Cannabis : les Pays-Bas ne reculent plus

Cannabis : les Pays-Bas ne reculent plus
Par mrpolo ,

(En avant-première du numéro 52 du journal d’Asud à paraître ce mois d’avril.)

 

Depuis environ trois ans, certains médias français font des gros titres sur la fin de la tolérance hollandaise en matière de cannabis. Des experts, comme Xavier Raufer, ont soutenus que les Pays-Bas revenaient en arrière. La réalité est bien plus complexe.

 

Le « wietpas » (passeport cannabis) n’a été essayé qu’à Maastricht et il n’existe plus aujourd’hui. Le bannissement des étrangers dans les coffee shops n’est pas devenu national (voir carte). Le débat porte maintenant sur une régulation publique de la production et de l’approvisionnement des coffee shops.

 

Les cannabinophiles français peuvent toujours aller dans les villes tolérantes pour y déguster les spécialités des coffee shops. Une occasion de célébrer cette nouvelle se présente avec le 420 à Amsterdam.

 

capture_google_maps_coffe_shops_pays-bas.jpg

Capture d’écran de la Google Maps de Coffeeshopnieuws.nl

(Coffeeshopnieuws.nl)

 

Le 20 avril, à 16h20

 

Le 420 est une référence à la consommation de cannabis issue de l’underground anglo-saxon. C’est aussi l’appellation des rassemblements partout dans le monde à 16h20 le 20 avril (420 en américain), où les participants allument un joint en faveur de la légalisation.

L’année dernière, les manifestants d’Amsterdam réclamaient la fin du wietpas et la poursuite de la tolérance pour les étrangers. Ils ont été entendus. Cette année, ils demanderont la fin du système hypocrite et criminogène de la « backdoor » (voir plus bas). Va-t-on vers un nouveau modèle hollandais ?

 

 

 

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Affiche de l’AMS 420, édition 2013

(Boudoir noir)

 

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette polémique, j’ai demandé à un spécialiste de la politique du cannabis, Mario Lap, de pouvoir adapter en français cet article publié récemment

.

Laurent Appel

L’article de Mario Lap

 

Amsterdam : pas de wietpas ni de bannissement des étrangers dans les coffee shops

 

Pour comprendre les récents développements politiques autour de la vente de cannabis dans les coffee shops néerlandais, une brève explication de la politique hollandaise contemporaine est nécessaire.

Durant les dernières années, nous avons eu un gouvernement, inhabituel car minoritaire, composé des Chrétiens-démocrates (CDA) et des Conservateurs-libéraux (VVD) soutenu par le parti islamophobe de Geert Wilders (PVV).

 

Les Chrétiens-démocrates et le parti islamophobe ont adopté une position extrêmement conservatrice en matière de politique des drogues. Ils réclament la fermeture de tous les coffeeshops alors que les Conservateurs-libéraux demandent un meilleur contrôle de la gestion des coffee shops.

 

Un plan trop ambitieux

 

En outre, les Pays-Bas ont subi à cause du cannabis des critiques constantes et des pressions de la part des autres pays européens, comme l’Allemagne et la France, prétendant que les coffee shops incitent à l’usage du cannabis dans leurs pays. A Maastricht, le flux de touristes fréquentant les coffee shops, notamment belges et français, a provoqué un débat.

 

Le ministre de la Justice du gouvernement minoritaire, le chrétien-démocrate M. Opstelten, a proposé un plan ambitieux pour remédier à cette situation. Un pass « herbe » (de « wietpas ») qui oblige à s’enregistrer dans un coffee shop et réserve le cannabis aux résidents des Pays-Bas.

Le Conseil d’Etat hollandais a requis une décision de la Cour européenne de justice sur cette mesure, clairement discriminatoire. La Cour a statué que cette discrimination n’était acceptable que dans des circonstances spéciales comme le trouble à l’ordre public.

 

Bouleversement politique

 

A ce moment-là, le gouvernement a perdu le soutien d’une majorité de parlementaires, obligeant à des élections nationales durant l’été 2012. Les résultats ont chamboulé le paysage électoral. Une improbable coalition centriste, des socio-démocrates aux libéraux-conservateurs, est devenue largement majoritaire.

