Germination, bouturage et régénération

La micropropagation.
Par azmaster,

La micropropagation
 
-A quoi sert la micropropagation?
Elle sert à régénérer des plantes entières à partir de n'importe qu'elle partie de cette dernière.
-De quelle partie se sert-on?
De toute, une feuille, un bourgeon, une racine, une cellule.
-Cela parait trop beau, où est l'arnaque?
Il n'y en a pas, cette technique est utilisée dans les laboratoires de recherche, et depuis peu dans les grandes exploitation, permettant de multiplier à l'infini une plante avec des caractères spéciaux.
 
Maintenant, la technique à proprement parler et la vérification scientifique, par la suite je rajouterai comment le faire simplement à moindre coût et sans aucune connaissance.
 
Introduction
Outre l'utilisation récréative du cannabis, d'autres comme la production de fibre, de graines à alimentation humaine ou encore de production de molécules pharmaceutiques existent.
 
Ce type d'application à fort coût économique a très vite intéressé les chercheurs. Cependant le cannabis jouissant dune réputation défavorable très peu de publication sont accessibles.
 
Néanmoins, pour moi la science devant être partagée et surtout pas gardée comme un secret, je vais vous révéler la technique la plus performante à l'heure actuelle pour obtenir une quantité impressionnante de boutures dans un laps de temps fort court.
 
Matériel et méthodes

-Germination de graines à l'obscurité dans un milieu de 90% d'humidité pendant 24h.
-Stérilisation à l'hypochlorite de calcium 5% pendant 6-8-15 minutes.
-Puis remise en germination dans une solution aqueuse à 3% de glucose et 1% de saccharose.
-Suivit de la mise en croissance hors sol de plantes.
-Arrivé à 3 semaines de croissances les plantes sont sacrifiés.
-On part alors de pétiole, d'entre nœud, de bourgeons axillaires et du bourgeon apical.
-Mise en culture dans boite d'Agar-agar pré-stérilisé à l'autoclave, 120°C pendant 45 min.
 
-Puis les cultures sont placées à l'obscurité pendant 3 semaines, en présence d'une balance hormonale favorisant la différenciation des cellules en type racine. Cette enceinte est maintenu à 22°c.
-Puis passage en mode éclairage à 22°c, sous photo période de 16/8.
 
 


-Pour la formation des racines, les plantules régénérées à 2 cm de haut ont été cultivés sur MS basal moyen complété avec 1,0 mg l-1 IAA (Auxine) et 1,0 mgl-1 NAA. Les plantes enracinées ont été transférées vers le sol et cultivées dans une serre.
 
Statistiques
Expériences impliquant quatre explants, cinq cultivars et une moyenne de huit combinaisons ont été réalisées dans une étude complète (RCB) de conception en trois répétitions.
L'effet des régulateurs de croissance des végétaux sur l'induction pour les différents explants (jeunes feuilles, pétioles,entrenœuds, bourgeons axillaires) a été exprimé en pourcentages. Pour savoir si les résultats étaient significatifs ,nous avons utilisé Two-way ANOVA, et normalisé la distribution.

 
Résultats
La stérilisation des explants a été meilleure en remuant la solution d'hypochlorite de calcium 5% pendant 15 min.
Toutes les préparations ont pu être régénérées en entier, donnant naissance à des lignées génétiquement identiques mais phénotypiquement différentes. En effet partant de plantes dioïques strictes femelles nous sommes arrivés à des phénotypes hermaphrodites ou plutôt d'inter-sexes.
Ce phénomène a cependant été contrôlé conduisant à une restauration du phénotype femelle, partant de là une autre étude sera faite pour expliquer cette dédifférenciation ou comment partir de plantes hermaphrodites et induire une différentiation perpétuelle en un seul sexe de manière irréversible.
 
Discussion
Il faut préciser que les meilleures régénération ont été obtenues à partir de pétioles et de feuilles, de plus le bourgeon apical à été régénéré aussi bien en présence qu'en absence d'hormone, sa régénération sur milieu gélosé n'est donc pas obligatoire.
 
Expérimentation facilitée
 
I-Introduction
Cette technique va permettre de régénérer une plante quelle que soit la partie prélevée, mais pour des soucis de technicité et de compétences, nous allons étudier le cas de la régénération par des cellules de parenchymes chlorophyllien de feuille (Pouvoir réducteur sous forme de NADPH(2)+ pour les curieux).
 
