Ce que nous avons retenu...

Le cannabis au verre officielement pas dangereux, mais pourtant...
Par Invité,

Communiqué de Presse
 
Malgré les dénégations de la MILDT et de l'OFDT, des témoignages continuent de nous arriver à propos de l'effet toxique de l'herbe de Cannabis coupée au verre.
 
Forum - témoignages : [DANGER] herbe coupée !
Brut de coffrage, extrait du site Cannaweed :
 
"hello je vien aussi du 57 j ai un amis de mon bof qui c retrouver a l hosto elle etai couper avec du verre allor atention" 57 Moselle
Aux urgences pour avoir méfu... Inscrit le: 16/1/2007 Rang : Cannaweedeur
Salut, Deux potes ayant bien fumé toute le journée,
Le soir venu à l'entrainement de foot se sont rendus.
Après avoir bien couru, au milieu de la séance,
les deux compères sont pris de douleur thoracique violente.
Evacuation aux urgences, fibroscopie bronchique (tuyau par la bouche direction les poumons:examen trètrètrès désagréable, sans anesthésie). Diagnostic: érosion des parois bronchiques.
En clair leurs poumons étaient à la limite de la déchirure (le risque: saigner dans les poumons et mourir étouffé par son propre sang, sympathique, non?).
Rassurez vous, ils vont mieux.
Ceci a eu lieu en alsace en octobre...
 
aux urgences pour avoir méfu... Inscrit le: 28/12/2006 De : - France -
Rang : Cannaweedeur
bonsoir ,disont que mon travail m amène a voir des patiens en insuffisance respiratoire sévere,eb bien vous voyer une carpe hors de l eau?. bien !c'est la meme chose pour un humain qui doit respirer avec de l enrichissement en oxygène fourni a l aide de lunette(tuyau finissant par deux petit orifice dans chaques narines)et ce des fois a vie,je ne veux pas jouer au croque mitaine, mais LA c est du sérieux!!!! tout le monde connaient l amiante et c est effets? eh bien des micros morceaux de verre dans les alvéoles pulmonaires vous croyer qu elles vont fondrent ou qu elles vont rester a vie et ainsi peut etre aider des maladies respiratoires a vous pourrir???"
 
Donc comme nous le dit la MILDT, l'OFDT, ce n'est pas grave et tous ceux qui témoigne d'avoir été eux même à l'hôpital ou dont un proche a été victime, ne sont que des menteurs, affabulateurs, victime de l'amiante sans le savoir.
Par ailleurs nous attendons toujours les résultats qualitatifs sur les échantillons que nous avons gracieusement et en toute illégalité, fournie à l'OFDT. C'est vrai que comme ce n'est pas dangereux, le caractère urgent n'apparaît pas crucial. 6 mois pour constater la présence d'éléments dangereux dans de la drogue c'est quand même un peu long. 6 mois pour demander leur avis à des spécialistes, c'est court. 6 mois pendant lesquels combien de personnes se seront retrouvés à l'hôpital ?
 
Arnaud Debouté
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
 
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Sondage: les Européens contre la légalisation du cannabis
Par Invité,
L’information n’est pas toute neuve mais elle est passée largement inaperçue jusqu’à ce que le bureau du Tzar antidrogues américain n’en fasse état sur son blog : seuls 26% des Européens seraient favorables à la légalisation du cannabis.
 
Source : Drogues news
Des résultats qui font triompher les autorités à Washington: «L’idée, très souvent utilisée par les antiprohibitionnistes (américains, ndlr) selon laquelle les Européens sont plus ouverts et accepteraient la légalisation de la marijuana n’est tout simplement pas vraie.» Dans un sondage Gallup réalisé l’année dernière, 36% des Américains se déclaraient pour la légalisation.
 
On peut bien sûr, comme l’a immédiatement fait la blogosphère antiprohibitionniste américaine (lire sur Drug WarRant ou sur Stop the Drug War), rappeler que le thermomètre est incertain, que le résultat des sondages, surtout en ce domaine, dépend beaucoup de la question posée. Mais si l’on compare, en France, ce résultat aux précédents, les partisans de la légalisation oscillent toujours entre 20 et 30%. Ils étaient donc 28% en octobre dernier selon l’Eurobaromètre, 20% en novembre 2005 (Nouvel Obs/Sofres) 28% en août 2005 (Figaro Magazine/Sofres) et 30% en mai 2000 (Figaro Magazine/Ipsos). Un ensemble relativement cohérent, sauf à croire que certains aient pu loucher sur la copie du voisin.
 
Qu’en conclure alors ? Que la guerre à la drogue que livrent les Etats-Unis à leurs propres citoyens n’a rien à voir avec la prohibition à l’Européenne. Dans l’Union à vingt-cinq, seuls cinq pays (dont la France) considèrent encore la consommation de cannabis comme une infraction pénale. Pour les vingt autres, le passage d’une dépénalisation de facto à une légalisation de jure n’est certainement pas une priorité. Mais très certainement une limite à la signification de l’Eurobaromètre. Dans les autres pays européens, comme la France, peut-être faut-il y voir la faiblesse d'un mouvement antiprohibitionniste qui n'aura jamais su, ou pu, se faire prendre au sérieux et trouver des relais institutionnels suffisamment puissants pour peser sur le débat. Peut-être faut-il aussi y voir la frilosité d'une classe politique et médiatique qui n'a jamais envisagé ce qu'il pouvait y avoir à gagner à se singulariser sur un sujet peu porteur de retombées à court terme.
 
Quant à l’avenir ? Les jeunes Européens (15-24 ans) s'opposent à 57% à la légalisation… Peut-être, comme le concluent un peu rapidement les auteurs de l’enquête, faut-il finalement juste voir dans tout cela «une preuve supplémentaire que les Européens pensent qu'il y a trop de tolérance de nos jours». Au train où vont les choses, ce problème-là devrait être vite réglé.
 
Cliquez sur la carte pour l'agrandir
 
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Le Circ écrit à Ségolène Royal
Par Invité,
Pour les candidates ce sera non, vous disais-je. Dans une lettre ouverte publiée sur son site mercredi et intitulée Le monde a changé, la France a bougé, alors la politique doit changer, le Circ offre à Ségolène Royal l’occasion de prouver le contraire.
 
Source : Drogues News
«Madame. Un peu partout, on lit et l'on entend que vous incarnez le changement», démarre la lettre rédigée par Jean-Pierre Galland, avant de rappeler la position défendue dans le projet socialiste: «En ce qui concerne le cannabis, face aux risques liés à une consommation largement répandue, nous ouvrirons un débat pour proposer une régulation publique, et une révision de la loi de 1970».
 
Une position par rapport à laquelle Segolène Royal s’est trouvée plus qu’en retrait le mois dernier chez Serge Moati: «Je ne suis pas favorable à la dépénalisation de la consommation de drogues, mais en même temps je crois qu'il faut sortir de l'hypocrisie, et ce dont les jeunes souffrent c'est de polytoxicomanie, c'est-à-dire le mélange drogue, alcool, qui est quand même une drogue légale, et quand on voit aujourd'hui l'alcoolisme chez les jeunes, il est souvent aussi grave que la consommation de drogues dites douces. Et donc je crois que la question est globale, c'est une question éducative de lutte contre toutes les formes de toxicomanie, et aussi une interrogation sur les raisons pour lesquelles les jeunes transgressent.» Un subtile bottage en touche donc. Stratégie adoptée la même semaine de décembre par Dominique Voynet et Arlette Laguiller. Reste Marie-George Buffet, pour qui il devient franchement humiliant que personne n’ait encore jugé opportun de lui poser la question.
 
Or, rappelle le Circ, «toutes les enquêtes le démontrent : la répression n'influe pas sur l'usage». Et en France, «la répression n'est pas un mythe et le nombre annuel d'interpellations pour usage de stupéfiants n'a cessé d'augmenter. En 2005, tous les records ont été battus avec 146 424 interpellations, une politique qui coûte cher à l'Etat et mobilise de nombreux policiers dopés au rendement, une politique qui ne sert strictement à rien, si ce n'est attiser l'incendie qu'elle est censée éteindre». Rappelons à toutes fins utiles, que la France est l’un des pays européens les plus répressifs en la matière: dans l'Union à 25, seuls Chypre, la Grèce, la Finlande et la Suède font aujourd'hui de la consommation de cannabis une infraction pénale. Ce qui n’empêche pas notre jeunesse d’être l’une des plus grosses consommatrices de cannabis en Europe. Loin devant les Pays-Bas...
 
«D'autres femmes en d'autres temps, Simone Veil en se battant pour officialiser la réduction des risques ou Michèle Barzach en libéralisant la vente des seringues, ont osé s'attaquer au tabou de la "drogue" et à imposer des mesures réalistes qui ne sont plus contestées aujourd'hui, conclue la lettre. À votre tour d'impulser une politique novatrice dont l'axe ne soit pas la répression, mais la prévention et la " régulation publique… d'une consommation aujourd'hui largement répandue».
 
La «régulation publique du cannabis» trouvera-t-elle sa place dans l’«Ordre juste» ? C’est d’autant moins probable que les partisans de la dépénalisation restent minoritaires dans l’opinion.
 
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Par Invité,
Pour les fans, ou pour tous ceux (et ils doivent être nombreux) qui n'auraient eu ni le temps ni l'envie d'acheter le best-seller Halte au cannabis, je ne résiste pas au plaisir malsain de signaler deux morceaux de choix.
 
Source : Drogues News
L'inénarrable professeur Costentin en version vidéo (cliquer sur le lien ou écouter les extraits dans le player ci-dessus) ou audio (la tête au carré, sur France Inter).
 
Si vous avez raté les précédents épisodes, Jean Costentin dirige une unité de neuropsychopharmacologie au CNRS et, à ses heures perdues, joue le nouvel imprécateur français anticannabis. Vous trouverez donc au programme de ses deux interventions, le déjà culte "tsunami de THC dans le cerveau", l'incontournable appétence pour l'alcool née du cannabis, les "150000 héroïnomanes qui sont tous passés par le cannabis", l'impayable "cannabis qui tue autant que l'alcool" au volant, pour conclure sur l'anthologique: "Si tous ceux qui fument du cannabis ne sombreront pas dans l'heroïnomanie, c'est surtout parce que leur chemin n'aura pas croisé celle-ci."
 
Bref, à ne surtout par rater pour tous les amateurs de science-fiction. Pour les amateurs de science tout court, nous recommanderons plus sobrement pour en savoir plus sur les dangers du cannabis le rapport du Sénat canadien, le rapport Rocques ou encore le rapport de l'Inserm. Evidemment, c'est moins marrant.
 
edit 2018: la page source. n'existe plus
 
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Les fumeurs de joints interpellent Ségolène Royal
Par Invité,
Le Collectif d'information et de recherche cannabique demande à Ségolène Royal de préciser sa position sur la prohibition de l'usage des drogues, et plus particulièrement du cannabis.
 
Source : Nouvel ObsLe Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ), association de consommateurs militant contre la prohibition, interpelle dans une lettre ouverte publiée mercredi 10 janvier en exclusivité sur nouvelobs.com, Ségolène Royal sur la question de la répression de l'usage de drogues.
"Un peu partout, on lit et l'on entend que vous incarnez le changement", écrit le Circ à la candidate socialiste à qui il demande d'expliciter sa position sur la question de la prohibition des drogues.
En effet, rappelle le Circ, le projet du Parti socialiste prévoit : "En ce qui concerne le cannabis, face aux risques liés à une consommation largement répandue, nous ouvrirons un débat pour proposer une régulation publique, et une révision de la loi de 1970", régissant en France l'usage des stupéfiants.
 
La position de Ségolène Royal
 
Or, Ségolène Royal a affirmé récemment ne pas être "favorable à la dépénalisation de la consommation de drogues" tout en estimant "qu'il faut sortir de l'hypocrisie". "Ce dont les jeunes souffrent", a déclaré la candidate socialiste, "c'est de la polytoxicomanie, c'est-à-dire le mélange drogue, alcool, qui est quand même une drogue légale, et quand on voit aujourd'hui l'alcoolisme chez les jeunes, il est souvent aussi grave que la consommation de drogues dites douces. Et je crois que la question est globale, c'est une question éducative de lutte contre toutes les formes de toxicomanie, et aussi une interrogation sur les raisons pour lesquelles les jeunes transgressent", concluait Ségolène Royal.
De son côté, le Circ estime que "le plus grand danger sanitaire du cannabis, c'est le tabac qu'on mélange avec" et que "socialement, sa plus grande dangerosité, c'est la prison". Le collectif rappelle qu'ainsi, en 2005, 146.424 personnes ont été interpellées pour usage de drogue. Le Circ, pour qui le cannabis, s'il n'est pas "anodin" et "socialement acceptable", rappelle également que "là où le cannabis est toléré, en Hollande, la consommation chez les jeunes a diminué alors que pour la même classe d'âge, elle augmentait en France. Toutes les enquêtes le démontre : la répression n'influe pas sur l'usage".
 
Cliquez ici pour accéder à la lettre du CIRC...
 
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Une graine de chanvre dans les rouages de la justice
Par Invité,
Depuis quelques années, on peut, en France, se procurer des graines de cannabis dans des magasins ayant pignon sur rue. Un commerce florissant qui n’est, on s’en doute, pas du goût des autorités. Mais ces graines sont-elles réellement interdites par la loi ? Ou est-il seulement interdit de les faire pousser ?
 
Source : Drogues news
De prime abord, le bon sens voudrait que la graine à l’origine d’une plante interdite le soit également. C’est ce même argument de bon sens qu’a retenu mercredi le tribunal de Lorient pour condamner quatre membres du growshop guingampais Jardin de Poche à des peines allant de quatre à huit mois de prison avec sursis pour trafic de stupéfiants, en l’occurrence des graines de cannabis. Seulement voilà, le bon sens et le droit ne font pas toujours bon ménage.
D’abord parce que les graines de cannabis ne figurent pas au tableau des stupéfiants. Ne contenant pas de THC, principale substance active, elles ne sauraient en effet en aucun cas être considérées comme des stupéfiants.
Certes, répondent les autorités, mais les variétés de graines de chanvre autorisées pour l’agriculture sont de toutes façons limitativement énumérées par un règlement et ne concernent que des variétés non-psychotrope. Enfin, leur importation est soumise à autorisation de l’Office national interprofessionnel du chanvre (Onic).
Certes, répondent à leur tour les propriétaires de growshops, mais ces graines ne sont pas destinées à germer (ce qui est explicitement rappelé sur les paquets) et ne sont donc pas concernées par ce règlement. En effet, elles sont officiellement vendues comme complément alimentaire pour oiseaux, très friands de graine de chanvre. «Comme nos graines ne sont dans aucune des cases, ni dans les stupéfiants, ni dans les graines à planter, elles sont parfaitement légales», se défend Arnaud Débouté, l’un des condamnés (lire son argumentaire en commentaire ci-dessous). Une interprétation que contestait sur son site, il y a deux ans, le professeur de droit Yann Bisiou, co-auteur du Droit de la Drogue et l’un des meilleurs spécialistes français de la question.
https://www.cannaweed.com/upload/server_8/2/3afb86.jpg[/img]Mais à la décharge des growshops, vérification faite auprès de l’Onic, aucune animalerie française n’a jamais demandé d’autorisation d’importation de graines à oiseaux. Pourtant, chaque dimanche matin, en face du Palais de justice de Paris, ces graines à oiseaux sont vendues au kilo en toute impunité. Ces marchands devraient-ils, comme les salariés du Jardin de Poche, être condamnés pour fraude à l’importation d’alimentation animale?
Le tribunal en a décidé autrement, assortissant sa condamnation pour trafic de stupéfiants d’une autre pour incitation à l’usage. Une incrimination qui présente l’avantage d’être suffisamment floue pour être difficile à contester en appel.
 
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2006 le best-of
Par Invité,
Et s’il fallait se résumer. Savoir ce qui a changé, ou pas, cette année. 2006 fut-elle, en France, une année stupéfiante ?
 
Source : Drogues news
L’événement le plus marquant n’a, étonnamment, pas inspiré un seul de mes collègues. Pas une ligne dans les journaux, pas une image à la télé. Il s’agit pourtant de l’une des principales révisions de la loi de 1970 votée par le Parlement, à l’initiative du ministre-candidat Sarkozy et du charismatique ministre de la Justice Pascal Clément. Noyée au milieu de la controversée loi sur la délinquance, la philosophie de cette révision «clandestine» est simple: frapper un tout petit peu moins fort pour frapper beaucoup plus souvent. Concrètement, la consommation reste un délit (passible d’un an de prison) mais les simples usagers devraient surtout se voir dirigés vers des structures médicales ou de «sensibilisation aux dangers de la drogue…». Reste à savoir ce qu’il adviendra du projet si Segolène Royal l’emportait à la présidentielle.
 
Le second événement de l’année est passé un tout petit peu moins inaperçu. Il s’agit des trente ans de l’appel du 18 joint. L’occasion, trente ans après, d’un bilan d’étape… en forme de gueule de bois. Non seulement la consommation de cannabis reste un délit, mais la plupart des signataires de l’époque refusent de s’engager à nouveau. Maigre consolation pour moi, dans Libé (où l’appel fût publié en son temps) mon ami Antoine de Gaudemar signe pour l’occasion un très bel édito.
 
A propos des consommateurs de cannabis toujours, après des années de hasch coupé au henné ou à la paraffine, l’année a été marquée par la diffusion à grande échelle d’herbe coupée aux microbilles de verre, à la farine ou encore au sable (photo Circ Nord-Est). Le petit commerce n’es plus ce qu’il était.
 
Dernière tendance de fond, la révélation au grand public de l’ampleur de la consommation de cocaïne en France, en hausse régulière de puis des années. Dans les quartiers, certains réseaux de revendeurs de hasch se mettent à la poudre, devenue plus indispensable que les Ferrero pour toute soirée de jeunes cadres dynamiques.
 
Pour 2007 ? Après Baffie et Karl Zéro, le président de la République Sarkozy invite tous les fumeurs de France à l’Elysée… Qui sait ?
 
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2012, les Jeux sur herbe de Londres...
Par Invité,
Probablement ému par le sort d'un champion national de fléchettes malchanceux condamné par sa fédération pour avoir fumé du cannabis (Drogues News du 1er décembre), le ministre britannique des Sports préconise que, pour les JO de Londres de 2012, les athlètes ne soient plus bannis pour consommation de drogues récréatives.
 
Source : Drogues news
Et propose donc de retirer le cannabis des substances dopantes. En effet, argumentait hier Richard Caborn devant une commission scientifique du Parlement, la vraie menace sur l'esprit olympique ne viendrait pas de quelques pétards fumés pour fêter une victoire mais des techniques de dopage plus efficaces et plus au goût du jour, comme l'hormone de croissance ou les manipulations génétiques. "Notre rôle n'est pas de policer la société. Notre rôle est d'éradiquer la tricherie du sport", a précisé le ministre (lire l'article du Evening Standard). Avant d'exclure également de poursuivre pénalement les athlètes convaincus de dopage aux jeux de Londres.
Si l'on se résume, la consommation de cannabis n'étant plus sanctionnée au Royaume -Uni, les athlètes cannabinophiles s'apprêtent à passer un agréable été 2012. Une chance pour eux que Paris n'ait pas hérité de l'organisation des jeux.
 
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Voynet fumeuse sur le pétard
Par Invité,
La candidate des Verts à la présidentielle, Dominique Voynet, semble être gênée aux entournures sur la question du cannabis.
 
Source : Drogues News
Interrogée par un internaute il y a cinq minutes sur le chat de Libé, sur le fait de savoir si elle prônerait, comme Mamère en 2002, la dépénalisation du cannabis, la candidate répond ceci :
 
«Les Verts ont toujours pointé l'hypocrisie de la politique française en matière de drogue, on traitait comme un criminel le consommateur occasionnel de cannabis, et comme un signe de virilité la cuite du samedi soir.
 
«On n'en est plus là. La distinction entre drogues légales et illégales s'estompe au profit d'un message de prévention des toxicomanies et d'une approche plus lucide des phénomènes de délinquance liés aux mafias des drogues dans les quartiers.»
 
Fermez le ban. Un pur exemple de langue de bois. Certes, il est difficile de ne pas donner raison à l’ex-ministre de la gauche plurielle. Depuis le passage de Nicole Maestracci à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies les drogues (licites ou pas) sont traitées dans un même volet sanitaire. Reste que certaines sont interdites (et leur consommation toujours passible d'un an de prison) les autres non. Depuis la fin des années 1990, tous les hommes et femmes politiques de gauche se cachent ainsi derrière leur petit doigt: pourquoi dépénaliser alors que, de fait, la dépénalisation existe? Mais alors pourquoi ne pas dépénaliser vraiment? Et sur ce point, Voynet choisit de ne pas répondre.
 
Il semble donc que les Verts ne défendront pas à la présidentielle la dépénalisation du cannabis comme ils l’avaient fait en 2002. Quelle régression de la part des écolos lorsqu'on se souvient qu'ils présentaient, en 1999, Jean-Pierre Galland, président du Circ, comme candidat aux européennes. Quant à savoir ce qu'en pense Hulot, je ne crois pas qu'il ait déjà été interpellé sur la question.
 
Arnaud Aubron
 
 
Commentaire d'Arnaud Débouté
 
"Pour côtoyer les Verts depuis des lustres, après avoir entendu même Yves Cochet se prononcer pour la légalisation du Cannabis sur la pelouse de la Villette le 18 juin 2006, je m'interroge sur la position de Dominique Voynet telle que décrite ci dessous.
 
Ne pourrions nous demander à notre seule candidate aux présidentielles, anesthésiste de métier, d"être un poils plus concrète en matière d'anesthésie sociale, les drogues ?
 
Réveillons la France, Légalisons les drogues !"
 
 
Note par Vyking : N'hésitez pas à aller consulter les commentaires liés à cette actualité sur Drogues news, ils sont également très intéressants.
 
 
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Vade retro cannabis
Par Invité,
«Une drogue dont la puissance a été décuplée par divers artifices et dont la diffusion a pris une allure pandémique chez nos adolescents.»
 
