Ce que nous avons retenu...

Nouveau discrédit pour l'Office de l'ONU contre les drogues
Par Invité,

Dans l'univers feutré de la diplomatie onusienne, l'attaque paraît assez violente. Le mois dernier, l'unité indépendante d'évaluation de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC) a remis sa copie sur les politiques de développement alternatif, qui consistent à fournir aux cultivateurs de plantes à drogues des revenus légaux, notamment en encourageant le passage à des cultures licites. Un rapport interne très sévère ­ dont Libération s'est procuré une version non définitive ­(télécharger en pdf), qui tombe mal pour une agence de l'ONU déjà controversée.
 
Source : Libération
«Il n'y a pas de preuve que les politiques agricoles de développement alternatif aient permis de réduire les quantités de plantes à drogues cultivées, dit le rapport. Là où la production baisse, d'autres facteurs comme la croissance économique ou des changements politiques peuvent être déclencheurs.» Et de citer des exemples : la production d'opium a explosé en Afghanistan depuis la chute des talibans, malgré les efforts de la communauté internationale qui y a fait la promotion de cultures de substitution comme le safran ou les roses. Alors que les cultures de coca ont baissé en Bolivie et au Pérou, elles ont explosé en Colombie... Les rapporteurs dénoncent les effets pervers de ces politiques qui, parfois mal conçues, poussent les paysans à cultiver des plantes à drogues pour s'inscrire dans les programmes destinés aux ex-producteurs.
 
«Danger». Faut-il, dès lors, tourner la page du développement alternatif ? Miser sur l'éradication militaire des cultures, comme le font les Etats-Unis en Colombie ? Certainement pas, répondent les auteurs : «L'éradication est plus pernicieuse et politiquement moins acceptable que le développement alternatif. [...] Elle met les communautés en danger, sans supprimer les causes de la production.» Plus qu'au développement alternatif c'est à sa gestion par l'ONUDC que s'en prennent les auteurs. A ces projets pilotes isolés, l'office n'aurait pas su substituer une approche plus globale. «Ces projets ne sont pas intégrés aux programmes de développement régionaux ou nationaux, confirme le sociologue Alain Labrousse (1). La destruction d'économies locales reposant sur les cultures illicites n'est pas susceptible d'être immédiatement remplacée par une autre économie dont les populations n'ont aucune expérience.» De plus, note le rapport, «les procédures bureaucratiques de l'office entravent ses activités».
 
Remous. Des faiblesses qui irritent les donateurs : Grande-Bretagne, Japon ou Australie ne financent plus de développement alternatif au sein de l'ONUDC. Qui ne dépend que des donations. «Le financement des projets n'est même pas assuré pour une année fiscale, s'insurgent les rapporteurs. L'office est souvent injustement critiqué pour l'impact limité du développement alternatif, alors que le manque de fonds entrave son travail.» Après en avoir appelé à des «changements rapides dans l'organisation», les auteurs souhaitent la mise en place d'une mission de réflexion. «Aucune question ne saurait être taboue, y compris celle de savoir si l'ONUDC ne devrait pas laisser à d'autres la responsabilité du développement alternatif.» «L'office devrait se concentrer sur ce qu'il sait très bien faire : les rapports sur les drogues, confirme le géographe Pierre-Arnaud Chouvy (2), et laisser à d'autres des politiques de développement pour lesquelles il n'a ni l'expertise ni les moyens.»
 
A Vienne, siège de l'office, où le rapport provoque des remous, on en minimise l'impact : «Je ne suis pas d'accord avec tout, concède un porte-parole, mais nous devons en tirer le meilleur pour améliorer nos pratiques. [...] Il faut un peu de toutes les politiques dans les bonnes proportions. Notre but doit être de devenir le meilleur cuisinier possible et de trouver la bonne recette.» Reste à savoir si elle sera du goût de la Commission des stupéfiants de l'ONU, le parlement des drogues, qui se réunira en mars pour discuter de l'avenir du développement alternatif.
 
(1) Auteur d'Afghanistan, opium de guerre, opium de paix (Mille et Une Nuits).
(2) Animateur de Geopium.org
 
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Entretien avec l’auteur de Marijuana - médecine interdite
Par Invité,
Entretien avec Dr. Lester Grinspoon, l’auteur du livre "Marihuana - Médecine interdite" sur les effets thérapeutiques du cannabis, la prohibition et des nouveaux médicaments à sa base.
 
Gary Greenberg, psychothérapeute a professeur américain, a fait un entretien avec le célèbre médecin Dr Lester Grinspoon, pionnier de l’utilisation thérapeutique du cannabis, qui vient d’être publié dans le dernier numéro de Mother Jones.
 
Grinspoon pense que les médicaments du genre de Sativex ne pourront jamais totalement supplanter l’application du cannabis par la fumée, car dans leur cas il est plutôt difficile d’établir la dose individuelle qui conviendrait à chaque patient. Le médecin américain prétend qu’il n’a jamais entendu un patient dire que par exemple le Marinol (médicament à la base du THC synthétique) l’aiderait aussi bien que le cannabis fumé.
 
Source : Chanvre-info
Le producteur du Sativex dit, qu’il serait possible d’appliquer le médicament pour qu’il répond exactement aux besoins individuels des patients, mais Grinspoon rejet ses affirmations comme fausses. Il dit que le Sativex commencerait à agir seulement après quelques 15 minutes, ce qui est nettement meilleur que dans le cas des pilules de Marinol, mais encore trop tard parce qu’en fumant le cannabis la sensibilité va de secondes aux minutes
 
Il voit un autre problème dans le fait qu’après l’application du spray une partie coule par l’œsophage dans le système digestif et commence à agir seulement avec une heure ou plus de retard. Ce signifie que le dosage précis, dont se vante le producteur du Sativex, n’est rien qu’une combine de marketing destinée à rendre ce médicament plus attirant que le chanvre naturel dans les yeux du public général. Grinspoon pense de même en ce qui concerne les autres affirmations comme que le Sativex ne pourrait causer le même "high" que le chanvre ou bien que dans le médicament soit assuré un ratio stable du THC et du CBD, car il était fabriqué à partir des clones de la même plante..
 
Néanmoins Grinspoon admet bien que les cannabinoïdes appliqués oralement aient leur place importante dans la thérapie. Ce serait vrai surtout pour les problèmes d’arthrose où il faut un soulagement de longue durée, mais malgré cela il y a beaucoup de patients qui préfèrent fumer le cannabis que l’ingérer, car ils se sentent ainsi mieux. (Après passage par le foie en cours de digestion le delta 9 THC se transforme en delta 11 THC, dont l’effet est quintuple et persiste beaucoup plus longtemps. Il est assez difficile de fixer correctement la dose orale et elle est donc parfois trop élevée - en ce cas il peut y avoir jusqu’à des hallucinations, souvent d’un caractère désagréable.)
 
Grinspoon craint que le Sativex rencontre le même sort que son prédécesseur synthétique Marinol - qu’il deviendrait plutôt impopulaire parmi la population ciblée qui l’utiliserait souvent plutôt comme un alibi pour le traitement illégal par le cannabis fumé. Il voit plusieurs raisons pour que les patients rejettent ce médicament. D’abord c’est le problème ci-dessus avec le dosage et puis il y aurait certainement un problème avec son prix trop élevé maintes fois dépassant le prix du chanvre naturel.
 
Déjà à l’heure actuelle aux USA il est chose commune que les patients utilisant le cannabis dans le but thérapeutique demandent leur docteur de leur prescrire le Marinol (qu’ils ne prennent pas) en tant que couverture pour le cas des testes de drogues, dont le résultat positif pourrait menacer leur existence. Grinspoon mentionne le cas d’un chauffeur de camion que fumait le chanvre pour ses douleurs d’arthrose, mais qui se laissait prescrire le Marinol au moment d’introduction de testes de THC, car autrement il perdrait son emploi. Il ne prenait pas ce médicament, il lui servit seulement comme un alibi auprès les autorités, car les testes utilisés sont incapables de faire la distinction entre le THC du Marinol et du chanvre.
 
En tant que le plus grand problème Grinspoon voit le fait que le Sativex va créer une autre pression commerciale pour maintenir la prohibition du cannabis, pareil comme c’était le cas après la découverte du Marinol. Au lieu de répondre aux espoirs qu’il représente pour les anti-prohibitionnistes, il pourrait se passer juste le contraire, et dans l’intérêt du succès commercial de leurs nouveaux médicaments les puissantes sociétés pharmaceutiques augmenteraient leur pression sur le maintien de prohibition du chanvre, qui pourrait devenir encore plus forte qu’à l’heure actuelle.
 
Dans l’autre partie de l’entretien Grinspoon parle de son fils Danny qui en 1967, un un et demi avant sa mort, été tombé malade de leucémie. Le garçon avait des problèmes à supporter la chimiothérapie et souffrait des vomissements. Grinspoon avait entendu raconter un oncologiste l’histoire d’un patient qui avait résolu son problème de vomissements après la chimiothérapie en fumant un joint 20 minutes avant la séance. Grinspoon a essayé faire du même avec son fils avec un excellent résultat - le chanvre a aidé.
 
Cette expérience tragique avec les effets thérapeutiques du chanvre a mené Grinspoon à une longue et profonde recherche sur cette plante miraculeuse tellement maudite et calomniée. A l’époque du début de la maladie de son fils Grinspoon était persuadé que le chanvre est une drogue dangereuse, mais au fur et mesure de ses études de cette plante il découvrit à quel point étaient les informations du public à son sujet manipulées et fausses. Cette découverte l’a tellement bouleversée que il c’était plongé dans la recherche et finalement il a publié son livre mondialement célèbre : "Marijuana - la médecine interdite".
 
"Ce n’est pas une drogue anodine, mais elle est beaucoup moins nocive que l’alcool ou le tabac. La vraie nocivité du cannabis consiste dans la manière, dont la société y réagit. A l’époque de la publication de son livre aux USA arrêtaient 300.000 personnes par ans pour le cannabis, mais à présent cela fait déjà 750.000. Il en est très clair quel progrès minime nous avons réussi à faire dans ce domaine. Nous avons de larges connaissances sur les effets toxiques du chanvre, beaucoup plus que sur les autres drogues. Nous savons donc très bien que le chanvre n’est pratiquement pas toxique. La recherche scientifique certainement démontrera que le cannabis joue un rôle dans des fonctions cérébrales importantes. C’est que Carl Sagan aimait à dire," dit Grinspoon au sujet de chanvre..
 
C’était justement son ami, le grand astrophysicien Carl Sagan, qui avait essayé de le persuader à se mettre à fumer le chanvre. Pendant des longues années Grinspoon résistait, mais finalement il a succombé à l’époque de la maladie de son fils et il a fumé avec lui son premier joint. Il raconte aussi une autre histoire qui l’a également poussé à se mettre à fumer le cannabis. Il témoignait devant un comité du Sénat de Massachusetts lors des séances sur la législation du cannabis. Un des sénateurs, un grand opposant du cannabis, l’a demandé s’il n’avait jamais pris de marihuana. Grinspoon lui a dit qu’il aimerait bien lui répondre à cette question, mais seulement il voudrait d’abord entendre de la part du sénateur, si une réponse positive éventuelle de sa part faisait son témoignage plus crédible. Le sénateur se sentait offusqué par la réponse de Grinspoon et furieux a quitté la séance. A son arrivé chez soi ce soir, Grinspoon s’était décidé que le temps était venu et finalement a essayé à fumer pour la première fois cette plante qu’il étudiait déjà depuis si longtemps.
 
A la réponse finale de Greenberg, qui voulait savoir comment a-t-il pu écrire un livre sur le chanvre sans l’avoir même essayé sur soi, Grinspoon répond avec humour : "Vous savez, j’ai aussi écrit un livre sur la schizophrénie sans en avoir pourtant souffert !".
 
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Dossier "Mille et un jardin", pour une politique plus juste en matière de drogue
Par Invité,
MILLE ET UN JARDINS
Chanvre Global
Association Loi 1901
 
On en parle sur le forum, c'est par ici...
 
Bonjour, pour aller droit au but, l’association que je représente milite pour l’autoproduction, s’inscrivant dans un mouvement national de promotion des cultures biologiques et des associations alternatives. Notre démarche vise entre autre, à obtenir une politique plus juste en matière d’usage de cannabis.
Ces dernières années, en réponse à une demande grandissante au sein des usagers, sont apparues aux quatre coins de France, prés de trois cent boutiques dédiées à la culture à domicile. Très peu de ces points de vente sont ouvertement militants pour la légalisation du cannabis, quelles qu’en soient les raisons (vaste débat). Le fait est malgré tout, que ces activités commerciales ne peuvent pas êtres directement remises en cause (pour l’instant…), et qu’en l’état, la loi ne peut intervenir qu’à l’encontre des gérants qui assument et militent pour la cause cannabique. Ce qui est le cas pour moi et c’est ce qui m’amène à appeler la mobilisation générale, afin de ne pas céder face à cette volonté ancestrale de tuer dans l’oeuf toutes formes de contestations en ce domaine.
 
