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Invité exo-plank#0

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"la nutrition azotée"

 

introduction

 

les végetaux terrestres tirent généralement leur azote du sol, sous forme de nitrates ou de sels d'ammonium, produits de décompositions organiques dues aux micro-organismes présents dans ces sols.

a noter les plantes actinorhiziennes qui réalisent avec des organismes symbiotiques une synthese de l'azote de l'air, propriétée également dévollue a certains microorganismes libres.

l'azote est un nutriment primaire indispensable aux végétaux,

il est souvent donné a titre de valeur indicative dans les engrais

(N-P-K)

 

 

l'azote du sol

 

sous nos climats dans une bonne terre végetale, la teneur en azote est de l'ordre d' 1g/kg de terre, soit environ 5T d'azote / hectare.

sur cette masse ,1 a 2% sont sous forme minérale (en moyenne), le reste sous forme organique, humus principalement.

 

la matière organique des sols provient principalement des déchets végétaux, les déchets animaux ne représentant qu'une faible part de celle ci.

ces déchets une fois décomposés et réorganisés par la microflore, sont minéralisés, donc transformées en substances minérales.

 

principalement du NH4+ (et NH4OH) ,secondairement oxydé en NO3-,CO2 (et HCO3-),H2PO4-, avec libération des cations (CA2+,MG2+,K+ ect) et anions CL- qui étaient plus ou moins liés a elles.

 

 

_oeuvre de bactéries cellulolytiques (cytophaga) et protéolytiques (proteus), la dégradation porte essentiellement sur la cellulose et les protéines, et est rapide (orde de grandeur quelques semaines a quelques mois). Elle aboutit a la dégradation d'environ 70% de l'humus du sol

 

les résidus sont de diverses formes dont la composition dépend de la nature des débris et donc du type de végétation.

 

on y trouve notemment les acides humiques et fulviques ainsi que l'humine.

 

1.B l'azote minéral

 

la première étape de l'élaboration de l'azote minéral est l'ammonisation, réalisée par des bactéries.

par exemple:

 

_pour les amines:

 

R-CONH2+H2O -> R-COOH+NH3

 

_pour les aminoacides:

 

R-CHNH2-COOH+H2O -> R-CH2OH+CO2+NH3

 

l'étape suivante, la nitrification conduit a la formation de nitrates. deux types de bactéries entrent en compte dans cette étape:

 

_ les bactéries nitreuses, réalisant la nitrosation :

 

(NH4+)+(2/3 O2) -> (NO2-)+(H2O)+(2H+)

 

_les bactéries nitriques ,qui oxydent (NO2-)+(1/2 O2) -> NO3-

 

ces réactions sont des oxydoréductions, les bactéries de la nitrification sont dites chimiotrophes car elles tirent leur énergie de l'oxydation d'un substrat exterieur.

 

 

2. l'utilisation de l'azote

 

nous tacherons de montrer comment la plante utilise l'azote durant son dévellopement, par quelles réactions et a quelles fins.

 

A. l'utilisation de l'azote organique

 

le cannabis est capable d'assimiler l'azote sous forme organique lorsqu'il s'agit de petites molécules (aminoacides,glutamine, urée,acide urique) bien que le rendement soit faible comparé à une alimentation nitrique ou ammoniacale.

 

 

B. l'utilisation de l'azote minéral

 

.ammoniacal- nitrique

 

la plupart des plantes cultivées ont un rendement meilleur avec les nitrates. la réduction de ceux ci leur coute de l'énergie, mais branchée sur le catabolisme glucidique, cette dégradation favorise la production d'acide cétonique.

 

généralement les plantes jeunes préfèrent le NH4+ (ce n'est cependant pas une généralitée)

 

il est a noter l'importance du pH:

un abaissement de pH facilite l'absorption et l'assimilation des nitrates, alors que son élévation favorise celle des ions ammonium.

 

la teneur en sucre également, en particulier des racines, qui dépend étroitement de l'activité photosynthetique du végétal,conditionne la nutrition azotée.

en effet a partir des glucides solides se fabriquent les acides cétoniques qui permettront l'incorporation de l'azote en aminoacides.