Source : Drogues news
«De toutes les drogues, son principe actif est le seul à se loger durablement dans le cerveau et le tissu adipeux.» «Il provoque une dépendance psychique telle qu’un sujet sur quatre devient "accro" et une dépendance physique dont les expressions sont très décalées par rapport à sa dernière consommation. Il induit une tolérance qui conduit à multiplier les prises et à accroître les doses pour retrouver l’effet recherché.» «La dépendance [à cette drogue] fait percevoir d’emblée, sur un mode exceptionnellement plaisant, les effets de l’héroïne –c’est pourquoi nos 150000 héroïnomanes français sont tous passés préalablement par [elle].» Elle «a des conséquences néfastes sur le développement fœtal, puis sur le développement psychomoteur de l’enfant».
Mais de quelle drogue peut-il donc s’agir ? Une méthamphétamine yakoute? Du crack turboboosté? Le remplaçant du PCP ? Rien de tout cela, il s’agit en fait du cannabis. Ces propos n’ont pas été tenus au siècle dernier, mais il y a quelques jours, et pas par un délégué de parents d’élèves catholique intégriste mais par un directeur d’unité (de neuropsychopharmacologie) du CNRS. L’homme est interviewé dans le journal du CNRS à l’occasion de la sortie d’un livre dont le titre est tout en nuance : Halte au Cannabis ! (Editions Odile Jacob, pour ceux qui voudraient tout de même tenter).
Chacun verra dans les propos du Pr Jean Costentin (puisque c’est de lui qu’il s’agit) ce qu’il voudra, puisque, après tout, peu d’entre nous disposent des bases scientifiques nécessaires au débat. Certains y verront confirmation de ce qu’ils ont toujours pensé. D’autres une régression de la science et de la raison. Chacun admettra en tous cas que leur résonance est très peu scientifique mais très polémique. Que de la distance semble pour le moins manquer pour une drogue qui n’a à ce jour été à l’origine d’aucun décès répertorié (s’il l’on excepte les accidents de voiture) et qui ne semble pas transformer ses 800 000 consommateurs réguliers (tout de même un record) en zombies.
Pour ma part, je citerais Timothy Leary, qui, avant d’être le pape du LSD, était professeur à Harvard : «Les drogues sont des substances qui provoquent des comportements irrationnels et délirants… chez ceux qui n’en prennent jamais.»
 
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Il faut règlementer la vente du cannabis
Par Invité,
Par Agnès Piernikarch, 56 ans, pédo-psychiatre en banlieue parisienne.
Rien ne peut changer dans les banlieues si le trafic de cannabis n'est pas éradiqué. A l'évidence, la réponse répressive ne suffit pas. La vente du tabac et de l'alcool est réglementée. Il s'agit de produits nocifs. On peut se demander pourquoi le cannabis est à ce point tabou. Ne pas en parler, c'est laisser faire...
 
Source : Marianne2007
Peu de candidats se risquent à proposer la réglementation de la vente du cannabis; il s'agit de développer l'idée d'une réglementation et pas d'une vente libre: interdire la vente aux mineurs, et maintenir l'interdit de la conduite sous l'emprise du cannabis.
Proposition réaliste, car elle prend en compte la réalité quotidienne de l'expansion de la consommation. La banalisation de fait du produit, malgré l'interdit, induit une multitudes de phénomènes calamiteux.
 
Les usagers, en premier lieu, ignorent la composition du produit qu'ils achètent, et peuvent être victimes de produits frelatés ou absorber un produit dont la concentration en substance active est particulièrement nocive. Les usagers sont au contact des dealers qui peuvent soit les entraîner dans des circuits de délinquance plus grave, soit les agresser. Les pré-adolescents sont sollicités, de plus en plus jeunes, et les enquêtes officielles ont toujours de 2 à 3 ans de retard sur la réalité; ces enquêtes ne prennent pas en compte l'impact réel de la consommation cannabique chez les moins de 15 ans. Si les consommateurs sont minoritaires, ils ne sont pas catalogués consommateurs d'habitude, lorqu'ils fument deux joints par semaine. Cette quantité suffit pourtant dans le cas des moins de 15 ans pour qu'ils soient en état d'ébriété du lundi au vendredi. Les résultats scolaires vont s'en ressentir. Il n'y a pas d'étude sérieuse effectuée sur les effets du cannabis chez les moins de 15 ans. On extrapole les effets connus chez l'adulte aux adolescents, sans doute sensiblement égaux pour les plus de 15 ans. Cliniquement l'observation montre des effets prolongés chez les moins de 15 ans.
 
Le deuxième effet très pernicieux est la « réussite sociale », du petit dealer qui devient le modèle d'une minorité d'enfants et d'adolescents dans les banlieues; toute une stratégie est mise en oeuvre afin d'étendre leur pouvoir sur des territoires de plus en plus vastes. Tout attitude pédagogique de respect de la loi est vaine si au vu et au su de tout le monde, les dealers ont pignon sur rue; qu'elle le veuille ou non, la police n'y peut rien. Les banlieues sont le centre d'un commerce très lucratif; pour l'exercer, les bandes sont capables d'assurer leur pouvoir par la menace et les exactions sur les habitants qui ne peuvent pas se plaindre; une chape de plomb vient camoufler ces activités.
 
Rien ne peut changer dans les banlieues, si cette activité n'est pas éradiquée. A l'évidence, la réponse répressive ne le permet pas. Il n'y a pas lieu de persister dans l'erreur. La vente du tabac et de l'alcool est réglementée. Il s'agit de produits nocifs.
On peut se demander pourquoi ce sujet est à ce point tabou. Ne pas en parler, c'est permettre que le trafic continue.
Sans doute, à l'origine de ce silence, il y a plusieurs facteurs:
–la sous-évaluation de la dangerosité du produit, séquelle des représentations de « drogue douce »,
–la position largement répandue des « pas de vagues »: le problème n'existe pas si on ne le voit pas et si on n'en parle pas.
–reste la question de la corruption qui favorise la non-intervention.
–il va bien falloir s'y atteler pour traiter le problème des banlieues, car l'absence de traitement de cette question induit la persistance des attitudes maffieuses et de son cortège de nuisance. Cette nuisance a un coût social qui n'a jusqu'à présent pas été réellement évalué.
 
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D'après le Canard Enchaîné, Sarkozy dépénalise le Cannabis
Par Invité,
Sous le titre "Mission maquillage sur les statistiques de la délinquance", le Canard Enchaîné (édition du 29 novembre bas de page 4) nous en apprends une belle et au bon moment. Il n' y aurait pas que les petits jeunes fumeurs de joints a être schizophrène.
Dans le même temps où Monsieur Sarkozy fait voter la loi de prévention de la délinquance et ses volets Cannabis de pénalisation automatique de la consommation, il ordonne à ses troupes sur le terrain d'y aller mollo du coté des constatations d'infractions à la législation des stupéfiants (ILS en jargon) afin de faire baisser mécaniquement les statistiques de la délinquance et doper sa propagande.
Le CIRC dénonçait depuis longtemps que ces ILS étaient la vache à lait des statistiques policières de résultats. Pour multiplier les prunes, il ne fallait pas au flic de base être grand clerc ou imaginatif. La loi de 1970 y pourvoie fort bien. Car ce n'est pas une mais plusieurs infractions qui peuvent vous être reprochées pour être pris avec une boulette de shit dans la poche. Souvent de la gueule du client fumeur de joint choppé sur la voie publique dépends l'état des statistiques. Le commissariat du coin a t'il du retard de constatation de faits, et le fumeur peut se voir reproché la consommation, le transport, la possession, le cession à titre gratuit s'il est accompagné, le pire à un mineur soit 5 infractions d'un coup. La technique est assez efficace et vient gonfler à bloc avec les ramassages adéquats dans les lieux de fumeurs de joints avec bus administratif intégré.
Mais nous sommes à la veille de la fin du mandat de notre cher ministre de l'Intérieur et les chiffres ne sont pas bon. Aussi, d'après le Canard, des ordres sont descendus d'en haut. Désormais, et sans doute pour pas longtemps, toute affaire de consommateur pris en possession de moins de 5 grammes de Cannabis se verra opposer une simple main courante donc plus une infraction et la traditionnelle boulette qui finira au panier poubelle. soit en gros la dépénalisation complète (autant que temporaire) de la consommation, possession en quantité limitée, transport, achat. On ne pensait pas que cela soit aussi simple à mettre en pratique.
Sauf que le même Ministre de l'Intérieur a défendu la mise en pratique sans tolérance de ces mêmes motifs de délinquance majeurs des jeunes, des routiers, de certains fonctionnaires, la semaine dernière, devant les députés intéressés par la prévention de la délinquance. C'est le grand écart. Si on osait, on remercierait le Ministre pour l'audace de sa mesure à propos du cannabis.
Si on osait on hurlerait à la situation crée par la répression installé par le même depuis 2002 soit 1 millions d'ILS constatées en 5 ans. Il en va de l'incroyable duplicité du candidat ministre à dire et à faire tout et son contraire en même temps tout en promettant mieux, mais pour les fumeurs de joints se sera pire.
 
 
Arnaud Debouté
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
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Les salariés des transports pourraient subir des contrôles de stups inopinés
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Le projet de loi de prévention de la délinquance, examiné à l'Assemblée nationale, contient quelques surprises. Les salariés des sociétés de transport ont ainsi découvert qu'ils pourraient être l'objet, sur réquisition du procureur de la République, de contrôles policiers destinés à dépister l'usage de stupéfiants.
 
Source : Le Monde
Cette disposition est incluse dans l'article 28 du projet de loi, élaboré par Nicolas Sarkozy, lequel durcit d'un à cinq ans d'emprisonnement et de 3 750 à 75 000 euros d'amende les sanctions pénales pour usage de stupéfiants à l'encontre de deux catégories professionnelles : les personnels chargés d'assurer le transport terrestre, maritime ou aérien de marchandises ou de personnes, ainsi que les personnes chargées d'une mission de service public ou dépositaires de l'autorité publique.
 
L'entourage du ministre de l'intérieur précise que les contrôles policiers au sein des sociétés de transport visent "à prévenir le plus en amont possible les conduites à risque des conducteurs, dans un but de protection des voyageurs, notamment les enfants". "Ces contrôles seront faits sur le même modèle que le travail clandestin", ajoute la Place Beauvau, qui refuse de préciser si cette mesure était ou non réclamée par des entreprises de transport.
 
"INTRUSION INACCEPTABLE"
 
De fait, il semblerait que ni les syndicats ni les sociétés concernées n'aient été associés à la réflexion. Première à découvrir la disposition, la CGT-Transports a réagi, le 13 septembre, jugeant ce texte "dangereux pour les salariés du transport et les libertés individuelles" et soulignant que le syndicat "n'acceptera pas l'intrusion des forces de police dans les entreprises".
 
"C'est une façon de désigner ces salariés de façon très négative, sans aucune base sérieuse", s'indigne Jean-François Rupert, secrétaire général adjoint de la CFDT-Transports et équipements, qui déplore un "effet d'affichage qui ne prend pas en compte les sanctions professionnelles déjà existantes". Contactées, Air France et la RATP n'ont pas souhaité réagir. Tout juste fait-on valoir, à la SNCF, qu'un contrôle policier "serait un sujet hypersensible, connaissant notre corps social...".
 
L'incompréhension est d'autant plus grande que des politiques de dépistage des stupéfiants existent déjà. A la SNCF, à la RATP comme à Air France, des tests urinaires sont pratiqués lors de la visite d'embauche pour les emplois de sécurité (conducteurs, aiguilleurs, contrôleurs, personnels navigants...). Ces dépistages sont requis par deux arrêtés ministériels, l'un du 27 janvier 2005 pour le personnel de l'aviation, l'autre du 30 juillet 2003 pour le personnel du réseau ferroviaire. Les préfectures assurent également un dépistage lors de la délivrance du permis de conduire ou de son renouvellement pour le transport de personnes et le transport routier.
 