En bref, j’ai tenu bénévolement pendant prés de trois ans une boutique associative (loi 1901 donc pas de bénéfices et non subventionnée), sans histoires jusqu’au 13 AVRIL 2005, quand le tribunal correctionnel de Lons le saunier m’a condamné pour « propos complaisant à l’égard du cannabis », réclamant la dissolution de l’association et prés de mille cinq cent euro d’amande, ce alors que l’instruction à prouvé que je n’étais pas salarié et sans aucuns revenus (je m’occupe de mes deux fils à plein temps), que la comptabilité était en règle, qu’il n’existait pas de fraude, pas de trafic ni bénéfices douteux, rien de répréhensible mis à part l’usage et la détention des quelques plants saisis à mon domicile (acte de désobéissance civile !), ce qui ajoute un mois de sursis et cinq ans de mise à l’épreuve pour ma compagne et moi-même, alors que nos casiers respectifs étaient jusqu'à ce jour vierges. Nous avons fait appel de ces décisions mais...
 
N’ayant obtenu mon silence et la fermeture immédiate, les forces de l’ordre ont alors mis en pratique un harcèlement contre ma compagne, les adhérents et moi bien entendu. Cela c’est traduit par l’enquête d’une assistante sociale sur nos enfants, la présence quasi permanente de la police devant la boutique et une campagne de propagande policière visant à me présenter comme un « indic » aux yeux des adhérents les plus naïfs. Le tout dans le but atteint de faire couler la boutique et de nous priver des financements acquis pour mener à bien les actions en justices qui s’imposent, et ainsi nous couper de tous les moyens que l’association était parvenue à regrouper. A ce jour : boutique fermée, plus aucun budget pour le téléphone, Internet, etc., pire, pour la première fois depuis trois ans, les comptes bancaires sont débiteurs et je me retrouve endetté (bientôt surendetté) alors que tout allait très bien. Sans droits ni revenus depuis l’enregistrement de l’association et l’ouverture de la boutique, je dois en plus faire face aux honoraires de Maître Caballero pour espérer résister, éviter de voir naître une jurisprudence qui nuirait à l’ensemble des points de ventes, voir même faire avancer le débat…
 
La loi a pour vocation de protéger les citoyens, mais au sujet du cannabis, elle les met en danger ! Je demande juste que la loi soit appliquée (ou pas), or en correctionnalisant ce dossier, elle ne l’est pas ! , mais Ô surprise, ce non respect de la loi, accroît notre désaccord, en considérant tous les usagers comme des « Malades, dépendants, ayants besoin d’assistance »...
Puisque le fait de ne pas respecter la loi ne semble pas gêner les tribunaux, pourquoi devrions-nous être plus royalistes que le roi ?
Une campagne de soutien à « Mille et un jardins » a débuté et réunis prés de mille cinq cent euro, mais face au désintérêt médiatique induit par la politique répressive actuelle, nous n’avons pas réussis à atteindre les trois mille euro que réclame Maître Caballero pour représenter l’association et défendre ses intérêts lors du procès en appel qui a eu lieu à Besançon le 15 novembre 2005. Délibéré prévu le 13 décembre 2005 et ensuite ? Assise ? Cassation ? Cour européenne ?
 
C’est donc dans le but d’obtenir une aide directe ou indirecte que je tente d’attirer l’attention sur ce dossier qui du fait de son exemplarité et de l’ambition de sa défense, laisse entrevoir un créneau très prometteur.
Si vous avez besoin de renseignements, visitez les sites web comme « circ-asso.net », « cannaweed.com » ou encore « cannaweb.ch ». Vous trouverez les principaux communiqués de presse et par ailleurs, je reste disponible pour tout complément d’informations. Pour faire un don, vous trouverez les coordonnées CCP de l’association au bas de la page.
(N’hésitez pas à demander un reçu)
 
Dans les faits, le CIRC et le SCCA ont organisé une campagne de soutien avec une tombola etc., mais sans aide extérieure, le combat reste inégal. Aidez nous, même anonymement, par un soutien financier ou une simple mise en relation avec un contact qui vous semblerait opportun. Les procès s’enchaînent et nous ne pouvons qu’appréhender la suite des évènements tant cette affaire est lourde de conséquences en terme de droit pénal et peut aboutir sur tout et son contraire, ce qui nous impose d’agir vite et d’inscrire cet effort dans la durée si nous ne voulons pas voir tout ce secteur d’activité totalement sinistré. Passons aux actes…
 
D’avance merci de votre attention.
Le président : M. MEMERY J-Christophe.
 
 
MILLE ET UN JARDINS, Rte de BLETTERANS, 39140 FONTAINNEBRUX, Tel : 03.84.48.24.64.
N° SIRET : 44831551500016, Code APE : 926 C
 
Membre du SCCA (Syndicat des Commerces de Culture Alternative)
E-mail : milleetunjardins-39@wanadoo.fr
 
 
Pour envoyer vos dons à l'association :
CCP
Code Etablissement: 20041
Code Guichet: 01004
N° de Compte: 0880180F025
RIP : 69
 
 
 

 


 
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Sur la route, l'alcool tue dix fois plus que le joint
Par Invité,
Première mondiale, une enquête effectuée à partir de prélèvements réalisés sur plus de 10 000 accidents de la route analyse les typologies des consommateurs et les différents facteurs de risques. Et souligne le danger du mélange.
 
Source : Libération
«Irresponsable», «obsolète», «relativisant les dangers du cannabis au volant». Depuis deux mois, ces éminents chercheurs ont tout entendu sur leur étude «Stupéfiants et accidents mortels» (SAM), sans pouvoir répondre. Pour eux, l'enjeu était de taille, après quatre ans de travail pour décortiquer les PV des 10 800 accidents mortels qui ont eu lieu en France entre octobre 2001 et septembre 2003. Et ce, avec l'aide des gendarmes, des policiers et des tribunaux qui ont organisé des prélèvements de sang sur tous les conducteurs morts ou rescapés. Et des labos qui ont recherché la présence de drogues dans ces milliers d'échantillons sanguins. Puis, épidémiologistes et accidentologues ont déterminé les responsabilités des conducteurs sous influence, en les comparant à un groupe témoin d'accidentés sans drogue dans le sang. Une énorme machinerie.
 
Reconnaissance. Au printemps, ils ont eu le bonheur de voir leur enquête ­ la première au monde possédant une telle puissance statistique ­ acceptée par le prestigieux British Medical Journal (BMJ). Qui l'a finalement rendue publique vendredi, déliant du même coup ses auteurs du silence que ce type de revue scientifique impose jusqu'au jour de publication. Entre-temps, la révélation par Libération ­ le 3 octobre ­ des principales conclusions qui circulaient officieusement au gouvernement a déclenché une polémique sans précédent. Avec une montée au créneau de certains députés UMP, ministres et toxicologues en pleine croisade antihachisch et antijeunes. Les mêmes étaient à l'origine de la loi Dell Agnola de 2003, qui punit toute trace de cannabis chez le conducteur de deux ans de prison et 4 500 euros d'amende. Des peines équivalentes à celles réservées à une alcoolémie supérieure au taux légal de à 0,5 gramme par litre de sang.
 
Les faits sont têtus : au volant, le cannabis est quatre fois moins dangereux que l'alcool. Et il fait dix fois moins de morts. Ces résultats ont été confirmés vendredi (voir encadré). «Entre le déni de ceux qui assurent que le cannabis n'a jamais tué personne sur la route et les missionnaires apocalyptiques qui lui attribuent 1 500 morts par an chez les jeunes, il y a une approche scientifique. Elle a été validée par une des meilleures revues au monde», a conclu vendredi Claude Got, de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), qui a coordonné l'étude.
 
Conduire sous l'emprise du cannabis double le risque d'avoir un accident mortel sur la route. Avec l'alcool, il est multiplié par 8,5. Et par 15, si on mélange les deux substances.
 
«Au final, on peut attribuer 2,5 % des accidents mortels à la conduite sous influence cannabique. Contre 28,6 % sous alcool», a expliqué Bernard Laumon, un des auteurs de l'étude. Avec son équipe de l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets), il a pour la première fois mis en évidence une relation «effet-dose» : plus on fume de shit, plus on risque le carton. Mais, le cannabis étant illégal et sa concentration et ses effets sur le cerveau variables selon les personnes, il est donc impossible de traduire les risques en nombre de joints. Impossible donc de formuler un message efficace à destination des jeunes.
 
Didier Jayle, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), et Remi Heitz, délégué à la sécurité routière, ont rappelé que la consommation de cannabis est de toute façon interdite, au volant comme ailleurs, quel que soit le seuil. Une campagne de communication doit le marteler en 2006. Par ailleurs, les contrôles sur la route, en augmentation ­ 2 138 en 2003, 15 905 en 2004 ­ nécessitent pour l'instant un dépistage urinaire lourd. Le test salivaire annoncé pour 2006 «n'est pas encore fiable», a rappelé Remi Heitz.
 
Profil. L'étude SAM est passionnante car elle réussit à dégager un profil de ceux qui roulent au shit : les garçons sont trois fois plus nombreux que les filles. Et les plus dangereux, ceux qui mélangent fumette et alcool, sont «exclusivement des hommes». Et ils sont jeunes : chez les conducteurs de moins de 25 ans, un sur dix est sous influence du cannabis, autant sous alcool. Et 2 % sous l'emprise des deux. Des proportions deux fois moindre chez les 25 à 34 ans. Et quasi inexistante au-delà.
 
On rencontre des conducteurs sous influence du hachisch toute la semaine sur les routes, mais la nuit du samedi au dimanche, ils sont plus nombreux car ils sont rejoints par ceux qui associent cannabis et alcool. Enfin, chez les conducteurs de deux-roues, 5 % ont fumé, 10 % ont bu. Au volant des utilitaires, 6 % ont fumé, 3 % ont bu. Chez les conducteurs de poids lourds, 2 % se sont roulé un petit joint, «alors qu'ils respectent bien la législation sur l'alcool», a précisé Bernard Laumon.
 
«Le problème majeur du cannabis au volant est son association avec l'alcool, a conclu le chercheur. Ce sont des résultats suffisamment alarmants.» Pas pour certains, dont Nicolas Sarkozy : «J'ai lu avec attention les conclusions d'un rapport tendant à relativiser le problème en indiquant que le nombre de victimes de la route dues à la consommation de stupéfiants se situerait autour de 200 personnes par an. C'est peut-être une approche, mais je pense qu'elle ne reflète que très partiellement la sensibilité de cette question», déclarait le 20 octobre le ministre de l'Intérieur. Le travail de sape avait commencé.
 
Vendredi, Remi Heitz, le délégué à la sécurité routière, a pris le contre-pied et martelé que l'enquête SAM «fait référence sur la question». Deux jours avant, une autre étude, très alarmiste, de moindre ampleur, était publiée à la une du Figaro. Un groupe de toxicologues y affirme que depuis 2003 la fumette aurait explosé, rendant «obsolète» l'étude SAM. Des traces de THC, encore actif ou non, auraient été trouvées chez 40 % des moins de 30 ans tués dans un accident de la route. Les chercheurs ont réfuté vendredi ces travaux : «Cette étude ne précise pas la part des autres facteurs de risque, souvent associés au cannabis chez les jeunes, comme alcool, vitesse, état de la voiture. Si on suit ses conclusions, cela voudrait dire que près de la moitié des jeunes conduirait sous influence du cannabis.» «Soyons sérieux !» fustigent les chercheurs. Un jeune sur dix, c'est déjà beaucoup.
 
 
 
Le risque d'avoir un accident mortel est multiplié par 1,78 en conduisant sous cannabis, par 8,5 sous influence de l'alcool, par 15 en mélangeant les deux.
 
2,5 % des accidents mortels sont attribuables au cannabis, 28,6 % à l'alcool.
 
Sur la route, le cannabis fait dix fois moins de morts par an que l'alcool : 230 (contre 2 270), dont la moitié a moins de 25 ans.
 
Entre 0 et 1 nanogramme par millilitre de sang de principe actif, le risque est multiplié par 1,9. Par 3,1 pour 5 ng/ml.
 
Chez les conducteurs de moins de 25 ans, un sur dix est sous influence du cannabis.
 
