Dépénaliser le cannabis ne conduit pas à une hausse de sa consommation !


Invité pK.

Messages recommandés

Yop,

 

France 24 : 16/06/2011

 

 

"Dépénaliser le cannabis ne conduit pas à une hausse de sa consommation"

 

 

 

 

La dépénalisation du cannabis revient sur le devant de la scène politique française.

 

La droite s’offusque, la gauche hésite.

 

Entre fantasme et réalité, Alain Rigaud, addictologue, fait le point sur les dangers de cette substance illicite. Par Charlotte BOITIAUX (texte) C’est le retour d’un vieux serpent de mer : dépénaliser ou non le cannabis ? À l’approche de l’élection présidentielle de 2012, le débat revient sur le devant de la scène politique.

 

Le député socialiste Daniel Vaillant a ainsi décidé d’en faire son cheval de bataille, proposant "une légalisation contrôlée" du cannabis pour mieux lutter contre les trafics. Le rapport parlementaire qu'il a présenté mercredi à l'Assemblée nationale préconise, entre autres choses, la mise en place d'une filière nationale de culture de chanvre indien sur 53 000 hectares, un contrôle de son importation, ainsi que la distribution de cette drogue dite "douce" dans des lieux dédiés.

 

Légalisation, dépénalisation, quelle différence ?

La légalisation signifie que l’usage de drogue est autorisé et que sa production et sa commercialisation sont permises.

 

La dépénalisation, en revanche, prévoit simplement une suppression des sanctions pénales (amende et emprisonnement) associées à la consommation de cannabis. Sa production et sa commercialisation restent toutefois interdites.

 

 

 

À droite, cet énième débat sur le sujet fait grincer des dents. La "dépénalisation" du cannabis " serait une erreur totale", juge ainsi le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Une "légalisation" serait "une folie sur le plan de la santé publique", estime de son côté Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale (UMP). Dans son ensemble, la majorité présidentielle craint qu'une telle mesure n'entraîne une hausse de la consommation de marijuana sans en enrayer la contrebande.

 

Mais au Parti socialiste (PS) également, le sujet divise. La dépénalisation va "à l’encontre des valeurs", estime par exemple Manuel Valls, député-maire d’Évry (Essonne), et dérange Bruno Le Roux, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée, qui avoue ne pas "être un grand fan" de la proposition. Entre fantasme et réalité, que faut-il vraiment retenir de la consommation d'herbe en France et en Europe ? Sa dépénalisation serait-elle réellement un drame pour la santé publique ? Alain Rigaud, psychiatre, président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) et membre de la Société française d'alcoologie (FFA), revient sur les clichés qui entourent le chanvre indien.

 

FRANCE 24 : La France consomme-t-elle plus de cannabis que les autres pays européens ?

 

Alain Rigaud : Depuis les années 1990, la consommation de cannabis en France n’a cessé d’augmenter chez les 12-75 ans. Avec la République tchèque, le Danemark et le Royaume-Uni, L’Hexagone se place parmi les pays où la prévalence de la marijuana est la plus élevée. Dans le reste du continent, les bons élèves sont la Bulgarie, la Grèce, la Finlande et la Suède.

 

Selon les derniers chiffres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) datant de 2007, il y aurait 1,2 million de consommateurs réguliers de cannabis - ayant fumé au moins 10 fois dans le mois - et 3,9 millions de consommateurs épisodiques - ayant fumé au moins une fois dans l’année. Des chiffres qui ont quadruplé ces 20 dernières années...

 

Pourtant, les Français, comme beaucoup le pensent, ne sont pas les plus gros consommateurs d'Europe. Ce sont les Tchèques qui détiennent ce triste record.

 

Pensez-vous que la politique répressive menée par la France est vaine ?

 

A.R. : La France conserve l'une des législations les plus sévères en Europe. Or, sa politique répressive n’a jamais vraiment fonctionné. Non seulement elle n’est pas dissuasive, mais elle n’a en plus aucun impact sur le niveau de consommation. Avant la loi de 1970, l’usage privé de la marijuana était autorisé : on en consommait quatre fois moins qu’aujourd’hui... Les chiffres parlent d’eux-mêmes !

 

Mais nous sommes dans un pays où les hommes politiques français continuent de penser que toutes les drogues (cannabis, héroïne, cocaïne, ectasy…) se valent et que leur dangerosité est identique. Je ne suis pas en train de dire que le cannabis n’a pas de conséquences néfastes, mais simplement que dépénaliser le cannabis ne conduit pas à une hausse de sa consommation, malgré ce qu'en pensent certains politiques.

 

Prenez l’exemple des Pays-Bas : la consommation de cannabis y est tolérée et elle n’a jamais explosé. Idem pour le Portugal, qui a autorisé la détention de marijuana dans le cadre d'une consommation personnelle : aujourd'hui, le pays fait partie de ceux qui comptent le moins de consommateurs en Europe.

 

Je voudrais ajouter que, pour des raisons historico-culturelles, l’alcool est licite en France. Pourtant, en terme de santé publique, il s'agit de la troisième cause de mortalité dans le pays derrière le tabac et l’hypertension. Le cannabis n’arrive que très loin derrière.

 

Iriez-vous jusqu’à dire que la dépénalisation est une solution pour enrayer ce problème de santé publique ?

 

A.R. : Je pense que la répression n’est pas la solution. Je ne suis pas là pour politiser le sujet. Je voudrais simplement rappeler que les différents rapports scientifiques ont tous mis en évidence le même constat, à savoir qu'il n’y pas de connexion entre le statut légal d’un produit psychoactif, sa consommation et sa dangerosité.