Si elle est décidée par les sociétés de transport, la recherche de stupéfiants doit être inscrite au règlement intérieur et s'effectuer lors des visites annuelles au médecin du travail. C'est le praticien qui déclare l'aptitude ou l'inaptitude du salarié à son poste de travail. La loi est stricte : en aucun cas le résultat des tests n'est communiqué à l'employeur, qui ignore les causes de la déclaration d'inaptitude de son salarié.
 
Les données épidémiologiques manquent sur l'usage de substances psychoactives en milieu professionnel. Selon un médecin du travail de la SNCF qui témoignait dans l'ancienne revue Toxibase, en 2004, sur 90 000 tests pratiqués chaque année dans cette société, moins de 4 personnes sur 1 000 sont déclarées inaptes à occuper leur poste de travail.
 
L'enquête Stupéfiants et accidents mortels de la circulation, rendue publique fin 2005, a réussi à isoler deux types de comportements des professionnels : le nombre de conducteurs de poids lourd consommant du cannabis est ainsi estimé à 1,8 % contre 0,3 % pour l'alcool, tandis que les conducteurs de véhicule utilitaire, souvent plus jeunes, sont consommateurs de cannabis à 5,5 % contre 2,7 % pour l'alcool.
 
Cécile Prieur
 
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ENCOD Déclaration : Sur la route de Vienne 2008
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Lors de la Conférence « Sur la route de Vienne 2008 » qui s’est tenu au Parlement Européen à Bruxelles le 7 novembre 2006, la présente déclaration à été adoptée avec le soutien de membres parlementaires issus de deux groupes politiques (GUE/NGL et les Verts), de représentants de plus de 50 ONG, et également de responsables politiques européens et au delà :
 
Les politiques européennes en matière de drogue doivent avoir pour objectif la réduction des risques, et non leur augmentation. Un système où les drogues sont illégales génère les conflits armés, la propagation des maladies, la répression des populations et des citoyens, le crime organisé, le blanchiment d’argent, la violation des droits fondamentaux et la destruction écologique.
 
Source : Chanvre-Info
En 1998, l’Assemblée Générale des Nations Unies en session extraordinaire à New York a appelé à une stratégie globale pour obtenir un monde sans drogue en 2008. L’échec de cette politique basée sur cette supposition est démontré chaque jour par des citoyens, par des cultivateurs vivant dans les zones de production de la coca et du pavot en Amérique du Sud et en Asie, par des prisonniers, sur les pistes de danse, dans les salles de consommation, les coffee shop, mais également dans les couloirs institutionnels.
 
Par conséquent, une politique différente en matière de drogue est nécessaire. À l’avenir, les politiques européennes des drogues devront se baser sur une « bottom up approach ». Sur ces bases uniquement, les politiques partiales et contre-productives peuvent êtres remis en question et amendées.
 
La réduction des risques
 
Aujourd’hui la réduction des risques est perçue par de nombreuses autorités locales et régionales comme étant une approche efficace des problèmes sanitaires et sociaux liés à l’usage de drogue. Cependant, elle n’est toujours pas reconnue comme un élément fondamental de la politique en matière de drogues. De nombreuses applications du principe de réduction des risques sont encore compromises par les législations nationales et empêchées par la structure du droit international (par exemple les conventions des Nations Unies sur les stupéfiants, leur interprétation étroite et leur application impossible)
 
L’Union Européenne doit promouvoir l’expansion la plus large possible des programmes de réductions des risques, qui ont prouvé leurs incontestables résultats partout en Europe. Notamment dans les pays d’Europe de l’Est, il existe un réel besoin urgent de ces programmes afin de réduire la propagation des maladies infectieuses.
 
Cannabis
 
Des millions d’Européens sont contraints d’enfreindrent les lois de leurs pays quotidiennement, afin de se procurer du cannabis.
 
Aujourd’hui la possession de cannabis est dépénalisée ou tolérée dans la plupart des états membres, eu égard au comportement pragmatique qu’adoptent la plupart des citoyens quant à sa consommation. Pourtant, le cannabis demeure une drogue illégale, et les activités pour pourvoir à la demande des consommateurs, même dans un but thérapeutique, sont toujours placées dans un cadre illégal.
 
Partout où les gouvernements tentent de contrôler le marché du cannabis avec des mesures répressives, cela se traduit par une augmentation du rôle joué par les organisations criminelles. C’est pourquoi des consommateurs, dans divers pays européens, ont offert une voie alternative de régulation de ce marché, dans un intérêt de santé et de sécurité publique.
 
Dans les pays où la culture de cannabis pour usage personnel est dépénalisée (comme l’Espagne, la Belgique, la Suisse et les Pays-Bas), des consommateurs ont mis en place des clubs sociaux de cannabis, qui sont des structures légales organisant un circuit de culture clos et transparent, où les membres adultes peuvent acheter et consommer du cannabis, en dehors du marché clandestin. Ces clubs pourraient devenir une expérience utile dans un système ayant pour ambition la régulation du marché, l’amélioration de l’environnement du consommateur, et un contrôle de la qualité des produits. Nous appelons les autorités locales et nationales à coopérer à ces initiatives.
 
Les feuilles de coca
 
L’appel à la dépénalisation de la feuille de coca, comme un outil pour faciliter une alternative au marché clandestin qui touche des millions d’individus investis dans la production de coca en Amérique Latine, a récemment été adopté par le gouvernement Bolivien, sous la Présidence de Evo Morales. La dépénalisation internationale de la feuille de coca pourrait autoriser l’exportation de thé de coca ou d’autres produits dérivés de la coca, et contribuerait à la reconnaissance mondiale des qualités nutritionnelles et médicinales, ainsi que des valeurs culturelles de la coca. Cela permettrait de réduire l’emprise de l’économie illégale sur les cultivateurs et aiderait à établir une économie stable, basée sur des ressources agricoles renouvelables.
 
Nous appelons tous les états membres de l’Union Européenne à collaborer avec le gouvernement bolivien et d’autres sur ces questions.
 
L’opium
 
Les efforts mis en place pour réduire les cultures de pavot en Asie n’ont pas seulement échoué, ils ont également eu des effets contreproductifs. Actuellement, L’Afghanistan produit 40 fois plus d’opium qu’avant l’invasion américaine en 2001. Nous appelons les autorités européennes à appliquer une approche différente. Dépénaliser la culture de l’opium et autoriser son usage à des fins médicales, avant tout en tant qu’analgésique, pourrait devenir une option améliorer le niveau de vie des paysans en Afghanistan, en Birmanie et dans d’autres pays.
 
Vienne 2008
 
La réunion de la Commission sur les Narcotiques des Nations Unies à Vienne en 2008 sera la prochaine opportunité pour évaluer la stratégie anti-drogue appliquée à travers le monde ces dix dernières années. Nous appelons l’Union Européennes à tout mettre en oeuvre afin de s’assurer du sérieux de ce processus d’évaluation, au regard de l’impact de la politique anti-drogue sur la vie des citoyens affectés, ainsi que sur les finances et autres conséquences du dispositif de renforcement législatif.
 
Vienne 2008 doit marquer le point de départ d’une politique différente en matière de drogue. Une tolérance minimale doit être établie au sein même du cadre législatif international, et doit offrir un espace aux autorités locales et nationales pour appliquer des politiques non basées sur la prohibition.
 
Les personnes qui cultivent et consomment des drogues ne sont pas moins respectables, ni légitimes que ceux qui ne le font pas. Ensemble, avec les citoyens qui sont directement affectés par le phénomène de la drogue, nous devrons être consulté dans la conception des politiques en matière de drogue afin de rendre ces politiques plus effectives et plus justes.
 
Cette déclaration est signée par :
- Membres du Parlement Européen :
 
- Mme Katalijne BUITENWEG, MEP, Les Verts
- Mr Giusto CATANIA, MEP, GUE/NGL
 
- Autorités locales ou régionales :
- Mme Belen BILBAO, Gouvernement Régional du Pays Basque, Espagne
 
Organisations de la société civile :
- Coalition Européenne pour une Politique plus juste et efficace en matière de drogue (ENCOD)
- ARSECA, Espagne
- HPPRY, Finlande
- Livello 57, Italie
- Radio for Peace, Italie
- Hanfjournal, Allemagne
- Ganjazz, Espagne
- Legalize, Pays-Bas
- PIC, Italie
- Trekt Uw Plant, Belgique
- CLCA, Royaume-Uni
- LCA, Royaume-Uni
- Ligne Blanche, France
- CIRC, France
- Checkpoint, Pays-Bas
- DEBED, Belgique
- AMOC, Pays-Bas
- FAUDAS, Espagne
- VRCO, Pays-Bas
- Colosseum, Pays-Bas
- GROEN VRIJ, Pays-Bas
- DAK, Belgique
- STAD, Belgique
- SPLIF, Pays-Bas
- Common Sense for Drug Policy, USA
- Info Chanvre, Suisse
- ASUD, France
- MDHG, Pays-Bas
- Pannagh, Espagne
- FAC, Espagne
- HOPE, Bulgarie
- Forum Droghe, Italie
- Drug Reform Coordination, USA
- PCN, Pays-Bas
- Students Against Prohibition, Slovénie
- DHV, Allemagne
- DROLEG, Suisse
- SHK, Suisse
- Liaisons anti-prohibitionnistes, Belgique
- Amigos de Maria Vitoria, Espagne
- Eve & Rave, Allemagne
- REFORM, Royaume-Uni
- AICC, Espagne
- John Mordaunt Trust, Royaume-Uni
 
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Giusto Catania demande la démission du responsable anti-drogue de l’ONU
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Le directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue, Antonio Maria Costa, doit démissionner, a déclaré le 7 novembre le député italien Giusto Catania (GUE/NGL).
 
Source : Chanvre-Info
Selon lui, M. Costa « ferait bien de démissionner lorsque l’on constate que la politique poursuivie ces dernières années par son agence a permis d’accroître la production, la vente et la consommation de drogues », a déclaré le député après qu’une conférence sur le thème de la drogue se soit tenue à Bruxelles.
 
« La stratégie prohibitionniste répressive de la Convention de l’ONU sur les drogues doit absolument être abandonnée », a ajouté M. Catania. Il s’est par ailleurs prononcé pour que l’Assemblée générale de l’ONU, qui se tiendra à Vienne en 2008, modifie ce texte.
 
La semaine dernière, Antonio Maria Costa avait clairement mis en cause le manque de volonté des Etats pour solutionner les problèmes de drogue. Prenant l’exemple de la cocaïne, il avait notamment indiqué que l’Europe s’acheminait tout droit vers « une crise », en raison notamment de l’augmentation de la demande à travers le continent et du laxisme de certains gouvernements, comme l’Italie, le Royaume-Uni et l’Espagne. (bc)
 
> > COPYRIGHT AGENCE EUROPE©
 
Rapport Catania : Rapport contenant une proposition de recommandation du Parlement européen à l’intention du Conseil sur la stratégie antidrogue de l’UE
 
Rapporteur : Giusto Catania
 
Descriptif : Considérant que la consommation ainsi que le commerce de drogues atteignent un degré très élevé dans tous les États membres et, ce problème ne pouvant pas être résolu individuellement au niveau national, qu’il est indispensable pour l’Union européenne d’adopter une véritable politique européenne dans le domaine de la lutte contre les drogues.
 