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Lettre ouverte par M. MEMERY, président de l'association "MILLE ET UN JARDINS"
Par Invité,
« Le but de notre association est de promouvoir les cultures biologiques et les associations alternatives, de relancer le débat autour du chanvre (Cannabis Sativa L.), de ses applications agro-industrielles, de son potentiel thérapeutique, lequel est reconnus par bon nombre de pays voisins, même outre-atlantique et réamorcer le débat pour la régulation de sa consommation récréative. ». Si ce n’était déjà fait, l’association trouve sa juste place à la lumière des faits qui lui sont reprochés, au pays des droits de l’homme, la liberté d’expression ne pèse pas lourd face aux lobbys pétroliers et pharmaceutiques ! Place à une répression accrue et tous azimuts au détriment de l’information et de la prévention. « Notre activité de vente d’articles de jardinage, de produits chanvres ou de parutions spécialisées s’inscrit dans le cadre d’un marché respectable en France (dans tous les sens du terme), certains de nos fournisseurs ayant déjà fait l’objet de poursuites policières mais jamais suivies d’interdiction à la vente et qui n’ont pas amené leurs auteurs à être condamnés. » Les ouvrages disposent tous du dépôt légal et l’activité de la boutique associative respectait scrupuleusement la loi dans tous ses agissements. Une manière de pointer une fois de plus les incohérences de la loi.
S’agit-il d’un délit d’opinion ? Que penser face à cette volonté de stigmatiser fortement et systématiquement cette plante ? Cause qui fédère pourtant un nombre grandissant de citoyens français, las de voir tous leurs droits bafoués pour des intérêts idéologiques ou politico-financiers. Existe-t-il un monopole du bon sens jurassien ou national ? Serait-ce les réminiscences du premier grand procès français en matière de stupéfiants ? L’ « affaire du siècle » qui eut lieu à Lons-le-saunier le 2 mai 1976, 28 inculpés et beaucoup de bruit avec les interventions respectives de Bernard Kouchner et du Dr Olivenstein, des événements qui ont vu naître le premier mouvement en faveur de la dépénalisation. Une affaire vielle de trente ans mais qui semble avoir figé un pays et une région entière au temps de l’inquisition. A l’heure où se votent des textes de loi anti-homo phobie ou anti-discriminations d’ordre religieuses, culturelles ou sociologiques, il faut admettre malgré tout que les droits varient encore en fonction du citoyen …
 
Impossible de ne pas déceler des intérêts supérieurs derrière ces abus de pouvoir. Au temps de la promotion du bio carburant, les pouvoirs publiques tentent de nous vendre le colza pour théoriquement réduire notre consommation de pétrole et notre impact sur l’environnement, sans avoir l’honnêteté d’avouer que le colza est totalement dépendant des dérivés pétrochimiques (pesticides, engrais, herbicides…) Le tout pétrole est entretenu par la culture du tournesol et du colza en opposition à l’autarcie envisageable avec l’huile de chanvre en tant que carburant, dont le pouvoir d’ignition est dix fois supérieur que celui de l’huile de colza. L’indépendance est possible à tous les niveaux car dans le cas de la culture chanvrière, les besoins en produits dérivés du pétrole sont quasi nuls, rappelons que la substance psycho active du cannabis (THC) est une défense immunitaire redoutable de la plante contre les insectes, que les racines assurent, sans ajouts d’engrais, 100% des besoins hydriques (moins d’irrigations) et nutritifs de la plante en développant un réseau horizontal de 2m de diamètre pendant la croissance et plongeant à 2m de profondeur pendant la floraison, pain béni pour l’agriculteur car cela « casse » le soc de culture et aère le sol au-delà de la zone atteinte par le labour. Pour ce qui est des herbicides, le cannabis peut lui-même être utilisé pour éradiquer ronces et autres mauvaises herbes car il développe très rapidement une canopée si dense que le manque de lumière fait dépérir toute concurrence. Pour finir, le rendement à l’hectare en terme de biomasse (pour fabriquer de l’éthanol) est le plus élevé de tout le règne végétal. Pourquoi alors nous annoncer solennellement et soutenir que la solution ne viendra pas de l’agriculture si les études réalisées se focalisent curieusement sur les plantes les moins avantageuses ?!?
Que penser de l’inertie du gouvernement, et, de fait, des médias, face aux récentes conclusions de l’étude conduite par l’IRETS, qui démontrent que comparativement, l’alcool au volant, même consommé dans les limites tolérées par le code de la route, s’avère plus accidentogène que le cannabis, lequel est pourtant très sévèrement punis de deux années de prison et de 4500€ d’amende entre autre … Le fait de sanctionner l’abus ou l’usage déraisonnable de toute substance psycho active, est indispensable mais ne doit plus servir de bouclier pour entretenir le discourt des détracteurs du chanvre.
Le cannabis psychotrope sert encore aujourd’hui d’épouvantail pour mieux faire barrage au cannabis utile et ainsi préserver les investissements pétroliers ou pharmaceutiques…
Qui dit indépendance du citoyen dit fatalement perte de monopole pour l’état. Dénoncer cela peut mener en prison dans certains pays et se traduit en France par le harcèlement dont nous faisons l’objet…
 
Pour « MILLE ET UN JARDINS », le président : M. MEMERY Jean-Christophe.
 
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Guerre au cannabis, aux pauvres et aux banlieues
Par Invité,
Le Collectif d’information et de recherche cannabique (CIRC) n’est pas étonné que Nicolas Sarkozy ait profité des récentes émeutes urbaines pour renforcer l’arsenal répressif et proposer une réforme de la loi de 1970 destinée à mieux lutter contre la consommation de cannabis, pour des sanctions plus efficaces, plus systématiques.
Les intentions du chef de l’UMP et ministre de l’Intérieur, et du Reste, sont claires, même si elles ne sont pas exprimées explicitement. Bien des détails de langage venus de ses services et rapportés dans le Monde (daté de novembre 2005) sont éloquents par les quelques motifs avancés.
 
Ainsi ceci : « Le trafic de stupéfiants est souvent à la base de la délinquance dans les banlieues. » Il suffit de suivre ce doigt pointé vers les quartiers en difficulté pour appréhender une intention non avouée, du moins l’exploitation politicienne des derniers événements ayant enflammé certaines banlieues. Ou encore ceci : « Pour consommer, il faut de l’agent… », ce qui est une tautologie, valable non seulement pour le cannabis et autres substances, illicites ou licites, mais pour tout produit de consommation en général. « … et quand on ne travaille pas, il faut s’en procurer par des méthodes que la loi réprouve. »
 
Cette dernière justification a de quoi surprendre. Est-ce à dire que, quand on travaille, et qu’on gagne donc sa vie honnêtement, on pourrait s’en procurer par des moyens que la loi ne réprouverait pas ? Tous les cannabinophiles seraient ravis de pouvoir acquérir herbe et shit par des moyens légaux ! Le CIRC ne demande pas autre chose.
 
Cette remarque vise surtout à amalgamer cannabis, consommation et trafic de cannabis, avec banlieues et délinquance, sans-emploi, chômage et pauvreté, le tout dans une même peur diffuse et irrationnelle autour des classes jugées dangereuses, propre à servir des ambitions personnelles ayant le sécuritaire et l’autoritarisme antisocial comme credo politique, comme le révèlent ces quelques motifs.
 
Néanmoins, le CIRC ne contestera sûrement pas le premier de ces motifs, à savoir que cette loi de 1970 est totalement inadaptée, non seulement à la consommation de cannabis, mais aussi à la consommation des drogues en général, et par ce fait obsolète, quoique toujours appliquée au quotidien – les chiffres des interpellations et condamnations pulvérisent chaque année les records atteints précédemment.
 
Mais cette loi de 1970 est obsolète plus encore dans son esprit, dans sa philosophie, que dans sa lettre. Rediscuter de cette loi serait une bonne chose en soi, seulement si c’est pour l’abroger.
 
Le CIRC
 
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ENCOD, lance la campagne "Liberté pour cultiver"
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Nous demandons à l’ONU d’établir le droit pour chaque citoyen adulte, de cultiver et de posséder des plantes naturelles pour une utilisation personnelle et à des fins non-commerciales.
 
Source : Chanvre-info
 
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LIBERTE DE CULTIVER
 
Pendant des milliers d’années, les peuples du monde entier ont cultivés le cannabis, la feuille de coca, et le pavot à opium et d’autres plantes à des fins médicinales pour le corps et l’esprit, ou pour d’autres utilisations. Aujourd’hui, pas moins de 35 millions d’individus de l’Union Européenne et plus de 200 millions dans le monde continuent d’employer certains des usages de ces plantes. Cependant depuis 1961, suivant les préceptes d’une convention de l’ONU appliquée dans presque tous les pays du monde, ces plantes sont interdites. Des personnes ont été tuées, torturées, emprisonnées, stigmatisées et ruinées pour la culture, le commerce ou la consommation de ces plantes.
 
La consommation de stupéfiants peut poser des problèmes - particulièrement parmi les jeunes. Mais le fait que des drogues demeurent interdites à des conséquences désastreuses, forçant les usagers de drogues à des modes de vie nocifs pour eux-mêmes et leurs proches, et générant des problèmes de santé qui pourraient facilement être évités. La prohibition de certaines drogues permet le contrôle du marché par le crime organisé, tandis que des fonds publics colossaux sont dépensés pour faire “la guerre à la Drogue”, alors que de toute évidence, cet effort s’avère inefficace et contre-productif.
 
ENCOD est une plate-forme européenne des citoyens qui promeuvent une approche intelligente et efficace face aux problèmes de drogues. Nous pensons que seule une régulation légale du marché des drogues permettra la réduction de ces nuisances. Une telle réglementation améliorera les conditions de vie pour des millions d’individus, tout en diminuant de manière significative l’une des sources principales de revenu pour les organisations criminelles internationales.
 
Un de nos buts est la modification de la convention de 1961 sur les stupéfiants. Nous demandons à l’ONU d’établir le droit pour chaque citoyen adulte, de cultiver et de posséder des plantes naturelles pour une utilisation personnelle et à des fins non-commerciales, et d’utiliser tous les équipements techniques disponibles pour ce faire. Dans le même temps, on devrait permettre à chaque pays qui le souhaite, d’expérimenter des politiques qui ne sont pas basées sur un régime prohibitionniste.
 
Mettons un point final à la guerre aux drogues. Aidez-nous à promouvoir la paix.
 
SIGNER LA PETITION !
 
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Tolerance Zero - L’apartheid global : bad trip aux USA
Par Invité,
« Bienvenue aux USA »
Par Farid Ghehioueche - Délégué ENCOD à la conférence de Long Beach
www.encod.org
 
A la mémoire de toutes les victimes de la guerre aux drogues
 
Quand j’ai appris que je composerais la délégation de la Coalition européenne des Ongs pour une politique juste et efficace en matière de drogues (ENCOD) qui se rendrait à la conférence internationale de la réforme politique en matière de drogues organisée par la Drug Policy Alliance (DPA) à Long Beach, j’étais totalement enthousiaste. Depuis plus de cinq ans, j’espérais pouvoir vivre ce moment. Après la campagne en 2003 pour la révision à mi-parcours de la stratégie « un monde sans drogue, nous pouvons y arriver », adoptée lors de la Session Spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies (UNGASS) à New York, cette occasion demeure une source majeure de ma motivation pour continuer le combat pour la réforme de la politique en matière de drogues.
 
J’écris ces mots avec une énorme déception de ne pas avoir pu entrer aux États Unis. Je vous fais partager le récit de mon « aventure » que je résume ainsi « bad trip aux USSA ». J’écris avec un encouragement renforcé pour contrer cet « apartheid global ».
J’ai quitté Paris pour Londres vendredi dernier, le 4 novembre, pour participer au Salon du chanvre global à Wembley Park. Dimanche 6 au matin, je partais très tôt pour prendre un vol vers San Francisco afin de rendre visite à un ami français deux jours avant le début de la conférence de Long Beach. Je me rappelle, qu’avant d’atterrir sur l’aéroport international de San Francisco, quelques uns de mes amis français me disaient avec un humour noir « Espérons que tu rentreras vivant », et que mon ami à San Francisco m’avait simplement conseillé « Reste serein, il n’y aura pas de problèmes. Fais-moi appeler et donne mon adresse ». Je n’aurais jamais pu imaginer ce qui allait m’arriver.
 
 
Bienvenue en AmeriKKKa !
 
L’avion a atterri le dimanche après-midi. Après le premier, et le deuxième bureau de contrôle, j’étais arrêté au troisième bureau. Deux agents des douanes entamaient une fouille acharnée de mes bagages. Les questions fusaient, et après avoir tout mis sans dessus-dessous dans mes affaires et cerné les raisons de mon entrée sur le territoire des Etats Unis dans mes réponses, je pensais qu’il s’agissait de formalités comme je répondais à toutes leurs questions.
 
