Cannabis au lycée : l'Etat dit non aux tests salivaires réclamés par Valérie Pécresse


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DROGUES - Le préfet d'Ile-de-France s'est opposé aux tests salivaires dans les lycées que le conseil régional avait adoptés en mai dernier, selon une lettre révélée jeudi soir par Le Figaro. Pour l'Etat, la collectivité locale n'a pas compétence en la matière.

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Photo:La présidente de la région Ile-de-France souhaitait instaurer le dépistage dans les lycées. 

KENZO TRIBOUILLARD / AFP

 

 

L'Etat retoque les tests salivaires de Valérie Pécresse. Après l'adoption par le conseil régional d'Ile-de-France, en mai dernier, d'une mesure visant à instaurer le dépistage du cannabis dans les lycées, le préfet de région, Jean-François Carenco, a opposé une fin de non recevoir dans un courrier révélé jeudi soir par Le Figaro

 

Pour le préfet, l'initiative de la présidente de région outrepasse les compétences d'une collectivité territoriale en vertu des textes réglementaires. La présidente Les Républicains invoque au contraire des compétences régionales, dont celle de la "lutte contre le décrochage scolaire". 

 

"Faux prétexte"

 

Dans sa réponse à la lettre du préfet adressée au mois de juillet, Valérie Pécresse précise que "la région est totalement fondée à intervenir pour prévenir les addictions et les pratiques addictives au lycée". Dans l'entourage de la présidente de région, on dénonce "un faux prétexte utilisé par le gouvernement" pour s'opposer à cette disposition et un "déni de réalité" de la part de l'Etat.

 

Lors du vote des tests salivaires en mai dernier au conseil régional, des représentants des chefs d'établissements, en première ligne dans la mise en œuvre de cette proposition, avaient déjà manifesté un grand scepticisme quant à la possibilité de l'appliquer.

 

Source: metronews.fr

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Salut,

 

ça dépend du résultat des prochaines élections.

 

Accessoirement c'est un hors cadre dans la fonction publique, donc le top au niveau échelon. C'est le ministre avec l'accord du président qui les nomme pas des sous-fifres de députés @pecresse. C'est pas un petit fonctionnaire.

 

@++

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Tests salivaires au lycée : la région maintient le cap

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Le dispositif phare du plan antidrogue de Valérie Pécresse va-t-il tourner au pétard mouillé ? Ce programme « pour des lycées sans drogue et sans addiction » que la présidente (LR) de la région a fait adopter en mai dernier prévoyait la fourniture de tests salivaires de dépistage du cannabis aux établissements scolaires en faisant la demande.

 

La mesure avait été très critiquée par l'opposition régionale mais aussi par une partie de la communauté éducative. Elle est désormais contestée par l'État. Le préfet de région Jean-François Carenco, qui a examiné le plan antidrogue dans le cadre du « contrôle de légalité » des actes administratifs, estime en effet que le plan antidrogue de la région va au-delà de ses compétences en matière d'action sanitaire et sociale.

 

Dans un courrier adressé début juillet à la région et révélé hier par « le Figaro », le haut fonctionnaire demande à Valérie Pécresse de modifier les articles litigieux du plan. Et de supprimer le projet de tests salivaires. Ce « recours gracieux » (le tribunal administratif n'a pas encore été saisi du dossier) n'a pas été entendu par la région. Dans les services de la présidente, on rappelle que le plan vise à lutter contre le phénomène des décrochages scolaires qui concernerait chaque année 30 000 lycéens en Ile-de-France. « La région est totalement fondée à intervenir pour lutter contre les conduites addictives au lycée », a répondu Valérie Pécresse, avant d'inviter Jean-François Carenco aux « assises du décrochage » qu'elle organisera à la rentrée.

 

« L'avis du préfet ne vaut pas annulation. Aucun des articles de notre plan n'est caduque », complète Agnès Evren, vice-présidente (LR) de la région en charge de l'éducation. L'élue, qui voit dans l'opposition du préfet « un geste purement politique », estime que les différentes dispositions du plan (tests salivaires compris) pourront être mises en oeuvre à la rentrée.

 

« On essaie de proposer des outils aux proviseurs pour lutter contre les addictions qui concernent un ado sur dix. Nous empêcher de mettre en place ces mesures de prévention, qui ne se limitent pas aux tests salivaires, c'est être dans le déni de la réalité », conclut-elle.

 

Par Benoit Hasse

 

 Source: Le Parisien

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Cannabis : l'Etat opposé aux tests salivaires dans les lycées

 

Adoptée en mai dernier, la mise en place de tests salivaires de détection de cannabis dans les lycées pourrait finalement ne jamais voir le jour. L'état s'y oppose, estimant que cette disposition outrepasse les compétences régionales en matière sanitaire et sociale.

 

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17 millions de Français affirment avoir consommé du cannabis au moins une fois (Image d'illustration)  

C'était une des promesses de campagne de Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Ile-de-France. Pour lutter, selon elle, contre le décrochage scolaire, elle avait fait voter en mai dernier la mise en place de tests salivaires, pour détecter la consommation de cannabis chez les lycéens franciliens. Le 18 août, l'Etat s'est finalement positionné contre cette mesure controversée.

Dans une lettre adressée en juillet à Mme Pécresse, le préfet de région Jean-François Carenco estime que cette disposition dépasse les compétences régionales en matière sanitaire et sociale. Pour le préfet, l'article contesté ne respecte pas les dispositions du code des collectivités territoriales et du code de l'éducation.

 

Un risque de décrochage pour les fumeurs réguliers

 

Valérie Pécresse campe, quant à elle, sur ces positions. "En application de ses compétences en matière de développement sanitaire, de soutien aux politiques d'éducation et de lutte contre le décrochage scolaire, la région est totalement fondée à intervenir pour prévenir les addictions " écrit-elle en réponse dans un courrier au préfet daté du 20 juillet, cité par l'AFP.  

Elle souligne par ailleurs que "le lien entre addiction et décrochage scolaire est scientifiquement établi". Effectivement, la consommation de cannabis peut entraîner un risque de décrochage scolaire, mais principalement pour les fumeurs réguliers, selon une étude britannique. Or, les tests salivaires ne permettent pas d'établir la dose de consommation du lycéen, ni ses raisons.

 

Le dialogue plutôt que la répression

 

D'autre part, le décrochage scolaire est bien souvent multifactoriel, et ses causes sont souvent les mêmes qui poussent un adolescent à fumer. Ainsi, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) explique que le décrochage scolaire va souvent de pair avec un manque de confiance en soi, des problèmes relationnels ou familiaux, ou encore une mauvaise gestion du stress.

Tester des lycéens, et transmettre dans la foulée les résultats à leurs parents comme le prévoit la mesure, ne semble donc pas être la solution idéale.  Le site Drogues Info Service explique aux parents que le dépistage "ne permet pas de déterminer l’existence d’une dépendance. Mais surtout, il ne vous apprendra rien sur les éventuelles difficultés que votre enfant rencontre. Imposer à son enfant un dépistage peut être un réel obstacle à l’échange et au dialogue qu’il est nécessaire d’avoir avec lui".

Il recommande par ailleurs aux parents d'établir un dialogue de confiance, apaisé, avec leur enfant. Quant aux lycéens, ils peuvent demander conseil auprès de la médecine scolaire ou encore de Drogues Info Service.

 

Par La rédaction d'allodocteurs, avec AFP

Rédigé le

 

19/08/2016

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