 

Le programme du Parti du travail (PvDA, le PS local) propose un système de licences de production et de distribution des produits cannabiques. Pourtant, le PvDA a dû négocier un compromis sur cette question lors de la formation du gouvernement. Le maintien en poste du ministre Opstelten, qui voulait sauver la face, y a joué un rôle important.

 

Le wietpas a été abandonné tant il était clair que ses résultats s’avéraient désastreux. On a constaté un accroissement du deal de rue. Les résidents néerlandais refusaient d’aller s’enregistrer pour le wietpas, transférant ainsi le marché du cannabis hors des coffee shops.

Cela menaçait gravement la pierre angulaire de la politique hollandaise des drogues : la séparation des marchés entre les drogues dures et les drogues douces, donc la réduction des risques.

 

Solution locale pour problème global

 

Dans le même temps, les maires de toutes les grandes villes (particulièrement Amsterdam avec plus de 200 coffee shops) se sont fortement opposés au wietpas et au bannissement des visiteurs étrangers dans les coffee shops.

Environ 10% des touristes venant à Amsterdam le font uniquement pour les coffee shops, quand environ 30% déclarent visiter la capitale hollandaise pour les sites culturels comme les musées et aussi pour les coffee shops. En d’autres termes, les coffee shops sont devenus un facteur économique assez important.

Le compromis a été trouvé autour de solutions locales. Permettre à Maastricht de garder ses coffee shops fermés aux étrangers et à Amsterdam ou Haarlem, par exemple, de les garder ouverts.

 

 

 

img_0040.jpg

Devanture d’un coffeeshop « tolérant » de Haarlem (Mario Lap)

 

Renversement du débat

 

Autre phénomène intéressant, ce nouvel espace pour les politiques locales a renforcé la volonté de villes comme Utrecht, Leeuwarden et Haarlem d’en finir avec le problème de la « backdoor », le système actuel de production et d’approvisionnement des coffee shops. Ces activités sont toujours criminelles. Le cannabis doit apparaître comme par magie à la porte arrière du coffee shop en paquet de 500 g maximum.

 

Est-ce la fin de la discussion sur le critère de résidence qui bannit les étrangers des coffee shops ? Pas du tout. Il y a plusieurs procédures judiciaires en cours dans le sud du pays. Conformément au verdict de la Cour européenne, les gouvernements locaux vont avoir à prouver que la discrimination était nécessaire et aussi la meilleure solution pour limiter les nuisances et assurer l’ordre public.

 

 

 

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affichette multilingue de rappel à la législation

 

 

Un dernier aspect méritant d’être mentionné est le débat sur la puissance du cannabis. Le compromis gouvernemental prévoit que la quantité des principes actifs dans le cannabis des coffee shops doit être limitée. Une proposition vraiment ambitieuse et en même temps totalement déconnectée de la réalité.

Dans la situation actuelle, la production comme l’approvisionnement restant strictement illégaux, tout laboratoire testant du cannabis avant son arrivée dans le coffee shop se rend complice d’un crime. Il n’y a donc aucune façon pour les coffee shops de se conformer à ce genre de demande. Même si elle avait un sens.

 

Mario Lap

 

Source: Rue89

 

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C'est de bonne nouvelle, les choses avancent :)

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D'une part limité le taux de THC dans les coffee shop c'est bien , des hash à 25 - 30 - 50% c'est trop , ça sert à rien et c'est du gâchis !!! :shock:

 

Ensuite contrôler la production est primordiale , qu'elle soit locale et officielle c'est le top sinon en gros c'est la mafia qui se gave :roll:

 

Dépénaliser est une très mauvaise solution , il faut légaliser pour contrôler le produit tant en quantité qu'en qualité.

 

 

 

:yepah:

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Salut les gars, bonne nouvelle parmi les autres bonnes nouvelles (Italie,etc...).

