Thérapeutique

Pourquoi le CBD ne suffit pas: L'effet d'ensemble
Par Indi-Punky,

Plusieurs États ont ou sont en processus de légalisation des extraits de cannabis, généralement les huiles, riches en cannabidiol (CBD) et très faible en THC. Parce que ces médicaments manquent de THC (le cannabinoïde dans la marijuana qui produit l'effet euphorique), les politiciens conservateurs ont été beaucoup plus disposés à adopter cette approche pour la marijuana médicale.
 
Cependant, il y a des dizaines d'autres cannabinoïdes et des terpénoïdes (terpènes) dans la marijuana qui ont prouvé fournir des prestations médicales. De nouvelle recherche pointe vers un effet synergique de ces molécules miraculeuses, révélant qu'un cannabinoïde isolé (comme le CBD) peut offrir des avantages pour certains patients, mais seulement une petite minorité. La combinaison de plusieurs ou de la totalité des cannabinoïdes peut mieux fonctionner en médecine.
 
Selon l'institut national de la santé, l'interaction délicate des cannabinoïdes et des terpénoïdes - parfois appelé «effet d'ensemble" - peut être utilisé pour traiter "la douleur, l'inflammation, la dépression, l'anxiété, la toxicomanie, l'épilepsie, le cancer, ainsi que les infections fongique et bactérienne ».
 
Avec autant de bénéfices éventuels attribuables à la plante entière et aux extraits de plusieurs cannabinoïdes, pourquoi y a t-il une course folle pour produire des huiles a partir d'un unique cannabinoïdes uniquement pour un petit pourcentage de patients qui pourraient bénéficier d'un traitement au cannabis limitée? Les états peuvent ils réellement se targuer de venir en aide aux patients en ratifiant les lois CBD-only ne traitant ainsi qu'un nombre relativement faible de patients qui souffrent?
 
Aider seulement deux pour cent?
 
Selon le projet Marijuana Policy (MPP), "... seulement deux pour cent des patients enregistrés a la fois à Rhode Island et au Colorado rapportent leurs crises comme conditions de qualification." Malheureusement, le groupe a indiqué que "La grande majorité des patients ont des symptômes qui bénéficient de souches de marijuana qui comprennent plus que des traces de THC ".
 



 
Les médias ont porté beaucoup d'attention sur les enfants qui utilisent l'huile de CBD pour lutter contre une épilepsie réfractaire et d'autres troubles neurologiques graves.
Certains de ces patients gagne un soulagement significatif grâce a un extrait unique de cannabinoïdes. Les enfants qui ont vécu des centaines de crises par semaine pour seulement quelques par mois en utilisant uniquement de l'huile CBD ont acquis une grande attention des médias.
 
Une patiente, de neuf ans, Charlotte Figi du Colorado, a connu une baisse de 99 pour cent de l'activité de crise en utilisant uniquement de l'huile de CBD. Figi a été l'affiche officieuse des partisans de l'huile CBD pour les enfants et les efforts pour le légaliser.Elle a également inspiré un produit d'huile de CBD appelé Charlotte Web de CW Botanicals dans le Colorado.
 
Rapports émanant des parents
 
Les parents désespérés d'autres enfants avec des conditions similaires ont également expérimenté les huiles CBD. Beaucoup, malheureusement, ont signalé que le manque de THC dans les huiles CBD ne fonctionne pas pour leurs enfants. Jason David a traité son fils de sept ans, Jayden, qui a le syndrome de Dravet - une forme sévère d'épilepsie qui ne répond pas aux traitements conventionnels - avec le cannabis médical depuis 2011 (la mère de Charlotte Figi pris connaissance de l'huile de CBD par David) .
 



 
«Je souhaite que la Charlotte Web fonctionne pour tous les enfants épileptiques, mais ce n'est pas le cas. Les pires crises que Jayden ait jamais eu avec le cannabis médical ont eu lieu pendant que nous utilisions La Charlotte Web ", dit David.
 
Brian Wilson, un ancien résident du New Jersey qui a déménagé au Colorado en 2014 en raison de sa loi libérale sur la marijuana médicale, est un autre parent d'un enfant souffrant du syndrome de Dravet. Dans une interview avec Ladybud en 2014, il a dit:
 

"CBD est une partie très importante du mélange, mais seulement une partie. Nous avons vu le contrôle des crises mineures et des progrès de développement avec le CBD seul, mais nous ne voyons pas de contrôle de crise réelle jusqu'à ce que nous ayons ajouté des niveaux mesurables de THC au mélange ".  
 
Wilson a continué:
 

"D'autres voient de grands résultats avec l'ajout de THCA . Certains y voient de très bons résultats sans CBD, comme dans le New Jersey, où il y a peu ou pas de CBD disponibles.
Le point est, qu'il se agit de médecine hautement individualisée. Il n'y a pas de balle magique. "  
Rebecca Hamilton-Brown est le fondateur de Pediatric Cannabis Therapy, un groupe de soutien pour les parents d'enfants épileptiques avec plus de 2500 membres. Elle a soigné son fils avec le cannabis pendant deux ans et obtient des commentaires de plusieurs membres du groupe.
 

"C'est l'ignorance qui conduit les gens à croire que le CBD est le seul chemin à parcourir."  
Hamilton-Brown a déclaré :
 

"Ils n'ont soit jamais dosé (médicamenté) leurs enfants ou ils sont totalement naïf quand il s'agit de la façon dont la machine politiques fonctionne."  
Le gouvernement tient il compte des miliers d'enfants malades et d'adultes qui pourraient tirer un bénéfice d'un traitement multi-cannabinoides ou d'un extrait total de la plante, en cherchant à ne légaliser que l'huile CBD-only?
 
L'histoire miraculeuse de Charlotte Figi est certainement une source d'inspiration; tous les patients méritent que la médecine les soulages de leur souffrance. Cependant, les politiciens sont paranoïaques, ils ont peur de légaliser des extraits de cannabis contenant du THC simplement a cause de 80années de stigmatisation? Est ce l'héritage de Reefer Madness - et la perception que l'euphorie est un péché dans certaines religions - responsable de l'adoption de lois de l'Etat qui, tout en étant utiles pour un petit nombre de patients, laissant plus de souffrances sans médicaments?
 
 
Source: https://mantis.link/41GZvFI8
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Par mrpolo,
Ce médicament, le premier en France à base de cannabis, devait arriver dans les pharmacies en début d'année, pour être prescrit aux malades atteints de la sclérose en plaques. Mais sa vente a été bloquée par le Comité économique des produits de santé, qui estime que le laboratoire Almirall espagnol qui le fabrique, en demande un prix trop élevé.
 

Le Sativex va devoir attendre avant de pouvoir être commercialisé dans les pharmacies françaises © MAXPPP


 
La commercialisation du Sativex, le premier médicament à base de cannabis pour soulager les douleurs des patients atteints de sclérose en plaques, est pour l'instant ajournée. Il devait arriver dans les pharmacies en début d'année mais le Comité économique des Produits de Santé, chargé de fixer son prix, bloque le dossier. En cause : le prix demandé par le laboratoire Almirall est trop élevé.
 
C'est une mauvaise nouvelle pour les 5.000 malades français qui attendent ce médicament. Pourtant, tout semblait bien parti. En janvier 2014, le Sativex recevait son autorisation de mise sur le marché, puis la Haute autorité de santé donnait son feu vert.
 
Bataille sur le prix
Tout devait normalement aller très vite, puisque ce médicament est déjà commercialisé dans 17 pays. Mais il y a actuellement un bras de fer entre le laboratoire Almirall et le Comité économique des produits de santé. Les deux parties ne parviennent pas à s'accorder sur le prix de vente.
 
Et pourtant, le directeur général du laboratoire, Christophe Van de Putte a proposé pour la France un prix inférieur à celui pratiqué dans le reste de l'Europe.
 
"Ce que nous avons proposé", explique Christophe Van de Putte, "c'est 20% en dessous du prix européen. Il faut bien savoir que le Sativex, c'est un produit au statut très particulier, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un stupéfiant qui doit être gardé au froid. Cela engendre des coûts énormes pour l'entreprise. Donc là où nous sommes dans une situation de blocage, c'est que le Comité économique me présente un prix beaucoup plus bas, pour moi c'est impossible d'un point de vue économique, ça ne couvre même pas mes frais fixes, donc je ne peux pas non plus vendre à perte !"
 
Je ne peux pas non plus vendre à perte", se défend le directeur général du laboratoire, Christophe Van de Putte
 
Le laboratoire demande maintenant un arbitrage de la Ministre de la santé, Marisol Touraine. S'il n'obtient pas gain de cause, il menace de ne pas vendre ce médicament en France.
 
Source: franceinfo.fr
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Par Indi-Punky,
La famille de l'Ohio qui a déménagé en Californie afin que leur fille qui a souffert jusqu'à 1.000 crises par jour puisse être traitée avec de la marijuana médicale, fête les récentes étapes du bambin.
 
Addyson Benton, 3ans, a été diagnostiqué avec une épilepsie myoclonique intraitable avant son premier anniversaire. La famille a essayé plusieurs médicaments sans succès avant de faire des recherches sur la marijuana médicale et de décider de l'essayer pour leur fille.
 
Addyson c'est vue prescrire une huile lourde en cannabidiol et faible en tétrahydrocannabinol (THC), qui est appliqué par l'intermédiaire d'un patch sur sa cheville deux fois par jour.
 
«Deux jours après que nous ayons déménagé ici, nous avons commencé un traitement a base de THCA," a déclaré sur ABC 7 Heather Benton, la maman de Addyson.
 
Après quelques semaines, Addyson est passée d'environ 100 crises par jour à seulement 19, a dit Heather .
 
Le jeudi, une photo sur la page de support de la famille "Warriors Addyson" montrait un calendrier avec le nombre de crises par jour écrites. Chaque jour de mai a moins de 17 crises marquées. La famille a commencé une page GoFundMe pour aider à couvrir les coûts de son traitement, car le médicament n'est pas couvert par une assurance.
 
"Ses flottements oculaires ont complètement disparu, et ses secousses sont limités à quand elle essaie de s'endormir," a écrit sur la page Debbie Miller, grand-mère de Addyson, . "Cela apporte a tout le monde de l'espoir et c'est seulement le début de leur périple."
 
Alors que le déménagement a été stressant pour la famille, Heather a déclaré que les avantages pour Addyson en valent la peine.
 
«Ça a été le jour et la nuit," dit-elle. «Jamais je n'aurais pensé que, six heures après la mise de ce patch sur ma fille, elle se promènerait avec facilité. Cela a été incroyable. "
 
Source: foxnews.com
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Par mrpolo,
Le cannabis a été évalué meilleur traitement contre la fibromyalgie
 
Il a été découvert au cours d’une enquête récente que le cannabis était le traitement le plus efficace contre la fibromyalgie, avec une efficacité dépassant tous les médicaments existants.
 
La fibromyalgie est un trouble qui s’accompagne de fatigue chronique, de douleurs musculaires profondes, de migraines et de dépression. Même si les patients souffrant de ce trouble ont le choix entre trois médicaments, le bon vieux cannabis a prouvé que son action dépassait celle de tous les médicaments synthétisés en laboratoire. Dans une enquête récente en ligne menée par la National Pain Foundation, plus de 1300 patients souffrant de fibromyalgie ont été interrogés. Le résultat est que le cannabis a été désigné comme étant le plus efficace pour le traitement des symptômes.
 




Marijuana Cannabis Fibromyalgia


 
La plupart des patients souffrant de fibromyalgie ayant participé à l’enquête ont rapporté qu’ils avaient essayé les trois médicaments disponibles, dont Lyrica, Cymbalta et Savella, mais qu’aucun de ces médicaments n’était aussi efficace que le cannabis pour éliminer ou soulager les symptômes débilitants et gênants. On estime qu’aux seuls États-Unis, au moins 5 millions de personnes souffrent de fibromyalgie à un certain degré. Neuf patients sur dix sont des femmes.
 
Actuellement, il n’existe aucun remède éprouvé pour ce trouble très gênant et de nombreux patients luttent pour maintenir leur qualité de vie en raison de leur état douloureux constant, et du manque d’énergie. Le président de la National Pain Foundation, le Dr Dan Bennett, a déclaré qu’il soutenait les patients utilisant ce qu’il considère comme étant un remède « sortant des sentiers battus ».
 



 
Les chiffres sont assez impressionnants : selon l’enquête, moins d’un patient sur dix utilisant Cymbalta a déclaré que ce médicament était efficace. Trois patients souffrant de fibromyalgie sur cinq et utilisant Lyrica pour leurs troubles ont également rapporté n’avoir ressenti aucun effet positif avec le médicament.
Savella a été décrite comme étant le moins efficace des trois médicaments approuvés par la FDA,
 
Presque 7 patients sur 10 ont déclaré que le médicament n’était d’aucune aide. En revanche, plus de 60 % des patients ayant répondu à l’enquête ont déclaré que le cannabis était très efficace pour réduire ou éliminer les symptômes.
 
Source: chanvre-info
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Par Indi-Punky,
Une nouvelle étude publiée par la revue JAMA Internal Medicine, a révélé que les Etats américains qui ont légalisé l’usage de la marijuana médicale ont également signalé des taux plus bas de décès liés à des analgésiques pharmaceutiques.
 
Il ressort de cette étude que les personnes ont moins de risques d’avoir un accident fatal à cause du surdosage dans les Etats qui ont légalisé le cannabis pour soulager la douleur. Les chiffres montrent que ces États ont un taux de mortalité liés aux opiacés 25% inférieur aux autres. L’étude, menée par des chercheurs à la fois de l’Université de Pennsylvanie et de l’Université Johns Hopkins, révèle ainsi que 60% des décès étaient liés à l’ingestion d’antalgiques obtenus par prescription médicale.
 
Le cannabis bien moins dangereux que les antalgiques
 
Certains experts estiment que les analgésiques agissent comme une drogue et que le risque de dépendance est bien plus élevé qu’avec le cannabis. Olga Khazan a écrit un article sur le site The Atlantic dans lequel elle décrit les analgésiques comme étant plus dangereux pour celles et ceux qui développent des toxicomanies :
« Il y a eu une augmentation considérable de prescriptions d’analgésiques forts depuis 1999, et les drogues tuent plus de personnes que les accidents de voiture. Ces pilules sont très addictives, et lorsqu’elles sont combinées avec de l’alcool ou d’autres substances, elles peuvent être mortelles », explique-t-elle.
 
Les résultats de cette recherche plus récente semble étayer cette idée, car il semble que les patients souffrant de douleur chronique optent plutôt pour la marijuana, considérant que c’est une option plus sûre pour traiter leurs symptômes.
 
« Les prescriptions abusives et les décès liés aux surdosages médicamenteux sont apparus comme un véritable problème de santé publique. Comme notre prise de conscience des risques de toxicomanie et de surdoses liés à l’utilisation d’analgésiques opioïdes comme l’OxyContin et la Vicodin augmente, les personnes souffrant de douleurs chroniques et leurs médecins peuvent choisir de traiter la douleur entièrement ou en partie avec de la marijuana médicale, dans les Etats où cela est légal », relève Colleen L. Barry, l’auteur de cette étude.
 
Source: https://www.isogossip.com/cannabis-medical-baisse-morts-antalgiques-usa-5531/
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Par kyu,
Pr Raphael Mechoulam : le cannabis traitera bientôt le diabète
 
Là où des recherches scientifiques menées un siècle plus tôt avaient abouti à l’isolation des substances actives de la cocaïne et de l’opium, celles du cannabis demeuraient inconnues. En 1940, le Professeur Roger Adams de l’Université de l’Illinois isole le cannabidiol (CBD) de la plante de cannabis. Mais c’est seulement en 1962 que sont identifiées sa structure chimique et son mode opératoire par le Professeur Raphael Mechoulam jadis installé à l’Institut Weizmann.
 
