«Carte cannabis» : l’Etat sommé de combler le manque à gagner des coffee-shop


Messages recommandés

«Carte cannabis» : l’Etat sommé de combler le manque à gagner des coffee-shop

 

 

 

470186-joints-containing-different-types-of-cannabis-are-seen-in-their-jars-at-a-coffee-shop-in-the-souther.jpg?modified_at=1352968268&ratio_x=03&ratio_y=02&width=476

Dans un coffee-shop néerlandais, en 2008. (Photo Jerry Lampen. Reuters)

 

 

La justice a estimé que le fait d'interdire ans certaines villes du pays l'accès aux bars à joints aux étrangers a causé un grave préjudice financier. L'Etat devra payer.

 

 

Par SABINE CESSOU

 

 

L’Etat néerlandais a eu la malheureuse idée de laisser certaines villes interdire, à partir de mai 2012, l’accès de leurs coffee-shop aux touristes étrangers. Aujourd’hui, le gouvernement va devoir dédommager les patrons de ces bars à joints pour les pertes subies à cause de la fameuse «carte cannabis». Cette carte de membre est strictement réservée aux résidents néerlandais, dans certaines villes des régions sud du pays, frontalières avec l’Allemagne et la Belgique. L’objectif consistait à limiter les nuisances liées au tourisme de la drogue - embouteillages et tapage nocturne. Des cohortes de jeunes Français, Belges et Allemands viennent en effet s’approvisionner en drogues douces le week-end, à Maastricht, Venlo ou Arnhem.

 

Or, un tribunal de La Haye a considéré le 6 juin que les «coffee-shop du sud du pays ont souffert financièrement pendant plusieurs mois, car leurs clients ont été intimidés». Faire de ces établissements des clubs privés représente une «atteinte disproportionnée aux intérêts des visiteurs», estiment les juges. Le montant des indemnités que l’Etat devra verser reste à déterminer : il ne portera que sur les boissons non vendues, et pas les joints, tolérés aux Pays-Bas depuis 1976 mais pas encore considérés comme des produits de consommation courante. Mais le tribunal n’a rien trouvé à redire sur le fond de la restriction de l’accès des bars à joints aux étrangers, comme l’espéraient les patrons de coffee-shop qui ont porté plainte. Du coup, personne n’est satisfait. Les gérants de coffee-shop vont faire appel, tout comme le ministre néerlandais de la Justice, Ivo Opstelten, qui estime qu’une politique adoptée par le Parlement ne peut pas être contredite par un tribunal.

 

De fait, la carte cannabis a posé beaucoup plus de problèmes qu’elle n’en a résolus. Le deal a explosé dans les rues des villes qui ont décidé de la maintenir, comme Maastricht. Quant au nouveau gouvernement libéral et travailliste, sorti des urnes en septembre, il a fait marche arrière. Au lieu de généraliser la carte cannabis sur tout le territoire national au 1er janvier 2013, comme prévu au départ, il a décidé de laisser les villes décider de la meilleure politique à adopter. Des villes réfractaires comme Amsterdam, qui militaient contre la carte cannabis, peuvent donc garder ouvertes à tous les étrangers l’une de leurs principales attractions touristiques. Et voir prospérer un tourisme de la drogue qui rapporte chaque année quelque 200 millions d’euros au Trésor public, sous forme de taxes.

 

Source: Libération

Le lien poster par Benway09

 

Merci à Benway09

 

Ce message a été promu en article

  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Et voir prospérer un tourisme de la drogue

 

Ce n'est pas du tout innocent de la part du journaliste d'utiliser le terme "La Drogue" pour faire référence au cannabis. Ce n'est pas incorrect, puisque le cannabis est une drogue, au même titre que le tabac, la caféine, l'alcool, les antidépresseurs, le crack etc... mais c'est très imprécis, et surtout c'est très trompeur puisque pour beaucoup de gens, l'image liée à ce terme, c'est le toxico qui se pique entre deux poubelles après avoir vendu la télé de sa grand mère pour acheter sa dose d'héroine. Pourquoi ne pas parler plutôt d'un "tourisme du cannabis" ?

