Dans le Colorado, l'industrie du cannabis légal doit s’adapter à la chute des prix


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A l’instar des autres productions agricoles, les professionnels du cannabis doivent s’adapter aux lois de l’offre et de la demande. Le Colorado, où la consommation à usage récréatif est légale depuis trois ans, en témoigne.

marijuana-colorado.jpg© Flickr/cc Brett Levin

 

Il n’y a pas que les prix du blé qui baissent. A l’instar de leurs confrères agriculteurs, les cultivateurs de marijuana font, eux aussi, grise mine, rapporte Bloomberg. Aux Etats-Unis, dans l’Etat du Colorado, pionnier de la légalisation du cannabis à usage récréatif – dans des points de vente dédiés – les prix de gros ont chuté en moyenne de 48%, à 1300 dollars la livre, entre janvier 2014, date d’entrée en vigueur de la mesure, et janvier 2017.

 

Les prix au détail ont pour leur part reculé en moyenne de 25% sur cette période, en raison de l’explosion de l’offre.

Le marché présente néanmoins un attrait certain pour les investisseurs : d’après le cabinet spécialisé Arcview Market Research, les ventes réglementées de marijuana en Amérique du Nord ont totalisé 6,9 milliards de dollars en 2016, en hausse de 34% par rapport à 2015.

 

Les ventes devraient atteindre 21,6 milliards de dollars en 2021, soit un taux de croissance annuel moyen de 26%, sous l’impulsion de la multiplication des Etats qui autorisent ce commerce (au nombre de huit aujourd’hui). Les professionnels du secteur fondent également beaucoup d’espoirs dans le groupe de travail missionné par le Premier ministre canadien Justin Trudeau pour s’assurer de nouveaux débouchés.

 

Des freins logistiques

 

Cette situation oblige les professionnels à contrôler davantage leurs coûts de production. Faute d’une législation adaptée, ils ne peuvent transporter leurs marchandises d’un Etat à l’autre, créant ainsi autant de marchés que de zones géographiques où la consommation de marijuana est légale, que cette autorisation soit à usage médical (pour la moitié des Etats américains) ou récréatif.

 

Les cultivateurs n’étant plus obligés de se cacher, ils peuvent ainsi s’installer sous des serres, moins énergivores que les installations sous lampes, et s’inspirer des techniques éprouvées pour la production de fruits et légumes hors-sol.

 

Source: usinenouvelle.com

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