 

Certains mettent en avant les risques sanitaires pour interdire la dépénalisation du cannabis, mais cet argument est fallacieux. Quand Bernard Accoyer avance l’argument qu'il y a un risque psychiatrique [la schizophrénie, NDLR] lié à une consommation excessive de marijuana, il omet de dire que ce risque existe aussi en cas de consommation excessive d’alcool…

 

En tant que médecin, je veux donc me cantonner à présenter les avantages que présente la dépénalisation, à savoir, surtout, un meilleur accès aux soins pour tous ceux qui ont développé une dépendance à cette drogue.

 

 

MANIFESTATION

Marche des Parisiens pour la dépénalisation du cannabis

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

salut pk :-)

 

ton topic est très intéressant , j'ai comme meme l'impression que les

 

mentalités changent un petit peu dans ce pays qu'est la France ! ^_^

 

voyons un petit peu se qu'en pense dominique De villepin :mellow:

 

https://www.youtube.com/watch?v=zrIuiV2QMvk

 

quelque chose m'échappe dans ce discours :icon_confused: si on dépénalise , c'est bien , mais les

 

trafics de cannabis continuerons , puisque les fumeurs

 

acheterons toujours leur matos dans les cités ou ailleurs :( donc sa ne reglera rien du tout :plol:

 

autant légaliser tout de suite , sinon les dealeurs vont faire fortune avec une loi pareil :ptdr:

 

a+ les weedeurs :fumette:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Si la légalisation est, l'autoproduction sera, c'est certain. En revanche pour la légalisation on y est pas encore je pense, dans un premier temps il faudra dépénaliser pour changer la mentalité des gens et ce ne sera qu'a ce moment là qu'on pourra parler de légalisation.

 

Mais oui je suis d'accord avec bob67 : autant légaliser tout de suite pour ne pas perdre de temps et par dessus tout d'argent (puisque l'état en a tant besoin, pourquoi s'emmerder a faire toujours tout par étape ?!)

 

Affaire a suivre... m'enfin quand même ca donne bien envie tout ça, vivement 2012!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Saluttt...

 

 

Si la légalisation est, l'autoproduction sera, c'est certain

 

 

Rien n'est moins sur

 

 

 

La légalisation signifie que l’usage de drogue est autorisé et que sa production et sa commercialisation sont permises.

 

La dépénalisation, en revanche, prévoit simplement une suppression des sanctions pénales (amende et emprisonnement) associées à la consommation de cannabis. Sa production et sa commercialisation restent toutefois interdites.

 

 

 

 

Le député socialiste Daniel Vaillant a ainsi décidé d’en faire son cheval de bataille, proposant "une légalisation contrôlée" du cannabis pour mieux lutter contre les trafics. Le rapport parlementaire qu'il a présenté mercredi à l'Assemblée nationale préconise, entre autres choses, la mise en place d'une filière nationale de culture de chanvre indien sur 53 000 hectares, un contrôle de son importation, ainsi que la distribution de cette drogue dite "douce" dans des lieux dédiés.

 

 

Personnellement, sans avoir lu le rapport............je verrais plus une institution genre SEITA que la libre production.Ne pas confondre nos envies personnelles avec celle des politiques............Surtout en période pré-électorale.......

 

" Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent "

 

Après,peut-etre envisageront-ils un permis de culture ( style permis de chasse, peche....avec bagues).

 

Mais,de toute manière,il vaut mieux une légalisation qui ne nous convienne pas complètement qu' une interdiction telle que nous la connaissons à l'heure actuelle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Plop +1 l'ami !

 

Comme l'a dit Caballero dans la dernière emmission sur France 5, avec ce système de légalisation ils diminueraient le nombre de cannabiculteurs de 50 000 à 5000 (qui possederaient donc une licence ou autres ...! ) mais bon comme tu dis "vaut mieux une légalisation qui ne nous convienne pas complètement qu' une interdiction telle que nous la connaissons à l'heure actuelle."

Modifié par pK.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Salut à tous !

 

Mais nous sommes dans un pays où les hommes politiques français continuent de penser que toutes les drogues (cannabis, héroïne, cocaïne, ectasy…) se valent et que leur dangerosité est identique.

 

Je ne suis pas d'accord avec ca : alcool tabac sulbutex metadone valium et j'en passe sont des drogues legales, parfois sponsorisées par l'etat, voir gratuites ou 100% remboursées...donc considérées comme drogues douces et non nocives ?

 

C'est bien la preuve que l'etat fait une difference entre les differentes drogues et ils classent le cannabis parmis les drogues dures il faut se faire à l'idée...

 

Tout le monde sait bien que les quelques produits que je cite ci dessus sont sans danger pour personne et qu'aucun traffic ne decoule de ces substances l'alcool et les produits de substitution sont de bonne qualité pas cher ou payé par la secu c'est le pied :)...

 

Voila comment leur hypocrisie nous fait reculer !

 

Mais mon ironie ne fait malheureusement pas avancer...

 

Bonne soirée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Plop

 

Mais nous sommes dans un pays où les hommes politiques français continuent de penser que toutes les drogues (cannabis, héroïne, cocaïne, ectasy…) se valent et que leur dangerosité est identique.

 

 

 

Perso je serai plutot d'accord vu que le dernier spot/campagne assimile le canna à l'héro ou la coke !

Modifié par pK.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites