Le gouvernement veut pérenniser les salles de shoot après 2022

Le gouvernement veut pérenniser les salles de shoot après 2022
Par Boogerman ,

https://www.dna.fr/societe/2021/07/15/le-gouvernement-veut-perenniser-les-salles-de-shoot-apres-2022

(pas vraiment en lien avec le canna mais vu que c'est de la RDR...)

 

Le gouvernement veut pérenniser les salles de shoot après 2022

Début juin, le ministère de la Santé avait jugé "positif" le bilan des deux structures de ce genre testées à Paris et Strasbourg depuis 2016. Il a annoncé ce jeudi vouloir permettre le développement de ces salles au-delà de 2022.

 
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Une salle de consommation de drogues à moindres risques (SCMR) avait été ouverte à Paris en 2016. Photo archives AFP
 
 

Elles avaient fait débat à leur ouverture mais cinq ans plus tard, après un bilan jugé "positif", les "salles de shoot" devraient être pérennisées. Le ministère de la Santé a annoncé ce jeudi vouloir permettre le développement de ces salles de consommation de drogues à moindres risques au-delà de 2022.

Début juin, le cabinet d’Olivier Véran avais mis en avant le bon bilan des deux structures de ce genre testées à Paris et Strasbourg depuis 2016, et avait expliqué vouloir "pérenniser" dans le droit commun ces dispositifs, dont l’expérimentation n’était prévue que jusqu’en 2022.

Ce projet était toutefois suspendu à un arbitrage de Jean Castex, alors que ces "salles de shoot" irritent au sein même du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est publiquement opposé fin juin à la création d’un espace de ce type à Lille, et à Paris le préfet de police Didier Lallement répète régulièrement l’opposition de Beauvau "à des salles où on se drogue". Le Premier ministre a désormais tranché et le dossier "est bien arbitré", explique le ministère de la Santé.

 

La création de nouvelles salles autorisée au cas par cas par le ministère

Une disposition doit être inscrite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour prolonger l’existence de ces salles de consommation à moindres risques (SCMR). Sa rédaction est en cours et elle "doit faire l’objet d’un vote dans le cadre normal du processus législatif", lors de l’examen du PLFSS par l’Assemblée nationale à partir de septembre, a insisté le ministère. "Dans notre action de réduction des risques liées aux addictions, les dispositifs de consommation supervisée sont un outil dont l’utilité a été confirmée par l’évaluation de l’Inserm» publiée début mai", rappelle-t-il.

L’adoption de cette disposition permettrait aux villes qui le souhaitent de créer de nouvelles structures. "Le nombre de lieux ne sera pas fixé par l’Etat, puisque selon notre ligne c’est un constat local qui préside à la construction d’un projet", précise-t-on rue de Ségur. La création de nouvelles salles serait ainsi autorisée au cas par cas par le ministère, après concertation entre élus locaux, agences régionales de santé, préfectures et parquets.

 

Des ravages liés au crack à Paris 

De quoi faire évoluer la donne à Paris, où les ravages liés au crack ont pris un tour dramatique ces derniers mois. Malgré un plan de lutte coordonné par la mairie et différents services de l’Etat, des centaines de toxicomanes errent dans le nord-est de la capitale, au grand dam des riverains désespérés par les violences et les nuisances. Face à ce dérivé fumable de la cocaïne, la maire Anne Hidalgo refuse de "déplacer" une énième fois les toxicomanes, comme le souhaite la préfecture de police. Elle souhaite plutôt ouvrir plusieurs lieux d’accueil dédiés, avec des espaces de consommation leur permettant de fumer du crack.

La semaine dernière, la maire socialiste a notamment promis l’ouverture d’une structure de ce genre "dès cet été". A terme, la municipalité espère créer quatre ou cinq salles de consommation dans Paris, selon plusieurs élus de sa majorité. Mardi, Olivier Véran a souligné devant l’Assemblée nationale que "la clé du succès dans l’installation de tels dispositifs, c’est d’abord qu’il y ait un consensus". Selon le ministre de la Santé, "le travail (...) de la maire de Paris, c’est de mener la consultation et la concertation avec les concitoyens parisiens."


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