[Politique] Athènes annonce la dépénalisation de l'usage de tous les stupéfiants


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La Grèce va dépénaliser la consommation et la possession "en petites quantités" de toutes les drogues, a indiqué mercredi le ministre de la Justice. Le trafic de drogue restera un crime passible de 10 ans de prison.

 

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En pleine crise de la dette, Athènes devient plus tolérant envers les consommateurs de stupéfiants. Le ministre de la Justice Miltiades Papaïoannou a ainsi annoncé solennellement mercredi que la Grèce allait dépénaliser la consommation et la possession "en petites quantités" de toutes les drogues. A noter qu'en Europe, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne et le Portugal étaient jusqu'alors les pays où la législation en la matière était jugée la plus tolérante. Mais aucun de ces pays n'est allé jusqu'à dépénaliser l'usage de toutes les drogues, se bornant à ne pas condamner explicitement l'usage du cannabis.

 

"Le droit grec doit être harmonisé avec la législation européenne et la personne qui est arrêtée avec de petites quantités consacrées à son propre usage ne sera pas considérée comme criminelle", a affirmé le ministre au cours d'une conférence de presse. Le ministre a précisé que ces "petites quantités" seraient définies lors du dépôt de la loi au parlement dans les prochaines semaines avant son élaboration

par une commission parlementaire spéciale et des experts. "L'usager de stupéfiants est un malade et non pas un criminel", a souligné M. Papaïoannou. En revanche, "le trafic de drogue restera un crime passible de peines de prison de 10 à 20 ans", a-t-il souligné. Le projet de loi a été approuvé mardi soir en conseil des ministres.

 

Echec mondial de la lutte contre la drogue

 

Selon l'actuelle législation pénale en Grèce, l'une des plus sévères, la consommation de drogue et leur détention à usage personnel, même en petite quantité, entraîne des peines de prison allant jusqu'à cinq ans. Il faut dire que la question des stupéfiants reste taboue en Grèce, pays situé aux confins sud-est de l'Europe et qui sert souvent de transit aux réseaux de trafic de drogue entre la Turquie ou l'Albanie et l'ouest.

 

Mais le Premier ministre socialiste Georges Papandréou s'est déclaré à plusieurs reprises dans le passé en faveur de la légalisation du cannabis, estimant que cela serait "un pas dans la bonne direction". Papandréou fait partie d'une "Commission mondiale sur les politiques contre les drogues" (Global Commission on Drug Policy) réunissant des intellectuels, d'anciens ou actuels chefs d'état européens ou sud-américains, l'ancien secrétaire général de l'Onu Kofi Annan, ou des personnalités comme l'ancien patron de la Réserve Fédérale américaine Paul Volcker. Début juin, ce "club" mondial de lobbyistes a estimé dans un rapport que le combat mondial contre la drogue avait "échoué" et que le seul recours était désormais un arrêt de la pénalisation des consommateurs de drogue.

 

Source: TF1

Modifié par Reapper
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A mon avis, c'est plus probablement un moyen de limiter les dépenses pénitentiaires et policières sleep.gif

Mais leurs arguments sont plus constructifs que ceux utilisés d'habitude dans ce genre de situations roll.gif

Peut-on s'attendre à une généralisation de la réforme à l’échelle européenne ? wink.gif

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