Outre l'aspect pratique de pouvoir préparer des milliers de boutures identiques au pied mère en partant de n'importe qu'elle partie de la plante, la micropropagation offre bien d'autres ouvertures plus que passionnantes et gorgées de surprises.
 
En conclusion je vous expliquerai comment croiser vos meilleures plantes mères et les régénérer pour donner naissance à des plantes au potentiel végétatif et floristique pratiquement infini.
 
Je tiens également à dire que ces protocoles sont ma propriété intellectuelle et qu'aucune utilisation à but lucratif ou associatif ne peut avoir lieu sans ma permission sous risque de poursuites mais l'utilisation personnelle est autorisée. Merci
 
II-Matériel et méthodes
Liste du matériels à se procurer :
- Un scalpel végétal
- De l'alcool à 90%
- Une gazinière ou mieux un bec Bunsen
- Votre plante à micropropager
- Récipient pour micropropager ( boite de pétri, tube à essai, pot yaourt....)
- Une pipette précision 0.1ml
- Auxine 1mg/L
- Cytokinine 1mg/L
- Du milieu minérale MS ou Murashige ou Skoog
(Tout cela est facilement trouvable sur internet, en cas de problème je rajouterais les adresse où en trouver)
 
Avertissement :
- Les hormones ne supportent que très mal la température (elles sont thermolabiles), il est conseillé de les conserver au réfrigérateur à +/- 4°c. Et de ne les sortir que pour les expériences.
 
- Le milieu MS ou autres sont vendus en poudre, il faudra les compléter à l'eau et les faire chauffer au bain marie bouillant pour qu'ils se dissolvent, mais attention à bien les garder à cette température car une fois refroidis il durcissent et sont inutilisables.
 
- Toute les manipulations doivent se dérouler avec le plus de stérilité possible. Désinfecter le plan de travail, vos mains, tout le matériel, puis allumer votre bec Bensen (flamme blanche) et délimiter un rayon de 20 à 30 cm autour qui constituera votre cône de stérilité ou vous manipulerez.
 
Tout se passe dans le cône de stérilité
 
Préparation des milieux :
- Désinfectez vos boites à l'alcool, puis au bain marie à 80°c pendant 5 min, puis laissez sécher.
- Chauffez votre solution (milieu ms + eau jusqu'au col de la bouteille) au bain marie bouillant, pensez à laisser le bouchon ouvert. Une fois totalement dissout au bout de 30 à 60 minutes, laissez refroidir légèrement pendant 5 min puis coulez dans vos boites sur environ 1 cm de profondeur. (conservation 3 semaines maximums)
- Minimum 2 boites par expérience, sur la première mettre 1mg/L d'auxine ( 0.5 ml)+ 1mg/L de cytokinine (0.5ml) nous permettra d'obtenir de Cals. Noté MSAC
 
Et sur la deuxième, mettre 0.1mg/l d'auxine (0.5ml) + 1mg/L de cytokinine (0.5ml), ne pas oublier de bien homogénéiser sur tout le substrat. Nous permettra de régénérer, noté MSEL
 
 
Prélèvement des fragments à micropropager :
- Prendre une feuille d'aluminium, la désinfecter au bain marie 80°c pendant 5 min, puis à l'alcool et la garder dans le champ stérile. Cette feuille permettra de stériliser le matériel végétal.
- Prendre une feuille de votre plante et la placer entre deux morceaux d'aluminium, laisser en contact 3 min, puis découper un carré de 1cm de coté, en prélevant une partie de la nervure centrale.
- Mettre les fragments sur les milieux, sceller les boites avec du scotch ou de la parafilm et placer les boîtes 3 semaines à 1 mois à température 18-20°c et faiblement éclairé.
 
 
III-Résultats
Les milieux MSEL vont développer des bourgeons, de là, rajouter de l'auxine et elles feront des racines, il ne reste plus qu'à les replanter en terre.
Les milieux MSAC vont former des amas de cellules indifférenciées et immortelles, en abaissant la température à 10°c vous pouvez les garder en quiscence pendant plusieurs années, et en prélever pour effectuer de la régénération sur milieu MSEL.
 