 

C. les engrais azotés

 

il est possible de les classifier en 3ordres :

 

les engrais ammoniacaux :

 

sulfate, chlorure ou phosphate d'ammonium.

ce sont des engrais acidifiants, utilisés en terre et administrés des la préparation du substrat (engrais de fond).

ils présentent le double avantage d'etre mis a la disposition de la plante au fur et a mesure de ses besoins sans atteindre ses doses toxiques, et d'empecher leur entrainement par les arrosages successifs

en effet les ions NH4+ s'adsorbent sur les colloïdes du sol, et sont échangés par des ions H+ issus de la plante.

leur absorbtion ne fait donc pas fluctuer le pH du substrat.

 

les engrais nitriques :

 

nitrates de sodium, calcium ou potassium.

ils conviennent pour des interventions rapides.il est conseillé de les appliquer au moment meme ou ils sont requis.

 

les complexes ammoniacaux-nitriques :

 

nitrates d'ammonium...

 

ils permettent de cumuler les avantages de l'un et l'autre, fournissant un apport immédiat a la plante et également un apport progressif lié aux évolutions de consommation de la plante.

 

 

 

3.l'assimilation de l'azote

 

la réduction des nitrates

 

la réduction commence en général dans la racine, bien que chez beaucoup d'espèces la réduction s'effectue également dans la feuille mise à la lumière (alors qu'il n'y a pas de photorecepteurs pour les racines ^^)

la réduction dans son ensemble représente un gain de 8 e-

 

(NO3-)+(8H+)+(8e-) -> NH3+(2*H2O)+OH- (9-;1-) = 8-

 

cette réduction s'effectue en deux étapes, qui s'enchainent très vite : la réduction des nitrates en nitrites, et la réduction de ceux ci en NH3

 

(NO3-)+(2H+)+(2e-) -> (NO2-)+(H2O)

 

(NO2-)+(6H+)+(6e-) -> (NH3)+(H2O)+(OH-)

 

fait établi en 1924 par S.ECKERSON (USA)

d'autres étapes intermédiaires sont probables mais non vérifiables, comme la transition par l'hydroxylamine NH2OH. en effet les nitrites sont toxiques a haute dose, ce qui corrobore le fait que la réduction s'oppère sans discontinuer et a des doses non létales pour l'organisme végétal.

 

 

4.utilisation de l'azote

 

a. durant la croissance

 

le rapport de l'azote est très dépendant de son rapport avec le carbone :

d'une facon générale une alimentation riche en azote favorise le dévellopement végétatif au détriment de l'appareil reproducteur.

au contraire une alimentation carbonnée abondante favorise la floraison. c'est ainsi qu'une photosynthese active est indispensable.

 

d'ou l'importance du rapport C/N qui est (en masse) en moyenne de l'ordre de 20. AUtour de cette moyenne, sans pouvoir fixer de mesures très précises bien sur, le dévellopement dépend en grande mesure du rapport C/N :

 

C/N très élevé: développement végétatif faible (carence azotée)

 

C/N élevé : abondante production fruitière

 

C/N faible : développement végétatif vigoureux

 

C/N très faible : faible dévellopement végétatif (carence carbonnée)

 

il a été constaté, dans les plantes dont la floraison dépend de la photopériode (donc cannabis compris), que le taux de saccharose dans la sève phloèmienne augmentait fortement au passage a la floraison, il apparaitrait donc que cet afflux de saccharose sans en etre le facteur déterminant soit un important facteur de l'induction florale (donc du stretch) et non un signal de floraison.

 

 

((insert auteur: n'ayant a ma disposition les ressources pour l'études des points suivants, j'en fais appel a vous pour m'aider a trouver des articles, textes traitant les points suivants (sources necessaires)

 

a. mouvements et stockage durant la période de stretch

b.utilisation des stocks après induction florale

1.dans le cas de sinsemilia

2.dans le cas de semilia

c.utilisation de l'azote et déclenchement de la sénécence

1.relations azote - floraison

2.relations azote - éthylène

3.rôle de l'azote dans la maturation)

 

 

 

 

5. gestion des ressources

ndl: hors source,synthèse personelle

 

 

a.le gavage azoté (limitation des risques de sénécence)

 

le gavage azoté, ou le fait d'ajouter volontairement de grands ratios d'azote a la plante, est un procédé qui peut s'averer extremement efficace...

 

l'utilisation d'engrais ammoniacaux permet de contrebalancer la génétique d'une variétée a sénécence précoce, en permettant une diffusion et donc une assimilation plus durable de l'azote.

 

l'utilisation d'engrais nitriques permet de traiter une carence en azote ponctuelle, par du N facilement assimilable par la plante.

