Justice, politique

Elections Régionales mars 2010 Rhône-Alpes
Par Invité,

Après avoir présenté une liste aux élections européennes en Île-de-France, Cannabis Sans Frontières - Mouvement pour les Libertés, lance une liste dans la région Rhône-Alpes pour les prochaines Régionales du 14 mars 2010.
 
Source: Cannabis Sans Frontières

 
Ainsi, pour qu’une liste soit valide, il nous faut réunir 157 candidats qui seront répartis sur les différents départements de la région Rhône-Alpes (Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Rhône, Savoie et Haute-Savoie), région qui est la deuxième de France.
 
Pour un jeune mouvement qui ne possède pas de moyen, c’est une vraie gageure, d’autant qu’il nous faut également respecter la parité, et donc trouver autant de candidats femmes que d’hommes ; ceci ne nous simplifie pas la tâche...
 
Evidemment, la peur pour beaucoup de s’afficher au grand jour est l’une de nos plus grosses difficultés, alors que le vote est un geste anonyme, beaucoup plus aisé à accomplir, ainsi que l’a démontré l’expérience de Cannabis Sans Frontières lors des Européennes.
 
Surtout, à partir du moment où nous pourrons montrer notre capacité à nous organiser, le pouvoir réactionnaire en place aujourd’hui sera bien obligé d’en tenir compte ; il devra enfin nous considérer comme des interlocuteurs incontournables, au lieu de nous renvoyer dans les cordes avec des arguments hors d’âge, comme le sont tous ceux qui osent évoquer un changement radical de politique en matière de drogues.
 
Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire que le débat est de nouveau relancé en France, alors que le contexte international nous est de plus en plus favorable, ainsi que le montrent les récents exemples argentin et mexicain, comme la nouvelle donne aux Etats-Unis, moins interventionniste en matière de drogues depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir.
 
La France va-t-elle encore traîner des pieds une nouvelle fois et démontrer qu’elle est toujours l’un des piliers du prohibitionnisme mafieux qui règne sur la planète ? Ou bien au contraire, allons-nous C chacun d’entre-nous C nous mobiliser pour rendre cette liste possible, en cherchant autour de nous tous ceux qui se sentiraient prêts à participer sans ambage à ce qui est déjà une grande aventure : la fin définitive de la prohibition !
 
Ainsi, avec la mobilisation de tous, nous pourrons enfin peser sur le débat et contraindre ce gouvernement à nous écouter, si ce n’est le contraindre à changer contre son gré sa politique des drogues, cette politique stupide et antidémocratique qui ne se veut que répressive et stimule le marché noir, au mépris de la prévention, des individus et des droits de l’Homme.
 
Sans attendre, nous vous invitons à nous rejoindre sur les listes de Cannabis Sans Frontières pour défendre son programme lors des élections régionales 2010 en région Rhône-Alpes.
 
Alain Meunier-Baudelaire,
 
Candidat tête de liste pour Cannabis Sans Frontières en Rhône-Alpes
 
 
 
A lire aussi sur Cannabissansfrontiere.org:
 
► "Il n’y a pas de grippe Hasch" - REBONDS pour Libération
► Du "devoir de réserve" , du délit d’opinion et du fascisme rampant !
 
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Le pavé dans la mare
Par Invité,
La proposition de Daniel Vaillant, ministre de l’Intérieur sous le gouvernement Jospin, de légaliser le cannabis a déclenché une foultitude de réactions. Les politiciens de droite ont hurlé au loup. Et à gauche, si ce n’est Manuel Vals (ah bon, il est de gauche!) qui a dit tout le mal qu’il pensait de cette proposition pragmatique, la responsable des questions de société du PS, Najat Belkacem, soutient la proposition de l’ancien ministre de l’Intérieur.
 
Source: Newsletter du CIRC Paris
Dans l’élan, Daniel Vaillant a proposé de créer une commission parlementaire sur le sujet. Parions que si cette commission voit le jour, elle tirera les mêmes conclusions que tous les rapports officiels, du rapport Pelletier en 1978 au rapport Roques en 2001, à savoir que le cannabis est une drogue sanitairement et socialement acceptable.
 
Le cannabis thérapeutique à l'honneur
 
Depuis cinq ans, l’association ASUD organise les EGUS (https://www.asud.org/egus/index.php'>https://www.asud.org/egus/index.php) dont l’objectif est de donner la parole aux premiers concernés par la politique des drogues : les usagers.
Cette année, l’après-midi du 26 novembre s’ouvrira par une conférence sur le cannabis thérapeutique avec des spécialistes venus des quatre coins de l’Europe. Pour celles et ceux qui sont disponibles et veulent participer à cet événement, vous trouverez ci-dessous un formulaire à remplir et à renvoyer.
Alors que plusieurs pays en Europe et 13 Etats des Etats-Unis reconnaissent le potentiel thérapeutique du cannabis, la France refuse d’ouvrir le débat.
 
Lors de son université d’automne, « Cannabis sans frontières » a dévoilé plusieurs projets dont celui de poursuivre sa campagne en faveur du cannabis thérapeutique en proposant une action de « désobéissance civile collective » et appelant à la création d’un club compassionnel.
 
Pour une véritable politique de réduction des risques
 
Autre nouvelle primordiale sur le front de la politique des drogues, la question posée à l’Assemblée nationale par Michel Heinrich (député UMP) sur l’ouverture de « salles de consommation à moindre risques » et la réponse de Roselyne Bachelot à cette question pertinente (https://www.asud.org).
 
Lecture
 
Pour terminer, je vous recommande la lecture du long et passionnant article que le magazine /Courrier International/ publie dans son numéro du 8 au 14 octobre : « ETATS – UNIS Le cannabis devient (presque) légal ».
Autre lecture que le CIRC vous conseille, celle du quotidien de /Libération/ du 27 octobre 2009. L’éditorial de son rédacteur en chef, Laurent Joffrin, est stupéfiant… Un édito où les approximations sont nombreuses et les arguments contre toute réglementation de l’usage du cannabis puisés dans le bréviaire de Sarkozy (https://www.liberation.fr/societe/0101599319-paradoxe).
 
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2010 : année du cannabis !
Par Invité,
Communiqué N°27 : Conclusions de l'université d'automne
Lundi 2 Novembre (partie 1)
 
L’université d’automne de Cannabis Sans Frontières - Mouvement pour les Libertés a eu lieu ces vendredi, samedi, et dimanche, à Paris, dans l’espace Gérard Leblond Valiergue. En clôture de leurs travaux, les participants se sont rendus au Père Lachaise en ce week-end de Toussaint, à la mémoire de tous les morts de la guerre aux drogues.
 
Source : CannabisSansFrontières
A la suite de la pétition pour la légalisation du cannabis thérapeutique, les présents -ainsi que les internautes suivant les débats à distance- ont décidé de poursuivre la campagne pour la reconnaissance de ses applications médicales, en initiant une action de désobéissance civile collective. En réponse à cette situation d’urgence humanitaire et pour soutenir les victimes de la répression aveugle, un club compassionnel -Secours Vert- est constitué, afin d’apporter une aide juridictionnelle, matérielle, ou financière aux personnes qui ont besoin de se soigner avec du cannabis.
 
D’ores et déjà, Cannabis Sans Frontières souhaite alerter les pouvoirs publics sur le fait qu’aujourd’hui, la police et la justice persécutent des personnes malades, en les privant des remèdes auxquelles elles ont recours pour soulager leurs douleurs, en leur faisant subir les traitements réservés aux délinquants.
 
A la veille du 40ème anniversaire de la loi de 1970, qui a installé le système répressif que l’on connait encore, Cannabis Sans Frontières s’inquiète du fait que de nouvelles dispositions judiciaires, introduites dans la récente loi sur la récidive, aggravent singulièrement l’état des choses. Ainsi les « peines plancher » correspondent à ce qui étaient des peines maximum pour la jurisprudence. Le « plaider coupable » aussi semble provoquer une inflation des condamnations. Quant aux « tests salivaires », ils instituent la chasse aux consommateurs à un degré jamais vu, encourageant de façon indirecte et irresponsable à l’usage de l’alcool et d’autres drogues par l’absurdité de leurs protocoles scientifiques. Sur ces constatations, étant donné le caractère manifestement obsolète des lois françaises sur le contrôle des stupéfiants, Cannabis Sans Frontières annonce la création d’une commission d’enquête citoyenne pour réfléchir à un nouveau cadre législatif.
 
Cannabis Sans Frontières se félicite des récentes déclarations de divers élus, comme Stéphane Gatignon, maire de Sevran, ou l’ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, maire du XVIIIème arrondissement de Paris, en faveur d’une dépénalisation du cannabis. Cannabis Sans Frontières salue particulièrement l’initiative de Daniel Vaillant de constituer un groupe de travail à l’Assemblée nationale sur cette question.
 
C’est en mars 2010 que doivent se tenir les élections régionales. Cannabis Sans Frontières confirme la décision déjà prise lors de son université d’été à Lyon, de déposer une liste dans la région Rhône-Alpes, et partout où ce sera possible. Cannabis Sans Frontières annonce d’ores et déjà son Université d’hiver, qui se tiendra à Lyon, du 15 au 17 janvier 2010, pour faire le bilan de son action. Cette réunion marquera le départ de la campagne électorale pour les élections régionales.
 
2010, année du cannabis : il est temps d’en finir avec des lois répressives inefficaces et nuisibles.
 
Contact Presse : Farid / 06 14 81 56 79
 
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Le plus gros coffee shop des Pays-Bas est au cœur d'un procès
Par Invité,
Le plus gros coffee shop des Pays-Bas, qui fournissait jusqu'à 3 000 clients belges et français par jour, est au cœur d'un procès pour trafic de drogue qui s'est ouvert mardi 3 novembre à Middelburg. Dix-sept prévenus, dont le propriétaire du "Checkpoint", situé à Terneuzen, à la frontière belge, absent mardi, sont poursuivis pour trafic de drogue et appartenance à un groupe criminel organisé.
 
Source: Le monde
 
Quelque 200 kilos de cannabis avaient été saisis par la police en 2007 et 2008 dans le coffee shop et des bâtiments voisins. La politique de tolérance néerlandaise permet aux coffee shops de stocker jusqu'à 500 grammes de cannabis et de vendre jusqu'à cinq grammes de cette drogue douce par jour et par personne. "La question est de savoir si les conditions posées par la politique de tolérance ont été violées", a déclaré la présidente, Saskia Meeuwis, à l'ouverture de l'audience.
 
Le "Checkpoint", qui possédait une licence municipale depuis 1995, s'était développé rapidement après son déménagement en 2006 en bordure du centre-ville. A sa fermeture en mai 2008, il accueillait jusqu'à 3 000 clients par jour, essentiellement belges et français. "Il fallait prendre un ticket numéroté pour se faire servir, comme au bureau de poste", a noté la juge Meeuwis. Selon l'accusation, l'établissement a rapporté à son propriétaire, Meddy Willemsen, 58 ans, plus de 27 millions d'euros entre 2006 et mai 2008.
 
