La légalisation du cannabis est-elle inefficace contre le trafic, comme l'affirme la députée Sabrina Agresti-Roubache ?


Messages recommandés

https://www.francetvinfo.fr/societe/drogue/vrai-ou-fake-la-legalisation-du-cannabis-est-elle-inefficace-contre-le-trafic-comme-l-affirme-la-deputee-sabrina-agresti-roubache_5807189.html

 

 

 

 

La légalisation du cannabis est-elle inefficace contre le trafic, comme l'affirme la députée Sabrina Agresti-Roubache ?

 
 

La députée Renaissance Sabrina Agresti-Roubache à l'Assemblée nationale, le 2 mai 2023 (FRED DUGIT / MAXPPP) La députée Renaissance Sabrina Agresti-Roubache à l'Assemblée nationale, le 2 mai 2023 (FRED DUGIT / MAXPPP)

Rares sont les pays du monde à avoir légalisé le cannabis. Mais dans ces Etats, "on a des études extrêmement précises qui démontrent qu'en quelques années, le trafic de stupéfiants tend à décroître", selon un juriste interrogé par franceinfo.

Gérald Darmanin a fait de la guerre contre les stupéfiants sa priorité, avec une stratégie de pilonnage des points de deal. Alors que la députée Renaissance Sabrina Agresti-Roubache saluait les efforts du gouvernement, mardi 2 mai, voici ce qu'elle a affirmé : "La légalisation [du cannabis] qui a eu lieu dans certains Etats, notamment européens, n'a pas fait ses preuves. Dans la situation actuelle en France, elle serait un renoncement."

 

L'élue marseillaise laisse entendre qu'un certain nombre de pays européens ont d'ores et déjà légalisé le cannabis. Pourtant, seul un Etat a effectivement franchi le pas : Malte, qui a légalisé en 2021 la culture et la consommation de cannabis à usage personnel et récréatif. Le trafic y reste cependant illégal. Dans le reste de l'Union européenne, la possession de cannabis est prohibée,  comme le montre cette carte interactive publiée par le site Touteleurope.eu.

 

Cependant, les lignes bougent dans tout le continent. En Allemagne, en République tchèque et au Luxembourg, les gouvernements travaillent sur des projets de loi en vue de légaliser le cannabis récréatif. Aux Pays-Bas, au Portugal, et en Espagne, il fait l'objet d'une dépénalisation depuis ces dernières décennies. Par exemple, les Pays-Bas tolèrent la possession, la consommation et la vente au détail jusqu'à cinq grammes de cannabis dans les coffee-shops depuis 1976. En 2001, le Portugal a dépénalisé la consommation et la détention de toutes les drogues, qui restent toutefois interdites.

La députée confond légalisation et dépénalisation

La dépénalisation correspond, dans la pratique, à un état de fait où la police et la justice renoncent à punir de façon systématique les consommateurs et les petits trafiquants. La France ne fait pas exception à cette tendance européenne : "Elle a largement dépénalisé l'usage du cannabis depuis assez longtemps, même si on fait semblant d'être dans une situation où on le réprime" , analyse le juriste Renaud Colson, maître de conférences à l'université de Caen.

Jointe par franceinfo, Sabrina Agresti Roubache explique qu'elle faisait en réalité référence à la situation aux Pays-Bas. Dans son intervention à l'Assemblée, la députée a donc confondu légalisation et dépénalisation. Selon elle, les Pays-Bas "sont devenus une plaque tournante de toutes les autres drogues" . "Les réseaux de narcotrafiquants se sont reconvertis. Du cannabis à la marijuana, on passe à l'héroïne, aux drogues de synthèse, à la cocaïne. (...) Maintenant, on est obligé de protéger la famille royale parce qu'elle est menacée" , s'alarme-t-elle.

