Thérapeutique

Californie: Au dispensaire de « Weedman », du cannabis sans ordonnance
Par Invité,

En Californie, la loi de 1996 qui autorise les malades à se soigner avec du cannabis est largement détournée. Reportage.
 
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Ras Edward Forchion, alias « the Weed Man », n'est pas très regardant lorsqu'il s'agit de contrôler l'identité et les ordonnances de ses « patients ».
 
Source: Rue89
 
Sont-ils en règle avec la loi ? Pour certains d'entre eux, cela semble douteux. Il est environ minuit sur Hollywood boulevard. La limousine de Bong Rip, un militant forcené de la légalisation de la marijuana, vient de me déposer devant Liberty Bell Temple, le dispensaire du rastafarian. (Voir la vidéo mise en ligne par Ras Edward Forchion, 11 minutes)
 
En France, un dispensaire est un lieu où officient des médecins en blouse blanche équipés de stéthoscopes, d'outils pour ausculter les oreilles, le pouls et le reste. En Californie, et surtout à Los Angeles, c'est un espace « holistique » où est vendue la marijuana, sur ordonnance.
 
En principe, il faudrait souffrir d'une maladie sérieuse, comme un cancer, pour l'obtenir. Mais si j'en crois une dizaine de personnes de mon entourage qui fument maintenant du « pot » légalement, il suffit finalement de se plaindre de migraines ou d'un mal de dos auprès d'un médecin compréhensif pour y avoir droit.
 
Je vous raconte l'histoire de ma virée chez Ras parce que le procureur de Los Angeles, Steve Cooley, vient d'annoncer un prochain raid sur les dispensaires du comté. Pour l'instant, il n'en a cité qu'un, Organica, contre lequel il a déjà entamé des poursuites judiciaires. Mais les 800 autres ont les pétoches. Pour Cooley :
 
« La vaste majorité des dispensaires opèrent illégalement, ils vendent de la marijuana illégalement, selon notre théorie. »
 
Le « weed man » serre les fesses. Avant d'ouvrir son « temple » à Hollywood, il vendait de l'herbe illégalement dans le New Jersey et s'était fait arrêter plusieurs fois. En Californie, il peut se tenir fièrement debout derrière son comptoir et ses dizaines de bocaux remplis de différentes variétés de cannabis, créer des emplois et fumer ses gros joints ou son « bong » sans être inquiété. « Au contraire, rigole-t-il. Si je suis vandalisé, la police me protège ! »
 
250 grammes de stock, entre 6 et 12 plantes cultivées
 
Petit retour en arrière. En 1996, les électeurs californiens ont voté, par référendum, le « Compassionate Use Act », une loi légalisant l'utilisation de la marijuana pour combattre la douleur ou la maladie.
 
Sept ans plus tard, un autre décret, adopté par le Sénat cette fois, autorise la fixation de limites quant aux quantités autorisées à être possédées (250 grammes) ou cultivées (de 6 à 12 plantes). La loi protège également les médecins qui prescrivent le cannabis contre les poursuites judiciaires.
 
En 2007, 186 dispensaires détenteurs d'une licence sont répertoriés à Los Angeles. Le parquet gèle leur nombre, jugé suffisant. Pourtant, ils se multiplient bientôt.
 
Liberty Bell Temple a donc pignon sur rue, mais on y entre quand même par une porte de derrière, sécurité oblige. Comme on pouvait s'y attendre, les dispensaires ont en effet généré une petite délinquance dans les quartiers où ils se sont installés. Les clients viennent avec de l'argent en poche, puisqu'il faut payer cash. Et puis il y a les stocks de marijuana, bien tentants.
 
Un garde se tient donc devant une porte métallique en nid d'abeille verrouillée. Son boulot est de vérifier l'identité des clients. En principe, ils doivent être consignés dans un registre qui contient également une copie de leur ordonnance. J'observe que plusieurs d'entre eux entrent pourtant sans montrer leur carte d'identité. « Des habitués », commente Ras.
 
« Mon ordonnance est périmée »
 
Au fond du dispensaire a été aménagé une sorte de salon. Enfoncées dans des canapés et des fauteuils râpés, quatre femmes mûres tirent sur des pipes.
 
La majorité des clients, ou plutôt des « patients », comme les appellent Ras et ses employés, ont quand même des têtes de « stoners », pas de grands malades. J'observe encore que peu d'entre eux produisent une ordonnance. Je m'étonne et interroge Ras : « Tu ne leur demandes pas leur ordonnance ? » « Non, on les connaît, me répond-t-il. On les a déjà dans nos dossiers. »
 
Je me tourne alors vers un « patient », un type d'une vingtaine d'années qui regarde la marijuana avec concupiscence et fourre son nez dans tous les bocaux :
 
« Vous avez une ordonnance ? »
 
« Oui », me rétorque le jeune.
 
« Ça vous ennuierait de me la montrer ? »
 
« Non, mais bon, elle est périmée. »
 
« Bon alors, tu t'es décidé pour quel médicament ? », finit par lui demander Ras en désignant les bocaux. Le jeune fait son choix et sort 60 dollars. Quelques grammes de marijuana sont placés dans un récipient pharmaceutique orange.
 
Pendant ce temps là, Ras a fourré un bong (une pipe à eau) et s'est mis à inhaler furieusement. Il passe la pipe à Bong Rip et au chauffeur de sa limousine, une grande blonde replète. Elle se met elle aussi à fumer. Je pense, « zut alors », elle va être dans un bel état pour conduire.
 
La marijuana d'aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était. D'après les hommes du commando antidrogues CAMP (Campaign against marijuana planting) que j'ai récemment suivis dans leurs opérations, le taux de THC, principale substance psychoactive du cannabis, se situe actuellement autour de 26% (il y a vingt ans, le taux oscillait entre 4 et 6%). Une taf et vous êtes complètement dans les choux.
 
Vers 1 heure du matin, le va-et-vient ne s'est toujours pas calmé dans le dispensaire. C'est l'heure pourtant de repartir dans la limousine de Bong Rip, une célébrité dans le cercle des militants pro-légalisation. N'est-il pas le général en chef de la World Stoner Army ? Un personnage, assurément, que je vous présenterai dans une prochaine note.
 
 
Par Armelle Vincent.
 
 
 
 
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Pourquoi je donne du cannabis à mon fils de 9 ans
Par Invité,
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Il est autiste et souffre atrocement. L'herbe apaise ses démons.
 
Au printemps dernier, j'ai rédigé un article sur ma demande d'autorisation d'administrer de la marijuana à but thérapeutique à J., mon fils de 9 ans, qui souffre d'allergies, dans l'espoir de soulager ses douleurs abdominales et son anxiété à l'origine des démons qui le poussaient à se taper lui-même et à agresser les autres.
 
Source: slate.fr

 
 
Après avoir lu des études sur la manière dont le cannabis peut atténuer les douleurs et l'angoisse, et en accord avec son médecin, nous avons décidé de faire un essai. J'ai déjà raconté qu'au bout d'un mois de thé au cannabis et de mini-cookies à la marijuana (mon mari a découvert le pâtissier qui sommeillait en lui), il nous semblait que J. avait l'air plus heureux. Mais c'était difficile à dire. Il passait une bonne matinée, et puis au déjeuner il se remettait à envoyer valser sa nourriture. Nous remarquions pourtant qu'en rentrant de l'école, quand il avait mal au ventre (on ne lui administrait aucune dose de cannabis là-bas), il courait à la cuisine et réclamait son thé et ses cookies. Comme s'il savait que c'était ce qui atténuait ses épouvantables crampes intestinales.
 
Et aujourd'hui, quatre mois après le début de notre expérience avec le cannabis, comment va J.? Eh bien, un soir, il n'y a pas longtemps, il est revenu de l'école et j'ai remarqué qu'un grand changement s'était produit: sa chemise était intacte.
 
Avant la marijuana, J. mangeait des choses qui n'étaient pas comestibles. Cette pratique a un nom: le pica (le pica pousse certaines femmes enceintes à manger de la craie ou de l'amidon). J. mâchait le col de ses t-shirts tout en arrachant furtivement le tissu de bas en haut, qu'il détissait avant d'en avaler les fils. Quand j'allais le chercher à l'arrêt de bus après l'école, tout le devant de sa chemise avait disparu. Son pica était devenu si incontrôlable que nous ne pouvions pas le laisser dormir avec un haut de pyjama (il aurait disparu au matin) ou un oreiller (pareil pour la taie et la garniture). Un ancien édredon de famille a été réduit en lambeaux, et il a même réussi à faire des trous dans une couverture en polaire avec les dents -son régime bio en a pris un coup. Je me suis mise à ne le vêtir que de hauts en coton bio, mais nous n'avions pas les moyens d'en acheter un par jour. Le pire était de le voir crier de douleur aux toilettes, quand ce qui était entré devait ressortir. Je faisais des cauchemars où de longs fils faisaient des nœuds autour d'organes digestifs (bienvenue dans notre vie privée !)
 
Presque immédiatement après le début des prises de cannabis, le pica a disparu. D'un coup. J. dort à présent avec son édredon hypoallergénique en coton et laine bio, qui semble appeler au mâchonnage. Il le tire jusque sous son menton le soir et déclare: «Je suis bien confortable !»
 
Moins d'agressions
 
Ensuite, nous avons commencé à constater des changements sur les bulletins scolaires de J. Son programme est basé sur une thérapie appelée l'analyse comportementale appliquée, qui implique, comme son nom l'indique, une analyse méticuleuse des données. Lors d'une réunion de parents au mois d'août (l'année scolaire de J. est plus longue que les cursus classiques), son professeur a présenté avec enthousiasme son bilan «d'agressions» pour juin et juillet. Une agression est définie comme la tentative ou l'acte de frapper, donner un coup de pied, mordre ou pincer une autre personne. Toute l'année dernière, chaque journée d'école était immanquablement marquée par 30 à 50 agressions, et un jour il est même monté jusqu'à 300. Le tableau de juin et juillet, en revanche, montrait qu'il passait parfois des journées entières -voire plusieurs d'affilée- sans la moindre agression.
 
Autre preuve: le bus. Ces dernières années, l'arrivée du bus scolaire de J. avait été le moment le plus traumatisant et imprévisible de notre journée. J. s'est déjà jeté dans le bus pour frapper le conducteur au visage. Il s'est bagarré avec les assistantes et a essayé de les mordre. Son comportement faisait naître le pire chez les autres: une surveillante du bus (nous plaisantions en disant qu'elle aurait mieux fait d'aller travailler à la prison locale), qui semblait n'aimer aucun des enfants, le traitait d'une façon particulièrement méprisante, allant jusqu'à l'insulter, une fois même en notre présence.
 
Cet été, une nouvelle équipe d'aides et de conducteurs a fait son apparition. J'ai réalisé que ces gens ne connaissaient que «Cannabis J.»-un enfant aux yeux pétillants qui leur dit bonjour tous les matins, va tranquillement s'asseoir et essaie même d'aider à boucler sa ceinture.
 
Un jour, alors que l'assistante habituelle de J. était malade, une dame avec un sourire planant a gentiment accompagné J. à sa descente du bus. Elle me disait quelque chose; et après avoir replacé une méchante grimace renfrognée sur son visage, je me suis écriée à l'intention de mon mari alors que le bus s'éloignait: «C'était elle, pas vrai?» Nous avons ri, sous le regard de J. «C'est rigolo!» a-t-il déclaré.
 