Les Pays-Bas ont décriminalisé en 1976 la possession et la consommation de moins de cinq grammes de cannabis. Mais les coffee shops sont approvisionnés par des groupes criminels, qui contrôlent la culture et la vente en gros, interdites. Sur les dix-sept prévenus qui comparaissent libres dans ce dossier, dont le propriétaire, le gérant et des producteurs de cannabis, un seul s'est présenté mardi, un livreur présumé âgé de 37 ans.
 
Il a expliqué à l'audience avoir livré au "Checkpoint" environ deux kilos de cannabis tous les quinze jours, entre juin 2007 et mars 2008, qu'il achetait à des producteurs locaux. Les prévenus, qui encourent jusqu'à dix ans et demi de prison, sont également poursuivis pour exportation de drogue pour avoir vendu du cannabis à des étrangers qui l'ont emporté dans leur pays. Le jugement doit être prononcé le 2 décembre.
 
La politique de tolérance des autorités néerlandaises est remise en cause, notamment par les maires qui se plaignent des nuisances générées par les millions de touristes de la drogue qui passent la frontière chaque année. En septembre, le gouvernement avait annoncé le dépôt, avant la fin de l'année, d'un projet de loi visant à rendre plus difficile l'achat de cannabis par les touristes dans les coffee shops, qui "doivent devenir plus petits et exclusivement orientés vers le consommateur local".
 
Dans les communes de Roosendaal et Bergen-op-Zoom, proches de la frontière belge, la vente de cannabis est interdite depuis le 16 septembre. D'autres villes frontalières, comme Maastricht, veulent limiter, à partir de janvier 2010, l'accès à leurs coffee shops aux seuls détenteurs d'une carte de membre, qui ne pourront plus acheter que trois grammes maximum de cannabis.
 
 
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«Oui, la situation actuelle est hypocrite»
Par Invité,
Interview - Communiste, Stéphane Gatignon, 40 ans, est maire de Sevran (Seine-Saint-Denis).
 
Source: Libération
Pourquoi défendez-vous la dépénalisation des drogues douces ?
 
Le marché des drogues douces concerne près de quatre millions de personnes en France et il ne cesse de croître. Les sommes brassées par le trafic sont colossales et font vivre des quartiers entiers. Quant aux dealers, ils sont de plus en plus organisés. On n’a pas affaire à de petits trafiquants, mais à de véritables réseaux. Je pense qu’il faut en finir avec la situation hypocrite dans laquelle nous sommes où, sous couvert de prohibition, on a une dépénalisation de fait. Aujourd’hui, à moins de se promener avec de grosses quantités, on ne risque presque rien. Les dealers le savent et en jouent, rendant le travail de la police très compliqué.
 
Pourquoi ne pas préférer une répression accrue ?
 
Je ne crois pas qu’on s’en sortirait, étant donné le nombre de consommateurs et l’ampleur des réseaux. Mais si le cannabis doit rester interdit, il faut un durcissement des sanctions. Cet entre-deux absurde n’est plus tenable. La dépénalisation est à mon sens le moyen le plus efficace pour casser le trafic et mettre en place une réelle politique de prévention, qui n’existe pas à l’heure actuelle. Je ne suis pas angélique et j’ai conscience que le cannabis pose un vrai problème de santé publique, je pense aux accidents de la route, notamment. Pour y faire face, il faut encadrer la production et la consommation.
Quel regard portez-vous sur les expériences étrangères, là où le cannabis a été dépénalisé ou légalisé ?
 
A ma connaissance, il n’y a pas eu d’augmentation de la consommation en Espagne ou aux Pays-Bas. Le système espagnol ne me semble pas mauvais, les gens consomment ce qu’ils produisent. Evidemment, d’autres problèmes se posent, notamment celui du tourisme lié au cannabis, comme aux Pays-Bas. Je ne sais pas si une dépénalisation est préférable à une légalisation, mais la question mérite un débat public de fond. La priorité reste, à mes yeux, de sortir de la prohibition et, à terme, de faire baisser le nombre de consommateurs.
 
Ne craignez-vous pas un déplacement des trafics ?
 
Si nous parvenons à saper le business du cannabis, il y a en effet un risque de déstabilisation de l’économie locale d’autant plus grand que la situation sociale des quartiers où prospèrent les trafics est souvent difficile. Il n’est donc pas impossible que les trafiquants se tournent vers d’autres produits. On estime par exemple à 250 000 le nombre de consommateurs de cocaïne. Ce ne sont pas les mêmes proportions et je ne crois pas qu’un trafic de la même ampleur que celui du cannabis puisse voire le jour, même s’il faut rester vigilant.
 
Par MARWAN CHAHINE
 
 
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les radicaux de gauche du puy de dome veulent légaliser le cannabis
Par Invité,
Fédération du Puy de Dôme COMMUNIQUÉ LIBERTÉ, ÉGALITÉ, LÉGALISEZ !
 
Source: CafebabelSelon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), en 2005, 26,5% des français ont expérimenté le cannabis. Selon cette même source 10,8% des jeunes de 17 ans sont fumeurs réguliers de cannabis. Il nous semble donc urgent de lancer un débat de fond sur une question qui nous concerne tous, consommateurs ou non.
 
L’approche sécuritaire et prohibitionniste des drogues parait désormais contre-productive pour dissuader les uns et les autres de s’installer dans cette consommation.
 
Au vu de l’inefficacité de la politique actuelle, l’état ne devrait-il pas remettre en cause le principe même d’une politique basée sur l’interdit ? Faut-il continuer à financer des opérations coup de poing aussi spectaculaires que stériles pour éradiquer plants et consommateurs ? Les marchés parallèles et l’ampleur des trafics ont pris des proportions alarmantes, des échecs qui engendrent catastrophes sanitaires et sociales. Cela permettrait aux policiers et aux gendarmes de renforcer leur lutte pour la protection des biens et des personnes, principale préoccupation des français…
 
Franklin D. Roosevelt en 1933 n’a-t-il pas mis un terme à la prohibition de l’alcool et relancé une économie exsangue en légalisant et taxant fortement les alcools ?
 

 
A l’heure où l’alcool et le tabac, drogues nocives légales en vente libre et où, rappelons-le, les psychotropes sont remboursés par la Sécurité sociale, ne peut-on envisager une tolérance pour la Marie-Jeanne ce qui casserait la raison d’être de réseaux criminels? Légalisé, le cannabis deviendrait encadré, réglementé, contrôlé, et pourquoi pas taxé ? Son usage s’accompagnerait bien entendu de messages de prévention clairs, l’objectif étant de sortir de la marginalisation une frange de consommateurs et d’éviter qu’un adolescent ne fasse ses premiers pas dans la société en transgressant la loi.
 
Enfin, ce n’est pas parce qu’une société instaure le droit réglementé à la consommation qu’elle porte un discours selon lequel la « fumette » serait recommandée ou souhaitable !
 
Nous en appelons au bon sens de chacun.
 
Ne nous enfonçons pas plus loin dans la spirale prohibitionniste : reconnaître l’existence croissante des consommateurs de cannabis est de notre responsabilité. Et proposer une loi qui encadre, réglemente et contrôle est notre devoir.
 
À Clermont-Ferrand, le 14 octobre 2009.
 
Pour la Fédération du Puy de Dôme du Parti Radical de Gauche.
 
Le président Pascal GENET.
 
 
 
 
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la campagne de prévention décriée par les associations
Par Invité,
Plusieurs associations dénoncent la campagne gouvernementale de prévention contre les drogues, affirmant que cette campagne "bling bling" constitue un retour en arrière.
 
Source: NouvelObs

 
Plusieurs grandes associations de réduction des risques liées aux drogues et les Verts dénoncent samedi 10 octobre de manière virulente "la stigmatisation" des usagers et "la régression" qui caractérisent selon elles la campagne anti-drogues lancée lundi par le ministère de la Santé.
 
 
Une campagne "à contre-courant"
 
L'association française pour la réduction des risques liés à l'usage des drogues (AFR) a ouvert le feu jeudi en condamnant une campagne allant "à contre-courant" des évolutions internationales, "jetant l'opprobre" sur les consommateurs de drogues et "balayant 10 années de maigres progrès".
"Après l'inaction, la régression", lance Act-Up dans un communiqué reçu samedi. Act-Up relève, comme d'autres associations n'ayant pas même été invitées ou informées de la conférence de presse de lundi, que la campagne lancée par le ministère, l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes) et la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) "n'a fait l'objet d'aucune consultation des usagers de drogues et des acteurs du champ de la toxicomanie".
Cette campagne intitulée "Drogues: ne fermons pas les yeux", renvoie "20 ans en arrière" estime Act-Up, qui demande son "retrait immédiat", notamment parce que le "message sur la peur" envoyé par les pouvoirs publics ne fait que "renforcer la stigmatisation à l'encontre des usagers" encouragés à se refermer "dans la clandestinité".
 
 
"Des idées toujours aussi anciennes et confuses"
 
De leur côté, dans un texte commun les associations Asud (auto-support des usagers de drogues) et l'Anitea (association nationale des intervenants en toxicomanie et en addictologie) estiment que cette campagne décline "des idées toujours aussi anciennes et confuses".
Elles s'interrogent sur les "discordances de communication" gouvernementale sur des questions "pourtant essentielles" de santé publique en faisant un parallèle entre la répression et la prohibition des drogues et l'ouverture à la concurrence prônée par le gouvernement des jeux d'argent en ligne qui relèvent également des addictions.
 
 
Une prévention gouvernementale "bling bling"
 
Asud et l'Anitea rappellent que "des responsables de premier plan, sur la scène internationale, soulignent l'échec des politiques de prohibition et autres différentes guerres à la drogue" alors que Daniel Vaillant, élu socialiste à Paris et ex-ministre de l'Intérieur a suggéré vendredi de "tenter le pari de la réglementation" du cannabis pour faire baisser sa consommation.
De leur côté, les Verts dénoncent également dans un communiqué samedi une prévention gouvernementale "bling bling" et "démagogique" qui constitue "un grand retour en arrière".
Comme les associations, ce parti s'indigne de la séparation "arbitraire" entre drogues licites et illicites puisque la campagne gouvernementale "oublie le tabac et l'alcool, responsables de plus de 100.000 décès par an en France" alors que ces produits sont "les plus consommés par les jeunes".
 
 
 
 
 
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Valls en "désaccord total" avec la proposition de Vaillant
Par Invité,
"Attention aux pertes de repères et à la fin des interdits", prévient le maire d'Evry après que l'ancien ministre de l'Intérieur a proposé une "vente réglementée" du cannabis.
 
Source: NouvelObs
Manuel Valls (AFP)
 
 
Le député PS de l'Essonne Manuel Valls s'est déclaré lundi "en désaccord total" avec la proposition de l'ancien ministre PS de l'Intérieur Daniel Vaillant envisageant une "vente réglementée" du cannabis.
"Je connais Daniel Vaillant et je sais son combat absolu contre toutes formes d'insécurité mais je suis en désaccord total avec sa proposition", a déclaré sur i-Télé Manuel Valls, alors que les socialistes divergent sur la question de la légalisation du cannabis.
 