Les Pays-Bas sont en effet devenus, avec la Belgique, l'un des principaux points d'entrée de la cocaïne latino-américaine en Europe, selon l'ONG sud-africaine Institute for Security Studies . Le procès de la "Mocro Maffia", puissant cartel néerlando-marocain spécialisé dans le trafic de cocaïne et de drogues de synthèse, se tient à Amsterdam depuis 2020. L'organisation génère pas moins de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an, uniquement aux Pays-Bas, selon Pieter Tops, professeur à l'Académie de police néerlandaise. Une mafia qui n'hésite pas à s'en prendre à des personnalités. Le Premier ministre Mark Rutte et la princesse héritière néerlandaise Amalia ont été placés sous protection policière, après des menaces d'enlèvement liées à l'organisation .

Dépénaliser et légaliser n'ont pas les mêmes effets

La dépénalisation du cannabis aux Pays-Bas s'est toutefois accompagnée d'un effet positif : la segmentation des marchés de stupéfiants. "IIs ont toléré la vente de cannabis dans les coffee-shops, ce qui fait que les consommateurs de cannabis n'ont pas l'opportunité de se voir proposer de la cocaïne, des opiacés", explique Renaud Colson. 

"Autant la Hollande a échoué sur le terrain des trafics, car elle n'a pas légalisé, autant elle a réussi à éviter la fusion des marchés."

Renaud Colson, maître de conférences à l'université de Caen 

à franceinfo

Si la dépénalisation a pu montrer ses limites, qu'en est-il de la légalisation ? Celle-ci peut prendre des formes différentes selon le pays. Il ne s'agit pas de tout légaliser sans contrôler, mais de donner un cadre légal au fait de consommer le cannabis. Ainsi, à travers la réglementation, l'Etat va pouvoir superviser la production, la distribution et l'accès au produit.

Dépénaliser et légaliser n'ont pas les mêmes conséquences . Yann Bisiou, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l'université Paul-Valéry-Montpellier l'explique : "A vec la dépénalisation, on retire seulement la sanction pénale du consommateur. On ne va pas régler le problème de l'approvisionnement du marché. Avec la légalisation, l'Etat va fournir le produit, et le trafic ne pourra plus le fournir." D'ailleurs, les Pays-Bas doivent débuter en octobre un programme expérimental de production légale de cannabis, pour une durée de quatre ans. Lors de cette expérimentation, une poignée de producteurs choisis par l'Etat devraient fournir des coffee-shops dans dix municipalités. 

Des résultats encourageants au Canada ou en Uruguay

Rares sont les pays du monde ayant légalisé le cannabis. Mais chez ceux qui ont passé ce cap, "on a des études extrêmement précises qui démontrent qu'en quelques années, le trafic de stupéfiants tend à décroître ", soutient Renaud Colson. Au Canada, où le cannabis a été légalisé en 2018, les autorités ont observé en 2020 une baisse des taux d'infractions liées aux drogues par rapport à l'année précédente (-25% pour le cannabis, -15% pour l'héroïne, -7% pour l'ecstasy, - 5% pour la méthamphétamine et -2% pour la cocaïne) . Cette baisse s'est accrue les années suivantes. 

La réforme a aussi changé les habitudes des consommateurs. Selon une l'enquête gouvernementale canadienne 2022 sur le cannabis , 61% des consommateurs disent s'approvisionner auprès d'un point de vente autorisé, contre 24% en 2019. Cependant, le Conseil canadien du cannabis (CCC), groupe de défense de l'industrie du cannabis, estime que le marché noir représente encore la moitié des ventes dans le pays. 

L'Uruguay a été le premier pays du monde à légaliser le cannabis récréatif en 2013. Selon l'ex-secrétaire de l'Office national des drogues de l'Uruguay, Julio Calzada Mazzei, en dix ans, cette réforme a enlevé 20 milliards de dollars annuels aux organisations criminelles, et amélioré la qualité de la marijuana consommée par les usagers. Mais si la légalisation a écarté les narcotrafiquants du marché, la majorité des consommateurs continuent de s'approvisionner sur le marché noir. En cause, une offre légale jugée insuffisante.