Dans mon sac principal, en dehors de mes vêtements et de mes effets personnels, ils ouvraient les cadeaux pour l’enfant de mon ami.
 
Dans mon sac à dos, où se trouve mon ordinateur portable, ils trouvaient toute ma documentation relative à la conférence de Long Beach et d’autres éléments recueillis lors du Salon du chanvre global à Londres ( et même du papier à cigarettes, vous imaginez le crime !), et aussi des CD-rom de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC) « /guide pratique des compétences des autorités nationales dans le cadre de l’application de l’art.17 de la Convention unique des Nations Unies réprimant le trafic de stupéfiants en français, arabe, chinois et russe/ ». Des DVD : celui des campagnes d’ENCOD, « /Ibogaïne : le rite de passage / » et « /green avalanche/ » un DVD sur le chanvre que l’on m’avait offert à Londres.
 
Dans cette poche, il y avait aussi un poster de la Marche Mondiale du Cannabis en mai 2004, dont les plis indiquaient qu’il s’y trouvait depuis longtemps comme un autre outil de sensibilisation sur la portée actuelle du mouvement d’opposition à la politique actuelle en matière de drogues. Mais que m’est-il arrivé ?
 
Ils y trouvèrent ce qui pouvait s’apparenter à de l’herbe, type cannabis. Dans les plis du poster et collé sur le plastic des Cds de l’UNODC, ils me dirent qu’ils suspectaient du cannabis et me demandèrent de les suivre dans une cellule à proximité, pour un contrôle renforcé -une palpation- et procéder au test des miettes d’herbes. Je n’imaginais pas qu’ils trouveraient ça ici, et jamais je n’aurai imaginé qu’il me fallait passer mes sacs à l’aspirateur.
 
Je commençais à me sentir mal à l’aise, comme si j’évoluais dans un univers kafkaïen, me souvenant de « /Midnight Express / », mais là je me sentais totalement épargné d’avance, car je savais que je n’avais rien emporté « tout dans la tête, rien dans les poches ». Un nombre important de douaniers passaient me voir dans cette cellule, où je me sentais comme la bête d’un zoo, certains me posaient des questions sans qu’aucun ne m’indique mes droits... Je n’ai pas essayé de produire un « scandale », je respirais profondément et je conservais mon calme.
 
Après 45 minutes, l’un de mes principaux geôliers plutôt affable dans son interrogatoire me confiait « en tant que libertaire » assurait-il, « je dois t’avouer que plusieurs d’entre nous serions également testés positifs ». Il déclarait finalement avoir découvert 0,0001 gramme de cannabis en me rendant le résultat du test positif de ce qu’ils avaient trouvé dans mes affaires. Je retournais bien encadré au second bureau de contrôle, où j’allais subir six heures de détention et d’interrogatoire pour le recueil de ma déposition, sans vraiment connaître les règles du jeu qui se tramait : En effet, après 40 minutes, l'agent Sim Sam téléphona à mon ami à qui je pus indiquer que « l’on me relâcherait dans quelques minutes ». Mais 20 minutes plus tard, un superviseur du nom de Monsieur Lau demandait à l'agent de rappeler mon ami pour annuler son départ... et que mon entrée aux USA n’était pas autorisée. Je réalisais donc que mon affaire était mal engagée et je ne savais vraiment pas quoi faire... Ni comment réagir : Devrais-je adopter un comportement « dur » ? « M’enfermer dans le silence » ? Ou comme dans les films d’Hollywood, aurai-je du demander un avocat et un interprète (mais je ne savais pas si c’était nécéssaire à ce moment-là) ? Aurais-je dû dire simplement « je suis invité à la conférence de la DPA à Long Beach, téléphonez à Laura Kesselman ou à Ethan Nadelmann, point barre » ? Donc, pour 0,0001 gramme de cannabis, je n’ai pas été autorisée à entrer en ameriKKKa.
 
 
« Tolérance zéro, l’apartheid global »
 
Ils ont aussi saisis ma petite boîte rouge offerte par le Musée du Chanvre à Berlin lors de la dernière assemblée générale d’ENCOD et les blocs de papier à rouler en chanvre (que l’on trouve à Londres ou en France). En fait, toute personne étrangère qui désire entrer sur le territoire étatsunien doit répondre OUI-NON aux questions de la carte verte. Or les différences légales entre les pays posent quelquefois des problèmes à remplir de manière binaire, mais généralement les gens cochent les cases « NON » surtout s’ils n’ont rien à dissimuler.
 
Ils m’ont annoncés que je violais le point « INA 212 (a) (2) (A) (i) (II) » pour la découverte de 0,0001 gramme de cannabis « substance sous contrôle international ». Il était donc impossible pour moi d’entrer sur le sol étatsunien, et un top superviseur devait le lendemain matin apposer sa décision définitive sur mon cas. Mais qui était-il ou elle ? Je ne savais rien. Devais-je ou pouvais-je faire appel à un avocat ?
 
Au cours de cette longue déposition avec l’inspectrice Sim Sam, j’ai entendu l’un de ces chefs dont je ne connais pas l’identité, lui dire « super, nous l’avons enfin ». C’était simplement que je venais d’accepter de répondre aux questions relatives à ma première décision de justice en France, en 1988, ou 1989, ou 1990... Je ne me souviens plus tellement, c’est loin. J’étais à cette époque sans domicile fixe et je veux bien reconnaître que je dealais pour subvenir à ma consommation. C’était une « activité d’autosuffisance » afin de maintenir des relations sociales, recueillir une forme d’aide et de partage avec mes amis, voire gagner de l’argent si possible ! Mais la justice française n’est pas la justice américaine, et je ne voulais pas me reconnaître comme un criminel ou un délinquant, comme je ne suis pas sous le coup d’une condamnation. La décision de justice est maintenant totalement effacée.
 
Aux alentours de minuit, j’ai subis une troisième palpation, on me fît retirer mes lacets et mes colliers, et même ma boucle d’oreille. J’étais menotté avec une chaîne autour des hanches pour un tour de fourgon de quarante minutes de l’aéroport de San Francisco au centre de détention de Santa Clara. Les fourgons sont blancs et rien dans leur aspect à l’extérieur ne les distingue clairement. Au travers du grillage de la vitre blindée, j’observais à quoi ressemblait les États Unis, un grand désert avec des grandes routes et des grosses voitures. En sanglots et plutôt déprimé avec mes chaînes. Mais je remercie l’agent Guererro, qui m’a confié qu’il aurait préféré ne pas me passer les menottes et m’attacher à l’arrière du van, mais c’était ses ordres... Il me conduisit avec le sound-system à donf’ avec « music for the masses » d’Eminem. Mon premier morceau de musique aux États Unis. Je préférai ça, à de la musique WASP.
 
Une fois encore, je subissais une palpation et un contrôle avant d’entrer dans le commissariat de Santa Clara. Je me sentais comme un vers, ou plutôt un rat de laboratoire qui subit des expérimentations. Moins qu’un humain, je suivais la ligne verte, je m’arrêtais au second bureau, debout les mains le long du corps pour que l’agent en poste établisse « la fiche de pré-inscription », je m’asseyais sur le siège N°39, je me levais et je suivais la ligne verte jusqu’au siège bleu où je m’asseyais pour me faire photographier, puis on prenait de nouveau mes empreintes digitales, et pour finir un agent m’enfermait dans la cellule N°3. J’essayais en vain de demander une cellule individuelle, mais à quoi cela servait maintenant de protester.
 
 
« A salaam aleikum »
 
n entrant, sur ma gauche deux gars dormaient sur le banc avec un autre adossé au mur. Sur la droite, 3 gars discutaient sur le banc, avec un autre la tête et les jambes enfouies dans son T-shirt pour résister au froid. J’avais froid également. Je m’assis sur la gauche, à côté d’un gars marocain avec qui je pu parler français. Mais il fût très vite retiré de la cellule. Les 3 autres gars suivirent dans l’heure. Puis, petit à petit la cellule se remplit de jeunes, qui semblaient plutôt paniqués à la lecture de leur feuille jaune. Le plus vieux « Raggazzo Giuliani », celui qui se cachait dans son T-shirt tentait de les rassurer, du haut de sa longue expérience.
 
C’est à ce moment que j’ai décidé de leur raconter ce qui m'arrivait, avec mon histoire de prétexte à 0,0001 gramme de cannabis pour m’interdire d’entrer sur le territoire des États Unis. Ils se sont bien fendus la gueule sur l’importance de mon cas. Cependant, comme j’étais le seul à ne pas avoir de lacets aux chaussures, j’avais vraiment l’impression que je représentais un danger bien supérieur à eux tous réunis... Et vous savez quoi ? Emporté dans ma diatribe et c’est ironique, je découvrais coincée entre le mur et le banc, une fiole en plastique contenant un gramme de crack-cocaïne. « Raggazzo Giuliani » se fabriqua une paille express en déchirant un carré dans une feuille jaune qui traînait par terre et sniffa une ligne la tête dans son T-shirt, tout en conservant le reste dans une de ses chaussures.
 
A sept heures du matin, nous étions environ treize détenus dans la cellule, et j’essayais de demander à changer de cellule quand on me dit de « suivre la ligne verte, jusqu’à la case verte » suivi par quatre autres. Puis en continuant sur la ligne verte, à chacun fut remis un petit sac contenant deux tranches de pains de mie et deux toastettes de fromage, un gobelet en plastique et deux sachets de jus d’orange instantané en poudre, à apprécier dans la « cellule de la félonie », où une télévision était allumée sur Katholik TV avec un programme de lecture commentée de la Bible.
 
Bien assommés par les cours du prêtre cathodique, la cellule s’animait quand des companéros de la cellule précédente nous rejoignirent, ils changèrent le programme télévisé par « 24 heures » (je découvrais que c’est en fait la première série « anti-terrorist » aux USA) et certains se mirent à téléphoner. J’aurais bien aimé en faire autant mais je n’avais pas mon agenda, et par dépit j’essayais de téléphoner en France et en Belgique, mais c’était impossible.
 
A 8H30, on m’appelait pour suivre la ligne verte, jusqu’à une case verte. A nouveau je subissais une fouille serrée, et menotté à chaque poignet à un autre individu pour former une ligne de cinq détenus. Nous étions tous renvoyés quelque part, y compris une personne qui était européenne de nationalité anglaise, mais qui comme pour moi, son nom et l’origine de ses parents auront conduit le département de la Justice des États Unis à trouver une explication motivée pour lui appliquer la tolérance zéro. A nouveau, nous avons voyagé au bord d’un fourgon blanc, et nous sommes passés par la prison d’Elmwood pour charger un ghanéen qui avait passé trois semaines en prison, et qui pleurait parce qu’il ne savait pas où ses papiers étaient.
 
Quand nous sommes arrivés aux environs de 11 heures à l’aéroport international de San Francisco, nous sommes descendus à deux du fourgon. Mon compagnon indien ou pakistanais et moi furent emmenés dans deux directions opposées, les poignets menottés.
 
J’échouais finalement dans le second bureau de contrôle, où j’attendrai jusqu’à 17h30 pour prendre mon vol de retour. Un détail qui m’a choqué, c’est que parmi les superviseurs, j’ai constaté que trois d’entre-eux portent la même chevalière en or avec une belle pierre de pur jade au doigt. J’imagine encore, que ces pierres qui semblent provenir de Birmanie, sont issues d’un trafic international.
 
Je demandais à faire quelques appels téléphoniques, et j’essayais de savoir par quels moyens je pouvais obtenir un recours express pour la révision de la décision de mon expulsion en de demandant de l’aide à l’un des superviseurs... Mais malheureusement personne ne repondit à ces coups de fil et il revint avec le coupon d’accès à l’avion qui me ramènerait vers Londres.
 
C’est à mes yeux, la concrétisation du processus auquel je faisais face : « tolérance zéro ». Maintenant j’ai l’obligation de demander un visa pour me rendre aux Etats Unis. Le département de la sécurité dispose d’un dossier avec un numéro et mes empreintes digitales. Une autre chose qui m’a surpris au cours de ce petit tour chez les douaniers aux Etats Unis : le recrutement semble avoir été effectué parmis ceux et celles que l’on désignera en France comme faisant partie des « minorités invisibles » et qui sont aux Etats Unis « les discriminés positivement ». Bref, des opprimés employés pour oppresser les autres.
 