Dégâts dans les quartiers populaires
 
"Attention aux pertes de repères et à la fin des interdits", a mis en garde le maire d'Evry. "La question de la drogue qui fait des dégâts considérables dans les quartiers populaires, qui alimente l'économie souterraine, ne peut pas être traitée de cette manière. On ne peut pas lever un certain nombre d'interdits".
Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur et député-maire PS du XVIIIe arrondissement de Paris, a suggéré la semaine dernière de tenter le pari d'"une vente réglementée" du cannabis pour faire baisser la consommation et éviter l'économie souterraine. Cette vente se ferait à "des endroits précis et contrôlés" et serait "interdite aux mineurs de 16 ans", a-t-il précisé.
 
 
 
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Le PS se divise sur la légalisation du cannabis
Par Invité,
Plusieurs parlementaires socialistes se sont exprimés sur la proposition de l'ancien ministre PS de l'Intérieur Daniel Vaillant, qui veut tenter une "vente réglementée" de cannabis. Les avis divergent.
 
Source: nouvelObs
Jean-Louis Bianco (SIPA)
 
Des parlementaires socialistes ont exprimé samedi 10 octobre des avis différents sur la proposition de l'ancien ministre PS de l'Intérieur Daniel Vaillant de tenter une "vente réglementée" de cannabis.
"Une proposition raisonnable"
 
Interrogés par l'AFP en marge d'une Convention PS à La Défense, le député Michel Sapin et le sénateur David Assouline se sont prononcés en faveur de cette proposition.
"C'est une proposition raisonnable. Il faut re-soulever ce débat de manière sereine" a déclaré David Assouline.
"Daniel Vaillant a raison", il faut "mieux contrôler le commerce et mieux punir le trafic". "A force de pénaliser le consommateur, on n'a plus d'armes pour attaquer le trafic car tout le monde a intérêt au silence" a ajouté Michel Sapin.
 
"Dépénaliser serait totalement injuste"
 
L'ancienne garde des Sceaux, Marylise Lebranchu, se dit elle aussi favorable à une légalisation, sous condition.
"Je suis plutôt favorable à une légalisation comme pour le tabac à une condition : on met d'abord en marche une politique de santé publique". Rappelant sa position adoptée en 2001 elle affirme que "si on dépénalise, cela veut dire que celui qui a de l'argent peut acheter pour fumer, celui qui n'a pas d'argent doit dealer pour fumer et, à ce moment là, il relève de la justice, puisque c'est un délit. On ne peut pas dépénaliser ce serait totalement injuste".
 
"Ne pas donner de signal ambigu"
 
Jean-Louis Bianco quant à lui plaide pour le maintien de l'interdiction. "Le cannabis est et doit rester interdit". "A une époque où les jeunes sont en perte complète de repères, la règle de l'interdiction doit demeurer. Si un jour la France va mieux et la jeunesse va mieux, ça peut se discuter, mais dans l'état actuel des choses, il ne faut pas donner de signal ambigu".
 
 
 
 
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Le PS soutient Vaillant en faveur d'une réglementation
Par Invité,
Ce n'est pas une première, mais c'est courageux de le rappeler dans un débat où il n'y a politiquement rien à gagner et que des coups à prendre. Dans une interview au Parisien, l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur Daniel Vaillant se prononce sans ambiguïté pour la légalisation de la consommation de cannabis.
 
Source: Rue89

 
 
Et le PS lui emboîte le pas par la voix de sa responsable des questions de société, Najat Belkacem, interrogée par Rue89.
 
« Autant prendre acte de l'échec total du système prohibitionniste et répressif pour ce qui concerne le cannabis, et se mettre au travail pour que notre société propose un autre équilibre entre ce qui est autorisé ou pas. La tolérance zéro pour le cannabis est une façon bien pratique de se décharger de ses responsabilités sur le reste. […]
 
Quand un jeune sur deux fume du cannabis, on peut dire que ça ne va pas. Réglementer sa production, sa vente et sa consommation permettrait sans doute de contrôler un peu mieux la situation. »
 
 
« Aucun habitant n'est venu se plaindre des consommateurs de cannabis »
 
Interrogé à propos de la récente campagne du gouvernement contre les drogues, le maire du XVIIIe arrondissement avait dans un premier temps tenu à distinguer le cannabis, dont les jeunes Français sont les plus gros consommateurs européens, de drogues plus dures :
 
« Dans le vaste problème que pose la drogue, il y a la question du cannabis. Ce produit est interdit, et pourtant sa consommation explose ; aujourd'hui, un jeune sur deux a déjà fumé du cannabis. Cette croissance s'accompagne d'une aggravation des trafics et de la criminalité.
 
Aujourd'hui, je dis : “Ne faudrait-il pas prendre le pari de légaliser la consommation personnelle de cannabis à travers un contrôle de la production et de l'importation, comme c'est le cas avec l'alcool” ? »
 
Et d'enfoncer le clou tout en coupant court à tout soupçon d'angélisme :
 
« Depuis que je suis maire du XVIIIe arrondissement, aucun habitant n'est venu se plaindre des consommateurs de cannabis. Mais du crack, oui. Est-ce que le cannabis est dangereux ? Oui. Est-ce ça touche la santé ? Bien sûr. Le sommeil, les réflexes en prennent un coup, la capacité à travailler, être éveillé, suivre des études, sûrement. Je ne joue pas l'ignorant, mais est-ce bien différent de l'alcool ? »
 
Concrètement, l'ancien ministre de Lionel Jospin propose que l'approvisionnement à l'étranger soit contrôlé par l'Etat et qu'une fillière de production voit le jour en France, « comme pour l'alcool et le tabac ». Une système qui éviterait « les produits frelatés, les économies souterraines et la vente interdite aux mineurs ».
 
Un précédent en 2003
 
Pour Jean-Marc Priez, de l'Association française de réduction des risques :
 
« Même si la proposition du ministre pose un certain nombre de questions quant à sa mise place, il est bon d'entendre un homme politique dire aujourd'hui ce que tout le monde sait depuis vingt ans : la politique de prohibition est un échec. »
 
Les déclarations de Daniel Vaillant -qui avait déjà défendu cette proposition dans une tribune à Libération datée de novembre 2003- et de Najat Belkacem sont d'autant plus courageuses que le Parti socialiste était plutôt en recul sur cette question ces dernières années, comme le regrettait en 2006 Eric Labbé, d'Act Up, à propos du projet socialiste pour la présidentielle :
 
« Beaucoup de militants de la réduction des risques (liés aux drogues) se sont mobilisés pour faire évoluer le PS. Et l'on aboutit à des propositions fades et pleutres. Ils ne nous ont pas écoutés. »
 
Appelant à un bien commode « grand débat public » sur la question, Ségolène Royal, dans une lettre adressée à l'association antiprohibitionniste Circ, appelait de ses voeux une « action publique de prévention plus efficace pour lutter contre toutes les formes de toxicomanie »… Esquivant largement la question, elle rappelait tout de même :
 
« Renforcer les interdictions et, surtout, alourdir les peines ne permettra pas de diminuer l'accessibilité et la consommation de drogues. »
 
 
Totalement inacceptable pour l'UMP
 
Ce qui ne semble pas de l'avis de l'UMP. Sans surprise, Eric Ciotti, secrétaire national de l'UMP à la sécurité, a ainsi jugé la proposition de Daniel Vaillant « totalement inacceptable », illustration du « laxisme prôné par le Parti socialiste ». Et d'en profiter pour entonner l'une des rengaines préférées de son parti en la matière :
 
L'UMP est « fermement opposée à toute tentative de légalisation du cannabis ou des drogues dites douces qui conduisent inexorablement à l'usage de drogues de type cocaïne ou ecstasy ».
 
Rappelons que plus de 100 000 personnes sont arrêtées chaque année pour simple consommation de cannabis, une infraction que la France est l'un des derniers pays européennes à punir d'une peine de prison. Ce qui ne nous empêche pas d'être l'un des pays où l'on fume le plus…
 
Par Arnaud Aubron
 
 
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Lutte antidrogues : Washington désigne ses moutons noirs
Par Invité,
Dans leur rapport annuel commandé par le Congrès dans le cadre de la loi sur l'aide publique au développement, le Département d'Etat et le président Obama ont pointé mardi 15 septembre trois pays (la Bolivie, la Birmanie et le Venezuela) ne remplissant pas les critères américains de lutte antidrogues. Selon ce rapport, ces pays ont « manifestement échoué » à remplir leurs obligations dans la lutte antidrogues.
 
Source: Rue89

 
Ces trois pays ont par ailleurs des relations politiques tumultueuses avec Washington. La junte birmane est l'objet de l'opprobre internationale, tandis que le Venezuela et la Bolivie forment la colonne vertébrale d'un axe anti-américain d'extrême gauche qui s'oppose à la main-mise de Washinton sur la région.
 
La Bolivie est (après la Colombie et le Pérou) le troisième producteur mondial de coca et de cocaïne et a été critiqué par les Etats-Unis pour avoir, même faiblement, laissé s'accroitre la production de coca. Le Venezuela, lui, ne produit pas, mais est accusé par Washington d'être un pays de transit, responsable de l'exportation d'un quart de la cocaïne sud-américaine.
 
De leur côté, la Bolivie et le Venezuela affirment lutter contre le trafic et entendent le prouver en mettant en avant d'importantes saisies récentes. Ces dernières années, les deux pays ont assez mal réagi au fait d'être placés par Washington sur la liste noire de la lutte antidrogues. Et cette année n'a pas fait exception.
 
« Tant qu'il y aura un marché pour la cocaïne… »
 
Mercredi, lors d'une conférence de presse à La Paz, le président bolivien Evo Morales a déclaré que « les Etats-Unis n'ont pas l'autorité ou la moralité nécessaires » pour critiquer la guerre que son pays livre à la drogue. Il a également invité les Etats-Unis à rendre des comptes quant à leurs propres efforts dans la lutte antidrogues.
 
La Bolivie mène une « guerre sur tous les fronts contre le trafic de drogues », a affirmé Morales, notant que son pays avait saisi 19 tonnes de cocaïne et de pâte de coca cette année, contre 11 tonnes en 2005, année où il est arrivé au pouvoir.
 
Morales a également souligné que toutes ces saisies étaient intervenues sans aucune aide de la DEA (la brigade des stups américaine), qu'il a expulsée de son pays l'année dernière. Le président bolivien a enfin demandé pourquoi il n'existait pas de certification garantissant que les Etats-Unis avaient, de leur côté, fait des efforts pour réduire leur demande de drogues :
 
« Tant qu'il y aura un marché pour la cocaïne, nous pourrons réduire autant que nous le voulons la production de feuilles de coca, une partie sera toujours détournée (pour la production de cocaïne) : c'est notre réalité à nous. »
 
Obama suspend les sanctions
 
Selon la loi américaine, le fait de ne pas être certifié comme pays remplissant les critères de lutte antidrogues entraîne la suspension de l'aide publique au développement. Mais la loi permet également au Président, s'il le souhaite, de déroger à cette mesure punitive. Ce que le président Obama a décidé de faire pour la Bolivie et le Venezuela. Selon le Département d'Etat :
 
« Dans le cas de la Bolivie et du Venezuela, le Président a décidé d'une dérogation pour cause d'intérêt national, afin que les Etats-Unis puissent continuer à financer des programmes bénéficiant aux populations de ces pays.
 