 

une croyance répandue consistant a utiliser de l'urine coupée a de l'eau pour enrichir en azote est une solution qui marche,

cependant comme dit précedemment l'azone organique est bien plus mal absorbé que l'azote minéral, et par conséquent un azote de type NH3 est préférable.

 

pour régenerer un pied, l'amendement en azote est un élément primordial de la reprise de croissance, mais dépend de l'état du systeme racinaire.

comme dit précédemment le NH3 est principalement dégradé dans la racine et il peut etre préférable de s'occuper en priorité de la rhizogènese (AIA,AIB ou stimulateurs racinaires) avant d'ajouter de l'azote, de préférence des complexes ammoniacaux-nitriques, qui auront a la fois un effet immédiat et plus durable.

 

b. azote,feuillage et photosynthèse

 

nous pouvons mettre en corrélation azote, feuillage et photosynthèse...

 

azote -> feuillage -> photosynthèse

photosynthèse +assimilation d'azote -> feuillage -> photosynthèse

 

conclusion : donnez de l'azote en quantitée a vos plantes durant la croissance végétative, elles vous le rendront bien...

 

c. l'élimination du N

 

afin de limiter le mauvais gout, il peut etre interessant d'éliminer un maximum d'azote de la plante, pas trop tot pour ne pas perdre en rendement, mais suffisement pour assurer une meilleure qualitée de produit fini.

comme précédemment je n'ai pas a ma disposition de documents permettant une étude de ce point et je m'en remet a vous.

 

ceci est une ébauche succeptible d'etre modifiée suite a vos remarques, suggestions, avis, apports

 

sources:

physiologie végétale 2eme cycle, 6e édition de l'abrégé, DUNOD

nutrition- développement; R.Heller,R.Esnault,C.Lance

synthèse et mise en page par ER²

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Salut,

 

je me permet une petite remarque. Tous ceci est très intéressant mais trop élitiste. Si on a pas au minimum une petite base scientifique acquise au lycée, ces textes ne seront pas compris par tous.

 

Bonne soirée.

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Je rebondis sur la remarque de RICCO

 

je me permet une petite remarque. Tous ceci est très intéressant mais trop élitiste. Si on a pas au minimum une petite base scientifique acquise au lycée' date=' ces textes ne seront pas compris par tous. [/quote']

 

Justement je vois pas le soucis, il en faut pour tout les niveaux et si ça peut fournir des sources de qualité et faire progresser les recherches de certains c'est tout bon non ?

 

Après dans l'idée il serai intéressant de classer les documents en différentes catégories selon le niveau de connaissances nécessaire :-)

 

 

++

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Re,

 

Je cherche également une personne forte en Espagnol' date=' pour la traduction d'une publication très intéressante sur le cannabis et à la porté de tout à chacun.[/quote']

Vu qu'on est pas nombreux à maitriser l'espagnol sur le bout des doigts, envoie-moi le texte de cette publication. Je me ferais un plaisir de la traduire.

 

A+

 

edit:

Justement je vois pas le soucis,

il y en a un pourtant, c'est que tout ceux qui n'ont pas un niveau avancé vont rester sur la touche. 0r ça devrait te parler en tant que modérateur, il me semble.

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il y en a un pourtant, c'est que tout ceux qui n'ont pas un niveau avancé vont rester sur la touche. 0r ça devrait te parler en tant que modérateur, il me semble.

 

Ben non je suis désolé mais ça ne me parle pas, développe !

 

Sachant qu'en tant que cultivateur je suis directement concerné par ta remarque, j'ai tout sauf le niveau pour assimiler des études aussi poussées mais en quoi ça pose problème ? Il en faut pour tout les niveaux ?

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hello, si je peux me permettre une interlude,

 

l'interet de "décortiquer" des recherches de ce type (que je concoit volontiers incomprehensibles pour une majoritée) est justement d'arriver a une vulgarisation qui soit au plus juste de la réalitée botanique.

 

je pense que commencer par des textes bruts traitant aussi bien de botanique que de chimie orga peut permettre a terme de synthetiser des protocoles ou des règles de base que personne ne pourra remettre en cause étant donné leur filiation purement scientifique.

 

pour info je touche un peu en bio cell et en bot générale mais je suis une buse en chimie (bon ma copine est en L3 de chimie donc ca aide), tout ca pour dire que je doute qu'aucun d'entre nous puisse se vanter d'avoir toutes les connaissances dans tous les domaines d'études liés a la weed, mais c'est justement en allant au bout des choses que l'on pourra rendre au commun des cannaweedeurs des règles sans ambiguitées, et aux initiés des textes de meilleure qualitée pour assouvir leur curiositée.

