Ce que nous avons retenu...

3èmes Assises de la Construction en Chanvre
Par Invité,

En 1997 et en 2001, les 1ères et 2èmes Assises de la Construction en Chanvre ont validé non seulement l’existence d’une filière « Construction en Chanvre » mais aussi la crédibilité des matériaux qui en sont issus.
Placées sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, les 3èmes Assises de la Construction en Chanvre confirmeront que le développement de la construction en chanvre représente une véritable opportunité tant pour l’environnement que pour la construction ou l’agriculture.
 
Source : Construire en chanvre
27 septembre 2006
Les 3èmes Assises de la Construction en Chanvre en réunissant des acteurs essentiels de toute la filière permettront, dans un premier temps, d’appréhender le potentiel de développement pour tous les secteurs concernés.
Dans un contexte où les agroressources, en France comme chez nos voisins européens, affirment leur nécessaire implication dans la production des matériaux, la présentation des différents niveaux de la filière, mettront en évidence les opportunités de développement de ce qui pourrait être considéré comme le « modèle chanvre ». Qu’il s’agisse d’orientations nationales ou européennes, de production, de marchés ou de performance environnementale, les intervenants témoigneront du dynamisme et de l’implication de tous les acteurs depuis les institutions et la production agricole jusqu’aux utilisateurs en passant par la maîtrise d’œuvre, la maîtrise d’ouvrage, les entreprises de mise en œuvre, les industriels ou la distribution.
 
28 septembre 2006
Par ailleurs, depuis les 2èmes Assises de la Construction en Chanvre, pour faire face aux exigences de la construction et aux attentes des professionnels, la construction en chanvre s’est attachée à apporter des réponses concrètes ; la présentation des acquis scientifiques et techniques ou des performances environnementales et énergétiques sera ainsi complétée par des témoignages portant sur différentes réalisations.
Au-delà des performances techniques, les 3èmes Assises de la Construction en Chanvre réserveront une place importante aux aspects qualitatifs : la caractérisation des matériaux, le cadre réglementaire et la transmission des savoir-faire seront ainsi largement évoqués.
D’autre part, à vingt ans, la construction en chanvre a encore une longue carrière devant elle et les perspectives de développement des différents axes seront analysés par les professionnels de la recherche, de la technique ou de l’économie.
Et, bien entendu, de l’environnement et de la maîtrise d’énergie.
 
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Affaire de l'herbe coupée
Par Invité,
Communiqué de presse - CIRC
 
Récapitulatif des informations et des alertes d'internautes qui nous ont signalé l'existence d'herbes suspectes sur le marché clandestin du cannabis.
Au jour d'aujourd'hui l'OFDT (communiqué du 21 septembre) confirme la présence de substances de coupage de l'herbe en France mais pas de la fameuse herbe au verre pilé qui aurait entraîné des cas d'hospitalisation dans la région de Nantes. L'OFDT signale que des analyses sont en cours afin de connaître l'ensemble des pratiques et des produits de coupage. Par ailleurs le CIRC, qui a signalé les premières alertes à l'OFDT, a été invité par ce dernier à contribuer à l'enquête en rassemblant les échantillons des usagers qui seront analysés.
 
Notre expérience montre que des rumeurs sans fondement sur les pratiques clandestines ont souvent été propagées avec succès en matière de drogues. Il est donc important de vérifier toutes les informations. Mais il est aussi important selon nous d’informer rapidement les usagers sur les risques encourus et sur les moyens de se protéger.
Or la politique d’abstinence et l’organisation de la pénurie menée par le gouvernement sont directement responsables de la situation et parfaitement impuissantes pour protéger les citoyens et limiter les risques éventuels liés à l’usage de tels produits.
Aussi le CIRC rappelle la solution pratique pour l’usager d’échapper aux aléas du marché clandestin en temps de prohibition, l’autoproduction, et la solution politique pour mettre fin à une situation où la santé publique dépend de pratiques aussi hasardeuses que clandestines, la légalisation.
 
Produits signalés par des internautes en France et en Belgique, trouvés quelques fois dans des herbes hollandaises :
- farine (constaté et vérifié par le CIRC et l'OFDT)
- "microbilles" (constaté par le CIRC et l'OFDT) de "verre", de "silice" ou "d'acide borique"
- sable (constaté par l'OFDT)
- sucre (constaté par l'OFDT)
- laque vaporisée pour fixer de la farine, du sucre ou autre (constaté par l'OFDT - la laque serait très dangereuse !)
- laine de roche (serait très dangereuse ! - non vérifié)
- limaille de fer ("un simple aimant suffit à la repérer et à l'agglomérer" - non vérifié)
- "petites boules jaune qui ressemblent à de la cire" (non vérifié)
- "poudre blanche mystérieuse"
- "poudre blanche qui goûte mauvais et fais très mal à la gorge"
- "ajout de médicaments" (non vérifié)
Si vous avez à faire à une herbe coupée de la sorte, merci d'envoyer un échantillon (environ 1 gramme) au CIRC Paris afin qu'il soit analysé.
Si vous vous apprêtez malgré tout à consommez cet herbe, protégez au moins vos poumons des particules qui pourraient s'en échapper en utilisant des filtres en mousse.
 
Plus que jamais l'autoproduction reste la meilleure solution pour un contrôle complet de la qualité et des variétés du cannabis dont vous feriez usage.
 
CIRC Paris
https://www.circ-asso.net/paris/
 
Signez l'appel du 18 joint 2006 jusqu'en juin 2007 !
https://www.18joint.org
 
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De l'herbe coupée au verre pilé
Par Invité,
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Mélangé à des microbilles, du cannabis potentiellement dangereux circulerait depuis l'été.
 
Après le hasch au cirage ou au pneu, l'herbe coupée. Voire coupante. La rumeur circule depuis cet été : des dealers vendraient du cannabis mixé à du verre pilé pour en augmenter le poids (et donc le prix) mais aussi pour lui donner un aspect plus résineux (le THC, la substance active, se concentre dans la résine des fleurs).
 
Source : Libération
Saisie de l'affaire par une association qui a également alerté la presse, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) n'est pas en mesure de confirmer mais mène des analyses. Elle a toutefois admis jeudi qu'au moins un cas d'herbe coupée aux microbilles de verre («pas susceptibles d'entraîner des effets sanitaires sérieux à court terme») a été déclaré par la police de Lille en juillet, ainsi qu'un cas de cannabis coupé avec du sable.
 
«Toxique». «La rumeur, partie de Nantes, a vite envahi la Bretagne, assure Arnaud Débouté, président du Circ (Collectif d'information et de recherche cannabiques, principale association antiprohibitionniste). «Notre enquête a détecté non seulement du verre pilé, mais aussi de la fibre ou des microbilles de verre ou encore du sable. Ces produits peuvent être collés à l'herbe avec de la laque, extrêmement toxique.» D'après le Circ, plusieurs personnes auraient été hospitalisées à Nantes et à Rennes. Ce que démentent les hôpitaux concernés. Restent que les récits sur cette herbe «brillante», «qui craque sous la dent» et est «inodore» se recoupent dans la moitié nord de la France, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique et en Suisse.
 
«La fibre de verre est trop fine pour être perçue au toucher. Mais sous une forte lumière, l'herbe scintille de manière peu naturelle», confie Christelle, 28 ans, lorraine, contactée sur le web, qui dit avoir mis deux jours à se remettre d'une crise d'asthme provoquée par la consommation de cette herbe. «J'ai commencé par sentir de grosses crampes au ventre, rapporte cet autre internaute, alsacien. Puis les douleurs n'ont fait qu'augmenter, suivies par des vomissements. Aux urgences, le médecin m'a expliqué qu'un morceau de verre aurait pu partir dans mon poumon, puis après coagulation, du poumon dans le système sanguin, puis m'aurait bloqué le rein.»
 
Dans les années 80, des affaires de cocaïne coupée au verre pilé étaient fréquemment rapportées. Une des hypothèses avancées dans le cas présent serait que des grossistes néerlandais récupéreraient la résine présente sur les fleurs de cannabis afin de confectionner un hasch de très bonne qualité ­ en vogue aux Pays-Bas ­ puis colleraient du verre ou du sable sur l'herbe restante pour la revendre.
 
«Filtre acétate». Le Circ conseille aux amateurs de prendre leurs précautions : «Cette herbe irrite les doigts, craque sous la dent et se reconnait sous la loupe. Si le consommateur a un doute, il lui est recommandé de ne pas acheter, évidemment, et en cas contraire de mettre à son joint ou à sa pipe un filtre acétate, achetable chez les buralistes.» Et de conclure : «Si le cannabis était légalisé et les coopératives de productions à but non lucratif autorisées, nous n'aurions pas affaire à ce type de nouveaux mélanges.»
 
Arnaud Aubron.
 
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Du verre pilé dans le cannabis
Par Invité,
Une herbe coupée avec du verre pilé circule actuellement sur le marché français. Les associations demandent aux pouvoirs publics d'informer les fumeurs.
 
Source : Nouvel Obs
Les associations de consommateurs de cannabis dénoncent, sur leurs sites internet, la présence sur le marché français d'une herbe coupée avec plusieurs produits, dont du verre pilé, mettant en danger la santé des fumeurs.
"Depuis quelques semaines, nous sommes régulièrement alertés par les usagers de la présence sur le marché clandestin d'une herbe coupée", indique sur son site le Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ). Selon l'association, qui milite pour la légalisation, une première variété serait coupée avec de la farine, destinée à alourdir le produit et ainsi augmenter les profits.
Plus dangereuse, la deuxième variété serait coupée aux "microbilles" et au verre pilé. Le Circ affirme ainsi que plusieurs cas d'hospitalisation a été signalés, notamment en Bretagne après consommation de cette herbe -ce que dément l'association Médecins du monde contactée par nouvelobs.com.
 
L'intérêt de cette pratique serait de lester le produit tout en lui donnant une apparence scintillante, caractéristique des herbes riches en résine de cannabis.
"Les premières alertes auraient été données dans la région de Nantes, il y a un mois un demi avant de s'étendre un peu partout en France", précise Jean-Pierre Galland, co-fondateur du Circ. Des cas auraient été signalés jusqu'en Belgique.
 
Conseils
 
De son côté, l'Union nationale des consommateurs de cannabis (UNCC) donne des conseils afin de repérer un produit coupé: "Voir avec une loupe si l'herbe n'a pas de cristaux brillants, s'il y en a, c'est sûrement du verre. Pour vérifier, regardez vos doigts sous une loupe avec une forte lumière ou au soleil, si plusieurs cristaux reflètent la lumière, c'est du verre". Si le consommateur décide tout de même de fumer le produit, l'UNCC et le Circ conseillent d'utiliser une filtre à cigarette pour rouler le joint afin de limiter l'absorption de particules.
 
L'attitude des pouvoirs publics
 
Les associations dénoncent par ailleurs l'attitude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qu'elles affirment avoir contacté. Celui-ci "n'a pas jugé nécessaire de communiquer à ce sujet et la réponse apportée par la très idéologique Mildt (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) consiste à rappeler la prise de risque inhérente à tout usage de drogue (comme le Pape, elle prêche l'abstinence, pas la capote)", affirme ainsi le Circ, qui estime que "plus que jamais l'autoproduction reste la meilleure solution pour un contrôle complet de la qualité et des variétés du cannabis dont vous feriez usage."
De son, côté, l'UNCC réclame une information publique d'alerte, sans message prohibitif et, surtout, le moyen de s'en protéger. Selon l'association, "seule une légalisation publique contrôlée par l'Etat éviterait cette pandémie et beaucoup d'autres à venir."
Contacté par nouvelobs.com, l'OFDT a récusé ces accusations et affirmé être à la recherche d'échantillons afin de les faire analyser. L'observatoire affirme avoir demandé au Circ de Nantes, à l'origine de l'alerte, de se rapprocher de ses services locaux.
Il précise également que la collecte de ce produit, de part sa nature illégale, dépendait d'un système particulier mené par des personnes habilitées. Si les analyses confirmaient la présence d'un produit toxique, une campagne d'information serait immédiatement mise en place, "comme pour n'importe quel produit", affirme l'OFDT.
 
 
Réédition : Cannabis coupé au verre pilé : des analyses en cours
 
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« Cannabis » : Sortie romande prévue en novembre
Par Invité,
On a bien sûr un peu de la peine à les croire, le réalisateur et la productrice du film, quand ils jurent leurs grands dieux que la libéralisation des drogues n’est pas le thème de leur film. Un film qui se nomme « Cannabis » et est sous-titré « essayer vaut mieux que gouverner » ! En fait, expliquent-ils, il s’agit surtout de montrer les effets salvateurs de l’amitié et de la sincérité.
 
Source : Chanvre-Info
Il est vrai que l’amitié est au centre de ce film, sorti jeudi dernier en Suisse alémanique : celle qui lie peu à peu Remo, seize ans, écolier sans père à la recherche d’une place d’apprentissage, et le conseiller fédéral Aloïs Mumenthaler, atteint d’un glaucome inopérable tant que sa pression oculaire restera trop élevée. Remo, rencontré par accident (au sens premier : Mumenthaler manque de l’écraser) pourvoit le magistrat dans ce qui va le soulager, le cannabis, plus efficace que les préparations chimiques licites.
 
Un retour en grâce
 
D’abord peureux, le conseiller fédéral, magnifiquement interprété par Hanspeter Müller-Drossaart (que l’on voit partout, de « Grounding » à « Jeune homme »), s’initie avec Remo, jusqu’au joint. Magiquement, le malade se transforme : non seulement son œil va mieux, mais son attitude plus détendue lui vaut un retour en grâce auprès du public et de sa femme (interprétée par la comédienne romande Viviana Aliberti, qui, dans ce rôle d’épouse fédérale, mélange astucieusement français et allemand).
 
Bien sûr, les ficelles de l’histoire sont un peu grosses et, si l’humour et le charme de nombreuses scènes font que l’on ne s’ennuie jamais, la surprise n’est guère au rendez-vous. Le plaidoyer en faveur du cannabis est en outre très appuyé par une comparaison avec d’autres travers toxicomaniaques, licites ceux-là, calmants et alcool, absorbés par les deux méchants du film.
 
Alors, satire politique ? Sûrement pas. Pas assez « gros », trop louvoyant entre une certaine fidélité et les débordements comico-critiques trop rares. Plaidoyer pour la libéralisation du cannabis ? Assurément, même sur le mode comique, et même si ses auteurs s’en défendent. Montré au Festival de Locarno en privé à une trentaine de parlementaires, « Cannabis » a convaincu les plus sceptiques, raconte le réalisateur Niklaus Hilber, 30 ans, né à Fribourg, dont c’est le deuxième long-métrage. Seul le conseiller national radical bernois Kurt Wasserfallen s’est scandalisé, juste avant la sortie du film, de la subvention de l’Office fédéral de la culture (500 000 francs sur un budget de 2 millions).
 