Au Venezuela, les Etats-Unis continueront à financer des projets de la société civile et des projets de développement communautaire. En Bolivie, la dérogation permettra de continuer à financer les programmes de soutien à l'agriculture, les programmes d'échange, de développement des PME ainsi que la formation des forces de police. »
 
Les présidents vénézuélien et bolivien ont toutefois émis des réserves sur cette décision, qui pourrait en fait selon eux servir à financer des groupes cherchant à déstabiliser leur gouvernement.
 
La procédure de certification américaine revêt un caractère très politique. Ainsi, des pays alliés de Washington, producteurs de drogues ou impliqués dans le trafic, et dont les gouvernements eux-mêmes sont impliqués, n'ont pas été décertifiés, comme l'Afghanistan et le Pakistan.
 
► La liste des principaux pays de transit ou producteurs de drogues dévoilée par le département d'Etat : Afghanistan, Bahamas, Bolivie, Brésil, Birmanie, Colombie, République Dominicaine, Equateur, Guatemala, Haïti, Inde, Jamaïque, Laos, Mexique, Nigeria, Pakistan, Panama, Paraguay, Perou et Venezuela.
 

 
 
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Réaction au plan de la MILDT
Par Invité,
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Afin de réduire significativement d’ici 2011 le nombre d’usagers de produits illicites et d’alcool chez les ados, le « plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies » présenté par la MILDT préconise 193 mesures.
 
Source: circ-asso.net

 
Ainsi, la Mildt entend former des « spécialistes » qui délivreront le bon message dans les collèges, dans les lycées, dans les universités, dans les entreprises, dans les stades, sur les chantiers, dans les familles, dans les prisons…
François Fillon rappelant que « le discours des pouvoirs publics sur le sujet a parfois manqué de cohérence et de clarté », Etienne Apaire a obtenu du CSA qu’il joue les censeurs afin de supprimer du petit écran toute présentation sous un jour favorable des stupéfiants.
 
 
Nombre de mesures préventives ou informatives contenues dans ce plan ont d’ailleurs pour seul objectif d’imposer le discours du gouvernement sur les drogues, un discours qui sera dispensé, précise la Mildt, par « des acteurs de la santé, de la justice, de la gendarmerie et de la police ».
 
 
Pour mieux contrôler l’information, la MILDT veut aussi s’attaquer aux sites internet qui « font la promotion de l’usage du cannabis et vendent du matériel destiné à la culture de cannabis ».
 
 
Etienne Apaire n’a pas suivi le judicieux conseil du CIRC de légaliser l’autoproduction et il propose, pour lutter contre les cannabiculteurs, de doter la police « de moyens de détection innovants » (appareils à infrarouge, détection aérienne, détecteurs de particules, amplificateurs de bruit...) ». Dans l’élan, il promet aussi de trouver une parade pour éradiquer la vente de graines.
 
 
 
 
Chaud partisan de la tolérance zéro, Etienne Apaire généralise les stages de sensibilisation sur les dangers des produits stupéfiants et promet de multiplier les Consultations jeunes consommateurs, « y compris dans les zones rurales », souligne le plan gouvernemental.
 
Concernant le cannabis, les craintes du CIRC sont finalement confirmées.
 
Pour le gouvernement, prévenir et informer, c’est tenir un discours unique sur les drogues, quitte à mentir… « L’oublier, c’est œuvrer implicitement pour les drogues et leurs effets déstructurants », souligne par ailleurs la feuille de route envoyée par le Premier ministre.
 
 
La MILDT, c’est une nouveauté, fait grand cas de l’autoproduction à des fins domestiques, « un phénomène favorisé par la libre circulation des graines et du matériel de production, ainsi que par la prolifération de magasins et de sites internet spécialisés dans la « cannabiculture ».
 
 
Elle emprunte au CIRC son vocabulaire (cannabiculteur, cannabiculture) et répond à ses arguments pragmatiques en faveur de la légalisation de l’autoproduction par la répression promettant d’employer les grands moyens et de se procurer un matériel sophistiqué et onéreux afin d’éradiquer la mauvaise herbe de notre territoire, d’autant plus « qu’il s’agit parfois de cannabis génétiquement modifié, avec du THC, encore plus nocif », nous prévient la MILDT.
 
 
Pourquoi, alors que l’autoproduction ne gêne personne et que ce serait « tout bénef » pour le gouvernement de tolérer cette « innocente » activité, la Mildt lance-t-elle la guerre contre les cannabiculteurs ? Craint-elle que l’autoculture dont une partie du succès dépend de l’intensité de la répression se développe en France au point de mettre en péril le traditionnel deal de banlieue, gage fragile de paix sociale ? (1)
 
Une fois de plus, ce plan gouvernemental, sous prétexte de retarder les premières consommations, annonce toute une série de mesures répressives concernant l’alcool (2) et le cannabis.
 
Le CIRC doit-il rappeler que la répression n’a guère d’influence sur la consommation (3) et qu’un discours caricatural sur les effets du cannabis ainsi qu’une stigmatisation tant des usagers que de ceux qui militent pour une politique plus pragmatique, est vouée à l’échec !
 
 
Les amateurs de cannabis sont 1,2 millions en France (13,4 millions en Europe).La majorité d’entre eux n’ont pas l’intention de renoncer à une pratique qui leur convient et les satisfait, même si cette dernière met en péril leur santé. Ils s’adapteront à la répression, aussi sévère soit-elle… Et parions que d’ici 2011, la culture du cannabis a des fins domestiques aura, malgré les promesses du gouvernement d’employer l’artillerie lourde, largement progressé en France.
 
 
(1) La moitié de l’herbe fumée en Grande-Bretagne est produite localement.
(2) Notamment une campagne de publicité sur les dangers pour les ados de l’alcoolisation intense du samedi soir, l’interdiction de vente aux moins de 18 ans, la suppression des Open Bar…
(3) Une étude menée auprès de 17 pays par l'Université de New South Wales à Sydney et publiée dans le magazine en ligne PLoS Medicin, montre que les Américains sont les plus gros consommateurs mondiaux de cannabis, 42,4% de la population ont déjà tiré sur un pétard. Les Pays-Bas où la politique est beaucoup plus libérale qu’aux Etats-unis, seuls 19,8% de la population ont déjà goûté au cannabis.
 
 
LA MILDT DANS LE TEXTE : quelques citations ...
 
Le plan gouvernemental est composé de 193 mesures déclinées en cinq chapitres :
 
PRÉVENTION COMMUNICATION INFORMATION (38 MESURES)
APPLICATION DE LA LOI (41 MESURES)
SOINS, INSERTION, REDUCTION DES RISQUES (69 MESURES)
FORMATION, OBSEVATION, RECHERCHE (30 MESURES)
L’INTERNATIONAL (15 MESURES)
 
La baisse du nombre d’usagers de produits illicites et de personnes ayant une consommation problématique d’alcool d’ici à 2011 constitue donc l’objectif central du plan gouvernemental.
 
Sur ce sujet, chacun a sa part de responsabilité, chacun est comptable des autres. « L’oublier, c’est œuvrer implicitement pour les drogues et leurs effets déstructurants sur l’individu et la société ».
 
A PROPOS DE LA TOLÉRANCE ZÉRO
 
la systématisation de la réponse judiciaire à l’usage illicite de drogues, par le biais des stages de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants prévus par la loi relative à la prévention de la délinquance du 5 mars 2007.
 
A PROPOS DE LA CANNABICULTURE
 
une stratégie globale intégrant des mesures normatives et techniques pour intensifier la lutte contre le trafic de cannabis alimenté pour une part croissante par la culture illicite sur le territoire national. A ce sujet, l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies estime l'autoproduction de cannabis en France à 32 tonnes par an, soit plus de 10 % des quantités consommées. L’essor du commerce sur Internet et celui d’un secteur marchand spécialisé feront l’objet d’une attention particulière
 
LA PRÉSENTATION SOUS UN JOUR FAVORABLE
 
- A propos du CSA
 
Il apparait par ailleurs que le monde audiovisuel contribue à façonner les représentations en matière de drogues, en les présentant sous un jour favorable ou comme faisant partie intégrante de l’environnement social.
Enfin, une action de sensibilisation en direction du monde audiovisuel est indispensable pour faire évoluer les représentations.
 
Le CSA veut renforcer l'encadrement des programmes exposant des drogues
 
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a recommandé mercredi aux télévisions et aux radios de renforcer l'encadrement des programmes exposant des drogues.
 
Cette recommandation a été rendue publique peu après la présentation, par le président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) Etienne Apaire, du plan gouvernemental 2008-2011 de lutte contre les drogues et toxicomanies. Ce plan vise notamment à faire régresser les consommations précoces de drogues et d'alcool et à faciliter les saisies de l'argent de la drogue.
 
Dans son communiqué, le CSA, "qui veille notamment à ce que les télévisions et les radios n'incitent pas à des comportements dangereux pour la santé publique (...), demande aux éditeurs de veiller à la signalisation des programmes de fiction exposant des drogues illicites".
 
Il demande "d'encadrer les fictions et les vidéo musiques montrant des drogues illicites par un avertissement conçu avec la Mildt, et renvoyant au service téléphonique de prévention Drogues Info Service".
 
Le CSA "rappelle l'interdiction totale de l'exposition des drogues illicites, à l'exception des programmes d'information, des documentaires et de la fiction". "Pour ces derniers, le Conseil insiste sur la nécessité de ne pas relater de manière positive ou équivoque la consommation de drogue", ajoute le CSA.
 
Le plan gouvernemental note de son côté que "la perception de la dangerosité des produits est loin d'être suffisante" et que "le monde audiovisuel contribue à façonner les représentations en matière de drogues, en les présentant sous un jour favorable ou comme faisant partie intégrante de l'environnement social".
 
Le gouvernement souhaite donc "responsabiliser, avec le CSA, le monde audiovisuel vis-à-vis des dangers des drogues", indique-t-il dans ce plan.
 
Le président de la Mildt Etienne Apaire a fait valoir lors d'une conférence de presse qu'"on ne peut pas marteler un message (de prévention) pendant la journée et entendre le contraire à la télévision le soir".
 