Il est donc facile de conserver des dizaines de génétiques dans sont frigo et de les régénérer au moment voulu. Cette technique permet la pérénité des variétés et un approvisionnement constant en bouture sélectionnées sur un phénotype intéressant afin de produire des boutures à l'infini.
 
IV-Discussions et évolutions
Le principe de la régénération peut également être utilisé pour réaliser des croisements, ceux-ci étant rendus impossibles soit par le nombre de générations demandées (10 ou 20 000), par le nombre de chromosomes inadéquates, par des notions de dominances récessivités, etc...
 
La solution se trouve dans la génération de protoplastes (cellules végétales ayant perdu leurs paroi). Puis dans la fusion de deux protoplastes venant de plantes différentes. On obtient donc une cellule possédant les deux génomes et exprimant toutes les particularités des deux plantes. Sans compter qu'elles sont donc au minimum tétraploïdes (voir beaucoup plus) et que du coup les stocks d'hormones de croissance et de floraison sont doublés.
 
Il suffit donc de régénérer ces protoplastes fusionnés en micropropagation, et l'on obtient des plantes monstrueusement résistantes et productives, sans compter qu'elles peuvent être bouturées ou micropropagées à l'infini.
 
Voici la technique mise en vidéo :
 
 
 
v/c Dad-
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Par empileur_d_assiette,
GUIDE DE BOUTURAGE VERSION PAPILLOTE
 
(marcottage aérien)
 
 
 
Voici un guide pour vous apprendre une variante du bouturage, que j'avais vu dans une vidéo espagnole.
 
 
Durée de l'opération 15 jours pour être sûr d'avoir un taux de 100% de réussite si les opérations sont faites convenablement.
 
 
Ses avantages:
 
 
- moins de stress pour la bouture
 
- taux de réussite
 
- gain de place
 
- un développement racinaire plus élevé qu'en bouturage classique (sur une même période de 15 jours)
 
- la bouture continue à pousser grâce à la sève du pied mère
 
- en cas d erreur la branche n'est pas perdue
 
- possibilité de le faire indoor ou outdoor
 
- économie d'une serre chauffante
 
- pas d hygrométrie à surveiller
 
 
Ses inconvénients
 
 
- plus long à faire que des boutures classiques
 
- manipulation moins facile à faire qu'en bouturage classique si vous devez prendre des boutures au centre de la plante
 
 
 
Vous aurez besoin d'un pied mère en bonne santé.
 
 

 
 
Voici le matériel requis
 
 

 
 
- pinceau
 
- ciseaux
 
- cutter ou couteau aiguisé
 
- collier de serrage (appelé rizlan ou colson)
 
- papier d'aluminium
 
- hormone de bouturage (liquide c'est plus simple à utiliser)
 
- long tuteur
 
- cube de laine de roche
 
- testeur de pH et les solutions de calibrage ph+,ph-
 
- une bassine (assez grande pour pouvoir y mettre à tremper tout vos cubes le laine de roche)
 
- une seringue de 10ml
 
 
 
Ajustez un bac d'eau avec un pH de 5 et laissez vos cube de roche y tremper pendant 24h
 
 
Repérez une branche à bouturer assez tendre d'au moins 10cm , préparez-la en enlevant les feuilles de la tige en dessous des trois premières paires de feuilles sur 5 ou 6 cm.
 
 

 
 
 
Grattez au cutter les 5 ou 6 cm que vous avez effeuillé afin d'enlever quelque fils de la fine écorce de la branche.
Enduisez d'hormone de bouturage la partie que vous avez gratté
 
 

 
 
 
Prenez un cube de laine de roche que vous tranchez jusqu'au centre pour qu'il s'ouvre comme un livre dans votre main.
 
 

 
 
 
Placez le cube autour de la partie enduite d’hormones puis attachez-le avec un collier et serrez-le assez pour qu'il reste en place.
 
/!attention tenez bien la branche par le cube car le poids pourrait la casser si elle est trop mince/!
 
 

 
 
 
Prenez un bout de papier d'aluminium et entourez votre cube de laine de roche pincez bien le bas de la papillote pour limiter l'écoulement de l'eau qui ressortira de celle-ci à chaque arrosage des cubes.
 