 
« Une drogue contre la guerre »
 
Au cours de ma discussion avec ce petit monsieur, « superviseur » très intéressé pour partager ma connaissance de la culture française et avec qui, je me sentais plus en confiance, je lui expliquais que je trouvais bizarre mon expulsion pour 0,0001 gramme de cannabis en Californie, alors que j’allais participer à la conférence de Long Beach sur la réforme de la politique internationale en matière de drogues, et que mes billets d’avion devaient être annulés et remboursés puisque j’étais empêché par les autorités des Etats Unis... Mais rien ne se produisit, on m’apporta un bol de nouilles chinoises et un cube de lait de soja périmé. Il m’informa de ce qui s’était produit le week-end en France, avec des émeutes qui se répandaient au-delà de la ceinture de Paris. Il me posait des tas de questions « sourdes et de déballages » à propos de la France, de la culture française, des français et me confia comme pour essayer de se racheter une conscience « l’eau et l’air pollués, la pauvreté et les menaces nucléaires sur la paix sont des sources majeures d’inquiétudes pour les générations futures et je sais que nous, les Etats Unis, ne faisons pas ce qu’il faut pour la planète ». J’étais quelque peu rassuré de constater que certains de mes gardiens étaient sensibles à la question de la politique étrangère de leur pays.
 
J’ai essayé de lui expliquer que c’était aussi la même chose avec la politique actuelle en matière de drogues aux Nations Unies sous l’influence des Etats Unis. Je lui expliquais que certaines des drogues -stupéfiants- ne sont pas aussi mauvaises que l’on veut les présenter, et que peut-être bientôt nous serons en mesure avec le cannabis (chanvre) de répondre aux défis de la crise environnementale et celle du pétrole, par la production d’huile, de textile et de nouvelles fibres. Et bien plus importantes encore, seront les découvertes que nous réaliserons prochainement avec le cannabis pour le traitement des maladies comme la sclérose en plaques, le glaucome, Alzeihmer, Parkinson... et que ce que l’on peut défendre avec le cannabis, peut aussi facilement se démontrer avec la feuille de coca où les cocaleros pourraient l’utiliser à d’autres fins, que de tirer des revenus en alimentant en matière première les réseaux du traffics de drogues. Je lui confiais également que les bases actuelles des politiques des Etats en matière de drogues ne sont pas bonnes parce qu’elles ne sont pas basées sur des hypothèses scientifiquement validées et que cela perpétue ce que j’appelle un « crime organisé ».
 
Aussi, j’ajoutais avec la plus forte sincérité, est-il possible de réussir « un monde sans drogues », si même dans les prisons on y retrouve la criminalité et l’usage de drogues, si même y compris parmi les forces de police et de justice qui appliquent la loi, on trouve des personnes qui dans leur vie privée violent aussi les lois ? Nous devons combattre la criminalisation des normes sociales. Pas de crime, sans victime.
 
Une idée de plus et pas des moindres, je tentais de lui expliquer que la fameuse « Tolérance zéro » était en train de produire un nouveau type de délinquants, par un rajeunissement, et que le taux de délinquance des mineurs ne devrait pas uniquement être traité sur le mode répressif, mais seulement par l’éducation, parce que tous les enfants et les jeunes ont besoin d’apprendre pour comprendre. Car au-delà de la prévention de la criminalité et de la délinquance, c’est une logique de développement des relations sociales à la force éducative indéniable, qu’il faut maintenant substituer à la répression. C’est seulement par une attention accrue aux adolescents et parce que l’on laisse le soin à chaque jeune de prendre toute sa place dans le système social, pour qu’ils se sentent considérés avec dignité et respect, que l’on obtiendra des résultats probants. Car bien souvent, les jeunes recherchent la reconnaissance de leurs aînés, mais avec la « tolérance zéro » ce sont les valeurs familiales basiques qui sont remises en cause par la police et la justice qui se substituent aux parents.
 
J’ai essayé de le convaincre qu’une bonne partie de la culture du gangstérisme trouvait ses origines profondémment enfouies dans les méandres de la politique et du système économique mondial actuelle : « celle de la loi du plus fort au dépend du plus faible ».
 
Enfin, si l’on écoute la plupart des jeunes, les désirs qu’ils manifestent sont totalement à l’opposé de ces valeurs, mais ils sont au final hyper stressés par leur environnement qui se dégrade, et déçus dès leur plus jeune âge en découvrant que les règles de la société sont inhumaines et qu’elles ne conduisent pas à la justice sociale...C’est pourquoi la consommation de drogues illicites est si repandue parmi les jeunes, car ils souhaitent s’octroyer du plaisir même s’ils doivent y risquer la vie.
 
J’essayais de lui expliquer également les effets concrets de certains des médicaments légaux, qdont les résultats sont de plus en plus inquiétants. Des chercheurs ont démontrés que les adolescents aux tendances suicidaires, et notamment devenus serial killers, auraient été traité lors de la petite enfance pour la suractivité qui rendait les parents fous.
 
Et c’est un point important, devrions-nous considérer aujourd’hui que certaines drogues légales mettent en danger les jeunes, alors que certains maux de la société pourraient être traités avec un autre regard sur les substances illicites : protection environnementale, soutien humain, stabilité économique et politique, sources légales de revenus pour des pays non-developpés...
 
Ce que j’essayais de lui expliquer, c’est que je ressentais un profond sentiment d’injustice face à une décision totalement disproportionnée et qui aurait sa place dans le livre Guinness des records pour la charge la plus ridicule pour interdire l’entrée sur le territoire des Etats Unis. Je lui faisais remarquer qu’il y avait concrètement une vingtaine d’agents qui se sont occupés de mon affaire depuis les débuts de mes déboires. Combien de vrais trafiquants ou de terroristes potentiels ont pu saisir l’opportunité de l’absence d’un agent de contrôle à son poste ? Je lui faisais donc remarquer, que si je travaillais pour la réforme de la politique en matière de drogues, c’était aussi parce que je voudrais améliorer leur efficacité afin d’assurer un véritable contrôle des risques à la frontière, et pas simplement pour générer ce risque par des incompréhensions et le renforcement des injuctices.
 
 
Il y a moyen de refuser et de résister
 
Certes, il est évident que les raisons profondes du maintien du système de la prohibition permettent d’offrir un instrument de contrôle de police et de justice sociale à l’égard de certaines populations « à risque ». Il est donc évident pour beaucoup, que la prohibition des stupéfiants a été et demeure un échec total, mais il reste encore le concept de « tolérance zéro » pour sauver les bases du système de la prohibition. Il est maintenant largement reconnu qu’une véritable politique en matière de drogues devrait être scientifiquement validée, et que pour la mise en place d’une véritable prévention il nous fallait trouver les voies d’une régulation légale, qui permettent d’endiguer le phénomène.
 
Cele ne se réduit pas seulement à faire une légalisation. Le défi majeur est éducatif et plus particulièrement à l’attention des usagers sur ce que les drogues sont et produisent comme effets, notamment au travers d’une information vérifiée. Il y a un autre défi majeur qui consiste en l’éradication des circuits de blanchiment d’argent sale qui représentent des menaces réelles pour les libertés civiles dans l’étau de la corruption.
 
Avant 2008, nous avons besoin de voir une coalition de pays pour soulever la question d’une révision complète de la politique actuelle et passée en échec, et pour entrer dans une nouvelle stratégie, plus pragmatique et moins basée sur des tabous moraux.
 
En décembre 2004, le Parlement européen a voté un rapport vallant recommandation qui a totalement été ignoré par la Commission européenne pour la définition d’un nouveau plan d’action en application jusqu’en 2009. Ce vote est très important, parce qu’en sept pages, le rapport trace les grandes lignes d’une politique juste et efficace en matière de drogues qui associeraient les individus directement concernés et affectés par ces politiques.
 
Avec l’ENCOD, nous avons lancés en septembre dernier notre campagne « Liberté de cultiver » : après celle intitulée « Sème des graines » en 2003 pour une inclusion des organisations représentatives de la société civile dans le débat politique au sein des institutions de l’Union européenne. Nous sommes maintenant en passe d’obtenir que ce débat s’instaure pour la préparation de l’UNGASS. Dans la perspective de Vienne 2008, il y a moyen de refuser et de résister au modèle imposé par les Etats Unis, si les européens s’allient avec des pays comme le Brésil, le Canada, l’Australie, la Suisse et même la Chine, l’Inde et la Russie.
 
 
Ouvrez la fenêtre
 
Je suis maintenant de retour en France, je constate l’ampleur des événements depuis la semaine dernière. A l’instant, le ministre de l’Intérieur explique avec conviction sur tous les mass-média que les émeutes sont organisées par des trafiquants et des dealers qui attaquent la présence de la police pour protéger le territoire de leurs traffics.
 
Dans la bouche de nos responsables politiques, c’est comme si des milliers de Tony Montana avaient pris possession des rues de la France entière, et comme si tous ces adolescents étaient tous déjà très expérimentés à la vie de voyous-galériens, alors qu’ils ne font qu’exprimer et demander le respect et une forme de justice sociale. Tous ces adolescents sont les mêmes, de Clichy sous Bois à Santa Clara- Californie. Tous réclament de meilleures conditions de vie, ils demandent que l’on les reconnaissent et c’est sûr, ils préféreraient tous ne pas être confinés dans des compartiments sociaux ne leur laissant que l’illégalité pour assurer leur existence.
 
Il semble quasi certain, que cette crise va aller en s’agravant car une bonne partie des revendications ne sont pas seulement celles des émeutiers, mais elles sont aussi partagées par une bonne partie de la population qui ne supporte plus les promesses non-tenues de la gestion politique des trente dernières années.
 
Certains diront que cela va empirer, mais espérons que les protestations l’emporteront pour que nous soyons en mesure de prendre une nouvelle aspiration. Ne parlons pas d’une révolution, mais seulement que l’on ouvre la fenêtre pour savoir ce qui s’exprime dans ces émeutes.
 
 
Presentation :
 
J’ai 34 ans et je vis à Paris. Je suis citoyen français avec une double culture et religion (musulmane/catholique) issue de la nationalité de mes parents (Algérienne/Française) et de leurs origines (Africaines/Européennes). Je suis un usager de cannabis depuis l’âge de 15 ans, et je suis engagé dans le mouvement pour la réforme la politique internationale en matière de drogues depuis une dizaine d’années en France (parmi mes engagements dans des projets associatifs sur la politique en matière de drogues - Ligne Blanche, Marche Mondiale du Cannabis, CIRC Paris- ; Je suis également membre du parti écologiste Les Verts en charge du groupe de travail national « Drogues ». Je participe aux activités de l’ENCOD depuis cinq ans, dont je suis membre du comité exécutif depuis 2002 et que je préside depuis 2004.
 
J’assume aussi la présidence de l’association Info Birmanie, qui participe des activités du Réseau Européen pour la Birmanie et du réseau international de soutien à la lutte pour la démocratie en Birmanie.
 
J’ai participé aux deux dernières éditions du Forum Social Européen à Paris et Londres et Mondial à Mumbay et Porto Alegre.
 
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Droite, cannabis et violences dans les banlieues
Par Invité,
Cannabis et violences dans les banlieues
 
Par Charles SIMON, Commissaire Divisionnaire Honoraire-
 
extrait du numéro 2 de la Revue des Etudiants Alsaciens "R.E.A.’lismes", U.N.I.-Strasbourg.
 
Le Maroc, premier producteur mondial de cannabis est en rupture de stock. Ceci en raison d’une grande sécheresse en été 2005 - Certains esprits rieurs y voient une des causes de la montée des violences dans les banlieues, désormais sans sédatifs. La libéralisation des drogues douces est un des thèmes porteurs d’une certaine gauche. A l’inverse la diabolisation du cannabis est plutôt le fait d’une certaine droite.
 
Source : Chanvre-info
Il est difficile de dissocier la drogue de l’insécurité. Il apparaît donc souhaitable, en préambule, de dresser un bref tableau de l’insécurité en France. La drogue fait partie de la vie quotidienne des délinquants. Elle représente parfois leur principale source de revenus et c’est souvent à cause de la dépendance qu’elle entraîne que sont commis les crimes et délits. Il convient aussi de mettre un peu l’accent sur les difficultés de l’institution judiciaire face à l’insécurité et sur l’illettrisme, l’une des principales causes de la violence et de l’usage des drogues douces au sein de l’école.
 
Bref tableau de l’insécurité en France
 
L’insécurité n’est pas tout à fait celle que nous exposent les journaux et la télévision, car elle est filtrée par les autorités et aseptisée par les organismes de presse qui ne communiquent que de rassurantes statistiques, en deçà de la réalité. Il a fallu la dernière campagne aux élections présidentielles pour que soit dressé devant l’opinion publique un état des lieux sans complaisance de l’insécurité. Ce fut l’occasion d’expliquer ce qu’est réellement la délinquance et de proposer des solutions efficaces. Trop souvent les médias ont tendance à parler de façon objective de l’insécurité que lorsqu’il y a du sensationnel : banlieues à feu et à sang - tueries - embrasements de voitures - viols collectifs - affrontements entre bandes et forces de l’ordre. L’inflation de la délinquance donne le vertige. Il n’y a pas de petite délinquance mais une délinquance de masse omniprésente dans les villes, les transports, les campagnes et les écoles. [...]
 
