Basket - Steve Kerr plaide pour la légalisation de la marijuana comme anti-douleur


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C’est ce qu’on appelle lancer un pavé dans la mare. La NBA doit-elle légaliser l’usage médical de la marijuana ? Steve Kerr le pense et l’a affirmé vendredi dans un podcast diffusé par CSN Bay Area.

 

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Dans une interview accordée au mensuel GQ en 2014, Adam Silver avait conforté la politique prohibitive traditionnelle de la ligue, persuadé que le cannabis affectait les performances sportives sur le parquet. Deux ans plus tard, le coach des Warriors, qui n’est jamais avare d’opinions sans jamais se priver de les partager publiquement, demande implicitement à la ligue de revoir sa position.

Pour Steve Kerr, si on autorise un anti-douleur comme le Vicodin, médicament analgésique prisé par les joueurs NBA, il n’y a aucune raison de ne pas légaliser la marijuana, un anti-douleur qui est selon lui « beaucoup moins mauvais pour le corps ».

L’ancien shooteur des Bulls et des Spurs s’en est ainsi remis à l’herbe à l’été 2015 pour calmer les douleurs chroniques provoquées par ses graves problèmes de dos. Légale en Californie pour un usage médical depuis maintenant deux ans, la marijuana l’est aussi désormais à usage récréatif depuis le 8 novembre.

« Sans être un expert, j’en ai assez appris depuis quelques années pour savoir que le Vicodin n’est pas bon pour notre corps. La marijuana est bien plus saine », argumente Steve Kerr, dont les propos ont été retranscrits par ESPN. « Quand j’ai pris de l’herbe pour calmer mes douleurs, j’ai d’abord écouté les conseils des spécialistes et les recherches scientifiques, sans vraiment savoir si je pouvais être suspendu pour cela. Je cherchais avant tout des réponses à la douleur. J’avais déjà pris des anti-douleurs classiques et l’herbe m’a fait plus de bien sans tous les effets secondaires. »

Pour bétonner une plaidoirie qui va sûrement faire jaser et provoquer un débat public en NBA, le champion 2015 et coach de l’année 216 pointe du doigt l’hypocrisie d’une politique dite du deux poids-deux mesures, que ça soit en NBA ou en NFL, où la prise d’analgésiques puissants (et souvent accoutumants) est courante.

« Si vous êtes un joueur NFL et que vous avez mal, je n’ai aucun doute que la marijuana soit meilleure pour vous que le Vicodin. Pourtant, que ce soit dans le football ou en NBA, les athlètes peuvent s’en faire prescrire comme si c’était de la vitamine C. Il existe encore aux Etats-Unis cette perception erronée qu’un médicament acheté en pharmacie est ok mais que l’herbe est mal. Cela change dans les législations de certains états, comme la Californie, et j’espère que les ligues professionnelles vont s’y mettre aussi. »

 

Par Benjamin Adler

Source: basketusa.com

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