 

D'accord avec toi Lamictal, les politiques néerlandaises souhaitent empêcher un taux de thc supérieur à 15% ce qui est une façon de se voiler la face, bien d'autres cannabinoïdes agissent (comme le CBD) sur l'effet que t'apporte l'herbe.

 

L'Etat devrait lui-même approvisionner les coffee shop en créant un centre de culture national (genre "National Hemp") avec un centre par province ou prendre exemple sur les américains: les cultivateurs viennent revendre leur production dans les shops médicaux.

 

Je ne pense pas que cela empêchera les gens d'être hors la loi mais permet aux gens honnêtes de vivre de leur passion ou du moins de contribuer à améliorer leur quotidien.

 

En tout cas, le changement approche 20 ans que j'attends ça

 

Tchussss

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bonne nouvelle seul bémol c'est que comme a chaque fois la censure opère en France est aucun média ne parlera de ça !

 

car vous comprenez quand ça fait marche arrière on est les premier a en parlé dans les média pile poile le jour ou ces sortie, par contre quand ça avance en NOTRE faveur la vous inquiété pas pour la censure on le verra dans aucun des média français.

 

Jolie notre "douce" France!

 

ça me dégoûte et le pire c'est que ces le partie du PS en hollande qui leur fait avancé les chose, chez nous ces aussi le PS au pouvoir ?

 

nan nan je croit que c'est plutôt le PSMDD comprenez : Parti Socialiste Mais De Droite

 

Fallait votez J.M Baylet qui prônait une vrais légalisation.

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Invité JackitBobMikit

Posté(e)

D'une part limité le taux de THC dans les coffee shop c'est bien , des hash à 25 - 30 - 50% c'est trop , ça sert à rien et c'est du gâchis !!! :shock:

 

Ensuite contrôler la production est primordiale , qu'elle soit locale et officielle c'est le top sinon en gros c'est la mafia qui se gave :roll:

 

Dépénaliser est une très mauvaise solution , il faut légaliser pour contrôler le produit tant en quantité qu'en qualité.

 

 

 

:yepah:

 

Excuse moi mais je ne suis pas d'accord avec toi, c'est tout à fait normal qu'il y ai des shit à 25/30 voir 50% de thc car il y a des gens comme moi par exemple, qui on une certaine résistance, qui ne fument pas de joints mais ne coulent que des douilles et qui aiment être fracasser aprés une douille, car c'est le but. Moin de tabac, moin de shit, mais plus d'effets.

Aprés voilà, chacun son truc.

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Tout à fait d accord avec jackitbobmikit ! C'est comme si on interdirait les alcool à plus de 20° t'en bois plus pour la même chose au final

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D'une part limité le taux de THC dans les coffee shop c'est bien , des hash à 25 - 30 - 50% c'est trop , ça sert à rien et c'est du gâchis !!! :shock:

 

Ensuite contrôler la production est primordiale , qu'elle soit locale et officielle c'est le top sinon en gros c'est la mafia qui se gave :roll:

 

Dépénaliser est une très mauvaise solution , il faut légaliser pour contrôler le produit tant en quantité qu'en qualité.

 

 

saloute lamictal tu dis une chose qui est nul du hash de 25 30 50 pourcent c trop mais on ne va pas en hollande pour se retrouver a acheter du hash a 10 pourcent et 90 pourcent de parafine c debile on ni va pour fumer de la qualiter pas de la merde ke tu trouve a tout les coin de rue en france par exemple ,on prend du plaisir a fumer de le qualiter ke se soit pour le gout la defonce ou autre tu peu me dire ou sera le plaisir de fumer du hash de mauvaise qualiter

:yepah:

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D'une part limité le taux de THC dans les coffee shop c'est bien , des hash à 25 - 30 - 50% c'est trop , ça sert à rien et c'est du gâchis !!! :shock:

 

Ensuite contrôler la production est primordiale , qu'elle soit locale et officielle c'est le top sinon en gros c'est la mafia qui se gave :roll:

 

Dépénaliser est une très mauvaise solution , il faut légaliser pour contrôler le produit tant en quantité qu'en qualité.

