La délocalisation des coffee-shops de Maastricht suspendue


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Le Conseil d’État néerlandais vient de suspendre la décision de la commune de Maastricht de délocaliser 3 de ses 14 coffe-shops sur la Köbbesweg, à deux pas de la frontière belge, annonce mercredi "Le Soir" dans son édition liégeoise.

 

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Les communes belges de Lanaken, Riemst, Fourons et Visé et la commune hollandaise de Eijsden avaient attaqué la décision de la commune de Maastricht, craignant que le "tourisme de la drogue" ne crée des problèmes.

 

Cette suspension de la décision constitue une victoire pour Marcel Neven, bourgmestre (MR) de Visé : "Cela fait des années que nous combattons ce projet et il faut bien dire que nous n'avons guère été soutenus par les pouvoirs publics belges", souligne-t-il. "Cela prouve qu'en matière de lutte contre la drogue, les communes sont souvent plus efficaces que l’État."

 

La commune de Maastricht pourrait revenir à la charge avec un projet légèrement modifié, ainsi que l'annonce son bourgmestre Onno Hoes dans "Le Soir". Marcel Neven n'est cependant pas trop inquiet "car entretemps est intervenue une autre décision, prise, elle, par le gouvernement néerlandais et qui vise à interdire purement et simplement la vente de drogue aux clients étrangers". Cette législation entrera en vigueur le 1er mai. Une "deuxième victoire" pour les maïeurs des communes limitrophes de Maastricht.

 

Belga via la RTBF

 

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A la différence que les néerlandais peuvent consommer du vin français chez eux en toute quiétude ;)

 

Un petit supplément d'information venant du Soir, qui explique plus précisément pourquoi le conseil d’état néerlandais à suspendu le projet :

 

 

(...)

Pas de jubilation hâtive, toutefois : la suspension est provisoire. En réalité, le Conseil d’Etat estime même que ces cinq communes se situent trop loin de la Köbbesweg pour pouvoir prétendre à de quelconques incommodités et considère leurs arguments irrecevables (même s’il admet qu’un impact sur leurs territoires n’est pas exclu). Cette décision se base sur un autre argument. La vente de drogues douces n’étant pas autorisée aux Pays-Bas mais simplement tolérée, il est illégal qu’un pouvoir public tente de l’organiser. « C’était simplement un détail de procédure, assure Gertjan Bos, porte-parole d’Onno Hoes. Nous avions utilisé le mot coffeeshop dans les documents alors que c’est interdit. Nous allons corriger cela puis nous poursuivrons la décentralisation. »

 

Mais pourquoi Maastricht s’obstine-t-elle à vouloir reléguer ses bars à marijuana à la frontière alors que ceux-ci ne seront bientôt plus accessibles aux étrangers ? À partir du 1er mai prochain, la Hollande a en effet décidé d’instaurer un wietpass (littéralement un « pass mauvaise herbe »), une carte d’accès que seuls les résidents pourront obtenir. Les coffeeshops, qui depuis octobre ne peuvent déjà plus accueillir les consommateurs provenant de pays non limitrophes (mais bien les Belges et les Allemands), ne devront par ailleurs pas dépasser 2.000 membres par an.

 

La fréquentation de ces lieux devrait diminuer de 50 %. Leur chiffre d’affaires, aussi… ce qui irrite leurs tenanciers puisque neuf clients sur dix sont étrangers. Ceux-ci sont prêts à brandir les armes juridiques. Alors, au cas où le wietpass ne passerait pas le cap d’un éventuel procès, Maastricht garde son projet de délocalisation bien au chaud…

 

 

 

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