Il y a un mais à cette joyeuse histoire de marijuana, pourtant. Si le cannabis a atténué les problèmes les plus envahissants de J., son autisme est devenu plus distinct. Comme le montrent ses résultats scolaires, ses marques d'agressivité sont devenues bien moins fréquentes, mais ses démonstrations explosives -cris, aboiements, glapissements de joie- persistent. Quand J. vivait sa phase sombre, nous passions notre vie hors de vue, hors de portée, à la maison, avec un enfant hurlant, violent, qui envoyait valser sa nourriture et la vaisselle. Les sons étaient contenus par des fenêtres à double vitrage (quand elles n'étaient pas cassées). Aujourd'hui, dans notre cercle familial, nous avons atteint une merveilleuse homéostasie: la vaisselle reste intacte, nos bras et le visage de J. ne portent plus de marques de griffures. Mais quand nous sortons pour jouer dans le jardin, nous promener après le dîner ou faire du tandem avec J., nous voyons bien que les voisins savent que notre famille est différente, et que cela ne leur plaît pas toujours.
 
Nos voisins les plus proches (nous pourrions leur faire passer un gâteau depuis la cuisine) ont toujours été compréhensifs. Mais dans la rue d'à côté, quand nous apparaissons, le voisin cesse de jouer au ballon avec son fils et le fait rentrer à la maison quand nous approchons, ignorant le joyeux «Bon-jouuuuuuur!» de J. C'est lui que nous soupçonnons de nous crier dessus -de derrière d'autres maisons, sans que nous puissions le voir- quand J. vocalise un peu bruyamment dehors. Et puis il y a cette maman, dont le fils a à peu près l'âge de J. (qui, d'ailleurs, crie exactement de la même manière que J.). Quand nous la croisons, elle évite notre regard, et a ostensiblement ignoré notre invitation à une fête. Nous avons aussi entendu, venant de derrière la clôture d'une famille qui nous scrute sans jamais nous saluer: «Oh, c'est J.»
 
Ostracisme
 
Parfois, nous nous sentons victimes d'un ostracisme du XXIe siècle. Avec du recul, bien sûr, il ne s'agit que de petits tracas par de petites gens. La présidente de mon département universitaire invite J. dans son jardin à elle, pour qu'il puisse jouer dans sa piscine, et le laisse vocaliser devant ses voisins qui ne trouvent rien à y redire. Une mini-bande d'ados branchés qui passe devant chez nous après l'école salue toujours J. avec sincérité, quand il leur lance amoureusement un: «Salut, salut, saluuuuuuuuuuuut!» Je suis heureuse que le cannabis ait donné à J. l'opportunité de sortir et de goûter à la vie. Si parfois elle lui donne des coups, elle lui offre aussi des fleurs.
 
Je n'estime pas que la marijuana soit un remède miracle contre l'autisme. Mais en tant qu'herboriste amateur, je considère que c'est une merveilleuse plante, tout à fait sûre, qui permet à J. de participer plus pleinement à la vie sans risquer les dangers, et les effets secondaires parfois permanents, des médicaments pharmaceutiques. Maintenant que nous avons trouvé la bonne dose et la bonne souche («White Russian» -très prisée des malades atteints de cancer, qui ont aussi besoin qu'on les soulage d'une souffrance extrême). Libéré de la douleur, J. peut aller à l'école et apprendre. Et son comportement violent ne le condamnera pas à finir à l'hôpital psychiatrique pour enfants local -scénario trop commun parmi ses pairs.
 
Une amie dont on avait diagnostiqué l'enfant comme autiste mais qui ne l'est plus (il va à l'école au même niveau que sa classe d'âge et a subi trois tests de développement montrant qu'il ne mérite plus ce diagnostic), a voulu s'embarquer dans une sorte de mission karmique pour aider d'autres enfants. Au bout de longues recherches, elle est tombée sur le cannabis exactement de la même manière que moi. «Cela a des implications spectaculaires pour la communauté des autistes» s'émerveille-t-elle. Nous avons des photos de J. il y a un an, à l'époque où il se labourait le visage avec les ongles. Aucun des experts consultés n'avait la moindre piste sur le moyen de l'en empêcher. Ce petit enfant au visage épouvantablement sanglant et couvert de croûtes nous apparaît dorénavant comme un visiteur venu d'une autre planète. Le J. que nous connaissons n'a pas du tout l'air défoncé. Il a juste l'air d'un petit garçon heureux.
 
L'expérience doejang
 
Et le cannabis peut encore nous surprendre. Nous craignions que ses «grignotages» n'aggravent les excès alimentaires de J., réaction à ses crampes d'estomac. En fait, la marijuana semble avoir modulé ces symptômes. Peut-être interprétait-il les douleurs de son estomac comme des signaux de faim. Certes, J. peut encore devenir surexcité s'il aime trop un aliment, et parfois, quand il mange, mon mari et moi quittons la pièce pour réduire au minimum ses distractions. L'autre jour, nous avons osé expérimenter le «doenjang», une soupe de tofu fermenté qu'il adorait quand il était bébé. La dernière fois que nous l'avions tenté, il y a un an, il avait envoyé son bol s'écraser contre le carrelage du mur (oh, cette soupe doenjang puante et son million de manières de tout salir...)
 
Nous avons laissé J. tout seul dans la cuisine devant son bol fumant et nous sommes allés dans la pièce d'à côté. Nous avons attendu. Nous avons entendu le choc de la cuillère contre le bol. Des shlurps satisfaits. Puis un bruit étrange que nous n'arrivions pas à identifier: chkka chkka chkkka bsssshhht doinnng! Nous sommes revenus dans la cuisine, prêts à voir les murs repeints au doenjang. Tout était propre. Le bol et la cuillère avaient disparu.
 
J. avait mis sa vaisselle dans l'évier, l'avait rincée et rangée dans le lave-vaisselle -ce que nous ne lui avions jamais appris à faire, bien qu'il avait dû nous voir le faire un million de fois. En quatre mois, cet enfant qui ne savait pas s'alimenter seul était devenu capable de se nourrir et de débarrasser la table. Ce bol, pas parfaitement rincé mais presque, a été l'une des visions les plus douces de ma vie de mère. Et j'espère bien qu'il y en aura d'autres.
 
 
Marie Myung-Ok Lee & Traduit par Bérengère Viennot
 
 
 
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Le cannabis sans le plaisir
Par Invité,
On a inventé le café sans caféine, la bière sans alcool et la cigarette sans fumée. Que va-t-on inventer demain? Le cannabis sans plaisir. GW Pharmaceuticals, une société britannique, vient de demander l'autorisation de l'Union européenne (UE) pour commercialiser Sativex, un «produit pharmaceutique cannabinoïde» .«Quoi!?» Déconcerté(e), vous froncez les sourcils devant votre écran en vous disant que c'est un moyen détourné de légaliser le hasch?
 
Source: www.slate.fr
Pas du tout, répond la société pharmaceutique: «Sativex est un produit pharmaceutique cannabinoïde standardisé au niveau de sa composition, de son mode de préparation et de sa dose, administré au moyen d'un système adéquat qui est et continue d'être testé dans des études précliniques et cliniques contrôlées. L'herbe de cannabis brute sous quelque forme que ce soit - y compris un extrait brut ou une teinture - est tout à fait différente de ce produit.»
 
Voilà. Sativex, ce n'est pas de l'herbe. C'est un produit dérivé soigneusement raffiné: «Quand les plantes arrivent à maturité, on les récolte et on les fait sécher. GW en extrait ensuite les cannabinoïdes ainsi que d'autres composants actifs au niveau pharmacologique (...) [pour] arriver à une matière pharmaceutique.» Ensuite, les patients sont censés contrôler leurs prises pour séparer les effets approuvés de la marijuana - le soulagement des douleurs et des spasmes - des effets non approuvés.
 
«Grâce à un titrage (détermination du dosage) qu'ils effectuent eux-mêmes, la plupart des patients sont capables de déterminer le seuil nécessaire au soulagement des symptômes et celui de l'état d'exaltation, le «créneau thérapeutique», et peuvent ainsi soulager leurs symptômes sans être «stone».»
 
Là, vous hallucinez. L'entreprise sait exactement ce que vous vous dites. «Pourquoi ne laisse-t-on pas simplement les patients fumer du cannabis?»
 
Selon GW, «fumer n'est pas un moyen acceptable d'administrer un médicament. Nous pensons que les patients veulent prendre un médicament qui leur est prescrit en toute légalité, qui n'implique pas de fumer, dont la qualité est garantie, qui a été développé et approuvé par des autorités de contrôle pour un usage adapté à leur problème de santé particulier et qui soit en vente dans les pharmacies sur ordonnance de leur médecin traitant.»
 
C'est une approche qui se tient. Quand on considère l'usage médicinal, par opposition à l'usage récréatif, c'est assurément bien plus raisonnable que de laisser chacun cultiver et fumer de l'herbe , avec touts les risques que cela peut comporter, notamment le fait de se livrer à des activités interdites ou de ressentir des effets secondaires. Mais la doctrine anti-hasch de GW va plus loin:
«GW n'a jamais cautionné ou soutenu l'idée de distribuer ou de légaliser de l'herbe de cannabis brute à des fins médicales. Dans nos publications et nos présentations, nous avons systématiquement affirmé que seuls des médicaments à base de cannabinoïdes - standardisés au niveau de leur composition, de leur mode de préparation et de leur dose, administrés au moyen d'un système adéquat qui est et continue d'être testé dans des études précliniques et cliniques contrôlées - peuvent satisfaire les critères des autorités de contrôle du monde entier, y compris ceux de la Food and Drug Administration [organisme chargé de contrôler les médicaments et leur commercialisation aux Etats-Unis].»
 
Et ne songez même pas à faire un casse pour voler les matières premières: «Les plants de cannabis de GW sont cultivés sous contrôle informatique dans des serres secrètes situées en Grande Bretagne. (...) Le site se trouve dans le sud de l'Angleterre, mais pour des raisons évidentes de sécurité, nous ne pouvons pas révéler l'endroit exact.»
 
Même dans vos rêves les plus fous, aviez-vous déjà imaginé qu'une drogue récréative puisse - si minutieusement et avec tant de componction - être stérilisée? Eh bien c'est fait. Il y a d'abord eu le Cesamet (un cannabinoïde de synthèse), puis le Marinol (également synthétique). Un seul effet secondaire est resté! Le Cesamet produit «une certaine euphorie dans les dosages recommandés» et le Marinol «facilite le rire et [procure une certaine] allégresse. Mais tout cela est interdit. Si bien que l'objectif de «distinguer le seuil nécessaire au soulagement des symptômes de celui de l'état d'exaltation» est toujours de rigueur. Selon GW, l'administration de Sativex sous forme de spray «permet aux patients de réaliser un titrage (un dosage) pour soulager leurs symptômes sans provoquer un degré inacceptable d'effets secondaires.»
 
Tout cela fait ressortir la question de base de Human Nature au sujet de la guerre à la drogue. Notamment: qu'entend-on par «drogues»? La guerre à la cigarette ou à la nicotine? On fait la guerre à la bière caféinée, mais pas à la bière alcoolisée? On légalise les «médicaments à base de cannabinoïdes», mais pas le cannabis?
 
Les drogues peuvent être et sont réinventées tous les jours. La nicotine et la cafféine apparaissent sous de nouvelles formes. Au départ, le cannabis était une herbe, on le trouve maintenant sous forme de poudre, de gélule et, depuis récemment, sous forme de spray, avec certaines modifications chimiques lors de sa transformation. Ll'organisation Marijuana Policy Project soutient même que la formule spray est déjà éclipsée par un meilleur mode de filtrage et de fourniture des vertus thérapeutiques de cette drogue: la vapeur. Comment combattre un ennemi qui ne cesse de changer? Comment savoir s'il cesse d'être notre ennemi?
 