Oui mais avec garde-fous
 
La productrice Ruth Waldburger, grande dame du cinéma ayant à son actif une longue liste de chefs-d’œuvre (Resnais, Godard, Robert Frank entre autres) précise que si un spécialiste du cannabis sous l’angle médical a été consulté, ça n’a pas été le cas pour les questions de prévention. « Mais de nombreux professionnels s’accordent à placer l’alcool en première place des problèmes chez les jeunes », dit-elle. Le réalisateur de son côté est favorable à la libéralisation du cannabis, mais « avec des garde-fous, car le cannabis n’est pas inoffensif », dit-il. Malgré son statut flou entre la comédie satirique et la comédie tout court, « Cannabis » est une belle rencontre, sobrement filmée, avec des personnages attachants. Sortie romande prévue en novembre.
 
Article associé :
Avant-première de «Cannabis» : un film à vocation récréative
 
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#2 - Alerte rouge : de la weed au verre
Par Invité,
Communiqué de Presse
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
Annexes :
 
Actualité : #1 - Alerte rouge : de la weed au verre
 
Forum : [DANGER] herbe coupée !
 
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Loi Sarkozy : le contrôle social par le cannabis en première lecture au Sénat
Par Invité,
Le mécano Sarkozien est en marche, son projet de loi de prévention de la délinquance présenté fin juin est maintenant inscrit en première lecture au Sénat les 13 et 14 septembre 2006.
 
Source : Chanvre-Info
Préalablement, la Commission des Affaires Sociales a nommé un rapporteur pour avis. Mr About semble avoir le profil adéquat pour donner une tonalité "humaniste" à un projet de loi anti-social. Ce parlementaire UDF, plutôt jeune ce qui est rare au Sénat, médecin, est membre, entre autre, d’un groupe d’études sur la lutte contre l’exclusion et du Comité national de l’organisation sanitaire et sociale. Il est aussi membre de groupes parlementaires internationaux comme France-Liban ou France-Maroc, il préside le groupe France-Egypte. Ce sénateur va peut-être soumettre quelques amendements mineurs pour permettre à Sarkozy de faire mousser le travail du Sénat et de paraître ouvert au dialogue avec les autres partis, toujours bon en période de campagne présidentielle. On de doit pas espérer de modification de fond.
 
Le projet de loi de Sarkozy est ainsi présenté pour ce qui concerne la politique en matière de drogues (toxicomanie) : "Selon une estimation du ministère de l’Intérieur, le niveau d’expérimentation du cannabis chez les jeunes adultes a doublé depuis le début des années 90." Jugeant que "le cannabis facilite aussi le passage à l’acte agressif en créant une euphorie artificielle", Nicolas Sarkozy souhaite "rendre la loi applicable et dissuasive, notamment à l’égard des jeunes, qui représentent deux tiers des consommateurs". Le projet de loi étend donc la procédure de l’ordonnance pénale au délit d’usage pour les majeurs et celle de la composition pénale pour les mineurs. Il élargit en outre le registre des peines de substitution : stage de citoyenneté ou stage de sensibilisation aux dangers des produits stupéfiants. Il établit des tests de dépistage dans les entreprises de transports et dans toutes les administrations, la question restant ouverte pour les élèves de l’Education Nationale.
 
L’opposition a déposé deux motions : La première tendant à opposer la question préalable par les membres du Groupe Socialiste, apparentés et rattachés ; La seconde tendant à exposer la question d’irrecevabilité par les membres du Groupe Communiste Républicain et Citoyen. Contenu intégral de ces motions, quelques passages sont vraiment percutants. Espérons que la gauche saura s’en souvenir au moment de l’alternance, si Sarkozy laisse un jour sa place...
 
Pour les socialistes :
« Il substitue aux missions de prévention et de médiation, un contrôle social institutionnalisé de toute une catégorie de personnes présumées déviantes en contrevenant à l’éthique des pratiques sociales et aux règles de déontologie des travailleurs sociaux.
Il privilégie la répression et l’enfermement au détriment des soins et du respect des droits des malades.
Il introduit toute une série de nouvelles dispositions pénales dans la continuité d’une politique à visée uniquement répressive alors même que celle-ci s’est illustrée par son échec.<...>
Modifier ces dernières en permanence pour répondre au seul objectif de promouvoir une « communication institutionnelle » en vue de la prochaine campagne présidentielle du ministre de l’intérieur aboutit à les fragiliser davantage sans parvenir aux résultats escomptés. »
 
Pour le groupe Communiste Républicain et Citoyen :
« Loin de répondre à des objectifs de prévention en matière de sécurité ou de santé publique, il organise un nouvel ordre social fondé sur la répression et le contrôle des individus considérés comme vulnérables ou déviants. Ce faisant, il bafoue un certain nombre de principes constitutionnels, sans qu’ils soient ici énumérés de façon exhaustive.
Les libertés individuelles sont ainsi clairement menacées, que ce soit avec les dispositions sur l’hospitalisation d’office ou la multiplication des fichiers telle que prévue par le texte. »
 
Les futures "victimes" sont bien les professionnels du transport, tous les fonctionnaires de toutes les administrations (fonction publique d’état, hospitalière et des collectivités territoriales). A ce rythme, il risque d’y avoir du grabuge. Car cela sera peut être pire si les professions relevant de la "délégation de service public" sont aussi concernées. Par exemple, tous les professionnels exerçant dans une association de prévention et de Réduction des Risques touchant des subventions seraient également soumis aux dépistages.
 
Il y a fort à parier que les 10 millions d’usagers occasionnels de cannabis seront aussi ciblés, sans doute de manière plus sournoise, notamment s’il s’agit de redresser les torts parentaux au travail ou dans l’éducation de leurs enfants. Ce projet de loi est donc discriminatoire, à l’égard des mineurs, des jeunes et des fonctionnaires. Il institue une peine "préventive" en sanctionnant durement l’usage privé de drogues sans faute professionnelle. Des traces de produits suffiront à perdre son travail, surtout pour le cannabis qui reste longtemps décelable. Il renforce le contrôle social à l’égard des fonctionnaires et des populations fragilisées. Les syndicats et les ONG doivent organiser d’urgence la lutte contre ce projet.
 
Laurent Appel
 
« Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre. » Thomas Jefferson, 3ème président des USA
 
Remerciements à Farid Ghehioueche, Responsable du Groupe de Travail National Drogues des Verts, pour son analyse et ses informations qui ont largement alimenté cet article.
 
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Suisse/Europe : Nouvelles menaces sur l’autoproduction
Par Invité,
Après la chasse aux chanvriers et aux magasins du chanvre, de nombreuses autorités cantonales poursuivent leur croisade contre le cannabis en s’attaquant aux growshops et à l’autoproduction. Des jardiniers en herbe subissent les foudres de la police, même pour quelques plantes sur le balcon et avant l’article du mois d’août dans Le Matin . Début septembre 06, dix grenadiers de la police municipale de Berne ont saisi une cinquantaine de plantes sur un balcon de la Reitschule. Cela doit représenter une à deux plantes par membre actif du centre, pas vraiment de quoi alimenter le marché noir bernois. Mais le balcon était sans doute trop visible pour y faire pousser une plante à nouveau maudite. Les élus locaux ont adopté récemment une motion pour étudier un système officiel de distribution de cannabis. En attendant, les autorités ne veulent pas d’expérience autonome trop apparente.
 
Source : Chanvre-Info
Chez nos voisins
En France, la justice et la police engagent une nouvelle offensive contre les graines à oiseaux, les commerces qui les diffusent et ceux qui malgré l’interdiction de faire germer les cultivent. En Hollande, la police incite les voisins de cannabiculteurs à se plaindre de nuisances pour couper les cinq plantes tolérées et amende fortement si la découverte est à peine plus importante. La sanction quasi automatique est de six mois ferme pour cent plantes et la saisie de la maison pour les récidivistes et les installations commerciales. De nombreux growshops fleurissent en Italie et vendent des graines de collection mais les carabiniers traquent les cultures et les peines sont parfois sévères.
 
Politique mondiale
De nombreux pays appliquent les recommandations de l’ONU qui affirme à longueur de rapports que l’augmentation de la consommation de cannabis en Europe est provoquée par l’explosion de l’autoproduction, la tolérance des growshops et la trop grande visibilité des partisans de la réforme. Cette analyse est très contestable mais elle offre une ultime opportunité de survie à tous ceux qui profitent grassement de la prohibition, financièrement et/ou politiquement.
 
Conséquences locales
Dans une loi cantonale en préparation, Vaud veut imposer une liste des variétés de chanvre autorisées pour la culture ornementale, toutes soit-disant inférieures à 0,3% de THC. Malgré cette valeur internationalement reconnue comme non psychotrope, les autorités voudraient contraindre les magasins à un suivi de la clientèle, en d’autres termes à ficher les acheteurs de boutures, de graines et peut-être même de matériel de jardinage. Cette loi s’inspire de la législation tessinoise, déjà copiée par Bâle-Campagne. Le Valais a un projet similaire et d’autres cantons pourraient rapidement suivre la tendance. L’objectif est clair : éradiquer le mouvement chanvrier avant les prochaines élections et la votation sur l’initiative Pro-chanvre.
 
Stratégie injustifiable
Certains partis bourgeois prétendent régler le problème du cannabis en le rendant invisible. Ils justifient cette politique liberticide par l’augmentation de la consommation des mineurs. Ils veulent établir un interdit soi-disant applicable, avec des amendes d’ordre pour les consommateurs et des sanctions encore plus lourdes pour la vente et la production même à petite échelle. Leur vision de la prévention s’arrête à la promotion de l’abstinence, sans trop de réduction des risques jugée incitative. Ils veulent traquer les autoproducteurs car la modeste récolte de leur jardin magique finirait fumée par des gosses de 13 ans dans la rue. Le homegrow ne serait pas une alternative aux produits coupés vendus par les maffias car chaque cultivateur finirait par dealer des variétés soi-disant génétiquement modifiées à soi-disant très fort taux de THC.
 
En d’autres termes, le cannabis cultivé, importé et distribué par les organisations criminelles internationales serait moins toxique pour la santé et la société que celui des autoproducteurs ou des micro-réseaux locaux. C’est possible dans une vision cynique ou ultra-libérale, c’est injustifiable dans une vision réformatrice et progressiste de notre société. La peur aveuglerait-elle tant les politiciens et les citoyens modérés qu’ils en perdent leur analyse objective pour hurler sur la caravane avec le premier chien policier venu ?
 
Premiers échecs
Les résultats néfastes de cette politique sont déjà visibles au Tessin. Les maffias russes ont investi le marché local avec un mauvais cannabis, cher et rare, noyé dans un océan de coke à prix discount, autour de 20 CHF pour 0,25 g, vendue par des clandestins slaves et africains. Parfaite pour aggraver le problème sanitaire, le sentiment d’insécurité et le racisme, cette nouvelle stratégie prohibitionniste n’a pas d’effets bénéfiques sur la consommation de substances, ni sur la protection de la jeunesse, de la sécurité et de la santé publique.
 
Vraies motivations
Elle permet aux politiciens de se vanter d’avoir solutionné le problème en le cachant sous le tapis et en se drapant dans la vertu. Certains élus ont adopté la stratégie de la peur et la théorie du déclin pour se maintenir en poste malgré la faiblesse de leur bilan politique. Une bonne propagande sur les méfaits du joint sert leurs objectifs. Les autres politiciens de toutes tendances ont peur des les critiquer par crainte d’être fustigé pour laxisme face à une « invasion », une « épidémie », un « poison qui ravage la jeunesse »... Trop peu, comme les Verts, se prononcent fermement pour une autre politique.
 
Amender les consommateurs, taper sur les petits revendeurs de cannabis, museler les partisans d’une autre politique, éradiquer les artisans d’une alternative raisonnable et relancer une prévention absurde, ce remède absolu est régulièrement administré depuis les années 70. C’est un poison en terme de réduction de la consommation et des nuisances socio-sanitaires du cannabis. Le mouvement chanvrier devra répondre à cette nouvelle attaque tant dans les media que sur le terrain politique, législatif et judiciaire. Les faits et les arguments ne manquent pas, il faut inlassablement les propager.
 
Laurent Appel
 
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Police et cannabis : Le Ministère de la Peur
Par Invité,
« Lorsqu’un gouvernement a peur de ses citoyens, c’est la liberté. Lorsque les citoyens ont peur de leur gouvernement, c’est la tyrannie » Thomas Jefferson, 3ème président des USA.
 
Le syndicat étudiant UNI a organisé en 2003 à Strasbourg un dîner-conférence sur le thème : « L’usage du cannabis chez les adolescents, un véritable fléau social » (Cliquez ici pour télécharger au format texte) avec le Commissaire Divisionnaire Honoraire Charles SIMON comme principal orateur. Ce syndicat, très minoritaire chez les étudiants, est surtout une pépinière de futurs cadres pour la droite dure française. Il constituera le fan club le plus virulent du programme présidentiel sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Certains de ces adhérents sont les ministres de demain. Il est donc indispensable de leur enseigner très vite les fondamentaux du nouveau populisme droitier : Faire peur pour mieux régner au nom de la sécurité et de la morale en péril. Ce commissaire de police manie parfaitement la rhétorique néo-conservatrice qui pollue le débat sur la politique des drogues et plus largement l’organisation de la société. En bon élève du Ministre de l’Intérieur et des think tanks américains, Charles Simon prophétise l’apocalypse pour mieux prêcher la rédemption par la répression. Ce texte constitue un excellent exemple de propagande prohibitionniste, un bréviaire de la peur à l’usage des prédicateurs du déclin de l’Occident. A lire pour mieux y répondre.
 
Source : Chanvre-Info
La sécurité est devenue un gigantesque business envahissant toutes les sphères de la société. Ces lobbyistes doivent entretenir un fort niveau de peur dans la société pour justifier les budgets pharaoniques engloutis par leur industrie, la violence qu’elle génère et la régression des libertés individuelles qui accompagne son expansion. Malgré des décennies (et des centaines) de rapports et d’études dénonçant une diabolisation injustifiée, le cannabis reste un excellent outil pour effrayer, contrôler et réprimer. Ces usagers constituent un gros troupeau de boucs émissaires, parfaits supports de phantasmes terrifiants mêlant racisme, épidémie, violence, sexe débridé, refus de l’autorité, déviance mentale, délinquance juvénile, décadence... toute la panoplie de la calomnie utilisée depuis des millénaires par les théoriciens du déclin et du sursaut moral.
 
Les policiers ont un intérêt évident dans une idéologie sécuritaire. Sur le cannabis, ils ne devraient pas être juge et partie. Les consommateurs de cannabis sont d’excellents clients pour la police payée au rendement et les statistiques du ministère. La théorie du fléau évite les questions sur leur inefficacité chronique à contrôler le phénomène. Pourtant de nombreux policiers s’érigent en experts du cannabis et interviennent dans les media ou sur le terrain. Partout, il propage la peur pour mieux se dresser en rempart indispensable.
 
La recette est simple et efficace : faire peur en exagérant les liens de causalité, la gravité et les conséquences de l’association violence-cannabis-école-délinquance ; associer les troubles comportementaux classiques chez l’adolescent à la consommation de cannabis, rejeter la culpabilité sur l’intelligentsia parisienne socialo-libertaire post soixante-huitarde coupable, entre autres, de banalisation du cannabis et de la délinquance ; dénoncer la perte des valeurs morales qui entraîne la décadence de la société ; réclamer une politique de l’abstinence avec une réponse policière et judiciaire systématique et applicable à tous les délits de consommation, la tolérance zéro avec les petits dealers, une censure du débat sous prétexte d’apologie, une prévention super alarmiste...
 
