La lutte anti-drogue prend l’eau


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La lutte anti-drogue prend l’eau

Mlle ou madame Stéphane Joahny, quand on "commet" un titre aussi alléchant que celui que vous nous proposez ici, on rédige un article en conséquence ! Et ce n’est pas le cas ... celui-là nous laisse sur notre faim (et dans un état profond de frustration, tiens, je vais aller m’en rouler un !) ! Ce que vous nous dites ici est fort utile, mais bon, ... les conséquences, on les traite quand ? Car comme le sous-entend votre titre, la prohibition française joue au Concordia, avec un capitaine fou et lâche à sa gouverne ! Lâche, parce que la force publique et militaire s’attaque à des gens ordinaires et que le crime de la pratique cannabique est sans victime ... pas de victimes, pas de crime ! Madame Stéphane Joahny : nous avons bien apprécié quand même ! Merci !

Source:  chanvre-info.ch

La lutte anti-drogue prend l’eau

Les Français n’ont jamais pris autant de substances, cannabis et cocaïne notamment. Pourtant, les saisies diminuent. Les trafiquants rivalisent d’imagination pour passer entre les mailles.

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Dans ce camion du Paris-Dakar, les pneus ont été remplis de cocaïne. (Niavlys)
 
Consommation en hausse, saisies en baisse… Le bilan 2014 de la lutte contre les stupéfiants en France est tout sauf encourageant. Et d’abord pour le cannabis, produit illicite le plus apprécié par les Français. "On constate un développement de l’offre tant pour l’herbe – sous l’effet notamment de l’autoculture – que pour la résine, dont la forte augmentation du taux de THC (le principe actif du cannabis) est à souligner", résume François Beck, directeur de l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) dans son Baromètre santé 2014. Selon cette étude, un tiers des garçons et un quart des filles âgés de 18 à 25 ans ont reconnu avoir fumé du cannabis en 2014. La consommation diminue avec l’âge, mais ce sont désormais 42 % des 18-64 ans qui déclarent avoir expérimenté le produit au cours de leur vie alors qu’ils n’étaient que 33 % en 2010. Pour la cocaïne, les proportions sont moindres mais la courbe est tout aussi inquiétante. La part des adultes ayant goutté à la coke a tout simplement été multipliée par quatre en vingt ans, passant de 1,2% en 1995 à 5,6 % en 2014…
 
Dans les pneus d’un camion du Paris-Dakar

"La consommation augmente et on intercepte moins de produit, cela n’est pas satisfaisant…", reconnaît un policier spécialisé. On pensait pourtant que 2014 avait été une année "historique" pour la douane, avec 200 t saisies dont 157 de cannabis, contre 85 en 2013. Hiatus de poids : les saisies de cannabis (police, douane, gendarmerie, marine) centralisées par l’OCRTIS (Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants) et reliées à une procédure judiciaire française ne dépassent pas 47 t, en baisse de 38% par rapport à 2013. "Nous n’avons pas un positionnement franco-français, rétorque la douane. Nous comptabilisons toutes les saisies dont nous sommes à l’origine comme par exemple les 70 t de résine de cannabis trouvées en juin dans des cargos au large de la Sicile, grâce à une coopération franco-italienne." Les chiffres pour la cocaïne sont en revanche presque identiques, avec plus de 6,5 t saisies, en progression de 22%, notamment grâce à la découverte de 1,4 t de coke (un record sur le sol métropolitain) au Havre en février 2014 dans les pneus d’un camion espagnol d’assistance du Paris-Dakar.
 
Bateaux de croisière et "torpilles" sous-marines


La quasi-totalité de l’approvisionnement du marché français en cannabis marocain (de l’ordre de 350 t par an) est assurée par 70 à 80 équipes ou organisations issues des cités sensibles. Mais pour combien de temps ?
Beaucoup lorgnent désormais vers celui de la cocaïne. "Le marché du shit est saturé, violent. Il faut compter avec la concurrence de l’herbe autoproduite ou celle issue des "fermes" de cannabis. Et c’est quatre fois moins rentable que la coke !", résume une source policière. D’autant que les sources d’approvisionnement se rapprochent. Le Maroc serait en train de devenir une plaque tournante pour la cocaïne sud-américaine, approvisionné par les pays d’Afrique de l’Ouest gangrenés depuis dix ans, et plus récemment par voie maritime. "Soit par fret. Soit par cargos avec livraison en mer à des bateaux de pêche", détaille un spécialiste.
 
Une autre source d’acheminement inquiète les autorités : les bateaux de croisière. Des écoutes téléphoniques italiennes visant deux parrains de la puissante ’Ndrangheta laissent clairement entendre que le Costa Concordia, échoué en 2012, ne transportait pas que des passagers. Même si la drogue n’a pas été retrouvée à ce jour dans l’épave. La PJ française a également intercepté en avril 2014 aux Canaries une dizaine de "mules", de faux croisiéristes chargés de cannabis marocain à l’aller et de cocaïne au retour du Brésil. Et quand la drogue ne voyage pas sur l’eau, elle traverse les continents sous le niveau de la mer. En avril 2013, la PJ de Nice mettait au jour une technique jusque-là inédite en France : celle de la "torpille" accrochée sous un vaisseau. Elle a depuis fait des émules…
 
Source: lejdd.fr

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