Commentaire de Chanvre-info :
 
Battre le Mal avec le Mal
 
La guerre à la drogue est un échec comme l’intégration des étrangers en France.
 
Oui, il faut reconnaître que les petit kaïds des banlieues vivent dés revenus de la drogue. Pour 20 milliards d’Euro de Cannabis indica (et ses dérivés) vendu par année en France hors la loi, ils cultivent l’insécurité dans les cités, la prohibition et le marché noir donne les possibilités.
 
Réglementer et contrôler le marché par les autorités oblige les chefs de bandes de s’intégrer et de se soumettre au système, de payer des impôts et suivre des cours de prévention...
 
Cela donne du travail, du contrôle et des impôts pour le social...
 
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Bien gérer sa consommation de cannabis et autres drogues délirogènes
Par Invité,
Le cannabis n’est pas la drogue la plus communément associée au bad trip. Dans l’imagerie des usagers, ce terme est plutôt réservé au LSD, aux champignons type psilocybes ou mexicain, au cactus type Peyotl ou san Pedro, à l’Iboga ou à l’Ayahuasca, aux synthétiques type TMA2 ou kétamine, à la Salvia divinorum ou au DMT.
 
La cocaïne, les amphétamines et le cannabis provoquent des crises d’angoisse, de paranoïa et selon certains scientifiques de schizophrénie. L’apparition sur le marché de produits plus concentré en principes actifs, sous les noms génériques de skunk ou iceolator, a renforcé la crainte d’une augmentation des accidents psychiatriques.
 
L’explosion de la consommation de cannabis et de la polyconsommation festive a entraîné une hausse logique des admissions dans les services spécialisés, ainsi que des demandes d’information et d’assistance auprès des structures de RDR, notamment en milieu festif. Il est donc légitime que les soignants et les usagers recherchent des outils de prévention et d’évaluation.
 
Source : Chanvre-info
Connaître son corps et sa motivation
 
Certaines personnes présentent des déficiences physiques ou des troubles psychologiques incompatibles avec l’usage de substances provocant des effets indésirables avec leurs pathologies. Un cardiaque ne doit pas prendre d’excitants par exemple. Un parano doit éviter le cannabis ou la coke. Le corps médical doit connaître les incompatibilités et informer les patients.
 
Chaque usager, surtout pour une initiation mais aussi à chaque prise, doit s’interroger sur les motivations de son acte et sur les effets qu’il recherche ou qu’il est prêt à accepter. Le bad trip vient souvent d’une puissance ou d’un genre d’effet non recherché mais aussi d’un manque de préparation psychologique et parfois physique aux effets.
 
Cette angoisse ou cette mauvaise surprise face aux effets se manifeste surtout avec les psychédéliques ou le cannabis ingéré. Ces produits modifient la façon de penser et d’appréhender le monde. Certains anthropo ou ethno-botanistes, comme Jeremy Narby, attribuent l’apparition du langage et l’évolution du raisonnement à la consommation de plantes hallucinogènes. Tout le monde n’est pas préparé à ce qu’il va voir au fond de lui-même, dans l’atome de matière, chez les autres. On regrette parfois d’être passé de l’autre coté du miroir. Alors, il faut être volontaire pas contraint par le groupe ou par bravade.
 
 
Reconnaître les produits et les effets
 
Il est primordial de savoir ce que l’on consomme pour éviter d’être indisposé par les effets. Il ne faut pas consommer sans savoir, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout depuis l’interdiction du test de marquis et en l’absence de toutes données sur les produits toxiques associés au cannabis. C’est un des intérêts majeurs d’un marché réglementé face à la prohibition. Cela justifie pleinement les missions de terrain pour observer les tendances de consommation et prélever des produits. La remontée des informations vers le consommateur n’est pas performante.
 
A titre individuel, il existe des groupes d’usagers experts qui maîtrisent bien la reconnaissance des produits, les effets voulus ou non et la conduite à tenir en cas d’abus ou de problème. Mais j’ai croisé bon nombre d’usagers incapable de distinguer un bon shit du Tchernobyl, du speed et de la coke, de l’herbe à chat et une production maison de qualité. Si on dose de la même manière, bonjour la volée. Confondre de la coke et de l’héroïne pourrait être mortelle, confondre des champignons à concentration différente peut emmener dans des voyages trop intenses.
 
L’information objective sur les substances et donc primordiale. Il ne faut pas sombrer dans l’exagération car elle provoque l’effet inverse. L’expérimentateur est déçu de ne pas voir des éléphants roses. Il force la dose jusqu’au malaise puis change de substance sans prêter attention aux messages de prévention il n’y croit plus.
 
 
Bien choisir l’environnement
 
Des crises d’angoisse peuvent surgir d’une conjonction de facteurs comme les mélange de produits, principalement l’alcool, les mouvements de foule, la chaleur et le bruit, un stress imprévu, une panique collective. Certains produits comme le DMT, la salvia divinorum ou la mescaline doivent être consommés dans un environnement calme et sûr, avec des personnes amicales dont l’une reste sobre.
 
Certaines substances sont prises dans un but de performance et après l’usager craint d’être découvert, c’est aussi un facteur aggravant. Certains conjoints ou amis viennent en teuf pour faire comme les autres, ils prennent des produits par imitation mais sont stressés par l’environnement et partent dans un mauvais délire.
 
Les hallucinogènes provoquent souvent des images déformées des personnes ou de son propre corps, l’usager à peur d’être comme eux et de le rester ou bien pense être tatoué, avoir changé de couleur de peau, de voix pour toujours. Un proche sobre ou un membre d’une équipe de RDR, des urgentistes, des organisateurs ou une sécurité bien formée, peuvent rassurer, si l’usager est seul, c’est la connaissance des produits qui peu le sauver, l’ignorance le renforcera dans son délire.
 
 
Le regard de l’entourage, la pression sociale, facteurs déclenchant
 
L’image sociale très négative de l’usager provoque fréquemment des bad trips. Par exemple, lorsque les usagers encore sous l’effet doivent sortir d’un espace protégé, d’une TAZ comme un Tek ou une Goa, de leur chambre, pour affronter le monde et surtout les parents et les employeurs. La société est compatissante pour la gueule de bois pas pour le lendemain de trip.
 
Beaucoup de jeunes flippent d’être découvert par les parents. Soit parce que c’est une première, soit pour cause de multirécidives. Le culte de l’abstinence et de la tolérance zéro. Nous pratiquons un peu d’éducation à l’alcool et au tabac, pas assez et le marketing n’arrange rien. Dans d’autres cultures, on pratique la même éducation pour l’opium, la coca, le kava, le khat, les cactus ou les champignons. C’est un des rites initiatiques de sortie de l’enfance. Avec la mondialisation, il convient d’enseigner sur toutes les drogues car elles peuvent un jour surgir dans la vie de chacun. Les parents et les enfants doivent apprendre à vivre avec la drogue pas nier le phénomène.
 
Dans le cadre festif, il est donc important de ménager une longue transition à la fin de l’événement et de ne pas virer prestement les participants. Le chill-out doit pouvoir fonctionner longtemps après le son. Il ne doit pas être trop petit ou collé aux enceintes. Les organisateurs doivent faciliter le travail des structures festives de RDR et leur offrir l’espace et les commodités indispensables.
 
 
L’importance d’un bon dispositif de RDR
 
Dans les sociétés qui usent couramment d’hallucinogènes, le shaman est là pour ramener les âmes perdues et éviter les bad trips. Il y a peu de vrai shaman dans les teufs, encore moins au pied des cités ou devant les lycées. Beaucoup d’usagers, surtout jeunes, n’ont pas confiance dans les médecins généralistes et ont peur des psychologues et des psychiatres. Il faut dédramatiser et faciliter l’accès au soin. Une dépénalisation de la consommation faciliterait grandement la tache.
 
Il faut restaurer la confiance dans la prévention et l’information et la diffuser plus largement. Trop de consommateurs sont encore sous-informés et vivent dans la crainte. La prohibition est pour beaucoup dans les angoisses et la parano. L’usage-partage et le petit deal fait souvent partie du parcours classique. La peur de la répression fait mal triper. Il faut rétablir l’usager dans sa citoyenneté pour prévenir bon nombre de risques, y compris psychiatrique.
 
 
Nouvelle tendance : ethnobotanie shamanique et synthèses à gogo
 
Pendant longtemps, l’usage des plantes magiques ne sortait pas de cercles d’initiés et se pratiquaient dans de bonnes conditions d’auto-support et de RDR. A la suite de certains articles dans la presse branchée, de nombreux expérimentateurs ont trouvé la substance par Internet ou dans quelques échoppes spécialisées. On trouve facilement des kits pour faire pousser ses champignons à la cave, de la salvia divinorum ou du peyotl. La crainte des produits de coupage dans les synthétiques et les modes bio et shamanique expliquent l’explosion de ces consommations. L’information des usagers, des intervenants et des soignants n’est pas suffisantes.
 
Du coté de la synthèse, on assiste au retour de la pervitine depuis la Tchéquie, un vieux produit stimulant que même les coureurs cyclistes ont abandonné dans les années 50. Un shoot peut faire effet pendant trois jours, avec les ravages nerveux que cela implique et les phases up and down. Plus pure, elle peut aujourd’hui s’ingérer ou se sniffer, effets encore très longs. Le speed polonais est aussi pur et pas cher. De nombreux usagers recherchent la performance au risque de péter les plombs, surtout pas manque de nourriture et de sommeil. Cette tendance associée au dopage dans le sport amateur renforce le besoin de prévention.
 
 
La schizo des shiteux et les dangers psychiatriques du cannabis
 
Les analyses sur les saisies de la police font apparaître une augmentation du niveau moyen de THC. Il passe de 7% à 9%, les taux de 20, 25 et même 40 annoncés par les média sont bien plus rare. La moyenne hollandaise est autour de 12 %. Il est vrai que l’herbe maison indoor est souvent entre 10 et 15 %. Le hasch peut grimper à plus de trente. Ce n’est pas nouveau, il y a toujours eu des variations très importantes et des produits très forts, surtout du shit et de l’huile mais parfois des herbes. On voudrait nous faire croire que l’étalon du cannabis non nocif serait la savonnette coupée de la pire époque et l’africaine pleine de graines et de branches. Aujourd’hui la skunk est décrite comme une nouvelle drogue dure alors qu’elle existe depuis la fin de seventies. Le vrai libanais rouge d’antan était bien plus fort que notre skunk industrielle. Il faut que l’usager soit capable de reconnaître les produits et d’ajuster le dosage. Un système réglementer permet de titrer les produits et d’informer le consommateur. Une fois encore, l’accident vient de l’ignorance.
 
Il n’existe pas de d’étude fiable établissant un lien direct entre le taux de THC et la schizophrénie ou d’autres pathologies graves ( Rapport sénatorial canadien et Rapport fédéral suisse sur le cannabis, 2004). Les troubles d’un surdosage accidentel sont réversibles. L’étude suédoise qui a affolé le milieu est déjà contesté par Mitch Earlywine et son équipe de l’université de Californie ou l’équipe israélienne de Weiser et Noy. Comme beaucoup d’études l’établissaient déjà par le passé, les évolutions pathologiques du système cannabinoïde chez les patients schizophrènes est associée à la fois à une augmentation des taux de consommation de cannabis et à une augmentation du risque de schizophrénie, sans que le cannabis ne soit un facteur causal de schizophrénie. Certains penchent plus pour une forme d’automédication. La vérité n’est pas établie, elle concerne entre 0,1 et 1% des usagers. Il faut relativiser.
 
D’un point de vue de RDR, le cannabis est dangereux parce qu’il est fumé, souvent en association avec une drogue très problématique comme le tabac. Il faudrait faire la promotion de la vaporisation et de l’ingestion, avec les risques de surdosages pour des produits non titrés. Plus le produit est concentré, moins il faut en fumer pour obtenir l’effet recherché. C’est donc moins cancérigène. De plus, l’usager de cannabis est conscient de son état et peut assez facilement l’adapter en fonction des nécessités. Par exemple pour la conduite, Si le niveau d’effet est fort, il ne va pas conduire et après le pic il va adapter sa conduite à ses capacités. Ce n’est pas le cas avec l’alcool. Des études hollandaises, belges ou américaine constatent ce phénomène et privilégient l’approche comportementale au test de détection. Bien loin de l’hystérie française, (note d’après conférence : Répression et hystérie très injuste d’après l’étude de l’OFDT qui place le risque du joint sans préciser le dosage à égalité avec 0,5 d’alcool. Toujours l’inégalité flagrante de traitement selon les substances d’élection.)
 