 

euh, a toute ^^

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Re,

 

il est évident qu'il y a des différences de niveau entre les membres de Cannaweed, on s'en rend bien compte quand on a été modérateur. Moi je pense à ceux qui veulent en savoir plus mais qui vont se trouver limités en compréhension à cause des termes scientifiques, des mots trop complexes ou des formules chimiques incompréhensibles pour beaucoup de membres.

 

Le but de ce forum c'est bien de diffuser les connaissances sur la culture du cannabis? et bien ce n'est pas le cas quand au lieu de lire on est obligé de déchiffrer.

 

mais je suis une buse en chimie (bon ma copine est en L3 de chimie donc ca aide),
Perso, je n'ai pas dépassé le niveau secondaire (3ème).... et je ne pense pas être le seul ici à être dans le même cas :smile:
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re

 

Perso, je n'ai pas dépassé le niveau secondaire...et je ne pense pas être le seul ici à être dans le même cas

 

ouais je concoit tout a fait ca, et c'est je pense la démarche de Exo, tout du moins la mienne, de rendre les conclusions de ces textes compréhensibles.

 

pas besoin de savoir ce qu'est une liaison covalente pour repérer une carrence en azote, mais comprendre comment on arrive a la carence de facon poussée permet d'y trouver une solution extremement éfficace, puiqu'on a au préalable isolé la source du problème.

 

d'autre part les bouquins d'ou je tire mes synthèses sont encore plus complexes, et j'ai déja fait une part de vulgarisation.

Je pense que mettre en commun ces recherches nous permettra de vulgariser encore plus et de rendre au final le tout très clair, tout du moins est-ce un objectif noble a se fixer a mon avis ^^

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Re,

 

je n'interviens que pour faire avancer ce topic :smile:

 

J'ai parfaitement conscience que vulgariser des textes scientifiques n'est pas une mince affaire, les amis.

 

Dès que je recevrais la publication espagnole, je m'y emploierai également.

 

A+

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Salut,

 

C'est une bonne idée, mais faites vraiment attention au plagiat. La vulgarisation ou retravailler les textes c'est bien pire que de ne les avoir qu'en anglais (et puis c'est comme cela que presque tout le monde apprend).

 

Et puis, c'est pas que je trouve que les mécanismes de turgescence du colza inintéressant, mais la biochimie n'est qu'un des aspects scientifiques de la connaissance du cannabis (botanique, ethnobotanique, géopolitique). J'ai pas mal d'articles là-dessus, je les posterai.

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Re,

 

La vulgarisation ou retravailler les textes c'est bien pire que de ne les avoir qu'en anglais (et puis c'est comme cela que presque tout le monde apprend)

 

Parle pour toi l'ami, perso je ne maitrise pas cette langue, donc pas d'autre choix que de traduire si je veux comprendre quelque chose :(

 

 

Bonne soirée

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  • 2 semaines après ...

Salut exo,

 

Article tres interessant sur l'azote, qui permet de comprendre l'origine de comportements d'engraissage jusque la acceptés comme tels.

 

Je suis notamment impressionné par la force de puits, premiere fois que j'en entend parler - je suppose qu'elle doit pourtant etre bien connue, quelle puissance quand meme.

 

Merci pour ce nouvel article, (au passage je t'ai MP)

 

A+

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Salut hemp,

 

Merci pour avoir partage cet article, un peu complexe, au niveau du vocabulaire notamment. En tout cas on y comprend clairement les interactions et les apports benefiques aux deux partenaires de la symbiose.

 

Une chose qui m'a taquine :

La plupart des recherches appliquées effectuées à ce jour renforce l'idée que l'application rationnelle des mycorhizes en vue d'améliorer la production forestière passe par l' introduction d'un matériel végétal biologiquement et/ou génétiquement modifié.

 

Ce materiel vegetal modifié, ce serait quoi exactement ? Des arbres modifiés pour que la reconnaissance des mycorhizes soit directes et que la symbiose se mette en place immediatement?

 

Donc au niveau application ,le champ apparait comme limité ou je me trompe completement ?