Après avoir consacré plus de 50 ans de sa vie à l’étude de la structure et des effets du cannabis et à la synthèse de ses composés, le Pr Mechoulam est considéré comme le père de la recherche sur le cannabis et dirige toujours les présentes études depuis l’Université Hébraïque de Jérusalem. Ces dernières portent sur la synthèse du CBD, un composé chimique du cannabis, et sur son utilisation potentielle à des fins de traitement du diabète, de la douleur, de l’inflammation, de la tension artérielle, et des maladies cardio-vasculaires.
 
Selon les recherches initiales du Pr Mechoulam, le corps humain dispose d’un système endocannabinoïde qui réagit à l’absorption des cannabinoïdes. Les cannabinoïdes sont un groupe de substances chimiques qui contient notamment le CBD. Les premières découvertes du Pr Mechoulam témoignent de la présence de récepteurs spécifiques solidaires du CBD : l’absorption du CBD active ces récepteurs présents dans les diverses parties du cerveau qui contrôlent le mouvement, le stress, et les fonctions cognitives, soit toutes les sections qui réagissent à la prise de cannabis dans un cadre récréatif.
 
Constituant majeur du cannabis, le CBD, contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), un autre composé majeur de la plante, n’est pas psychoactif et n’a donc aucun impact sur le système nerveux. Jusqu’ici, il était reconnu pour ses vertus anti-stress, anti-inflammatoires, anti-nausée et comme traitement potentiel contre la psychose et les troubles du mouvement comme les convulsions ou l’épilepsie. Il est également à l’essai sur des souris pour évaluer son efficacité contre la croissance des cellules cancéreuses.
 
Pr Mechoulam et son équipe travaillent depuis plusieurs années sur les effets du CBD sur le diabète et la douleur chronique. Avant les tests cliniques, ils ont procédé à des études sur des souris élevées de façon à développer du diabète de type 1. Ce type de diabète se caractérise par un excès de sucre dans le sang dû à l’incapacité du glucose à entrer dans les cellules et, par conséquent, à son retour dans le sang. En partant du principe que le diabète se manifeste vers l’âge de 14 semaines chez les souris, du CBD leur a été administré pendant les 6 à 7 premières semaines de leur vie. Examinées 6 à 7 semaines plus tard, seulement 30% des souris avaient développé du diabète, contre le triple pour celles qui avaient reçu des placebos.
 
Par la suite, un autre groupe de souris a été traité à partir de 14 semaines, soit lorsque la diabète se manifeste. Examinées 10 semaines plus tard, seulement 30% d’entre elles se sont révélées souffrant de diabète. Au-delà de prévenir, le CBD empêche donc également le développement du diabète, ce qui laissait déjà présager de l’avenir de la substance.
 

 
Récemment, ISA Scientific, dont la mission consiste à améliorer l’état de santé général en fournissant des traitements à base de produits non psychoactifs issus de la plante de cannabis, a conclu un accord d’exclusivité mondiale avec les sociétés de transfert de technologie du centre médical Hadassah à Jérusalem et de l’Université Hébraïque de Jérusalem où le Pr Mechoulam dirige les recherches, ainsi qu’avec l’Institut Kennedy de Rumatologie (KIR) à Londres pour la collaboration avec ces divers acteurs et pour se voir confier l’autorisation d’introduire de nouvelles thérapies à base de CBD.
 
En dehors du cerveau, les récepteurs qui réagissent aux cannabinoïdes seraient présents dans d’autres parties du corps, comme l’ont prouvé les dernières recherches du Pr Mechoulam et de son équipe. L’action du CBD pourrait être plus importante que ce qui était autrefois envisagé. En synthétisant tout un groupe de substances chimiques issues de la marijuana, le Pr Mechoulam a montré qu’il était possible d’adapter chaque cannabinoïde en fonction du récepteur afin que le système soit plus réceptif à l’absorption du produit à base de cannabinoïde.
 
Le chercheur Chaim Lotan du centre médical Hadassah et son équipe ont pour leur part testé le CBD sur des rats ayant fait des infarctus dus à un échec de l’approvisionnement sanguin dans certains tissus. Les rats ayant reçu une dose de CBD ont nettement moins souffert d’infarctus par rapport à ceux qui n’en avaient pas reçu.
 
Ces résultats sont favorables à la théorie d’une vertu anti-inflammatoire du CBD. Outre ses effets prouvés sur le système cardiaque, le CBD pourrait aussi bénéficier à d’autres organes du fait de la densité des récepteurs observée.
 
Mais les cannabinoïdes ont une amplitude d’action limitée : en-deçà comme au-delà d’une certaine dose, ils ne font pas effet. Réalisés par des médecins sur des patients volontaires, les essais cliniques requièrent une autorisation des autorités de santé et servent à déterminer l’efficacité du médicament sur les hommes et d’en déduire les doses requises.
 
La phase I des essais cliniques du CBD comme traitement potentiel contre le diabète et les maladies inflammatoires et cardiovasculaires est en cours en Israël où ISA Scientific dispose d’un centre de recherche et de développement. La phase I est la phase d’évaluation de la sécurité du médicament. Elle permet de mesurer le degré de tolérance et la toxicité du médicament chez l’homme : après avoir été testé en doses variables sur des animaux, les chercheurs ont pu déterminer la dose tolérable par l’homme en convertissant la dose sans effet toxique observable chez les animaux pour l’appliquer aux humains. A ce stade, le médicament est donc testé sur un petit groupe de volontaires et contrôlé par des médecins qui veillent sur son évolution dans l’organisme des patients.
 
La phase II des tests cliniques du CBD est en cours de négociation et pourrait donc bientôt commencer. Elle correspond à la vérification de l’utilité et de l’usage du médicament : dans un premier temps, elle permet de mesurer l’efficacité du médicament, et dans un second temps, d’évaluer le rapport dosage-effets sur le patient pour en déduire la dose optimale. Les tests sont menés sur un groupe de patients plus important qu’en phase I.
ISA Scientific estime le nombre de personnes souffrant de douleur chronique dans le monde à 349 millions, et celles qui seraient atteintes de diabète à 371 millions. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prévoit une hausse importante de la prévalence du diabète dans le monde d’ici à 2030 où elle pourrait devenir la 7ème cause de mortalité selon leurs estimations.
 
La production mondiale de chanvre est de 30 000 tonnes par an. Avec ses 23 000 tonnes de chanvre industriel produites par an, la Chine est de loin le plus gros producteur mondial, et par conséquent un fournisseur potentiel d’envergure. La France est le leader européen avec une production annuelle de plus de 4000 tonnes. A terme, elle pourrait donc jouer un rôle important dans l’apprivisionnement en cannabis à destination de l’industrie pharmaceutique.
 
Source: siliconwadi.fr
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Par kyu,
Interview : le cannabis, une substance anticancérigène ?
 
En France, la question du cannabis reste sensible puisque, selon les estimations, plus de 4 millions de personnes âgées de 12 à 75 ans en auraient déjà consommé. Ce stupéfiant fait l’objet de nombreuses études aux conclusions contradictoires. Futura-Sciences est parti à la rencontre de Paul Hofman, directeur du laboratoire de pathologie de Nice et chercheur pionnier dans la détection du cancer du poumon, pour en savoir plus sur cette substance.
 

 
 
Certaines études avancent que le cannabis serait aussi cancérogène que le tabac, d'autres moins. Selon Paul Hofman, même si les effets du produit font débat, la résine de cannabis serait cancérogène, notamment à cause des produits associés à sa fabrication. En effet, afin d’en augmenter la masse, verre, sable, médicaments et huile de vidange sont parfois ajoutés à la préparation. Difficile de savoir en fin de course ce que contient le produit fini.
 
Le cannabis pourrait théoriquement traiter le cancer
D'un autre côté, beaucoup d'études montrent que le chanvre peut avoir un effet anticancérigène. Des expériences faites sur des lignées cellulaires avancent ainsi que le produit ralentirait la production des cellules cancéreuses et favoriserait leur mort.
La véritable difficulté est de prouver ces effets in vivo, c'est à dire chez l’Homme et sur de grandes quantités de patients. Le cannabis étant constitué de plusieurs substances chimiques, le défi est de trouver celles pouvant lutter contre le cancer.
 
Source: futura-sciences.com
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Par kyu,
Cannabis et endométriose, la maladie du silence
 
Durant le mois de mars, comme chaque année, on célèbre la Semaine internationale de l’endométriose, une maladie qui touche uniquement les femmes. Nous allons aborder cette grande inconnue et analyser les principaux bienfaits potentiels de l’usage thérapeutique du cannabis dans le traitement de l’endométriose.
 
 




L’endométriose est une maladie chronique et extrêmement



invalidante, qui provoque des conséquences dévastatrices



sur la fertilité féminine (©Danni Suplicki).


 
Bien qu’elle soit connue comme la maladie du silence, le nombre de femmes souffrant d’endométriose s’élève à plus de 176 millions à travers le monde. Leurs vies sont liées à la maladie, à la souffrance et à l’incompréhension, en raison de l’ignorance et du silence qui l’entourent. C’est une maladie chronique et extrêmement invalidante, qui provoque des conséquences dévastatrices sur la fertilité féminine.
 
La faible connaissance clinique et l’absence de ressources dédiées à la recherche sur les causes et le traitement n’ont pas été considérées comme des priorités, c’est pourquoi une infinité de femmes ont dû passer par plusieurs spécialistes ou par le bloc opératoire pour obtenir un diagnostic, alors que le nombre de femmes touchées augmente considérablement chaque année.
 
Qu’est-ce que l’endométriose ?


Modèle de développement de l’endométriose



(©Mitopencourseware).


 
L’endométriose est un trouble qui se produit lorsque le tissu endométrial, le tissu que les femmes perdent chaque mois pendant la menstruation, se développe généralement uniquement autour des ovaires, mais aussi parfois dans d’autres parties du corps telles que le péritoine, l’intestin et d’autres parties de la cavité abdominale, formant ce que l’on appelle des endométriomes ou des kystes endométriosiques. Dans certains cas, le tissu endométrial a même atteint les poumons.
 
Symptômes

La maladie se caractérise essentiellement par de fortes douleurs, ainsi que des saignements irréguliers et des problèmes de stérilité. Les douleurs produites pendant les règles, également appelées dysménorrhées, sont des douleurs normalement physiologiques provoquées par les altérations inflammatoires que subissent les femmes pendant la menstruation. Mais dans le cas de l’endométriose, les périodes douloureuses se manifestent aussi à d’autres moments : douleurs abdominales et crampes avant et pendant la menstruation, douleurs pendant et après les rapports sexuels, douleurs à la selle, douleurs pelviennes ou lumbago. En plus de toutes ces douleurs insupportables, bon nombre de femmes souffrent également de vomissements, d’évanouissements et d’une irritabilité extrême.




La maladie se caractérise surtout par



d’intenses douleurs (©alterna).


 
Beaucoup de spécialistes pensent que le cycle menstruel normal ne doit pas être douloureux et que le cycle prémenstruel ne devrait pas exister ; la présence de ces deux symptômes indique donc une altération neuroendocrine du corps.
 
Diagnostic
Alors que le retard moyen de diagnostic de l’endométriose tourne autour de 7 à 8 ans, certaines femmes ont dû attendre près de 30 ans. Bien que l’endométriose commence habituellement à se manifester au début de la menstruation régulière, c’est-à-dire pendant l’adolescence, les patientes souffrent irrémédiablement jusqu’à ce que le médecin pose le bon diagnostic. Et après également, comme le rapportent les patientes de ce documentaire révélateur et très intéressant, « Endométriose, le sommet de l’iceberg », réalisé par RTVE en 2010.
 
Parfois, pour obtenir le diagnostic, la patiente doit consulter en moyenne 5 à 6 spécialistes, voire davantage. On estime que 40 % des femmes qui rencontrent des difficultés à être enceinte et 8 à 10 % des femmes en âge de procréer souffrent de cette maladie. Actuellement, c’est la pathologie gynécologique la plus importante et le nombre de femmes atteintes a considérablement augmenté ces dernières années.
 
Traitements plus habituels
Le type de traitement dépend de l’âge, de la gravité des symptômes, de la gravité de la maladie, et de si l’on souhaite ou non avoir des enfants dans l’avenir. Selon chacun de ces cas, il existe différentes options de traitement.
 
La douleur représentant l’un des principaux symptômes de l’endométriose, l’un des traitement de base consiste à réduire cette symptomatologie à l’aide d’analgésiques, en vente libre, comme le paracétamol et l’ibuprofène, ou sur ordonnance si la douleur est plus forte. De même, on recommande d’effectuer des exercices et des techniques de relaxation, ainsi que des examens médicaux réguliers pour vérifier que la maladie ne s’aggrave pas.
 
Lorsque les symptômes sont légers, on utilise également des thérapies hormonales qui permettent d’éviter une aggravation de l’endométriose, mais évidemment, pas de la guérir. Les pilules contraceptives soulagent habituellement la plupart des symptômes, mais n’empêchent cependant pas la cicatrisation et ne soignent aucun mal déjà produit. Les comprimés ou injections de progestérone et les médicaments agonistes de gonadotropine contribuent à réduire la taille des tumeurs et empêchent les ovaires de produire respectivement des œstrogènes, mais présentent d’importants effets secondaires.


Lieux communs des implants d’endométriose



(©iwannagetpregnant9).


 
Le traitement le plus fréquent lorsque les symptômes sont graves et ne s’estompent pas avec d’autres traitements est le recours à la chirurgie. On réalise normalement des laparoscopies, qui permettent de diagnostiquer définitivement la maladie et également d’éliminer les tumeurs ou kystes et le tissu cicatriciel ou endométrial. D’autres techniques utilisées sont la laparotomie et la hystérectomie, cette dernière représentant la chirurgie la plus agressive de toutes et normalement la solution ultime.
 
Mais le problème est que, après la plupart de ces interventions chirurgicales, les chirurgiens n’éliminent pas complètement la plaque d’endométriose et les cellules se reproduisent aussitôt, formant une plaque de tissu dur comme le marbre, puisque la maladie récidive généralement. Par conséquent, il est essentiel d’extraire tous les nodules d’endométriose en une seule opération chirurgicale drastique. De même, il est évident qu’un consensus doit être obtenu au sein de la communauté médicale au sujet du traitement de l’endométriose, puisqu’il faut trouver et développer de nouveaux traitements moins agressifs pour cette maladie, qui pourraient évidemment exploiter les multiples bienfaits que procure le cannabis.
 
Quelles sont les causes de l’endométriose ?
Différentes théories expliquent l’origine de l’endométriose. Les spécialistes désignent des facteurs génétiques et personnels intrinsèques, même s’ils n’écartent pas de possibles facteurs environnementaux comme déclencheurs de cette maladie agressive.


Composés œstrogéniques. Composés



aromatiques polyhalogénés



(dioxines et équivalents) (©Mitopencourseware).


 
Selon le Dr Carme Valls Llobet, endocrinologue médicale et directrice du Programme femmes et santé (CAPS), il semble que l’endomètre des patientes atteintes présente des caractéristiques immunohistochimiques moléculaires, qui font que ces molécules sont capables d’adhérer à la surface du péritoine et de proliférer, entraînant une augmentation de la vascularisation autour de leurs implants. Ces altérations immunologiques peuvent également résulter de facteurs environnementaux. Dans l’endométriose, le tissu qui conduit à la cavité abdominale génère un nouveau tissu au moyen de l’angiogénèse. Cette grande prolifération interne est due à une hormone qui la stimule énormément, les œstrogènes. Toutefois, on peut également trouver des œstrogènes dans l’environnement, où il existe plus de 15 000 substances de ce type, autant dans l’eau (les bisphénols), que dans l’air (les hydrocarbures qui sortent du tuyau d’échappement des voitures en combustion), et dans les aliments (les dioxines dans les fourrages).
 