Saupoudrer le tout d’ingrédients piquants comme Ben Laden, les caïds de banlieues, le poison exporté par des arabes, l’intégrisme musulman, l’échec scolaire et professionnel dans les quartiers, ... Ajouter des chiffres bidons mais chocs tant pour minimiser les forces de l’adversaires que pour aggraver les problème... Vous obtenez la soupe à la grimace que veulent nous faire manger les media trash et les politiciens néo-conservateurs chrétiens, pseudo-radicaux ou libéraux, en plus des sectes et de puissants lobbies comme l’industrie de la sécurité ou la pétrochimie.
 
Le cannabis est une panacée indispensable aux manichéens de toutes obédiences, à la stigmatisation de populations soit-disant à risques ou déviantes pour mieux flatter une soit-disant normalité sociale, à la justification d’une politique abusivement sécuritaire. Le cannabis n’est pas un produit anodin, il a des effets positifs et négatifs, les millions d’usagers ont droit à une information objective.
 
« La question de savoir si les problèmes excessifs de cannabis mènent aux problèmes sociaux ou si les problèmes sociaux mènent à l’utilisation excessive de cannabis n’a pas été encore résolue. » Inquiry into the mental health effects of cannabis, NEW ZEALAND HOUSE OF REPRESENTATIVES, 1998.
 
Laurent Appel
 
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Alerte rouge : de la weed au verre
Par Invité,
Bonjour à tous,
 
voici un mail que je viens de recevoir :
 
On en parle sur le forum...
 
 
Cordialement
Vyking
 
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Le thé au cannabis suisse fait un tabac
Par Invité,
Après l’Europe, le C-Ice, thé froid au cannabis suisse, veut conquérir les Etats-Unis.
 
Source : 20minutes
Il s’agit d’un thé froid singulier vendu en Suisse dans les distributeurs Selecta et les magasins Prodega. Conditionné dans une cannette originale en carton biodégradable de la société finlandaise Lamican, le C-Ice contient des extraits de chanvre suisse provenant des cantons de Saint-Gall et de Berne.
 
Les Suisses en boivent en toute légalité plus de 100 000 cannettes par mois, soit 1,2 million par an. C’est à une société liechtensteinoise que revient l’idée de ce breuvage.
 
Mais ce dernier a été lancé en 2003 par la société thurgovienne centenaire Thurella, fournisseur du jus de pomme Obi pour la Migros. Distribué en Europe par la société autrichienne Seagul, le C-Ice s’y consomme à près de 3 millions de cannettes par an.
 
«Ce thé aromatisé au cannabis ne produit aucun effet sur le consommateur», assure Matthias Geier, responsable de clientèle chez Thurella. Moins sucré que le thé froid traditionnel, il ne contient pratiquement pas de THC(tétrahydrocanna-binol).» Après trois ans de tests presque sans publicité, ce produit aux marges élevées reste sans concurrent. Thurella projette de le faire monter en puissance au niveau international.
 
«Nous recrutons un spécialiste en marketing chargé de développer le marché mondial, confie Matthias Geier. Aux Etats-Unis, nous pourrions écouler 50 millions de cannettes de C-Ice par an: le jackpot!» Rien n’est joué. Le cannabis sent le souffre. En Suisse,
Migros et Coop n’ont pas souhaité vendre le C-Ice.
 
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Arrêtons de couper nos arbres
Par Invité,
Je crois essentiel de toucher à un sujet très important au Québec et surtout en région. La coupe de bois ; une tragédie et un désastre écologique !
 
Source : Chanvre-info
Je ne connais pas la réponse, mais je serai curieux de connaître le nombre d’arbres que l’on coupe sur tout le territoire de la province de Québec chaque jour. Je suis persuadé que le quantité va nous faire dresser tous les poils. Ce qui est encore pire, c’est que rien n’arrête la coupe de bois.
 
On ne pense pas aux conséquences et à l’enchaînement de ce crime envers la planète. Car oui, c’est un crime ! Je veux souligner les gestes néfastes et les actions irréfléchies des gouvernements et des compagnies forestières.
 
Maintenant, je vous emmène en Chine. Vous allez vous rendre compte que la Chine, les deux Corée et le Japon sont au prise avec des tempêtes de sable. Je suis persuadé que vous avez vu des photos de ces incidents. Ce qui me fait rire, c’est que l’on décrit cela comme des caprices de Dame Nature. Erreur :
 
Dame Nature n’a rien à faire là-dedans. Ces tempêtes sont l’unique faute de la stupidité des hommes. Ils ont coupé tellement d’arbres en Chine dans le but de développer des mégaprojets, qu’ils ont oublié que les arbres avaient une utilité essentielle dans les déplacements de sable. Aujourd’hui, ces grains se déplacent librement d’un pays à l’autre car il n’y a plus d’arbres afin les arrêter.
 
Ce n’est qu’un exemple du dommage que cause la coupe de bois. On parle souvent de pollution dans l’air, mais on ne parle jamais des dégâts sur la terre ferme. La combinaison de gaz polluants des usines et de la coupe de bois est un bon mélange pour détruire notre planète.
 
Solution : Je ne possède pas l’expertise et la compétence afin de répondre à cela. Par contre, je pose des questions de base. Pourquoi on coupe le bois ? Quelle est la nécessité ?
 
Premièrement, on nous dit que la coupe est nécessaire pour le renouvellement des forêts car les jeunes arbres qui constitueront les massifs à venir ont besoin de lumière et d’éléments minéraux du sol pour se développer. Si aucune coupe n’est effectuée, le résultat serait telle que ces jeunes arbres ne pourront pas croître. Lorsque la forêt en place verra ses vieux peuplements périr, le renouvellement naturel n’existera pas. OK.mais est-ce que l’on doit en couper autant ?
 
Le deuxième besoin de la coupe c’est que tout ce qui nous entoure et qui est fait de bois - le mobilier, le papier etc. nécessitent du bois issu des coupes de forêts gérées. Peut-être que la solution est dans cette deuxième nécessité. Est-ce que l’on peut remplacer le bois par une autre source afin de satisfaire nos besoins ?
 
Il y a quelques années, un agent forestier m’a rapporté ce fait. Au début du siècle, les États-Unis ont banni la culture du chanvre car les autorités américaines ont eu peur que cette culture empêche le développement de l’industrie forestière. Au lieu de mettre de l’argent dans la recherche de ce produit, ils ont préféré bannir la culture. Aujourd’hui, on sait que bien des produits peuvent être faits à partir de chanvre.
 
Pourquoi ne pas se pencher sur la question ? Pourquoi ne pas développer ce produit avec des normes et des mesures sécuritaires ?
 
À mon avis, utiliser une plante, oui, je l’avoue, controversée, pourrait aider notre planète à survivre de nos bêtises. Imaginez que l’on ramène nos bûcherons à la maison et que l’on les équipe afin de produire des plantations de chanvre.
 
On sait que le plastique est aussi controversé. Mais des ingénieurs et les chimistes de Warwick Advanced Sustainable Technologies (WASTe), du Groupe Warwick Manufacturing, développent depuis quelques années des plastiques à partir des triglycérides, l’huile extraite de cultures telles que le raisin, le lin et le chanvre.
 
On dit que les polymères fabriqués à partir de certaines plantes pourraient apporter une réponse à une législation sur l’environnement de plus en plus sévère sur le traitement des plastiques utilisés dans les sacs et les intérieurs de voitures.
 
Ces plastiques renouvelables pourraient avoir une variété d’applications car ils possèdent une gamme de propriétés dont toute la richesse n’a pas encore été établie.
 
Dans le cas du lin et du chanvre, on en extrait non seulement de l’huile, mais aussi des fibres utilisables à la fabrication entre autre de maison et vêtements. Les experts avance même que cette culture offrirait une survie financière aux agriculteurs.
 
Finalement les experts affirme que le travail consiste maintenant à réduire les coûts et à développer des marchés pour les polymères avant qu’ils puissent être commercialisés. On souligne aussi que les gouvernements devraient également envisager d’encourager plus d’entreprises à utiliser les polymères écologiques.
 
Est-ce que c’est la solution ? Je ne sais pas mais si ca peut arrêter la coupe de bois, nous risquons d’être sur une piste plus encourageante pour notre planète.
 
Dominique G. Harvey Un Bleuet au Japon
 
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Une ville néerlandaise relègue ses coffee-shops à la frontière
Par Invité,
Comment se débarrasser des touristes fumeurs de joints sans pour autant compromettre les affaires ? Venlo, petite ville néerlandaise de 45 000 habitants, frontalière avec l’Allemagne, a trouvé la solution : déplacer les coffee-shops du centre-ville vers la frontière pour que l’incessant ballet des clients allemands ne dérange plus les riverains.
 
Source : Chanvre-Info
Pas d’alcool. Roots et Oase, deux des cinq coffee-shops de Venlo, se sont relogés depuis début octobre dans un ancien restaurant pour chauffeurs routiers. De la route, on sent déjà l’odeur du cannabis. Sur le parking, grand et propre, beaucoup de plaques d’immatriculation allemandes et néerlandaises. Un vaste édifice en brique abrite, au premier étage, un café à la déco vaguement marocaine et, au sous-sol, une cave à la lumière tamisée. Comme beaucoup des 740 coffee-shops des Pays-Bas, l’établissement ne vend pas d’alcool. Seule particularité notable de l’endroit : la file d’attente quasi permanente aux deux guichets, à côté du bar, qui écoulent sachets d’herbe et de haschisch, à raison de 5 grammes au maximum par jour et par client. Et puis les caméras de surveillance de la police, discrètes, posées sur les murs et au plafond, à la suite d’un accord entre la municipalité et le propriétaire des lieux.
 
Hubert Bruls, le maire de Venlo, affirme que sa politique a amélioré le « sentiment de sécurité » de ses administrés. Mais il avoue aussi qu’elle a peut-être « trop bien réussi » , dans la mesure où l’afflux des « narcotouristes » est plus important qu’auparavant. Les adeptes de la fumette arrivent maintenant à Venlo par trains entiers à la gare voisine de Kaldenkerken, en Allemagne, puis traversent la frontière à pied pour aller s’approvisionner. En chemin, affirme le maire, ils s’exposent à des vols.
 
Le gérant de Roots et Oase, Henk Jansen, collier en argent et petites pierres aux oreilles, dément le moindre problème de sécurité. « Il n’y a jamais eu de bagarre ici , dit-il. On ouvre à 10 heures et on ferme à 22 heures, pas de stress . » Son souci, manifestement, consiste plutôt à gérer une affaire qui a pris de l’ampleur : 21 employés permanents, 1 500 clients par semaine au bas mot, Allemands à 70 %, un chiffre d’affaire classé secret défense (150 000 euros par semaine, selon le maire), 1 million d’euros d’impôts annuels versés à l’Etat et un approvisionnement supervisé par le patron lui-même. « Tout est transparent , assure-t-il, la police peut vérifier autant qu’elle veut, grâce à ses caméras . »
 
Tourisme. Geert Leers, le maire de Maastricht, aurait aimé répéter l’expérience dans sa ville. Son idée : créer un « boulevard de la drogue » en déplaçant 7 des15 coffee-shops de Maastricht vers la frontière belge, et en les dotant de parkings conséquents pour mieux servir les clients belges, français, mais aussi espagnols et italiens. Mais Guy Verhofstadt, le Premier ministre belge, a officiellement protesté le 31 mai auprès de son homologue néerlandais. Aussi Geert Leers a-t-il renoncé « temporairement » , le 27 juin, à son projet. Mais sa bataille continue, contre Piet Hein Donner, le ministre néerlandais de la Justice, qui veut combattre le tourisme de la drogue. Le gouvernement planche sur l’introduction d’un système d’adhésion obligatoire pour les coffee-shops, qui ne pourraient plus vendre qu’à leurs membres attitrés, des résidents des Pays-Bas, exclusivement.
 
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Cannabis : l'arme des interdits
Par Invité,
Le format est le même, le contenu toujours scientifique mais le message véhiculé radicalement différent. Avec sa couverture noire sur fond jaune aux allures de polar, son appel à "faire face" aux drogues et son insistance sur le caractère illicite de certaines substances, le livret d'information grand public, lancé en juin par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), dramatise à l'envi la question de l'usage de produits psychoactifs.
 
Source : LeMonde.fr
On est loin du constat "Une société sans drogue, ça n'existe pas" qu'affichait la Mildt sous l'ancienne majorité en diffusant, entre 1999 et 2002, à plus de 6 millions d'exemplaires son livret d'information "Savoir plus, risquer moins". Basé sur l'apport conceptuel de l'addictologie, l'objectif de la Mildt était alors de questionner les conduites de consommation plutôt que de focaliser sur tel ou tel produit. Mais, depuis 2002 et le lancement de campagnes de prévention essentiellement axées sur les méfaits du cannabis, cette orientation a été battue en brèche. Quitte, pour l'actuelle majorité, à perdre en efficacité sur le plan de la prévention ce qu'elle cherche symboliquement à gagner sur le terrain de l'idéologie et de la morale.
 
Ancré dans le cadre juridique de la loi du 31 décembre 1970, qui pénalise l'usage simple de stupéfiants, les politiques de prévention de l'usage de drogues se sont longtemps bornées à diffuser un message de prohibition. Le discours public, centré sur la peur que suscitent les drogues ("La drogue, c'est de la merde", 1986), accréditait alors l'idée, selon la théorie de l'escalade, que l'usage de cannabis était la première marche vers la consommation d'héroïne. L'image du toxicomane, marginal et potentiellement délinquant, faisait alors figure de repoussoir, censé prévenir toute velléité des jeunes de transgresser l'interdit des drogues.
 
L'apparition du sida, à la fin des années 1980, a profondément modifié ces perceptions. Pour empêcher la diffusion de l'épidémie parmi les toxicomanes, l'Etat s'engage dans la politique dite de "réduction des risques" - mise à disposition gratuite de seringues et de produits de substitution -, qui fait chuter le nombre de décès par overdose et incite des milliers d'usagers à "décrocher". L'image du toxicomane, devenu un patient qu'il convient de soigner, transforme le regard social sur les drogues. Dans ce sillage, l'Etat décide de réorienter ses politiques de prévention vers un discours plus en phase avec la réalité des consommations.
 
S'inspirant du rapport du pharmacologue Bernard Roques et des travaux de l'addictologue Philippe-Jean Parquet, l'ancienne présidente de la Mildt, la magistrate Nicole Maestracci, a ainsi construit, entre 1999 et 2002, une politique dite "d'approche globale" des drogues. Rompant avec la distinction entre produits, selon leur caractère licite ou illicite, son plan d'action triennal incluait le tabac et l'alcool dans le champ des drogues, en reconnaissant leur caractère fortement addictogène. Surtout, cette politique insistait non plus sur les substances elles-mêmes, mais sur la manière dont les utilisateurs en usaient en reconnaissant l'existence d'usages non problématiques aux côtés d'usages problématiques, et des polyconsommations.
 