Cinq ans après la légalisation complète en Californie, le marché noir est loin d'avoir été éradiqué. Le poids de l'économie souterraine est resté stable, autour des 8 milliards de dollars annuels, selon le cabinet américain Global Go Analytics, spécialisé dans les données autour du cannabis. Tom Adams, PDG du cabinet, impute ce phénomène à l'excès d'impôts et de réglementations.

L'UE prône des sanctions moins sévères

La France, deuxième consommatrice de cannabis en Europe avec environ 5 millions d'usagers réguliers par an, selon l'OFDT, ne semble pas prête à suivre le chemin de la légalisation. Au contraire : après l'amende forfaitaire délictuelle (AFD), mise en place en 2020, Gérald Darmanin réfléchit à de nouvelles mesures pour sanctionner davantage les usagers. "L'augmentation des peines de cette amende est sans doute à l'ordre du jour" , a déclaré le ministre de l'Intérieur le 5 avril sur BFMTV.

"On ne peut pas assécher le trafic dans une situation où les consommateurs n'ont pas d'autre accès au produit que par le biais de transactions illégales. La légalisation est le seul moyen de le faire", estime Renaud Colson . Le juriste met en garde contre une répression accrue : "Avec un trafic sévèrement réprimé, vous aurez de la tension, plus de règlements de comptes, plus de violence dans les échanges commerciaux." 

Quid d'une politique européenne commune ? En 2018, le Conseil de l'Union européenne encourageait les Vingt-Sept à mettre en place des alternatives aux "sanctions coercitives" envers les usagers de stupéfiants.  L'institution européenne a réitéré son message en 2022, dans un nouveau rapport , prônant des politiques qui "placent les droits de l'homme au centre de la lutte contre la drogue". 

  • Like 1
  • Thanks 4
  • Sad 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonsoir

 

Citation

61% des consommateurs disent s'approvisionner auprès d'un point de vente autorisé, contre 24% en 2019

Au Canada.

 

Citation

L'augmentation des peines de cette amende est sans doute à l'ordre du jour" , a déclaré le ministre de l'Intérieur le 5 avril sur BFMTV.

 

La répression ,toujours et, de plus en plus .....Parce que le monde est violent.

Citatons prise dans l'article.

Bonne Soirée

 

Modifié par R4ptoR
  • Thanks 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonsoir,

 

Je suis trop souvent dépité quand je lis un article qui traite de la légalisation car à chaque fois les pro-légalisation ne sont pas plus crédibles que les pro-prohibition. Et là c'est encore le cas où les pro vont dénoncer les absurdités dites par le camp adverse mais vont sortir eux aussi leur lot d'absurdités. Du coup ils se discréditent tout seul. C'est tellement systématique que ça en devient pénible!

 

++

  • Like 3
  • Thanks 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Yop,

 

elle me fait bien ronronner celle-là..  :wub:

 

et elle mérite de s'en prendre plein la tronche nan mais sans déconner

 

 

 

bye.gif.fb1123149951e09f60c34072d477b031.gif

Modifié par Lamictal
  • Haha 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonsoir

 

Citation

Je suis trop souvent dépité quand je lis un article qui traite de la légalisation car à chaque fois les pro-légalisation ne sont pas plus crédibles que les pro-prohibition. Et là c'est encore le cas où les pro vont dénoncer les absurdités dites par le camp adverse mais vont sortir eux aussi leur lot d'absurdités. Du coup ils se discréditent tout seul. C'est tellement systématique que ça en devient pénible!

 

De par la complexité, bien entretenue.

On va pas refaire l'assemblée.

Pour préciser :

L'affaire d'Alléno  qui demande une loi ,puis celle de  Palmade ont remis des pièces.A juste titre.

Dépité ? Oui !

+

Modifié par R4ptoR
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Coucou,

 

Y'a qu'à légaliser le trafic moi j'dis...

Pour avoir connu un peu les pratiques des vignerons, ça arrange tout le monde (sauf l'état, bah oui)...