Dans des recherches menées par l’Endometriosis Association, au début des années 90, on a découvert un chaînon initial entre l’exposition à la dioxine (TCCD) et le développement de l’endométriose. La dioxine est une substance chimique toxique issue de la fabrication de pesticides, de pulpe blanchie et de produits à base de papier et de l’incinération des déchets médicaux et municipaux. Dans une étude réalisée par l’EA, on a découvert qu’une colonie de chimpanzés avait développé une endométriose à la suite d’une exposition à la dioxine. 79 % des chimpanzés exposés à la dioxine ont développé une endométriose et, en outre, lorsque l’exposition à la dioxine était forte, l’endométriose était plus grave.
 
En quoi le cannabis et les cannabinoïdes contribuent-ils au traitement de l’endométriose ?
Comme nous l’avons déjà expliqué, l’endométriose est une maladie chronique pour laquelle il n’existe encore aucun remède. Nous disposons de nombreuses preuves médicales et scientifiques qui démontrent que les cannabinoïdes que contient la plante de cannabis (les phytocannabinoïdes) peuvent soulager la plupart des symptômes dus à l’endométriose, tels que la douleur, la dépression, les maux de tête, l’hypoglycémie, l’anxiété, la fatigue, la fièvre, l’inflammation et bien d’autres encore.
 
Propriétés anti-inflammatoires et immunorégulatrices
Bon nombre de patientes affirment que la consommation de cannabis les a aidées pendant les crises de certaines maladies à caractère inflammatoire, notamment si elles présentent un composant auto-immune. Dans certains cas, il semble que le cannabis agisse non seulement comme analgésique, mais entraîne également une action anti-inflammatoire avérée jusqu’à présent dans plusieurs études expérimentales menées sur des animaux.
 
On croit que les antagonistes, tel que le CBD, et les agonistes, tels que le THC et l’agoniste endogène 2-AG, diminuent l’inflammation en inhibant la fonction des macrophages, qui sont des globules blancs sanguins spécialisés, de grande taille, indispensables à différentes réponses immunes.
 
Les recherchent montrent que le cannabidiol (CBD), le composant non psychoactif du cannabis, est responsable de la réduction de l’inflammation associée aux états inflammatoires chroniques, comme l’ont démontré dans une étude de 2004 des chercheurs italiens de l’Université de Milan-Bicocca. Dans le cas de l’endométriose, les cellules qui recouvrent l’utérus (endomètre) sont présentes à l’extérieur de celui-ci et peuvent entraîner des saignements qui libèrent des médiateurs inflammatoires et provoquent localement des douleurs. L’administration de cannabidiol permet une grande amélioration de la qualité de vie des patientes car elles peuvent contrôler la douleur, voire même cesser complètement de prendre un autre médicament.
 
Propriétés analgésiques
 

Le cannabis est largement utilisé dans le



traitement des douleurs chroniques liées à un



large éventail de maladies (©Steven Schwartz).


 
Le cannabis est largement utilisé dans le traitement des douleurs chroniques liées à un large éventail de maladies. C’est peut-être l’application thérapeutique de la marijuana à laquelle on a fait le plus référence au fil des siècles, depuis son apparition dans la première pharmacopée de l’empereur Shen Nung (3750 av. J-C) jusqu’aux références de son usage par la Reine Victoria au XIXe siècle, sur les recommandations de son médecin personnel qui lui prescrivit une teinture de cannabis pour soulager les douleurs et crampes menstruelles (dysménorrhée) dont elle souffrait. De plus, au cours de ce siècle, avant la commercialisation des dérivés de l’opium, on considérait le cannabis comme l’un des médicaments les plus précieux.
 
Des chercheurs de l’Université d’État de Floride à Tallahassee (États-Unis) ont étudié le rôle du système cannabinoïde endogène dans la douleur associée à l’endométriose. En utilisant une variété de rat, ils ont découvert que les agonistes des récepteurs CB1 diminuent l’hyperesthésie associée à l’endométriose, tandis que les antagonistes de ces mêmes récepteurs l’augmentent. Le blocage des récepteurs CB1 augmentait la sensibilité à la douleur, alors que leur stimulation la réduisait. Les auteurs de cette étude en ont conclu que le système endocannabinoïde jouait un rôle dans le développement des croissances anormales et des douleurs liées à l’endométriose, ce qui suggère que les cannabinoïdes pourraient fournir « une nouvelle approche permettant le développement de nouveaux traitements de la douleur due à l’endométriose qu’il faut trouver d’urgence ».
 
Contrôle la croissance des cellules


Cannabigérol, l’un des cannabinoïdes du



cannabis (©MarihuanayMedicina).


 
Les cannabinoïdes possèdent également des propriétés qui permettent de contrôler un autre aspect principal de l’endométriose sévère : l’hyperprolifération.En raison de leur implication dans la prolifération, l’apoptose et l’angiogénèse, les cannabinoïdes contrôlent la croissance des cellules et régulent la migration cellulaire. Leurs effets antiprolifératifs sont le résultat de l’inhibition des facteurs de croissance et de la dérégulation des voies de signalisation. Ces mécanismes ont suggéré de nouveaux objectifs dans le traitement de l’endométriose, puisque les cellules endométriales possèdent un phénotype hyperprolifératif et des propriétés pro-angiogéniques.
 
Dans une étude menée en 2010, des chercheurs de différentes institutions parisiennes ont démontré que les cannabinoïdes réduisent la croissance du tissu endométrial humain implanté chez des souris et sont parvenus à la conclusion selon laquelle « les agonistes cannabinoïdes produisent des effets antiprolifératifs sur les cellules du stroma de l’endomètre. »
 
Endométriose et système endocannabinoïde (SEC)
Les endocannabinoïdes sont les cannabinoïdes naturels endogènes produits par le corps humain, qui assurent différentes fonctions biologiques et activent les récepteurs cannabinoïdes (CB1 et CB2). Étant donné l’importance du système endocannabinoïde, on considère aujourd’hui les médicaments qui peuvent interférer sur l’activité des endocannabinoïdes comme des candidats au traitement de diverses maladies, dont l’endométriose.
 
Bon nombre des composants du système endocannabinoïde se trouvent dans le tissu endométrial et leurs niveaux sont régulés par le cycle menstruel, comme on a pu le vérifier chez des espèces de rongeurs avec la maladie. Parmi ces composants, on trouve les récepteurs cannabinoïdes de type 1 et de type 2 (CB1 et CB2), N-acyl phosphatidyléthanolamine phospholipase D (NAPE-PLD), une enzyme qui synthétise les endocannabinoïdes, et l’hydrolase d’amide d’acides gras (FAAH), une enzyme qui décompose les endocannabinoïdes. La concentration la plus forte de l’endocannabinoïde anandamide (AEA) dans le système reproductif se trouve dans l’utérus.
 
Dans une étude récente, que nous avons déjà évoquée, dans laquelle on a utilisé une espèce de rat, on a découvert que les récepteurs cannabinoïdes CB1 s’expriment aussi bien dans le soma que dans les fibres des neurones sensoriels et sympathiques qui innervent les croissances anormales de l’endométriose. En outre, on a observé que les agonistes du récepteur CB1 diminuent l’hyperalgésie associée à l’endométriose, tandis que les antagonistes des récepteurs CB1 l’augmentent. Dans l’ensemble, ces découvertes suggèrent que le système endocannabinoïde contribue aux mécanismes sous-jacents de l’innervation périphérique des croissances anormales et de la douleur associée à l’endométriose, offrant ainsi une approche inédite dans le développement de nouveaux traitements indispensables.
 
Ainsi, il est clair que l’endométriose est liée à la déficience endocannabinoïde (DEC). Les femmes souffrant d’endométriose présentent des niveaux plus bas de récepteurs CB1 dans le tissu endométrial. La réduction de la fonction du SEC conduit à la propagation de l’endométriose dans tout le corps et engendre une douleur plus forte, et la douleur de l’endométriose intervient à travers le récepteur CB1.
 
On a démontré que les cellules endométriales humaines proliféraient (se divisaient et grossissaient) moins lorsqu’on les stimulait avec un cannabinoïde synthétique appelé WIN 55212-2. Les études sur l’endométriose réalisées sur des rongeurs ont révélé que les animaux ressentaient davantage de douleur lorsqu’on les traitait avec AM251, un médicament qui inhibe les récepteurs cannabinoïdes, et moins de douleur lorsqu’on les traitait avec WIN 55212-2.
 
De même, on a établi une relation entre les toxines environnementales, comme la dioxine, et la déficience endocannabinoïde et l’endométriose. La dioxine diminue les niveaux de CB1 dans le tissu endométrial. Comme nous sommes soumis à la pollution dans l’air, l’eau et l’alimentation, il n’est pas étonnant qu’un si grand nombre de femmes dans les pays développés souffrent aujourd’hui d’endométriose sévère. Il est très probable que, à l’avenir, on établisse une relation entre la présence accrue de toxines et le risque d’endométriose, ainsi que la déficience endocannabinoïde.
 
Il est nécessaire de poursuivre la recherche


De nombreuses études indiquent que les femmes



atteintes d’endométriose retirent des bienfaits des thérapies à base de



cannabinoïdes ou de la consommation de cannabis (©Steven Schwartz).


 
Il est indispensable de réaliser des recherches plus approfondies sur les niveaux des endocannabinoïdes chez les femmes pour pouvoir déterminer s’ils sont plus faibles dans le plasma ou dans les cellules endométriales des femmes atteintes d’endométriose, ou pour savoir si les niveaux d’endocannabinoïdes changent tout au long du cycle menstruel de l’être humain comme c’est le cas chez les rongeurs. De cette façon, nous pourrions déterminer précisément si les femmes qui ont recours aux thérapies à base de cannabinoïdes ressentent moins de douleur et subissent une diminution de la prolifération endométriale, ou si les femmes qui consomment du cannabis ont moins de chances de développer une endométriose, comme l’indiquent de nombreuses études réalisées jusqu’à présent.
 
Comme nous l’avons déjà expliqué, le diagnostic de cette maladie est pour l’instant très compliqué, c’est pourquoi un simple biomarqueur (marqueur biologique) de l’endométriose, comme un niveau réduit d’endocannabinoïdes dans le sang ou dans les tissus endométriaux, permettrait aux systèmes de santé du monde entier d’économiser des millions et aux 176 millions de femmes qui souffrent de cette maladie d’éviter des années de douleur inutile.
 
 
Source: sensiseeds.com
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Par kyu,
Les conventions de l’ONU laissent-elles la place à une médication concrète et à la recherche approfondie sur le cannabis ?
 
Le colloque a débuté à 9h30 par le discours d’ouverture du Dr. Svatopluk Němeček, ministre de la Santé de République Tchèque et parrain institutionnel de la conférence, ainsi que le sénateur Jan Žaloudík, de la commission Santé du Parlement tchèque. Tous deux ont réaffirmé leur soutien à l’usage de chanvre à des fins thérapeutiques, et aux patients en ayant besoin.
 

 
Le professeur Michel Kazatchkine, envoyé spécial des Nations Unies en Asie centrale et Europe de l’Est pour le VIH/SIDA et membre de la Commission Globale sur la Politique des Drogues (ou GCoDP, Global Commission on Drug Policies, un groupe de hautes personnalités parmi lesquelles l’ancien secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, Mme Ruth Dreyfuss et de nombreux autres anciens présidents ou haut responsables des questions de drogues, ainsi que d’intellectuels comme le prix Nobel de litterature Mario Vargas Llosa), a rappelé le contexte international et les enjeux importants qui se profilent dans la perspective du sommet de l’ONU en matière de drogues en 2016. Selon lui, « la politique de prohibition des stupéfiants, basée sur une application féroce de la répression, est en échec ; elle n’a fait qu’engendrer plus d’usagers, plus de drogues tant en quantité qu’en variétés, plus de drogues aux concentrations fortes en principes actifs ou à l’inverse trop souvent altérées par des produits de coupe. » Il ajoute que les politiques prohibitionnistes « ont conduit à déstabiliser des pays, à renforcer les organisations criminelles, en laissant cependant 80 % de la population mondiale sans accès aux produits pharmaceutiques pour lutter contre la douleur. »
 
Sur le thème du cannabis, classé par l’ONU au tableau des stupéfiants dans la catégorie des substances les plus dangereuses, Michel Kazatchkine cite l’étude publiée récemment dans Scientific reports : « le cannabis est 114 fois moins dangereux que l’alcool. » Et d’enchaîner sur les préconisations de la Commission Globale sur les Politiques des Drogues pour réorienter le système international de contrôle des drogues :
Mettre la priorité à la santé et l’accès aux traitements,
Assurer l’accès aux antidouleurs,
Décriminaliser l’usage de drogues,
Ne plus adopter des traitements inhumains et dégradants à l’égard des usagers de drogues, sachant qu’actuellement 35 pays recourent à la peine de mort pour des infractions relatives aux drogues,
Réformer les conventions internationales (en se basant sur les modèles de régulation du Tabac et de l’Alcool).


 
 
Tomáš Zima, le président du bureau d’honneur de la conférence, recteur de la célèbre Univerzita Karlova v Praze (Université Charles de Prague, l’un des plus anciens et prestigieux établissements d’Europe) et ancien coordinateur du comité de reforme de la loi tchèque ayant permis l’accès au cannabis thérapeutique, a remis au Professeur Raphael Mechoulam la médaille d’or honorifique au nom de son Université, récompensant l’importance de ses découvertes et son travail de recherches dans son laboratoire ( l’endroit qu’il ne souhaite jamais quitter, comme son équipe avec laquelle il travaille, nous confiait-il pour répondre à notre invitation en France pour présenter ses découvertes).
Enfin, le coordinateur national des drogues du gouvernement tchèque, Jindřich Vobořil, a réaffirmé la position de la Tchéquie sur la question du cannabis thérapeutique, rappelant que le simple usage de drogues n’avait jamais été interdit dans le pays. Selon lui il faut séparer les débats entre régulation de l’usage récréatif et thérapeutique : il estime « intolérable que [la] question [de la légalisation à terme du cannabis récréatif] empêche le développement immédiat de l’accès aux usagers du cannabis médicinal« .
 

 
Le dr. Pavel Pachta (ex-secrétaire de l’Organe International de contrôle des stupéfiants, OICS.) a présenté le cadre légal prévu par les traités internationaux relatifs au contrôle des stupéfiants dans lequel s’inscrit actuellement l’usage de cannabis à finalité thérapeutique. Un des buts premiers de la convention unique de 1961 était de « s’assurer que des stupéfiants soient disponibles [pour soulager la douleur]« , celle-ci reconnaissant d’ailleurs dans son préambule que cette utilisation palliative « demeur[ait] indispensable« .
Il y a donc théoriquement toute la latitude nécessaire dans les conventions, pour permettre aux états de mettre en place un système de production, transformation et distribution de cannabis à des fins médicales. Cependant, les tableaux de classification prévus dans ces conventions sont eux-mêmes restrictifs, puisqu’ils limitent les possibilités d’usage en classant le cannabis comme « peu ou pas utile » au niveau médicinal, et chose encore plus saugrenue comme une « substance avec un fort potentiel d’abus ».
En 1991, le Delta-9-tetrahydrocannabinol (qui porte le nom standardisé dans la pharmacologie de Dronabinol) a été déclassifié du tableau I au tableau II de la Convention de 1971, favorisant la disponibilité à des fins médicales. En 2014, la CND a rejeté la proposition de reclassifier du tableau II au Tableau III, alors que cette recommandation du groupe d’experts de pharmacodépendance de l’OMS a été émise à l’origine en 1972, puis en 1990, puis à nouveau en 2003.
 
Aujourd’hui, Pavel Pachta nous signale qu’il existe une demande de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants pour que l’OMS produise une révision de l’état des connaissances sur le cannabis.
Il prend ensuite l’exemple des États-unis, qui importaient l’an dernier 40 tonnes de Ritaline (méthylphenidate), un stupéfiant classé au tableau II de la liste des stupéfiants de la convention de 1971 (liste verte), alors que dans le même temps seuls 105 Kg de Dronabinol (Delta-9-tetrahydrocannabinol) étaient déclarés, pour illustrer le manque de bonne volonté des gouvernements (les deux substances sont en effet classées dans le même tableau de la liste verte, et donc soumises aux mêmes restrictions au niveau international).
 