Avec l'arrivée de la droite, en 2002, cette approche a été patiemment déconstruite au profit d'un discours réhabilitant la notion d'interdit. Officiellement, la Mildt, présidée depuis 2002 par le docteur Didier Jayle, a toujours dans son périmètre l'ensemble des substances psychoactives, tabac et alcool inclus. Mais son action s'est en réalité recentrée sur la question des drogues illicites, et singulièrement du cannabis. Prenant appui sur l'augmentation continue de la consommation de ce produit, notamment chez les jeunes, la Mildt a mis en place un réseau spécifique de consultations cannabis, qui a enrichi le dispositif de soins. Mais, au lieu d'inclure la préoccupation cannabis dans la question plus générale des conduites addictives, elle a engagé des campagnes généralistes sur les méfaits de ce seul produit, au risque, en voulant forcer le trait sur sa dangerosité, de caricaturer son message.
 
LE LOBBY VITICOLE
 
La dernière campagne sur la sécurité routière est à cet égard exemplaire. S'appuyant sur les données de l'enquête "Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière", publiée en 2005, la Mildt a mis en exergue les chiffres n'impliquant que le cannabis. Elle rappelle ainsi que ce produit a causé la mort de 230 personnes sur les routes mais omet de dire que l'alcool en a tué 2 270. De la même façon, la Mildt a mis en avant, en 2005, le chiffre de 8,5 % des conducteurs responsables d'un accident sous l'emprise du cannabis, sous-entendant ainsi que le produit psychoactif serait la cause de ces accidents. Or il s'agit d'un chiffre intermédiaire à l'enquête : une fois exclues les autres causes d'accidents (âge, sexe, état du véhicule, circonstances), la part d'accidents mortels imputable à la consommation de cannabis est en réalité estimée à 2,5 %, contre 28,6 % pour l'alcool.
 
De fait, à mesure que la dangerosité du cannabis était pointée, le coût social induit par la consommation excessive d'alcool semblait au contraire minimisé. Bien que l'alcool soit la première cause de mort prématurée en France avec 40 000 décès par an, le discours de prévention visant sa surconsommation a quasiment disparu. Mieux, le lobby viticole a donné de la voix : en juillet 2004, un "Livre blanc sur le rôle et la place du vin dans la société française", présenté par un groupe de parlementaires, déniait au vin le caractère de "drogue" et estimait qu'il avait été "injustement diabolisé".
 
Focalisation sur le produit illicite, le cannabis, plus grande tolérance sur le produit licite qu'est l'alcool : en moins de trois ans, la majorité a réhabilité un discours classique sur les produits psychoactifs, implicitement chargé du poids de la morale et de l'utopie d'une société sans drogue. Si elles sont frappantes en termes politiques, ces campagnes ne sont pas forcément efficaces en termes de santé publique : en plaçant toutes les expériences sur le même plan, les messages fondés sur une dramatisation excessive contredisent le vécu des consommateurs et ratent leur cible.
 
En faisant l'économie de la réflexion sur différents usages, pour stigmatiser la substance en elle-même, ils véhiculent faussement l'idée qu'en se débarrassant du produit on éradique le problème de la toxicomanie. Partant, ils semblent rester sourds à la signification sociale du malaise exprimé au travers de l'augmentation des conduites addictives.
 
Cécile Prieur
 
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Italie : un joint est moins dangereux qu’un demi litre de vin
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A propos de la nécessité de dépénaliser la consommation des drogues douces, Paolo Ferrero, ministre chargé de la Solidarité sociale, a déclaré qu’un joint est moins dangereux qu’un demi litre de vin.
 
Source : Chanvre-info
Minister Ferrero : "Joints weniger schädlich als Wein"
 
Dans une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies, le sociologue Guido Blumir, Président du comité scientifique "Liberté et Drogue", a demandé la démission du directeur de l’Unodc, Antonio Maria Costa, pour avoir promu une campagne contre le cannabis basée sur des mensonges.
 
D’après le rapport annuel sur les toxicomanies récemment présenté au gouvernement, la consommation des drogues en Italie aurait enregistré une forte augmentation, puisque les consommateurs de cocaïne auraient doublé en cinq ans.
 
Suite au rapport sur les toxicomanies présenté au Parlement italien, Giulio Manfredi (Comité national Radicali Italiani) a dénoncé l’échec de la politique antidrogue du gouvernement précédent, soulignant qu’au cours des cinq dernières années le nombre des consommateurs avait doublé.
 
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Projet Sarkozy sur la prévention des addictions
Par Invité,
Projet Sarkozy sur la prévention des addictions : Clientélisme, abstinence forcée et prévention à deux balles !
 
La persécution rituelle des usagers de drogues pourrait s’intensifier si les chambres adoptent en l’état le projet numéro 423 relatif à la prévention de la délinquance. En effet, Nicolas Sarkozy ne considère pas l’usage de drogue par un majeur comme une affaire personnelle et l’abus de drogue comme un problème socio-médical. Non ! Pour lui et ses fidèles, les millions de consommateurs de cannabis, de coke, de MDMA, d’opium ou de champis sont tous des délinquants pathologiques à placer d’urgence sous tutelle judiciaire et médicale jusqu’à abstinence totale. Un pur délire Orwellien ! Aujourd’hui, il y a probablement plus de Français qui mélangent des drogues légales ou illicites le samedi soir que de vrais croyants, j’exclus les jeunes enfants et ceux qui n’ont pas le choix, dans les offices religieux hebdomadaires. Mais les grenouilles de bénitiers, les souliers cloutés et tous les frustrés votent plus que les hédonistes et les bonnes gens en quête de récréation, surtout pour un petit caporal comme Sarkozy.
 
Source : Chanvre-info
Traquer le drogué jusque dans les chiottes
Le gouvernement français veut traquer les usagers sur les routes, dans les entreprises et les administrations. Cette mesure pourrait rapporter des centaines de millions d’euros aux laboratoires qui font les analyses et surtout aux compagnies pharmaceutiques qui commercialisent les tests et les produits masquant. Elles font un intense lobbying depuis des années. Grâce à Sarkozy, les usagers deviendraient tous des coureurs du tour de France. Un rêve d’enfant qui tourne au cauchemar : diurétique, créatine, infâme tambouille de sorcière et capote d’urine propre pour pouvoir se doper peinard. Les tests à l’aveugle généreraient une atmosphère paranoïaque dans les services concernés, des magouilles et des pressions intolérables. Les usagers de cannabis, dont les traces inactives sont difficiles à masquer et restent longtemps détectables, seraient plus fortement pénalisés, une consommation raisonnable dans un cadre privée peut entraîner un licenciement bien des jours après. Un usager quotidien à 0,4 d’alcool constant et 5 benzos serait-il moins dangereux pour les autres qu’un fumeur de joint du samedi soir ? Le petit Nicolas semble le croire Des millions de cannabinophiles vont subir les conséquences de cette ineptie.
 
Tous testés ?
Et que se passera-t-il quand 10 à 20% des agents de l’Etat seront au chômage ? Quand 50% des hommes de moins de trente ans n’auront plus de permis ? Quand 500.000 français devront aller pisser chaque semaine ? Rien. Car pour ne pas en arriver là, cette politique sera appliquée mollement selon de critères injustifiables. Pour soi-disant sauver la jeunesse de la déchéance, alors que le taux de réussite au Bac n’a jamais été aussi fort ; Pour soi-disant éviter 300 accidents mortels par an, alors que tous les conducteurs prennent bien plus de risque avec l’alcool légal, les médicaments ou la vitesse ; Pour soi-disant faire baisser la violence, alors que c’est le deal qui provoque la délinquance et l’alcool qui fait péter les plombs ; notre m(s)inistre-candidat ne va pas risquer de désorganiser totalement la société. Son dispositif va s’appliquer exclusivement sur les populations sensibles et quelques malchanceux. Dans l’administration par exemple, on peut s’attendre à une épidémie de tests dans les fiefs de syndicats de gauche comme la SNCF ou l’Education Nationale et bien moins dans la police ou les impôts. Le risque de contrôle au faciès est bien plus grand dans le 93 que dans le 16ème, les amendes et le contrôle socio-sanitaire seront moins rude pour le bourgeois que pour le lascar.
 
Les riches aussi ?
Pourtant, je crains bien plus un CRS bourré de coke et de gniole qu’un instit qui fume le soir pour supporter la pression de nos sales mômes. De même, les contrôles routiers concerneront plus les tecknivals ou les festivals reggaes que les fêtes de villages, surtout les ferias et les fêtes du vin. Elles font pourtant l’apologie d’une drogue mortelle, génèrent bien plus de violences pendant et après les évènements et causent plus de morts sur les routes. Le nombre d’usagers en grande détresse, donc très visibles, est plus important chez les pauvres pour d’évidentes raisons sociales. Mais des études récentes démontrent que le nombre d’usagers raisonnables mais aussi d’abuseurs est plus important chez les CSP++ que dans les cités. Le maire de Neuilly va-t-il organiser des visites aux toxs, du piss test et du sevrage forcé pour son équipe municipale et ses administrés ?
 
Nouvelles mesures, nouveaux budgets ?
Il veut aussi une sanction ou une réponse administrative systématique aux plus de 100.000 ILS annuelles dont 94%pour cannabis. Les syndicats de flics ne seraient donc pas privés de chasse à la boulette pour améliorer sans risque les statistiques et distribuer primes et promotions. Amendes et prisons pour les récidivistes ? Pas seulement, Sarko veut imposer un dispositif de soins obligatoires coûteux, contraignant et très souvent inutile, surtout pour le cannabis. Certains services profitent déjà de cette manne et soutiennent ce projet qui va faire exploser leur file active, donc leur potentiel de subventions. Doit-on investir autant de millions pour tenter de contraindre des fumeurs de joints à arrêter ? Quand on voit le manque de moyens des urgentistes ou de la gériatrie, j’en doute fortement. Comment Nicolas Sarkozy compte-il financer cette invasion de pseudo-délinquant malade ? Avec des amendes à 1500 € difficile à recouvrir et dont beaucoup déboucheront sur des jours-amendes de prison et de coûteuses contraintes par corps, Nicolas Sarkozy va surtout dilapider des budgets essentiels pour financer son show sécuritaire et hygiéniste.
 
Financer les croisés de la prohibition
Le nouveau gadget de ce projet serait la création de stages de citoyenneté ou stages de sensibilisation aux dangers de l’usage des produits stupéfiants D’une part, les usagers de drogues sont pour l’immense majorité de bons citoyens ordinaires. C’est le désir raisonné ou non de consommer un produit illicite qui les contraint à la délinquance, pas une pulsion antisociale. Il faut en finir avec ce mythe anti-soixante-huitard. Les usagers de drogue ne choisissent pas la marginalité, c’est la prohibition et l’ordre moral qui l’imposent. D’autre part, ce stage bidon avec visite de toxico en manque va accréditer les fumeuses théories de la porte d’entrée et de l’escalade. Cette mesure va surtout permettre de financer grassement les associations de lutte contre la drogue les plus alarmistes, les moins crédibles, les plus sarkosistes. Sous couvert de bons sentiments, l’argent du contribuable va financer la propagande prohibitionniste de l’église de scientologie et autres sectes, les bigots traditionalistes de tous les cultes, le docteur Diafoirus de l’addiction et le docteur Mengele du sevrage forcé, tous les spécialistes du détournement de fonds publics pour des croisades personnelles.
 
Encore une dose de bâton
Pour rajouter une louche de démagogie autoritariste, ce projet veut encore renforcer la répression contre l’usager pourtant déjà soumis au régime d’exception des terroristes. Il veut créer une double peine en renforçant les sanctions pour la commission d’infractions sous l’emprise de la drogue mais aussi en état d’ivresse manifeste. Camarade poivrot, bienvenue dans l’enfer des drogués ! Il faut absolument dégrader l’image des usagers, la drogue doit être criminogène pour justifier cette gabegie de moyens. De plus, la multiplication des conséquences judiciaires néfastes poussera sûrement quelques esprits faibles à accepter les drogues légales, au risque d’en mourir légalement, ou encore l’opium du peuple, au risque de relancer les guerres de religions. Nicolas le petit VRP protègent fermement le marché des directeurs de conscience et des dealers patentés au mépris de l’intérêt collectif et des droits de l’homme. Beau programme.
 
Police et contrôle des consciences
Qu’un ministre de l’intérieur s’approprie le contrôle du plaisir et la prévention des addictions est vraiment une chose curieuse en démocratie ! Cela pue le nazisme, le stalinisme et autre junte militaire. Quand on ajoute que ce ministre est aussi en charges des églises, c’est franchement la Restauration. Quelles sont ses compétences pour juger ce qui est bon ou mauvais pour mon corps et mon esprit ? Ce mécanisme psychologique et biologique très complexe divise la communauté scientifique depuis des décennies, surtout sur les traitements des causes et des symptômes. La grande majorité des études et des rapports reconnaît l’inefficacité des mesures répressives et des soins sous la contrainte. Ces dispositifs sont encore plus inadaptés à la problématique du cannabis, la grande majorité des usagers n’a pas le sentiment d’être malade ou de commettre un crime. Pour servir les ambitions d’Iznogood Sarko, l’Etat devrait dépenser en pure perte des milliards d’euros pour une politique rétrograde inspirée par les neo-cons yankees. Les USA, le pays développé avec la pire violence et des statistiques de production et de consommation de drogues les plus élevées. Un modèle ?
 
Assez des boucs émissaires
Nous ne sommes pas des américains, nous ne voulons pas d’un pays en guerre civile pour ce motif très contestable. Dans cette farce tragique, la drogue remplace les armes de destruction massive ou les terroristes pour justifier des lois liberticides et les milliards flambés dans l’industrie sécuritaire. Pour faire accepter la violence économique, le fichage biométrique, le flicage des déviants et des contestataires, l’inflation législative sur toutes les activités humaines, il faut faire très peur. Les communistes, les juifs et les francs-maçons ont longtemps rempli cette fonction. Ils sont maintenant remplacés par les terroristes islamistes et les trafiquants de drogues pour l’ennemi extérieur, les athées et les drogués pour l’ennemi intérieur. Les clandestins, les homos, les putes, les femmes complètent toujours cette liste de boucs émissaires. Pour l’humain, l’ordre moral est une politique de l’autruche trop commode pour disparaître complètement. Nous devons sans cesse lutter contre cette morbide facilité et poursuivre l’élaboration d’un contrat social acceptable et pérenne.
 
Le coût humain et financier de cette « busherie » est totalement disproportionné par rapport aux dommages causés par les usagers de drogues, surtout l’immense majorité d’usagers de cannabis, à eux-mêmes et sur la société. Cette politique sert uniquement les intérêts électoraux de ceux qui la promulguent et les intérêts financiers de ceux qui les soutiennent. Je supplie tous les naïfs qui adhèrent à cette politique sans rien y gagner d’analyser mes arguments au-delà du manichéisme, de cesser leur soutien aveugle au premier aboyeur venu, de soutenir des solutions plus humaines.
 
Laurent Appel
 
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Drogues... cannabis : Légaliser ou pas
Par Invité,
La lutte contre la drogue est en train de criminaliser inutilement un secteur considérable de la population européenne, tout en fournissant une source importante de revenus aux criminels. Pendant ce temps, la consommation ne cesse d’augmenter.
 