(un viticulteur doit respecter un quota de bouteilles "officielles", sauf qu'il lui reste quelques hectolitres dans ses cuves. Il est censé les jeter. Le fait-il? je vous laisse deviner...)

 

Imaginons qu'ils légalisent.

On l'achète où? Produit par qui? à moins de 10 balles??

 

Ravi d'avoir fait avancer le débat...

 

Bisous

 

 

 

 

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Yo,

 

En même temps, on demande à une boulangère sont point de vue sur la mécanique, et le pire c'est que la boulangère le donne sont point de vue ! Sans jamais avoir vue un moteur.

 

Des gens qui ne connaissent rien des drogues (sauf l'alcool ça va de soit) donnent leurs avis... Et le pire, c'est que les gens les écoutent.

 

Pourquoi on les écoutent encore, ces gens ne connaissent même pas le prix d'un baguette de pain et se donnent le droit de commenter le prix du pain.

 

Bref, pendant ce temps, la Thailande à légalisé de manière sauvage, et je cherche encore des études qui montrent qu'il y a un problème.

Ce serait tellemend sain que la weed soit considéré comme la bière.. Chacun est libre d'en produire chez soit, et si tu veux monter une brasserie, beh tu es libre de le faire...    Et je vois pas ou serait le problème.

 

La biz.

  • Like 1
  • Thanks 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Salut,

 

 

Juste pour rebondir sur tes propos @leonotis sans être en désaccord:

il y a 57 minutes, leonotis a dit:

Des gens qui ne connaissent rien des drogues (sauf l'alcool ça va de soit) donnent leurs avis... Et le pire, c'est que les gens les écoutent.

Personnellement j'essaye d'avoir une réflexion qui n'est pas exclusive au cannabis, et qui considèrerait toutes les drogues avec la même approche. Du coup, pourquoi le gars qui prend de la coque 3 fois par an n'aurait pas droit lui aussi à une légalisation ou une dépénalisation?

 

il y a 57 minutes, leonotis a dit:

Bref, pendant ce temps, la Thailande à légalisé de manière sauvage, et je cherche encore des études qui montrent qu'il y a un problème.

Je suis pas sûr que l'exemple de la Thaïlande puisse faire référence pour la France. D'une part, nous, on est soumis au droit européen, et aussi nous sommes vraiment très éloignées culturellement d'une manière générale et aussi plus précisément sur la question du cannabis.

 

++

  • Like 4
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Salut,

 

Il y a 5 heures, FranckyVincent a dit:

Personnellement j'essaye d'avoir une réflexion qui n'est pas exclusive au cannabis, et qui considèrerait toutes les drogues avec la même approche. Du coup, pourquoi le gars qui prend de la coque 3 fois par an n'aurait pas droit lui aussi à une légalisation ou une dépénalisation?

 

Complètement d'accord.

 

A titre personnel je suis pour une dépénalisation de l'usage privé quel que soit le produit.

Après, lutter contre les trafics massifs c'est autre chose, bien sûr qu'on n'a pas envie de voir arriver des tonnes de came, de meth ou nouveaux trucs chelous...

 

Mais se faire emmerder pour aller ramasser et consommer quelques psylos à côté de chez toi, par exemple, je trouve ça grave.

Dans l'idéal, on devrait pouvoir être libre de ce qu'on décide de consommer, et encore plus idéalement, être accompagné en cas de consommation plus risquée.

Cf polémiques sur les "salles de shoot", à la base c'est pensé pour prévenir les OD et que les seringues s'échangent pas...

Ou sur les testeurs en teuf pour avoir une garantie avant d'acheter et d'avaler un cacheton.

En fait on interdit tout car une petite partie des gens ne sauront plus maîtriser cette consommation, vont faire un bad trip, devenir violent, faire une psychose, ou vont prendre le volant sous emprise, ce qui va évidemment poser problème, mais ce faisant on prive tous les autres d'une liberté fondamentale (à mon sens) qui est de pouvoir consommer un produit qui peut aider à surmonter une douleur physique, une angoisse, un complexe, une timidité excessive qui les bloque etc...

