Un village espagnol se lance dans la culture du cannabis


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Rasquera est un joli village dans le sud de la Catalogne, avec des maisons blanches et du soleil ; la vie y est tranquille. Mais Rasquera est en crise. La commune est endettée : elle doit rembourser un million trois cents mille euros. L'économie tourne au ralenti. Le village a bien une spécialité : les pastissets, les petits gâteaux à l'anis vendus dans les pâtisseries. Mais cela ne suffit pas.

 

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Rasquera a peut-être une solution : la culture du cannabis. Ce projet, vous le découvrirez dans le reportage de Cécile Thibaud, dans l'Express. Tout commence au mois d'août, l'année dernière, quand le maire reçoit la visite d'une association de Barcelone. Cette association, Abcda, se présente comme un club "ludico-thérapeutique". Son activité ?

 

La production de cannabis uniquement pour la consommation personnelle de ses membres. Le cadre est légal. Abcda ne revend pas la drogue et elle ne fait pas de trafic. En Espagne, elle a la droit de se développer au grand jour. Elle cherche de nouveaux terrains. Elle propose donc à la commune de louer des champs pour cultiver des plants de marijuana.

 

Très vite, le maire est intéressé, car l'association est prête à payer un loyer de 550 000 euros par an. En deux ans, la dette municipale serait effacée. Cinquante emplois pourraient être créés. Un pôle de recherche universitaire sur le cannabis pourrait même voir le jour à Rasquera. Ce projet est une manne.

 

Mais la population est divisée. Pour l'Express, Cécile Thibaud a rencontré les habitants. D'un côté, les défenseurs de ce programme. On les reconnaît : ils portent un tee-shirt "I kiffe Rasquera" orné d'une grande feuille de cannabis. De l'autre, les opposants au projet. A la boucherie, par exemple, une habitante est formelle : "je ne veux pas que le nom du village soit associé au monde de la drogue".

 

La solution, c'est un référendum. L'Express raconte que mardi prochain, les 960 habitants de Rasquera choisiront leur avenir. Si 75% d'entre eux acceptent le projet, le cannabis sera bientôt l'emblème de ce village catalan.

 

Source:France info

 

 

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La plantation de cannabis pour l'autoconsommation est légale en Espagne.

 

Du cannabis pour combler le déficit d'un village espagnol

 

 

Le conseil municipal d'un village catalan doit décider ce mercredi s'il choisit de louer ou non des terrains à une association de consommateurs de marijuana.

 

Le village de Rasquera, dans la province de Tarragone en Catalogne, va décider ce mardi s'il choisit de louer ou non des terrains à une association de consommateurs de marijuana, rapporte El Pais. Cela permettrait au village de 900 habitants de combler en partie la dette de la municipalité, qui s'élève à 1,3 millions d'euros, voire de créer quelques emplois. La plantation de cannabis pour l'autoconsommation est légale en Espagne.

 

Le maire, affilié au parti indépendantiste Esquerra Republicana, négocie depuis huit mois avec une association basée à Barcelone, L'Association barcelonaise pour l'autoconsommation de cannabis. L'ABCDA, qui prône l'usage " thérapeutique et ludique " du cannabis proposerait quelque 30.000 euros de loyer, selon le Periodico de Catalunya.

 

Pour parer aux problèmes juridiques, le conseil municipal créerait une entité publique qui servirait d'intermédiaire entre les propriétaires de terres et l'association. La municipalité ne serait ainsi pas directement impliquée dans la culture de cannabis, explique le site du quotidien ABC.

 

L'association ABCDA, espère profiter d'une " brèche légale", explique le Periodico : en implantant des cultures collectives, elle jouerait sur l'ambigüité de la loi qui tout en permettant l'autoconsommation, ne prévoit pas la culture pour une communauté de consommateurs. Chaque membre de l'association signerait une déclaration de consommation responsable en temps que membre d'une structure créée à cet effet. Mais la police ne l'entend pas de cette oreille, soulignent les médias espagnols. Le code pénal interdit en effet la culture, l'élaboration et le trafic de drogue, rappelle El Pais. "Il faudrait pouvoir démontrer que chaque parcelle est individualisée à des fins d'autoconsommation ", ajoute le quotidien. Et ABCDA est surveillée de très près par la police catalane...

 

 

 

 

 

L'Express

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