 

Ya du bon et du mauvais dans ce que tu dit, mais l'esprit est la :D

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D'une part limité le taux de THC dans les coffee shop c'est bien , des hash à 25 - 30 - 50% c'est trop , ça sert à rien et c'est du gâchis !!! :shock:

 

Ensuite contrôler la production est primordiale , qu'elle soit locale et officielle c'est le top sinon en gros c'est la mafia qui se gave :roll:

 

Dépénaliser est une très mauvaise solution , il faut légaliser pour contrôler le produit tant en quantité qu'en qualité.

 

 

 

:yepah:

Salut man desole mais je suis pas d accord moi donne moi au shit ou une beuz qui fait pas au min 20 pour cent de thc ces comme si je fume un cigarette il aas des personnes qui ne son pas aussi sensible au thc...

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Plop,

 

 

la c'est juste une histoire de goûts et de préférences, certains préfèrent prendre des grosses tartes, d'autres préfèrent un truc plus doux que tu peux fumer tt le temps sans te retourner la tronche, c'est ainsi donc comme il en faut pour tout le monde vaut mieux avoir en stock du matos qui cogne ;)

 

Après j'ai toujours pensé que c'était une activité de "grands garçons" donc le mode de consommation et la puissance m'importe peu tant que le produit et son utilisation ne t'isole pas du monde....

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Excuse moi mais je ne suis pas d'accord avec toi, c'est tout à fait normal qu'il y ai des shit à 25/30 voir 50% de thc car il y a des gens comme moi par exemple, qui on une certaine résistance, qui ne fument pas de joints mais ne coulent que des douilles et qui aiment être fracasser aprés une douille, car c'est le but. Moin de tabac, moin de shit, mais plus d'effets.

Aprés voilà, chacun son truc.

 

Pfff, si c'est trop fort pour toi tu n'as qu'en mettre moins... petit fumeur va!

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Invité kanakool

Posté(e)

les gouts et les couleurs ça se discute, c'est clair que d'une weed à une autre rien n'est comparable. Indica, sativa etc... mdr, je préfère fumer 2 à 3 joint à 25% et être bien plutôt que en fumer 25 à 10% pour avoir la même défonce. les politiques ne comprennent pas que toutes leurs démarches jusqu'à présent ne font que intensifier le marché noir, ils ne connaissent pas les risques encouru des achats de weed dans la rue. Mauvaise qualité, rapport qualité prix nul, tromperie sur la marchandise, violence, vol. En Suisse le prix du gramme depuis 2010 est passé de 10.- à 25.- dans la rue, la qualité est médiocre et les arnaques récurrentes. En Suisse encore si l'on est contrôlé avec moins de 10 grammes sur soi on écope d'une amende d'ordre allant de 100.- à 200.- suivant les cantons et selon appréciation de la police de plus on vous confisque ses mêmes 10 grammes. En gros pour le moment en Suisse on as le droit de consommer et d'acheter pour autant que l'on ne se fassent pas contrôler... a savoir que la culture ainsi que la vente sont passible d'une peine de prison allant jusqu'à 10 ans. Le problème avec tout ça c'est que le marché noir augmente, impossible de se balader dans les rues de Bienne sans se faire proposer tout type de drogue.

Sans oublié la face cachée de toute se système aux rouages rouillés, les admissions aux urgences pour des bronches lacérées ou pour des intoxications grave ou encore pour des malaises et tout ça parce que les politiques laissent un système actuel qui se permet de couper du haschich avec de la gomme de pneu, qui mélange cannabis et verre pilé afin de gagner 1 à 2 grammes par transaction, qui vous propose une boulette de cocaine pour l'achat de quelques grammes de cannabis, sans oublier le gout amer et répugnant que laisse le gout de la weed chimique ou pas rincée que l'on as gavé d'engrais jusqu'à son dernier souffle. Voilà ce que l'on trouvent dans la rue, ne vous étonnez pas si les générations futurs préféreront la cocaïne, la pilule thai etc à notre bonne vieille canna devenue trop cher pour leurs bourses. je rappèlerai que ce n'est pas un gouvernement de quelques milliers de personnes qui font un pays mais belle et bien leurs millions d'habitants.

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