 
- Lutter contre Internet
 
Lutter contre la cybercriminalité visant à promouvoir l’usage de drogues ou à faciliter le trafic Problématique Le réseau internet constitue un vecteur potentiel de trafic de précurseurs chimiques de drogues, de produits stupéfiants, de psychotropes, de produits dopants, de tabac et d’alcool ou de blanchiment d’argent sale.
De nombreux sites internet, étrangers aussi bien que français, font la promotion de l’usage du cannabis, vendent du matériel destiné à la culture de cannabis, des graines de cannabis, des plantes hallucinogènes ou des produits présentés comme ayant des propriétés stupéfiantes. Les cybercriminels exploitent certains vides juridiques ou/et impossibilités techniques auxquels sont confrontés les services de surveillance du réseau internet.
Propositions
1. Adapter les outils juridiques et les moyens techniques des services de surveillance et d’enquête (ex : utilisation de pseudonymes, infiltration des réseaux, solutions aux problèmes de traçabilité par rapport aux points d’accès sans fil wifi...)
2. Mettre à disposition des magistrats et des services enquêteurs un guide recensant les outils juridiques et techniques permettant la répression des faits de présentation des stupéfiants sous un jour favorable et de provocation à l’usage de stupéfiants commis sur Internet
3. Mobiliser, au plan national et au plan européen, les acteurs d’Internet (fournisseurs d’accès, gestionnaires de moteurs de recherche, hébergeurs et éditeurs de sites, sociétés de paiement sécurisé), sur le respect de la législation prohibant la promotion de la production, du commerce ou de l’usage des drogues
 
LUTTER CONTRE LA CULTURE ILLICITE DE CANNABIS EN FRANCE
 
Problématique
 
La consommation de cannabis atteint dans notre pays un niveau préoccupant. Cette drogue est le plus souvent importée, mais différentes sources d’information laissent penser qu’une partie non négligeable du cannabis consommé serait produite sur notre territoire. Le phénomène est favorisé par la libre circulation des graines et du matériel de production, ainsi que par la prolifération de magasins et de sites internet spécialisés dans la « cannabiculture ».
Selon l’OFDT, la France compterait aujourd’hui 200 000 « cannabiculteurs ». Actuellement, bien qu’une accélération des saisies soit constatée, celles-ci ne semblent pas encore significatives. Néanmoins, au-delà de la disponibilité d’un produit sur le territoire, les résultats dépendent aussi, notamment, des choix d’orientation des contrôles et d’allocation des moyens, ainsi que des méthodes employées. Aujourd’hui, les administrations en charge de la lutte contre la drogue ne disposent pas de moyens juridiques et techniques suffisants pour faire face à ce nouvel enjeu.
Propositions
1. Clarifier la réglementation concernant le commerce de graines de cannabis en vue de lutter contre le trafic et de mieux encadrer le commerce des variétés autorisées (article R.5132-86 du code de la santé publique)
2. Proposer aux services d’investigation des moyens de détection innovants (appareils à infrarouge, détection aérienne, détecteurs de particules, amplificateur de bruit...)
3. Rédiger un guide de détection des installations clandestines de production et dispenser une formation aux services chargés de l’application de la loi.
 
A PROPOS DES TESTS DE DÉPISTAGE
 
En prenant appui sur les préconisations issues du rapport proposé par la MILDT et la direction générale du travail en janvier 2007 et notamment faire en sorte, qu’en cas de suspicion, le médecin du travail puisse procéder à un dépistage. Le dépistage, considéré comme une manière de faire la preuve d’une consommation de produits psychoactifs, permettrait d’élaborer une démarche de prévention dans le respect du droit du travail, de la préservation de la vie privée et des droits des personnels.
 
MIEUX SANCTIONNER LES INFRACTIONS LIÉES À L’USAGE
 
Problématique
L’usage des drogues illicites ou licites, aux conséquences graves en termes de santé publique et de troubles à l’ordre public, demeure une préoccupation majeure des pouvoirs publics. La sanction de l’usage ou de l’abus doit tenir compte de ces deux réalités et proposer des réponses à la fois répressives, éducatives et sanitaires. Il convient de veiller à cet équilibre et de promouvoir des pratiques à la fois plus adaptées et plus systématiques pour mieux prendre en compte ces déviances. Les difficultés rencontrées pour la mise en application des sanctions ou mesures tendant à interdire les pratiques de consommation illicite ou abusive et la promotion de réponses judiciaires adaptées à ce contentieux de masse doivent trouver des solutions par la mise en œuvre de dispositifs nouveaux.
Propositions
1. Permettre aux polices municipales de sanctionner l’usage de tabac dans les lieux publics
2. Simplifier et harmoniser les modalités des prélèvements biologiques (dépistage et vérification d’alcoolémie ou de présence de stupéfiants), dans les cas où la loi le prévoit ou l’autorise
3. Développer les réponses pénales pédagogiques à l’usage simple pour les publics majeurs et mineurs et notamment par la mise en œuvre de nouveaux dispositifs, comme le stage de sensibilisation aux dangers de l’usage des produits stupéfiants
4. Expérimenter, dans le ressort d’une cour d’appel, le contrôle à distance du taux d’alcoolémie de personnes placées sous main de justice, dans le cadre de mesures post-sentencielles
 
 
AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE SANITAIRE ET SOCIALE DES JEUNES CONSOMMATEURS DE PRODUITS PSYCHOACTIFS
 
Problématique
L’utilité des consultations pour jeunes consommateurs de substances psychoactives et leurs familles a été démontrée par l’évaluation réalisée par l’OFDT. Ces 280 consultations offrent une information, une évaluation, et une orientation si nécessaire. Le dispositif reçoit actuellement 40 000 personnes par an alors qu’il est établi que la population concernée est beaucoup plus importante Ceci s’explique en partie par la sous fréquentation de certaines consultations peu connues du public concerné, et en partie par la répartition géographique du dispositif qui ne couvre pas l’ensemble des territoires. Par ailleurs, il convient d’améliorer le travail en réseau sur le même territoire des consultations avec les structures qui accueillent les jeunes.
Propositions
1. Tripler le nombre de jeunes pouvant bénéficier de l’aide des consultations jeunes consommateurs pour arriver à 120 000 personnes : - en rendant plus visible le dispositif actuel par des actions de communication notamment vers le personnel des établissements d’enseignement - en créant une cinquantaine de nouvelles consultations permettant une couverture territoriale adaptée, y compris en zone rurale
2. Expérimenter des consultations avancées dans des lieux recevant les jeunes pendant un temps limité mais suffisant pour permettre le développement du travail en réseau et la transmission de savoir-faire : renforcer les moyens des consultations jeunes consommateurs existantes choisies par appel à projets national - mise en place, dans les points accueil écoute jeunes (PAEJ) et dans les structures d’accueil des jeunes relevant de la protection judiciaire de la jeunesse et de l’aide sociale à l’enfance (ASE), de consultations rattachées à des CSAPA avec pour objectif une transmission de savoir-faire en termes de prévention individuelle ciblée (repérage précoce, évaluation, orientation) et d’animation collective de modules de sensibilisation des jeunes et des parents
 
 
ET DEUX PETITES PHRASES POUR ILLUSTRER LE PLAN DE LA MILDT
 
Et on veut adopter un discours beaucoup plus clair: il n’y a pas deux types de consommation, l’usage «récréatif» et l’usage «problématique». On pense au contraire que l’usager récréatif d’aujourd’hui est l’usager problématique de demain.
 
 
La culture du cannabis à la maison se développe. Il y aurait 32 tonnes produites dans l’Hexagone chaque année. On ne veut pas que la France devienne un pays producteur. Par ailleurs, il s’agit parfois de cannabis génétiquement modifié, avec du THC, encore plus nocif. On souhaite donc accentuer notre action dans ce domaine.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Document joint
 
https://www.encod.org/info/local/cache-vignettes/L50xH50/pdf-3c208.png[/img]
 
Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011(PDF)
 
 
 
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Les Pays-Bas veulent réserver le cannabis aux Hollandais
Par Invité,
Le gouvernement lance une politique plus sévère en matière de consommation de drogues douces.
Les Pays-Bas veulent combattre les dérives de la politique de tolérance envers les drogues douces en limitant la vente de cannabis à une clientèle locale, alors que deux communes à la frontière belge vont l'interdire dès mercredi.
 
Source: libération
 
"Les coffee shops où la vente de haschisch et d'herbe est tolérée doivent devenir plus petits et exclusivement orientés vers le consommateur local", a annoncé vendredi le gouvernement. Un projet de loi sera présenté au parlement avant la fin de l'année.
 
Cela rendra "plus difficile" la vente de cannabis aux millions de touristes qui viennent chaque année en acheter aux Pays-Bas, notamment dans les régions frontalières et à Amsterdam, a expliqué le ministère de la Justice.
 
Une expérience pilote va être lancée dans la région de Maastricht (sud-est) où l'accès à 30 coffee shops sera réservé aux seuls détenteurs d'une carte de membre. Ceux-ci ne pourront acheter que trois grammes de cannabis et devront payer avec une carte bancaire néerlandaise.
 
La possession et la consommation de cinq grammes de cannabis, vendu dans des coffee shops détenteurs d'une licence municipale, ont été décriminalisés aux Pays-Bas en 1976.
 
Cette "politique de tolérance" envers les drogues douces est devenue un véritable casse-tête pour les autorités. La culture et la vente en gros de cannabis, interdites mais nécessaires pour approvisionner les coffee shops, sont aux mains de groupes criminels et rapporteraient deux milliards d'euros par an, selon la police.
 
Excédés par les nuisances des 25.000 touristes de la drogue, surtout des Belges et des Français, qui se rendent chaque semaine à Bergen-op-Zoom et Roosendaal (sud), les maires de ces deux villes frontalières avaient ordonné en octobre 2008 à leurs huit coffee shops de cesser de vendre du cannabis.
 
Cette mesure controversée et sans précédent aux Pays-Bas, qui prend effet mercredi, avait provoqué un vif débat sur les dérives du modèle de tolérance.
 
Il faut, avaient expliqué les maires, mettre fin aux ballets incessants de voitures étrangères, aux rassemblements de centaines de jeunes devant les coffee shops les week-ends et à l'activité des rabatteurs qui vendent de la drogue dans la rue en toute illégalité.
 
Les exploitants des coffee shops, qui ont été autorisés à transformer leurs établissements en bars, ont demandé vendredi à un juge des référés de suspendre l'ordre des maires. Le jugement sera rendu mardi.
 
Une campagne d'information destinée aux jeunes de 18 à 30 ans a été lancée par les deux mairies. Des tracts sont distribués à Anvers (nord), la plus grande ville flamande à proximité, et un clip de trois minutes, intitulé "C'est fini", va être projeté dans un cinéma de cette ville.
 
Le spot sera également diffusé sur internet et une projection en avant-première est organisée lundi à Anvers en présence des deux maires.
 
Le film montre sur un ton "humoristique", selon la mairie de Roosendaal, les déboires de trois touristes belges qui trouvent porte close en arrivant devant leur coffee shop. Ils se font alors attirer par des rabatteurs et finissent dans un fourgon de police.
 
Ce n'est pas que de la fiction. Dès mercredi, "la présence des forces de l'ordre va être renforcée", a expliqué à l'AFP Dirk Timmers, porte-parole de la commune de Roosendaal. "Nous voulons enrayer immédiatement d'éventuelles ventes de drogues dans la rue et décourager les rabatteurs".
 
Des policiers belges, parlant français, viendront assister leurs collègues néerlandais.
 
(AFP)
 
 
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Lettre-pétition à Barack Obama en soutien à Marc Emery
Par Invité,
C’est un acte symbolique parmi tant d’autres pour mettre en lumière les conséquences dramatiques de la « guerre à la drogue » : Cannabis Sans Frontières – Mouvement pour les Libertés vient d’adresser une lettre-pétition au Président des Etats-Unis d’Amérique, Monsieur Barack Obama.
 
Source: Cannabis Sans Frontières – Mouvement pour les Libertés
Cette lettre-pétition lui enjoint de « faire tout ce qui est possible avec (ses) attributions, pour que cesse cette situation qui dure depuis trop longtemps, pour qu’enfin M. Marc Emery puisse vivre en paix, avec ses proches dans son propre pays ».
 