/!attention tenez bien la branche par le cube car le poids pourrait la casser si elle est trop mince/!
 
 

 
 
Fixez votre papillote à un tuteur avec un collier.
 
 

 
 
 
Voilà vous avez fini.
 
Arrosez doucement vos papillotes par le haut dès qu'elles se dessèchent, avec une seringue de 10ml (environ tout les 3/4 jours, avec ou sans stimulateur racinaire. (Perso je le fais avec). L'excédant s'écoulera le long de la branche.
 
 
Si vous êtes pressés, vous pouvez regarder au bout d'une semaine où en est le développement racinaire et le cas échéant si cela vous semble assez, coupez la branche et enlevez l'alu et les colliers.
 
 
 
Voilà le résultat au bout de 15 jours. sur cette photo j'ai placé deux cubes l'un contre l'autre dans la papillote pour augmenter la production des racines.
 
 

 

 
Pour clôturer ce petit guide voilà la preuve en image de la pousse qui continue à s effectuer en même temps que les racines poussent.

Pratique comme technique quand on a pas encore fini la culture précédente on peut stocker les boutures sans problème. vive le gain de place pour les petit placos
 
J'espère que ce petit guide vous aura plu.
 
 
Bonne pousse a tous!!!
 
 
"l'empileur d'assiettes"
 
v/c Dad-
 
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Par azmaster,
La régénération
 
Régénération: Croissance des jeunes arbres, soit naturelle, soit stimulée artificiellement.
 
introduction
 
Les cultivateurs d'intérieur ou en serres peuvent avoir deux ou trois récoltes à partir d'une simple plante en faisant retourner la plante dans un état végétatif pour plusieurs semaines, puis en la mettant en floraison à nouveau pour une seconde récolte. Ici nous parlerons de culture indoor.
 
La régénération naturelle se fait lorsque les arbres dispersent des graines ou par rejets de taillis.
 
La régénération artificielle se fait lorsque l'intervention humaine, par la plantation d'arbres ou par la régénération d'une plante, permet la régénération artificielle.
 
La régénération artificielle d'une plante est la faculté d'une entité vivante (cellule, organe, organisme, super-organisme, écosystème..) à se reconstituer après destruction d'une partie de cette entité.
 
La régénération peut concerner
 
- des cellules, des organes ou des parties fonctionnelles de certains êtres vivants.
- des organismes animaux, végétaux, fongiques ou microbiens.
- des organismes simples animaux, qui se régénèrent généralement facilement (exemples :anémone, étoile de mer, hydre, ...).
- des organismes simples (ou plus complexes) végétaux.
 
Ce qui nous intéresse ici est la régénération d'une plante, plus particulièrement le cannabis.
 
L'intérêt de cette technique est d'une part, de sauver la génétique d'une plante pour en faire un pied mère ou par la même occasion de prélever des boutures pour en faire des pieds mère et pour ceux qui ne pourrait pas se procurer de graine facilement se qui leur permettrait de faire une 2eme récolte et de maximiser le plus possible le rendement d'une seule et même plante.
 
1° Juste avant la récolte
 
Avant de commencer votre régénération vous devez sélectionner votre ou vos pied(s).
Pour cela un pied en bonne santé s'avère primordial pour mener votre régénération à terme. Une fois votre pied sélectionné, vous devez le récolter de telle sorte qu'il vous restera des feuilles vertes pour que la plante puisse vivre. Si vous ne laissez aucune feuille vous n'aurez aucune chance de la régénérer.
 
Voici deux exemples:
 


 



Dans ces deux exemples on voit bien la différence de taille, ce qui nous montre que la 1ère technique de culture influence sur les régénérations. Sur le 1er exemple il sera facile de la régénérer dans des petit espace, ce qui sera impossible pour le 2eme
 
 
 
 
2° Le roots trimming
 
Une foi la récolte effectuée, et le pied sélectionné vous pouvez commencer le roots trimmig. Votre pied a saturé la terre du pot avec ses racines. Afin d'aider votre plante a recréer de nouvelles pousses, vous devez couper des tranches de terre sur tout les côtés. (4 côtés + le fond =5 côtés)
 
Exemple:







 
v/c Dad-
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Puis-je bouturer en floraison ?
Par azmaster,
Il s'agit d'un problème qui se rencontre fréquemment. On peut désirer bouturer un plant en floraison pour de nombreuses raisons:
 
- sauvegarder la génétique d'un individu en particulier
- mauvaise gestion ayant aboutit à un départ en floraison d'un pied-mère
- etc...
 
