Le cannabis ralentit la progression du VIH


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Des agonistes du récepteur cannabinoïde 2 (CB2R) seraient intéressants à double titre en adjuvant aux antirétroviraux au stade sida avancé.

 

Le cannabis médical existe déjà dans l’infection VIH. Autorisé sous forme de THC (Marinol) dans certains cas en France, il était utilisé jusque-là pour ses propriétés orexigènes, antiémétisantes et sédatives. Son action pourrait aller bien au-delà.

 

Selon des chercheurs de la Mount Sinai School of Medicine sous la direction du Dr Benjamin Chen, le cannabis ralentit la progression du VIH par l’intermédiaire sélectif des récepteurs cannabinoïdes 2 (CB2R).

 

L’équipe américaine vient de montrer que ces récepteurs cannabinoïdes à la surface des cellules CD4 exercent une régulation sur des corécepteurs VIH1, les CXCR4.

 

« Nous voulions tester les récepteurs cannabinoïdes comme cible pharmaceutique, permettant à la fois de traiter les symptômes du sida avancé et de prévenir la progression de la maladie sans les effets indésirables de marijuana médicale », explique le Dr Cristina Costantino, premier auteur de l’étude.

 

Il se trouve que les récepteurs cannabinoïdes (CB1R et CB2R) utilisent la même voie de signalisation que les corécepteurs du VIH, CCR5 et CXCR4, ceux-là même qui permettent l’entrée du virus dans la cellule. Comme tous sont des récepteurs couplés à la protéine G alpha, les chercheurs ont voulu tester l’hypothèse d’une modulation chémokine.

 

Dans des cultures de cellules infectées, il est ainsi apparu que l’activation des CB2R à la surface des CD4 inhibait l’infection virale de façon sélective et dose dépendante. Cette inhibition virale était plus prononcée dans les cellules dormantes qui avaient été activées après l’infection.

 

Mais ce n’est pas tout, les chercheurs ont également observé que les agonistes des CB2R modifiaient le réarrangement du cytosquelette permettant au VIH de se répliquer.

 

C’est vrai, les effets des agonistes CB2R sur l’infection VIH restent modérés, mais, selon les auteurs, il est vraisemblable qu’une action cumulée chez des patients traités tous les jours explique la diminution de la charge virale au fil du temps.

 

Reste qu’un argument emporte l’adhésion : les agonistes CB2R soulagent les symptômes graves du stade sida, cachexie, anorexie et douleurs neuropathiques, sans avoir les effets secondaires comportementaux et neurologiques liés aux CB1R.

 

› Dr IRÈNE DROGOU

 

 

 

 

Source:Le quotidien du médecin

 

 

 

 

 

 

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  • 3 semaines après ...
Invité So bloom

Yoplà, merci mrpolo pour cet article, :respect:

 

En voici un autre paru aujourd'hui :supair:

 

Si le cannabis est une drogue douce dont l’usage est illicite en France, il est parfois autorisé à la consommation à des fins thérapeutiques. Actuellement, les THC (tétrahydrocannabinol) sont d’ailleurs utilisés chez des patients séropositifs afin de les soulager, de stimuler leur appétit ou de réduire l’état nauséeux. D’après une étude parue dans la revue PLoS ONE, certains composés cannabinoïdes pourraient réellement agir pour lutter contre le VIH/sida. En effet, ils activeraient des récepteurs spécifiques des cellules immunitaires humaines qui ralentiraient la progression du virus dans l’organisme avant de passer au stade “sida”.

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Afin de comprendre le rôle que pourraient jouer les récepteurs cannabinoïdes dans la lutte contre le VIH, Cristina Constantino et ses collègues de la Mount Sinaï School of Medicine (NewYork) ont infecté avec le VIH des cellules immunitaires en culture, en bonne santé, puis les ont traitées avec des composés chimiques extraits du cannabis.

 

Les chercheurs ont ainsi constaté que l’activation de récepteurs cannabinoïdes parvient à bloquer le VIH et l’empêche d’infecter les cellules. En fait, une fois le virus dans l’organisme, ce dernier cherche à pénétrer dans les cellules immunitaires ayant des récepteurs CD4 à leur surface. Une fois contaminées, ces dernières sont incapables de combattre l’infection et c’est ainsi que virus se propage ans l’organisme. Toutefois, tant que le stade “sida” n’est pas atteint, le VIH ne peut s’attaquer qu’à des cellules immunitaires actives. Après, le virus mute et se sert des récepteurs de signalisation CXCR4 pour attaquer les cellules, même si elles sont au repos. En utilisant certains composés du cannabis, il est possible de déclencher les récepteurs cannabinoïdes situés à la surface de ces cellules est ainsi, de « brouiller la vue » du VIH, qui est alors incapable de les reconnaître, de se connecter aux récepteurs CXCR4, et ne peut donc pas les infecter.

 

Par ailleurs, les chercheurs ont montré que le processus fonctionnait avec les deux types de récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2. Toutefois, ils estiment qu’il est préférable d’activer CB2. En effet, seul un composé proche du cannabis permet d’activer CB1. L’utilisation de cette voie engendrerait des effets secondaires similaires à la prise de marijuana.

 

Forts de ces résultats encourageants, les chercheurs espèrent mettre au point de nouvelles thérapeutiques visant à ralentir la propagation du virus au stade avancé de la maladie. Des essais sur une souris génétiquement modifiée …

 

 

 

 

 

 

 

Source : https://tdme.free.fr/?p=4258

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