Chaque prouesse technologique, chaque réinvention remet en cause nos idées sur les aspects moral et légal de la marijuana. Dans le cas de Sativex, deux positions sont attaquées: la tolérance paresseuse du cannabis récréatif dont fait preuve la gauche, sous couvert de légaliser la marijuana pour un usage médical, et l'opposition de la droite au cannabis médical, car elle juge que ce n'est qu'un prétexte. En raffinant, en isolant et en standardisant les effets médicinaux de l'herbe, les sociétés pharmaceutiques nous montrent comment bien faire la différence entre les deux usages. Cherchez-vous à soulager vos symptômes ou à être défoncé(e)? Cette question était floue avant. Maintenant elle est concrète: voulez-vous un joint ou un spray?
 
Par William Saletan & traduit par Micha Cziffra
 
 
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CannaWeed soutient le livre Cannabis en medecine
Par Invité,
Cet ouvrage inédit, édition française enrichie et réactualisée du fameux titre allemand Hanf als Medizin, est le premier guide pratique traitant exclusivement des applications médicales du cannabis (ou chanvre) et de ses produits dérivés, aussi bien naturels que synthétiques.
 
Écrit par l’un des plus grands spécialistes internationaux du cannabis thérapeutique, le Docteur en Médecine Franjo Grotenhermen, il réunit, dans un style clair et concis, une quantité importante d’informations sur les nouveaux traitements possibles et reconnus à base de cannabis médicinal ou de Dronabinol (THC), le principe actif principal du cannabis. Plus de 300 références choisies parmi la vaste littérature scientifique sont citées. La riche histoire de l’usage médical du cannabis au travers des âges est décrite. Il pose les bases des connaissances actuelles sur le système cannabinoïde endogène. Les différents domaines d’application possible, incluant une quarantaine de maladies, ainsi que les risques, les effets secondaires, les posologies, les modes d’absorption, et les interactions éventuelles avec d’autres médicaments y sont présentés et détaillés intégralement. L’ouvrage contient également de nombreux conseils et des recommandations précieuses issues de la longue expérience clinique de l’auteur.
 
A voir aussi
 
► Sondage IACM auprès des patients (échéance: 30 Novembre 2009)
► Signer la pétition en faveur du cannabis thérapeutique
► Cannabis thérapeutique : le retard français
 
 
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Sondage IACM auprès des patients
Par Invité,
IACM mène actuellement un sondage sur les modes d'utilisation des médicaments issus du cannabis". Le sondage a débuté en Août 2009 et sera clos le 30 Novembre 2009.
 
Source: IACM
 
Qui peut participer?
 
Tous les patients qui utilisent, ou ont utilisé par le passé, des médicaments issus du cannabis et qui ont expérimenté au moins deux modes de consommation parmi la liste suivante :
 
● Cannabis fumé
● Cannabis inhalé avec un vaporisateur
● Cannabis consommé oralement sous forme de thé (infusion)
● Cannabis consommé oralement cuit (gâteaux, …) / teinture de cannabis
● Dronabinol (THC) / Marinol pris oralement
● Nabilone / Cesamet pris oralement
● Dronabinol (THC) inhalé au vaporisateur
● Sativex
● Autre usage
 
Instructions relatives au questionnaire: marquer d’une croix la case correspondant à la réponse choisie. Si plusieurs réponses sont possibles, marquer toutes les réponses qui vous correspondent. Bien que les questions soient au présent, répondre même si vous avez utilisé des produits à base de cannabis par le passé.
 
 
 
Directrice de recherche
Dr. Kirsten Müller-Vahl, professeur à l'Ecole de Médecine de Hanovre, Allemagne
(Présidente de l’IACM)
 
En collaboration avec
Dr. Arno Hazekamp, Université de Leiden, Pays-Bas
Dr. Donald Abrams, professeur à l'Université de Californie, San Francisco, USA
Dr. Ethan Russo, professeur à l'Université du Montana, USA
Dr. Franjo Grotenhermen, Institut Nova, Allemagne
Dr. Mark Ware, professeur à l'Université McGill, Montréal, Canada
Dr. Ricardo Navarreto-Varo, Malaga, Espagne
Dr. Rudolf Brenneisen, professeur à l'Université de Bern, Suisse
 
 
 
 
 
Ce sondage a été approuvé par le Comité d’Ethique de l’Ecole de Médecine de Hanovre, Allemagne.
 
La participation au sondage reste anonyme. Les résultats seront automatiquement enregistrés dans une base de données sans identification nominative.
 
Merci beaucoup de votre participation à ce sondage !
 
Participer au sondage (en bas de la page)
 
 
 
 
 
A voir aussi
 
► Signer la pétition en faveur du cannabis thérapeutique
► Du cannabis comme médecine? Posez vos questions à Michka
► Cannabis thérapeutique : le retard français
► Rejoignez l'Association Internationale pour le Cannabis Médical
 
 
 
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Une saisie chez un malade de sclérose en plaques.
Par Invité,
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Dans sa maison, un homme faisait pousser son «herbe». Il a été arrêté hier puis remis en liberté .
 
Source: La dépêche du midi.La descente de gendarmerie s'est déroulée à l'heure du laitier. Dans le centre ville de Gourdon, hier à 7 h 30, une escouade de gendarmes se déploie avenue Gambetta. Les militaires de Gourdon et Salviac pénètrent au numéro 58, dans une petite maison à un étage. Le propriétaire des lieux, qui occupe le pavillon avec sa femme et sa fille, est « cueilli » au saut du lit puis conduit à la compagnie de gendarmerie pour y être interrogé. Les militaires déménageront au préalable, le petit cabanon construit dans la pièce du fond. Dans ce qui s'apparente à un sauna finlandais en lambris clairs, les gendarmes découvriront une plantation de 30 pieds de cannabis. Les plants, le matériel d'éclairage, des lampes au sodium, et le système d'humidification vont être saisis aussitôt.
 
Olivier Asetggiano âgé de 50 ans a été placé en garde à vue. La rétention de ce Gourdonnais dans les locaux de la gendarmerie pendant quelques heures avait été jugée par un médecin compatible avec son état de santé, pourtant fragile. Il souffre depuis plusieurs années d'une sclérose en plaques.
 
Selon les informations recueillies auprès du parquet de Cahors, les gendarmes chargés des investigations visaient plusieurs « objectifs » parmi lesquels figurait Olivier Asetggiano.
 
Ce dernier ne s'est jamais caché d'utiliser le cannabis pour soulager les douleurs engendrées par sa maladie. L'usage d e cette substance à des fins thérapeutiques est toléré au Canada, en Suisse, dans certains états américains, mais pas en France comme le confirme le docteur Jean-Marc Boulesteix, chef du service de neurologie à l'hôpital de Cahors : « L'Agence Française de sécurité du médicament, l'AFSSAPS a adressé une lettre aux neurologues expliquant que le produit médical à base de cannabis n'avait pas été reconnu d'utilité publique. Son administration peut altérer la vigilance et provoquer une dépendance, quant à ses effets, ils ne seraient pas franchement convaincants même si pour une minorité de malades il se peut qu'il apporte un bénéfice net ».
 
Pendant les 6 heures qu'a duré sa garde à vue, Olivier Asetggiano a plaidé pour son « médicament vert ». Remis en liberté vers 16 heures, il comparaîtra le 15 octobre devant un juge pour usage de cannabis. Une infraction qui l'avait conduit derrière les barreaux il y a une dizaine d'années.
 
 
 
A voir aussi:
 
► Signer la pétition en faveur du cannabis thérapeutique
► Vidéo: Magazine de la santé - cannabis thérapeutique
► Le droit à la santé
► Un couple britannique devant la justice pour avoir distribué......du chocolat au cannabis à des malades.
 
 
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Pétition en faveur du cannabis thérapeutique
Par Invité,
Nous demandons aux autorités de reconsidérer leur jugement sur le cannabis afin que celui-ci soit accessible, que ce soit par des personnes habilitées (chanvriers), ou plantations personnelles, qu’il soit ingéré ou fumé, inhalé, ou sous forme de tisane, pour le bien-être et au choix des malades.
 
Source: Cannabis Sans Frontières
 
Depuis de nombreuses années le cannabis est reconnu comme utile ou indispensable pour aider ou soigner certaines affections. Il est aussi reconnu dans le traitement de maladies particulièrement graves (glaucome, anorexie),... soit comme médicament performant, (Alzheimer, myopathie ou sclérose en plaques), ou pour accompagner le traitement des malades du cancer ou du Sida.
 
Dans de nombreux domaines le cannabis est moins coûteux que les médicaments, pas toujours efficaces de l’industrie pharmaceutique, le droit de se soigner comme chacun le désire est un droit fondamental.
 
Les lois contre l’usage récréatif de stupéfiants s’appliquent malheureusement de la même manière à ces usages thérapeutiques. Ainsi, des personnes gravement malades sont empêchées - ou dissuadées – de recourir à des soins dont ils et elles ont vitalement besoin.
 
Pour le droit de se soigner:
Je suis pour la légalisation de l’usage thérapeutique du cannabis.
 
 
NB : Vous signez la pétition sur le site lapetition.be ; Pour voir apparaître votre signature dans la liste des signataires, vous devez d’abord valider votre signature en répondant au message de confirmation qui vous sera envoyé à l’adresse courriel indiquée lors du remplissage de formulaire.
 
Pour faciliter le travail des personnes en charge de cette pétition, veuillez remplir le plus correctement possible le formulaire... Ne signez pas avec un pseudonyme: votre signature ne sera pas valide.
 
Facétieux, détracteurs, opposants : économisez votre énergie, ne perdez pas votre temps... Merci
 
 
 
 
A voir aussi
 
► Du cannabis comme médecine? Posez vos questions à Michka
► Cannabis thérapeutique : le retard français
► Rejoignez l'Association Internationale pour le Cannabis Médical
 
 
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Santé masculine: Les vertus du cannabis
Par Invité,
Selon la Dr Ines Diaz-Laviada et ses collègues de l’Université d’Alcala à Madrid, les cannabinoïdes, des substances que l’on retrouve dans la marijuana, pourraient être efficaces pour traiter les patients atteints du cancer de la prostate.
 
source: Canöé & lemague.net
Les chercheurs ont testé ces substances sur des souris et ont observé une diminution de la tumeur.
 
Le rapport de leurs expériences, publié dans le British Journal of Cancer, souligne l’intérêt des composés chimiques actifs des cannabinoïdes présents dans la marijuana pour les applications médicales. Les chercheurs ont cependant prévenu que l’état des recherches étaient au niveau exploratoire et des années de tests supplémentaires sont encore nécessaires pour comprendre comment leur découverte est susceptible de s’appliquer au traitement du cancer chez l’homme.
 
Malgré ces résultats encourageants, cette recherche n’en est qu’à un stade exploratoire et d’autres études devront être menées pour vérifier si les cannabinoïdes sont tout aussi efficaces chez l’homme.
 
« C’est une expérience intéressante qui ouvre une perspective nouvelle pour rechercher des applications potentielles dans la pharmacopée, mais c’est très nouveau », explique Lesley Walker, éditeur de la revue et directeur pour l’information sur le cancer au Cancer Research UK. « Il n’est absolument pas prouvé que les hommes pourraient combattre le cancer de la prostate en fumant du cannabis » !
 