 
 
Est-ce possible ?
La réponse est simplement oui.
Cependant, il faut savoir que la partie prélevée va devoir "régresser" de l'état de floraison à celui de croissance en manipulant la photopériode.
 
Cela aboutit à :
- des échecs nombreux si la bouture ne possède pas assez de réserves
- un enracinement pouvant prendre jusqu'à trois fois plus longtemps
Et plus la plante est avancée dans sa floraison, plus les risques d'échecs augmentent.
 
Astuce:
Les tiges des plantes en floraison sont en général lignifiées. Les cellules situées dans les parties ligneuses ont perdu leurs capacités "pluripotentes". Pour augmenter les chances de réussite, on peut utiliser la technique dite de la scarification.

 
Elle permet d'augmenter les chances de réussite.
 
 
 
Cependant, rien ne vaut une bonne gestion de votre culture pour éviter d'avoir à utiliser ce genre de techniques.
 
Dad-'s label
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Le bouturage
Par Invité,
ABC du clonage
Un peu de théorie...
 
Le bouturage (ou clonage) apporte de nombreux avantages, mais cette technique pourtant simple a une certaine tendance à effrayer les débutants. L'heure de la démystification a sonné.
 
 
1. Comment ça marche ?
 
Dans la plante, l’eau chargée de sels dissous est absorbée par les racines et constitue la sève brute. Elle est transportée par les vaisseaux du bois, un ensemble de canalisations rigides. Ces vaisseaux sont constitués de cellules mortes de forme cylindrique mises bout à bout dont les parois transversales ont disparu. Ces vaisseaux distribuent l’eau et les substances dissoutes à l’ensemble de la plante. Les substances organiques élaborées dans les feuilles par la photosynthèse sont transportées et distribuées à l’ensemble de la plante par un autre système, les vaisseaux du liber, constitués de cellules vivantes.
 
 
En fait, les plantes ne possèdent pas leur propre "pompe" pour faire monter la sève brute dans les vaisseaux. Elles exploitent simplement un phénomène purement physique, l’évaporation. Au niveau des feuilles, de petits orifices ménagés dans l’épiderme, les stomates, mettent en communication les tissus sous-jasent riches en eau avec l’atmosphère. L’eau s’évapore à ce niveau en fonction des conditions climatiques (humidité relative et agitation de l’air, température), " tirant " la colonne d’eau remplissant les vaisseaux et assurant ainsi l’absorption racinaire et la distribution de la sève brute. Tant que la colonne d’eau est continue, la circulation est assurée. Ce phénomène, la transpiration foliaire ou évapotranspiration, assure ainsi l’approvisionnement en eau des plantes. Cependant c’est également à travers les stomates qu’est prélevé le dioxyde de carbone atmosphérique nécessaire à la photosynthèse. Aussi, les plantes doivent à tout instant réaliser un compromis entre la nécessité, d’une part, de s’approvisionner en eau par les racines et en CO2 par les stomates et, d’autre part, de limiter les pertes d’eau dans l’atmosphère par ces mêmes stomates, en particulier lorsque le sol contient peu d’eau. Elles disposent pour cela de dispositifs de contrôle de la transpiration : Le degré d’ouverture des stomates est réglable par la plante selon les conditions internes et externes. En cas de risque de "stress hydrique", par exemple lorsque le sol est sec ou lorsque l’évaporation devient trop importante en raison de la chaleur ou du vent, ils se ferment. Au contraire, si l’approvisionnement en eau est assuré, que l’évaporation n’est pas excessive et s’il y a de la lumière, ils s’ouvrent permettant une photosynthèse active.
 