 

Est-ce que lorsque les français vont acheter leur clopes au luxembourg, on parle de tourisme de la drogue ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Invité cheezo

Ola

 

Tres bon article qui me fait doucement rire,j’espère pour eux que le chèque sera juteux ahah :D

 

Pour répondre a Tom,c'est surement car il arive que les gens qui y vont prenne plus que du cannabis.Amsterdam n'est pas connue que pour son herbe et la neige n'y tombe pas qu'en hiver :lol:

 

edit:le tabac est une drogue,comme l'alcool ou les medoc,donc oui il s'agit d'un traffic de drogue si tu va en acheter a l'etranger mais elle sont juste pas illégal.

 

Peace

Modifié par cheezo
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

bonjour

encore une fois l'argumentation financière (et le militantisme ) fait reculer les lois ou décrets en notre défaveur ...

,quelle injustice de ce voir refuser l'entré d'un coffé , sous prétexte que certains viennent pour la drogue dure en Hollande ...

si j veux de la poudre ou trips ,j pense que j'irais à la rue et non au coffé!!!

non,j ne suis que fumeur et j vais tranquille déguster sans faire d'histoires

si j vais en Hollande c'est pour mon loisir profiter de cette "exception culturel"

merci pour cette new,,

bonne nuit cannarad

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Hello....

 

Je renommerais bien cet article; "Ou comment l'état Hollandais participe à l'engraissage des mafias à vitesse exponentielle"

Cela dit, je suis très mauvaise langue. Et vilain, qui plus est. Vraiment.

Ça n'est qu'un détail de plus à rajouter dans l'inventaire de ce qui me dégoute dans notre bas-monde. Par curiosité malsaine, dire de me faire vomir encore d'avantage, j'aimerais bien avoir un chiffre global de ce qui sera reversé...

 

Bien à vous;

Ralf'

Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Invité randy march

Salut,

 

Pourquoi ne pas parler plutôt d'un "tourisme du cannabis" ?

Tout simplement parce que la diabolisation du cannabis passe par l'amalgame entre drogues dures et douces. Parce que la phrase "tourisme de la drogue" fait bien plus peur que "tourisme de l'herbe douce".

 

Est-ce que lorsque les français vont acheter leur clopes au luxembourg, on parle de tourisme de la drogue ?

Et pour ceux qui vont en pharmacie pour les somnifères et anti-dépresseur, on parle de "patient" alors que c'est plutôt des tox... on peut appelé ça propagande, politiquement correct,...

 

++

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Hop

 

En gros, ce sont les citoyens battaves qui vont payer la note de la politique orientée de leurs gouvernants......doivent avoir mal entre les fesses les pauvres.....

 

Les infrasructures routières battaves font passer les autoroutes par les centre ville, avec des feux tricolores donc des arrêts......voilà ce qui crée des embouteillages......

 

Pour ce qui est du tapage nocturne, les hotels sont toujours pleins, ça n'a pas l'air de gêner les hoteliers et les clients et on sait bien que les centre ville ont de moins en moins d'habitants......

 

A Maas, il y a bien plus de tapage autour du quartier des bars (musique, blabla, alcool...) qu'auprès des coffees disseminés dans la ville.....

 

L'UE prévoit, entre autres, la libre circulation des biens et des personnes......mais "plus" d'accés aux bars à joints pour les français......alors que belges et allemands peuvent les fréquenter.......de la discrimination intolérable à mes yeux.....

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

salut,

 

c'est bien qu'ils fassent "marche arrière", eux au moins ils testent, ils voient si ca marche, mais si ca fait pas ils sont prêt à revenir en arrière et à reconnaitre leur erreur, pas comme en France !

 

après j'ai envie de dire, c'était prévisible... mais bon ils font marche arrière c'est tout a leur honneur je trouve.

 

cho

Lien à poster
Partager sur d’autres sites