Narbonne. Cannabis : les sanctions vers un juste milieu


Messages recommandés

La consommation et la production de cannabis sont punissables au même titre que celles de drogues dites « dures ». Pour autant, il faut bien le reconnaître, les sanctions pénales ne sont pas les mêmes.

 

Philippe Romanello, vice-procureur de Carcassonne chargé en particulier des affaires de stups est de ceux qui œuvrent pour trouver « l'échelon intermédiaire ». Il a su le mettre en place à Narbonne lorsqu'il était en fonction et compte bien faire de même à Carcassonne. Les prévenus interpellés en possession de petites quantités font l'objet de compositions pénales. En récidive d'une audience en « plaider coupable ». Puis d'un renvoi en correctionnelle. Philippe Romanello veut mettre en place « la convocation pour injonction thérapeutique » en matière de cannabis. Il s'agit d'une mesure intermédiaire, mise en place en partenariat avec des associations telles que l'AID11 (accueil info-drogues). « L'individu en infraction est enjoint à se soigner de son addiction, qui est réelle. En cas de réussite, donc de sevrage, le dossier est classé. Le protocole est en cours d'élaboration et il a fait ses preuves dans d'autres villes », explique le magistrat.

 

 

article.jpeg

Le procureur requiert que soient « permises des sanctions intelligentes », que soit instaurées « de la prévention et de l'information »… «Il ne s'agit pas de stigmatiser les consommateurs de cannabis. Il s'agit surtout de mettre un terme à leur dépendance. Et pour être franc, de couper le lien avec les dealers. Tous les toxicomanes à l'héroïne et autres sont passés par le cannabis », dit-il. Et d'ajouter qu'en tant que représentant du ministère Public, il sait que la quasi-majorité finance en produisant ou vendant sa consommation personnelle. Ce qui est punissable. Plus encore quand il s'agit, pour certains, d'arrondir les fins de mois ou encore quand il est question de production industrielle. Pour ces derniers la réponse pénale est là. Pour les autres, sans mauvais jeu de mot, il manque un « joint intermédiaire » que Philippe Romanello met actuellement en place.

 

Source: La dépêche du Midi

Lien à poster
Partager sur d’autres sites