 
Dans une bouture, ces phénomènes sont conservés, mais l'absence de racine réduit fortement la quantité d'eau pouvant circuler dans le plant. Imaginez gonfler une bouée trouée. Si le trou est petit et que vous soufflez fort, vous arriverez à garder la bouée gonflée et rigide. Si le trou est plus gros ou que vous soufflez moins fort, la bouée va se ratatiner car la pression d'air à l'intérieur ne sera pas assez forte pour garder votre bouée tendue. C'est exactement la même chose avec votre bouture. L'absence de racine doit être compensée par une limitation de l'évapotranspiration. Pour ce faire, on va couper branches et feuilles, de manière à obtenir un équilibre entrée/sortie d'eau, mais sans tomber dans l'excès car la bouture à besoin de feuilles pour effectuer la photosynthèse et produire des sucres.
 
 
Pour produire ces belles fleurs que nous aimons tous, la plante va avoir besoin de beaucoup de feuilles et beaucoup d'eau, et donc elle a besoin de racines pour satisfaire cette demande de nutriments. Pour produire ces racines, la bouture utilise une hormone : l'auxine. Présente dans votre bouture, l'auxine va modifier les cellules de la branches, qui va se résulter par un gonflement de cette partie de la branche et l'apparition de de protubérances qui vont s'allonger pour former les racines (la rhizogénèse).
 
Le faible taux d'auxine dans la branche seule rend ce processus possible, mais il sera très lent (un bon mois pour voir apparaître les premières racines). Pour accélérer la rhizogénèse on a recours à un apport d'hormone extérieur, en gel ou en poudre. L'effet est identique, seule l'utilisation varie un peu entre le gel et la poudre.
 
 
2. Les facteurs de réussite
 
Pour que le processus de rhizogénèse se mette en marche, il est nécessaire que plusieurs conditions soient réunies.
 
 
2.1. La chaleur :
 
C’est elle qui déclenche le phénomène. Vous devez donc, impérativement, donner de la chaleur à vos boutures. Pour cela, utilisez une mini serre, ou installez les dans une pièce chauffée, à température constante. Il faut, en effet, éviter les écarts. Plus l’atmosphère sera confinée, meilleures seront les chances de réussite, c’est pourquoi on parle souvent de placer les boutures « à l'étouffé » dans une mini-serre, toute boite avec un couvercle en transparent faisant parfaitement l'affaire. Un minimum de 18°C est requis, mais l’idéal est d’avoir 22°C en permanence. Pour ce faire, il existe des fils et tapis chauffants, mais pour ceux qui ont un placard dédié, il suffit de faire un "double fond" et de placer les ballasts des néons en dessous, l'effet est le même. Attention aux fuites d'eau et infiltrations !
 
 
2.2. L’humidité :
 
Cette condition est liée à la première. Il importe en effet que la chaleur soit accompagnée d’une forte hygrométrie. Les plantes ont un énorme besoin en eau, leurs cellules en contenant une très grande proportion. Pour maintenir cette atmosphère humide, pulvérisez une eau à température ambiante sur vos boutures et dans la mini serre au besoin, mais généralement l'évaporation naturelle suffit à charger l'atmosphère confinée de la serre en vapeur d'eau si vous en avez laissé un petit centimètre au fond.
 
Aérez cependant votre mini serre, car l’humidité est souvent la cause d’une apparition de moisissures. Quelques trous dans "le toit" de la mini serre suffisent, ou le retirer quelques instants tous les 2 jours.
 
 
2.3. La lumière :
 
Troisième point important, il faut que vos boutures bénéficient d’un maximum d’éclairement. Leur besoin est moindre par rapport à une plante enracinée, mais sans luminosité, les boutures s’étiolent, s’allongent et perdent leur coloration, puis crèvent. Placez vos boutures près d’une source lumineuse, qui peut être naturelle (une fenêtre par exemple, en été) ou artificielle (néons, MH ou HPS enrichies en bleu type Grolux ou HPSX). Attention toutefois à ne pas provoquer de brûlures sur les feuilles lorsque celles-ci sont recouvertes de gouttelettes d’eau, surtout avec des MH-HPS-HPSX: prenez soin de garder ces lampes à un bon mètre des boutures. Il faut un minimum d’une dizaine d’heures de forte luminosité par jour, 15-16 semblant être une bonne moyenne pour les placos dédiés (si on pense au portefeuille), le 18/6 des placos de croissance est très bien aussi.
 