(L'alcool, en vente libre, reste la seule exception, alors qu'il réunit toutes les pires conditions, bizarrement...)

 

D'ailleurs on commence à expérimenter des traitements cliniques par Kétamine pour des cas de dépression (ou même MDMA /LSD/psylocybine aux US, en micro-dosage), mais on refuse à un usager occasionnel et raisonné de se servir de ces produits dans un cadre privé et/ou festif.

Et à côté tu peux te faire prescrire toute une pharmacopée (antalgiques opioïdes, anxiolytiques) sans qu'on sache si tu vas respecter la posologie et sans suivi des effets secondaires, parfois tout aussi désastreux qu'une consommation de produits illicites.

 

Pour revenir à notre produit favori, et au sujet principal "légalisation vs trafics", s'ils ne comprennent pas que laisser les gens produire leur propre weed va drastiquement réduire le trafic de shit et les règlements de compte qui l'accompagnent, on ne peut rien faire pour eux malheureusement.

Ils mélangent tout, consommation/dépendance/trafic, donc la seule réponse qu'ils ont à proposer c'est la répression.

Développer une économie là-dessus je pense qu'ils y ont bien réfléchi, mais ils ont compris qu'ils seraient pas assez compétitifs, donc statu-quo, prohibition.

 

Ca fait des millénaires que l'homme se drogue, mais on en est encore là: la drogue c'est mal. Sauf à la pharmacie.

 

++

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par kamoulox
  • Like 5
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Yo !!

 

Je vous rejoins tout les deux... à 100%...

 

On devrait pouvoir consommer ce qu'on veut, sans qu'on nous fasse chier.

 

 

Et pour y parvenir, seul l'éducation permettra aux gens de comprendre quelle est la différence entre toutes les drogues, et au final comprendre qu'il n'y a pas de drogue dur ou douce, il y a des consomations dur ou douce...

 

Bref...

 

voilà...

 

  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 15 heures, kamoulox a dit:

Salut,

 

 

Complètement d'accord.

 

A titre personnel je suis pour une dépénalisation de l'usage privé quel que soit le produit.

Après, lutter contre les trafics massifs c'est autre chose, bien sûr qu'on n'a pas envie de voir arriver des tonnes de came, de meth ou nouveaux trucs chelous...

 

D'ailleurs on commence à expérimenter des traitements cliniques par Kétamine pour des cas de dépression (ou même MDMA /LSD/psylocybine aux US, en micro-dosage), mais on refuse à un usager occasionnel et raisonné de se servir de ces produits dans un cadre privé et/ou festif.

Et à côté tu peux te faire prescrire toute une pharmacopée (antalgiques opioïdes, anxiolytiques) sans qu'on sache si tu vas respecter la posologie et sans suivi des effets secondaires, parfois tout aussi désastreux qu'une consommation de produits illicites.

 

 

++

 

 

 

 

 

 

 

 Yo,

 

D'ailleurs en parlant de ça, j'avais vu un reportage y'a un moment je n'ai jamais réussi à le retrouver d'ailleurs.

 

Un américain gérant d'une multinationale qui avait des mini attaques cérébrales en permanence, son traitement ne le soulageait pas et il voulait en finir tellement c'était insupportable.

 

Sa femme, perdu pour perdu a parcouru des forums et a vu quelque chose à propos du LSD pour ce type de symptômes, il a essayé et ca a marché, plus de mini AVC depuis qu'il prend des champis.

 

Revers de la médaille il devait expérimenter pour trouver la bonne dose (et donc se taper des trip) afin de diminuer les effets psychotrope au maximum tout en empêchant les AVC de se produire (genre deux mini gélules une fois par mois en posologie, il s'enferme seul dans sa chambre et trip😂, mais après il est tranquille plus d'avc), il expliquait qu'il était obligé de le cacher car les gens ne comprendraient pas qu'il ai besoin de LSD comme traitement et serait démit de son poste par son conseil.