Ce ne sont donc pas les limites législatives qui freinent le développement de la médecine à base de cannabinoïdes, mais bien un manque de volonté de la part des gouvernements et des autorités de Santé. Manque de volonté de libéraliser l’accès aux traitements et manque de volonté d’ouvrir la palette d’utilisation.
Le docteur Pachta est donc revenu sur les propos de Michel Kazatchkine, pointant l’importance de l’interprétation flexible des conventions, laissant une latitude aux gouvernements nationaux, pour persister à prohiber aveuglément les stupéfiants, ou pour mettre en place des régulations normatives et spécifiques.
 
Source: ungass-on-drugs.eu
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Par kyu,
La survenue d’une psychose apparaît aujourd’hui comme liée à
l’interaction entre des facteurs génétiques et des facteurs
environnementaux. Au-delà de ce lieu commun il est manifeste que
nous ne pouvons agir sur les premiers, et que nous connaissons mal
les seconds. Les moyens de prévention de la schizophrénie sont
encore mal définis, et loin d’être efficaces.
 
La consommation de cannabis est un facteur de risque établi, et dont
il est possible de diminuer l’impact. Cependant le lien entre le
cannabis et la schizophrénie reste mal connu. On sait que tous les
consommateurs de cannabis ne vont pas développer une psychose, mais
on ne connaît pas les modes de consommation les plus à risque.
 
Un quart des psychotiques dans les quartiers sud de Londres
 
Marta Di Forti et al présentent dans Lancet Psychiatry une étude
cas-témoin menée au South London and Maudsley NHS Foundation Trust.
Tous les patients entre 18 et 65 ans (606 au total) ayant souffert
d’un premier épisode psychotique entre mai 2005 et mai 2011 devaient
remplir un questionnaire sur leur consommation de cannabis,
précisant la fréquence de consommation mais également le type de
cannabis consommé : « hash » ou « skunk ». La « skunk » est une
variété d’herbe se distinguant par une plus grande concentration de
tétra-hydrocannabinol (THC), le « principe actif » du cannabis,
responsable de ses effets psychotropes (15 % de THC contre 5 % pour
la résine de cannabis, ou « hash »). Les sujets témoins (389)
étaient recrutés par internet, la presse, et la distribution de
prospectus dans le même quartier. L’analyse porte sur 410
questionnaires complets de cas (une proportion particulièrement
élevée), et 370 de contrôles.
 
La proportion de sujet ayant déjà consommé du cannabis était
identique dans les deux groupes (67 % et 63 % respectivement, p =
0,227), mais les patients consommaient plus fréquemment du cannabis,
avec 30 % de consommation quotidienne contre 11 % dans le groupe
contrôle (p < 0,0001). Mais c’est surtout le mode de consommation
qui différait entre les deux groupes, avec 53 % de consommation de «
skunk » pour les patients, pour seulement 19 % pour les témoins (p <
0,0001). Dans une analyse multivariée, ajustée pour l’âge, le genre,
l’origine ethnique, la consommation d’autres substances, le niveau
d’éducation et l’emploi, les sujets ayant une consommation
quotidienne ou une consommation de « skunk » avaient 3 fois plus de
risque d’avoir un premier épisode psychotique (respectivement odds
ratio [OR] = 3,04 ; intervalle de confiance à 95 % [iC95] 1,91 –
7,76 et OR=2,91 ; IC95 1,52 – 3,60). Le risque de présenter un
premier épisode psychotique était de 5,40 pour les sujets consommant
quotidiennement de la skunk.
 
En supposant un lien de causalité, les auteurs estiment que 24 % des
cas (17,4 – 30,6 %) de premiers épisodes psychotiques dans cette
population seraient attribuables à la consommation de skunk.
 
Du cannabidiol oui, du THC, non !
 
Cette étude souffre bien entendu des nombreux biais inhérents aux
études rétrospectives, et mérite d’être confirmée au cours d’une
étude prospective. Les cas et les contrôles n’étaient pas identiques
en ce qui concerne le genre et l’origine ethnique. De plus la
population étudiée présente une consommation de cannabis et de skunk
supérieure à celle de la population générale.
 
Cette étude cas-témoin montre cependant ce que l’intuition mais
également des études expérimentales suggèrent : une consommation
importante et fréquente de THC est associée à un risque accru
d’entrée dans la psychose. La conclusion plus étonnante est «
l’innocuité » de la consommation de cannabis de type « hash » qui
n’est pas associée ici la psychose, quelle que soit la fréquence de
consommation. Les auteurs supposent que contrairement au « skunk »,
le « hash » contient du cannabidiol en plus du
tétra-hydrocannabinol, qui pourrait avoir des propriétés
antipsychotiques.
 
Ces données apportent des précisions intéressantes sur le risque de
psychose associé à la consommation de cannabis, et devraient
permettre de rendre plus efficace les efforts de prévention de la
psychose, en se concentrant sur les populations les plus à risque.
 
*Dr Alexandre Haroche*
 
Référence
 
Di Fiori M et coll. : Proportion of patients in south London with
first-episode psychosis attributable to use of high potency cannabis
: a case-control study. Lancet Psychiatry 2015,2: 233-238.
doi.org/10.1016/S2215-0366(14)00117-5
 
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Par kyu,
Le cannabis comme outil de substitution à l’alcool, aux opiacés ou au crack
 

 
Outre l’Uruguay, qui met en place un système de sevrage de l’addiction à la pasta base, une préparation cocaïnique, grâce à une substitution utilisant le cannabis, les retours d’expérience du Canada, d’Autriche, de Chine ou des États-Unis permettent d’esquisser ce qui semble bien être une nouvelle propriété découverte au cannabis : celle de se substituer à la consommation d’autres produits psychoactifs, alcool, médicaments ou autres stupéfiants.
 
Quelques diapositives extraites de plusieurs conférences ou ateliers du colloque international sur l’utilisation médicale du Cannabis, à Prague du 4 au 7 mars 2015.
 

 
Diapositive du Dr. Eberhard Pirich (Société Internationale de Recherche sur le Cannabis, Autriche)

Diapositive du Dr Philippe Lucas (Tilray, Canada)
 
Selon les données recueillies par l’enquête CAMPS (Cannabis Access for Medical Purposes Survey) au Canada parmi les patients bénéficiant du programme médical gouvernemental, ce sont 84 % des personnes qui affirment que l’usage de cannabis médical remplace celui d’une autre substance. Pour 80% d’entre eux, le cannabis sert de médicament de substitution à la traditionnelle médication (ce que les anglophones appellent prescription drugs), généralement les anti-douleurs. Pour 52 %, le cannabis remplace l’alcool, et pour 32 % il remplace l’usage de drogues illicites autres que le cannabis.
 
Les patients citent en particulier, comme raison de la substitution à un produit par du cannabis ou des préparations à base de cannabis, une meilleure gestion des effets, ainsi que moins d’effets-secondaires négatifs. Il a également été noté une surreprésentation des personnes présentant un grand nombre de symptômes, ou des personnes de moins de 30 ans, parmi les patients ayant substitué la consommation d’un produit par du cannabis.

 
Substitution aux drogues illicites.
L’analyse des données montre que le cannabis a un potentiel de substitution en ce qui concerne le crack ou les préparations à base de cocaïne, les opiacés, la méthamphétamine. Il gagnerait donc à être mis en avant par les autorités sanitaires en tant qu’outil au sein de stratégies nationales de prévention des risques et de lutte contre la transmission des maladies infectieuses et les overdoses dûes aux substances précitées.
 
Substitution à l’alcool.
Il avait déjà été relaté a de nombreuses (Lucas 2013 ; Raiman 2006, 2009 ; Mikuriya 2004) que le cannabis pouvait représenter un substitut à l’alcool, voire un traitement à l’alcoolisme. L’étude CAMPS vient une nouvelle fois le confirmer. Il a aussi été dit que l’usage de cannabis, en tant que substitut à l’alcool, pouvait impacter de façon significative les taux de prévalence de l’alcoolisme, d’accidents de la circulation liés à l’ébriété, les violences ou attaques aux personnes. Désormais, c’est l’étude d’un an de régulation de la vente de cannabis à but récréatif au Colorado qui vient confirmer ces études.
 

 
Substitution aux opiacés sur ordonnance.
Face à la hausse de la prescription d’opiacés et de dérivés morphiniques par les professionnels de santé dans la lutte contre la douleur, qui se sont exprimés par une explosion de l’addiction aux opiacés pharmaceutiques, ainsi qu’une mortalité et une morbidité induites très fortes, le cannabis semble représenter une alternative de substitution bien plus saine dans la lutte contre les douleurs chroniques.
 

 
On le voit donc, et Raphaël Mechoulam, découvreur du THC en 1964 et du système endocannabinoïde en 1994, nous le confirmait dans sa conférence sur l’histoire et les perspectives d’utilisations thérapeutiques des cannabinoïdes, en particulier pour l’alcool qui a déjà été étudié, le cannabis représente un outil pour la prise en charge des addictions, même les plus sévères (cocaïne, héroïne), et il s’agit maintenant d’intégrer les cannabinoïdes dans la palette de réponses de l’addictologie et de la réduction des risques.
 
Source: ungass-on-drugs.eu
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Par kyu,
CANNABIS: Des experts du monde entier travaillent sur son potentiel thérapeutique
 

En plein débat sur l'utilisation du cannabis à des fins récréatives, ces chercheurs de l’Université McGill étudient son efficacité dans le traitement de la douleur, de la spasticité et d'une multitude d'autres problèmes médicaux. Leur présentation à la Réunion annuelle de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS) a permis également un échange de différents experts sur le potentiel thérapeutique du cannabis médical. Une voie de recherche officialisée à part entière, avec ce communiqué de synthèse de l’Université McGill.
 
« Nous devons étendre notre compréhension du rôle des cannabinoïdes dans le domaine de la santé et de la maladie par la recherche et par l'éducation des patients, des médecins et des décideurs politiques », a expliqué le Dr Mark Ware, directeur de la recherche clinique de l'Unité de gestion de la douleur du Centre universitaire de santé McGill (Canada).

En tant que spécialiste de la douleur, le Dr Ware voit régulièrement des patients souffrant de douleur chronique sévère à sa clinique, et pour certains d'entre eux, la marijuana semble être une option valable. « Je ne crois pas que tous les médecins doivent prescrire du cannabis médical, ou que tous les patients peuvent en tirer profit, mais il est temps de renforcer notre base de connaissance scientifique et d'en discuter de façon éclairée avec les patients. » Un nombre croissant de juridictions dans le monde permet l'accès au cannabis, et toute une gamme d'initiatives politiques émergentes tente d'en réguler la production, la distribution et l'autorisation. Il est largement admis qu'il y a peu de preuves qui viennent soutenir l'utilisation du cannabis comme agent thérapeutique. Cependant, plusieurs médicaments à base de tétrahydrocannabinol (THC), l'ingrédient psychoactif du cannabis, ont été approuvés comme produits pharmaceutiques.

Le Pr Roger Pertwee, éminent chercheur dans le domaine du cannabis et codécouvreur de la présence de tétrahydrocannabivarine (THCV) dans le cannabis dans les années 70, a récemment publié, avec des collaborateurs, des résultats indiquant un certain potentiel thérapeutique à l'utilisation du cannabis dans le British Journal of Pharmacology. « Nous avons observé qu'un composant non psychoactif du cannabis appelé tétrahydrocannabivarine, mieux connu comme THCV, produit des effets anti-schizophréniques dans un modèle préclinique de la schizophrénie », dit Pertwee, professeur de neuropharmacologie à l'Université d'Aberdeen. « Cette découverte nous met sur la piste d'une nouvelle utilisation thérapeutique potentielle pour ce composant. »

Neuropsychiatre et directeur du « Center for Medicinal Cannabis Research (CMCR) » (Centre de recherche sur le cannabis médical) à l'Université de Californie, San Diego, le Dr Igor Grant s'intéresse aux effets neuropsychiatriques de l'utilisation de la marijuana à court et à long terme. Le CMCR a supervisé quelques-unes des recherches les plus approfondies sur les effets thérapeutiques de la marijuana médicale aux États-Unis. "Malgré l'idée communément répandue que l'utilisation du cannabis entraîne des séquelles au cerveau, les méta-analyses d'études neurocognitives approfondies ne parviennent pas à démontrer un déclin cognitif significatif pour les utilisateurs récréatifs," ajoute-t-il. "De plus, en imagerie cérébrale, les résultats sont variables et les études les mieux conçues montrent des effets nuls." Selon le Dr Grant, alors qu'il est plausible de supposer que l'exposition du cannabis chez les enfants et les adolescents pourrait entraver le développement du cerveau ou prédisposer à la maladie mentale, les données tirées d'études prospectives bien conçues font défaut.

Source : Communiqué McGill University Health Centre et AAAS Cannabis and Medicine: A New Frontier in Therapeutics » (Le cannabis et la médecine : de nouvelles frontières en thérapeutiques)
Plus de 50 études sur le Cannabis
 
 
Source: https://www.santelog.com/news/medicament/cannabis-des-experts-du-monde-entier-travaillent-sur-son-potentiel-therapeutique_13621_lirelasuite.htm
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Par Invité,
Voilà maintenant un siècle que l'on a commencé à interdire certains stupéfiants, et pendant ces cent années de lutte contre la drogue, nos professeurs et nos gouvernements nous ont tous dit la même chose sur l'addiction. Cette histoire est si profondément ancrée dans notre esprit que nous la tenons pour acquise. Elle nous semble évidente, et manifestement vraie. J'y croyais moi aussi, jusqu'à ce que j'entame il y a trois ans et demie un périple de 50 000 kilomètres qui servirait de base à mon nouveau livre, Chasing The Scream: The First And Last Days of the War on Drugs, afin de comprendre ce qui se cachait réellement derrière cette lutte contre la drogue. Or ce que j'ai appris en cours de route, c'est que presque tout ce qu'on nous a dit est faux et qu'une histoire très différente attend d'être racontée, pour peu que nous soyons prêts à l'entendre.
 
Si nous sommes capables d'assimiler ces nouvelles informations, il faudra non seulement changer notre politique en matière de lutte contre la drogue mais la manière même dont nous envisageons le problème.
 
Cette histoire, je l'ai apprise au contact de l'extraordinaire mosaïque des personnes dont j'ai fait la connaissance au cours de mes voyages. Et notamment des amis encore en vie de Billie Holiday qui m'ont appris que le père de la lutte contre la drogue s'était acharné à la poursuivre et avait contribué à la tuer. D'un médecin juif, exfiltré du ghetto de Budapest lorsqu'il était bébé, qui a découvert les secrets de l'addiction. D'un dealer de crack transsexuel, à Brooklyn, dont la mère, accro au crack, avait été violée par son père, un policier new-yorkais. D'un homme que des tortionnaires ont gardé deux ans au fond d'un puits pendant la dictature et qui a fini par être élu président de l'Uruguay avant de donner le coup de grâce à la lutte contre la drogue.
 
 
C'est une raison toute personnelle qui m'a poussé à chercher ces réponses.
 
Dans ce qui constitue l'un de mes premiers souvenirs, je me revois en train d'essayer de réveiller un de mes cousins, sans y parvenir. Depuis lors, je n'ai cessé de m'interroger sur le mystère fondamental de l'addiction. Pourquoi certains se laissent-ils entraîner ? Comment peut-on les aider ? Quelques années plus tard, un de mes proches est devenu accro à la cocaïne, et je suis sorti avec un héroïnomane. J'étais en terrain connu.
 
Si vous m'aviez demandé comment on devient toxicomane, je vous aurais regardé d'un air consterné, et je vous aurais dit : « En se droguant, évidemment ! » Ce n'est pas bien difficile à comprendre. Je pensais l'avoir moi-même constaté. Tout le monde peut se l'expliquer. Imaginez que vous, moi et vingt autres personnes croisées dans la rue prenions un puissant narcotique pendant vingt jours. Au matin du 21e, nous en aurions une envie irrépressible. C'est cela, la dépendance.
 