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France : Un an après les émeutes, le feu couve encore, le shitstème continue.
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Comme d’habitude, on a beaucoup analysé les causes et les formes des émeutes de 2005 pendant et juste après les évènements. Les journalistes ont fait semblant de comprendre les enjeux, les hommes politiques ont fait semblant d’écouter les parties, les experts ont fait semblant d’avoir des solutions et noyés dans cette masse de costumes, quelques jeunes et moins jeunes habitants de ces quartiers ont pu essayer d’expliquer leurs trop nombreux problèmes. Que reste-t-il de toute cette agitation après seulement une année ?
 
Source : Chanvre-Info
Toujours pas de vrai politique d’urbanisation avec mixité sociale, pas de désenclavement des quartiers isolés, pas plus d’éducateurs ni de travailleurs sociaux, moins de profs et de surveillants, pas de reconstruction du lien social entre les habitants et les services publics dont la police, pas de travail laïque pour contrer la radicalisation religieuse des communautés, pas d’alternatives crédibles au marché noir et à la délinquance... Les incidents se multiplient et de prochains morts, hélas prévisibles, pourraient rallumer le grand incendie.
 
Comme dans les séries US
Malgré la médiatisation excessive des opérations de police censées nettoyer au Kärcher les zones sensibles, il semble que la police n’attrape que quelques deuxièmes couteaux mais n’arrive pas à infiltrer les gangs et ainsi les combattre efficacement. La loi Sarkozy de « prévention de la délinquance » va donner des moyens juridiques à l’américaine à des policiers qui ont déjà adopté la tenue et les méthodes des SWAT (forces militarisées de la police) des films hollywoodiens. Des séries de dispositions inspirées des séries TV US offrent de nouvelles possibilités légales aux cow-boys du nouveau Naboléon, ce surnom inventé par l’ignoble borgne correspond mieux aux ambitions de Nicolas Sarkozy qu’à l’aujourd’hui insignifiant Bruno Mégret.
 
Comme dans les tribunaux US
Le plaider coupable, pour les majeurs et surtout pour les mineurs de 15 à 18 ans après avis des parents, va considérablement pourrir l’ambiance dans les cités. On imagine les déclarations de gamins de 15 ans après 48 heures de garde à vue musclée et sous pression des parents affolés, ils seront prêts à balancer n’importe quoi pour obtenir un arrangement, comme à la télé. Rajouter le droit de vendre des drogues pour infiltrer les réseaux, la rémunération des indicateurs et l’utilisation des biens saisis pour d’autres enquêtes, la radicalisation violente et/ou islamiste des taulards, l’absence de locaux, de moyens et de personnels pour exécuter les peines mais aussi protéger les témoins...vous obtenez un cocktail explosif qui va faire sombrer nos banlieues dans le modèle communautariste ultra violent américain. Petits dealers de shit il y a quinze ans, les plus anciens lascars de nos banlieues et les jeunes qui montent vont devoir se la jouer « New Jack City » pour de vrai. Crack et guns à tous les étages, mort aux balances et vives les ripoux.
 
Comme dans les ghettos US
Nicolas Sarkozy ne cache pas son admiration pour les USA. On peut le comprendre sur de nombreux aspects mais il veut nous en offrir le meilleur du pire : une jungle sociale savamment organisée pour justifier un Etat policier et impérialiste. Un des moyens pour y parvenir, à l’efficacité éprouvée outre-atlantique, est de maintenir la prohibition sur le cannabis, la drogue la plus consommée, pour assurer à l’économie parallèle une masse de clientèle fidèle à qui proposer en plus des articles « tombés du camion », de la coke, des armes... La panoplie complète du gangsta américain enfin disponible partout en France. Une situation explosive pour des millions de Français. La peur fait voter pour la matraque, la révolution et la calotte ou bien abandonner le vote par dégoût social, ce qui fait progresser l’électorat extrémiste et affaiblit les partis de la gauche modérée et les centristes non religieux. Tout bénéfice pour qui vous savez.
 
Comme la prévention US
Aujourd’hui en France, la prévention et la réduction des risques sont réduites à de la propagande pour l’abstinence. Cette pratique rétrograde fut la politique officielle de la plupart des pays occidentaux des années 60 aux années 90, des milliards d’euros ont été investis pour nous vanter un monde sans drogue, des dizaines de millions de vies ont été brisées dans les prisons et les hôpitaux psychiatriques où la société faisait pourrir les dissidents à ce diktat médico-politique... malgré tout la consommation a augmenté exponentiellement. Depuis 10 ans, certains pays expérimentent le concept de réduction des risques (RDR). Le bilan est très positif pour l’héroïne ou les drogues de synthèse mais il reste beaucoup à faire pour la cocaïne et presque tout à créer pour le cannabis. Pour être efficace, la RDR doit intervenir sur des scènes assez calmes, comme c’est encore le cas avec la substitution à l’héroïne. La politique actuelle n’est pas près de pacifier la scène du cannabis.
 
Comme sur le marché US
La production est très inférieure à la demande ce qui augmente le coupage souvent toxique des produits, comme cette herbe au verre pilé fixé à la laque, et aussi la violence entre dealers et sur les clients. L’augmentation du prix du cannabis, jusqu’à plus de 10 € le gramme de bonne outdoor et 15 € le gramme de bonne indoor, poussent certains consommateurs vers d’autres substances au meilleur rapport effet/prix comme les ecstasys (5 à 10 € le cachet), le speed (20 à 30 € le gramme) ou la coke (40 à 80 € le gramme), on signale aussi le retour de l’héroïne à bas prix. Ces prix faramineux de l’herbe vont inciter les organisations criminelles internationales à produire en France, c’est déjà le schéma aux USA et au Canada, une tendance lourde aux Pays-Bas et en Belgique. Les connexions entre les gangs de banlieue et les mafias vont donc s’intensifier et ainsi justifier une politique ultra-sécuritaire. Tout bénef pour...
 
A cause des US
En plus du risque juridique et sanitaire, les usagers doivent assumer le risque objectif de financer des organisations criminelles ou terroristes mais aussi avec le risque que des terroristes utilisent le cannabis comme médium pour une attaque bactériologique. Il y a quelques années, Ben Laden l’aurait proposé à des cartels colombiens, ils auraient finalement refusé par peur d’anéantir le marché de la coke. Avec la possibilité de produire discrètement des tonnes de haschich et d’herbe dans les zones tribales de l’Afghanistan et du Pakistan, connectée à la multitude de réseaux islamistes constitués d’anciens dealers recrutés en prison, vous obtenez une hypothèse horrible mais aussi très crédible d’attaque terroriste.
 
Pas comme aux USA
Le cannabis est une des clefs de la problématique des banlieues mais les politiques et les média s’obstinent à la marginaliser. La crise ne se résoudra pas uniquement grâce à une autre réglementation des drogues mais cela pourrait y contribuer grandement. Il faudra aussi trouver un nouveau contrat social dans ce pays. Les visions s’opposent. Dans un débat récent sur les conséquences des émeutes, le réalisateur de « La haine » Mathieu Kassovitz n’a pas pu s’exprimer parce que Nicolas Sarkozy n’était pas présent pour lui répondre. Ce débat avait déjà commencé l’an dernier sur le blog de Kassovitz, il ne porte pas sur le cannabis mais nous le joignons à cet article pour information. De même, nous reprenons une enquête, certes subjective comme tout blog mais très bien documentée, sur le réseau politique de Sarkozy. Pourquoi cet acharnement ? Le petit Nicolas est un pompier pyromane qui a mis de l’essence dans son Kärcher, le cannabis est un de ses cocktails Molotov, nous voulons le démasquer avant qu’il ne soit trop tard. Comme l’écrit Kasso, « Nicolas SARKOZY est certainement un petit Napoléon, je ne sais pas s’il a le potentiel d’un grand, mais il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant. »
 
Laurent Appel
 
 
Allez sur la page source pour consulter les liens complémentaires.
 
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Rencontres Cannabis : Epilogue
Par Invité,
Le cannabis... Tout le monde en parle. Depuis des années. Mais, d’articles en reportages contradictoires, d’informations superficielles en faits divers sensationnalistes, où en est-on aujourd’hui ? Quel est l’état des lieux ? Comment les consommations de cannabis s’inscrivent-elles dans nos réalités ? Quels travailleurs sont-ils directement touchés dans leurs pratiques par ces consommations ? Des mesures sont-elles prises, ou s’imposent-elles dans ces différentes sphères ? Quelles pistes communes pouvons-nous dessiner pour une gestion plus cohérente de ces phénomènes ?
 
Source : Chanvre-Info
Un phénomène jeune
La consommation de cannabis s’est généralisée en moins de deux décennies pour plafonner à des seuils élevés. Pour des raisons diverses (confrontation aux limites, effets de groupes et de sous-culture, recherche de plaisir, curiosité, mal-être, ...) ce phénomène concerne surtout les plus jeunes d’entre nous... Et par extension les adultes responsables de leur éducation.
 
Un premier constat : le régime légal mis en place n’a pas empêché l’expansion et la banalisation à outrance de la consommation de cannabis chez les jeunes et moins jeunes. Il a par contre induit un tabou qui complique la gestion du phénomène et a entravé l’éclosion d’une pensée alternative. Parents et professeurs se sont longtemps retranchés derrière l’interdit légal, ne percevant pas l’évolution en cours, ne se donnant pas les outils pour la contrer ou l’accompagner. La majorité d’entre eux se retrouve désinformée, démunie face aux questions et aux fausses certitudes assénées par des adolescents ayant intégré le cannabis dans leur réalité.
 
Aujourd’hui l’usage de cannabis prend souvent valeur initiatique en marquant symboliquement l’entrée dans l’âge adulte. Un rite de passage hors de tout cadre : premières expériences précoces, entre pairs, clandestines et non normées culturellement. Ce fossé générationnel doit être comblé. Beaucoup ont parlé d’un manque de crédibilité et de cohérence dans le discours des adultes et de la meilleure connaissance générale du produit des plus jeunes. Les discours autoritaires ou inadaptés sont perçus, au mieux, comme non crédibles, au pire, comme une offre d’aide insultante. Ceci pointe l’échec d’une génération à anticiper, percevoir et trouver des réponses adaptées aux changements sociaux, culturels, etc., à l’origine de la situation actuelle.
 
Stigmatisation vs Banalisation
Les usagers subissent trop souvent une stigmatisation, doivent endosser l’image inquiétante et stéréotypée du "drogué". Ces étiquettes collées à la peau d’individus, en décalage avec leur propre expérience, peuvent avoir des conséquences désastreuses si la personne soumise à ces "violences invisibles" les intériorise. A l’inverse, l’usage du cannabis est souvent banalisé par les plus jeunes pour qui fumer un joint est totalement anodin et intégré dans les mœurs. Ces positions extrêmes entravent l’émergence de repères clairs qui permettraient une régulation et une gestion plus harmonieuse des consommations. Cette polarisation est avant tout néfaste pour la santé des nombreux fumeurs de joints. L’ouverture d’un dialogue dépassionné, basé sur des informations les plus objectives possible, s’avère indispensable.
 
Elargir le débat
Un préalable consiste à remettre en piste les personnes capables d’approcher et de sensibiliser les jeunes, les plus concernés : les parents et les professeurs. Aujourd’hui dépassés, ces acteurs-clé, au "front du quotidien" doivent retrouver leur rôle de premiers baliseurs. Et (re)-construire un dialogue tenant compte des facteurs déterminants les consommations de produits psychoactifs en général : parcours de vie, facteurs contextuels, personnalité, importance de bien se valoriser, de motiver ses choix de vie, de "multiplier ses dépendances", ses centres d’intérêts... La prévention doit être entendue comme un instrument d’émancipation visant la construction de la personne. Pour répondre à cet objectif d’autonomisation, ces programmes éviteront d’asséner un savoir ex cathedra.
 