 
A voir aussi:
 
► Vidéo: Magazine de la santé - cannabis thérapeutique
 
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IACM - Bulletin du 18 Août 2009
Par Invité,
- Science: une vaste étude épidémiologique montre que le risque de cancer du cou et de la tête est réduit chez les consommateurs de cannabis
- Allemagne: Bionorica cherche à faire approuver sa préparation de dronabinol pour 2010
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source: IACM
 
Science: une vaste étude épidémiologique montre que le risque de cancer du cou et de la tête est réduit chez les consommateurs de cannabis
 
Un groupe de travail constitué de scientifiques issus de plusieurs universités américaines (universités de Rhode Island, du Massachusetts, de la Louisiane, et du Minnesota) ont étudié les effets de la consommation de cannabis sur le développement d’un type de cancer de la tête et du cou (carcinome malpighien squameux). Les informations sur la consommation de cannabis de 434 patients ont été comparées avec celles de 547 sujets en bonne santé. Après avoir évalué les autres facteurs à risques potentiels (notamment la consommation de tabac et d’alcool), on a pu associer l’usage du cannabis à une baisse significative du taux de développement de ce cancer, soit une diminution de 48 % du risque.
 
Ce travail a donné des résultats cohérents pour les différentes données sur la consommation de cannabis (consommation ancienne ou actuelle, durée et fréquence). Pour les participants qui ont consommé du cannabis pendant 10 à 20 ans, le taux de risque a représenté près d’un tiers comparé à celui des non consommateurs. La diminution du risque a été plus prononcée pour les sujets qui avaient commencé à consommer après l’âge de 20 ans en comparaison de ceux qui avaient commencé plus jeunes. Les auteurs ont conclu que « l’étude suggère qu’une consommation modérée de marijuana est associée avec une réduction du risque de développer un cancer carcinome malpighien squameux ». Ils ont noté que les résultats issus de recherches expérimentales montrent que les cannabinoïdes limitent le développement du cancer.
 
 
 
 
 
Allemagne: Bionorica cherche à faire approuver sa préparation de dronabinol pour 2010
 
 
Le directeur de Bionorica, le professeur Michael Popp, espère que la préparation médicinale à partir du composé du cannabis dronabinol sera approuvée l’an prochain pour traiter des symptômes du SIDA, du cancer et de la sclérose en plaques. Il a évoqué cette possibilité lors de la visite du Chancelier Angela Merkel à la manufacture de plantes médicinales basée à Neumarkt, le 17 juillet. La société effectue actuellement des études cliniques en Allemagne.
 
Bionorica fabrique du dronabinol (THC) depuis 2002 et fournit les pharmacies afin qu’elles puissent préparer des médicaments. Le dronabinol de la société Bionorica est obtenu par la transformation du cannabidiol extrait des fibres du cannabis. La société emploie 870 employés et présente un chiffre d’affaires annuel de près de 130 millions d’euros (environ 180 millions de dollars américains). Elle conduit ses propres recherches pharmacologiques et cliniques en attachant une importance particulière à la qualité, à l’efficacité et à la sécurité des préparations à base de plantes utilisées.
 
 
 
 
 
 
En bref
 
 
Canada: Prairie Plant Systems
Une mine abandonnée dans le nord du Canada risque de perdre son statut de site unique de production de cannabis approuvé par le gouvernement. Le site de production à la mine Flin Flon, à Manitoba, a du être déplacé car il n’était plus assez grand, comme l’a indiqué le 22 juillet le directeur de Prairie Plant Systems. Le cannabis y était cultivé depuis près d’une dizaine d’années dans le but de permettre à certains patients de s’en procurer légalement pour des raisons médicales. Aucune décision n’a été prise encore quant au futur site de production.
 
Etats-Unis: Colorado
Le Bureau de la Santé du Colorado a rejeté une motion demandant la limitation à cinq du nombre de patients par fournisseur de cannabis. Cette décision permet aux dispensaires de continuer à fournir le médicament aux malades. Le 20 juillet, le Bureau a voté à 6 contre 3, la proposition du Département de la Santé. Les opposants à la limite maximum de cinq personnes ont fait savoir que le Bureau n’avait pas le droit de modifier la loi que les électeurs avaient approuvée en 2000. Cette loi faisait du Colorado un des treize États à autoriser l’usage médical du cannabis aux États-Unis.
 
Science: stabilité génétique du cannabis
Les chercheurs de l’université du Mississipi (Etats-Unis) ont montré que leur méthode de clonage du cannabis assurait un profil génétique stable quand on le compare à la plante mère. Les clones et la plante-mère ont un profil cannabinoïde similaire et une différence insignifiante de la teneur en THC.
 
Science: cancer
Les chercheurs de l’Institut Universitaire Hospitalier de Karolinska et de la Clinique universitaire de Stockholm (Suède) ont montré que les céramides augmentaient l’aptitude des cannabinoïdes à détruire des cellules cancéreuses. Ils ont utilisé certaines cellules cancéreuses (cellules d’un certain type de lymphome), et les ont traitées avec le cannabinoïde synthétique méthanandamide qui a augmenté les niveaux de céramides. Si le métabolisme des céramides amène à une accumulation des céramides, la destruction des cellules cancéreuses par le cannabinoïde a été augmentée. Les céramides sont une famille de molécules lipides que l’on trouve en larges concentrations dans la membrane cellulaire des cellules.
 
 
 
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
Il y a un an
 
► Science: dans une étude clinique, le sativex diminue l’intensité de la douleur évaluée objectivement avec un marqueur neurophysiologique
► Science: un rapport de cas démontre l’efficacité du nabilone dans le traitement de l’agitation associée à la maladie d’Alzheimer
► Autriche: dépénalisation de la possession de cannabis à usage personnel indépendamment de la quantité
 
Il y a deux ans
 
► Science: le rimonabant proposé dans le traitement de l’addiction au cannabis

 
 
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Du cannabis comme médecine? Posez vos questions à Michka
Par Invité,
Aux Pays-Bas, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Finlande… les vertus médicales du cannabis sont peu à peu reconnues, les malades le réclament, les scientifiques s'y intéressent et les pouvoirs publics permettent à des expérimentations de se mettre en place. Mais en France, rien. Comme celui de Tchernobyl, le nuage de fumée cannabique semble s'être arrêté à nos frontières.
 
Source: Rue89
 

 
Le chanvre est pourtant l'une des plus anciennes plantes médicinales connues. Stimulant de l'appétit, il a été redécouvert comme thérapie dans les années 80 pour les malades du sida qui perdaient trop de poids. Ses vertus antinauséeuses seront ensuite utilisées pour les malades du cancer en chimiothérapie. On l'utilise également pour le glaucome, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson…
 
Mais en France, plus gros consommateur de médicaments, le cannabis médical reste uniquement considéré comme le cheval de Troie de la légalisation du cannabis récréatif. Et ses contempteurs tombent toujours sous le coup de la loi.
 
https://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_vignette/files/ArnaudAubron/2009_08_09_Michka_cannabis.jpg[/img]Journaliste, auteure, éditrice, fondatrice du Musée du fumeur, grande connaisseuse des plantes en général et des plantes psychotropes en particulier, Michka a publié depuis 1978 une demi-douzaine d'ouvrages sur le cannabis, dont elle est probablement l'une des meilleures spécialistes.
 
Elle a publié ce printemps, avec des médecins et des spécialistes internationaux de cette plante, « Cannabis médical - Du chanvre indien au THC de synthèse » (Mama éditions) et sera, mardi à 16h00, l'invitée du tchat vidéo de Rue89. Vous pouvez d'ores et déjà lui poser vos questions dans les commentaires ci-dessous.
 
En attendant, et pour faire avancer le débat, nous publions le témoignage de vinczec, riverain de Rue89, atteint d'une affection aux nerfs crâniens qui a choisi, pour lutter contre sa douleur, d'utiliser du cannabis. Il en explique les raisons.
 
 
Malade, j'ai préféré le cannabis aux opiacés
 
Depuis plus d'un an je passe une bonne partie de ma vie dans des hôpitaux pour tenter de soigner une atteinte des nerfs crâniens. Cette atteinte génère une paralyse oculaire douloureuse, une diplopie (je vois double), une aphonie, de grosses difficultés pour avaler et des douleurs violentes.
 
Au début pour traiter la douleur, le staff médical m'a prescrit du di-antalvic. Ce mélange provoquait des vertiges et était inefficace pour combattre les douleurs oculaires.
 
Je suis alors passé au stade supérieur, le chlorhydrate de tramadol, un opiacé synthétique à libération prolongée. Ce médicament peut poser quelques soucis. Il ne provoquait chez moi que des problèmes de constipation, de bouche sèche et de sueurs.
 
Les douleurs continuant à augmenter, je suis passé à des antalgiques plus puissants, un mélange d'opium, de paracétamol et de caféine qui ont aggravé les effets secondaires décrits plus haut. De plus je me suis retrouvé dépendant et continuellement endormi, la caféine et les excellents articles de Rue89 n'y faisaient rien, je n'étais plus que l'ombre de mon ombre. Les douleurs étaient toujours là même si elles semblaient plus distantes, comme ma vie.
 
 
Aucune idée préconçue contre le fait de fumer un joint
 
Je me suis alors souvenu d'un article sur le cannabis et ses effets anti-douleurs. Des amis se sont proposés de m'en fournir en allant aux Pays-Bas, solution qui me plaisait plus que le petit fournisseur du coin. J'avais fumé dans ma jeunesse et je n'avais aucune idée préconçue contre le fait de fumer un joint de temps en temps.
 
Après mon premier joint, les douleurs ont diminué notablement. De plus le lendemain le soulagement continuait et me permettait même de récupérer un peu de mobilité oculaire. En toute discrétion, un des médecins qui me suivait a constaté l'amélioration, il en a été stupéfait.
 
La prise de cannabis m'a permis non seulement de diminuer grandement les douleurs et d'améliorer ma situation, mais a aussi réglé mon problème de dépendance à l'opium, a diminué fortement la constipation et me permet de dormir sans prendre de somnifère.
 
Seul problème : juste après avoir fumé j'ai des soucis de mémoire immédiate, je peux très bien avoir oublié le début de ma phrase quand j'en arrive à la fin. Pour éviter ce désagrément, je vais dormir après avoir fumé.
 
Depuis, je navigue entre les joints qui me soulagent grandement et les opiacés qui n'ont que peu d'effets sur les douleurs quand je ne peux pas me fournir en cannabis, ou lorsque je fais des examens médicaux pour éviter de fausser les symptômes (la méconnaissance des effets thérapeutiques du cannabis en France est telle qu'il vaut mieux prendre cette précaution).
 
Donc, messieurs et mesdames nos gouvernants : à quand la légalisation de cette plante nettement moins néfaste que l'opium et autres opiacés ?
 
 
 
 
 
► Cannabis médical - Du chanvre indien au THC de synthèse, de Michka (Mama éditions 2009, 272 pp., 15,5€)
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
 
► Cannabis thérapeutique : le retard français
► Tous nos articles sur le cannabis
 
Ailleurs sur le Web
 
► Pharmacologie des dérivés cannabinoïdes : applications au traitement de la douleur ?, sur ScienceDirect.com
► Le site du Musée du fumeur, de Michka
► Ma cabane au cannabis, portrait de Michka dans Libération
► Conversation (vidéo) avec Michka, sur le site de Cannabis sans frontière
 
 
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Le cannabis bon pour le coeur ?
Par Invité,
Le principal composé actif du cannabis pourrait prévenir l’accumulation de dépôts graisseux dans les artères. Appelé athérosclérose, ce phénomène peut conduire à l’infarctus ou aux attaques cérébrales. Pas question pour autant de faire l’apologie du joint, il s’agit-là de très faibles doses !
 