Dans une ère où le problème des drogues ne respecte pas les frontières, il apparaît de plus en plus clairement que Bruxelles doit trouver une approche plus coordonnée. Il devient urgent de trouver la solution au débat sur les drogues: faut-il continuer à interdire la production et la distribution de stupéfiants ou dire adieu à la lutte et établir un cadre légal pour le marché ?
 
Source : Toxico Québec
Il existe ainsi une distance énorme entre l’approche tolérante des autorités hollandaises et la «tolérance zéro» pratiquée en Suède ou en France. Grâce aux chiffres annuels de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), il est possible de comparer l’impact de ces mesures politiques sur l’utilisation des drogues.
 
Et l’heureux gagnant est...
 
La conclusion de ces données statistiques est remarquable: il n’existe pas de lien clair entre les politiques menées en matière de stupéfiants et la prépondérance de la consommation de la drogue. Dans les pays pratiquant des politiques libérales, la prévalence des toxicomanes n’est pas plus élevée que dans les gouvernements prônant la rigueur.
 
Bien au contraire : une enquête de l’OEDT menée dans 27 pays européens en 2003 a révélé qu'aux Pays Bas la «disponibilité perçue» du cannabis chez les 15-16 ans (c’est-à-dire s’ils pensent qu’il est «relativement facile» de se procurer du cannabis près de leur lieu de résidence ou d’école), où les adultes ont le droit d’acheter du cannabis, est inférieure à celle de 9 autres pays de l’Union européenne, où la vente du cannabis est totalement interdite.
 
Les politiques basées sur l’acceptation de l’usage de stupéfiants ont eu des résultats positifs pour la santé et la sécurité publiques. Dans de nombreuses villes européennes, la distribution de seringues propres a réduit la propagation du virus du SIDA, la distribution contrôlée de l’héroïne a aidé les consommateurs de drogue à mener normalement leur vie et le concept des coffee shop (pratiqué dans 100 villes hollandaises) a réduit la criminalité et les perturbation sociales associées aux points de vente illégaux du cannabis.
 
Le coût de l’interdiction
 
La plupart des problèmes traditionnellement associés aux drogues sont causés par le fait qu’elles sont illégales.
 
L’environnement dans lequel les substances illicites sont produites, vendues et consommées implique des prix élevés, une piètre qualité et d’autres facteurs négatifs qui affectent les vies des fabricants comme des consommateurs. En outre, la prohibition absolue des stupéfiants génère une industrie criminelle qui réalise chaque année, selon des chiffres de l’ONU, un chiffre d’affaires d’environ 300 à 400 milliards d’euros par an –soit 10,000 euros par seconde -, somme qui peut évidemment être réinvestie dans d’autres activités subversives, comme le terrorisme.
 
Dans le même temps, les dépense publiques effectuées pour maintenir le dispositif de lutte contre la drogue au sein de l’UE seule s’élève à à près de 6,5 milliards d’euros par an. L’impact de la loi sur les trafiquants de drogues illicites peut être jugé négligeable : afin de faire perdre de l’argent aux gros bonnets de la drogue et rendre l’activité moins lucrative, les opérations de police devraient confisquer 75% du volume total des drogues en circulation. En Europe, ce pourcentage n’a jamais dépassé 15%.
 
De plus en plus d’experts indépendants et d’autres citoyens sont aujourd’hui convaincus que les politiques actuelles sont, non seulement démodées, mais aussi contre-productives et ignorantes des réalités. Pour eux, une seule solution est valable: la légalisation.
 
Certains, unis au sein de la plate-forme d'ONG européenne pour des politiques de lutte contre la drogue plus justes et plus efficaces (ENCOD) ont réfléchi à des scénarios post légalisation, susceptibles d’être appliqués dans l’Europe actuelle. L'idée est de légaliser dans un premier temps le cannabis et d’autres drogues considérées comme «douces» puis, à un stade ultérieur, inclure les drogues dures.
 
Un scénario possible
 
La culture de plantes telles que le cannabis pour son usage personnel deviendrait totalement licite pour les adultes. Concernant la production à des fins commerciales, des licences pourraient être données aux associations produisant uniquement la quantité minimum nécessaire pour la consommation personnelle de ses membres. En clair, la structure pourrait diriger un café ou un bar distribuant de petites quantités, comme dans les coffee shop hollandais.
 
La production de drogues chimiques ou synthétiques pourrait être réalisée par des entreprises privées sous le contrôle de représentants d’organisations sociales, d’experts médicaux, de chercheurs et des autorités locales et nationales. Une telle chaîne permettrait un processus de production sûr, un commerce équitable et un marché illégal restreint.
 
L’accès aux drogues chimiques et synthétiques par les adultes pourrait également être organisée de différentes façons. Une proposition privilégie la distribution sur ordonnance, par l’intermédiaire des pharmacies ou des centres médicaux spécialisés. Si une personne souhaite consommer plus fréquemment que la limite légale tolérée, il ou elle peut obtenir ces ordonnances d’un médecin. L’autre possibilité serait de créer des clubs, où les adultes iraient consommer des drogues. Quelque soit la méthode retenue, ces modèles doivent être introduits de manière progressive, afin que le moindre dérapage puisse être contré de façon responsable et lucide.
 
La légalisation des drogues amènerait plus de transparence dans le commerce de gros et de détail, une qualité et un contrôle des prix plus stricts, tout en limitant le nombre de toxicomanes. Cela réduirait notablement l’implication de la mafia dans le business des stupéfiants et le marché noir.
 
Aller de l’avant
 
Les opposants à la légalisation pensent que la consommation des drogues augmenterait si elles étaient légales. Les chiffres des Pays-Bas, où l’usage du cannabis est licite depuis quasiment 30 ans, démontrent que l’opposé peut être vrai.
 
D’autres disent que les criminels, précédemment impliqués dans le commerce de la drogue, changerait de secteur d'activité et s’orienteraient simplement vers d'autres commerces illicites. Que cela soit vrai ou pas, cela ne constitue pas un argument valable contre la légalisation et les gros avantages qu’elle amènerait.
 
Quant à la probabilité que l’un de ces scénarios devienne une réalité en Europe dans, disons, les 5 prochaines années, elle dépend de la façon dont seront déterminées les politiques sur la drogue. De façon démocratique ou pas. Jusqu’à maintenant, les autorités de l’UE ont soigneusement réussi à éviter un débat ouvert et public sur la question. Cependant, si un jour ce débat commence, il y a peu de doute qu’il aboutisse à la légalisation de la drogue en Europe...
 
Par: Joep Oomen, cooordinateur de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT)
 
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 UE : Parlons drogue...
Par Invité,
La consommation de drogues s’est banalisée en quelques années. Comment résoudre le problème ? Martin Barnes, président du centre d’études indépendant Drugscope, se livre à cafebabel.com.
 
Trouver des solutions pour faire avancer le débat (Michael Hickey)
 
Source : Chanvre-Info
Il est devenu plutôt inhabituel pour un homme politique de parler de « lutte antidrogue » https://www.commondreams.org/views03/0423-04.htm, car cette expression clichéest désormais passée de mode. Si combat il y a eu, nous l’avons de toute évidence perdu. La très influente Commission d’enquête parlementaire des affaires intérieures du Royaume-Uni a révélé dans un rapport crucial https://www.publications.parliament.uk/pa/cm200102/cmselect/cmhaff/318/31802.htm rendu public en 2002 « qu’au cours des 30 dernières années, les politiques plus ou moins répressives d’application de peines pour possession de drogues se sont toutes soldées par un échec ». Avant de conclure que « s’il n’y avait qu’une leçon à en tirer d’un tel gâchis, ce serait ce fiasco ».
 
Il est impossible de prétendre en toute bonne foi que les mesures mises en place pour lutter contre les dangers de la drogue ont été couronnées de succès.
 
Au début des années 70, on dénombrait « seulement » quelques milliers d’héroïnomanes au Royaume-Uni contre plus de 250 000 aujourd’hui https://www.nwph.net/nwpho/Publications/emcdda_2005_focalpoint.pdf. Chaque année, ce sont quelques 4 millions d’individus qui consomment des substances illicites et le pourcentage de personnes infectées par le virus du SIDA suite à l’usage de drogues injectables augmente de façon alarmante. On estime à 300 000 le nombre d’enfants dont l’un des parents souffrirait d’une dépendance grave.
 
Pragmatisme avant tout
 
Admettre qu’il est utopique de croire possible la disparition de toute drogue de la surface de la planète et prendre conscience des ravages qu’elle provoque ne signifie pas que l’on en cautionne l’usage. Cela ne veut pas dire non plus qu’il faille sombrer dans le désespoir ou militer par dépit en faveur de la légalisation https://www.economist.com/opinion/displayStory.cfm ?Story_ID=709603.
 
En revanche, l’ouverture d’un débat sensé, posé et objectif sur les mesures à adopter pour lutter contre ce qui pourrait bien être le mal du siècle s’impose comme une évidence, l’objectif étant de permettre un échange plus construit et pragmatique que lors des discussions sur la question rebattue de la prohibition et de la légalisation.
 
Les partisans de cette dernière sont parvenus à instaurer une certaine communication et à briser en partie le tabou que représentait il y a peu l’éventualité d’une réforme radicale de la législation en vigueur. En dépit de cette avancée pour le moins spectaculaire, la plupart des hommes politiques continuent de marcher sur des œufs, redoutant d’être taxés de laxisme à l’égard d’un sujet aussi sensible et voir la presse populaire en faire ses choux gras.
 
De plus, nombreux sont les arguments en faveur de la légalisation qui ne résisteraient pas à un examen minutieux. A Drugscope https://www.drugscope.org.uk/, nous ne souhaitons pas nous engager dans le combat pour la légalisation car nous ne sommes pas convaincus du bien-fondé https://www.tdpf.org.uk/Policy_General_AftertheWaronDrugsReport.htm d’une telle revendication. La perspective de reléguer des substances psychoactives extrêmement dangereuses comme la cocaïne ou l’héroïne au rang de banals biens d’usage courant ne nous enchante guère. A nos yeux, il semble inévitable qu’une loi favorable à la légalisation aboutisse à une augmentation de la consommation et de la dépendance.
 
Des changements radicaux
 
L’opinion publique prend peu à peu conscience de l’urgence d’une approche innovante en matière de législation anti-drogues. L’adoption d’un nombre croissant de réformes, appliquées de façon progressive et basées sur les résultats des recherches les plus pointues du moment, pourrait changer la situation actuelle de façon radicale. Ce qui ne manquerait pas de donner lieu à controverse.
 
A titre d’exemple, Drugscope recommande https://www.feditobxl.be/actualites.php ?id_actu=40 dans certains cas la prescription d’héroïne. Il a en effet été démontré, dans des pays comme la Suisse, qu’elle permettait de réduire le taux de criminalité et la dépendance.
 
Nous demandons également la création de centres pilotes d’injection d’héroïne https://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php ?path=/actualit es/article/28/3,722,0,072005,1115114.php où les consommateurs pourraient se droguer en toute sécurité, ainsi que l’allègement de peines souvent trop sévères, à l’encontre des personnes arrêtées avec de faibles doses de cannabis.
 
Le gouvernement anglais a essuyé de vives critiques pour avoir voté des mesures particulièrement répressives. Parmi ces dispositions, citons la présomption d’intention en vertu de laquelle tout individu appréhendé en possession d’une quantité de stupéfiants excédant un certain seuil de tolérance - soit cinq comprimés d’ecstasy et cinq grammes de cannabis- peut être suspecté de se livrer à un trafic et tomber sous le coup de cette loi récemment votée par le Parlement britannique.
 
Au Royaume-Uni toujours, des fonds considérables ont été investis dans le développement de traitements contre la toxicomanie. Un dispositif a également été mis en place avec pour objectif de ne pas mettre au ban de la société les personnes souffrant de dépendance en les condamnant à de la prison mais de leur venir en aide en les soignant au sein même de la communauté. Il est néanmoins encourageant de constater que la consommation chez les jeunes a diminué et que les gens se sentent davantage concernés par les délits liés à la drogue commis autour d’eux.
 
L’éventualité d’un changement
 
Les mentalités évoluent et c’est une politique plus modérée qui devrait prendre le pas sur la course à la répression à laquelle se livrent depuis toujours les principaux partis, toutefois conscients de la difficulté d’appliquer une législation évolutive en matière de drogue. David Cameron, député britannique et leader des Tories depuis le 6 décembre 2005, a catégoriquement refusé de s’écarter des recommandations de la Commission d’enquête, incluant notamment une rétrogradation de la classification de l’ecstasy dans la hiérarchisation des drogues.
 
Cameron a déclaré « qu’il était temps de mettre de côté nos idées préconçues et de lutter contre les effets dévastateurs de la drogue sur les consommateurs en particulier et sur la société de façon plus générale ». Suite au rapport réclamant l’instauration au Royaume-Uni de locaux réservés aux personnes souhaitant se droguer sans enfreindre la loi, le Parti conservateur a créé la surprise en annonçant même que le projet en question méritait d’être examiné.
 
Le gouvernement a par ailleurs commencé à faire le point sur les résultats de son plan décennal de lutte contre la drogue, censé arrivé à terme en 2008. Tant qu’aucune solution miracle n’aura été trouvée pour enrayer de façon significative les dégâts causés par la consommation de substances illicites, le débat restera ouvert. Reste à espérer que les dirigeants européens sauront saisir les opportunités de le faire avancer...
 
Martin Barnes - London - 3.7.2006 | Traduction : Delphine Salerno
 
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Maastricht et les week-end coffee shops
Par Invité,
L'annonce aux Pays-Bas de mesures visant à libéraliser la consommation de cannabis a remporté un vif succès auprès de la population néerlandaise. Mais le projet mécontente fortement les principales communes frontalières.
 
Source : cafebabel.com
Il y a trois ans que le chrétien-démocrate Gerd Leers a été élu maire de Maastricht. Trois années qui auront suffi à ébranler ses convictions quant à l'attitude à adopter en matière de politique anti-drogue. Autrefois fervent supporter de l'interdiction pure et simple, il a récemment proposé la création d'un « boulevard du cannabis » situé à la périphérie de la ville dans une zone peu habitée proche de la frontière belge Son objectif ? Tenter d'apporter des solutions concrètes au problème du « narco-tourisme ».
 
Leers plaide également en faveur d'une régulation de la production d'herbe et de l'approvisionnement des coffee shops. Il entend bien enrayer le développement d'un marché noir florissant, dans un pays où la culture du cannabis est un délit mais où sa vente est légale.
 
Maastricht et ses coffee shops voient chaque année défiler près d'un million et demi de jeunes consommateurs dont les deux tiers sont des Allemands, des Belges et des Français attirés comme des aimants par la perspective de se procurer des produits jugés illicites dans leurs propres pays. Le fréquentation considérable générée par ces touristes atypiques est évidemment propice à l'augmentation de la délinquance et entraîne des nuisances toujours plus importantes dans le centre ville.
 
Un pragmatisme bancal
 
Depuis 1976, le gouvernement a dépénalisé la distribution et la consommation de cannabis et les fameux coffee shops hollandais sont autorisés à vendre jusqu'à cinq grammes d'herbe par personne aux seuls clients âgés de plus de 18 ans. L'idée toute pragmatique d'une telle réglementation étant d'établir une distinction, par ailleurs indispensable, entre drogues douces et drogues dures.
 