Pour y parvenir, il faudra entre-temps déconstruire une série de craintes infondées : non, le cannabis n’est pas le chemin le plus court vers la dépendance aux drogues "dures", non, il n’induit pas mécaniquement la perte de toute motivation et ne mène pas tout droit à la délinquance ou au décrochage scolaire... A l’autre extrémité il faudra rappeler que le cannabis reste une drogue, que sa consommation régulière est loin d’être anodine, entraîne des risques pour la santé et que les effets d’une consommation à long terme ou croisées à d’autres produits restent largement inconnus.
 
Une prévention émancipatrice
Beaucoup d’intervenants ont souligné la nécessité de renforcer les programmes de prévention et de diffuser largement une information claire, indépendamment de la législation en vigueur, ou précisément pour réunir les conditions préalables à son changement. Les drogues constituent un sujet de débat public permanent. Chacun s’accorde à considérer ce "dossier" comme prioritaire mais simultanément les opérateurs en prévention et en promotion de la santé manquent cruellement de moyens pour répondre aux nombreuses sollicitations. La responsabilité du politique est de fournir les moyens de ses ambitions déclarées, et de faciliter la mise en place de campagnes globales d’information, répétées, sur le long terme. Les 4% actuels des dépenses publiques en matière de drogues dévolus aux politiques de prévention se situent bien en deçà des besoins réels et des priorités proclamées. La prévention doit être ciblée en fonction des publics et systématisée dans les lieux sensibles identifiés. Les partenariats à long terme entre secteur spécialisé et monde scolaire devraient couvrir l’ensemble du monde scolaire en s’adaptant aux particularités de chaque école. Il serait opportun d’étendre ces partenariats à d’autres secteurs de la santé et du social qui ont un rôle important à jouer dans cette diffusion de l’information et cette sensibilisation.
 
Les généralistes pourraient par exemple inclure systématiquement l’anamnèse des consommations de produits dans leurs consultations et intégrer ce savoir dans chaque dossier médical. N’est-il pas intéressant de savoir si un patient consomme du cannabis, ou des amphétamines ? N’est-il pas plus que temps d’inclure dans certaines formations supérieures et universitaires (médecine générale, pharmacien, psychologue) des cours sur les assuétudes et leurs multiples aspects ? Les pharmaciens et les généralistes, riches de cette formation, pourraient notamment s’impliquer dans les campagnes de prévention et de conseils, et de par leur proximité servir de point local d’information et d’orientation. Cette bonne connaissance généralisée permettrait, à l’instar de l’alcool ou du tabac, l’évaluation et la réduction des risques liés aux différents modes de consommation, et in fine la maîtrise de ces consommations et/ou l’abstinence.
 
Effets sanitaires et sociaux des consommations
Les effets de la consommation de cannabis sont divisibles en deux catégories. Les effets sur la santé physique et psychique en fonction des modes de consommations et des utilisateurs d’une part, les effets sur l’insertion sociale et le vécu subjectif des consommateurs en fonction de l’imagerie sociale et de la législation de l’autre.
 
Concernant les effets sur la santé physique et mentale, la distinction entre fumeurs occasionnels, réguliers et lourds s’impose. Un usage occasionnel chez un individu mature, sain d’esprit et de corps, n’entraîne pas de handicap de santé visible. Un usage intensif à long terme chez un jeune adolescent en difficulté prépsychotique sera délétère.
 
Entre ces deux extrêmes, une large palette de situations possibles, et quelques certitudes en vrac. L’hypothèse de l’escalade du cannabis vers les drogues plus dures ne se confirme nullement, pas plus que celle du syndrome amotivationnel. L’association entre cannabis et psychose existe : " une fois qu’un état psychotique est établi, il s’aggrave singulièrement du fait de la consommation de cannabis". Des crises d’angoisse peuvent survenir après consommation. Le cannabis bloque certaines fonctions cognitives. L’inhalation de la fumée, souvent ajoutée à celle du tabac, augmente les risques de complications pulmonaires et cardio-vasculaires (bronchites chroniques, cancers des voies respiratoires,...). Fumer est incompatible avec différentes activités : mémorisation, conduite de véhicule, allaitement... Ces aspects pris en compte et répétés, il faut constater que la grande majorité des consommateurs n’usent du produit que de manière occasionnelle et ludique, sans que cette consommation n’entraîne aucune complication conséquente.
 
L’existence d’une minorité de consommateurs problématiques est-elle suffisante pour motiver l’interdiction légale actuelle et exposer les nombreux fumeurs de joints occasionnels et réguliers à des conséquences sociales parfois graves : stigmatisation sociale, exclusion d’école, accès à des emplois refusés, procédure judiciaire,... ? Beaucoup, parmi lesquels le secteur spécialisé dans sa grande majorité, pensent que le régime actuel n’aide pas à résoudre ce phénomène complexe, voire qu’il crée et entretient ses aspects les plus problématiques. Notamment en compliquant et retardant l’aide aux personnes dépendantes, en les exposant à des risques de santé accrus et en alimentant les circuits criminels d’une manne financière inépuisable.
 
Prohibition, précarité et économie souterraine
La consommation de cannabis touche toutes les couches de la population, mais quelques profils socio-économiques pâtissent plus systématiquement du régime actuel. Sociologues et acteurs de terrain s’accordent à dire que l’impact de la prohibition pèse principalement sur les plus défavorisés. Deux raisons principales outre "le délit de sale gueule" : la visibilité de la consommation dans ces quartiers où chacun ne dispose pas d’une chambre ou d’un jardin pour consommer dans un lieu privé, et l’ascenseur social que peut représenter le deal pour des populations sans perspectives d’insertion socio-économiques. Les forces de l’ordre instrumentalisent la loi sur les stupéfiants comme un véritable outil de contrôle social, un moyen d’entrée et de surveillance de la population dans les quartiers difficiles. Un contrôle social réalisé au détriment d’enjeux de santé publique. Tant que son commerce n’aura pas été réglementé, l’approvisionnement en cannabis demeurera dépendant de l’économie souterraine. Le deal représente une alternative au travail par laquelle des jeunes défavorisés peuvent se rêver entrepreneurs et avoir accès à la consommation qu’on leur présente en modèle.
 
Pour un abandon du pénal
Le législateur a perçu l’impasse d’une interdiction décalée avec la réalité sociétale et ne reposant que sur le législatif et reconnaît l’importance de miser sur l’information et la responsabilisation des personnes pour modifier leurs comportements. Il n’a pas encore assumé ce juste choix. Pire, la législation changeante, virevoltante, a créé un environnement chaotique autour de la question.
 
La situation juridique en matière de cannabis est une agglomération de dispositions disparates accumulées au fil des législatures. La loi ne permet pas de structurer les comportements en fonction d’une peine annoncée. Les possibilités d’interprétation laissées aux forces de police restent trop larges. Elles interprètent à leur manière sur le terrain le "flou artistique" législatif. Quand la loi n’est pas claire, on laisse la porte ouverte à l’appréciation, donc aux faveurs, et à l’arbitraire. Du policier à l’acteur socio-sanitaire, les intervenants étaient unanimes : il faut mettre en place des dispositions claires et cohérentes qui soient les mêmes pour tous et par rapport auxquelles les citoyens puissent structurer leurs comportements.
 
Il faut même aller plus loin et attendre beaucoup moins de la police et de la justice : cette problématique, qui relève de la sphère privée, ne devrait pas concerner le système pénal. Les effets sanitaires d’un produit peuvent justifier des modes de prises en charge socio-sanitaires, mais en aucun cas une criminalisation de l’usage de celui-ci.
 
Une réglementation permettrait une meilleure appréhension du phénomène et partant, d’ébaucher des solutions adaptées pour sortir de la situation actuelle "partout, tout le temps". Evidemment, ce passage est indissociable d’une série de conditions : information, sensibilisation et prévention, interdiction totale de la publicité, contrôles de qualité, contrôle de l’ensemble de la filière par l’Etat depuis la production jusqu’à la vente, formation d’agents de prévention responsables pour les débits, interrogation plus large sur les facteurs de fragilisation sociale, etc.
 
Epilogue
Le débat "politico-socio-éthico-culturo-légal" à propos du cannabis est loin d’être clos, là n’était pas notre ambition. L’objectif des Rencontres est atteint : les propositions de la FEDITO ont pu être confrontées à une série de spécialistes et d’acteurs de terrain qui les ont enrichies et nuancées.
 
Ce débat a aussi favorisé la fin du long silence radio politique, politique qui rechigne à prendre le dossier à bras le corps et multiplie les essais d’équilibrisme ou les effets d’annonce. S’appuyant sur les conventions internationales et sur le cas particulier des mineurs, une majorité des partis refuse automatiquement toute avancée législative, voire taxe de "dangereux banalisateur" tout qui ose le débat. Pendant ce temps, le marché du cannabis fleurit et l’isolement des usagers augmente les risques encourus dans notre système de dérégulation complète.
 
Pour certains, notre rôle doit se cantonner à la prévention et aux soins, peu importe la législation. A l’inverse, nous pensons occuper une position d’observation privilégiée de la réalité sociale et nous ne pouvons, dès lors, nous départir d’une prise de position politique. Ne pas le faire pourrait être considéré comme de l’attentisme voire de l’hypocrisie. Cet engagement nous permet de penser un cadre qui permettrait de mieux soigner, de mieux prévenir, bref, de mieux répondre à nos missions. Ceci avec pour seule visée une moindre aliénation des individus. Soulever le débat ne signifie pas automatiquement banaliser le danger. Pour nous, il n’est plus possible aujourd’hui de rester neutre.
 
Ludovic Henrard, Directeur de la FEDITO.
 
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#3 - Alerte rouge : de la weed au verre
Par Invité,
Communiqué de Presse
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
La dangerosité du Cannabis au verre prouvée.
Le CIRC continue son travail d'information et de réduction des risques pour les consommateurs de Cannabis.
La dangerosité fortement suspectée de nouveaux produits liants et de coupe dans les fleurs de Cannabis (Chanvre) et dans les extraits, appelés shit, Marijuana, fait de moins en moins de doutes.
Notre mise en alerte majeure du moment concerne l'ajout de verre sous diverses formes dont des micro billes (0,3 à 0,5 millimètres) éventuellement fixée avec un liant. Inhalée par une personne de la région de Nancy, jeudi dernier 19 octobre, nous soupçonnons ces billes d'avoir provoquée l'admission de cette personne aux Urgences de l'hôpital de Nancy. Cette personne a été admise en réanimation jusqu'à aujourd'hui, mercredi 25 octobre. Son transfert est en cours dans le service pneumologie, secteur 3, du CHU Vandoeuvre de Nancy.
 