 
Malgré ses propriétés anti-douleur, le cannabis reste peu étudié et peu utilisé par les médecins. Mais une nouvelle découverte pourrait définitivement couper l’herbe sous le pied des détracteurs de son usage thérapeutique. De très faibles doses pourraient en effet prévenir les maladies cardiovasculaires.
 
Source: doctissimo
 
https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cholesterol/images/articles/cholesterol-cannabis-protection.jpg[/img]
Réduire les méfaits de l’athérosclérose
 
L’athérosclérose se caractérise par l’accumulation sur les parois des artères de dépôts de graisses (dépôts lipidiques) qui forment des plaques d’athérome, principalement composées de cholestérol. Ces plaques s’accumulent le plus souvent dans les grosses artères (artères coronaires, cérébrales…). Ce processus est également marqué par l’intervention des cellules du système immunitaire. Venues réparer les vaisseaux endommagés1, elles provoquent une inflammation. Résultat : cette cascade d’événements entraîne une perte d’élasticité et un rétrécissement des vaisseaux. La circulation sanguine est rendue difficile et peut favoriser la formation d’un caillot (thrombose), se traduisant parfois par un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
 
Pour prévenir ces terribles issues, certains traitements comme les statines permettent de réduire le taux de cholestérol. De plus, elles peuvent calmer l’inflammation et l’intensité de la réaction immunitaires2. Mais des scientifiques suisses pourraient bien avoir trouvé un composé singulier ayant les mêmes atouts…
 
Un mécanisme à élucider
 
L’équipe de chercheurs dirigée par le Dr François March de l’hôpital universitaire de Genève3 a testé les effets d’un produit assez singulier : le THC (ou delta-9-tetracannabinol), le principal composé psycho-actif du cannabis ! Bien que connu pour avoir des propriétés anti-inflammatoires, aucune étude n’avait cherché à élucider ces propriétés face à l’athérosclérose.
 
 
Pendant 11 semaines, les chercheurs ont donné une alimentation très riche en cholestérol à des souris modifiées pour développer l’athérosclérose. La moitié des rongeurs recevait en plus de ce régime de faibles doses quotidiennes de THC pendant les six dernières semaines. Des doses insuffisantes pour créer la moindre dépendance. Au terme de l’étude, les souris ayant reçu ce petit plus présentaient nettement moins de dépôts graisseux dans les artères que les autres.
 
 
Les composés actifs de la marijuana agissent sur les cellules via deux portes d’entrée : les récepteurs CB1 et CB2. Au niveau du cerveau, les cellules présentent en grande quantité le premier récepteur. C’est lui qui est à l’origine des propriétés psycho-actives du cannabis. Au niveau des cellules immunitaires, c’est le deuxième récepteur (CB2) qui est majoritaire et c’est par cette porte d’entrée que le THC réduirait donc les dépôts graisseux. L’idéal serait alors de disposer de composés cannabinoïdes qui n’agiraient que sur ce dernier récepteur.
 
 
Pas question de plébisciter le joint !
 
Des composés hérités du THC ne devraient pas demain remplacer les statines, mais ils pourraient constituer une nouvelle arme contre l’athérosclérose, à utiliser en complément par exemple. Attention cependant à ne pas en faire l’apologie de la fumette !
 
L’action bénéfique du THC ne fonctionne qu’à un dosage faible très précis (1 mg par kilogramme et par jour). Des concentrations plus élevées ou plus faibles se révèlent inefficaces. Ces doses sont bien moins importantes que celle d’un joint ! Ce que s’empressent de souligner les chercheurs. Rappelons enfin que la fumée de cannabis contient de nombreux produits toxiques qui peuvent favoriser la survenue de plusieurs complications, parmi lesquelles des maladies cardiovasculaires. Ces problèmes ont été récemment soulignés par une campagne nationale de sensibilisation.
 
Néanmoins, cette découverte permet de relancer le débat sur les usages thérapeutiques du cannabis. Outre ces vertus analgésiques, des médicaments à base de chanvre sont déjà utilisés dans certains pays comme stimulateur d’appétit et anti-nauséeux pour des patients sous chimiothérapie. En France, le cannabis est avant tout considéré comme une mauvaise herbe : aucune étude clinique et aucun médicament à base de cannabis n’y est commercialisé. Seules quelques autorisations temporaires d’utilisation ont jusqu’alors été accordées à titre individuel chez une poignée de patients souffrant de douleurs résistantes aux traitements.
 
 
 
David Bême - Mai 2005
 
1 - Nature. 2002 Dec 19-26;420(6917):868-74.
2 - Circulation. 2004 Jun 1;109(21 Suppl 1):II15-7.
3 - Nature. 2005 Apr 7;434(7034):782-6.
 
 
 
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Oakland, première ville à taxer le cannabis
Par Invité,
La ville d'Oakland, en Californie, est devenue la première ville des Etats-Unis à instaurer une taxe sur le cannabis thérapeutique mardi 21 juillet. Les habitants ont voté à 80% en faveur du nouvel impôt, qui taxera les revenus des quatre dispensaires de cannabis thérapeutique à hauteur de 1,8%, rapporte CNN.
 
Source: Slate.fr
 
 
Des étudiants ont fêté la nouvelle en roulant de grandes cigarettes de cannabis à l'université d'Oaksterdam, où sont dispensés des cours sur l'industrie du cannabis thérapeutique. «C'est important car la ville d'Oakland fait face à un déficit énorme, comme beaucoup de municipalités en Californie» a déclaré Steve DeAngelo, le président d'un des clubs de cannabis de la ville qui a fait campagne pour le nouvel impôt. Il s'est dit «heureux de contribuer» à résoudre les problèmes de finances de la ville. Selon une représentante de la mairie, «puisque les dispensaires de cannabis thérapeutique ont été légalisés en Californie, pourquoi ne pas en tirer un revenu ?»
 
Il n'y a pas eu de vraie campagne contre la nouvelle taxe, mais les associations de lutte contre la drogue sont sceptiques. «L'imposition d'une drogue illégale au niveau fédéral n'est pas quelque chose que la communauté devrait accepter» selon l'une d'entre elles.
 
 
 
 
A voir aussi
 
► Lire l'article complet sur CNN (en anglais)
► Voir la vidéo (en anglais)
 
 
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Le cannabis stoppe l'addiction à l'héroïne
Par Invité,
Des injections du principe actif majoritaire du cannabis, le THC, suppriment la dépendance à la morphine et à l'héroïne des rats séparés de leur mère à la naissance, selon une étude du laboratoire Physiopathologie des maladies du système nerveux central, de l'université Pierre et Mare Curie, du CNRS et de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette étude est publiée dans la revue Neuropsychopharmacology .
 
Source: Le Figaro
Les résultats de l'étude pourraient entraîner d'autres traitements thérapeutiques que les traitements de substitution qui existent actuellement.Les rats privés de leur mère dès la naissance manquent de soins et connaissent un stress précoce. Ce manque de soins peut engendrer un fort dysfonctionnement cérébral. Les rats deviennent alors hypersensibles au plaisir procuré par la morphine et l'héroïne, selon des conclusions précédentes de l'équipe de chercheurs. Ces rats développent alors une dépendance.
 
Les chercheurs ont administré des doses croissantes de THC (5 ou 10 mg par kilo) à ces rats stressés dès la naissance. Les rongeurs ont reçu ces doses durant la période correspondant à leur adolescence, entre 35 et 48 jours après la naissance.
 
Les chercheurs ont observé que ces rats ont diminué leur comportement de dépendance à la morphine. La zone du cerveau impliquée dans la dépendance aux drogues, est restaurée sous THC tandis qu'elle ne fonctionne pas normalement chez les rats stressés et n'ayant pas reçu de THC.
 
Ces comportements d'animaux pourraient aider à comprendre les agissements suivant la naissance des êtres humains, selon le communiqué du CNRS. Ces recherches pourraient représenter une piste pour des nouveaux traitements pouvant pallier les effets du manque aux opiacées.
 
 
 
Pour aller plus loin, le communiqué du CNRS: L'effet surprenant du cannabis sur la dépendance à la morphine
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Cannabis thérapeutique : le retard français
Par Invité,
A une semaine de la Marche mondiale du cannabis (célébrée comme chaque année dans 250 villes du monde, dont Paris, Marseille ou Colmar), et alors que le dossier du cannabis thérapeutique avance aux Etats-Unis et en Allemagne, Drogues news a proposé à l'Association internationale pour le cannabis médical de faire le point sur un débat largement ignoré en France.
 
Source: Rue89
 

 
Le 7 février 2009, la première patiente allemande a pu se procurer du cannabis médical en pharmacie, sur ordonnance, et sur autorisation spéciale de l'Institut fédéral des produits de santé (BfArM), équivalent allemand de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
 
Sept autres patients, atteints de douleurs chroniques, de sclérose en plaques, du syndrome de tourette ou d'autres maladies graves, bénéficient également d'une telle autorisation et d'un accès à leur médicament en pharmacie. Le Dr Harald Hans Körner, procureur de Francfort et commentateur réputé de la loi sur les stupéfiants, a dore et déjà indiqué qu'il était nécessaire de simplifier la procédure de demande d'autorisation pour les patients.
 
Ce bouleversement de la médecine outre Rhin a été rendu possible grâce à un débat national actif depuis le début des années 90. L'Association internationale pour le cannabis médical (IACM), basée en Allemagne, et créée en 2000 par un groupe de médecins, de scientifiques et d'experts, a largement contribué au lancement de ce débat passionné.
 
Elle a notamment permis le partage des données scientifiques issues de la recherche fondamentale et clinique, et à faciliter le dialogue entre professionnels de la santé et patients. De fil en aiguille, la conscience médicale et collective a changé et aujourd'hui les patients allemands commencent à bénéficier de traitements actuellement inaccessible en France.
 
L'Allemagne n'est pas un cas unique, bien au contraire. Elle suit en effet la tendance, marquée dans les pays occidentaux, de dépénaliser l'usage médical du cannabis.
 
L'usage thérapeutique du cannabis en Amérique du Nord
 
Les années 2000 ont vu s'intensifier les recherches sur le cannabis, les cannabinoïdes et le système humain endocannabinoïdes. Leur nombre a plus que doublé dans les dix dernières années.
 
Une partie grandissante de la communauté médicale internationale accepte que le cannabis est un agent thérapeutique efficace pour le traitement d'une myriade de pathologies :
 
- nausées/vomissements
- douleurs
- glaucome
- épilepsie
- dépendances
- asthme
- hyperactivité
- maladie d'Alzheimer…
 
Dans certains pays comme les Etats-Unis, les gouvernements financent même la recherche fondamentale et clinique. Les Etats-Unis font en effet figure de pionniers.
 
Aujourd'hui, 13 Etats tolèrent le cannabis médical. En 1996, un referendum de l'Etat de Californie approuvait l'utilisation médicale du cannabis et de ses dérivés. Ensuite s'en est suivi une cascade d'affaires juridiques dans différents Etats, opposant juges d'Etat et fuges fédéraux, ce qui conduisit progressivement à l'assouplissement des lois dans les autres Etats :
 
- 1998, Oregon, Washington, Alaska
- 1999, Maine
- 2000, Colorado, Hawaï, Nevada, Maryland
- 2004, Vermont, Montana
- 2006, Rhodes Island
- 2008, Michigan
 
Cette tendance devrait se poursuivre, notamment en raison de l'accession aux responsabilités de l'administration Obama. En mars 2008, Obama avait déclaré à un journaliste :
 
« Je ne veux pas avoir un département de justice qui persécute et arrête des usagers de marijuana médicale. »
 
Cette nouvelle a été accueillie par un grand soulagement par les organisations de défense des malades.
 
