L'ancien ministre de l’intérieur du gouvernement socialiste de Lionel Jospin, proche de notre président de la République François Hollande vient de publier sur sa page facebook un plaidoyer pour l'ouverture d'un grand debat public sur le cannabis.
Ce texte intitulé CANNABIS : LE LAXISME C'EST DE NE RIEN CHANGER et co signé par Annick Lepetit, Dominique Raimbourg, Gerard Bapt, Jeam-Michel Clement, Myryam El Khomri Henri Emmanueli, Catherine Lemorton, Genevieve Perrin Gaillard, Bernard Roman et Clotilde Valter est présenté par notre ancien ministre comme étant une contribution au prochain congrée du Parti Socialiste.
La légalisation du cannabis chère aux écologistes et aux militants du PRG va t elle aussi redevenir un thème chère aux socialistes ?
Dans ce texte, l'ex premier flic de France n'en démord pas, pour lui la prohibition du cannabis est un échec cuisant. La France ne déroge pas à la règle car le nombre de consommateur ne cesse de croître à l'inverse des pays qui ont choisi une approche sanitaire du problème axée non pas sur la répression comme c'est le cas en France mais sur la prévention comme c'est le cas au Portugal ou en Hollande.
Pour Daniel Vaillant Il est donc temps d'introduire un grand débat national ouvert à la majorité, à l'opposition et aux différents intervenants du secteur sur le sujet de la légalisation totale ou partielle du cannabis, voilà les 4 questions que posent essentiellement ce débat, question au quelle je vais tenter de répondre en tant que consommateur de cannabis et donc de principal concerné
Comment accroître l'efficacité de la prévention ?
Le discours désuet diabolisant le cannabis est un non sens scientifique, il est donc impératif de l'abandonner au profit d'un discours plus pragmatique.
Le cannabis n'est pas un produit anodin, c'est un psychotrope donc il va de soi que dans une filière de distribution légale les consommateurs devraient être majeurs et informés sur la composition des produits qu'ils achètent et des conséquences de leur consommation sur leur santé ou leur vie sociale comme c'est le cas pour le tabac, l'alcool ou les jeux d'argent. Le numéro de téléphone d'Ecoute Cannabis devrait également à mon sens figurer sur les emballages ainsi qu'une mention et qu'une photo choc comme c'est déjà le cas sur les paquets de cigarettes. Aucune publicité ne devra être tolérée, la légalisation ne doit pas rimer avec incitention
De plus, la légalisation permettrait de transférer une partie des sommes allouées jusqu'alors a la répression à la prévention et ainsi de véritable campagne d'information pourrait être menée.
Comment approvisionner le marché ?
L'organisation d'une filière de production locale semble être la meilleure garantie pour le consommateur de se procurer un produit de qualité, Les différents climats qui baignent la métropole et les dom tom sont plus que propices à l'élaboration d'une herbe de qualité il serait donc dommage en cette période de crise économique d'importer des produits agricoles que les paysans français sont parfaitement capables de cultiver.
L'importation de cannabis rendrait difficile la traçabilité du produit et compliquerait les contrôles de qualité au stade de la production ce qui nous obligerait de dépendre d'organisme certificateur de pays tiers, organisme qui n'existe pas à l'heure actuelle ! C'est pourquoi en l'état des choses cette solution n'est pas applicable ;
L'auto production qui conciste à autoriser les consommateurs de cultiver un nombre de plantes déterminé contre le paiement d'un timbre fiscal est aussi une piste envisageable. L'état n'aurait qu'à dresser l'inventaire des espèces autorisé et qu'à créer un permis de planter du cannabis sur le modèle du permis de pêche ou de chasse. Avec cette approche le cannabis perdrait une grande partie de sa valeur marchande ce qui aurait pour avantage de faire perdre aux mafias l’intérêt qu'elle porte à cette plante.
Comment contraventionnaliser les conduites à risques ?
Il est déjà interdit de conduire un véhicule ou d'exercer certaine profession en étant sous l'emprise de cannabis et les sanctions sont extrêmement lourdes, les renforcer n'a donc pas de sens à mes yeux. Quoi de pire à l'heure actuelle que de perdre son permis de conduire ou se faire licencier.
La privation de liberté ne devrait plus figurer dans les sanctions liées à l'usage de cannabis, ces textes ne sont de toutes façons plus appliqués, si la prohibition devait perduré une simple amende me semble être plus dissuasive si elle est systématiquement appliquée qu'une hypothétique convocation devant le tribunal.
Doit on réprimer plus sévèrement le trafic ?
Pourquoi diable cette méthode qui n'a fonctionné dans aucun pays du monde ces 50 dernières années se mettrait à fonctionner demain en France, cette hypothèse de travail semble surréaliste ne peut séduire qu'un Xavier Rauffer ou un énergumène de son acabit , je laisse donc à un de ces derniers le soin d'épiloguer sur le sujet.
Par Végétaline @ cannaweed