Forum - témoignages : [DANGER] herbe coupée !
Ce malade de 27 ans, est suivi des conséquences de saignement des poumons. Celui-ci présentant des facteurs favorables multiples à ce type de pathologie, et plusieurs études médicales ont été effectuées. Parmi celles ci, il a été exclu une mauvaise administration d'un traitement anticoagulant, ainsi qu'une maladie d'origine infectieuse résistante aux médicaments Tavanic et Augmentin. Le patient va subir un examen fibroscopique qui permettra d'aller au fond du problème, Cette dernière hypothèse de la cause des saignements est poussée par l'examen d'un échantillon du Cannabis frelaté consommé quelques heures avant l'hospitalisation. Le Centre anti poison de Nancy a été saisi.
La connaissance du Collectif d'Information et de Recherche Cannabique sur les effets de cannabis coupée avec du verre et/ou un liant toxique se précise.
Concernant le cas général de l'inhalation des produits frelatés, les terrains favorisants, le mauvais état sanitaire de la personne, une prédisposition, la prise d'un médicament aux effets favorisant, c'est à dire pouvant booster le problème ou empêcher le soin, est un facteur supplémentaire de risque d'être atteint.
Plus particulièrement sur le verre, le mode d'inhalation, inspiration profonde, inhalation sans filtre, semble être une cause pour les cas les plus graves ayant été jusqu'à l'hospitalisation. Dans ce cas, préconiser la mise de filtre, filtrant aussi les goudrons, pourraient éviter une forte proportion de nouveaux cas d'hospitalisation.
Concernant les produits liants, aucun filtre ne permet de garantir l'élimination des toxiques crackés par la combustion dans le joint de Cannabis. Leur dangerosité est reconnue par la MILDT.
Le CIRC, face à la multiplication des témoignages alarmants et au nombre des cas d'hospitalisations qu'il a détecté, demande au gouvernement et aux organismes compétents d'intervenir publiquement pour informer le plus large public possible de l'existence de nouveaux produits dangereux sur le marché illégal des drogues. Nous demandons que cette communication inclut des conseils pour que le consommateur potentiel puisse reconnaître les produits à risque (irritation des doigts, craquement sous les dents) et s'en prémunir (non achat ou utilisation de filtres).
Sans une réaction appropriée face à ce nouveau risque, le CIRC pense que le marché illégal de produits de coupe dangereux perdurera et que les consommateurs coureront un risque non négligeable. Sans réaction, nous parlerions de mise en danger ou de non assistance à personnes en danger d'intoxication.
Nous attendons également que le gouvernement, en l'occurrence la Justice, soit extrêmement ferme avec les dealeurs ou producteurs de Cannabis coupé au verre car il nous semble qu'au delà de la diffusion d'un produit simplement stupéfiant, dont la répression est codée par la loi de 1970, le dealer ou producteur mérite aussi d'être confronté aux motifs d'empoisonnements ou de mise en danger d'autrui, motifs autrement plus graves.
 
Qu'il soit clair que la dénonciation du phénomène épidémique provoqué par le mélange de cannabis et de verre par le CIRC a pour motivation la fin du phénomène par la mise en garde ferme des instigateurs du trafic ainsi que la mise en garde sanitaire des nombreux consommateurs de Cannabis. C'est sur cette voie que nous poursuivrons notre travail.
 
Le CIRC mettra rapidement à votre disposition un dossier complet sur le sujet sur le site https://circnordest.free.fr/ .
Notre référent CIRC, Olivier 06 60 87 78 34, est à votre disposition pour tout renseignement supplémentaire .
 
Arnaud Debouté
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
 
Historique : Alerte rouge, de la weed au verre #1, #2
 
 
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Un autre regard sur les drogues
Par Invité,
Que celui qui n’a jamais eu envie d’essayer une drogue, ne fusse que par simple curiosité, jette la première pilule...
Depuis la nuit des temps, les humains utilisent des produits pour avoir des sensations extraordinaires. Aujourd’hui, il faut reconnaître que la majorité des consommateurs de «drogues» au sens large recherchent plutôt une potion magique pour oublier leurs angoisses ou devenir plus performants au travail ou en discothèque.
 
Source : Chanvre-Info
La tentation est d’autant plus grande que les drogues sont à portée de main. LES DROGUES? Oui, parce qu’il n’existe pas une
seule substance responsable de tous les drames dont on parle. Si l’XTC ou l’héroïne font souvent la une de l’actualité, il existe d’autres produits, autorisés par la loi (tabac, alcool, médicaments, café), qui peuvent provoquer des dégâts psychologiques et physiques tout aussi importants. Infor-Drogues publie cette brochure pour vous informer et vous proposer un autre regard sur les drogues. Outre des informations sur les drogues, licites ou illicites, leurs risques et leurs effets, vous y trouverez un bref historique et ce qu’en dit la législation. Petit cheminement à travers certaines consommations...
 
Cliquez ici pour lire la suite, document au format PDF
 
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Hollande : Manifeste "30 années de tolérance"
Par Invité,
Trente années de tolérance du cannabis en Hollande. Une raison pour jeter un coup d’oeil en arrière et voir les conséquences de cette situation unique. Le moment optimal pour faire une évaluation !
 
Source : Chanvre-Info
Deux millions de Hollandais ont fumé des joints dans leur vie. Durant les 30 dernières années les coffee shops ont remplacé les dealers d’appartement. D’autre part, les coffee shops se sont transformés en entreprises avec une forte fonction sociale et sont généralement considérés comme des entreprises normales du point de vue fiscal et social. Ils ont un effet économique important dans les quartiers où ils sont situés. Plus de 99% des consommateurs de cannabis n’en font pas une utilisation problématique et la présence de coffee shops ne provoque pas un accroissement dans la demande de cannabis. Tous les facteurs qui selon les promoteurs de cette initiative devraient être pris en considération dans l’évaluation ont été considérés.
 
L’actuelle politique de tolérance règle la "façade" des coffee shops, ce qui signifie qu’il existe seulement des normes pour la vente de cannabis aux consommateurs. Rien n’a été établi pour la production et distribution de cannabis aux coffee shops ( d’où le système de la « back door », la porte de derrière). Ceci a induit beaucoup de conséquences, comme par exemple : des cultures illégales dans des quartiers où elles n’étaient pas convenables, il n’existe pas de contrôle de qualité du cannabis et par conséquent il n’y a pas d’information sur le produit aux clients. Les conséquences de "The back door" doivent effectivement être prise en considération dans cette évaluation. Les promoteurs de ce manifeste, après 30 ’années de tolérance, croient qu’ils doivent fournir un point de départ issu de leur vaste expérience du cannabis pour obtenir rapidement une évaluation qui inclut tous les aspects mentionnés. Les promoteurs de ce manifeste espèrent que cette évaluation porte sur les filières de production, de vente et de consommation du cannabis.
 
C’est pourquoi Marc Josemans, Président du Maastricht coffee shop entrepreneurs (VOCM), au nom des autres promoteurs de cette initiative Myranda Bruin (Society of Rotterdam Coffee shop entrepreneurs), Nicole Maalsté (Investigateur, sociologue) et Ronald Motta (PvdA councilor in Rotterdam) présentera ce manifeste aux membres du gouvernement néerlandais (House of Commons, La Haye) le 17 octobre à 13:00 heures, les promoteurs invitent à être présent pendant la présentation mardi 17 octobre à 12:00 heures, ils enverront une copie numérique du manifeste. Évidemment, nous serons toujours enchantés de vous informer dans le futur.
 
Myranda Bruin, Nicole Maalsté, Ronald Motta, et Marc Josemans.
Merci à Jean-Michel R. pour sa traduction
 
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Cannabis : attention aux équations simplistes !
Par Invité,
La récente médiatisation autour de l'étude du magazine français « 60 millions de consommateurs », a focalisé l'attention sur « les dangers de la fumée du cannabis ». Un joint serait l'équivalent de 7 cigarettes. Le magazine poussait la complaisance envers le tabac jusqu'à citer la marque...
 
Source : Infor-Drogues
Pour les spécialistes la question est extrêmement complexe. Les études sont nombreuses et ne vont pas toutes dans le même sens. Une récente (2005) étude américaine du Dr Melamede, titulaire de la chaire de biologie à l'université de Colorado à Boulder aux USA prétend : « La fumée tabagique contient de la nicotine là ou la fumée cannabique contient du THC: les effets cancérigènes de la fumée sont augmentés par la nicotine alors qu'ils sont réduits par le THC ». Par ailleurs, une autre étude américaine suggère une absence de lien entre cannabis et cancer1.
 
Concernant l'étude française, différents éléments pourraient être interrogés. Des tests effectués sur des « machines à fumer » ne permettent pas d'inférer une conclusion pour l'être humain. De même, aucune précision n'est donnée à propos de la qualité du cannabis qui a été testé. Il est seulement mentionné « du cannabis de rue » fourni par l'Etat. Une ambition scientifique peut-elle se satisfaire de ce manque de précision ? Ainsi, Infor-Drogues invite tout un chacun, et particulièrement les organes de presse, à la plus grande prudence avant de présenter une comparaison de deux produits effectuée par des machines comme une véritable étude scientifique.
 
Néanmoins, personne ne prétendra que fumer du cannabis est un acte anodin. Que l'étude française soit valide ou non, qu'une autre prétende qu'un joint vaut une ou dix cigarettes, fumer est et restera un risque pour la santé. C'est clair. Et puis ? Peut-on baser l'ensemble d'une politique aussi importante pour les centaines de milliers de consommateurs de ce produit sur ce seul constat ? Les députés vont-ils faire et défaire leurs réglementations au gré des publications scientifiques, aussitôt contredites ?
 
En effet, le risque lié à l'utilisation de tout objet existe et il est complexe à établir. Il dépend de critères variés. Un facteur fondamental est l'aptitude à utiliser l'objet. La culture sociale de cet objet. Si l'alcool était jugé uniquement sur base de sa « dangerosité prouvée en laboratoire » il serait sans doute interdit bien davantage encore que le cannabis. Mais ce produit est intégré dans notre culture c'est à dire que la plupart des gens ne le consomme pas n'importe comment ni n'importe quand. Il est l'objet d'un véritable apprentissage, même si celui-ci est informel et même si cette « éducation » devrait être améliorée. Par contre, l'alcool a causé bien des ravages dans les sociétés indiennes où il était inconnu. De même, l'introduction de l'alcool distillé dans notre société qui ne connaissait que l'alcool fermenté a également causé bien des dégâts. Il apparaît donc clairement que la réglementation, la législation et in fine la politique ne dépendent pas entièrement de la nature intrinsèque de l'objet à réglementer mais de la capacité de la population à gérer le produit. Donc à développer un savoir-faire.
 
Aujourd'hui, le rôle du décideur politique, sa responsabilité est de tout mettre en œuvre pour que les risques soient minimisés. L'ensemble des risques. La consommation du cannabis existe toujours malgré une sévère interdiction vieille de plus de 80 ans. Elle augmente même. Différents acteurs de terrains2 sont persuadés que l'interdiction du produit augmente les dangers : pas de contrôle de qualité, pas de précision sur le taux de concentration en principe actif, consommation clandestine, contacts avec les maffias, prix très élevé, risque judiciaire, risque d'exclusion sociale, tensions familiales….
 
Opposer à tout cela l'équation simpliste « un joint = 7 cigarettes » pour maintenir une chape de plomb sur tout changement de politique revient à se mettre la tête dans le sac. La responsabilité de l'Etat doit être de tenter de reprendre le contrôle de cet usage et de son commerce en le réglementant (quel accès, quelle qualité…) et en l'encadrant par des mesures de prévention et d'éducation. Cette politique courageuse et responsable favorisera non seulement la santé par la fin de la clandestinité et du secret liés à ces pratiques, mais aussi le rapport des jeunes (et moins jeunes) à la loi, et donc à la citoyenneté, par des dispositions juridiques plus claires et moins hypocrites.
 