A coté de son voisin pionnier, le Canada a naturellement suivi le mouvement. Au début des années 2000, un procès a opposé le gouvernement fédéral et un distributeur de cannabis à usage thérapeuthique. L'acquittement de l'accusé, par la cour fédérale de justice, a permis la création officielle du premier Centre compassion de Montréal. Celui-ci distribue maintenant depuis plusieurs années des variétés médicales de cannabis, du haschisch, ainsi que des produits préparés comme des biscuits, des gélules. (Voir la vidéo)
 
https://www.youtube.com/watch?v=NDRMTGYusr4
 
Reconnaissance de l'usage thérapeutique du cannabis en Europe
 
En Europe, la situation est complexe, puisque chaque pays dispose de ses propres lois régissant les stupéfiants, et donc le cannabis. Bien que les propriétés thérapeutiques soient de plus en plus établies, l'ONU n'a pas encore infléchi sa position quand au classement du cannabis comme stupéfiant ne présentant pas de propriété thérapeutique.
 
De ce fait, tous les pays européens, hormis les Pays Bas et l'Espagne, ont adopté une politique prohibitionniste interdisant non seulement l'usage, mais également l'importation et la culture du cannabis.
 
Aux Pays bas, bien que l'usage et la culture soient dépénalisés, le commerce reste réglementé. La politique hollandaise en matière de santé publique s'est orientée, depuis le début des années 2000, vers une volonté de distribuer du cannabis médical en pharmacie, sous l'autorité du ministère de la Santé (BMC).
 
Une gamme de produits a été développée par la société Bedrocan. Ces produits répondent à des normes pharmaceutiques strictes, notamment en termes de contrôle de bactéries, métaux lourds et pesticides.
 
Trois qualités sont disponibles depuis 2003, avec des teneurs en principes actifs THC et CBD titrées, connues et reproductibles. Elles sont distribuées sur ordonnance à tous les patients, sans distinction de nationalité (principe de non discrimination des malades). Les Pays Bas disposent en effet d'un droit d'exportation dans le cadre des accords européens.
 
La création des médicaments standardisés BedrocanBV (Bedrocan®, Bediol® et Bedrobinol®) permet dorénavant aux médecins européens de pouvoir prescrire à leurs patients. Ainsi, de nombreux pays ont compris l'opportunité de réglementer de nouveaux médicaments.
 
La Finlande a été le premier pays à importer les produits BedrocanBV, suivie de l'Italie et de l'Allemagne. Le Royaume Unis importe également à des fins de recherche. Une demande de mise sur le marché européen est également en cours pour permettre la libre circulation en Europe.
 
Quelles solutions pour les malades français ?
 
Dans ce contexte de changement qui s'accélère, la France semble être laissée sur place. D'une part la littérature scientifique et les publications françaises relatives au sujet du cannabis médical et des cannabinoïdes sont pratiquement inexistantes.
 
D'autre part, il est surprenant de constater l'absence de participation des scientifiques français aux congrès sur les cannabinoïdes. De toute évidence, la prohibition en France a parfaitement bien fonctionné. La France semble aujourd'hui éviter le débat national sur le cannabis médical. Mais pourquoi ?
 
Probablement à cause de la peur et du conditionnement collectif des dernières décennies. Les maladies, quelles qu'elles soient, ne connaissent pas de frontière, et les malades français disposent des mêmes droits de se soigner que les malades américains, canadiens, hollandais, espagnols ou allemands. En 2009, est-il encore concevable d'interdire aveuglément l'accès contrôlé au cannabis pour des malades souffrants qui en ont besoin ?
 
D'un point de vue légal, l'unique solution pour un patient est de demander une ATU (Autorisation temporaire d'utilisation) nominative au Directeur de l'Afssaps pour l'usage d'un médicament ne disposant pas d'autorisation de mise sur le marché.
 
Les démarches administratives, ainsi que l'issue incertaine des demandes, ont découragé les patients et les médecins : le nombre de ces demandes est en baisse constante depuis plusieurs années. Cela signifie t-il que les malades sont moins nombreux à avoir besoin de ces médicaments ?
 
En réalité, les patients ont dû rechercher d'autres solutions pour palier la prohibition. Certains, soutenus par leur médecin français ou étranger, ont pu disposer de prescriptions et ainsi ramener du cannabis médical hollandais à leurs risques et périls.
 
Les autres, pour des raisons également économiques, se sont tournés vers l'autoproduction, réaction humaine bien naturelle si l'on considère la liberté de se soigner comme un droit fondamental et inaliénable. On estime aujourd'hui à 200 000 le nombre de cultivateurs en France.
 
Alors que l'accès au cannabis médical évolue rapidement dans les pays occidentaux, la France n'a pas encore abordé un débat national pourtant nécessaire. Pourtant, les malades français disposent des mêmes droits fondamentaux que leurs concitoyens européens. Avec les changements rapides qui se produisent notamment en Allemagne, les patients français pourraient bien profiter bientôt d'un accès facilité outre Rhin.
 
 
 
► A Paris, la Marche mondiale du cannabis sera stagnante, à Bastille à 15 heures le samedi 9 mai (Le site de la Marche mondiale du cannabis France)
 
 
Ailleurs sur le Web
 
► Le site de l'IACM
► Le site de la Marche mondiale pour le cannabis
 
 
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Vent de réforme sur le cannabis médical
Par Invité,
Mama Editions, Communiqué de Presse :
 
Tout a commencé en 1995, lorsqu’une écrasante majorité d’électeurs californiens ont légalisé la MM (Medical Marijuana) par référendum. Depuis, toute personne munie d’un certificat médical peut se procurer du cannabis dans l’un des très nombreux clubs privés (Buyers Clubs ou Compassion Clubs) où elle est légalement disponible, en Californie et dans une douzaine d’autres États ayant depuis voté des lois similaires.
Mais le gouvernement fédéral n’a jamais voulu reconnaître la souveraineté des États dans ce domaine, malgré le nombre grandissant d’études indiquant une amélioration sensible de l’état des malades consommant du cannabis pour une foule d’applications médicales. Aussi, allant à l’encontre de la loi des États, la DEA (la « brigade des stups » américaine) n’a jamais cessé de faire des descentes musclées dans les lieux de vente de la MM.
 
Au fil des années, le cannabis médical a fini par percer en Europe. Depuis 2003, aux Pays-Bas, un Bureau du cannabis médical supervise la culture et la vente en pharmacie à des patients certifiés (cela indépendamment des coffee-shops, dont certains viennent de fêter leur trentième anniversaire).
 
Ce cannabis médical, qui reçoit le nom de Bedrocan®, est depuis peu exporté légalement, de pharmacie à pharmacie, dans un certain nombre de pays européens : d’abord la Finlande et l’Italie et, depuis le 5 février dernier, l’Allemagne.
 
Aux États-Unis même, l’élection du président Obama s’est immédiatement fait sentir dans ce domaine. En effet, au cours d’une conférence de presse tenue le 25 février dernier, l’équivalent américain du ministre de la Justice, a déclaré que désormais il n’y aurait plus de descentes de la DEA sur les lieux de culture ou de vente du cannabis médical.
 
On dénombre aujourd’hui, rien qu’en Californie, 200 000 patients certifiés qui achètent du cannabis en toute légalité. Les impôts provenant de cette vente ont rapporté 10 millions de dollars au gouvernement californien sur l’année achevée, une manne qui laisse songeur un nombre grandissant de parlementaires. Et de rappeler que le président Franklin Roosevelt avait renfloué les caisses de la nation, à son arrivée au pouvoir, grâce à l’impôt généré par l’abolition de la prohibition de l’alcool…
 
PARUTION D’UN LIVRE collant à cette actualité : Cannabis médical, Du chanvre indien au THC de synthèse, disponible en librairie le 28 avril.
 
Michka, auteure française traduite en plusieurs langues et spécialiste des plantes, a publié depuis 1978 une demi-douzaine d’ouvrages sur le cannabis. Appelée comme expert auprès des tribunaux, elle est également journaliste et voyage régulièrement entre l’Europe et l’Amérique, où elle observe depuis plus de trente ans l’évolution de cette plante médicinale.
Accompagnée de divers spécialistes, de médecins et de patients, elle en présente ici le profil particulier.
 
Cannabis Médical sur mamaeditions.com
 
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Ouverture du forum francophone de l'IACM
Par Invité,
L'Association Internationale pour le Cannabis Médical a ouvert le premier forum francophone spécialisé dans le cannabis médicinal.
 
Les membres utilisant le cannabis à des fins thérapeutique sont vivement invités à s'inscrire et à participer au forum.L'IACM est la plus importante organisation visant à promouvoir le cannabis médical, elle se distingue par une démarche méthodique et scientifique.
 
Le forum se partage en 16 sections centrées sur les usages médicaux ainsi que la loi et la politique.
 
En savoir plus sur l'IACM
https://www.cannaweed.com/images/bull.gif'>https://www.cannaweed.com/images/bull.gif[/img] dans les actualités
https://www.cannaweed.com/images/bull.gif[/img] sur le forum
 
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Par Invité,
L'ingrédient actif dans la marijuana semble réduire la croissance des tumeurs, d'après les conclusions d'une étude menée par des chercheurs espagnols et rendue publique mercredi.
 
Ces chercheurs ont découvert que le fait de donner du tétrahydrocannabinol (THC) aux souris atteintes d'un cancer diminuait la croissance tumorale et tuait des cellules, dans le cadre d'un processus appelé autophagie.
 
"Nos conclusions sont que des doses sûres, thérapeutiquement efficaces de THC peuvent être administrées à des cancéreux", a déclaré Guillermo Velasco, de l'université Complutense à Madrid, et ses collègues, dans la dernière livraison de la revue médicale Journal of Clinical Investigation.
 
Le tétrahydrocannabinol est la molécule la plus connue qui compose le cannabis. Des recherches ont déjà montré son importance pour lutter contre la maladie d'Alzheimer.
 
Michael Kahn, version française Eric Faye
 
Source : LePoint.fr
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Allemagne: les premiers patients autorisés peuvent désormais acheter du cannabis
Par Invité,
C’était le 7 février dernier que la première patiente allemande a pu se procurer du cannabis médical dans une pharmacie. Une telle mesure d’exception concerne à ce jour sept patients.
 
Source: IACMCes derniers ont en effet obtenu une autorisation spéciale de l’Institut fédéral des produits pharmaceutiques et médicaux (BfArM) les autorisant à acheter en pharmacie du cannabis importé des Pays-Bas où il est cultivé et également commercialisé dans les pharmacies. L’information nous est parvenue de Bonne, plus précisément via un communiqué du Dr. Winfried Kleinert, directeur du Comité fédéral de Contrôle des Stupéfiants auprès du BfArM. À ce jour, 27 patients supplémentaires sont autorisés à utiliser un extrait de cannabis fabriqué à base de ces mêmes plantes.
 