Il apparaît en effet beaucoup plus souhaitable que les adeptes du haschisch puissent s'approvisionner légalement dans un environnement sécurisé plutôt qu'être contraints de se fournir dans la rue auprès de dealers souvent issus de la mafia et susceptibles de les initier à des drogues moins inoffensives.
 
Les statistiques prouvent le bien-fondé de la politique menée par les dirigeants néerlandais. La Hollande, qui est aujourd'hui l'unique pays occidental à tolérer la vente de cannabis, ne compte que 13 % de consommateurs parmi les jeunes contre 17 % en Belgique, en Irlande et aux Etats-Unis, 20 % au Royaume-Uni et 22 % en France où la possession et l'usage de cette même substance représente un délit passible de prison.
 
En outre, seules 3 personnes sur 1 000 âgées de 15 à 64 ans sont dépendantes aux drogues dures, tandis qu'au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Italie, au Portugal et au Danemark ce chiffre grimpe jusqu'à 7 voire 10 pour 1 000 habitants. Enfin, on dénombre aux Pays-Bas une mort par an sur 100 000 liée à l'absorption de drogues contre 5 au Danemark et 8 en Norvège.
 
Hypocrisie
 
Ce ne sont pas moins de 4 000 frontaliers qui affluent quotidiennement à Maastricht dans le but d'acheter ce qu'ils ne peuvent se procurer chez eux. Ce flux constant crée un accroissement du commerce de plusieurs centaines de kilos de cannabis par jour.
 
Comme la demande étrangère est également supérieure à la consommation nationale, l'unique moyen de la satisfaire consiste à produire davantage. Et c'est bien là que le bât blesse, car si la loi en vigueur autorise la vente d'herbe, les patrons des coffee shops n'ont néanmoins aucune possibilité de se fournir sans l'enfreindre.
 
Alors que la distribution est clairement réglementée, la question pourtant capitale de l'approvisionnement reste pour l'instant dans l'ombre. Lors d'une interview accordée à l'AFP, Leers a récemment souligné le ridicule de la situation et déclaré que « ce serait comme de tolérer qu'un boulanger vende du pain en lui interdisant d'acheter la farine indispensable à sa fabrication ».
 
C'est la mafia locale qui contrôle aujourd'hui la production de haschisch par l'intermédiaire de gangs promettant de fortes rémunérations en échange d'un garage, d'une cave ou d'un grenier dans lequel cultiver des plants de cannabis. La majorité des personnes « recrutées » pour ce genre de travail sont issues de milieux défavorisés, ce qui fait d'elles des proies faciles. Des milliers de familles, pour la plupart avec des enfants, se retrouvent exposées en permanence à la criminalité et à la violence. Il est clair que l’appât d’un argent facilement gagné représente un réel danger pour l'équilibre social de ces communautés.
 
Un soutien national
 
La légalisation de la culture de la marijuana par de véritables producteurs et distributeurs fait donc partie de l'ensemble des propositions soumises par Leers dans l'optique d'éradiquer le « jardinage maison » illégal. Il souhaite par ailleurs la création d'espaces réservés à la vente libre de haschisch, des fameux « boulevards du cannabis ».
 
L'adoption d'une telle mesure permettrait de désengorger la ville de Maastricht en réorientant le tourisme des drogues douces vers des zones proches de la frontière où la surveillance policière serait une priorité absolue.
 
Le plan d'action de Leers a obtenu le soutien d'une grande partie des Hollandais. Alexander Pechtold, ministre de la Réforme de l'état et des Relations intérieures des Pays-Bas, s'est déclaré favorable à ce projet de loi et 20 maires des 30 villes les plus peuplées du pays se sont ralliés à son opinion.
 
A la suite de cela, le Parlement a ouvert un débat et présenté deux motions. La première, pour exiger du gouvernement néerlandais qu'il consulte les différents Etats membres de l'UE sur l'éventualité d'une régulation de la consommation de cannabis au niveau européen, la seconde, pour lui permettre d'expérimenter une politique d'approvisionnement en marijuana des coffee shops.
 
Toutes ces considérations agacent fortement les pays voisins comme la Belgique ou l'Allemagne. Otto Schily, ancien ministre allemand de l'Intérieur, fermement opposé au modèle hollandais, s'est d'ailleurs souvent accroché avec le ministre hollandais de la Justice Piet Hein Donner sur la question. Schily et son homologue belge sont convaincus que la vente libre de drogue quelle qu'elle soit encouragerait la consommation en lui conférant un cadre légal et favoriserait le trafic illégal en Europe. Ivo Delbrouck, procureur général du ministère public de la ville belge de Tongeren, a eu des paroles beaucoup plus dures : « ne venez pas répandre votre misère et votre crasse chez nous ! ».
 
Un problème régional
 
« Je réfute l'accusation selon laquelle notre objectif est de laisser la Belgique et l'Allemagne régler un problème qui nous concerne avant tout », a déclaré Leers en réponse à ces allégations. « Maastricht ne regroupe pas moins de 16 coffee shops. Seuls 6 ou 7 d'entre eux sont fréquentés par des Maastrichtiens », poursuit-il. Les politiques belges affirment : « Ce ne sont pas tant les coffee shops qui nous dérangent. Les consommateurs belges sont autorisés à détenir plus de trois grammes de haschisch mais ne peuvent s'en procurer chez eux, c'est pourquoi ils viennent le faire chez nous ! »
 
Une hypocrisie qui concerne d’ailleurs la région entière. Fermer tous les coffee shops hollandais est la solution la plus facile mais aurait pour conséquence de développer un marché noir déjà compliqué à réglementer. « Il nous est impossible d'occulter la demande de drogues douces. Regardez ce qui se passe dans les pays appliquant des politiques répressives : ils présentent les pourcentages de consommation les plus élevés d'Europe ! », fait remarquer Leers.
 
Le 21 avril dernier s'est tenu une séance au Parlement européen relative au Plan d'action européen de lutte contre la drogue 2005-2008. Leers, ainsi que d'autres maires, a été invité à faire part de son expérience quant aux problèmes liés aux substances illégales dans les communes frontalières. A cette occasion, il a souligné qu’il restait « primordial que les gouvernements européens assouplissent leurs réglementations respectives et admettent que le cannabis n'est qu'une drogue récréative, comme l'alcool, ni plus ni moins. Seule une régulation permettra de limiter les effets de la drogue et la délinquance induite. Nous devons briser un tabou ».
 
Au début de l’année, les experts indiquaient qu'il n'existait aucun obstacle légal à ce que les Pays-Bas mettent en place de façon expérimentale des dispositions visant à légaliser la production du cannabis. Les interdictions ont commencé à tomber.
 
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Un trafic fortement tributaire de ses conditions financières
Par Invité,
Quel pourrait être l’impact économique d’une légalisation du cannabis ?
 
Par Alain Labrousse, ancien directeur de l’Observatoire géopolitique des drogues (1990-2000) (1).
 
Source : L’Humanité - Copyright: © L’Humanité
Un certain nombre de produits psychotropes - dérivés du cannabis, cocaïne et héroïne - sont frappés d’interdit et, pour cette raison, qualifiés de « drogues illicites » par opposition à d’autres produits, tout aussi nocifs ou plus pour la santé, comme l’alcool et le tabac, dont la consommation s’accompagne de simples restrictions. La répression de l’usage et du commerce de « certaines drogues » explique leur prix élevé. Les Nations unies estimaient qu’en Europe le chiffre d’affaires du commerce de détail de l’herbe de cannabis (marijuana) représentait, en 2003, 23,9 milliards de dollars, et celui du haschisch 22,3 milliards de dollars (2). Ces chiffres ne tiennent pas compte des profits des importateurs « de gros » qui peuvent représenter plusieurs milliards de dollars supplémentaires. Il n’existe pas d’évaluation du chiffre d’affaires en France des dérivés du cannabis, mais on sait que notre pays est, avec le Royaume-Uni et l’Espagne, l’un des trois plus importants marchés de ces produits en Europe : en effet, on y dénombre 10,9 millions de personnes qui en ont consommé au moins une fois dans leur vie, 4,2 millions dans l’année et 850 000 au moins dix fois par mois (3).
 
On doit donc se demander quel effet aurait sur ce marché un changement de législation. Encore faut-il s’entendre sur le sens des mots. Il peut s’agir d’une simple « dépénalisation » de l’usage comme cela se pratique aux Pays-Bas où il est permis de consommer le produit chez soi ou dans le cadre des coffee shops. Cependant, l’approvisionnement de ces derniers et toute transaction commerciale restent, paradoxalement, interdits. Dans ces conditions les prix restent élevés, mais un peu moins que dans des pays comme la France où la répression est plus forte, ce qui explique que de nombreux usagers font le voyage pour s’approvisionner aux Pays-Bas. En revanche une « libéralisation » ou « légalisation » du commerce de ces produits, provoquant un effondrement des prix, entraînerait la fin de la délinquance liée au trafic et la suppression des réseaux de distribution et d’importation. Plusieurs modalités sont envisagées, mais personne quasiment ne propose que leur vente se fasse en toute liberté, dans les bars-tabac par exemple. On évoque en général des officines contrôlées par les pouvoirs publics où seraient simultanément fournies des informations sur les dangers du produit, des offres de traitement pour sortir de leur consommation, etc. C’est ce que l’on appelle un « commerce passif ». Reste la question de l’acquisition des produits. On peut imaginer que la France passe des accords avec le Maroc, qui fournit la quasi-totalité du haschisch consommé dans notre pays, dont le gouvernement achèterait la production aux agriculteurs du Rif pour l’exporter. La légalisation de ces transactions entraînerait une chute sensible des prix. L’État français prélèverait une taxe (comme il le fait dans le cas du tabac) afin que les dérivés du cannabis ne soient pas trop accessibles, mais relativement modeste afin que ne se développe pas un marché parallèle. Le gouvernement suisse a élaboré un projet qui doit être soumis à référendum prévoyant que le marché légal serait alimenté par des agriculteurs nationaux qui en détiendraient le monopole, tandis que resteraient rigoureusement interdits les produits importés comme le has chisch marocain. Ce type de politique, vers laquelle on tendrait vraisemblablement en France en cas de légalisation, contribuerait à faire baisser un peu plus les prix, ce dont profiteraient des agriculteurs français qui trouveraient là une nouvelle source de revenus, comparable à celle que certains d’entre eux tirent de la culture du tabac ou du pavot, dont l’opium est transformé en morphine pour l’industrie pharmaceutique. En revanche, cette concurrence provoquerait la ruine de 100 000 familles (800 000 personnes) dans le Rif marocain qui ne vivent que grâce à la culture du cannabis.
 
En ce qui concerne l’impact de ces changements sur le marché de la consommation, on peut penser que l’accroissement du nombre de nouveaux utilisateurs, séduits par l’accessibilité du produit, serait compensé par la désaffection provoquée chez d’autres, par la disparition de l’interdit, en particulier les jeunes. Enfin, ce type de politique n’a de sens que s’il est généralisé afin que les pays « libéraux » n’attirent en masse les consommateurs des pays « répressifs », comme cela se passe dans le cas des Pays-Bas.
 
(1) À récemment publié Afghanistan. Opium de guerre, opium de paix, Mille et Une Nuits, 2005, et Géopolitique des drogues, PUF « Que sais-je ? », nouvelle édition, avril 2006.
 
(2) 2005 World Drug Report. Analysis, UNODC, vol. 1, Vienne 2005, pages 135-137.
 
(3) Voir le site de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) : www.ofdt.fr.
 
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Pour en finir avec le marché du cannabis
Par Invité,
La production et la distribution coopérative du cannabis fourniraient directement près de 100.000 CDI et autant de CDD, temps partiels et emplois saisonniers. Les salaires, la taxation et les impôts de la filière réintégreraient des milliards d’euros dans l’économie officielle, constituant ainsi un indéniable facteur de croissance. Les jeunes et les moins jeunes usagers de cannabis n’auraient plus l’impression d’être des malades sous tutelle ou des criminels. Il faut changer le statut légal du cannabis. Comment passer d’une interdiction totale à une régulation du marché protégeant la santé et la sécurité publique tout en garantissant un impact socio-économique très positif ? Tour d’Europe de la question cannabique...
 
Source : Chanvre-info
Le cannabis n’est pas en vente libre sur le continent européen car son commerce est interdit par les conventions internationales. Celles-ci ne prévoient pas l’interdiction de sa consommation qui est licite ou dépénalisée dans la majorité de l’Europe dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, ou bien encore soumise à des régimes de sanctions light comme au Royaume Uni, en Autriche ou en Suisse.
 
La consommation publique est en principe interdite dans la plupart des pays et punie par de simples amendes d’ordre. La généralisation de l’interdiction de fumer dans les lieux publics simplifie considérablement ce problème. Comme pour l’alcool, les autorités de nombreux pays cherchent à minimiser les nuisances publiques mais tolère la convivialité. C’est plus une gestion des missions de la police qu’une question de droit. On ne va pas sanctionner un festival de musique mais empêcher les smoke-in dans les espaces touristiques, c’est même le cas à Amsterdam.
 
La limite de possession de cannabis au domicile pour consommation personnelle est souvent laissée à l’appréciation de la police ou du juge. Dans la rue, elle varie de 1g à 30g avec beaucoup de pays à 5g.
 
Seules la France et la Suède criminalisent vraiment la consommation de cannabis, et plus récemment certains pays de l’Est qui basculent à droite et passent des traités d’alliance avec les USA comme les pays baltes ou la Pologne. Puis le centre gauche revient et dépénalise à nouveau comme c’est le cas maintenant en Hongrie.
 
L’autoproduction est tolérée en Hollande sans nuisance de voisinage pour cinq à dix plants, un plant en Belgique, de un à vingt selon les régions espagnoles ou les Länder allemands, dix plants dans le canton de Bâle ou dans la région de Vienne.
 
Un seul pays, Les Pays-Bas, en s’appuyant sur le principe d’opportunité et pour des raisons légitimes de santé publique, a organisé la vente de cannabis aux majeurs, dans la limite de cinq grammes par jour et par personne, dans des boutiques tolérées et contrôlées par les municipalités tant qu’elles payent une taxe de 50% sur le cannabis, qu’elles ne provoquent pas de nuisances de voisinage, qu’elle ne détiennent pas plus de 500 g en stock pour éviter le commerce de gros et les braquages, qu’elles ne vendent ou ne favorisent pas la consommation d’autres drogues illicites et dans la majorité des villes qu’elles ne servent pas d’alcool. On peut consommer sur place ou à l’emporter. Certaines communes interdisent les Coffee Shops, d’autres les regroupent dans une zone autorisée, d’autres restreignent les possibilités d’implantations. Les principaux problèmes du système hollandais sont la production de cannabis et la vente en gros. En principe interdit, ils sont de plus en plus contrôlés par des organisations criminelles qui opèrent sur cette zone grise. Des propositions de réglementation de la production sont bloquées par l’actuel gouvernement par peur de la réaction des voisins et des américains via l’ONU.
 
Des marchés gris et des scènes ouvertes prospèrent aussi dans les métropoles et parfois les campagnes de nombreux pays comme la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, L’Angleterre, le Danemark mais aucun gouvernement n’a encore osé suivre les Hollandais dans l’institutionnalisation de la tolérance. Pourtant la Hollande maintient sa politique depuis 30 ans, l’aménage, la renforce mais n’abandonne pas le principe de tolérance très encadrée.
 
