Canada - Le « prince du pot » Marc Emery plaide coupable et accuse le Québec d'être « corrompu »


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Le militant pour la légalisation du cannabis, Marc Scott Emery, a reçu une amende de 5000 dollars après avoir plaidé coupable à une accusation de trafic de drogue. Il a profité de son passage au palais de justice de Montréal, mercredi, pour accuser le gouvernement du Québec d'être corrompu et de servir les intérêts du crime organisé.

 

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Marc Emery Photo : La Presse canadienne/Paul Chiasson

 

« C'est une province corrompue. Et la population n'est pas une priorité », a lancé l'activiste britanno-colombien Marc Scott Emery, avant d'entrer dans la salle d'audience.

L'homme de 60 ans, surnommé « le prince du pot », avait été arrêté le 16 décembre 2016, après l'ouverture de six magasins de marijuana à usage récréatif Cannabis Culture à Montréal.

Mercredi, il a mis fin aux procédures judiciaires en plaidant coupable à l'un des trois chefs d'accusation qui pesaient contre lui, soit trafic de marijuana.

Marc Scott Emery a profité des micros tendus vers lui pour déclarer que le Québec devrait autoriser le libre-marché du cannabis plutôt que de faire fausse route avec son projet de succursales gérées par l'État.

« Le crime organisé s'est allié au gouvernement pour contrôler cette industrie. Il n'y a pas de liberté au Québec, il n'y a pas d'accès au cannabis à un prix raisonnable et donc le nouveau programme du gouvernement sera un désastre », a-t-il affirmé.

 

La peine reflète le « contexte social »

Le juge Yves Paradis de la Cour du Québec a entériné la suggestion commune des deux parties et condamné Marc Scott Emery à payer une amende de 5000 dollars.

Si la peine peut sembler clémente, le juge a tenu compte du « contexte social » au Canada.

« Le cannabis va être légalisé éventuellement, donc ça a un impact sur les peines qui sont enregistrées devant le tribunal, nécessairement », a expliqué le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Philippe Vallières-Roland, à sa sortie de la salle d'audience.

L'enquête policière au sujet de Marc Scott Emery, qui a des antécédents judiciaires en semblable matière, a duré seulement trois jours et la preuve était limitée.

Selon le procureur, c'est la conséquence de la légalisation prévue.

« Quand le gouvernement a des politiques, ça a un effet sur les priorités de la police et inévitablement sur les habitudes de poursuite », a-t-il expliqué.

Les neuf autres personnes arrêtées en même temps que le sexagénaire ont toutes déjà plaidé coupables.

 

Un texte de Geneviève Garon

Source: ici.radio-canada.ca

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