En France, le « Prince du Pot » n’a pas encore défrayé la chronique. Or ce citoyen canadien risque plus de cinq ans de prison pour avoir, en tant que commerçant canadien légalement reconnu dans son pays, fait parvenir des graines à des clients consentants résidant aux Etats-Unis. Il se rendra de lui-même aux autorités judiciaires américaines pour y être jugé.
 
Le 19 septembre prochain, dans plusieurs villes du monde, des manifestations de soutien à Marc Emery sont prévues pour propager son message. En France, le rendez-vous est fixé à 16h sur la place de la Bastille à Paris, angle Boulevard Henri IV pour un rassemblement symbolique, en fin de parcours de la Technoparade.
 
Ce sera une manière d’évoquer la « mixité », thème de cet événement, en introduisant la question de la politique française et internationale en matière de drogues, en affirmant qu’une autre politique est possible, tout en observant qu’au-delà de nos frontières le mur de la prohibition s’effrite.
 
Cannabis Sans Frontières – Mouvement pour les libertés invite celles et ceux qui aiment la musique électronique, ceux et celles qui ont été choqué-e-s par la répression brutale de la fête organisée dans le bois de Boulogne le jour de la Fête de la Musique, celles et ceux qui ne supportent plus la stigmatisation de ce mouvement et l’absence d’une véritable prévention des risques liés à l’usage de drogues (en milieu festif), ceux et celles qui souhaitent en finir avec la prohibition des drogues et manifester leur soutien à la cause de Marc Emery... et pour la libération de Chakib El Khayari (condamné cet été à 3 ans de prison ferme au Maroc pour avoir dénoncer l’implication des autorités dans le trafic et réclamer la légalisation).
 
Et pour 1000 autres bonnes raisons, rejoignez-nous !
 
 
 
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Pays-Bas : les coffee shops bientôt réservés aux membres ?
Par Invité,
Dans une lettre adressée aux médias néerlandais trois membres de premier plan du gouvernement affirment qu'ils souhaitent conserver le système des coffee shops mais les réserver aux seuls membres, afin qu'ils cessent d'attirer les narcotouristes.
 
Source Rue89

Préparation de joints préroulés dans un coffee shop du Sud des Pays-Bas, à Bergen op Zoom, le 19 novembre (Jerry Lampen/Reuters)
 
 
 
Les ministres de la Justice, de l'Intérieur et de la Santé écrivent que la réduction du tourisme de la drogue et du nombre de coffee shops aiderait à faire baisser la criminalité et les nuisances diverses qui y sont associées.
 
Les coffee shops proches de la frontière, en particulier, sont inondés de fumeurs de cannabis venant des pays voisins, dont les politiques en la matière sont plus répressives. Ces « hordes » de touristes ont conduit à des plaintes des voisins concernant aussi bien les embouteillages engendrés, que le fait de voir des gens pisser dans la rue ou dealer.
 
Autre source de criminalité liée à l'activité des coffee shops : l'inconsistance de la politique néerlandaise, qui autorise la vente et la détention de petites quantités de cannabis mais qui interdit d'en planter pour alimenter ces boutiques.
 
Alors que le gouvernement devait rendre publiques cet automne ses conclusions pour un changement de politique concernant les coffee shops, la lettre de mardi est une indication claire quant à ses intentions.
 
Une discrimination basée sur la nationalité étant contraire aux règles de l'Union européenne, le gouvernement pourrait demander d'être en possession d'une carte bancaire néerlandaise pour pouvoir acheter dans un coffee.
 
Toujours selon cette lettre, les ministres seraient prêts à laisser les coffees à conserver de plus importantes quantités de cannabis. Actuellement, ils ne peuvent stocker que 500 grammes. Résultat, des coursiers parcourent sans cesse les cités néerlandaises avec du cannabis pour les réapprovisionner.
 
Les trois partis qui forment la coalition gouvernementale conservatrice sont en désaccord sur la politique des drogues. Les chrétiens-démocrates et leurs alliés veulent démanteler les coffee shops, mais le Parti travailliste veut les maintenir. Une politique plus restrictive mais qui permettrait de faire perdurer le système est donc probable dans un futur proche.
 
 
 
 
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 Vers la dépénalisation du cannabis en Amérique latine
Par Invité,
Au Mexique, puis en Argentine, les juges ont décidé de ne plus pénaliser les faibles quantités de cette drogue destinées à la consommation personnelle. La tendance s'étend à d'autres pays latino-américains. Le but: se consacrer aux "gros poissons".
 
Source: lexpress.fr
 
 
 
Roberto Ledesma a 27 ans et huit grammes de marijuana dans sa poche. Il se promène avec, en toute liberté, raconte le quotidien argentin Pagina 12. Arrêté par la police, risque-t-il de se retrouver en prison? Non: la Cour suprême d'Argentine vient de le relaxer, pour respecter la jurisprudence établie quelques jours auparavant. La possession de faibles quantités de stupéfiants destinées à la consommation personnelle n'est en effet plus punie de cette façon.
 
La Cour suprême revendique ainsi le concept d'autonomie individuelle: ne pas pénaliser des conduites privées si elles ne nuisent pas aux autres.
 
Jusqu'alors, la possession de petites quantités de n'importe quelle drogue était pénalisée avec un maximum de deux ans de prison. Cette nouvelle décision vient changer un critère établi depuis 20 ans en Argentine, selon lequel les consommateurs sont considérés comme le premier maillon d'une chaîne qui conduit tout droit au dealer.
 
Dans ce contexte, la Cour a aussi exhorté l'Etat à réformer les politiques contre le trafic de drogues. Et le gouvernement de la présidente Cristina Fernandez de Kirchner travaille déjà sur le sujet: il reçoit des projets pour réformer la loi antidrogue.
 
Se concentrer sur les "gros poissons"
 
https://www.cannaweed.com/upload/server8/fd294c.jpg[/img]La décision de la Cour argentine, très attendue, était néanmoins quelque peu prévisible. Il a un peu plus d'un an déjà, le gouvernement parlait de relativement se désintéresser des petits consommateurs pour concentrer l'attention des autorités sur les "gros poissons".
Dans un pays où 440 000 personnes se disent consommateurs habituels, selon des sources officielles, l'Argentine s'écarte de la politique qu'elle partageait avec les Etats-Unis et adopte des critères plus flexibles tels que ceux considérés au Brésil ou en Uruguay (voir l'encadré).
 
Le Mexique est allé un peu plus loin que l'Argentine: une loi anti-drogues existe déjà. Elle dépénalise la possession de 500 milligrammes de cocaïne, 50 mg d'héroïne, 40 mg d' amphétamine, 2 g d'opium ou 5g de marijuana, entre autres.
 
Pour la justice mexicaine, c'est une façon d'inciter les accrocs à chercher des soins qui seraient financés par le gouvernement.
 
Mais cette décision suscite l'inquiétude, aux États-Unis... "Les milliers d'étudiants américains qui partent chaque année au Mexique pour le "spring break" choisiront maintenant cette destination pour obtenir des drogues", estime un chef de police.
 
Pourtant, malgré cette inquiétude, ces premiers changements de politiques au Mexique et en Argentine n'ont pas été critiqués outre mesure aux États-Unis. Dans quelques États américains, la possession de petites quantités de marijuana n'est pas non plus condamnée.
 
 
REUTERS/Enrique Marcarian
En Argentine, la culture du cannabis ne sera pas pénalisée si elle est destinée à la consommation personnelle.
 
 
 
C'est de Colombie qu'est venue la critique la plus franche. Le président colombien Alvaro Uribe a en effet fustigé la dépénalisation: "légaliser la consommation aux drogues incite les jeunes au crime", dit-il.
 
Le magazine argentin THC, quant à lui, s'écrie "enfin libres"
La seule limite, selon un juge argentin qu'il cite, étant de ne pas faire du prosélytisme...
 

 
 
 
Par Nathalie Kantt
 
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 L'Argentine avance vers la dépénalisation du cannabis
Par Invité,
La Cour suprême argentine a dépénalisé, mardi 25 août, la possession de quantités infimes de marijuana pour usage personnel. Le tribunal a jugé anticonstitutionnelles les peines encourues jusqu'ici par les consommateurs adultes, lorsqu'ils ne mettent pas en danger des tiers.
 
Source: lemonde.fr
 

 
 
Selon la Loi fondamentale, "les actions privées des hommes qui ne portent nullement préjudice à l'ordre et à la morale publiques, ni ne nuisent à un tiers, ne tombent pas sous l'autorité des magistrats", a déclaré la Cour dans un communiqué transmis à la presse.
 
La Cour était appelée à se prononcer sur la condamnation de cinq jeunes arrêtés par la police début 2006, alors que chacun d'eux n'avait qu'entre un et trois joints de marijuana dans ses poches.
 
Cette annonce intervient quatre jours après que le Mexique eut annoncé une dépénalisation plus large de l'usage des drogues. En vertu d'une nouvelle loi, la justice mexicaine ne poursuivra plus les consommateurs détenant moins de 5 grammes de marijuana, un demi-gramme de cocaïne, deux grammes d'opium ou 50 milligrammes d'héroïne. Ils devront toutefois se soumettre à un traitement médical.
 
 
 
 
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► Le Mexique dépénalise la détention de petites quantités de drogues
► THC, un canard argentin gonflé au cannabis
 
 
 
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Le Mexique dépénalise la détention de petites quantités de drogues
Par Invité,
Un texte de loi controversé entre en vigueur vendredi au Mexique, qui dépénalise la détention de petites quantités de marijuana, de cocaïne ou d'héroïne.
 
Source:nouvelobs.com
La loi qualifie d'"usage personnel" la possession de quelques grammes de ces stupéfiants, ainsi que de petits volumes de LSD ou d'amphétamines. La tolérance varie selon la puissance des produits, jusqu'à 5 grammes pour la marijuana, un demi-gramme pour la cocaïne, 40 miligrammes pour les amphétamines et 0,015 milligrames pour le LSD.
 
Les personnes sur lesquelles seront trouvés de faibles volumes de ces drogues ne risqueront donc plus d'être poursuivies en justice, lors des deux premières interpellations. La troisième fois, en revanche, elles devront subir un programme de désintoxication complet, pris en charge par le gouvernement. Toutefois, aucune peine ne vient à l'appui de cette disposition.
 
Le président mexicain Vicente Fox avait retoqué un texte similaire en 2006, critiqué par le gouvernement américain.
 
AP
 
 
 
 
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► Discuter de cet article sur cannaweed.
► Mexique : la dépenalisation, arme ultime contre le narcotrafic ?
► Mexique : « Ils tuent nos arbres pour qu'on cultive leur drogue »
► Vers une légalisation de la marijuana à Mexico ?
► Mexique : cultures de drogue
► Mexique : avoir une petite quantité de drogue ne sera plus un délit
 
 
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Condamnée à vie pour avoir vendu un joint à un flic à Dubaï
Par Invité,
Un tribunal de Dubaï a condamné le 30 juillet une jeune femme à une peine de prison à vie pour avoir vendu un joint à un officier de police en civil et avoir été en possession de 16 autres joints, pesant au total 19 grammes.
 