Cette théorie a notamment été échafaudée au cours d'expériences sur des rats de laboratoire, expériences qui sont entrées dans l'inconscient collectif américain via un célèbre spot du Partenariat pour une Amérique sans drogues, diffusé dans les années 1980. Peut-être vous en souvenez-vous. Le processus était simple. On plaçait un rat dans une cage avec deux biberons. L'eau du premier était pure, tandis que l'autre était additionnée d'héroïne ou de cocaïne. Presque systématiquement, le rat finissait par être obnubilé par ce mélange, et il en buvait toujours davantage, si bien qu'il finissait par en mourir.
 
Le spot expliquait : « Il existe une drogue si addictive que 90% des rats ne peuvent y résister. Ils en reprennent. Encore et encore. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Cette drogue, c'est la cocaïne. Elle risque d'avoir le même effet sur vous. »
 
Or, dans les années 1970, un professeur en psychologie de Vancouver, Bruce Alexander, avait remarqué que quelque chose ne collait pas. Les rats observés étaient seuls dans leur cage et ils n'avaient rien d'autre à faire que de se droguer. Que se passerait-il, se demandait-il, si l'on procédait différemment ? Il avait donc construit un parc à rats, une cage confortable où les rongeurs pouvaient jouer avec des balles colorées. Ils étaient très bien nourris, disposaient de tunnels où gambader et étaient entourés de congénères. De quoi plaire aux rats les plus exigeants... Qu'allait-il se produire ?
 
Dans le parc, les rats avaient goûté aux deux biberons, ne sachant pas ce qu'ils contenaient. La suite avait été des plus étonnantes. Dans leur grande majorité, les rats qui menaient la belle vie n'étaient pas attirés par l'eau additionnée d'héroïne. Ils buvaient en moyenne un quart de ce que les sujets isolés consommaient, et ne développaient pas de dépendance. Aucun n'y succombait. A l'inverse, les rats isolés ou malheureux devenaient rapidement accro.
 
J'ai d'abord pensé que cette observation était spécifique aux rats, jusqu'à ce que je découvre qu'une expérience bien pratique sur des êtres humains avait eu lieu à la même époque. Son nom ? La guerre du Vietnam. Selon Time Magazine, les GIs y consommaient de l'héroïne « aussi facilement que du chewing-gum ». Les chiffres publiés dans Archives of General Psychiatry le prouvent : au Vietnam, 20% des soldats étaient accro à l'héroïne. De quoi terroriser leurs compatriotes, restés au pays, qui pensaient logiquement qu'une horde de toxicomanes rentrerait aux Etats-Unis à la fin de la guerre.
 
Or, selon la même étude, 95% des soldats toxicomanes avaient décroché d'eux-mêmes, le plus souvent sans cure de désintox. Ils étaient passés d'une cage terrifiante à une cage agréable, et la drogue ne leur était plus d'aucune utilité.
 
Pour le professeur Alexander, cette découverte remettait profondément en cause deux conceptions opposées de la toxicomanie. Les conservateurs l'envisagent comme une tare morale, conséquence de l'hédonisme. À l'inverse, les gens de gauche ont généralement tendance à la présenter comme une maladie qui se développe quand le cerveau est pris en otage par les substances chimiques. En réalité, la dépendance n'était selon lui qu'une forme d'adaptation à notre environnement. Ses causes ne trouvent pas leur origine en nous mais dans la cage où nous nous trouvons.
 
 
Une fois la première phase terminée, le professeur était allé un peu plus loin.
 
Il avait refait des tests où les rats, livrés à eux-mêmes, développaient une addiction, et avait prolongé l'expérience sur 57 jours (de quoi rendre accro n'importe qui). Il avait ensuite placés ces rats dans la cage collective, afin de déterminer si l'addiction était irréversible. A ce stade, étaient-ils irrémédiablement sous l'emprise des drogues ? Encore une fois, les résultats s'étaient avérés étonnants. Excepté quelques séquelles légères liées au manque, les rats avaient rapidement mis fin à leur consommation excessive, et tout était revenu dans l'ordre. La bonne cage les avait sauvés (toutes les références à ces études sont dans mon livre).
 
J'avoue avoir été sceptique. Cette théorie allait tellement à l'encontre de ce qu'on nous avait répété que je n'y croyais pas. Et pourtant. A mesure que j'interrogeais les chercheurs et que je me penchais sur leurs travaux, je découvrais des choses qui paraissaient absurdes. A moins de les examiner à la lumière de cette nouvelle approche.
 
Prenons, comme exemple, une expérience on ne peut plus banale et dont vous vous pourriez être le sujet. Supposons qu'à la suite d'un accident automobile, vous souffriez d'une fracture de la hanche et qu'une ambulance vous transporte en urgence à l'hôpital. Il y a de fortes chances qu'on vous administre aussitôt de la diamorphine, l'appellation médicale de l'héroïne. Comme vous, bon nombre de malades en reçoivent pendant de longues périodes pour soulager la douleur. Cette héroïne-là est bien plus pure et plus puissante que la poudre frelatée vendue par les dealers. Si l'on adhère à la théorie couramment admise sur les addictions, à savoir qu'elles sont la conséquence d'une accoutumance à la drogue évoluant vers un besoin physiologique, tout patient, vous y compris, cherchera logiquement à s'approvisionner en came pour satisfaire sa dépendance dès sa sortie de l'hôpital.
 
Pourtant, ce n'est quasiment jamais ce qui arrive. C'est un docteur canadien, Gabor Mate, qui me l'a fait remarquer : la même drogue transforme les drogués de la rue en junkies désespérés alors qu'elle n'affecte pas des patients qui en ont consommé dans un cadre médical.
 
Si vous croyez encore (comme je le pensais aussi) que la dépendance a des causes chimiques, ce qui précède n'a aucun sens. En revanche, si adhérez à la théorie de Bruce Alexander, tout s'éclaire. Les junkies sont comme les rats enfermés dans une cage individuelle, qui n'ont d'autre source de réconfort que l'héroïne. Le patient, quant à lui, s'apparente aux rats de la seconde cage. De retour chez lui, il reprend sa vie normale, entouré de ceux qu'il aime. La drogue est la même mais l'environnement est radicalement différent.
 
Tout cela va bien au-delà de la simple compréhension de la toxicomanie. Pour le Pr. Peter Cohen, nous éprouvons tous un besoin viscéral de créer du lien. C'est ce qui nous comble. Quand c'est impossible, nous prenons ce que nous avons sous la main - le ronronnement d'une roulette de casino ou la piqûre d'une seringue. Selon lui, il faut arrêter de parler de dépendance et préferer le terme de connexion. Faute de pouvoir nouer des liens profonds, on se connecte à l'héroïne.
 
 
L'inverse de l'addiction n'est donc pas l'abstinence mais le lien social.
 
Au fil de mes découvertes, j'étais tenté de me laisser convaincre, mais un doute me taraudait. La pharmacodépendance n'était-elle pas au cœur du problème ? Pourtant, comme on me l'avait fait remarquer, personne ne penserait une seconde que vous vous shootez littéralement aux cartes si vous êtes accro aux jeux de hasard. La dépendance existe donc indépendamment de la prise de drogues. En assistant à une réunion des Joueurs anonymes, à Las Vegas (avec la permission de toutes les personnes présentes, informées que j'étais là en tant qu'observateur), j'ai pu constater qu'ils étaient tout aussi dépendants que les cocaïnomanes ou héroïnomanes que je connaissais.
J'ai néanmoins persisté : les substances chimiques ne jouent-elles pas un rôle dans la dépendance ? Il se trouve qu'une expérience répond très précisément à cette question, comme je l'ai découvert dans le livre de Richard DeGranpre, The Cult of Pharmacology, (qui n'a pas encore été traduit en français).
 
Tout le monde est d'accord pour dire que la cigarette entraîne un comportement des plus addictifs, en raison de la nicotine contenue dans le tabac. Au début des années 1990, la commercialisation des premiers patchs à la nicotine avait suscité une immense vague d'optimisme : les fumeurs allaient pouvoir assouvir, en toute liberté, leur dépendance physiologique sans s'exposer aux conséquences peu ragoûtantes (et accessoirement mortelles) du tabac.
 
Pourtant, selon l'agence sanitaire américaine, les patchs ne sont efficaces que pour 17,7% des fumeurs. Ce n'est pas rien, mais des millions d'autres continuent à s'empoisonner dans le monde entier. Ce qui démontre que si la dépendance a des origines chimiques celles-ci n'en sont qu'une composante mineure dans un tableau bien plus complexe.
 
Pour ce qui est de la lutte contre la drogue, une lutte aujourd'hui vieille d'un siècle, les implications sont profondes. Cette guerre gigantesque -- qui tue aux quatre coins de la planète, des centres commerciaux de Mexico aux rues de Liverpool, comme j'ai pu le constater -- découle de la théorie selon laquelle il est indispensable de détruire toute une palette de produits chimiques en raison de leurs effets toxiques sur le cerveau et de la dépendance qu'ils entraînent. Dès lors que l'on admet que ces produits ne sont pas les déclencheurs de l'addiction, en fait provoquée par l'exclusion sociale, alors tout ceci est absurde.
 
Paradoxalement, la lutte contre la drogue augmente les chances de dépendance. J'ai ainsi visité Tent City, une prison en Arizona où les détenus sont enfermés dans des cellules minuscules pendant plusieurs semaines d'affilée pour les dissuader de se droguer. Difficile de faire plus proche des cages à rats individuelles, synonymes de dépendance accrue ! De plus, le casier judiciaire des prisonniers les rend inemployables, même quand ils ont purgé leur peine, ce qui les isole encore davantage. J'ai entendu ce genre d'histoires dans tous les pays que j'ai visités.
 
 
Il existe une alternative. On peut mettre en place un système dont le but est de permettre aux toxicomanes de renouer avec le monde, et de se débarrasser de leur addiction.
 
Ce n'est pas un vœu pieux. Ce système existe, je l'ai observé. Il y a près de 15 ans, le Portugal, qui comptait 1% d'accros à l'héroïne, était confronté à l'un des pires problèmes de toxicomanie que l'Europe ait connus. Sa lutte contre la drogue n'avait fait qu'empirer les choses. Les autorités ont donc opté pour une solution radicalement différente. Elles ont tout d'abord décidé de dépénaliser toutes les drogues et consacré des sommes importantes -- jusqu'alors utilisées pour les arrestations et les incarcérations -- à reconnecter les toxicomanes avec leur ressenti et avec la société. L'étape essentielle consistait à leur trouver un logement et un emploi subventionné afin de leur donner une raison de se lever le matin. J'ai vu, dans des cliniques chaleureuses et accueillantes, comment on leur réapprenait à renouer avec des sentiments qu'ils avaient passé des années à occulter en se droguant.
 
Je me souviens de plusieurs toxicomanes auxquels on avait consenti un prêt pour monter une entreprise de déménagement. Le fait de former un groupe les reliait soudain les uns aux autres et à la société. Chacun devenait responsable du bien-être du groupe.
 
Les résultats de cette politique ne se sont pas fait attendre. Une étude indépendante menée par le British Journal of Criminology montre que, depuis cette dépénalisation totale, la pharmacodépendance est en baisse et que la consommation de drogue injectable a chuté de 50 %. Vous avez bien lu : 50 %. Le succès est tel que la plupart des Portugais ne souhaitent pas revenir en arrière. En 2000, Joao Figueira, le superflic antidrogue du pays, s'était fait le chantre de la campagne contre la dépénalisation. Il avait formulé des prédictions alarmistes dignes de Détective ou de TF1. Mais quand je l'ai rencontré, à Lisbonne, il m'a avoué que rien de ce qu'il avait prédit ne s'était produit et qu'il espérait désormais que le monde entier suivrait l'exemple du Portugal.
 
Tout ceci ne concerne pas seulement les toxicomanes mais chacun d'entre nous, parce que cette approche nous oblige à porter un regard différent sur ce que nous sommes. L'être humain est une créature qui a besoin de créer des liens, d'être en relation avec les autres, d'aimer. Pour moi, la phrase la plus juste du XXe siècle est celle d'E.M. Forster : « Relier suffit. » Mais les circonstances et la culture qui sont les nôtres empêchent toute véritable connexion, bien qu'internet nous en donne l'illusion. L'augmentation des comportements addictifs est le symptôme d'un mal-être profondément enraciné, qui nous pousse à privilégier le nouveau gadget dont nous avons envie plutôt que les personnes qui nous entourent.
 
Dans un de ses textes, Georges Monbiot a qualifié notre époque d'« âge de la solitude ». Nous avons créé des sociétés humaines dans lesquelles il n'a jamais été aussi facile de vivre coupé des autres. Selon Bruce Alexander, le créateur du parc à rats, nous nous préoccupons depuis trop longtemps de la manière de guérir l'addiction au cas par cas. Il est temps, à présent, de porter nos efforts sur la guérison sociale : comment guérir, tous ensemble, la maladie de l'isolement qui s'est abattue sur nous.
 
Mais ces nouvelles données sont bien plus qu'un défi à la politique que nous avons suivie, et à ce que nous tenions pour acquis. Nous devons également ouvrir nos cœurs.
Aimer un toxicomane est vraiment difficile. Quand j'observais ceux dont j'étais très proche, j'étais toujours tenté de suivre le précepte du « qui aime bien, châtie bien » distillé par la téléréalité : ceux qui ne se prennent pas en main méritent d'être abandonnés à leur sort. Le message étant qu'il faut fuir celui qui refuse de s'en sortir. Or c'est faire entrer la logique de la lutte contre la drogue dans nos vies privées. J'ai constaté pour ma part que cette technique ne faisait qu'accroître leur addiction, au risque de les rendre irrécupérables. Je suis donc rentré chez moi, déterminé à partager le quotidien des toxicomanes de mon entourage, et à leur témoigner une affection inconditionnelle, qu'ils soient ou non capables d'arrêter.
 
Après mon long voyage, j'ai regardé différemment mon ex-petit ami qui tremblait sur son lit d'appoint, en proie aux affres du sevrage. Cela fait maintenant un siècle que nous entonnons des hymnes guerriers contre les toxicomanes. Tandis que je lui épongeais le front, je me suis dit que nous aurions mieux fait, pendant tout ce temps, de leur chanter des chansons d'amour.
Ce blog, publié à l'origine sur Le Huffington Post (Etats-Unis), a été traduit de l'anglais par Bamiyan Shiff pour Fast for Word.
 
https://www.huffingtonpost.fr/johann-hari/causes-addictions-drogues_b_6643266.html
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Par kyu,
Adam Koessler a voulu soulager les douleurs de sa petite fille malade en lui donnant de l'huile de cannabis médicinale. Il a été arrêté par la police.


 
Rumer Rose, une petite fille australienne âgée deux ans, souffre d'un neuroblastome - une tumeur du système nerveux de stade 4 – qui ne lui laisse que 50% de chance de s’en sortir. Mais après lui avoir administré de l’huile de cannabis mélangée à de la noix de coco, la fillette avait l’air de se sentir mieux, selon son père : "sa peau avait repris des couleurs, ses yeux brillaient de nouveau et nous nous regardions avec un émerveillement total", relaie 20 minutes.
 
Le 2 janvier dernier, le père de famille emmenait sa fille chez un oncologue quand la police l’a arrêté pour possession de stupéfiants et pour avoir fourni de la drogue à une mineure. Depuis ce jour, Adam n'a plus le droit de voir sa fille, qui a dû être hospitalisée en soins intensifs. L’enfant aurait eu plusieurs crises après avoir arrêté le traitement spécial de son père.
 
Les internautes se sont mobilisés pour demander au ministre de la justice australien d’intervenir en faveur de ce père, pour qu’il puisse "décider lui-même des options de traitement pour son propre enfant". Plus de 66.000 personnes ont signé la pétition. Adam Koessler doit être jugé le 27 janvier.
 
