Canada - Quand conduire après un joint? Difficile d’obtenir un conseil officiel clair


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Faut-il attendre 3 heures ou 24 heures pour prendre le volant après un joint? Les scientifiques n'ont pas de réponse claire à cette question et les conseils officiels de sécurité publique laissent les consommateurs potentiels dans le flou, et ce, à moins de six mois de la légalisation du cannabis.

 

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Six organisations médicales nationales conseillent d'attendre au moins six heures avant de prendre le volant. Photo : iStock

 

La question est pourtant cruciale, à l’heure où les lois pour lutter contre la conduite avec des facultés affaiblies par la drogue sont renforcées. Selon le projet de loi fédéral, conduire avec un taux de THC (la substance active du cannabis) supérieur à deux nanogrammes par millilitre de sang devrait devenir une infraction criminelle.

Mais difficile pour le simple consommateur de savoir le temps il faut pour éliminer suffisamment de THC afin de repasser sous cette limite.

« La science dit qu’en général, quatre à six heures après la consommation, quelqu’un est, en moyenne, apte à conduire », avance Jean-sébastien Fallu, psychologue de l’Université de Montréal spécialisé dans la dépendance et la toxicomanie.

 

Pas de consensus scientifique

 

Pas si vite, répondent plusieurs autres scientifiques. Le neuropsychologue de l’Université de l’Alberta Scott Purdon, qui conduit des études sur la façon dont les effets du cannabis s’estompent chez les consommateurs, juge que « les estimations de quatre heures et de six heures qu’on trouve dans la littérature scientifique, ce ne sont que des opinions. »

Personne ne connaît la réponse encore

Scott Purdon, neuropsychologue, Université de l’Alberta

« Il n’y a pas encore beaucoup de connaissances scientifiques », estime le Dr Purdon. Il juge que de plus amples études doivent être menées pour mieux comprendre les effets du cannabis sur l’organisme.

 

Plan serré du chercheur de l'Université de l'Alberta Scott Purdon avec en arrière-plan une salle avec des sofas et une table.

Le chercheur Scott Purdon tente de déterminer à quelle vitesse les effets du cannabis sur le cerveau s'estompent. Photo : Radio-Canada

 

« La plupart des consommateurs rapportent que les effets disparaissent après deux à quatre heures », observe Scott Purdon. « Les gens sentent que quelque chose change. Mais est-ce que le produit a été suffisamment éliminé de votre organisme pour que vous puissiez conduire en toute sécurité?, c’est encore une question sans réponse. »

 

Jusqu’à 24 heures

 

Les gouvernements reflètent cette incertitude et offrent des conseils vagues et prudents.

« Les recherches scientifiques ne fournissent pas de balises générales sur [...] combien de temps doit s’écouler entre la consommation de cannabis et le droit de conduire », résume le ministère fédéral de la Justice sur son site internet.

En Alberta, le conseil officiel est de « prévoir une autre façon de rentrer à la maison ». Un fonctionnaire du ministère des Transports a suggéré qu’il serait prudent d’attendre 24 heures. « Pour être sûr, c’est ce que je conseillerais », a confirmé le ministre Brian Mason.

 

Plus complexe que pour l’alcool

 

Le corps élimine l’alcool de manière assez régulière, ce qui permet d’évaluer précisément le taux d’alcool dans le sang en fonction de la quantité consommée, du genre et du poids de la personne.

Pour le cannabis, c’est bien plus compliqué, disent les scientifiques. Le taux de THC dans votre sang va varier selon la quantité consommée et la concentration en THC du cannabis, mais également suivant que vous avez fumé un joint ou mangé un brownie. Votre corpulence et votre genre jouent un rôle, de même que votre état de fatigue et de facteurs bien plus difficiles à appréhender, comme la régularité de votre consommation ou la fumée secondaire si d’autres fument autour de vous.

 

« Il n’y a pas de bonne réponse sur ce qu’il faut dire aux gens », regrette le sergent Robert Davis, responsable de la lutte contre la conduite avec facultés affaiblies pour la police d’Edmonton. Faute de certitude, il refuse de donner des conseils précis et préfère demander aux gens de ne pas conduire s’ils ont consommé du cannabis.

 

Un policier s'approche d'une voiture sur un barrage routier contre la conduite avec facultés affaiblies par une nuit d'hiver.

La loi fédérale devrait renforcer les dispositions contre la conduite avec facultés affaiblies. Photo : Radio-Canada/Daniel Coulombe

 

Variété de conseils aux États-Unis

 

Les États américains qui ont légalisé la consommation de cannabis font face à la même difficulté.

En Californie, les autorités ont un seul conseil à prodiguer en la matière : « ne conduisez pas avec des facultés affaiblies ». Dans le Maine, le site Internet de la sécurité routière assure que « l’incapacité à faire face à l’inattendu persiste des heures après la fin de l’effet » ressenti par les consommateurs.

 

L’État de Washington est plus précis. Selon sa commission des alcools et du cannabis, repasser sous le seuil légal de cet État (5 ng/ml) « peut prendre trois heures pour certaines personnes », mais « il est moins risqué d’attendre au moins cinq heures avant de conduire ».

 

Un texte de Laurent Pirot

Source:ici.radio-canada.ca

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Yo,

 

J'ai la réponse à ce "problème" : la charrue !!!

 

Et nous pourrions même fumer pendant nous tiendrions les rênes :D

 

Moins de stress , on profite du paysage :x

 

A l'épluchure

Modifié par kid1984
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bonjour,

C'est sans doute louable de chercher a mesurer un taux précis qui serait une sorte de "limite de dangerosité", mais chez nous, les tests permettent juste d'éliminer les consomnateurs. Pourquoi ne mesurons nous pas les réflexes du conducteur, qui sont finalement le fond du problème, avec un traitement judiciaire spécifique aux fumeurs de joint, mais où les gens sous traitement pourront être identifiés.

Enfin, c'est ce que je proposerais quand on me demandera mon avis!

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  • 2 semaines après ...

Je sais pas comment il vont faire au Québec il parle d'agent formé pour détecté la drogue au volant et ils parlent de tolérance 0. tous ceux et celle qui sont désigné pour créé les loi et règlement n'y connaisse absolument rien. Au Québec le monde sont pro prohibitionniste sa inclus les personne au gouvernement. il ne veulent pas légaliser mais ils n'ont pas le choix a cause du fédéral. sa va faire plein de loi et règlement stupide décide par des imbécile qui sont contre le principe de vivre et laisser vivre.

 

 Avant qu'il parle de la légalisation la police demandais rien la dessus. je me suis déjà fait coller plusieurs fois fouiller moi et mon char au complet. j'ai passer en cour pour possession mais jamais quelqu'un a parler de drogue au volant.

 

Je me suis même déjà fait coller dans ma voiture avec un ami on fumais un joint (C'étais mon dernier heureusement) dans le stationnement d'un parc. quand la police est arriver a coter de ma fenêtre on pouvait voir la grosse fumer au travers sa lampe de poche. ils ont fouiller moi mon ami ainsi que mon véhicule au complet et puisque qu'il n'avait plus rien il nous ont laisser repartir en sachant très bien qu'on venait juste de fumer.

 

Je pense que c'est une question de jugement. je ne conduirai jamais soul alors si je me sens trop affecter par le cannabis c'est la même choses. mais si comme l'alcool après 2 bière je me sens bien et ne dépasse pas .08. je vais prendre le volant sans problème.

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