Source: Rue89
 
Selon le site Emirati 7 days, cette citoyenne tanzanienne, âgée d'une vingtaine d'années, a été arrêtée suite à un renseignement attestant qu'elle tenait un repaire de camés dans le quartier central de Deira.
 
Un policier a affirmé à la cour qu'il avait obtenu en décembre une information selon laquelle la jeune femme vendait de la drogue dans son appartement :
 
« Notre informateur nous a signalé qu'elle se servait de son appartement de Deira comme d'un repaire de camés et qu'elle vendait de la drogue. Nous avons envoyé un officier en civil à son appartement qui lui a acheté une cigarette pour 30 dirhams (environ 6 euros). »
 
A ce prix, l'ensemble du stock de la jeune fille avait une valeur de moins de 100 euros.
Les Emirats ne piègent pas que les ressortissants
 
La jeune fille a également été testée positive à une autre drogue, dont la nature n'a pas été précisée. Ce qui suffit pour être envoyé en prison dans les Emirats, qui ne piègent pas que leurs ressortissants, mais aussi les touristes de passage à l'aéroport de Dubaï. Ces derniers se voient régulièrement infliger des peines de quatre ans de prison pour un test positif ou possession de quantités infinitésimales de drogues.
 
La jeune femme a récusé toutes les accusations qui pesaient contre elle. Son avocat a fait appel. A moins de gagner cet appel ou d'obtenir la clémence, elle ne pourra être libérée avant vingt-cinq ans.
 
Les magistrats de Dubaï ne semblent pas éprouver de problèmes face à cette sentence. Selon l'un d'eux, interviewé par 7 days :
 
« La loi nous demande de condamner à la prison à vie quiconque vend de la drogue et ce en n'importe quelle quantité. Même s'il ne s'agit que de quelques grammes, ça reste du trafic de drogues. Ce verdict envoie un message très clair à ceux qui voudraient vendre de la drogue : ce commerce peut ruiner votre vie. »
 
Ou plus précisément, le tribunal de Dubaï, lui, le peut.
 
 
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Cannabis une solution au marasme économique Jamaïcain?
Par Invité,
Alors que la Jamaïque lutte contre les conséquences désastreuses de la crise financière mondiale, certains suggèrent que le pays envisage sérieusement d'utiliser le produit pour lequel il est renommé – même s'il est illégal – pour contribuer à combler l'énorme manque à gagner de l'économie jamaïquaine.
 
Avec le changement de contexte économique et les énormes défis auxquels sont confrontées les industries traditionnelles de la Jamaïque – le sucre, les bananes, la bauxite –, des voix s'élèvent pour que le pays autorise la culture et l'exportation de la marijuana à des fins médicales.
 
Source: courrier international
 
"Les gens parlent toujours des jeunes qui vendent de l'herbe dans la rue ou dans les halls d'immeuble, mais ce que nous devons faire, c'est les impliquer dans l'agriculture en les encourageant à planter de la marijuana pour le marché pharmaceutique", a indiqué Amsale Maryam, de l'Association des agences de développement en Jamaïque, lors d'une consultation des organisations de la société civile des Caraïbes.
 
Un champ de cannabis en Jamaïque
 
"C'est l'approche que nous devons adopter, car la marijuana peut nous rapporter gros", a-t-elle expliqué. "L'industrie pharmaceutique a besoin de marijuana parce qu'elle entre dans la composition de plusieurs médicaments."
 
Aux Etats-Unis – le principal partenaire commercial de la Jamaïque –, treize Etats ont légalisé la marijuana à des fins médicales, et quatre d'entre eux – la Californie, le Colorado, le Nouveau-Mexique et le Rhode Island – recourent à des dispensaires spéciaux pour la vente de la marijuana médicale. Selon la commission de péréquation de la Californie, l'Etat achète chaque année pour 200 millions de dollars [140 millions d'euros] de marijuana à des fins médicales. [Les drogues dérivées de la marijuana ont prouvé leur utilité dans le traitement de maladies inflammatoires des intestins, de glaucomes, de troubles de bipolarité et de nausées, entre autres.]
 
Chez les défenseurs d'une industrie officielle de la marijuana, certains salivent face à ce développement, affirmant qu'il s'agit là d'un indice de l'existence réelle d'un marché international légitime pour le produit. Un fermier local a ainsi confié à l'hebdomadaire Sunday Finance qu'il plantait et exportait illégalement de la marijuana. Selon lui, la dépénalisation de la culture de la marijuana aurait le potentiel d'offrir au pays d'énormes revenus et d'entraîner des niveaux de production "jamais vus auparavant" chez les fermiers jamaïquains. "Rien ne pourrait plus motiver les fermiers que de leur dire qu'ils peuvent désormais produire de la marijuana légalement", a souligné le cultivateur. "Avec les conditions que nous avons ici en Jamaïque, le sol est parfait pour produire de la marijuana."
 
Bien entendu, certains critiquent l'initiative, et se moquent de l'hypothèse selon laquelle il pourrait y avoir une industrie viable pour l'exportation de la marijuana. Le commissaire des douanes Danville Walker affirme être favorable à la dépénalisation du cannabis, pour désengorger le système de justice criminelle et permettre aux conseillers juridiques de s'occuper de questions plus urgentes. [Mais] d'après lui, les défis juridiques pourraient être majeurs si l'on considère qu'aux Etats-Unis l'usage de la marijuana à des fins médicales est uniquement toléré au niveau des Etats et non pas au niveau fédéral.
 
L'analyste financier Dennis Chung estime que le pays ferait mieux de concentrer ses efforts sur d'autres secteurs d'activité qui ont plus à offrir, selon lui, que l'industrie du cannabis. L'un de ses arguments repose sur le fait que la marijuana pourrait se révéler trop chère à transformer. "Dans un pays où les gens sont désespérés, ils inventent toutes sortes de choses sans réfléchir", a souligné M. Chung. "L'un de nos problèmes, c'est que les coûts de production des denrées alimentaires sont trop élevés et cela risque d'être la même histoire avec le cannabis."
 
Le fermier local déjà cité reconnaît ces problèmes potentiels, mais affirme qu'il aimerait au moins voir le pays explorer cette possibilité avant de l'écarter. "Tout le monde parle de libéralisation du commerce et du fait que les petits pays devraient identifier et produire ce pour quoi ils bénéficient d'un avantage concurrentiel", poursuit-il. "Nous avons de la bonne marijuana ici en Jamaïque ; le gouvernement devrait explorer toutes les possibilités, essayer d'impliquer des partenaires internationaux et chercher à aller de l'avant."
 
 
 
Julian Richardson | The Jamaican Observer
 
 
 
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Contre les gangs, Copenhague veut se battre à coup de hasch
Par Invité,
Danemark. Des élus militent pour une légalisation du cannabis.
 
A quand donc les champs de cannabis en banlieue de Copenhague et les coffee-shops dans le centre-ville de la capitale danoise ? L’idée n’est pas nouvelle, mais elle vient d’être remise au goût du jour par Mikkel Warming, adjoint au maire de Copenhague, chargé des affaires sociales. Début juin, l’élu d’extrême gauche a proposé de légaliser la vente et la consommation de cannabis dans la capitale, dans l’espoir de faire cesser la guerre des gangs qui y a fait une demi-douzaine de morts et plusieurs dizaines de blessés, depuis l’été 2008.
 
Source: Libération
Par ANNE-FRANÇOISE HIVERT COPENHAGUE, envoyée spéciale
 
«Ce que je propose, c’est d’éliminer la structure économique et financière des gangs, en prenant le contrôle du marché. Nous savons que le nombre de jeunes qui touchent au hasch et deviennent accros augmente, ce qui montre que la prohibition ne fonctionne pas. Il est donc temps de penser différemment. En envisageant, par exemple, des lieux de ventes sécurisés, où nous pourrons aider ceux qui en ont besoin», a expliqué l’élu.
 
 
«Très relax». Le Danemark a toujours fait preuve d’une grande tolérance à l’égard des fumeurs de joints. «Nous sommes un pays très libéral, avec une façon très relax de considérer l’alcool et tout type de drogue», observe Peter Ege, médecin spécialiste en toxicomanie. Avec 36,5 % des 16-64 ans ayant touché au moins une fois dans leur vie au cannabis, le royaume se classe en tête des pays européens, devant la France (30,6 %), selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Mais avec l’arrivée des libéraux-conservateurs au gouvernement en 2001, le ton a changé. En 2004, les autorités ont ordonné le démantèlement de Pusher Street, dans le quartier de Christiania, à Copenhague, où la vente de haschisch était jusque-là tolérée. «Le marché s’est alors étendu dans tout Copenhague, le rendant beaucoup plus difficile à contrôler», affirme Flemming Steen Munch, porte-parole de la police. L’offre en outre n’a pas diminué. «De nouveaux acteurs sont arrivés sur le marché, entraînant avec eux plus de criminalité, plus de drogues et des armes», souligne Liese Recke, de l’association Gadejuristen («les avocats de la rue»), qui vient en aide aux toxicomanes. Quant à la consommation ? «Elle se maintient à un niveau élevé», observe Peter Ege.
 
 
Début juin, Mikkel Warming a soumis sa proposition au conseil municipal de Copenhague, qui lui a demandé de revenir à la rentrée avec des propositions concrètes. L’adjoint au maire envisage l’ouverture de coffee-shops ou la vente de cannabis en pharmacie. Toutefois, il ne souhaite pas copier le modèle néerlandais. «En interdisant l’importation, les Pays-Bas continuent d’entretenir l’illégalité.» Il serait plutôt favorable à la production locale de haschisch dans des champs, contrôlés par l’Etat ou les collectivités locales.
 
 
«Marché noir». Lars Dueholm, candidat du Parti libéral aux municipales de 2010 à Copenhague, le soutient «pour des raisons idéologiques». Cependant, l’idée de champs communaux ne lui plaît pas. «Les agriculteurs locaux sont tout aussi capables de produire du hasch que des pommes de terre, à condition bien sûr de sécuriser leurs champs.» Parmi les opposants, Martin Fjording, sociologue auprès de l’association d’aide aux familles Projekt Plan B, met en garde : «La légalisation ne fera disparaître que le sommet de l’iceberg. Les moins de 18 ans continueront à se fournir sur le marché noir, où il est facile d’obtenir du cannabis, très efficace, pour presque rien.» Moins de 50 couronnes (6,5 euros) le gramme, dit-il, soit le prix d’un demi-litre de bière. Le ministre conservateur de la Justice, Brian Mikkelsen, a déjà fait savoir qu’il refuserait d’accorder toute dispense nécessaire à une légalisation. Pourtant, selon un sondage réalisé en début d’année, 59 % des Danois seraient pour.
 
 
 
A voir aussi:
 
Tous les articles de Libération parlant de cannabis.
 
 
 
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Université d'été de Cannabis Sans Frontières
Par Invité,
Cannabis Sans Frontières, mouvement antiprohibitionniste, souhaite défendre une meilleure prise en compte par la société du libre arbitre de chaque individu. Face à ceux et celles qui usent de la passion des foules pour gouverner, nous faisons appel à notre intelligence collective et à la compréhension mutuelle entre individus.
 