Source: rtl.be
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Par kyu,
Canada: en dépit de la nouvelle réglementation les patients se soignant au cannabis peuvent poursuivre la culture a domicile
 
 


Voir la pièce-jointe : oct.jpg

Le gouvernement fédéral du Canada a perdu en appel la possibilité d’empêcher les patients se soignant au cannabis de cultiver leur médicament chez eux.
 
Il a été annoncé que le gouvernement conservateur a perdu sa plus récente tentative d’empêcher les patients se soignant au cannabis de cultiver leur médicament chez eux. Après décision unanime, la Cour d’appel fédérale confirme une injonction qui dispense les patients de la refonte du système canadien gérant le cannabis médicinal.
 
Nouveau programme concernant le cannabis nouvelle réglementation
L’année dernière, le programme de cannabis médicinal du système de santé canadien a changé de nom. La Réglementation de l’accès à la marijuana médicale (MMAR) est devenue la Réglementation de la marihuana employée à des fins thérapeutiques (MMPR). Et avec ce changement de dénomination, une nouvelle réglementation a également été introduite. Ces règles interdisent la culture à domicile de cannabis pour les patients. L’idée consiste à faire passer la production à une échelle commerciale, ce qui signifie que les patients se soignant au cannabis doivent s’adresser aux producteurs autorisés pour obtenir leur médicament.
 
Les patients se soignant au cannabis se rebiffent
Un groupe de patients se soignant au cannabis a cependant fait part de leur désaccord. Ils ont intenté un procès pour défendre leur droit de cultiver du cannabis chez eux. Avec l’injonction émise par le Tribunal fédéral, les patients qui avaient été autorisés sous l’ancien programme à cultiver et détenir du cannabis, peuvent continuer à le faire jusqu’à ce que leur cas soit résolu.
 
Voir la pièce-jointe : vka-pot-08501-jpg.jpg
Kirk Tousaw
Kirk Tousaw, avocat des plaignants, s’est prononcé dans ces termes :
“Cela est très révélateur… Ce que nous craignions le plus, c’était que, si la demande en appel du gouvernement avait été acceptée, alors toutes ces personnes qui avaient été protégées par cette injonction auraient très bien pu devenir des criminels du jour au lendemain“
 
Procès intégrale en février 2015
Un procès est prévu de s’ouvrir le mois prochain devant le Tribunal fédéral. Les arguments des patients sont les suivants :
 
Le nouveau système MMPR viole leurs droits d’avoir accès à des médicaments importants pour leur traitement dans la mesure où ils ne seraient plus autorisés à cultiver chez eux leur cannabis, ou d’autoriser la personne en charge de leurs soins à faire pousser du cannabis en leur nom, ni d’acheter directement auprès du système de santé canadien leur cannabis. Les prix du commerce étant considérablement plus élevés sous le régime du nouveau programme, la seule option qui leur est accordée pour obtenir du cannabis médicinal n’est pas adaptée à leur cas individuel.
 
Le marché commercial ne leur permet pas de contrôler de manière satisfaisante les variétés qu’ils souhaitent consommer et ils seraient trop dépendants des substances que les producteurs autorisés cultivent et vendent.
Il sera nécessaire de trancher sur la question. Les patients canadiens se soignant au cannabis peuvent entre-temps poursuivre la culture à domicile. Sensi Seeds vous tiendra au courant des développements futurs.
Source : https://sensiseeds.com
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Par Neweedeur,
Les cannabinoïdes pourraient freiner la perte de vision associée aux maladies dégénératives du fond de l'œil, qu'elles soient héréditaires ou liées à l'âge. Ils pourraient même redonner l'acuité visuelle!
 
Il s'agit de molécules chimiques qui activent les récepteurs possédant une affinité pour le tétrahydrocannabinol (THC), un des éléments actifs du cannabis
 
C'est ce que laissent entendre les résultats préliminaires d'une étude menée par Joseph Bouskila, étudiant au doctorat à l'École d'optométrie de l'Université de Montréal, sous la direction des professeurs Maurice Ptito et Jean-François Bouchard. L'étude s'est intéressée au rôle des récepteurs cannabinoïdes et de leurs ligands endogènes dans le système visuel.
 
«Le cannabis, aussi connu sous le nom de chanvre, peut se présenter sous les formes de marijuana et de haschich. Sa consommation altère plusieurs fonctions biologiques comme la mémoire, la coordination motrice et l'appétit. Mais on connaît peu l'action du système endocannabinoïde dans la vision», signale Joseph Bouskila, qui en a fait l'objet de recherche de sa thèse. Il s'est concentré sur les récepteurs CB1 et CB2, ces protéines présentes naturellement dans l'organisme.
 
Ses données récentes concordent avec d'autres dans la littérature et montrent que le récepteur CB1 module la vision. «Si l'on bloque ce récepteur, la rétine devient plus sensible à la lumière», résume M. Bouskila. Cela n'avait jamais été démontré auparavant par des techniques électrophysiologiques chez les primates.
 
 
Propriétés thérapeutiques du cannabis
 
Les premières traces d'un usage médical des dérivés du cannabis sont retrouvées dans des textes chinois et égyptiens datés de plusieurs centaines d'années avant Jésus-Christ. Ils sont employés depuis des millénaires pour traiter la douleur, les spasmes, les nausées, le manque d'appétit... «Depuis les années 80, l'usage du cannabis comme traitement a été retardé à cause des effets psychotropes du produit, qui a été remplacé par des dérivés synthétiques», dit Joseph Bouskila.
 

Joseph Bouskila
 
Dans les années 70, époque où les drogues psychotropes avaient meilleure presse, des observateurs ont rapporté que les pêcheurs jamaïcains qui fumaient du cannabis avaient une vision nocturne améliorée. «Jusqu'à tout récemment, c'était encore une anecdote», affirme M. Bouskila. En 2004, des chercheurs ont confirmé scientifiquement que la rétine répond davantage aux stimulus après une consommation de cannabis. Mais, à ce jour, on ne sait toujours pas avec certitude pourquoi ni comment cette plante peut améliorer la vision nocturne.
 
En établissant que le système endocannabinoïde est présent dans la rétine du primate, les travaux de Joseph Bouskila permettent de mieux cerner la physiologie de la vision et d'expliquer la photosensibilité causée par la marijuana. Ainsi, il semblerait que le système endocannabinoïde pourrait moduler plusieurs fonctions rétiniennes comme la photosensibilité et la vision des couleurs.
 
Cette récente découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements pour des maladies graves, voire incurables, qui touchent la zone la plus sensible de l'œil, la rétine. «De plus amples études sont nécessaires, mais nos données actuelles indiquent que les cannabinoïdes pourraient potentiellement être utiles pour traiter la rétinite pigmentaire, soutient le chercheur. D'autres affections des yeux comme le glaucome et la dégénérescence maculaire liée à l'âge pourraient également en bénéficier, car elles entraînent, elles aussi, une dégénérescence des cônes et des bâtonnets.»
 
 
Système endogène
 
L'étude de Joseph Bouskila a été réalisée auprès de singes, car leur traitement neuronal de l'information visuelle est semblable à celui des êtres humains.
 
«Étudier le primate nous permet de mieux comprendre le fonctionnement du système visuel de l'humain compte tenu de la similarité de son organisation anatomique et fonctionnelle», souligne M. Bouskila. Le chercheur tient à préciser que les singes étaient anesthésiés lors des tests. Le protocole de recherche a été approuvé par le comité éthique de l'Université de Montréal.
 
Pour parvenir à observer les effets des endocannabinoïdes sur le système visuel, le chercheur n'a pas fait fumer de la marijuana aux primates. Il a plutôt opté pour la combinaison de deux méthodes, soit l'électrorétinogramme et l'injection d'un bloqueur dans le vitré de l'œil. Ces méthodes sont très semblables à celles utilisées de façon routinière chez les sujets humains. La première est un examen de mesure électrique de l'œil lorsqu'un signal lumineux lui est envoyé. La seconde permet d'injecter les drogues près de la rétine. «Comme le THC se lie aux mêmes récepteurs CB1 et CB2 que les endocannabinoïdes, ces derniers peuvent reproduire tous les effets centraux et périphériques du cannabis», mentionne M. Bouskila.
 
Mais comment expliquer l'augmentation de la sensibilité visuelle alors que les sujets sont anesthésiés? «La rétine est formée de photorécepteurs qui contiennent des pigments sensibles à la lumière, répond le chercheur. Ceux-ci réagissent donc aux faisceaux lumineux, que les animaux soient endormis ou pas.» Selon lui, le fait que la sensibilité visuelle des singes augmente en même temps que sont bloqués les récepteurs cannabinoïdes de la rétine démontre qu'il existe un système endogène en place. Quelle est sa fonction biologique? C'est ce que permettront sans doute de découvrir à terme ses travaux de doctorat.
 
Dominique Drancy
 
 
Source: https://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-de-la-sante/20150119-le-cannabis-ameliorerait-la-sensibilite-visuelle.html
 
 
 
 
 
 
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Par Jim,
68 études de l’efficacité du cannabis contre le cancer
 
 
 
Le cancer représente une des principales causes de décès dans les pays industrialisés. Les traitements proposés jusqu’à présent par l’industrie pharmaceutique possèdent hélas pour la plupart une efficacité limitée, accompagnée d’une toxicité importante et d’effets secondaires fortement indésirables. Il est maintenant reconnu depuis longtemps que le cannabis peut aider de manière naturelle à soulager les symptômes du cancer ainsi que ceux causés par la chimiothérapie: réduction de la douleur, des nausées, des vomissements, amélioration de l’appétit, de l’humeur, du sommeil, de la relation avec l’entourage… et l’on sait à quel point la qualité de vie du patient joue un rôle important dans le combat contre la maladie.
 
 
 

Le cannabis, un nouveau traitement efficace contre le cancer (2014) (STFR)


 


https://www.youtube.com/watch?v=z83OZJJIWxA

 
 
On peut cependant maintenant faire un constat encore plus intéressant : certains cannabinoides possèdent une action curative contre plusieurs formes de cancer. De nombreux témoignages de patients sont désormais disponibles sur les réseaux sociaux, notamment aux USA où le cannabis thérapeutique est accessible beaucoup plus facilement qu’en Europe. Les exemples de guérison les plus fréquents concernent des cas de leucémie, ainsi que des tumeurs cérébrales (gliomes), notamment sur des enfants, parfois même des nourrissons.
Mais ces nombreux témoignages ne peuvent suffire à convaincre la communauté médicale et scientifique, qui nécessite que des études sérieuses confirment ces affirmations. Afin d’y remédier, nous vous proposons cette liste (non exhaustive) de 68 publications scientifiques internationales, issues des meilleurs laboratoires de recherche mondiaux, prouvant l’efficacité des cannabinoïdes de la plante de cannabis dans le traitement du cancer.
Schéma de l´action des cannabinoïdes contre les cellules cancéreuses.Études de l’action des cannabinoïdes contre le Cancer
Effets anti-tumeurs du cannabis. Publication actualisée sur le site de l’Institut National du Cancer du gouvernement des États-Unis en Mai 2014.
Préparation et caractérisation de microparticules biodégradables chargées en THC, et leur efficacité anti-tumorale sur des lignées de cellules cancéreuses. Étude publiée dans le Journal of Drug Targeting en Septembre 2013.
Le système endocannabinoïde: une cible thérapeutique pour réguler la croissance du cancer. Étude publiée dans la revue Life Sciences en Mars 2013.
Le Cannabidiol CBD, en tant que médicament anti-cancer potentiel. Étude publiée dans leBritish Journal of Pharmacologyen Février 2013.
Les cannabinoïdes en tant que modulateurs contre le cancer. Étude publiée dans la revueProgress in Lipid Research en Janvier 2013.
Le CBD inhibe l’angiogenèse via de multiples mécanismes. Étude publiée par le British Journal of Pharmacology en Novembre 2012.
Vers l’utilisation de cannabinoïdes en tant qu’agents anti-tumoraux. Étude publiée dans larevue Nature en Juin 2012.
Mécanismes de mort cellulaire associés aux cannabinoïdes dans des modèles de tumeurs. Étude publiée dans l’International Journal of Oncology en Mai 2012.
Les cannabinoïdes, endocannabinoïdes, et le cancer. Étude publiée dans la revue Cancer Metastasis Reviews en Décembre 2011.
Cancer et système endocannabinoïde: implication thérapeutique. Étude publiée dans leBritish Journal of Pharmacology en Juillet 2011.



https://www.youtube.com/watch?v=56uriRQD7nk

 
 
Et si le cannabis guérissait le cancer ? (2010) (FR)Cannabis contre le Cancer du Cerveau (Gliomes, Glioblastome…)
Le Cannabidiol (CBD), un composant non psychoactif du cannabis, inhibe la prolifération et l’invasion des cellules de gliomes de type U87-MG et T98G en agissant sur plusieurs cibles. Étude publiée dans la revue Public Library of Science en Octobre 2013.
Le CBD, une nouvelle cible thérapeutique contre le glioblastome. Étude publiée sur le siteCancer Research en Mars 2013.
Des microparticules chargées de cannabinoïdes inhibent la croissance des cellules tumorales dans un modèle de glioblastome multiforme. Étude publiée dans le journal Public Library of Science en Janvier 2013.
Les cannabinoïdes inhibent la croissance des cellules malignes de gliome humain de type U87MG. Étude publiée dans la revue Oncology Reports en Juillet 2012.
Une thérapie préclinique combinée de cannabinoïdes et de Temozolomide contre le gliome. Étude publiée dans le journal Molecular Cancer Therapeutics en Janvier 2011.
Le CBD améliore les effets inhibiteurs du THC sur la prolifération et la survie des cellules de glioblastome humain. Étude publiée dans la revue Molecular Cancer Therapeutics en Janvier 2010.
Les cannabinoïdes induisent la mort des cellules du gliome humain par autophagie. Étude publiée dans The Journal of Clinical Investigation en Mai 2009.
Les cannabinoïdes inhibent l’invasion des cellules du gliome en modulant à la baisse l’expression des
métalloprotéinases matricielles de type 2. Étude publiée dans le journal Cancer Research en Mars 2008.
Les cannabinoïdes et les gliomes, étude publiée sur le site Molecular Neurobiology en Juin 2007.
Les cannabinoïdes inhibent la genèse des gliomes. Étude publiée dans le Journal of Biological Chemistry en Mars 2007.
Une étude clinique pilote du THC sur des patients atteints d’un glioblastome multiformerécurrent. Les résultats furent publiés dans le British Journal of Cancer en Juin 2006.
Le CBD inhibe la migration des cellules de gliome humain grâce à un mécanisme indépendant des récepteurs à cannabinoïdes. Étude publiée dans le British Journal of Pharmacology en Avril 2005.
Les cannabinoïdes inhibent la voie du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF) dans les gliomes. Étude publiée dans le Journal of Cancer Research en Août 2004.
Effets anti-tumeurs du CBD, un cannabinoïde non-psychoactif, sur des lignées de cellules de gliome humain. Étude publiée dans le Journal of Pharmacology en Novembre 2003.
Inhibition de la croissance in vivo du gliome par l’activation sélective du récepteur à cannabinoïdes CB(2). Étude publiée dans le Journal of Cancer Research en août 2001.