La Suisse a connu une expérience de tolérance pendant 6 ans avec près de 300 magasins de chanvre à l’emporter mais peu de lieux de consommation. Son parlement a reculé pour dix voix en 2004 et les cantons appliquent à nouveau une politique restrictive en attendant une nouvelle loi. 105.000 helvètes ont déposé une initiative populaire pour réintégrer le marché réglementé du chanvre dans la politique des quatre piliers (prévention, soins, réduction des risques et répression) pour protéger la jeunesse contre la narcocriminalité. Vote dans un à deux ans.
 
Service minimum : la dépénalisation
 
Sans rompre ses engagements internationaux ni bouleverser l’équilibre européen en matière de drogue, la France peut immédiatement dépénaliser la consommation privée de cannabis et tolérer la possession publique de 10g, la possession privée et la production de quantités raisonnables pour la consommation des adultes du foyer, par exemple 500g de stock et la culture de 5 plants par adulte. Comme pour le tabac, la consommation dans les lieux publics accessibles aux mineurs et ne disposant pas d’espace non-fumeurs doit être proscrite. Il faudrait aussi tolérer la vente de semences et de boutures pour faciliter l’autoproduction et ainsi minimiser la part du marché noir surtout d’importation. Le cannabis et ses dérivés devront aussi réintégrer le tableau des médicaments avec une filière légale de cannabis thérapeutique.
 
Motivations : rétablir les droits de millions de consommateurs s’estimant injustement criminalisés, restaurer la confiance dans la loi et les institutions, favoriser l’accès au dispositif de soins, donner de la cohérence à la politique globale de lutte contre les addictions, établir un dispositif efficace de réduction des risques, offrir une alternative au marché noir sans détruire l’économie parallèle (qui comportent des avantages inavouables), ne pas s’exposer à des sanctions internationales.
 
Pourquoi réglementer ?
 
La dépénalisation de la consommation (avec tolérance de l’autoproduction) n’est qu’une mesure d’accompagnement de ce phénomène social de masse. Elle replace le cannabis dans la sphère privée, baisse la pression policière et sociale surtout sur la jeunesse, elle favorise un dialogue constructif sur la santé publique. Elle diminue mais ne fait pas disparaître l’économie parallèle, l’évasion d’argent sale, le contrôle de la production et de la distribution de masse par des gangs et des organisations criminelles. En effet, la majorité des consommateurs n’a pas la possibilité de cultiver son cannabis.
 
Ces mesures seraient très bien perçues par la jeunesse bourgeoise et les néo-ruraux. Les jeunes de banlieues échapperaient à la chasse à la boulette, c’est déjà beaucoup, mais seraient toujours sous la tentation du deal. La prévention ne serait pas financée par les taxes, l’impôt toujours pas prélevé. Il est préférable de réglementer la production de masse, la distribution et la consommation.
 
Quel statut pour le cannabis ?
 
Ce dispositif doit traduire l’idée que la consommation de cannabis, même si elle constitue un danger relatif pour l’usager, doit être tolérée aussi longtemps qu’elle relève de la vie privée et ne trouble pas l’ordre public.
 
C’est pourquoi des commerces comme les tabacs, les bars et même les magasins du chanvre du modèle suisse ou les coffee shops hollandais sont trop visibles, trop incitatifs. Ils favorisent la critique de laxisme, de mauvais signal pour la jeunesse, de cannabis en vente libre au supermarché et autres images négatives associées à un statut trop permissif.
 
Le dispositif général ne doit pas non plus se confondre avec la distribution de cannabis thérapeutique, on ne peut pas médicaliser les millions d’usagers raisonnables, c’est une hypocrisie. De toute façon, les pharmaciens ne sont pas enthousiastes à l’idée de gérer quotidiennement cette population et les laboratoires préfèrent travailler avec de coûteuses versions pseudo-synthétiques brevetées plutôt qu’avec des plantes.
 
Certains Etats américains et canadiens ont choisi une large diffusion du cannabis pour raisons médicales, parfois très vague. C’est une mesure compassionnelle indispensable pour certaines pathologies mais cela ne doit pas devenir un système parallèle de distribution. Il en va de la crédibilité thérapeutique du cannabis.
 
On peut appliquer le modèle de substitution des opiacés aux consommateurs abusifs qui désireraient arrêter de fumer du cannabis en leur donnant une teinture à boire à taux de THC dégressif ou non. C’est un dispositif de réduction des risques et éventuellement de sevrage pas une filière de masse. La majorité des usagers percevraient très mal de passer du statut de criminel à celui de malade.
 
La solution la plus raisonnable serait la collectivisation de la tolérance de production personnelle. Des associations à but non lucratif pourraient regrouper les usagers qui ne peuvent pas cultiver eux-même et donnent mandat pour assurer cette production. Ce système non marchand permettrait toutefois la création de nombreux emplois. Il contourne l’obstacle des conventions internationales
 
Coopérative de production
 
Les associations pourront produire directement pour leurs membres ou acheter à des producteurs agréés. Les dérogations pour la production de chanvre riche en THC seront prioritairement accordées à l’agriculture biologique puis strictement raisonnée. Une commission composée de scientifiques, de représentants des ministères, de producteurs et d’usagers devra établir des normes sanitaires et des processus de fabrication acceptables pour la consommation humaine. Pour ne pas tomber sous les conventions interdisant le commerce international du cannabis, la production se fera sur le territoire français.
 
Un organisme de contrôle effectuera les analyses et les enquêtes garantissant l’intégrité de la filière. La police, la gendarmerie et l’administration fiscale conserveront un rôle répressif du marché de contrebande et du non-respect des règles de tolérance. Les autorités ministérielles, préfectorales et communales pourront limiter le nombre de dérogation de culture.
 
Cercle de consommateurs
 
Ces associations pourront ouvrir des clubs de consommateurs dans des lieux non exposés aux passants sans publicité extérieure. Ces lieux ouverts de 18h à minuit en semaine et 2h le W.E, réservés aux membres, pourront distribuer le cannabis réservé par les cotisations. Chaque adhérent reçoit une carte à unités correspondant à son crédit avec des maxima annuel ou mensuel. Ce quota pourrait être modulable en fonction de l’age de l’adhérant. Pour couper la propagation de la consommation par imitation vers les plus jeunes et apaiser les rues, il convient d’autoriser l’inscription à partir de 16 ans. C’est cohérent par rapport au bar et à la bière, par rapport à l’age moyen des usagers. Par contre, on pourrait limiter la quantité à 30 grammes par mois jusqu’à 18 ans, 60 g jusqu’à 21 ans et 100 g au delà. Ceci afin de limiter les excès et le marché noir vers les enfants ou des narcotouristes. Les adhésions comprendront une cotisation exceptionnelle pour la prévention et la sécurité sociale.
 
Ces cercles privés d’usagers pourront aussi offrir à leurs adhérents un espace ouvert à la consommation de cannabis en échange d’une mission de stricte séparation des marchés des stupéfiants, d’une politique active de lutte contre la violence routière, d’un dépistage des usagers problématiques pour les orienter vers les structures de prévention et d’assistance. Les associations devront respecter un cahier des charges : la vente et la consommation d’alcool seront interdite, obligation de mise à disposition de vaporisateurs et campagnes de prévention contre la fumée et les autres thèmes sanitaires, consommation gratuite pour les chauffeurs abstinents, adhésion des clubs à une ou des associations organisant un système de mis à disposition d’un chauffeur calqué sur les opérations nez-rouge, prévention de la violence. Les autorités pourront limiter le nombre de cercles et les zones d’implantation en fonction d’impératifs d’ordre public.
 
Bénéfice socio-économique
 
Ce dispositif permettrait de créer sur tout le territoire des dizaines de milliers d’emplois non qualifiés dans la production, le conditionnement, la sécurité et la distribution de cannabis pour les majeurs. Les minorités ethniques connaissent souvent mieux ce marché et ces produits, elles devraient fournir d’excellents employés sans critères de discrimination. Des cercles pourraient s’installer dans des zones privées de lieux pour la vie sociale par la politique hygiéniste du PCF des sixties. Pour sauver les ouvriers de l’assommoir, ils ont freiné l’implantation des bistrots en banlieue, surtout dans les nouveaux quartiers.
 
Les bénéfices d’un système associatif seraient suffisant pour alimenter une politique d’éducation sanitaire incluant une prévention objective et la réduction des risques liés à l’usage de toutes les drogues. Ce dispositif inclurait la détection et l’assistance socio-médicale des usagers abusifs et de leurs familles. Il resterait sans doute assez de fonds pour financer l’animation socioculturelle.
 
 
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Le cannabis fait un mort par an en Côtes d'Armor
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Communiqué de presse
 
Bienheureux Préfet des Côtes d’Armor qui n’a plus comme préoccupation que le cannabis comme fléau « majeur » à se mettre sous la dent. Et il a la dent dure. 230 morts par an sur les routes, c’est dire. Et il y en a tant que deux pages sont nécessaires dans les hebdomadaires locaux du Trégor à l'Echo d'Armor et d'Argoat.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Voyons voir. Parmi 16000 accidents mortels étudiés, un rapport appelé SAM de l’INRETS, non cité par la Préfecture 22, mentionne la présence de cannabis dans 230 cas mortels sur les routes de France. Sur 230 cas, la Préfecture rappelle qu’un sur deux implique aussi les alcools. Donc 115 morts sur les routes où ne sont signalés que la présence de cannabis et dérivés. Dans une France à 100 départements, cela donnerait un mort par an sur les routes costarmoricaines pour consommation excessive de cannabis. C’est trop, c’est évident. Boutons l’ennemi cannabis hors des Côtes d’Armor.
 
Bienheureux Préfet qui n’a rien d’autre à faire en Côtes d’Armor que de pondre deux pages en presse locale hebdomadaire, on se rappelle la polémique sur le prix payé par la Préfète régionale Malgorn à Ouest-France pour le même type de pages, bienheureux Préfet qui n’a plus qu’à éviter à la population locale la dérive assassine de la consommation de cannabis qui fait un mort statistique par an sur les routes d’ici. On s’attendrait à ce que la Préfecture nous sorte, par exemple, cinquante pages en presse locale sur la centaine de suicides annuels, vingt autres sur les accidents du travail, trente sur les noyades au bord de mer… On en aura eu deux sur le danger mortel du cannabis. Aucune sur les dangers au fond des intrants agricoles dans l’eau que nous buvons tous les jours.
 
Point de détail républicain, la préfecture se permet toutes les audaces de communication. Pensez, le Ministère de l’Intérieur représenté par le Préfet qui offre une tribune à une représentante du Ministère de la Justice. La stricte séparation des pouvoirs et des responsabilités n’empêche pas l’élégance. Bienheureux Parquet des Côtes d’Armor qui punira le fléau du fléau mortel du mort causé par le cannabis et punira fermement les impétrants pour la présence d’un milliardième de gramme de cannabis dans le sang. La république est bien faible pour devoir se défendre d’un nanogramme dans le sang de ces (pas ses) concitoyens. Or quand le ministère de l’Intérieur convoque celui de la Justice à s’exprimer à la place du ministère de la santé, c’est le cannabis qui trinque. Quel mélange, pas comme les pesticides présents dans le sang. Rassurez vous, bonnes gens, nous n’avons pas de métaux lourds en nanogrammes dans le sang et donc pas de conséquences à moyen terme pour notre santé. Rendez-vous compte ce n’est pas comme le cannabis, 1 mort par an sur les routes du coin.
 
Il est, cependant, exact que l’on ne peut résumer l’action de la Justice aux seul(e)s procureur(e)s. Voyez le bilan des juges. A faire pâlir un fumeur de joint. 100 condamnés pour consommation, rien qu’à Guingamp. 100 à Dinan, 200 à Lannion, 400 de plus à Saint Brieuc ? Contre un mort par an. Nous sentons heureusement bien les juges indépendants du Parquet. Les juges, les procureurs, le Préfet dans le même élan, ce serait beau si cela ne menait nombres de citoyens en prison, à pied, socialement fragilisé par notre mère et bienfaisante Patrie. Donc rien en vue de la séparation des pouvoirs qui se substituent les uns aux autres sous l’autorité de la Préfecture. On dirait du Napoléon et ce n’est que du Sarkozy. On penserait Préfecture, on aurait un gouverneur qui veut faire peur en faisant propagande contre les affres de la vie. Il ne s’en faut que d’un mort par an ? Quelle belle ou profonde politique !
 
Bienheureuse Préfecture, bienheureux Parquet, bienheureux juges, tous indépendants des Côtes d’Armor qui n’auront de cesse que de réprimer l’horrible et singulier meurtrier cannabis. Puisqu’il ne reste plus que cela à résoudre comme nanoproblème au mépris de tous les autres mégasources de problèmes sociaux en Bretagne, la préfecture 22, ses ad-joints nous promets de belles vacances cannabiques sur les routes. Roulez prudent.
 
C’était un conseil de la commission Sécurité routière du Collectif d’information et de recherche cannabique, Arnaud Debouté, président de la fédération des CIRC
 
Collectif d'information et de recherche cannabique
 
 
 
En réaction à l’article de l'Echo sur les Renseignements généraux 22, sur le conseil duquel j’ai adressé à la CNIL, déja 2 demandes de lecture de mon dossier, dit la fiche aux RG.
 
Il est toujours plaisant de lire, un jour comme ça, la réponse transmise par la Commission Nationale Informatique et Libertés de demande de lecture de sa petite fice aux RG et d’être qualifié, d’un bureau rennais, briochin que vous êtes « trouble à l’ordre publique, atteinte à la sécurité du territoire et à la défense nationale ». Franchement on ne peut qu’être d’accord.
 
A l’époque j’ai râlé à la CNIL que ce n’était pas possible. Je ne développe pas. Erreur manifeste, problème de fiche, que me repproche t'on, et j’ai bien fait. La deuxième réponse de la CNIL ne me traita plus de méfaits précédents. Profitant de la guerre des polices, j’eus accès, un jour, aux trois premières lignes de mon casier (Casier, fiche, carton, dossier, pas de nom ? Si, fiche, c’est plus classe) RG. Rassurez-vous, bonnes gens, la source fut mutée la semaine suivante. Cependant à la CNIL aussi les mots comptent. Donc depuis 2003 ce n’est plus moi qui suis trouble à l’ordre public, qui menace d’atteindre à la sécurité du territoire ou qui affaiblirait les moyens de la défense nationale, j’aurai les chevilles qui enflent. Non, depuis 2003, ce sont les moyens mis en œuvres pour vérifier que je ne commets rien de tout cela qui sont des domaines du trouble à l’Ordre Défensif Sécuritaire (ODS).
 
