Canada - Quand la canicule booste la production de cannabis


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Le responsable d'une plantation canadienne estime que les températures particulièrement élevées ont permis d'obtenir une récolte exceptionnelle.

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Bill Bilton, pictured on June 25. Behind him is two weeks’ worth of crop growth.

 

Après la vague de chaleur qui a touché l'ouest du Canada début juillet, de vastes étendues de terre sont encore envahies par les fumées des dizaines de feux de forêt qui continuent de ravager la région. La chaleur et les incendies qui en résultent ont semé le chaos chez les arboriculteurs et les agriculteurs, dont les récoltes ont été partiellement détruites par cette canicule historique qui sévit en particulier dans la province de la Colombie-Britannique.

 

Mais une plante semble avoir profité de ces températures apocalyptiques: le cannabis. Le responsable d'une plantation affirme en effet que les conditions extrêmes lui ont permis d'obtenir une production abondante. Bill Bilton, propriétaire de Dunesberry Farms, la seule plantation de cannabis en plein air près de la ville de Kamloops, estime que sa récolte a prospéré ces dernières semaines malgré les fortes chaleurs et la fumée des incendies. «En réalité, cette plante aime la fumée car est pleine de dioxyde de carbone, explique-t-il à The Independent. C'est une combinaison parfaite: nous avons du soleil et du CO2

30 centimètres en dix jours

Le Canada a légalisé la vente et la production de cannabis à usage récréatif en octobre 2018. Le climat doux et ensoleillé de la Colombie-Britannique en fait un lieu prisé des producteurs. Bill Bilton fait pousser dix variétés différentes de cannabis sur 3,5 hectares de terres, dans une vallée à environ 20 kilomètres au nord de Kamloops. C'est sa première année dans ce secteur.

 

Sa dernière récolte, plantée il y a seulement un mois, a poussé de plus de 30 centimètres dans les dix jours qui ont suivi le début de la canicule. C'est beaucoup plus que dans des conditions normales. «C'est la recette secrète de cette industrie, assure le Canadien. Dans un casino, ils remplissent les salles d'oxygène pour vous tenir éveillés; dans l'industrie du cannabis, on remplit de CO2. Vous pouvez obtenir des plantes 30% plus grandes comme ça, et donc un meilleur rendement. Mais il faut que ça soit la bonne quantité.»

 

Selon Bill Bilton, cette «bonne quantité» est une légère brume dans l'air, soit les conditions qui règnent actuellement autour de sa propriété. Un peu plus, et la résine absorbe la fumée, ce qui modifie la saveur. «Si la fumée est très dense, alors il est possible que la plante ait un goût différent. Mais certaines personnes aiment ça», a-t-il déclaré. Il ajoute qu'une fumée plus épaisse affecterait seulement ses plants destinés à être fumés. La majorité de son exploitation sert à fabriquer de l'huile de THC.

Compte tenu de l'emplacement de la plantation, coincée entre deux petites chaînes de montagnes et à côté d'une rivière, Bill Bilton se dit chanceux: la majorité des fumées d'incendies sont localisées dans une autre vallée. D'autres entreprises, qui cultivent leur cannabis dans des serres, ont protégé leurs cultures de la chaleur en augmentant la brumisation et en contrôlant minutieusement l'exposition au soleil et à l'ombre.

 

Source: slate.fr

 

 

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