Mécanisme d’action des cannabinoides contre les tumeurs cérébrales.Cannabis contre le Cancer du Sein
Cibler les multiples voies anti-tumeurs des cannabinoïdes mène à l’inhibition des stages avancés du cancer du sein. Étude publiée dans le British Journal of Pharmacology en Juin 2014.
Le CBDA (forme acide du CBD, que l’on retrouve dans la plante fraîche) inhibe la migration des cellules de cancer du sein de type MB-231. Étude publiée dans le journal Toxicology Letters en Novembre 2012.
Cannabinoïdes: un nouvel espoir pour la thérapie contre le cancer du sein? Étude publiée dans la revue Cancer Treatment Reviews en Juin 2012.
Voies permettant au CBD de réduire la prolifération, l’invasion et la métastase des cellules du cancer du sein. Étude publiée dans le journal Breast Cancer Research and Treatment en Août 2011.
Le CBD induit la mort programmée des cellules du cancer du sein en coordonnant la communication entre l’apoptose et l’autophagie. Étude publiée dans la revue Molecular Cancer Therapeutics en Mai 2011.
Les cannabinoïdes ralentissent la progression du cancer du sein lié au gène ErbB2. Étude publiée dans le journalMolecular Cancer en Juillet 2010.
Le CBD, un nouvel inhibiteur de l’expression du gène Id-1 lié au cancer agressif des seins. Étude publiée dans le journalMolecular Research Therapeutics en Novembre 2007.
L’activité anti-tumeur des cannabinoïdes de la plante met l’accent sur l’effet du CBD sur lecarcinome du sein. Étude publiée dans le journal de l’American Society for Pharmacology and Experimental Therapeutics en Mai 2006.
Le THC inhibe le cycle de progression des cellules de cancer du sein par la régulation du gène Cdc2. Étude publiée dans le journal Cancer Research en Juillet 2006.

Explication de l’action des cannabinoïdes contre les tumeurs mammairesCannabis contre le Cancer du Sang (leucémies, myélomes, lymphomes..)
Les effets du CBD et sa synergie avec le Bortezomib dans les lignées de cellules de myélome multiple. Étude publiée dans l’International Journal of Cancer en Décembre 2013.
Augmenter l’activité du CBD et des autres cannabinoïdes contre la leucémie. Étude publiée dans le journal Anticancer Research en Octobre 2013.
Un extrait de Cannabis pour traiter la leucémie lymphoblastique aiguë à chromosome de Philadelphie. Étude publiée dans la revue Case Reports in Oncology en Septembre 2013.
Inhibition de la croissance de cellules de lymphome, par l’activation des récepteurs à cannabinoïdes de type CB1 et CB2. Étude publiée dans la revue International Journal of Cancer en Juin 2008.
Action des cannabinoïdes sur le lymphome à cellules du manteau. Étude publiée dans la revue Molecular Pharmacology en Novembre 2006.
Apoptose des cellules de leucémie de type Jurkat par le THC. Étude publiée dans le journalMolecular Cancer Research en Août 2006.
Cibler les récepteurs à cannabinoïdes CB-2, une nouvelle thérapie pour traiter les maladies lymphoblastiques malignes. Étude publiée dans le journal Blood de l’American Society of Hemmatology en Juillet 2002.


 
 
https://www.youtube.com/watch?v=RMsq7DPhDT4
 

Du cannabis médical pour les enfants ? (2014) (STFR)


Cannabis contre le Cancer du Poumon
Les cannabinoïdes augmentent la destruction des cellules du cancer du poumon grâce aux cellules tueuses à lymphokine activée transformée, via la régulation des récepteurs ICAM-1. Étude publiée dans la revue Biochemical Pharmacology en Juillet 2014.
Les cannabinoïdes inhibent les capacités d’angiogenèse des cellules endothéliales, par la libération de tissu inhibiteur des métalloprotéinase matricielle de type 1 des cellules de cancer du poumon. Étude publiée dans la revue Biochemical Pharmacology en Juin 2014.
Les voies COX-2 et PPAR-γ permettent au CBD d’induire l’apoptose des cellules de cancer du poumon humain. Étude publiée dans la revue Molecular Cancer Therapeutics en Janvier 2013.
Le CBD inhibe l’invasion et la métastase des cellules du cancer du poumon, via l’expression de la molécule d’adhésion intercellulaire de type 1. Étude publiée dans le Journal of the Federation of American Societies for Experimental Biology en Avril 2012.
Les récepteurs à cannabinoïdes CB1 et CB2, de nouvelles cibles pour l’inhibition de la croissance et de la métastase des cellules du cancer du poumon non à petites cellules. Étude publiée dans la revue Cancer Prevention Research en Janvier 2011.
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Par Indi-Punky,
Transformer le cannabis et les plantes psychoactives en médicaments traditionnels, c'est le but de la start-up israélienne Syqe Medical Ltd, basée à Tel-Aviv Pour ce faire, l'équipe - composée d'ingénieurs en mécanique et électricité, de médecins, pharmacologues, etc. - a travaillé sur la réalisation d'un inhalateur de marijuana à usage médical. Deux versions sont en cours de développement : la Syqe Inhaler Exo pour usage hospitalier (sortie prévue en Israël fin 2014) et la Syqe Inhaler pour l'usage à domicile (pour début 2015). Les inhalateurs fonctionnent avec des cartouches préchargées de cannabis.
 
 
L'inhalateur permettrait aux médecins de prescrire une dose contrôlée de marijuana aux patients atteints de douleurs neuropathiques chroniques, c'est-à-dire des douleurs présentes dans les nerfs situés à l'extérieur de la moelle épinière. Elles peuvent provenir de différentes sources, tels un problème de l'organisme, les effets secondaires d'un médicament, une tumeur ou une lésion traumatique situées sur un trajet nerveux.
Réduction de 45 % de la douleur
 
Ce type de douleur est difficile à soulager par un traitement pharmacologique, explique l'étude publiée sur informahealthcare.com. Et le dosage de cannabis à usage médical est un obstacle majeur au traitement de la douleur neuropathique. L'objectif de cette étude est d'explorer les possibilités d'un inhalateur-doseur thermique qui offrirait innocuité, tolérance, efficacité et facilité d'utilisation. Le test a été réalisé sur huit patients atteints de ces douleurs et prenant un traitement analgésique stable, y compris le cannabis médicinal. L'expérience a démontré une réduction de 45 % de l'intensité de la douleur 20 minutes après inhalation. Des vertiges "tolérables" selon l'étude, 15 à 20 minutes après inhalation, ont été les seuls effets secondaires.
 
En vidéo, le fonctionnement de l'inhalateur transportable Syqe :
 

https://www.youtube.com/watch?v=miUYb_V2GMU

 
Avec ce type de dispositif médical, l'efficacité de la posologie initiale - moins de 1 milligramme - peut être mesurée. Ainsi, le personnel médical pourra faire des ajustements si nécessaire.
Imprimé en 3D et connecté
 
75 % des pièces des deux inhalateurs ont été réalisées grâce à une imprimante 3D. Différents matériaux de la famille des photopolymères ont été utilisés pour créer les divers éléments, assurant rigidité, clarté, biocompatibilité et résistance à la chaleur. Les inhalateurs disposent également d'une connexion Wi-Fi leur permettant de communiquer facilement avec une tablette et un smartphone, ce qui permet au patient et à son médecin de suivre sa consommation.
 
En image, Syqe Inhalor Exo, le dispositif à usage hospitalier :



 
Plus d'infos sur le site de la start-up
 
Source: https://www.industrie-techno.com/une-start-up-israelienne-developpe-un-inhalateur-medical-de-cannabis.32976
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Par Indi-Punky,
« Il ne s’agit pas de libéraliser la marijuana mais de faire preuve d’ouverture d’un point de vue pharmacologique et médical », a toutefois souligné la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin. Selon l’accord peaufiné à la fin de l’été par les ministères de la Défense et de la Santé, seule l’armée pourra cultiver la marijuana et dans des conditions particulières.
 
Un coût trop exorbitant pour la sécu
 
Depuis l’adoption en 2010 de la loi antidouleur, les patients atteints de pathologie importantes et particulièrement douloureuses, peuvent avoir accès aux traitements à base de cannabis dont les propriétés antidouleur sont reconnues par la communauté médicale internationale. Mais seulement en théorie, le coût exorbitant de ce type de produits pris en charge par la sécurité sociale italienne imposant des restrictions au niveau du nombre d’utilisateurs. Une enquête réalisée par un site médical italien a révélé que seulement une soixantaine de patients ont accès, en l’état actuel, aux protocoles antidouleur à base de cannabis.
 
Selon les calculs des experts, le cannabis made in Italie devrait faire chuter les prix des médicaments. À titre d’exemple, une ampoule remplie d’un produit pharmaceutique à base de cannabis peut coûter jusqu’à 700 euros. Trop pour la sécurité sociale italienne dont les comptes sont déjà complètement plombés par les coupes budgétaires et les erreurs de gestion dans le service public. À l’origine de ces prix exorbitants, l’obligation pour l’Italie et l’ensemble de la chaîne pharmaceutique d’importer la totalité de ses besoins pharmaceutiques de cannabis. Pour mettre un terme à cette dépendance qui se traduit par une réduction du nombre de patients ayant accès aux médicaments remboursés par la sécurité sociale, le gouvernement a décidé de monter ses propres plantations.
 
Première production au printemps
 
Selon l’accord peaufiné par les ministres de la Défense et de la Santé impliqués dans ce dossier, la marijuana sera cultivée dans les établissements chimiques de l’armée situés à Florence et construits en 1853 lors de la création à Turin d’un dépôt pharmaceutique militaire. Le gouvernement prévoit de lancer les premiers médicaments dès le printemps prochain.
« La marijuana est un excellent produit, un sédatif qui agit contre la nausée et les vomissements, par exemple. Mais comme il s’agit aussi d’une substance classée dans la catégorie des stupéfiants, on a toujours un peu peur de l’utiliser », estime Umberto Veronesi. L’ancien ministre de la Santé et cancérologue, ajoute : « Le même problème s’est posé pendant des années avec la morphine, un autre antidouleur important, interdite pour des questions d’ordre moral. Cultiver et utiliser la marijuana est une bonne chose, si c’est à des fins thérapeutiques. »
 
Source: https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/international/l-italie-autorise-la-production-du-cannabis-des-fins-therapeutiques
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Par Invité,
Jai, un patient souffrant d’épilepsie pendant son électro-encéphalographie
 
Il faut se poser deux questions : le cannabis thérapeutique est-il vraiment thérapeutique ? Si c’est le cas, le supprimer aura-t-il des incidences négatives sur les enfants malades ? Pour en savoir plus, j’ai discuté avec quelques-uns des parents qui utilisent la teinture officinale Mullaway pour soigner leurs enfants.
 

Melinda avec son fils, Mitchell
 
VICE : Quand est-ce que votre enfant est tombé malade ?
Melinda : Mitchell avait 19 mois quand il a fait sa première crise. On lui a diagnostiqué le syndrome de Lennox-Gastaut, une forme rare d’épilepsie. On a essayé toutes sortes de médicaments pour arrêter les crises d’épilepsie – Epilim, Keppra et Clobazam –, mais les effets secondaires de ces produits étaient presque aussi néfastes que les crises elles-mêmes. Maux de tête, excédent de salive, perte d’équilibre, perte d’appétit, rétrécissement des gencives et syndrome des os de verre. Il suffisait que Mitchell tombe pour se casser tous les os du corps. C'est la triste conséquence de 10 ans d’Epilim. Le pire, c'est qu'il allait encore plus mal. Ça lui arrivait de faire 20 crises par jour, chaque crise durant entre trois et cinq minutes. Je ne pouvais vraiment pas le regarder souffrir comme ça.
 
Comment avez-vous décidé d’utiliser de la marijuana ?
Je commençais à être désespérée et je me suis mise à chercher des solutions sur Internet. J’avais déjà lu quelques articles sur la marijuana, mais je n’en avais jamais consommé et je ne connaissais rien de ses effets. J’ai mis un an à me décider. Finalement, je me suis dit : «Très bien, si c'est ce qu'il faut faire, je le ferai. » J’ai acheté la teinture officinale à Tony, mais je n'en ai donné qu’un tout petit peu à Mitchell parce que j'avais peur que ça ne fonctionne pas.
 
Et qu’est-ce que ça a donné ?
Ça peut sembler absurde mais j’ai immédiatement remarqué la différence. Mitchell était toujours instable sur ses jambes à cause des médicaments qu’il prenait, mais avec cette dose uniquement, j’ai vu que sa manière de marcher avait changé. On a donc continué ce traitement, et aujourd’hui il ne fait plus que deux ou trois crises par jour – et elles ne durent que quelques secondes.
 
Qu’allez-vous faire si Tony va en prison ?
Je n’arrêterais pas d’utiliser ce traitement pour autant. Ils peuvent arrêter qui ils veulent, mais je ferais tout ce qui sera nécessaire pour en avoir. Tout ce que je veux, c'est un enfant qui va au cinéma, qui nage, qui va à Disneyland – un gosse qui grandit normalement et qui finira peut-être par se marier. C'est tout ce que je désire, et je ferai tout pour y arriver.
 

Cheri, avec son fils Sean et sa fille Tara
 
Vous avez deux enfants atteints d’épilepsie ?
Cheri : Oui, ma fille Tara a été diagnostiquée épileptique quand elle avait six semaines – quant à Sean, on a découvert sa maladie quand il avait neuf ans. On a toujours pensé qu’il y avait quelque chose d'anormal chez lui. Il était autiste et ses professeurs pensaient juste qu’il rêvassait pendant la journée. Mais parfois, il tombait de son lit pendant la nuit. Un jour, il a fait une crise à l'école et on a compris qu'il était épileptique.
 
Mais c’est l’état de santé de Tara qui vous a fait envisager l’utilisation du cannabis ?
Oui, son état s’est dégradé pendant un bon bout de temps. En 2012, elle a finalement été réanimée huit fois et on nous a dit qu’elle n’avait plus beaucoup de temps à vivre. On nous a dit qu’elle devrait faire une ultime crise dans les 24 mois suivants, et que ce serait la fin. C’est à ce moment-là qu’on est devenu prêt à tout. On avait entendu parler de la marijuana depuis déjà un certain temps, mais je m'y étais toujours opposée. Mais un de nos amis, dont la fille était décédée pendant une crise, nous a demandé : « Qu’est ce que vous avez à perdre ?»
 
On taxe souvent les utilisateurs de cannabis – médical ou non – de « hippies ». J'espère que ça ne vous est pas arrivé.
Je viens juste de finir un cursus chrétien pour devenir pasteur – ça devrait vous donner une bonne idée de mon avis sur la drogue. Je ne suis pas une hippie, ni même une personne qui prend beaucoup de risques. Mon mari est comme moi. Quand j’ai reçu la teinture officinale, je n’arrêtais pas de penser que quelqu’un allait venir chez moi et m’enlever mes enfants. Mais ensuite, j'ai réalisé : « Que va faire la police ? Ma fille a besoin d’une assistance médicale qui coûte 1000 dollars tous les mois. S’ils veulent me l’enlever, ils devront acheter tout ça eux-mêmes. »
 
Qu'en pensent les gens de votre église ?
Tout le monde a été incroyablement encourageant. En revanche, j’ai reçu des appels énervés de personnes extérieures à l’église qui avaient toutes perdu un proche à cause de la drogue. Je leur dis juste que Tara n’a pas fait de crise depuis 17 mois et Sean depuis 14 mois, alors qu'ils en faisaient plus de 1000 par an avant le traitement.
 
Qu’allez-vous faire si vos fournisseurs vont en prison ?
Je ne suis pas sûre. Je sais que je suis prête à enfreindre la loi pour mes enfants, mais je ne veux pas perdre mon certificat d’aptitude à travailler avec les enfants. C’est injuste de devoir faire ce choix.
 

Michelle et Andrews avec leur cinq enfants. Jai, en chaise roulante, est atteint d’épilepsie.
 
Bonjour Michelle. Quel est votre avis sur la drogue ?
Je n’ai jamais touché aux drogues douces. Mon mari sert dans l’armée et je suis diplômée en droit, donc nous n’avons jamais enfreint la loi. Nous sommes une famille de sept personnes et nous n’avons jamais touché à la drogue. Mais il faut faire la différence entre drogue récréative et drogue thérapeutique.
 
Comment le cannabis thérapeutique a-t-il aidé votre enfant ?
Notre fils, Jai, souffre de trois formes différentes d’épilepsie. Il y a deux ans, il était devenu un légume. On lui a fait faire une électro-encéphalographie à Brisbane – en gros, c'est un scan du cerveau avec de nombreuses petites électrodes placées sur la tête. On a découvert une activité de crise de 92 %. A 100 %, il y a un risque de mort – on savait qu’on n’avait pas très longtemps pour agir. On a ensuite décidé de donner des graines de cannabis à Jai pendant un mois.
 
Pourquoi des graines de cannabis ?
On a pensé à la teinture officinale, mais comme c’est illégal, on a opté pour l'achat de graines. Elles sont autorisées dans la fabrication de savon, il y a juste un autocollant sur l’emballage qui déconseille de les ingérer. L’Australie et la Nouvelle-Zélande sont les seuls pays où il est interdit de manger des graines de cannabis. Quoi qu’il en soit, on a donné des graines de cannabis à Jai pendant un mois et il a ensuite subi une nouvelle électro-encéphalographie. Il était descendu à 85%, c’était la première fois que les crises diminuaient.
 
Il continue de prendre des graines ?
Aujourd’hui, il a arrêté de prendre des graines de cannabis parce qu’il est en phase de rémission. L’épilepsie fonctionne par cycles, et nous espérons juste que la prochaine fois qu’il fera une crise, la teinture officinale aura été légalisée.
 
Par Julian Morgans
 
Source: https://www.vice.com/fr/read/cannabis-therapeutique-en-australie-031
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Par Invité,
C’est le 23e Etat américain à autoriser l’usage du cannabis à des fins médicales. Désormais, dans l’Etat de New York, aux Etats-Unis, les patients atteints de cancer, du VIH ou encore de la sclérose en plaques pourront se faire prescrire du cannabis pour soulager certains de leurs symptômes.
En France, si le débat est récurrent, la légalisation du cannabis, même à usage thérapeutique, n’est pas à l’ordre du jour, malgré les demandes des associations de malades.
Faire avancer la recherche et entendre la voix des malades
Pour les États qui l’ont autorisée, la légalisation du cannabis à des fins médicales s’inscrirait dans une politique de santé publique qui stimule la recherche médicale et entend la parole des malades. «Aux Etats-Unis ou en Israël, où l’usage thérapeutique est autorisé, de nombreuses études ont démontré les vertus médicinales du cannabis, alors que personne ne se penche sur la question en France», estime Fabienne Lopez, présidente de l’association Principes Actifs qui œuvre pour la dépénalisation du cannabis thérapeutique en France. «Cela s’explique par une conception différente des méthodes de soins qu’ont ces pays, qui n’ont pas rompu avec l’herboristerie et banni le cannabis de leur pharmacopée. Au final, les malades y gagnent, en bénéficiant enfin de soins de qualité, contrôlés strictement. C’est plus sain», ajoute-t-elle.
Enrayer le trafic
Outre ses bienfaits pour les patients, la légalisation du cannabis a aussi pour vertu d’enrayer une partie du trafic de stupéfiants. Une fois autorisées par la loi, la culture et la commercialisation de la plante échappent au marché noir et aux problématiques de sécurité et d’économie souterraine qui vont avec.
Un argument avancé depuis de nombreuses années par le maire de Sevran (Seine-Saint-Denis). Pour l’édile, à la tête de l’une des villes les plus pauvres de France, la dépénalisation du cannabis couperait l’herbe sous le pied des dealers et réduirait les violences et la circulation des armes à feu, notamment dans les banlieues.
Prendre sa part du gâteau
Si seuls deux Etats américains autorisent le cannabis récréatif (Washington et Colorado), son usage médical est permis dans près de la moitié des Etats-Unis. Ce marché, plus restreint, permet de créer de nombreux emplois et représente une manne financière importante pour les Etats.
En Californie, l’un des pionniers de la légalisation du cannabis, sa commercialisation à des fins thérapeutiques générerait un marché juteux de près de 15 milliards de dollars, sur lequel l’Etat prélève des millions de dollars de taxes.
Moins de dépenses de santé
Autre argument économique, la légalisation du cannabis thérapeutique permettrait aux Etats de contrôler leurs dépenses de santé. «Un médicament à base de tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD), comme le Sativex, remplace aisément jusqu’à quatre autres médicaments grâce à ses propriétés. Plus besoin d’anti-inflammatoires ni de dérivées morphiniques dans certains cas», déclare Fabienne Lopez.
Mais le cannabis est un médicament puissant: les médecins recommandent de commencer par des petites doses, pour éviter les effets indésirables. «A l’exception des effets négatifs associés aux produits de combustion, les effets secondaires indésirables seraient comparables aux effets tolérés d’autres médicaments», déclarait en 1999 l’Institut de Médecine des États-Unis.
«De plus en plus de pays légalisent le cannabis médical, poursuit Fabienne Lopez. Pour nous, les patients français, c’est une lueur d’espoir».
Source
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Par Invité,
L'usage du cannabis thérapeutique dans l’Etat de New York est légal depuis le 7 juillet. C’est le 23e Etat américain à le légaliser à des fins médicales. Seuls des praticiens certifés pourront distribuer du cannabis et uniquement aux patients souffrant de graves maladies comme le cancer, le VIH ou encore la sclérose en plaques. Bien que certains patients et une part grandissante du corps médical se positionnent en faveur d’une législation plus ouverte, ce type de mesure fait encore débat et chaque Etat exerce un contrôle plus ou moins strict sur cet usage.
 
 
 
En Europe comme aux Etats-Unis, l’harmonisation n’est pas à l’ordre du jour. Comment le délivrer ? À quelle dose ? Forme naturelle ou de synthèse ? Doit-on autoriser la culture des plans par les malades bénéficiant d'une autorisation de consommation ? Les réponses sont multiples d'autant que le cannabis thérapeutique peut être prescrit en inhalation, en médicaments de synthèse… D’où de grandes disparités d’accès aux soins.
 
La France à petits pas
Depuis le 9 janvier dernier, le Sativex, a obtenu une AMM (autorisation de mise sur le marché). Mais il ne sera disponible en pharmacie, au mieux qu'en 2015 et ne devrait concerner qu’un nombre limité de patients. Il s’agit d’un spray oral contenant des extraits de cannabis destiné à soulager des patients atteints de sclérose en plaques. Ce n’est pas le seul cannabinoïde disponible sur le marché. Les patients sous chimiothérapie atteints de nausées et de vomissement peuvent se voir exceptionnellement prescrire du dronabinol (la version synthétique du THC, molécule active du cannabis).
Ces médicaments restent des exceptions, même si un décret autorise les laboratoires à déposer une demande de mise sur le marché de médicaments à base de cannabis.
 
L’Allemagne évolue
En Allemagne, les premières prescriptions de cannabinoïdes datent de 2008. Elles ne concernaient au départ que sept patients. Aujourd’hui, on en compte entre 4000 et 5000 bénéficiant de ces traitements. Trois produits sont disponibles sur ordonnance : le Sativex, le dronabinol et le nabilone (analogue au dronabilone, utilisé pour le traitement de douleurs chroniques ou comme hypnotique). Mais les assurances ne remboursent que le Sativex uniquement pour les patients atteints de sclérose en plaques.
Les autres médicaments à base de cannabis coûtent par ailleurs assez chers. Cette situation a obligé l’Allemagne à revoir sa législation. Depuis 2012, les patients peuvent acheter des plants de cannabis en pharmacie sur autorisation de l’Office fédéral des narcotiques et les faire pousser chez eux. Mais cette législation dépend des Länder et l’application de cette loi varie d’une région à l’autre et d’une pathologie à l’autre.Législation libérale en Espagne
En Espagne, la législation interdit la vente de cannabis mais en autorise la consommation. L’usage médical de la marijuana a largement profité de cette législation libérale. D’abord régionale, la législation est partie de Catalogne (2001) puis s’est étendue en Aragon et aux Baléares. Aujourd’hui, le nabilone et le Sativex sont commercialisés sur l’ensemble du territoire espagnol.
Les Pays-Bas premiers producteurs
Au Pays-Bas, la production et la distribution de cannabis sont gérées par l’Etat depuis une dizaine d’années. Bedrocan, située au Pays-Bas, est la seule usine en Europe à produire du cannabis médical. Elle est aussi la seule autorisée à en produire aux Pays-Bas. Sa distribution est contrôlée par le ministère de la Santé. Néanmoins, le nombre de clients néerlandais de cette entreprise stagne du fait du prix de ces produits : entre 7 et 12 euros le gramme. Par ailleurs, depuis 2003, il est possible de se procurer du cannabis naturel ou de synthèse dans les pharmacies néerlandaises, uniquement sur ordonnance.
 

https://www.youtube.com/watch?v=9S9RstoLBqQ


 
Source: https://fr.myeurop.info/2014/07/08/le-cannabis-un-m-dicament-sous-contr-le-en-europe-14133
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Par Indi-Punky,
Maintenant presque tout le monde qui est attentif sait que le cannabis est un traitement de crise très efficace. Dans les deux dernières années, presque tous les Etats de l'Union sans lois sur la marijuana médicale jusque maintenant, ont vu la législation se mettre en place, dans de nombreux cas entraînés par des groupes de défense des droits des parents composées de parents d'enfants souffrant de troubles épileptiques graves, le syndrome de Dravet notamment.
 
Dans beaucoup de ces cas, les États se sont empressés d'adopter une loi approuvant les extraits de cannabis à forte teneur en cannabidiol (CBD) et faible en tétrahydrocannabinol (THC), augmentant la popularité de souches telles que la Charlotte’s Web. Il peut sembler alors qu'une telle souche fortement manipulée, comme la Charlotte’s Web, est ce qui est nécessaire pour traiter les crises sans le «high», la vérité est qu'il existe un moyen relativement simple de créer un extrait de cannabis à partir de matériaux élevé en THC qui est tout aussi efficace que les extraits CDB, et il peut être fait sans effets psychoactifs.
 
Avec le cannabis Cyndimae peut vivre
 
Depuis qu'elle a été diagnostiqué avec le syndrome de Dravet à l'âge de 10 mois, la mère de Susan, a vu sa petite fille supporter des milliers de crises, chacune causant plus de dommages à son corps frêle que le précédent. Elle a regardé, inquiet comment Cyndimae a essayé tous les médicaments pharmaceutique unique sur le marché, le tout avec peu ou pas d'effet positif.
 
En Novembre 2013 Susan a pris le traitement de Cyndimae en mains et a déménagé sa fille dans le Maine, où elle est devenue un chimiste de cuisine et a commencé à créer un extrait de cannabis qui est riche en THCA et GBC, a des quantités modérées de THC et est faible en CDB (bien que Susan a récemment commencé à ajouter de petites quantités de CDB). En adoptant une approche scientifique, Susan a réussi à créer à la fois une dose d'entretien quotidienne de la médecine ainsi qu'un traitement d'urgence qui, quand on le frotte sur les gencives de Cyndimae, arrête ses crises désormais rares en moins de 30 secondes.
 
Voici une vidéo de Cyndimae traités avec son traitement épileptique d'urgence.
(AVERTISSEMENT: Cette vidéo montre une crise épileptique.)

https://www.youtube.com/watch?v=vwWvi1a85jU


Partie 1: Dans cette vidéo vous pouvez voir Cyndi avoir une crise épileptique.
Sa mère lui masse les gencives avec de l'huile de cannabis, cela afin d’accélérer l'absorption.
La crise se stop, l'enfant est placé sous oxygénè le temps de récupérer une respiration normale.

https://www.youtube.com/watch?v=92KfkBwavAE


 
Partie 2: Cette vidéo montre Cyndimae sortir d'un état ​​post-critique bref elle commence à se remettre de sa crise.

https://www.youtube.com/watch?v=z_rO_vPrV5s


"Je t'aime maman"
 
30 minutes plus tard Cyndimae est en place, cohérente et mangeant une banane.
(Attention: Peut causer une larme à l’œil)
 
Le choix courageux de Susan de passer à un état ​​où le cannabis médical est légale si elle pouvait légalement et en toute sécurité offrir à sa fille le médicament dont elle a besoin pour survivre n'était pas une petite entreprise, mais il ne fait aucun doute que ces actions ont sauvé la vie de Cyndimae. Susan a réussi à éliminer 90% des crises de Cyndimae, tandis que dans le même temps la suppression de 90% des produits pharmaceutiques de son régime.
 
Vous pouvez aider
 
Choisir la vie de sa fille a eu un effet secondaire malheureux, cependant, en ce qu'il a anéanti les finances de sa famille. Susan a été forcé de quitter son emploi et se déplacer dans le Maine, où elle doit toujours maintenir une résidence séparée dans le Connecticut pour sa fille aînée. Susan doit aussi payer pour un médecin supervise les tests de santé, de médecine et de laboratoire de Cyndimae pour garantir que chaque lot d'huile de cannabis est identique à la dernière. Susan avoue même qu'elle a tenté de déposer le bilan, mais n'est jamais dans le même état assez longtemps pour compléter le processus.
 
Susan a lancé une campagne de collecte de fonds pour qu'elle puisse continuer à fournir des médicament de sauvetage à sa fille. S'il vous plaît cliquer sur le bouton ci-dessous pour en savoir plus sur Cyndimae et contribuer si vous le pouvez.
 
ICI
 
Vous pouvez retrouver les notes de Susan ainsi que sa recette sur l'article original (en Anglais)
 
Source: https://www.healthyhopes.org/blog/watch-this-little-girls-seizures-stop-when-given-emergency-cannabis-oil
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Par Indi-Punky,
Lola est atteinte du syndrome de Dravet, une forme rare et sévère d'épilepsie. Et selon sa maman, Sandrine, seul le cannabidiol, une molécule dérivée du cannabis, permettrait de soulager les souffrances de sa fille.
 
"Le Cannabidiol va accroitre les effets des médicaments qu'elle prend déjà. L'avantage serait de pouvoir diminuer son traitement qui est très lourd pour le moment en effets secondaires", explique-t-elle au micro de RTL.
 
Sandrine a découvert ce traitement en faisant des recherches sur Internet : "chez des enfants qui sont déjà sous cannabidiol on remarque qu'il y a moins de crises, les enfants sont plus posés, n'ont plus de tremblements, des enfants qui ne marchaient plus remarchent", avance-t-elle.
 
Son courrier transmis au ministère de la Santé
 
Mais ce médicament, autorisé dans plusieurs pays d'Europe et aux Etats-Unis, est interdit en France. Cette mère de famille d'Ornans, dans le Doubs, en appelle donc à la responsabilité des autorités de santé.
 
"Quand on sait qu'on a une médecine alternative sous la main et qu'on ne fait rien, j'appelle ça de la non-assistance à personne en danger", affirme-t-elle, "voilà ce que j'ai marqué à François Hollande. J'ai eu une réponse, il transmet ce courrier au ministère de la Santé."
 
 
Selon elle, le temps est compté : "il y a beaucoup de décès d'enfants qui ont le même syndrome, quand on sait qu'on a l'opportunité d'essayer une médecine alternative, je pense qu'il faut se dépêcher."
 
En France, certaines personnes testent déjà, sans autorisation, l'Epidiolex, composé à 98% de cannabidiol et destiné aux épileptiques, rapporte l'Est Républicain.
 
Source: https://www.rtl.fr/actu/cannabis-therapeutique-la-mere-d-une-enfant-epileptique-en-appelle-a-francois-hollande-7768344172
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Par LaKrim,
Les parents du petit Oliver, prêt à tout pour adoucir sa maladie, veulent tenter un traitement alternatif. L'enfant serait alors soigné avec du cannabis liquide. La formule est à base de cannabidiol mais ne déclenche aucune réaction psychoactive. Une petite fille de cinq ans, Charlotte Figi, souffrant de la même condition, a vu sa santé s'améliorer grandement grâce à ce traitement. Le cannabis peut réduire le nombre de crises jusqu'à 90%.
 
La famille d'Oliver veut récolter des fonds pour pouvoir administrer ce traitement qui n'est pas disponible au Royaume-Uni. "Quand les autres médicaments ne fonctionnent pas, vous devez trouver autre chose. Nous voulons le meilleur pour notre enfant et être avec lui le plus longtemps possible", a confié son père.
 
Source : https://www.7sur7.be/7s7/fr/1523/Famille/article/detail/1905655/2014/06/02/Ils-veulent-soigner-leur-bebe-epileptique-avec-du-cannabis.dhtml
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