Question subsidiaire ? Combien sommes nous en Côtes d’Armor, la Bretagne c’est tout petit, à mériter de contribuer au mythe des Renseignements généraux sous de tels qualificatifs ? Au delà du mythe, au delà des mots, des moyens mis en œuvre, la qualification même mérite mieux que votre article en transparence des renseignements généraux dits, la branche costarmoricaine. Ce n’est pas un mythe. L’étendue des pouvoirs que les RG peuvent mettre en oeuvre est considérable et pose de nombreux problèmes d’éthiques variant fonction des pouvoirs politiques qui s’en servent. J'ai appris un jour que j'avais des fiches de paye aux RG ce qui dans un milieu militant agrémente forcément la chronique. Je crois donc que le pire des méthodes RG ne sont pas les fouilles en votre abscense, les écoutes téléphoniques, les filatures bien qu'il s'agisse quand mêême d'un pillage de vie privée, non la pire de leurs méthodes, c'est la rumeur. A moins que le mythe ne me démontre qu'il y a pire.
 
J’en reste à une interrogation personnelle concernant une de mes actions qui aurait troublée l’ordre public, atteint la sécurité du territoire ou nuit à la défense nationale. Enfiché depuis de puis l’âge de 16 ans, de source sûre, des RG déjà, autant dire 25 ans de carrières de fiches plus tard, certains mythes ont la peau dure, Je tiens à vous remercier pour cet avenant article qui m’a rappelé tant de joyeux souvenirs. Je me sents beaucoup mieux avec le mythe, et en plus je ne me sens pas concerné.
 
Un dernier petit mot rhétorique. Je ne me rappelle pas qu’il soit mentionné dans votre article que le responsable des RG soit commissaire, et alors dans quel domaine ? C’est tout simplement dommage de ne pas savoir de quoi s’occupent réellement les RG, de quel profil de délit, ou de délinquants gardent-ils la France ? C’est quoi le risque politique d’un individu, commissaire ?
 
Arnaud Debouté, comme citoyen de base, j’ai aussi une fiche à la sécurité sociale
 
 
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Statut du cannabis: un débat qui enfume la France
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D’après LE MONDE, «La gauche prône la régulation, la droite une prohibition renforcée» du cannabis mais «à droite comme à gauche on évoque la nécessité de réviser la loi de 1970». Le journal qui se demande si la question du cannabis sera un enjeu de la campagne présidentielle, précise que pour les 30 ans de «l’appel du 18 joint» les partisans de la dépénalisation de l’usage des stupéfiants interpellent les candidats.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Précisant qu’un consensus se fait jour à gauche comme à droite sur la nécessité de réviser la loi de 1970, le quotidien souligne que les modalités de révision divergent en revanche radicalement, puisque le PS s’est prononcé pour une «régulation publique» et que l’UMP souhaite renforcer la prohibition. D’après le journal, cette loi de 1970 destinée à l’époque «à endiguer la consommation d’héroïne», n’est que très minoritairement appliquée. Evoquant la relance de «l’appel du 18 joint» par le Circ et les soutiens qu’il a reçus, le quotidien estime toutefois que sur le plan électoral, la thématique «ne fait guère recette» avec des Verts «moins en pointe» même si «officiellement ils militent toujours pour la dépénalisation de l’usage et le contrôle de la distribution de haschisch. Sergio Coronado, porte parole des Verts et signataire de l’appel, déplore «Nous sommes nous aussi touchés par le recentrage du débat politique et les thématiques du rappel à la loi».
 
Le Monde qui souligne qu’au PS cette question a été «vivement discutée» lors de l’adoption du projet pour 2007, précise que les membres du bureau politique «ont écarté l’idée de dépénalisation du cannabis pour lui préférer une «régulation publique» de l’usage». D’après Cécile Prieur, cette proposition, soutenue par le MJS et Malek Boutih, revient à une forme de légalisation de l’usage. Malek Boutih affirme «la dépénalisation ne peut plus être un mot d’ordre, elle revient à dire qu’on fout la paix aux consommateurs (...) on pourrait imaginer une politique de prévention avec vente de cannabis dans des lieux autorisés, interdiction pour les mineurs et production contrôlée par les pouvoirs publics». Pour sa part, Marielle de Sarnez, vice présidente de l’UDF, déclare « nous prenons acte que la consommation est largement répandue, mais la dépénalisation ne pourrait être perçue que comme un mauvais signal».
 
Notant que la majorité penche pour une pénalisation accrue de l’usage de cannabis, le quotidien relève que Nicolas Sarkozy a opté pour une révision de la loi dans le sens d’un renforcement de «l’interdit social», proposant de remplacer la peine de prison par une contravention de 1500 euros inscrite au casier judiciaire avec également des sanctions alternatives comme « l’obligation d’aller à l’hôpital pour voir des usagers de drogues».
 
Un encart sur la «nouvelle filière agricole» imaginée par Malek Boutih. D’après le journal, Malek Boutih, chargé des questions de société au PS, «s’est fait une spécialité, celle de produire des rapports iconoclastes » et ainsi dans une note de cinq pages sur le cannabis, ou comment « contrôler son usage pour protéger les citoyens» il prône «la reprise du marché (du cannabis) par la puissance publique» afin de lutter contre la «mafia», le cannabis étant selon lui «la clé de voûte de la ghettoïsation et de l’insécurité dans les quartiers populaires».
 
Précisant qu’il recommande une «régulation» par l’Etat, le journal estime qu’il lance «quelques idées audacieuses, inspirées du modèle néerlandais» pour «une nouvelle filière agricole». Le quotidien souligne que cette filière se développe autour de «coopératives chanvrières outdoor» (plein champ) cultivées «sur des espaces sécurisés» de deux hectares afin de produire en masse le «haschisch et l’herbe de consommation courante», mais aussi de «chanvrières sous serres» d’un hectare, pour cultiver des «boutures de variétés de cannabis» et «soutenir la concurrence qualitative avec les marchandises d’importation» et enfin de chanvrières «indoor» (sous serre) de 500 m2 pour les horticulteurs et de 50 m2 pour les producteurs «indépendants» avec pour les particuliers «une surface de 2 m2 de floraison "indoor" et 10 pieds «outdoo» par foyer». Indiquant que côté distribution, des «associations pourront ouvrir des clubs de consommateurs» à condition de ne faire aucune publicité extérieure, le Monde rapporte que Malek Boutih sait que dans «la forme actuelle le PS ne va pas tout reprendre» mais dit-il «c’est ma façon de travailler».
 
Dans la rubrique «Rebonds» de LIBERATION un papier sur «l’exception française anticannabis», signé Anne Coppel (Association française de réduction des risques), Jean Pierre Galland (Circ), Olivier Poulain (Utopia). Les auteurs qui rappellent qu’en adoptant la loi de 1970 le législateur avait déclaré «un fléau menace la République», estiment que les fumeurs de joint «font pâle figue comme ennemis de la République» et ils s’interrogent sur la manière de prendre au sérieux la santé publique quand les consommateurs d’alcool et de tabac ne sont pas frappés des mêmes sanctions. Estimant que 30 ans plus tard «l’argument est plus inaudible que jamais» ils précisent «Ecoutons ce que nous nous disons les unes aux autres».
 
Reconnaissant que le cannabis n’est pas anodin, peut révéler des troubles psychiatriques, et rend dépendant, il observent toutefois que cette dépendance n’a rien à voir avec celle à l’héroïne ou au tabac et soulignent par ailleurs que les troubles psychiatriques ne doivent pas être confondus avec un «bad trip», expérience désagréable qui révèle rarement une psychose. A la question «autoriser le cannabis alors que l’on veut interdire le tabac?» ils répondent qu’effectivement la tolérance sur l’alcool et le tabac recule, pour juger «qu’au-delà des produits c’est l’ensemble de nos comportements (...) qui sont sur la sellette», mais que «la santé publique a bon dos» car «il n’est pas de justification à la judiciarisation de comportements qui ne nuisent pas à autrui». Les militants qui soulignent que l’un des «argument paradoxaux qui justifie le maintien de la loi c’est qu’elle ne serait pas appliquée», assurent que c’est «tout simplement faux» puisqu’en 2003, 2789 sanctions judiciaires ont été prononcées pour usage simple.
 
Reprenant l’argument selon lequel «dépénaliser serait envoyer un mauvais message», ils notent que «la France est le pays le plus répressif d’Europe» mais aussi celui «où la progression du cannabis est la plus rapide», alors qu’on observe une stabilisation voire un recul de la consommation chez nos voisins «qui ont tous dépénalisé l’usage». Affirmant que pour 2008, «l’objectif officiel est la tolérance Zéro», ils indiquent que sur les trois dernières années le coût de la répression équivaut à celui des 10 années précédentes, avec parmi les personnes interpellées 90% d’usagers de cannabis. D’après les auteurs, nos voisins d’Europe ont fait pour leur part un autre choix, et «la dépénalisation de l’usage associée à la tolérance de la détention et de l’autoproduction permettrait à la France de se mettre au diapason», sachant qu’il «ne s’agit pas d’exiger un statut particulier pour le consommateur de cannabis mais au contraire de le faire entrer dans le droit commun».
 
METRO publie une interview de Jean Pierre Galland, porte parole du Circ, qui relance dimanche «l’appel du 18 joint». JP Galland qui indique que depuis le 1er appel, il y a trente ans, la société a évolué avec «de plus en plus de gens qui fument » mais un usage toujours interdit, affirme qu’en 1999 la MILDT avait lancé une politique «plus objective» dont l’idée « était de lutter contre l’abus plus que l’usage» alors que la droite au pouvoir «s’est attachée à montrer le cannabis sous un jour défavorable ».
 
Le porte parole du Circ qui dit militer «pour la légalisation du cannabis, pour que la distribution, la production et l’usage soit réglementés » précise demander, une dépénalisation «dans un premier temps». Selon lui, «si on était logique » on interdirait alcool et tabac, en comparaison des quels «le cannabis est un problème de santé mineur». Et il interroge « ne vaudrait il pas mieux mettre en place un programme de protection des risques pour avoir un bon usage?» avec cette précision que l’on pourrait ne pas encourager à fumer dans les lieux publics et interdire le cannabis aux mineurs. Source: MILDT, Paris
 
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Pourquoi faire encore des études, des commissions et des rapports sur le canna ?
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A en croire les media, les politiciens et certains scientifiques, le cannabis du 21ème siècle aurait muté en une plante hautement toxique qui provoquerait des cancers, des accidents de la route, des altérations dans le cerveau des adolescents et autres nuisances majeures. La répression, avec tolérance zéro et promotion de l’abstinence, est présenté comme la seule politique efficace pour protéger la jeunesse et faire diminuer la consommation. Plusieurs études récentes viennent démentir ces affirmations péremptoires. Cela va-t-il changer quelque chose ? C’est d’indépendance de jugement et de courage politique dont manquent cruellement nos décideurs.
 
Source : Chanvre-info
Cannabis et cancer
 
Les nouvelles découvertes « ont été contraires à nos attentes », déclare au Washington Post Donald Tashkin, de l’Université de Californie à Los Angeles, un pneumologue qui a étudié le cannabis pendant 30 ans. « Nous avons formulé l’hypothèse de l’existence d’une corrélation (association) positive entre cannabis et cancer du poumon, et que cette corrélation serait encore plus positive avec les gros fumeurs », dit-il. « Nous avons découvert en revanche qu’il n’y avait pas de lien du tout, et même une possibilité d’une sorte d’effet protecteur. »
 
Cannabis et adolescent
 
D’après une étude du "Nathan S. Kline Institute for Psychiatric Research" et de la "New York University School of Medicine", il n’y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur l’adolescence et ceux qui n’en ont jamais fait usage.
 
Cannabis et accident de la route
 
Un article du quotidien Le Monde du 4/10/05 est titré « L’alcool est de loin plus dangereux au volant que le cannabis » Un conducteur ayant fumé du cannabis est près de deux fois (1,8) plus susceptible de provoquer un accident mortel qu’un automobiliste à jeun. Mais ce risque accru reste très inférieur à celui induit par l’alcool (8,5), même consommé dans les limites autorisées par la loi. C’est l’enseignement majeur de l’enquête "Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière" (SAM) , menée par l’Institut national de recherche sur les transports et la sécurité (Inrets) et coordonnée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
 
Chanvre-Info avait analysé cette étude et remarqué que le risque d’un accident mortel sous cannabis était très comparable à celui des conducteurs sous alcool dans la marge toléré par la loi. Pourtant l’usager de cannabis commet un délit lourdement sanctionné alors que le consommateur d’alcool est dans son bon droit. Encore un exemple flagrant de discrimination.
 
Cannabis et autisme
 
Le cannabis rend autiste ceux qui n’en consomment pas. Ils refusent les évidences pour s’enfermer dans leurs convictions chimériques. C’est une maladie grave dont souffre la majorité des hommes politiques et une partie de la population. En effet, des études qui discréditent le discours répressif et alarmiste existent depuis le début de la prohibition. En fait, les conclusions des commission La Guardia dans l’Amérique des années trente, Le Dain dans le Canada des seventies, Henrion dans la France des années nonante ou de la commission fédérale suisse de l’an 2000 seraient encore pertinentes aujourd’hui. En s’appuyant sur les études les plus complètes et les experts les plus qualifiés, elles préconisent la dépénalisation de la consommation et l’organisation d’un marché réglementé pour mieux protéger les consommateurs et la société. Alors pourquoi encore dépenser l’argent du contribuable pour des études dont personne ne tient compte ? La solution est politique, pas scientifique.
 
Laurent Appel
 
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Bulletin international Liafax
Par Invité,
e-Newsletter sur la campagne mondiale pour la réforme des Conventions de l'ONU sur les drogues.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Italie
Daniele Capezzone, secrétaire de Radicali Italiani, a annoncé qu'il allait bientôt présenter une proposition de loi d'initiative populaire, déjà déposée en 2002, pour légaliser la consommation de drogues.
 
Italie
D'après une étude de l'Institut de chimie bio-nucléaire de Naples, publiée dans le numéro de mai du "Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics, la marijuana freinerait le développement des cellules cancéreuses pour divers types de cancer, dont le cancer du sein et celui de la prostate.
 
France
D'après l'Observatoire des drogues et des toxicomanies (Ofdt), les accidents de la route dus à l'usage de cannabis provoqueraient environ 230 morts par an, dont la moitié de moins de 25 ans.
 
Grande-bretagne
Deux parlementaires travaillistes, Paul Flynn et Brian Iddon, ont déclaré qu'ils étaient pour la légalisation de la marijuana thérapeutique à l'occasion du récent meeting de la Cannabis Education Trust.
 
Suisse
D'après la Cour fédérale, le "joint" ne fait pas partie des droits fondamentaux de la vie privée, et il n'est donc pas soumis à la protection de la Convention européenne des Droits de l'homme. L'affaire avait été soulevée par un jeune qui contestait la peine à laquelle il avait été condamné en 2004 pour avoir admis qu'il consommait du cannabis.
 
Belgique
Le premier ministre belge Guy Verhofstadt a déclaré être profondément mécontent de la décision du maire de Maastricht, Gerard Leers, consistant à déplacer sept "coffeshop" de la ville dans trois localités le long de la frontière entre la Belgique et l'Allemagne.
 
Espagne
D'après une enquête du quotidien El Sur, le nombre d'Espagnols atteints de maladies chroniques et/ou terminales faisant un usage thérapeutique du cannabis a augmenté de 20%.
 
Usa
D'après une étude de l'université du Missouri publiée dans le numéro de mars/avril de "Missouri Medicine", il ressort que la consommation de cannabis réduirait le risque d'accidents graves, contrairement à la consommation des autres drogues illégales ou de l'alcool, qui les augmentent.
 
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