Pour conclure, je dirais que l’abus de cannabis jusqu’au malaise fait partie des rites pour se fixer des limites ou procèdent d’une méconnaissance du produit ou de la peur de son image d’usager dans la société. Un gros travail d’information et de dialogue reste à accomplir.
 
Laurent Appel
 
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Cessez de mettre de la drogue dans vos joints, fumez de l'herbe pure !
Par Invité,
Une étude montre que le risque de cancer est moindre avec le cannabis qu'avec le tabac.
 
Canadian Press
 
TORONTO (PC) - Les adeptes de la marijuana courent moins de risques de développer le cancer que les habitués du tabac.
 
Source : CIRC Paris
Une nouvelle étude indique que bien que la fumée de cannabis et celle du tabac aient une composition chimique similaire, elles diffèrent principalement en ce que les cigarettes contiennent de la nicotine, laquelle semble stimuler les propriétés cancérigènes du tabac.
 
Par contre, le cannabis contient du tétrahydrocannabinol, qui pourrait en fait atténuer les propriétés cancérigènes de certaines substances chimiques.
 
Les connaissances actuelles n'indiquent pas que la fumée de marijuana a un potentiel cancérigène comparable à celui qui résulte de l'exposition à la fumée de tabac.
 
Cette nouvelle étude, publiée mardi dans la revue médicale Harm Reduction, est constituée d'une revue et d'une analyse de recherches déjà parues.
 
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Emissions télé (Arte) : Drogues et cerveau
Par Invité,
En étudiant l'action des drogues sur le cerveau, les scientifiques pénètrent le fonctionnement de la conscience humaine. Une série documentaire à suivre tous les jours à 19.00 jusqu'à vendredi.
 
Où l'on découvre, en cinq volets, que l'étude de l'effet des drogues aide à comprendre le fonctionnement du cerveau.
 
Source : ARTE
lundi, 10 octobre 2005 à 19:00
Rediffusions :
17.10.2005 à 18:15
 
DROGUES ET CERVEAU
Réalisé par Matthias Sanderson
Écrite par Jean-Pierre Lentin
Production : Novaprod
(France, 2005, 43mn)
ARTE FRANCE
 
(1) Cocaïne & stimulants : la mécanique du plaisir
 
Dans le cerveau, la cocaïne et les amphétamines ciblent le circuit du plaisir. L'étude de ce circuit a permis d'enrichir la compréhension de certains troubles, comme l'hyperactivité.
 
 
mardi, 11 octobre 2005 à 19:00
Rediffusions :
15.10.2005 à 09:25
18.10.2005 à 18:15
 
DROGUES ET CERVEAU
Réalisé par Matthias Sanderson
Écrite par Jean-Pierre Lentin
Production : Novaprod
(France, 2005, 43mn)
ARTE FRANCE
 
(2) Opiacés & tranquillisants : du plaisir à la dépendance
 
Notre organisme fabrique ses propres drogues, un système antidouleur, essentiel à notre survie. L'opium et ses dérivés - la morphine et l'héroïne - utilisent ce système naturel. Attaqué par la drogue, le cerveau s'adapte.
Il se désensibilise au plaisir et l'addiction s'installe. Certains tranquillisants entraînent eux aussi une accoutumance. Et cette dépendance n'est pas seulement physique : elle tend à devenir psychique et peut durer toute une vie.
 
 
mercredi, 12 octobre 2005 à 19:00
Rediffusions :
19.10.2005 à 18:15
22.10.2005 à 09:25
 
DROGUES ET CERVEAU
Réalisé par Matthias Sanderson
Écrite par Jean-Pierre Lentin
Production : Novaprod
(France, 2005, 43mn)
ARTE FRANCE
 
(3) Tabac & alcool : poisons en vente libre
 
Le tabac et l'alcool sont les drogues les plus consommées dans le monde. On sait aujourd'hui que la nicotine n'est pas la seule responsable de la dépendance au tabac. Ses complices se trouvent parmi les quelque quatre mille composés chimiques dégagés par la fumée de cigarette. Quant à l'alcool, les scientifiques le surnomment la "drogue sale". Il s'insinue dans des dizaines de circuits du cerveau et y fait des dégâts considérables. Plusieurs gènes impliqués dans la vulnérabilité à l'alcoolisme ont pu être identifiés.
 
 
jeudi, 13 octobre 2005 à 19:00
Rediffusions :
20.10.2005 à 18:15
 
DROGUES ET CERVEAU
Réalisé par Matthias Sanderson
Écrite par Jean-Pierre Lentin
Production : Novaprod
(France, 2005, 43mn)
ARTE FRANCE
 
(4) Cannabis : un défi pour la science
 
L'action du cannabis sur le cerveau n'est vraiment comprise que depuis quelques années. En observant ses mécanismes d'action, les scientifiques ont découvert un système dont personne ne soupçonnait l'existence. Leurs résultats, encore peu connus du grand public, devraient profondément modifier notre regard sur cette drogue. Ils ouvrent des perspectives inédites sur de nouveaux traitements médicaux contre la douleur, l'obésité, l'anxiété ou encore la sclérose en plaques.
 
 
Vendredi 14 octobre à 19h
 
L’*****mie de la conscience : hallucinogènes et ecstasy
 
Série documentaire de Matthias Sanderson
 
Analyse des interactions entre drogues et cerveau. Dernier volet ce soir.
 
Utilisées pour des cérémonies rituelles, les plantes hallucinogènes sont sans doute les plus vieilles drogues du mode. Au XXe siècle, elles ont été détrônées par le LSD et l’ecstasy…
 
 
On en parle sur le forum...
 
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Etats-Unis : Vétérans contre la guerre antidrogue
Par Invité,
Les policiers de la LEAP (Law Enforcement Against Prohibition - Appliquer une loi contre la prohibition) organisent des conférences dans tout le pays (1500 depuis 2003). Ils vont de ville en ville, portant un T-shirt avec le slogan "Cops Say Legalize Drugs. Ask Me Why."(Des flics disent de légaliser les drogues. Demandez-moi pourquoi"). Créée en mars 2002 par 5 officiers de police, la LEAP compte désormais 3000 membres, issus des rangs des policiers, gardiens de prison, agents de la DEA, juges et même procureurs, de 48 Etats et 45 pays étrangers.
 
Source : CIRC Paris
Vétérans contre la guerre (antidrogue)
 
 
A quand la même chose en France avec des anciens de la BAC ?
 
Vétérans contre la guerre (antidrogue)
 
Article paru dans le Fort Worth Weekly (Texas) du 28/9/05
 
(Résumé-traduction Raph)
 
Richard Watkins, gardien de prison au Texas : "Si vous pouvez pas exclure les drogues d'une prison de haute-sécurité, vous ne pouvez pas les exclure
d'une école".
 
Les policiers de la LEAP (Law Enforcement Against Prohibition - Appliquer une loi contre la prohibition) organisent des conférences dans tout le pays
(1500 depuis 2003). Ils vont de ville en ville, portant un T-shirt avec le slogan "Cops Say Legalize Drugs. Ask Me Why."(Des flics disent de légaliser les drogues. Demandez-moi pourquoi"). Créée en mars 2002 par 5 officiers de police, la LEAP compte désormais 3000 membres, issus des rangs des policiers, gardiens de prison, agents de la DEA, juges et même procureurs, de 48 Etats et 45 pays étrangers.
 
L'idée à la base de la LEAP est que, comme dans le cas de l'association Vietnam Veterans Against the War (vétérans du Vietnam contre la guerre), l'appel à en finir avec la guerre antidrogue prend plus de poids lorsqu'il provient de gens qui ont été dans les tranchées.
 
"Nous sommes ceux qui ont mené cette bataille", déclare Jack Cole, directeur exécutif de LEAP, ex-lieutenant détective de la police duNew-Jersey pendant 26 ans, dont 14 dans leur bureau des stupéfiants. "Et jeme porte témoin de l'échec abject de la guerre antidrogue américaine et des horreurs que ces politiques prohibitionnistes ont causées."
 
Howard Woolridge, officier de la lutte antidrogue pendant 18 ans, aujourd'hui en retraite, a finalement réalisé que la guerre antidrogue était plus un problème que les drogues illicites qu'il s'agissait de combattre.
 
"Quand j'ai commencé à porter ce T-shirt", déclare-t-il, les gens au Texas pensaient que j'étais fou. Ils croyaient que j'avais dans l'idée de détruire le Texas et l'Amérique. Ils croyaient en la propagande gouvernementale qui prétend que des millions de gens allaient prendre de l'héro ou des méthamphétamines et deviendraient junkies du jour au lendemain si on légalisait ces drogues." Mais pendant les deux ou trois dernières années, il a constaté un changement dans l'attitude du public américain au sujet de la guerre antidrogue. "Dans n'importe quelle réunion Arby, McDonald, Rotary Club, ou de vétérans, les gens sont immensément en faveur d'un appel à stopper la prohibition des drogues. Immensément."
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La rumeur qui tombe : "Cannabis et conduite"
Par Invité,
Votée trop vite dans un pur et délirant style répressif, la loi de février 2003 sur le cannabis au volant aurait provoqué la condamnation à 39 retraits de permis en 2004 d’après les chiffres du Ministère de l’Intérieur. Combien déjà en 2005 ?
 
Et pour quelle dose de cannabis dans le sang ? Dès le premier nanogramme dans le sang, dans le Morbihan, les Côtes d’Armor, le Préfet commence, délibère et vous colle de quatre à six mois, avant le passage au Tribunal qui confirme à minima.
 
Avec le dépistage au nanogramme près, on a vu des tribunaux condamner des fumeurs passifs, et même des non fumeurs fumeurs passifs à 6 mois. En cas d’accident, on devine la rapacité des Assurrances profitant de l’occasion du nanogramme pour se déresponsabiliser et enfoncer le fumeur de pétard.
 
Source : CIRC Paris
Et tout ça pour quoi ? L’étude SAM (pilotés par l'équipe de Bernard Laumon de l'Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité) et coordonnée par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)) démontre la très moindre dangerosité du cannabis par rapport à l’alcool. L’étude ferrait apparaître des seuils de dangerosité de ce cannabis qu’elle démontrerai encore plus l’inanité de la loi cannabis au volant de 2003. Et combien d’accident pour la fatigue au volant ?
 
L’annonce de la réforme de la loi de 1970, promise il y a quelques jours par Sarkozy s’annonce bien. Incluera t’il les résultats de l’étude SAM ? Concernant la dangerosité pulmonaire, d’après lui 6 fois plus élevée que le tabac du cannabis , intégrera t’il cette étude faite chez des cancéreux (poumons langue, larynx) qui démontre qu’il n’ y a pas significativement plus de cancers chez les fumeurs de joints que ceux de tabac ?
 
Le vrai problème de la Droite est qu’elle ne veut pas reconnaître les études scientifiques dérangeantes. Elle ne sait plus lire. La seule voie que la droite imagine possible est celle de la répression. Cécité ?
 
Le CIRC réaffirme :
 
- abrogation de la loi de 1970 car désuète, inapplicable, factrice d’exclusion
 
- moratoire immédiat sur l’application de la loi cannabis au volant tant que des seuils de taux de cannabis dans le sang ne sont pas scientifiquement évalués, confrontés à la réalité
 
- amnistie immédiate de toutes les personnes condamnées sur des bases erronées à un retrait de permis à cause de cannabis dans le sang ou les urines.
 
- Pour tenir compte du principal résultat de l’étude SAM, lancement d’une campagne envers les jeunes « Après quinze joints, j’irai pas loin. Une grosse douille, ouille » leur annonçant que pour eux, le nombre de pétards augmente le risque d’accident comme l’alcool et certaines médications. La campagne pourra aussi leur préciser que faire en cas de trop forte prise de cannabis : s’allonger et dormir.
 
- Nous dénonçons l’attitude hystérique des membres du gouvernement qui se sont succédés depuis Chirac 2002-2007. Nous appelons la droite à adhérer au principe de réalité : décriminalisation de l’usage de drogue.
 
- Le gouvernement nie le droit d’expression en France sur le sujet des drogues. Nous lui demandons qu’il cesse de traiter toute personne s’exprimant sur les drogues comme un incitateur, avec fortes amendes à la clé et prison pour les plus vulnérables. Halte à la criminalisation des militants du CIRC. Amnistie intégrale !
 
- Nous attendons toujours une confrontation argumentée et publique d’un leader anti prohibitionniste face à l’un des quelconques ministres qui ont eu à traiter du sujet du cannabis depuis 2002. La pauvreté, voire la grossièreté des propos sarkozistes, l’arrogance négationniste de Perben face à des arguments tirés d’études scientifiques récentes, ça aurait de la gueule !
 