 

 

Ou alors le documentaire très connu du mec anglais atteint de parkinson stade avancé à 30 ans et qui découvre que la MDMA stop complètement les symptômes et décide de voir avec des chercheurs pourquoi 

 

https://pages.rts.ch/emissions/36-9/51405-maladie-de-parkinson-et-ecstasy.html

 

++

Modifié par donniie
  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

salut

la prohibition a quand meme l'interet de mettre en circulation une masse considerable de cash hors radar

qui permet a une partie des plus precaires de survivre

et a la grande bourgeoisie de pouvoir rapatrier des fonds planqués a l'etranger

 

je pense qu'il nous faut un réel etat social pour avoir une legalisation qui tient la route

et la on est pas pret !

 

A+

 

 

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Re,

 

Il y a 2 heures, unautremonde a dit:

la prohibition a quand meme l'interet de mettre en circulation une masse considerable de cash hors radar

qui permet a une partie des plus precaires de survivre

 

Certes mais "in fine" une partie de ce cash revient forcément dans l'économie réelle, puisqu'il va servir à payer un loyer, de la bouffe, de l'habillement etc.

On nous parle d'économie "souterraine" comme d'un truc qui appauvrirait ou parasiterait le sytème "global", mais les 2 restent liés malgré tout...

 

Le mec qui va dépenser 100 euros de son salaire en teuteu au coin de la rue chaque mois, une partie de ce fric va bien revenir dans le commerce légal.

Ce qu'on appelle "argent sale" c'est finalement de l'argent issu de transactions illégales car non déclarées donc non taxées (trafic de stups comme travail au black), donc qui a disparu momentanément des radars comme tu dis, mais s'il finit par servir à s'acheter une paire de pompes, un caddie ou des vacances, on peut appeler ça du blanchiment?

 

https://www.lepoint.fr/economie/travail-au-noir-argent-sale-ou-en-est-l-economie-souterraine-07-05-2013-1664505_28.php#11

Citation

L'État a-t-il vraiment intérêt à investir pour réduire le poids de l'économie souterraine ?

Oui, car c'est un manque à gagner pour l'État : un certain nombre de cotisations ne rentrent pas dans les caisses, mais il faut nuancer ce manque, il est relatif, puisque l'argent gagné est dépensé dans l'économie réelle. Un certain nombre de transactions n'auraient pas lieu si elles avaient été déclarées.

 

Du trafic, du black, y'en aura toujours, on parle pas de stups seulement.

Comme je disais plus haut, beaucoup de viticulteurs écoulent leur surplus au black, les copains viennent avec leurs bouteilles vides, et repartent avec un coffre plein de grands crus sans les étiquettes, à un prix plutôt avantageux... L'acheteur est content, le producteur aussi car finalement avec ce que lui prennent les intermédiaires et l'état sur la production officielle (soumise à quotas), il doit gagner peu ou prou la même chose.

Mais bon voilà, si l'état prend pas son biffeton, ça l'emmerde forcément...

 

Qu'ils décident de légaliser ou dépénaliser, en fin de compte ils savent très bien que ça circulera toujours sous le manteau, et c'est ça qui les ennuie principalement.

Et pourtant, ça circulerait en circuit court, plus entre copains et connaissances, ça supprimerait masse de ces fameux "points de deal" qui empoisonnent la vie de ces quartiers.

Sans parler de légalisation sauvage, sans rêver à des coffees qui ouvrent de partout, un système organisé sur un modèle genre CSC, ça arrangerait pas mal de choses.

Contrôle qualité, conseils, partage d'expérience et de variétés pour trouver celle qui te convient, et puis l'état peut toujours récupérer une TVA là-dessus, ça pourrait contenter à peu près tout le monde...

Oui je sais, c'est beau de rêver...

 

++

 

 

  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites