Drogue et addiction: Edition 2019


Invité cheezo

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Invité cheezo

Ola

 

 

Suite à la publication du rapport de l’OFDT Drogues et addictions, données essentielles - Édition 2019 et nombreux articles de presse sur le sujet. Je me suis dis qu’il serait judicieux de voir ce qu’il contient.

 

C'est vraiment un gros condensé qui reprends les gros titres et les info que j'ai trouvé ''utile''. Le rapport se lit très rapidement, beaucoup de graphique et de lexique. Je vous invite à vous penchez dessus.

 

Je vous conseil de vous roulez un méga cône. Car ce qui suit risque de vous énervez.:high:

 

 

Chez les jeunes

 

 

- Le cannabis, son niveau de diffusion est aujourd’hui orienté à la baisse, mais la proportion d’usagers problématiques augmente (un quart des usagers dans l’année à 17 ans)

 

- L' expérimentations de cocaïne (de 0,9 % en 2000 à 2,8 % en 2017) et de MDMA/ecstasy (de 2,1 % en 2000 à 3,4 % en 2017) ont eu tendance à progresser continuellement depuis 2000.

 

 

Chez les adultes

 

 

Vieillissement de la population des consommateurs de cannabis.

 

L’usage au cours de l’année de cocaïne a été multiplié par 8 entre 2000 (0,3 %) et 2017 (1,6 %). L’usage au cours de l’année de MDMA/ecstasy a été multiplié par 5 durant la même période (de 0,2 % à 1,0 %).

 

 

Au niveau européen.

 

L’observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA), la France apparaît depuis les années 2000 comme le pays avec la prévalence de consommation de cannabis la plus élevée de l’UE.

 

41 % d’individus âgés de 15 à 64 ans indique avoir déjà fumé du cannabis, la proportion de consommateurs dans l’année confirme le 1er rang français (11 % contre 7 % en moyenne européenne) à des niveaux comparables à ceux des États-Unis et du Canada, pays qui comptent le plus de consommateurs au monde

 

Les adolescents français se distinguent particulièrement par une prévalence de l’usage de cannabis : 17 % des élèves âgés de 15-16 ans en ont consommé au cours du dernier mois, contre 7 % en moyenne pour les pays inclus dans l’enquête ESPAD.

 

 

Le coût social des drogues en France

 

 

Le coût social mesure les pertes que fait subir la consommation de substances psychoactives addictives tels que le tabac, l’alcool, le cannabis et les autres drogues illicites à la collectivité. Ce coût repose sur la notion économique « d’externalité », qui rend compte des conséquences d’une activité (par exemple consommer du tabac) sur des tiers.

 

Les fumeurs qui souffrent d’une maladie liée à la consommation de tabac seront à l’origine de dépenses de soins pour la collectivité, ressources qui auraient pu être utilisées autrement si cette personne n’avait pas été fumeuse.

 

À partir de ces principes de calcul brièvement exposés, le coût social a été estimé en 2010 à 122 milliards d’euros pour le tabac, 118 milliards pour l’alcool et 9 milliards pour les drogues illicites (Kopp, 2015a).

 

Petit encartade : Impossible de trouver le coût social pour le cannabis. Certain l’estime entre 300 et 600 millions par ans. Surtout pour financer la répression.

 

 

Les personnes prises en charge pour conduites addictives dans le système de soins

 

 

41 % des personnes admissent en les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) pour cannabis le sont par la justice ou l’administration. Contre seulement 7,9 % pour les autres drogues illicites. Autrement dis, en moyenne vous avez 5 fois plus de chance de finir dans un fameux CSAPA si vous êtes consommateur de cannabis comparé à un consommateur d’héroïne ou de cocaïne.

 

 

Opinions et perceptions sur les drogues en 2018

 

 

- Le tabagisme et l’abus d’alcool toujours considérés comme posant davantage de problèmes que les drogues illicites

 

- Adhésion au principe des salles de consommation à moindre risque

 

 

Opposition à la légalisation du cannabis mais large consensus en faveur de son usage thérapeutique

 

 

Un peu plus de un répondant sur deux (54 %) dit ne pas être favorable à la légalisation du cannabis, un tiers des personnes interrogées (33 %) étant complètement en désaccord avec cette éventualité (figure 1).

 

Lorsque que l’on explicite un modèle de régulation possible, l’opinion des Français se durcit, puisque 61 % des personnes interrogées indiquent être défavorables à l’idée que le cannabis puisse être mis en vente libre comme le tabac ou l’alcool.

 

Cette proportion apparaît toutefois en recul par rapport à l’enquête 2013, où ils étaient 77 % à se déclarer opposés à cette éventualité. En revanche, une très large majorité des Français interrogés (91 %) estiment en 2018 que la consommation de cannabis pourrait être prescrite par les médecins dans le cadre de certaines maladies graves ou chroniques, plus de la moitié des répondants (56 %) étant tout à fait d’accord avec cette proposition.

 

 

Les interpellations pour ILS

 

 

- 92,5 % des interpellation pour ILS concerne de simple consommateur. Dont la majeur partie uniquement pour du cannabis.

 

En France, le nombre de mis en cause pour ILS par les services de police et de gendarmerie avoisine 200 000 (données du ministère de l’Intérieur, non publiées). Alors qu’on observait une hausse constante entre 1995 et 2013, une légère baisse se dessine depuis 2014 (passant de 214 000 en 2014 à 199 000 en 2017)

 

Par ailleurs, le recul des mis en cause concerne principalement la consommation de stupéfiants, qui compte pour 80 % de l’ensemble. Le nombre des cas pour trafic est en légère hausse, passant de 13 000 en 2013 à près de 15 000 en 2017. Soit respectivement 6,2 % en 2013 à 7,5 % en 2017.

 

 

Les condamnations pour ILS

 

 

11 % des condamnations prononcées par les tribunaux concerne la détention/acquisition et celle liées à l’usage de stupéfiants ;

 

L’injonction thérapeutique, mesure phare de la loi de 1970, reste très minoritaire : suivant une tendance amorcée depuis une dizaine d’années, elle s’adresse à 2 % des auteurs en 2017, contre 3,5 % en 2013. Elle atteint un taux remarquablement bas pour répondre aux infractions de détention de stupéfiants, concernant seulement 0,7 % des individus en 2017.

 

Entre 2013 et 2017, les condamnations (hors compositions pénales) pour ILS ont progressé de 16 %, passant de 56 300 à 67 500. Poursuivant une tendance ascendante depuis plus de trente ans, elles représentent à ce jour plus de 11 % des condamnations prononcées par les tribunaux. Cette augmentation reflète la hausse des condamnations pour détention-acquisition et usage de stupéfiants qui sont les deux principales ILS donnant lieu à des condamnations (respectivement 47 % et 50 %). Le recours aux peines d’emprisonnement est majoritaire dans la réponse donnée aux infractions de détention-acquisition (85 % en 2017) ; celles liées à l’usage de stupéfiants sont quant à elles principalement sanctionnées par des peines d’amende (70 % en 2017). Cette croissance des amendes est repérable depuis une quinzaine d’années et a été accentuée par l’introduction en 2007 de l’ordonnance pénale qui comprend le plus souvent une peine d’amende.

 

Conséquences sanitaires et prise en charge

 

À court terme, la prise de cannabis altère la perception, l’attention et la mémoire immédiate, troubles susceptibles de perturber la réalisation de tâches telles que le travail scolaire des plus jeunes et la conduite auto-mobile.

Les conducteurs sous l’influence du cannabis ont un risque d’accident de la route multiplié par 2 (Hartman et Huestis, 2013). L’association du cannabis à l’alcool conduit à un risque nettement supérieur, avec un risque multiplicatif compris entre 11 et 14 (Biecheler et al., 2008 ; Hartman et Huestis, 2013).

 

L’intoxication aiguë peut également donner lieu à des troubles anxieux sous la forme d’attaques de panique (bad trip) ou d’un syndrome de dépersonnalisation très angoissant. Une consommation régulière peut conduire à l’installation d’une dépendance – psychique surtout – et être associée à des problèmes relationnels, scolaires ou professionnels.

 

L’usage régulier de cannabis augmente par ailleurs le risque de troubles psychotiques, notamment en cas d’antécédents personnels ou familiaux, et peut précipiter le développement d’une schizophrénie (Volkow et al., 2016). Le syndrome cannabinoïde associant des épisodes répétés de douleurs abdominales et de nausées a été décrit chez les consommateurs chroniques de cannabis (Bajgoric et al., 2015).

 

Enfin, la consommation de cannabis favorise la survenue d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux. Le cannabis est impliqué dans 30 décès (par un mécanisme cardio-vasculaire), soit 7 % des décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances en 2016 (CEIP-A Grenoble, 2018b).

 

Le cannabis est la première substance à l’origine des recours aux urgences en lien avec l’usage de drogues, responsable de 27 % d’entre eux, soit 5 500 passages dénombrés en 2018, chiffre probablement sous-estimé en raison de l’imprécision du codage diagnostique des recours aux urgences, selon les données du réseau OSCOUR (Santé publique France) (Brisacier, 2019a).En 2016, près de 59 000 personnes ont été vues en consultation en raison de leur usage de cannabis dans un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), ce qui représente environ 20 % des personnes accueillies dans les CSAPA (Palle et Rattanatray, 2018).

 

Ce nombre a fortement augmenté par rapport à 2010 (38 000 personnes). Parmi les personnes entrées en contact avec un CSAPA pour usage de cannabis, environ 40 % (24 000 personnes) ont été reçues dans le cadre des consultations jeunes consommateurs (CJC) gérées par les CSAPA (Palle et Rattanatray, 2018). Une part importante (40 %) des usagers de cannabis accueillis en 2016 dans les CSAPA ont été orientés par les services judiciaires (OFDT, 2017b). Dans les établissements de santé (médecine, chirurgie, obstétrique, établissements spécialisés en psychiatrie, établissements de soins de suite et de réadaptation), 37 000 personnes ont été hospitalisées en 2017 avec un diagnostic principal, associé ou relié de troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de dérivés du cannabis (données ATIH 2017). Ce nombre de personnes a assez fortement augmenté depuis 2013 (23 000).

 

 

https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/DADE2019.pdf

 

Voilà où l'on se trouve 50 ans après l'adoption d'une lois d'exception fessant fie du droit commun.

Va falloir sérieusement pensé à se sortir les doigts du cul les gars. :dtc::high:

 

Peace

 

 

 

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