Source: Cannabissansfrontieres.org
 
L’université d’été de Cannabis Sans Frontières se consacrera à la réflexion sur les perspectives que pourraient se donner ceux qui se sont rassemblés à l’occasion de la campagne pour les élections européennes.
 
DU 31 JUILLET AU 2 AOUT 2009 à LYON (inscription obligatoire)
 
10h00 – 13h00 / 15h00 ‑ 19h00
 
Contactez: 09.52.73.81.53 ou 06.14.81.56.79 ou
par courriel : csf2009@free.fr
 
 
 
 
Au programme des 3 jours : Un bilan de la campagne européenne 2009, des débats autour des 12 propositions et sur l’antiprohibition en général, quelle(s) structuration(s) pour Cannabis Sans Frontières, quelles actions à mener, à court, moyen et long terme, ...
 
Pour s’inscrire et recevoir une invitation à l’université d’été, vous envoyez un courriel à csf20095[@]free.fr en complétant le bulletin ci-après, en indiquant d’où vous venez (pour éventuel covoiturage), combien vous êtes et ce que vous voulez comme couchage (hôtel peu cher ou hébergement militant).
 
L’émission LeNouveau20H, sur le site cannabissansfrontieres.org, sera retransmise tous les soirs en direct, après les débats (voir plus car c’est un émetteur webtv qui peut fonctionner 24/24).
 
Une manifest’action de soutien au mouvement (conférence de presse et rassemblement dans un lieu communiqué ultérieurement) est prévue pour clôturer les festivités.
 
 
 
 
Une succession d’ateliers permettra d’aborder un certain nombre de questions :
 
– la construction d’un « instrument politique » susceptible d’intervenir, au-delà de la question de la prohibition des drogues, sur l’ensemble des « prohibitions », sur la multiplication des restrictions de toutes les libertés ;
 
– la dénonciation systématique de la prohibition de toutes les drogues et dans tous les domaines ;
 
– la dénonciation systématique des atteintes aux libertés, dans tous les domaines ;
 
– l’engagement résolu contre l’Etat policier qui s’instaure – et contre l’Etat militaro‑industriel qui prospère toujours à l’heure de la crise économique ;
 
– une campagne pour la légalisation des usages thérapeutiques du cannabis, en France comme en Europe – et dans le monde entier ;
 
– le développement d’actions internationales, telle qu’une campagne pour les victimes de la répression des drogues : la Colombie (contre le plan d’action franco‑colombien), le Maroc (Chakib el Khayari condamné en juin à trois ans de prison, pour avoir critiqué la politique des drogues de son pays), la Chine, l’Iran, l’Indonésie ou la Thaïlande (contre la peine de mort appliquée massivement dans ces pays), Birmanie (dénonciation de la narco‑dicature) ;
 
 
 
 
 
Nous proposons :
 
– l’adoption de la plateforme de « Cannabis Sans Frontières » pour une nouvelle politique des drogues ;
 
– la structuration d’outils d’information – tel « le Nouveau 20 heures », des outils de collecte et diffusion d’infos ; de recherches scientifiques et sociologiques ; de réfléchir sur la pertinence de publier un bulletin ou un journal ; de l’utilité d’une université des drogues ;
 
– des discussions sur tous les autres thèmes qui pourraient être proposés dès l’ouverture des débats, le premier jour, afin de préciser d’un commun accord, le déroulement de notre université d’été ;
 
– des actions symboliques à définir :
 
Attention : pour l’ensemble de ces débats, il sera recommandé aux participants (comme aux organisateurs), d’user de temps de parole relativement bref, pour permettre à tous de s’exprimer, et de faire avancer les débats à un rythme soutenu, afin, entre autres, d’aboutir aux plus de résultats possible.
 
 
 
 
 
Faîtes un copié/collé dans un message électronique et remplissez librement les lignes ci-dessous,
 
Fiche de renseignements pour l’inscription (à compléter librement et renvoyer par courriel) :
 
Nom :
 
Prénom :
 
Âge :
 
Ville :
 
Hébergement choisi :
 
Courriel :
 
Parcours personnel et militant :
 
Motivations pour l’inscription à l’université d’été :
 
 
 
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PORTUGAL : Projet de légalisation du cannabis
Par Invité,
Le Bloc de Gauche portugais est en mouvement.
 
C’est en anglais, mais cela donne une idée: Un projet de légalisation du cannabis est possible. Car pour ceux et celles qui pensent qu’il est souhaitable, nécessaire, urgent... Cela renforce leurs positions, et il faudrait regarder avec plus d’intérêt les 12 propositions "Cannabis Sans Frontières".
 
Ne perdons pas de vue que l’Observatoire Européen des Drogues et Toxicomanies est basé à Lisbonne, c’est donc là où l’information est la mieux partagée en Europe sur le sujet, que le Parlement national va débattre de ce projet de loi. Après le débat parlementaire allemand qui a voté la légalisation de la distribution contrôlée de l’héroïne pour des cas spécifiques âgés de plus de 23 ans, on se demande quand le parlement français réagira !
 
Source: Cannabis Sans Frontières
 
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Retour sur le 18 juin 2009
Par Invité,
Communiqué de presse CIRC Paris
 
Toutes les années ou presque, quelques policiers en maraude et en uniforme s’en prennent à ceux qui arrivent en avance pour fêter « l’Appel du 18 joint ».
Alors que les années précédentes, après leur avoir expliqué que « c’est pas un jour comme les autres », ils finissent par capituler, en 2009, sans l’intervention diplomatique des responsables du parc de La Villette que nous remercions, ils embarquaient Jean-Pierre Galland, le président du CIRC, pour usage et détention.
Si ce n’est cette anecdote qui illustre l’état d’esprit actuel des policiers trop hallucinés à l’idée de rapporter au commissariat quelques dizaines de « Shiteux », le rassemblement du CIRC a été un succès.
 
Environ 2000 personnes se sont retrouvées parc de La Villette. Un Sound System animait la soirée et des responsables politiques (le MJS, les Verts) et associatifs (Act Up, Asud, Techno +, Cannabis sans frontières) ont pris la parole pour dénoncer la politique de Tolérance Zéro du gouvernement.
Anne Coppel, militante historique de la réduction des risques, a plaidé pour que les forces anti-prohibitionnistes se fédèrent, s’organisent et démontrent que la « guerre à la drogue » a fait son temps, qu’une nouvelle politique, plus pragmatique et plus tolérante, une véritable politique de santé publique, est possible.
 
Seul regret du CIRC pour cet « Appel du 18 joint », le peu d’intérêt que portent les médias pour les militants de la légalisation du cannabis.
 
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Cannabis Sans Frontières: "Ce n’est que le début, la campagne continue"
Par Invité,
Nous remercions les 3988 électeurs et électrices qui ont utilisé le bulletin de vote de la liste « Cannabis Sans Frontières (alternative écologique) » en Ile-de-France. Sans moyens, avec seulement 4 semaines de campagne et aucune couverture médiatique, notre liste se satisfait de l’écho remporté dans les urnes.
 
Source: cannabissansfrontieres.org
3988 suffrages obtenus en Ile de France : "Ce n’est qu’un début, la campagne continue"
 
Tous les résultats sur le site du ministère de l'intérieur
 
 
Elections européennes - Région Ile-de-France
 
Cannabis Sans Frontières (Alternative écologique)
 
Liste conduite par Farid Ghehiouèche
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE N°17
 
CANNABIS SANS FRONTIERES : l’alternative écologique
 
 
Nous remercions les 3988 électeurs et électrices qui ont utilisé le bulletin de vote de la liste « Cannabis Sans Frontières (alternative écologique) » en Ile-de-France. Sans moyens, avec seulement 4 semaines de campagne et aucune couverture médiatique, notre liste se satisfait de l’écho remporté dans les urnes.
 
Cependant, le vote pour les élections européennes appellent plusieurs commentaires : le premier d’ordre général concerne l’abstention record sans doute causée par une campagne électorale officielle trop courte, le second à propos du contenu, trop terne et trop éloigné de la réalité quotidienne et des difficultés sociales, le troisième sur l’absence d’enjeux véritables – Le scrutin du 7 juin est marqué par une très faible participation, en France (quarante pour cent des inscrits) mais aussi dans le reste de l’Union Européenne (UE).
 
Nous déplorons cette abstention qui fait suite à une campagne électorale au cours de laquelle les citoyens n’ont guère été informés, les vrais problèmes n’étant presque jamais évoqués. Nous nous inquiétons de cette montée en puissance de la nouvelle droite européenne "décomplexée", dont l’extrême-droite nourrit le discours et l’action.
 
Les débats sur les enjeux européens ont été, à peu de chose près, inexistants. En réalité, la grande majorité de la population se retrouve donc ouvertement exclue par manque d’information de tout pouvoir participatif quant aux décisions. Et plus la situation s’aggrave, moins on leur permet de participer à un avenir collectif indispensable.
 
Reconnaissons-le, en lançant officiellement le 9 mai 2009, un appel à la constitution de listes « Cannabis Sans frontières (alternative écologique) », l’objectif était de lutter aussi contre une abstention programmée. Notre liste se présentait comme une force d’opposition réelle à la logique gouvernementale, en rupture avec les forces traditionnelles de la gauche sauf bien sûr Les Verts qui collaborent à un autre niveau à notre réflexion sur la politique nécessaire à défendre en matière de drogues.
 
Notre liste ne sera pas parvenue à motiver chez les abstentionnistes toute une frange de la population incertaine qui ne se sent plus du tout représentée, ignorée, abandonnée qu’elle est parce que considérée comme négligeable. Gageons que le black out médiatique dont nous avons été l’objet n’y est pas pour rien.
 
Notre profession de foi basée sur 12 propositions est maintenant versée au débat et devra s’inclure dans les processus préliminaires aux futures élections.
 
« Ce n’est qu’un début, la campagne continue » : nous nous battrons pour que « l’alternative écologique » défendue par nos 12 propositions ne puisse plus être écartée de l’horizon, et ceci tout particulièrement dans le contexte de la victoire éclatante de la liste Europe écologie.
 
De cette victoire nous ne pouvons que nous réjouir, que ce soit pour l’ensemble de la gauche enfin renouvelée ou pour la cause anti-prohibitionniste que nous défendons.
 
Pour l’avenir, l’initiative « Cannabis Sans Frontières » souhaite rassembler toutes les forces en faveur d’une sortie de la prohibition.
 
 
Et pour ce faire, nous donnons plusieurs rendez-vous :
 
- Le 18 juin 2009, à Paris et ailleurs, pour manifester publiquement notre soutien à l’appel lancé en 1976 et remis au goût du jour par le CIRC.
 
- Fin juillet : 1ère Université d’été « Cannabis sans Frontières » (lieu et dates à préciser)
 
- Fin novembre : « Faîtes des récoltes » (« cannabis cup » française) à Paris
 
- 1 mai 2010 : Marche Mondiale du Cannabis, partout en France.
 
- 8 mai 2010 : Marche Mondiale du Cannabis, toutes et tous à Paris.
 
Toutes les informations sur nos prochaines actions sont disponibles sur notre site internet qui fera peau neuve dans quelques jours.
 
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