 
2.4. Le bon candidat à la bouture :
 
Une branche, comportant au moins 2 nœuds plus le jeu de feuilles en formation et mesurant minimum 3-4cm de long, et au maximum une dizaine de cm pour avoir de bonnes chances de réussite même si ça marche également avec des branches plus longues. Le problème ne se situe pas directement dans la longueur, mais dans les modifications physiologiques qui en sont corollaires : les canaux qui sucent les nutriments (le procambium) vont se lignifier en vieillissant et dériver en canaux secondaires (le cambium) avec un pouvoir d'organogénèse plus faible. En français, si la tige est trop âgée, elle va préférer boire son jus plutôt que s'emmerder à sucer les hormones et à faire des racines, elle est moins bien équipée pour cela que les jeunes pousses.
 
 
 
 
3. En pratique et en photos
 
 
La bouture "classique"
 
Matériel nécessaire :
 
- Un plant mère, ou autre donneur de bouture
- Un verre d'eau
- Un bac plastique ou autre chose faisant office de mini-serre
- Une paire de ciseaux, un cutter ou un scalpel, préalablement passés à l'alcool
- De l'hormone de bouturage (pas obligatoire, mais c'est mieux)
- Des cubes de laine de roche (pas obligatoire non plus, mais c'est mieux aussi)
 
 
3.1. Etape 1 :
 
Couper la branche destinée à devenir bouture. Si il s'agit d'un simple donneur, couper la branche à raz du tronc. S'il s'agit d'un plant mère, laisser au moins un nœud avant le tronc, pour que de nouvelles branches puissent s'y former. Mettre les branches coupées dans un verre d'eau.
Privilégiez les branches basses, évitez d'office l'apex qui se bouture mal.
 
 

 

 
 
 
 
3.2. Etape 2 :
 
 
Préparer le substrat d'accueil (faire tremper les cubes de LDR, ou humidifier le terreau), ainsi que l'hormone de bouturage. Pour éviter la transmission de maladies et autres, utiliser un deuxième flacon plutôt que tremper la tige dans le pot. Idem s'il s'agit d'hormone en poudre, déposez-en dans le creux d'une feuille de papier préalablement pliée ou dans un autre petit récipient.
 
 

 

 
 
 
 
3.3. Etape 3 :
 
 
Couper les feuilles basses pour ne laisser qu'un ou deux jeux de feuilles.
 
 

 

 
 
 
 
3.4. Etape 4 :
 
 
- Avec du gel de bouturage : environ 2 ou 3mm sous le nœud, couper le plus nettement possible (avec des outils affutés!) en biseau, pour augmenter la surface d'absorption, et immédiatement la plonger dans le gel pour l'en enduire sur environ 2-3cm.
 
- Avec de la poudre de bouturage : couper environ un centimètre sous le nœud, et l'enduire de poudre sur 2-3cm.
 
 

 

 
 
 
 
3.4. Etape 4 bis :
 
 
Et oui, une étape 4bis uniquement pour ceux qui utilisent de l'hormone en poudre. Il faudra prendre soin de tapoter la branche pour enlever l'excédent de poudre, et surtout de recouper une 2ème fois, en biseau à 2 ou 3mm sous le nœud, après l'application de poudre. Contrairement au gel qui va être absorbé par la plante, la poudre va rester à la surface et former une "croûte" (un cal) qui pourrait empêcher la bouture de s'alimenter correctement et provoquer son dépérissement avant l'apparition de racines.
 
 
 
 
3.5. Etape 5 :
 
 
Mettre les boutures dans leur substrat d'accueil, ici de la laine de roche mais directement dans le terreau ou la coco ça marche aussi et refermer le trou pour mettre le substrat en contact avec la bouture et éviter que la lumière ne vienne troubler l'activité hormonale.
 
 

 

 
 
 
 
3.6. Etape 6 :
 
 
Mettre le tout dans une "mini serre", n'importe quelle boite avec un couvercle transparent et gardant l'humidité fera l'affaire, sans oublier un coup de vaporisateur sur les plants et dans la serre pour démarrer tout de suite avec une hygrométrie forte.
 
 

 

 
 
 
La bouture dite "en crosse":
 
Le principe est le même, mais au lieu d'avoir une coupure propre et nette, la branche va être arrachée au tronc. Ce n'est donc pas une technique à utiliser sur un plant mère car la branche ne repoussera pas. Mais elle tient son avantage du fait qu'elle forme facilement des racines, et peut être réalisée sans aucune manipulation dans le cas d'un palissage brutal qui se serait résulté par un "crac"...
 