Une véritable politique de santé ne devrait pas faire l'économie de ces changements.
 
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1. Pour plus d'info nous invitons à visiter la page
www.feditobxl.be/actualites.php?id_actu=44
 
2. Voir les réflexions de la fédération bruxelloise des instituions pour toxicomanes.
Disponible en téléchargement à l'adresse
www.feditobxl.be/publications_secteur.php
 
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62 millions d'Européens auraient goûté au cannabis
Par Invité,
"Les effets négatifs de l'usage du cannabis suscitent de plus en plus d'inquiétudes en Europe", note l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, agence spécialisée de l'Union européenne installée à Lisbonne, dans son rapport 2005, rendu public jeudi 24 novembre à Bruxelles.
 
Source : Le Monde
Selon les données rassemblées par l'Observatoire, 3 millions de personnes, essentiellement des jeunes hommes, consommeraient du cannabis tous les jours aujourd'hui en Europe. Près de 20 % de la population totale, soit plus de 62 millions de personnes, y auraient déjà goûté.
 
"Le cannabis est, de loin, la substance illicite la plus couramment consommée en Europe", souligne le rapport. Les chiffres sont particulièrement élevés en Grande-Bretagne, en France, en Espagne et en République tchèque. Les taux les plus bas sont observés en Grèce, en Suède, en Pologne, au Portugal.
 
Pour les autres drogues, les indicateurs suggèrent que, dans l'ensemble de l'Europe, l'usage d'amphétamines, d'ecstasy et de cocaïne continue de croître. L'ecstasy serait la drogue la plus consommée en Europe après le cannabis. L'usage de la cocaïne, dont quelque 9 millions d'Européens auraient fait l'expérience, est en forte hausse, notamment en Espagne et au Royaume-Uni. Celui de l'héroïne a culminé dans l'Union européenne au début des années 90 et a été suivi par une stabilisation.
 
En dépit des différences nationales, le rapport note l'émergence d'une approche européenne en matière de lutte contre les drogues, qui s'exprime dans le plan d'action antidrogue de l'Union européenne.
 
Celui-ci n'a pas permis de diminuer d'une manière significative la consommation de drogues ni leur disponibilité mais il a réduit l'incidence des problèmes de santé liés à la drogue, y compris l'infection par le virus du sida, ainsi que le nombre de décès, et amélioré la disponibilité des traitements. "Les services de traitement et certaines formes de services de prévention ont connu un essor considérable", ajoute le rapport, qui mentionne les traitements de substitution par la méthadone ou la buprénorphine.
 
Thomas Ferenczi
 
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Kalamu venge Chanvrette
Par Invité,
L’art doit permettre à la société de comprendre ses aberrations et ses paradoxes. En France la lutte contre le Cannabis Sativa L ne contenant que très peu de THC frôle la paranoïa. Libération rapporte qu’il a été interdit à un producteur de boisson légale au chanvre de déposer la marque " " Chanvrette " désignant " une sorte de panaché fruité à base de cannabis dépourvu de pouvoirs psychothropes ".
 
Source : Chanvre-Info
L’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) et les magistrats saisis ont jugé cette marque " contraire à l’ordre public " et " remplissant une fonction d’identification de produit ".Jean-Claude David, a mis au point la « chanvrette » une boisson pétillante légèrement alcoolisée à base de chanvre, qui contient, conformément à la loi, presque pas de THC, la substance qui donne les effets du haschisch.
 
Cette boisson, produite en bio, semble avoir des vertus apaisantes et digestives. En 1999, la police avait fait une descente aux journées d’été des Verts pour saisir les bouteilles avant de reconnaître que cette production est légale.
 
L’artiste Kalamu a donc décidé de déposer une boisson appelée Kalamu qui signifie Chanvre en langue basque. Une manière de montrer au monde qu’il est toujours possible de repousser les limites imposées par les institutions en faisant apparaître leurs contradictions et leurs inerties.
 
En déposant la marque Kalamu en tant que boisson, l’artiste repousse les limites législatives et prouve au monde que rien est impossible, pas même ce qui est soit disant interdit. le système est pris au piège de son propre fonctionnement. Messieurs les responsables de l’Institut National de la Propriété Industrielle, Kalamu vous salue.
 
Le courrier adressé par la Direction Générale de la répression et des fraudes est en ce sens exemplaire. En mentionnant qu’il est interdit de faire usage de chanvre dans des boissons ils occultent l’existence même de la boisson Chanvrette interdite de dépôt mais distribuée chez Bioccop. Un paradoxe de plus pour une société française sclérosée par ses principes à la moralité fluctuant au gré des intérêts économiques.
 
L’art est là pour montrer au monde que tout est possible. Il suffit d’ouvrir les yeux pour que de nouvelles réalités apparaissent. Kalamu venge la chanvrette et parvient à imposer à l’INPI une marque en principe interdite. L’art remplit sa fonction salvatrice en présentant le monde tel qu’il est..
 
Les papiers administratifs estampillés Direction Générale des Douanes et République Française deviennent autant de témoignages d’une France malade prisonnière de ses structures administrativo-judicières. Le Cannabis Sativa L contenant moins de 0,2% de THC est légal. Sa version basque est désormais fichée dans les registres de l’INPI. Un pied de nez au système administratif qui nous contraint tous au nom d’un intérêt général de plus en plus difficile à mettre en exergue.
 
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Vers des règles professionnelles pour l'utilisation du chanvre
Par Invité,
Les 27 et 28 septembre, les troisièmes assises de la construction en chanvre se sont tenues dans la perspective de la validation définitive des règles professionnelles, que l’Agence Qualité Construction devrait entériner en novembre.
 
Source : Moniteur-expert
Ces assises nationales ont dressé le bilan de 20 ans de mise en œuvre. Mais surtout, elles ont dégagé les perspectives d'une filière qui surfe sur la vague de la qualité environnementale et de l’agriculture non comestible. "Les performances énergétiques et la facilité de mise œuvre du chanvre nous ouvrent le marché des logements sociaux, comme le montrent des expériences positives, notamment avec les offices HLM du Jura. Mais la rénovation constitue actuellement pour nous le secteur le plus prometteur, car la projection du béton de chanvre sur d’autres matériaux augmente les qualités énergétiques du bâtiment", explique l’architecte Claude Eichwald, président de l’association "Construire en chanvre", organisatrice des assises avec le ministère de l’Agriculture.
Selon l’association, l'intérêt croissant pour le chanvre provient autant des artisans traditionnels oeuvrant dans le bâti ancien que d’entreprises plus jeunes cherchant à diversifier leurs activités.
 
Depuis mai dernier, "Construire en chanvre" organise à travers tout le territoire des sessions de formation adaptées à tous les acteurs de la filière, des maçons aux bureaux d’études. Nourris par une centaine de références accumulées depuis 10 ans, ces 8 modules ont été mis au point avec l’institut universitaire des métiers du patrimoine de Troyes. Cet organisme a démontré qu’après 4 années d’utilisation, des bâtiments en chanvre génèrent plus d’économie d’énergie que celles qui étaient prévues lors du lancement des chantiers. "Nous entamons aussi des recherches sur l’usage d’autres fibres végétales, car les agriculteurs suivent de très près notre évolution et n’attendent qu’une progression de la demande pour adapter la production", précise Claude Eichwald. Concentrée principalement en Champagne, la culture de plantes pour la construction se développe également en Allemagne.
 
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Résultats de l’enquête ESCAPAD 2005 sur les usages de drogues des adolescents
Par Invité,
Pour la cinquième fois depuis l’année 2000, l’OFDT a interrogé, entre mars et juin 2005, avec le soutien de la Direction du Service National, des jeunes Français sur leurs consommations de substances psychoactives, à l’occasion de leur journée d’appel de préparation à la défense (JAPD). Les premiers résultats de cette Enquête sur la Santé et les Consommations lors de l’Appel de Préparation A la Défense (ESCAPAD) concernent près de 30 000 garçons et filles en métropole âgés de 17 ans.
 
Source : Chanvre-Info
Pour la cinquième fois depuis l’année 2000, l’OFDT a interrogé, entre mars et juin 2005, avec le soutien de la Direction du Service National, des jeunes Français sur leurs consommations de substances psychoactives, à l’occasion de leur journée d’appel de préparation à la défense (JAPD). Les premiers résultats de cette Enquête sur la Santé et les Consommations lors de l’Appel de Préparation A la Défense (ESCAPAD) concernent près de 30 000 garçons et filles en métropole1 âgés de 17 ans.
 
Cannabis
 
Le niveau global des expérimentations de cannabis (50 %, soit un adolescent sur deux) est stable par rapport à 2003, confirmant qu’un palier pourrait avoir été atteint après la hausse continue observée au cours des années 90. Les usages réguliers sont également stables par rapport à 2003, à des niveaux quasiment comparables à ceux de l’alcool : 15 % pour les garçons et 6 % pour les filles. Même si les usages durant le week-end prédominent, le cannabis est plus souvent consommé en semaine que l’alcool. Il est souvent pris entre amis, mais sa consommation solitaire est également fréquente (beaucoup plus que pour l’alcool), surtout chez les consommateurs réguliers ou quotidiens. Et si une part importante des usages a lieu chez des amis ou chez soi, ils se déroulent également, contrairement à l’alcool, très souvent « dehors ». Enfin, en matière d’approvisionnement, les filles sont plus nombreuses que les garçons à se faire offrir le cannabis qu’elles consomment, et moins nombreuses à l’acheter ou à le cultiver. C’est chez les usagers quotidiens que la part de ces deux types d’approvisionnement est la plus élevée.
 
Alcool
 
L’usage régulier d’alcool reste surtout masculin et décroît par rapport à 2003 : 18 % des garçons sont concernés (au lieu de 21 %) et 6 % des filles (au lieu de 7 %). En revanche, les ivresses régulières apparaissent en hausse passant de 7 à 10 % : elles concernent surtout les garçons. Au cours des 30 derniers jours, presque un jeune sur deux (46 %) dit avoir bu au moins 5 verres d’alcool en une seule occasion : cette consommation correspond à la notion de binge drinking anglo-saxon. Enfin, ESCAPAD fait apparaître que les jeunes consomment de l’alcool surtout le week-end, dans des occasions spéciales comme des fêtes ou des anniversaires et entre amis. Néanmoins, 30 % des jeunes ayant bu au cours du mois écoulé disent l’avoir fait la dernière fois en compagnie de leurs parents. Les usages solitaires s’avèrent, par contraste, quasi-inexistants.
 
Tabac
 
Les résultats font apparaître, par rapport à l’année 2003, un recul de cinq points tant de l’expérimentation de tabac (72%) que de la proportion de fumeurs quotidiens qui est de 34 % parmi les garçons et 32 % parmi les jeunes filles. Un tiers de ceux qui déclarent fumer quotidiennement disent avoir réduit leur consommation journalière suite aux dernières hausses du prix des cigarettes de 2003 et 2004, en revanche, un tiers a échoué dans sa tentative d’arrêt. En fait, il apparaît qu’une majorité des fumeurs quotidiens, qui a subi ces hausses, a modifié ses habitudes en termes de produits (cigarettes moins chères, tabac à rouler) ou d’approvisionnement (achat à l’étranger).
 
Le cannabis est consommé en France par un quart de la population, soit près de 11 millions de personnes âgées de 12 à 75 ans.(OFDT)
 
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