Mérey-sous-Montrond : une usine va produire des briques en chanvre


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Mérey-sous-Montrond : une usine va produire des briques en chanvre

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Nicolas Guillaume et Sébastien Vieille devant leur premier stock de chanvre
qui sera transformé en agglos. Photo Arnaud CASTAGNÉ
 
Besançon. Finies, les jolies expériences écolos et un peu « babas cool ». Cette fois, c’est en mode industriel qu’une usine située à l’écart de Mérey-sous-Montrond (Doubs) s’apprête à produire en grande quantité des agglos à base de chanvre. « Nous avons engagé la période d’essai de la ligne de production depuis environ une semaine », précise Sébastien Vieille, à l’origine du projet et à la tête de Vieille Matériaux à Étalans. « Il faut bien sûr régler des détails. Mais quand tout sera au point, ce site est destiné à produire sept heures par jour, 80 000 à 90 000 agglos en chanvre. » Quatre à cinq salariés devraient être embauchés dans l’usine de Mérey.

Un jeu de briques géant
La recette est simple : du chanvre, de l’eau et du prompt, un ciment naturel. Ce projet baptisé « Biosys » est fondé sur l’invention d’un maçon de Malbrans (Doubs). Damien Baumer a déposé ce brevet qui a été repris par le groupe cimentier international Vicat, et produit, ici, à Merey. « On n’a fait aucune étude de marché, mais on croit complètement à ce produit » ajoute Sébastien Vieille, qui sait de quoi il parle, puisque son entreprise dispose déjà d’un site de production d’agglos classiques, à Mérey, à quelques mètres de sa nouvelle usine de chanvre. « On monte un étage en une journée. C’est de l’empilage à sec et ça, c’est révolutionnaire. » Grâce à ce jeu de briques géant qui sort sous forme d’agglos pré-dimensionnés.

Le chanvre de Gray
Le chanvre sera, en bonne partie, fourni par des agriculteurs de la région de Gray, regroupés sous le label Eurochanvre. « Nous visons d’abord la France mais, logiquement, ce marché devrait s’étendre à des pays voisins comme la Suisse ou l’Allemagne, qui sont très intéressés », précise Nicolas Guillaume, chargé de commercialiser le produit. Pour lui, les maisons en chanvre bénéficient de meilleures isolations thermique et acoustique et résistent bien aux dangers du feu. « C’est un procédé très ancien, qui trouve aujourd’hui toute sa logique environnementale. »
 
Environ deux millions d’euros ont été investis dans cette nouvelle usine. Une première maison témoin devrait rapidement être construite dans les environs de Mamirolle. Nouvelle étape d’un projet très ambitieux, qui va vite.

Philippe SAUTER
 
Source: estrepublicain.fr

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