 

Merci, a +

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En simplifié

 

 

Ce document détaille le profit mutuel de la plante hôte et du champignon mycorizhien.Il esplique nottement que pour la grande majorité de ces champignons, la source essentielle de carbone est fournie par la plante-hôte sous forme de saccharose, glucose et fructose, mais certaines espèces utilisent des protéines et de la cellulose, la lignine. Quand le champignon n'est pas associé à la plante-hôte, sa capacité à dégrader les composés macromoléculaires, comme la lignine, est limitée. Il semblerait toutefois que la capacité de celui-ci à assimiler les protéines a été largement sous-estimée. Les plantes sont limitées dans leur croissance par leur incapacité à optimiser le prélèvement par les racines des éléments minéraux du sol, comme le phosphore et l'azote. la symbiose mycorhizienne est caractérisée par un flux d'éléments minéraux dans le sens champignon-arbre, mais il ne faut pas oublier qu'elle est définie également par un flux de photosynthétats dans le sens arbre-champignon. En effet, l'approvisionnement par la plante-hôte de composés carbonés au champignon constitue la seconde caractéristique des relations nutritionnelles de la mycorhize.

Les champignons ectomycorhiziens jouent également un rôle important dans l'absorption, le transfert ou l'immobilisation d'autres éléments minéraux du sol, comme le cuivre, le fer, le zinc et le potassium. Des métaux lourds, parfois présents en excès dans certains sols acides (aluminium, cadmium, zinc), sont absorbés et accumulés par les cordons mycéliens qui les piègent. Cette faculté fait de ces champignons de bon détoxificateurs des sol.L'association symbiotique est un moyen de lutte biologique contre les organismes pathogènes terrestres.D'ailleurs, le manteau fongique peut jouer le rôle d'obstacle mécanique difficile à franchir pour certains micro-organismes. De plus le champignon synthétise des inhibiteurs du développement de certains micro-organismes du sol et contribue à l'augmentation de la résistance des plantes par divers mécanismes. Enfin et surtout, de très nombreux champignons ectomycorhiziens sont capables de produire des substances antibiotiques qui peuvent protéger la plante-hôte. Le carbone alimentant la composante fongique de l'association a trois origines principales :

 

les photosynthétats de la plante-hôte transportés via l'interface racine-champignon,

la fixation du CO2 par les hyphes et les cellules racinaires et,

l'utilisation des polymères du sol par le mycélium ectomycorhizien.

La mycorhization modifie donc profondément le métabolisme du carbone de la plante-hôte. Ces modifications affectent un grand nombre de mécanismes fondamentaux de l'économie de la plante : photosynthèse, transport et répartition des assimilats, respiration racinaire.

 

Les mycorhizes et leur mycélium externe se propageant dans le sol constituent un réseau reliant les différents systèmes racinaires d'un écosystème. Ce mécanisme permet l'échange de nutriments ou d'autres composés entre des plantes-mères et des jeunes plants d'espèces identiques ou différentes.

Les champignons ectomycorhiziens contribuent de deux manières à améliorer la disponibilité en phosphore des arbres-hôtes. Nous l'avons vu, ils augmentent la quantité d'azote minéral absorbé par le système racinaire en augmentant la surface d'échange racine-sol, mais ils mettent également à la disposition de la plante associée des formes de phosphore généralement mal utilisées par les Végétaux Supérieurs . Enfin, les travaux menés à ce jour sur les ectomycorhizes et les endomycorhizes favorisent l'hypothèse selon laquelle la stimulation de la nutrition phosphatée de la plante-hôte résulte aussi de la capacité des champignons associés à accumuler de grandes quantités de phosphore.

e métabolisme de l'azote

La plupart des espèces ligneuses croit sur des sols très pauvres en azote utilisable où les concentrations de la solution du sol sont tres faible. De ce fait, l'établissement d'une association symbiotique ectomycorhizienne est indispensable à la survie et au développement des arbres. On constate que la teneur en azote des individus mycorhizés est nettement plus élevée que celle des arbres non mycorhizés. Les champignons ectomycorhiziens ont la capacité d'absorber l'azote minéral et certaines formes d'azote organique et de le transporter vers la racine. Cette meilleure utilisation par la plante ectomycorhizée du stock d'azote disponible dans les sols a un rôle écologique fondamental dans le cycle de l'azote des peuplements forestiers. Les champignons ectomycorhiziens contribuent de deux manières à améliorer la nutrition azotée des arbres-hôtes :

en mettant à la disposition de la plante associée des formes d'azote généralement mal utilisées par les Végétaux Supérieurs.

en augmentant la quantité d'azote minéral absorbé par le système racinaire.

 

 

 

Cordialement

 

Hemp'

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