Comment faire. Rien de plus simple : saisir la branche à sa base et la tirer vers le bas, en y allant doucement quand on sent une résistance, il ne faudrait pas tout arracher et peler le tronc jusqu'aux racines. Aidez-vous d'une lame de cutter appuyée légèrement, de manière à n'entailler que l'écorce sur un petit millimètre, à environ un centimètre sous le nœud. Et voilà, le tour est joué! Traitez votre bouture en prenant à l'étape 3 décrite ci-dessus.
 
Attention : on ne coupe pas la crosse si on utilise de l'hormone en poudre! Essayez de ne pas en mettre sur la face intérieure de la crosse, et si jamais il y en a un peu, c'est pas un drame, ça sera en partie éliminé lors de l'insertion dans le cube ou la terre.
 
 

 

 

 
 
 
 
4. Ensuite ?
 
 
Au bout de 6 à 15 jours en fonction de tous les paramètres dont on a parlé ci-dessus et de la variété bouturée, les première racines font leur apparition à travers la laine de roche : c'est l'heure de les transplanter.
 
 

 
 
 
En hydro, on les met délicatement dans les gros cubes, en faisant gaffe de ne pas casser les fragiles racines naissantes, ou en terre, le cube de LDR est placé directement dans le substrat puis recouvert, sans trop tasser la terre autour du cube.
 
 

 

 
 
 
Il est normal que les feuilles basses jaunissent, elles ont été dépossédées de leurs sucres pour fournir de l'énergie à la plante à travers cette terrible épreuve. Elles ont mérité une mort digne, et seront coupées proprement et à raz du tronc.
 
 

 
 
 
Et voilà, dans tout les types de cultures un petit coup de Root Booster est toujours bienvenu jusqu'à ce que la croissance reprenne, puis utilisez votre cycle nutritif habituel.
Les cubes destinés à l'hydro peuvent également, pour ceux qui ne souhaitent pas faire les frais de la gourmandise d'une "grosse lampe", rester dans le placo de croissance ou bouturage s'il est assez grand. Il suffit des mettre dans un récipient avec 1 ou 2cm de solution nutritive dans le fond, elle sera absorbée par capillarité. Le niveau de solution ne doit pas dépasser 1/4 de la hauteur du cube, il y aurait un risque de noyer les racines. Ainsi, les boutures peuvent bénéficier d'une semaine supplémentaire environ d'un éclairage moins violent et moins coûteux, jusqu'à ce que les racines dépassent sous le cube. Il faudra alors les transplanter dans les billes, les pains de LDR, la coco, ou rien du tout, mais ceci est une autre histoire...
 
 

 

 
 
 
v/c Dad-
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Par azmaster,
Conserver un pied après la récolte
 
Connu sous le terme de régénération, le fait de remettre en « croissance » un plant récolté est une question récurrente.
Cette technique permet de conserver un pied (les cannaweedeurs sont sentimentaux ?) mais le rendement n’est généralement pas au rendez-vous.
 
Possible, mais pas rentable.
 
La plante repart vraiment de zéro et va mettre du temps à se remettre en croissance
Elle produira moins qu’une bouture plantée au même moment.
Le principal intérêt de la régénération est de pouvoir conserver une bonne génétique qu’on aura « oublié » de bouturer à temps.
 
 
Comment faire ?
 
_ Il faut récolter la moitié supérieure, soit la couper, mais conserver telle quelle celle inférieure, soit les branches (feuillues of course) et fleurs.
_ Il ne faut bien évidement pas avoir utilisé de ripen (c’est de la merde NDR),
_ La photopériode doit être en 18/6, avec un spectre adapté à la croissance.
_ Utiliser un engrais de croissance.
 
Le processus est long, la plante semble se mettre en standby pendant quinze jours.
Puis la croissance reprend très doucement, les feuilles sont tordues , non dentelées tout en diminuant leur nombre de pales (on finit bien souvent avec des feuilles a 1 seule pale toute tordue) .
 
 
Ce topic rassemble témoignages sur la régénération
 
v/c Dad-
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