Les sept patients souffrent de douleurs chroniques, de la sclérose en plaques, du Syndrome de la Tourette et d’autres maladies graves. Le cannabis, présentant une teneur en dronabinol de 18%, leur est vendu au prix d’environ 15 EURos le gramme, c’est-à-dire quasiment deux fois le prix pratiqué par les pharmacies néerlandaises. La procédure d’admission reste encore assez laborieuse du fait que les médecins traitants sont tenus à fournir un avis médical complexe justifiant notamment de la nécessité d’obtenir un traitement à base de cannabis. Dans un récent rapport d’expertise, établi conjointement par le Dr. Lorenz Bölligner, professeur en droit à l’université de Brême, et le Dr. Harald Hans Körner, procureur de Francfort et commentateur réputé de la Loi sur les stupéfiants, les deux auteurs ont indiqué qu’il est indispensable de simplifier la procédure de demande d’autorisation afin de pouvoir répondre adéquatement aux besoins des patients atteints d’une maladie grave.
 
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Rejoignez l'Association Internationale pour le Cannabis Médical
Par Invité,
L’Association Internationale pour le Cannabis Médical a été créée en mars 2000. C’est une association scientifique qui s’est donné comme ligne directrice la défense et l'amélioration du cadre légal pour l'utilisation thérapeutique du chanvre (Cannabis Sativa L.) et de ses principes actifs les plus importants, les cannabinoïdes, dans les applications thérapeutiques.
IACM assure notamment la diffusion d’informations scientifiques et défend l’idée que les médecins ont le droit de discuter avec leurs patients de l'utilisation médicale du cannabis et des cannabinoïdes.
 
IACM est constituée de Médecins, d’Experts ainsi que de nombreux patient de différents pays. IACM peut par exemple permettre à des patients de sortir de leur isolement pour retrouver d’autres patients concernés, comme eux, par l’usage médical du cannabis et des cannabinoïdes.
 
Base Scientifique
IACM met notamment à disposition sur le site des informations sur :
- Les utilisations médicales du cannabis et du THC
- Les effets secondaires possibles d'un traitement au cannabis et au THC
- Les études scientifiques et observations (rapports de cas)
 
Publications
Les adhérents reçoivent la Lettre d'Information de l'IACM (IACM-News) et d'autres publications de l'IACM. Le Bulletin-IACM est publié en français et diffusé sur simple [url=]inscription gratuite.
 
Section Francophone
Actuellement il n’existe pas de section francophone en tant que telle comme cela est le cas en Allemagne. Néanmoins il y a des réflexions dans ce sens, notamment sur les possibilités de regrouper médecins et patients issus des pays francophones (France, Suisse, Luxembourg, Belgique, Canada, …).
 
Congrès
Tous les deux ans, l’IACM organise un Congrès International réunissant les plus grands experts mondiaux dans le domaine des cannabinoïdes et du cannabis. Les patients sont également invités à participer. La prochaine édition aura lieu les 2 et 3 octobre 2009 à Cologne (Allemagne).
 
https://www.cannabis-med.org/french/home.htm
 
Alexandre J. (Fr.)
Membre de l’IACM
 
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Toujours plus de cannabis en pharmacie
Par Invité,
La recherche sur le cannabis à des fins thérapeutiques est en pleine effervescence. Nombre de scientifiques font valoir sa présence dans des médicaments pour traiter le cancer, l'obésité et autres maladies. Mais les autorités restent méfiantes.
 
Cancer, obésité, asthme, arthrite, épilepsie, glaucome, traumatismes crâniens, douleurs neuropathiques... le cannabis pourrait intervenir dans toute une multitude de traitements différents, à en croire le professeur Raphaël Mechoulam, l'un des auteurs du livre Cannabis Médical*. Ce spécialiste prédit en effet "l'explosion des nouveaux médicaments liés aux cannabis."
 
Le chanvre est l'un des plus anciens médicaments connus (les premières traces de son utilisation remontent à -2900 av JC). Pourtant, la recherche sur le cannabis médical est restée taboue ces dernières décennies. Aujourd'hui, les chercheurs du monde entier redécouvrent les propriétés de cette plante et se montrent surpris par ses perspectives thérapeutiques. Dans les pays anglo-saxons, de nombreux patients témoignent déjà de l'aide apportée par le cannabis face à certaines pathologies, et militent pour faire évoluer la législation.
 
Aujourd'hui, on ne dénombre encore qu'une poignée de médicaments issus du cannabis sur le marché. Certains comme le Sativex, disponible au Canada pour les patients atteints de pathologies neurologiques graves, sont de simples extraits de la plante. Mais la plupart sont des cannabinoïdes purs, obtenus par synthèse chimique. C'est le cas de la nabilone (Cesamet) et du dronabinol (Marinol), distribués au Canada et aux Etats-Unis pour prévenir et traiter les nausées causées par les traitements anticancéreux ou favoriser l'appétit chez les malades du Sida.
 
Engouement des scientifiques
 
En France, ces médicaments se sont vus refuser une autorisation de mise sur le marché par l'Afssaps (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), et ne peuvent être prescrits que via une demande d'autorisation temporaire d'utilisation délivrée à titre individuel. Une formalité administrative lourde et dissuasive. Le rimonabant (Acomplia), développé pour lutter contre l'obésité, est le seul cannabinoïde commercialisé dans l'Hexagone. Selon le docteur Bertrand Lebeau, addictologue dans différents hôpitaux, si la France demeure un des pays les plus fermés à l'utilisation du cannabis médical c'est, en partie, car celui-ci peut être perçu comme "le cheval de Troie de la légalisation du cannabis récréatif".
 
Par ailleurs, l'engouement des scientifiques se traduit par un grand nombre de molécules à base de "cannabis de synthèse", en cours d'expérimentation. Elles visent des pathologies aussi variées que la maladie de Parkinson, la maladie Gilles de la Tourette, la sclérose en plaque, le stress post-traumatique, l'arthrite rhumatoïde ou encore la maladie d'Alzheimer. Le laboratoire français Sanofi-Synthélabo, lui, s'apprête à mettre sur le marché américain un produit contre l'obésité qu'il espère vendre en très grandes quantités. Selon le professeur Mechoulam, presque tous les gros groupes pharmaceutiques américains, anglais, allemands, espagnols et italiens, travaillent aujourd'hui très sérieusement sur les cannabinoïdes.
 
 
Source : L'express
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Les scientifiques misent beaucoup sur la marijuana
Par Invité,
Une étude de l'Ohio State University, publiée le 19 novembre, révèle contre toutes attentes que la marijuana peut ralentir le vieillissement cérébral et même stimuler la formation de nouveaux neurones.
 
Source : Santé Médecine
Les scientifiques vont même jusqu'à avancer l'idée que créer un médicament aux propriétés proches de cette drogue - non légale - pourrait prévenir ou retarder la progression de la maladie d'Alzheimer.
 
La THC, principale substance contenue dans la marijuana, permettrait - du moins à petite dose - de lutter contre des inflammations du cerveau et de contribuer ainsi à favoriser le développement de la mémoire.
 
Les études réalisées avec un médicament synthétique à base de THC se sont révélées concluantes sur les animaux, notamment sur des rats dont trois zones cérébrales ont été activées sous l'effet de ce médicament. La zone de l'hippocampe, qui correspond à la mémoire courte, a clairement été suractivée lors des tests.
 
L'objectif final poursuivi par ces scientifiques américains est de systématiser l'usage du THC dans le traitement d'Alzheimer. Ces derniers oeuvrent actuellement à trouver les composantes qui permettraient de conserver les deux principales vertus du tétrahydrocannabinol à savoir soigner les inflammations et favoriser une régénérescence cérébrale.
 
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Les grands espoirs de la recherche médicale
Par Invité,
Cet été, des chercheurs britanniques et italiens ont découvert que des molécules de marijuana peuvent détruire un staphylocoque doré résistant à la méticilline (MRSA), qui a récemment infecté sept bébés et quatre employés d'une maternité de Yonkers (Etat de New York), faisant ressurgir le spectre d'une épidémie dans les écoles, ou dans les lieux où elle se développe habituellement, les hôpitaux et les crèches.
 
Source : Rue89
Rien ne s'oppose, en théorie, à ce que des composés dérivés du cannabis soient un jour utilisés dans des crèmes pour les patients atteints de MRSA ou d'autres infections résistant aux antibiotiques.
 
La marijuana serait-elle le médicament miracle?
 
Ce n'est pas la première fois que la marijuana apparaît dans le monde de la recherche comme un éventuel médicament miracle. Ces dernières années, des composés cannabiques ou des molécules apparentées ont pu ralentir la progression de tumeurs du poumon chez les souris ou la détérioration des artères cardiaques chez les rats, ou encore augmenter la qualité du sperme chez des fumeurs de tabac.
 
Les recherches sur les récepteurs de THC et des autres composés cannabiques -et les mécanismes qu'ils activent- ont explosé. Comme les travaux consacrés aux molécules originelles, appelées endocannabinoïdes, qui visent les mêmes sites. Les interactions provoquées par ces molécules ont des effets sur de nombreuses fonctions, de l'appétit à la perception de la douleur.
 
Ce déferlement scientifique a aidé le cannabis à se débarrasser de son image associée au milieu hippie et à la fumette récréative. Il a aussi ranimé l'espoir que ces molécules (ou d'autres similaires) peuvent avoir un usage thérapeutique pour les fractures du crâne, les inflammations de l'intestin, les allergies de la peau, l'athérosclérose, l'ostéoporose et la maladie d'Alzheimer, entre autres. Pour toutes ces pathologies aux traitements spectaculaires, durs et incertains qui semblent toujours être à l'état adolescent. Les recherches sur les traumas crâniens semblent prometteuses, mais ont eu des résultats cliniques mitigés sur l'homme voire même, pour d'autres, n'ont pas été très loin dans le processus expérimental.
 
Malgré tout, des signes montrent que l'on parvient enfin à l'âge adulte dans ce domaine. Les pistes les plus prometteuses visent à atténuer la douleur liée à des atteintes nerveuses et à améliorer les symptômes des scléroses en plaques (SEP). Entre 2007 et cet été, plusieurs essais cliniques ont montré que fumer de la marijuana peut soulager la douleur chez des patients souffrant de dégénérescence nerveuse liée au VIH ou à d'autres pathologies. Les composés cannabiques semblent aussi réduire la douleur nerveuse et les spasmes chez les malades de scléroses en plaques. Un médicament appelé Sativex -qui délivre deux composés cannabiques en spray sous la langue- en est maintenant au dernier stade des essais cliniques en Europe pour les patients atteints de SEP. Malgré le battage médiatique, ces découvertes méritent que l'on s'y attarde un peu.
 
Étudier la marijuana? Un cauchemar bureaucratique pour les chercheurs
 
Étudier les ressources de la marijuana peut se transformer en cauchemar bureaucratique. En 1970, le Congrès américain l'a classée en catégorie 1, ce qui signifie qu'elle a un fort potentiel addictif et qu'elle n'est pas "couramment acceptée pour un usage médical". Compliquant la recherche sur de possibles bénéfices médicaux. Dans les années 80, la Food and Drug Administration (FDA) approuva le Marinol -du THC en prise orale, l'ingrédient le plus psychoactif du cannabis- pour traiter les nausées et vomissements liés à la chimiothérapie.
 
Plus tard, elle autorisa également le Marinol pour stimuler l'appétit des malades du sida. "Mais le Marinol ne fut jamais complètement accepté par les patients", explique Donald Abrams, professeur de médecine à l'Université de Californie-San Francisco. L'effet était plus lent que la marijuana fumée et encore plus psychoactif (quand le THC arrive dans le sang par le circuit digestif, il est filtré par le foie en molécules psychoactives plus nombreuses). Enfin, le Marinol n'a pas été approuvé aux États-Unis dans le traitement de la douleur. Ceux qui souhaitaient alors pousser les recherches plus avant -soit en étudiant la marijuana fumée, soit en développant de meilleurs supports ou en testant le cannabis dans d'autres conditions- n'ont jamais reçu le soutien des autorités fédérales.
 
En Californie, les autorités locales financent un centre de recherche
 
Pourtant, certains ont reçu de l'aide de l'État de Californie, qui a financé une étude récente sur le lien entre douleur et cannabis fumé. En 2000, l'État a même créé le Centre universitaire californien pour les recherches médicales cannabiques, qui sélectionne les projets de recherche selon un protocole proche de celui du National Institute of Health (NIH), les finance et aide les scientifiques à naviguer dans les différentes législations, locale et fédérale. Le centre aide les chercheurs à se procurer des cigarettes de cannabis et s'occupe de contrôler la sécurité des approvisionnements -comme s'assurer par exemple que la drogue est correctement stockée dans des pots fixés au sol, explique le directeur Igor Grant.
 
Le mouvement a été lent, mais il débouche enfin sur une rafale de publications. Le premier article basé sur un essai clinique, paru dans Neurology en 2007, fut une étude randomisée réalisée sur 50 cas de porteurs du VIH ayant des atteintes nerveuses, qui peuvent entraîner des douleurs lancinantes, brûlantes ou des insensibilités.
 
Dans le groupe ayant fumé du cannabis chaque jour, 34% des malades ont éprouvé une diminution des douleurs chroniques -"un effet équivalent à l'usage des médicaments utilisés dans ce cas, comme des anticonvulsifs ou des antidépresseurs", précise Abrams.
 
Deux autres essais cliniques randomisés, publiés en juin et en août, ont montré des effets bénéfiques similaires. L'étude de juin s'est focalisée sur des patients frappés de douleurs en lien avec l'environnement neurologique, y compris des blessures de la moelle épinière. L'étude d'août s'est concentrée sur des symptômes liés au VIH. Les deux établissent que les patients fumeurs de cannabis déclarent éprouver moins de douleur que ceux ayant fumé des cigarettes ordinaires. Ces études sont réduites, mais convaincantes.
 
Le THC entraîne une diminution de la douleur des scléroses en plaques
 
Une autre étude récente suggère que le cannabis peut soulager les douleurs des scléroses en plaques et avoir aussi de l'effet sur d'autres symptômes. Le Sativex, qui contient du THC et du cannabidiol, composé non psycho-actif absorbé par la bouche, est déjà autorisé au Canada pour les douleurs liés au cancer et pour les douleurs nerveuses associés aux scléroses en plaques. En 2007, un essai clinique randomisé sur 189 malades de scléroses en plaques a montré que ceux ayant pris du Sativex déclarent une diminution significative des spasmes musculaires incontrôlés (l'étude a été soutenue par GW Pharmaceuticals, la société britannique qui a développé le médicament).
 
Les chercheurs sont en train de conduire un ultime essai clinique du Sativex sur des malades atteints de scléroses en plaques dans cinq pays européens. La société a également entamé un essai clinique de phase 2/3 aux Etats-Unis pour des patients souffrant de cancer. Ce médicament présenterait l'avantage de ne pas être fumé ou avalé, il n'introduit donc pas de toxines dans les poumons, comme c'est le cas lorsque le cannabis est fumé. Il pénètre le circuit sanguin rapidement, mais sans passer par le foie, comme le font les présentations orales, ce qui l'empêche d'être filtré plus vite et le rend ainsi moins psycho-actif (GW Pharmaceuticals prétend que les patients prenant du Sativex ne subissent pas d'effet psycho-actif à des doses normales).
 
Si ces recherches et résultats sérieux se poursuivent, bientôt les thérapies par le cannabis ne seront plus, de fait, clouées au sol.
 
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Le cannabis pour sauver des vies ?
Par Invité,
La liste des usages médicaux de la marijuana (cannabis sativa) ne cesse de s'allonger. La revue The Journal of Natural Products a publié récemment un article sur les effets antibiotiques des molécules appelés cannabinoides. Ce groupe inclut le cannabichromène, le cannabigerol et le cannabidiol, non-psychotropes, mais également le fameux tetrahydrocannabinol ou THC, qui, lui, est psychotrope.
 
Le staphylocoque doré est à l'origine de nombreuses infections nosocomiales. Les chercheurs pensent que les puissants effets antibiotiques des cannabinoïdes peuvent être engagés dans la lutte de plus en plus difficile contre les bactéries résistantes aux antibiotiques, dont la plus connue est le staphylocoque doré résistant à la méthicilline. Ce dernier hante les hôpitaux, causant des infections nosocomiales qui affectent de très nombreux patients, causant le décès de certains en raison de l'absence de traitement efficace.
 
L'efficacité reconnue des cannabinoïdes, ainsi que le fait qu'ils n'aient jamais été utilisé auparavant, et donc que les bactéries n'aient pas pu développer de résistance contre eux, peut donc s'avérer un atout de taille dans la course contre les mutations incessantes des souches bactériennes.
 
D'une certaine manière, il peut sembler surprenant d'associer le cannabis à des effets antibiotiques, car il a été prouvé que le fait de fumer de la marijuana augmente la vulnérabilité aux infections. Cette vulnérabilité semble plutôt être le résultat d'inhaler de la fumée et a peu à voir avec la présence ou l'absence de cannabinoïdes.
 
Lorsqu'il n'est pas fumé cannabis sativa est connu depuis les années 50 pour ses puissantes propriétés antibactériennes. A cette époque cependant, la technologie permettant d'étudier la structure des molécules et leurs interactions n'en était qu'à ses débuts et ne permettait pas aux chercheurs d'identifier quels composés de la marijuana se trouvaient à l'origine de ces effets. Le climat social devenant de plus en plus hostile à la recherche sur les substances interdites, les études sur les vertus antibiotiques du cannabis ont été mises au placard, jusqu'à ce que la science moderne les reprennent récemment.
 
Grâce aux progrès effectués par l'analyse chimique depuis les années 50, les nouvelles équipes scientifiques sont maintenant en mesure de pointer que la structure de base commune à toutes les molécules cannabinoïdes est le composant actif qui tue les bactéries. Les laboratoires sont maintenant occupés au développement et au test de médicaments, de savons et de produits d'entretien antibiotiques.
 
Pour l'instant, ils concentrent leurs effort sur les dérivés de cannabinoïdes non-psychotropes, étant donné qu'il leur serait sans doute difficile d'obtenir l'autorisation de commercialiser un médicament ou un savon qui fasse planer ...
 
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Centre compassion de Québec: des malades comme premiers clients
Par Invité,
Le Centre compassion de Québec a reçu mercredi ses premiers clients. Et ces visiteurs n'étaient pas des policiers venus faire une saisie de stupéfiants, mais bien quelques malades qui se sont procuré du cannabis à des fins thérapeutiques.
 
Source : CyberPresse
 
Claude Vadeboncoeur, un résidant de Saint-Nicolas, fait partie de la vingtaine de clients qui ont déjà acheté leur drogue douce au nouveau Centre compassion de Québec. Le père de famille de deux enfants doit fumer environ deux grammes de cannabis par jour afin de contrôler les douleurs reliées à sa maladie, la sclérose en plaques. Le pot l'aide aussi à dormir, à manger et à ingurgiter la poignée de pilules qu'il doit prendre quotidiennement.
 
Il est atteint de cette maladie depuis 1990, mais ce n'est que depuis cinq ans qu'il fume du cannabis afin de contrôler ses douleurs. Au début, il a eu toutes les misères du monde à trouver le fameux médecin qui lui prescrirait du cannabis, mais avec acharnement, il a finalement repéré celui qui a compris sa situation.
 
«Au cours des dernières années, j'ai arrêté de fumer cinq fois et, chaque fois, je n'étais plus en mesure de marcher, raconte-t-il. Le cannabis m'aide aussi à prendre toutes mes pilules. Le matin, j'ai toujours mal au coeur, et en fumant mon joint, mes médicaments descendent plus facilement.»
 
 
«Plus de légalité»
 
M. Vadeboncoeur est très content de l'arrivée à Québec du Centre compassion, car il n'aura plus à se taper la distance entre Montréal et Saint-Nicolas pour se procurer son cannabis. «Je n'aurai plus à transporter avec moi l'équivalent de deux mois de consommation. Je pourrai en acheter seulement pour une ou deux semaines.»
 
«En achetant ma drogue au Centre compassion, je donne un peu plus de légalité à ces transactions aux yeux de mes enfants et, pour moi, c'est très important, ajoute-t-il. À Saint-Nicolas, tout le monde se connaît et tous savent ma situation. Quand mes enfants se font apostropher à mon sujet par d'autres enfants parce que je fume du cannabis, ils peuvent répliquer aux autres et leur expliquer la situation.»
 
Un résidant de Montréal, Charles McKenzie, était aussi à la conférence de presse d'ouverture du Centre compassion de Québec afin d'expliquer sa situation. Atteint de psoriasis et d'arthrite grave à une main et aux hanches, M. McKenzie fume environ un gramme par jour. Contrairement à M. Vadeboncoeur, il possède un permis de Santé Canada qui lui permet de faire pousser du cannabis et d'en posséder à des fins thérapeutiques. Pas doué dans l'horticulture, il préfère passer par le Centre compassion de Montréal pour se procurer ladite substance, et ne veut rien savoir du pot du gouvernement fédéral, car «c'est de la scrap!».
 
«Sous l'effet du cannabis, j'ai beaucoup moins tendance à me gratter au sang comme je le faisais souvent auparavant, et je souffre moins en raison de mes fortes douleurs articulaires.»
 
Aucune organisation criminelle dans le décor
 
Le fondateur du Centre compassion de Québec, Marc-Boris Saint-Maurice, jure qu'aucune organisation criminelle n'alimentera en cannabis le nouveau point de vente de marijuana de la rue Saint-Jean. Selon lui, les centres compassion de Québec et de Montréal, ce dernier existant depuis neuf ans, seront alimentés en matière première par des gens qui détiennent les permis nécessaires de Santé Canada, qui leur permettent de faire pousser du cannabis légalement. Comme il n'y a pas assez de personnes qui possèdent ces documents, les centres compassion doivent aussi faire appel à des individus qui font pousser la drogue illégalement aux yeux de la loi. «Mais ces gens sans permis font uniquement affaire avec nous», indique M. Saint-Maurice.
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Marijuana : Distribution à Québec
Par Invité,
L'ancien fondateur du Bloc Pot et du Parti Marijuana, Marc-Boris St-Maurice, ouvre à Québec un centre de distribution de cannabis à des fins thérapeutiques. Marc-Boris St-Maurice, aussi l'un des fondateurs du Club compassion de Montréal, a aménagé un local sur la rue Saint-Jean, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, où il compte vendre de la marijuana à des personnes qui détiennent un permis fédéral pour des raisons de santé.
 
Source : yahoo
L'établissement du Centre compassion cause la surprise auprès du service de police de Québec, de la Ville de Québec et des services de santé qui ignoraient la venue d'un tel centre de distribution de drogue à Québec. Marc Boris St-Maurice dit souhaiter la collaboration des autorités. « Ça serait un peu un manque justement de compassion que de s'acharner envers ces gens-là quand on sait qu'il y a des crimes beaucoup plus sérieux dans la société dont les autorités pourraient se préoccuper », dit-il.
 
Marc-Boris St-Maurice a déjà fait l'objet d'accusations en lien avec le Club compassion de Montréal. Il avait été accusé de trafic de stupéfiants. Toutefois, en raison d'un flou juridique entre le fédéral et le provincial, les procédures avaient été abandonnées.
 
Le Centre compassion de Québec ouvrira officiellement ses portes mercredi.
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