- Nous remercions le ministre Gayssot pour avoir lancer l’étude SAM dans un souci raisonnable d’amélioration de la sécurité routière.
 
Arnaud Debouté
 
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique.
 
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Le cannabis au volant c'est mal, boire et conduire c'est pire
Par Invité,
Un conducteur sous l'emprise du cannabis est deux fois plus susceptible de provoquer un accident mortel qu'un automobiliste à jeun, mais ce risque accru reste inférieur à celui induit par l'alcool, même consommé dans les limites autorisées par la loi.
 
Source : France Infos
C'est l'enseignement majeur d'une étude épidémiologique, dont l'AFP a obtenu les principaux résultats, qui a consisté à traiter les analyses toxicologiques de tous les conducteurs, décédés ou non, et impliqués dans l'ensemble des accidents mortels de la route entre le 30 septembre 2001 et le 1er octobre 2003.
 
Cette enquête "Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière" (SAM), menée par l'Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité) et coordonnée par l'OFDT (Observatoire français des Drogues et des toxicomanies), est la première dans le monde à offrir une évaluation précise du risque "cannabis au volant". Elle a permis d'examiner 17.000 dossiers dont un peu plus de 10.700 se sont avérés exploitables.
 
Un conducteur qui a fumé du haschisch a près de deux fois (1,8) plus de chance d'être responsable d'un accident mortel.
 
Toujours supérieur, le risque alcool augmente très rapidement en fonction de la quantité absorbée: ainsi de 2,7 entre 0 et 0,5 gramme par litre dans le sang, il est multiplié par 7 entre 0,8 et 1,2 g/l et par 40 au dessus de 2 g/l. Tous niveaux d'alcoolémie confondus, le facteur de "sur-risque" de provoquer un accident mortel est de 8,5.
 
Durant la période d'enquête, la part des accidents mortels directement imputables au cannabis est de 2,4% environ (quelque 170 décès); celle de l'alcool est de 28,5% (1.940 morts). Même consommé modérément (moins de 0,5 g), l'alcool a plus tué que le cannabis (3,3%).
 
Cependant, selon l'étude, le cannabis tue plus que l'alcool dans la catégorie spécifique des hommes de moins de 25 ans. Près de 3% des conducteurs circulant sur les routes françaises sont positifs au cannabis, une proportion équivalente à celle de l'alcool.
 
Les auteurs de l'étude ont également calculé la "vulnérabilité" des consommateurs de cannabis et d'alcool. Ils ont voulu savoir si fumer du haschisch ou boire accroissait le risque de mourir dans un accident, même si on n'en est pas responsable, en suscitant des conduites à risques comme le non-port de la ceinture. Et c'est le cas: 50 morts par an pour le cannabis, 330 pour l'alcool.
 
L'étude n'est pas concluante pour les autres substances illicites, amphétamines, cocaïne, opiacés.
 
L'enquête SAM "renvoie dos à dos tous les idéologues, ceux qui affirmaient, sans preuve, que le cannabis au volant n'était pas dangereux, comme ceux qui criaient au loup pour mettre de l'eau au moulin de leur combat contre le cannabis", selon un médecin.
 
Cette étude, prévue par la loi Gayssot de 1999 et très attendue, a été achevée au printemps mais ses modalités de parution ont fait l'objet tout l'été de tractations entre scientifiques et politiques.
 
Aussi irréprochables soient-ils sur un plan scientifique, les résultats de l'enquête SAM risquent de poser un problème politique : l'alcool même consommé à un taux légal se révèle plus dangereux que le cannabis, produit illicite, dont l'usage au volant est sanctionné par la loi du 3 février 2003, qui prévoit une peine de deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amende.
 
Dans les faits, les contrôles préventifs sont rares. Aucune méthode fiable ne permet de déterminer avec précision le niveau et la date de consommation de haschisch.
 
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Le Chanvre : des applications stupéfiantes
Par Invité,
Dans le chanvre comme dans le cochon, tout est bon ! Dans l’histoire, ses fibres et ses graines sont entrées tour à tour dans la composition de médicaments, de carrosserie de voiture, de vêtements, tel que le premier « jean », de cordages, de billets de banque, ou encore de papier à cigarette, bref une plante très prisée pour concevoir des "Agromatériaux". Comment oublier que le chanvre, si cher à l’épopée « Woodstockienne » servit d’abord à imprimer la première Bible ? Christine Barbace, de la Mission Agrobiosciences, vous propose d’explorer ici les diverses applications du Cannabis sativa L.
 
Source : agrobiosciences
 
Il y a 4700 ans,
 
les Chinois mentionnaient déjà le chanvre dans leur pharmacopée. En Europe, ses vertus médicinales furent employées jusqu’au début du 20ème siècle pour lutter tour à tour contre la peste, les rhumatismes, les douleurs auriculaires et certaines pathologies mentales. La forte taxation sur le cannabis décrétée en 1937 aux Etats-Unis s’avéra fatale pour sa culture et il fut retiré de la pharmacopée officielle en 1941. Cette même année, Henry Ford, qui en cultivait - dit-on - sur ses terres, réalisait un prototype dont la carrosserie était d’une solidité à toute épreuve et... élaborée à base de chanvre.
 
Après avoir dans un premier temps suivi l’Amérique, la loi Française, au début des années 90 autorisa de nouveau la culture de certaines variétés à des fins industrielles et commerciales (tiges et graines seulement). Tirée de la fibre de la tige, la filasse servait déjà avant notre ère à la fabrication de vêtements. Le chanvre textile est particulièrement solide et résiste à tout : à l’usure, à la chaleur, aux insectes, à la lumière ainsi qu’à l’air marin. Voilure, filets, cordages et chiffons furent d’ailleurs largement éprouvés à la grande époque de la marine à voile. Toujours pour parler « chiffons », saviez-vous que M. Levis Strauss fabriqua le premier jean en « toile de Nîmes », c’est à dire du chanvre ? Que Rembrandt, pour ne citer que lui, peignait sur des toiles de cette même fibre ? Et ce n’est pas fini ! la filasse a d’autres cordes à son arc : il y a deux millénaires, en la mélangeant au mûrier, les Chinois inventèrent le papier et réalisèrent en 770 le premier livre imprimé. Plus tard, Gutemberg y imprima la première Bible, et au 19ème siècle, 90% du papier était constitué de ce matériau. Hélas, mille fois hélas, avec les débuts de la mécanisation, le bois remplaça le chanvre. Une exception toutefois : des papiers très spécialisés auxquels ce végétal reste irremplaçable encore aujourd’hui, s’accorde parfaitement... les billets de banque et papiers à cigarette.
 
 
Quant à la chènevotte,
 
partie non fibreuse de la tige, elle entre dans la composition des litières pour animaux et trouve surtout une application prometteuse en tant que matériau isolant. De fait, la richesse en silice de la plante lui confère une forte inertie thermique, et sa pétrification à froid augmente sa résistance au feu et à l’eau. Un procédé peu coûteux qui n’utilise pas de produits chimiques de synthèse.
 
Mais comment cette plante fait-elle pour avoir autant d’énergie ? La tige de chanvre une fois brûlée pour produire de la chaleur peut alimenter les générateurs produisant de l’électricité. De même, les 77% de cellulose qu’elle contient peuvent se convertir en amidons qui, par fermentation, se transformeront en essence, méthanol, ou éthanol. Il ne faudrait pas oublier l’huile de chènevis (la graine) qui représente également une source d’énergie non négligeable. Elle peut facilement se transformer en combustible diesel - le monsieur du même nom l’ayant déjà utilisée pour son fameux moteur - mais aussi servir de base à l’alimentation.
 
 
Saviez-vous (encore !)
 
que Bouddha aurait survécu pendant trois ans avec, pour toute nourriture, une graine de chanvre par jour ? Des études récentes tendent à prouver que cette graine, écologique et bon marché, pourrait, avec ses huit acides aminés et sa richesse en acide gras poly insaturés, remplacer le soja ! Son huile serait la mieux équilibrée de la nature (environ 20% d’acide linolénique et plus de 50% d’acide linoléique) et ses vertus thérapeutiques s’avèreraient utiles dans certains cas d’hypertension, de diabète, d’asthme ainsi que dans la lutte contre le vieillissement de la peau. De la peau aux cosmétiques, le pas est vite franchi. L’huile de chènevis est une huile essentielle. Elle protège l’organisme contre la pénétration ou la perte en eau. Utilisée comme huile de massage, elle rentre également dans la composition de shampoings, de savons et de baumes pour les lèvres. Hans Christian Andersen avait déjà compris toutes les capacités de cette « plante-orchestre » à laquelle il rendit hommage dans un conte dont elle était l’héroïne. Alors serait-il possible que cette plante aux réelles propriétés nutritives et thérapeutiques, aux nombreuses applications industrielles et commerciales soit reconsidérée et envisagée comme étant un véritable enjeu pour notre devenir ?
 
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Aux USA, le chanvre n’est pas traité équitablement par les autorités
Par Invité,
Le maire de Chicago a interdit la vente de sucettes aromatisée à l’huile essentielle et à l’huile de chènevis. A ce propos, La DEA a rappelé que les huiles de chanvre devait présenter 0% de THC à l’analyse. Cette interdiction comme cette norme sont ridicules, injustes et même anticonstitutionnelles.
 
Source : Chanvre-info
Ce maire prétend que les sucettes et leur publicité incitent les enfants à fumer de la marijuana plus tard. Pour le produit en lui-même, si l’arôme de chanvre donne envie d’un joint, alors le jus de raisin donne envie de vin, la pomme mène au cidre, le coca-cola de se faire une ligne de coke, les produits caféinés de prendre du speed, les sirops pour la toux de se faire un shoot d’héro, les hamburgers Mac-Do de bouffer de la merde... Ce principe de précaution devrait s’appliquer à bien des produits couramment consommés par les enfants. Certains sont franchement toxiques et d’autres représentent la vraie porte d’entrée dans les substances psychoactives. Pourtant, le chanvre est le seul persécuté. C’est une inégalité de traitement entre les citoyens alors qu’elle est garantie par la constitution.
 
Pour la norme de 0% de THC, elle correspond à une vision partisane et non pas à un péril scientifiquement démontré. Les produits de l’agriculture productiviste, l’eau du robinet et même minérale en bouteille, les produits ménagers, les matériaux de construction... la liste des produits contenant des traces de substances dangereuses est infinie. Les USA, comme beaucoup de pays, attendent les catastrophes sanitaires pour imposer des normes, souvent contournables ou inappliquées. Il ne faut pas entraver la liberté de commerce et la course au profit pour quelques « désagréments acceptables », genre amiante, pesticides, métaux lourds ...
 
Le gouvernement n’est censé intervenir qu’en cas d’épidémie, d’épizootie ou de substances vénéneuses, le chanvre n’entre pas dans ce cadre. Le principe de précaution est donc abusivement invoqué. D’autant que les chercheurs ont trouvé de nombreuses vertus à l’ingestion de doses minimes de THC, notamment pour la prévention de l’artériosclérose qui est la première cause de décès dans les pays riches.
 
La campagne de promotion des sucettes, chaque coup de langue sur la sucette est "comme une bouffée de joint" affirme le confiseur californien Chronic Candy dans une publicité, est certes un peu ambiguë. Mais la liberté de parole est un droit fondamental aux States. Le parti nazi américain survit sur ce principe. Il est certain que le fabricant veut parler du goût de la sucette pas des effets d’un joint. Nul n’est assez stupide pour commercialiser un produit grand public qui pète au pays de la prohibition. En conséquence, ces mesures constituent une restriction anticonstitutionnelle à la liberté de commerce. Au pays de la libre entreprise et du marketing ultra agressif, seul le chanvre provoque une pareille censure.
 
Le chanvre rend fou ceux qui prétendent le combattre. Abus de pouvoir, loi et règlement liberticide, répression injustifiée, approximation scientifique, inégalité flagrante... La liste des atteintes aux droits fondamentaux des producteurs et des consommateurs de chanvre, avec ou sans THC actif, est interminable. Il faut que la pression des lobbies prohibitionnistes et la corruption soient énormes pour qu’autant de personnages publics aux USA et ailleurs violent ainsi tous les principes d’une société civilisée.
 
Laurent Appel
 
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Cannabis : une question de culture(s)
Par Invité,
La carte de l’Europe élargie est recouverte par une plante verte à cinq feuilles... Le cannabis est la drogue la plus consommée par les Européens. Deux tiers des garçons français de 19 ans l’ont expérimentée (un sur trois en consomme régulièrement), se plaçant en tête des fumeurs de joints européens. La loi française est pourtant l’une des plus répressives d’Europe, tandis que certains pays ont récemment modifié la législation sur cette substance. Peut-il y avoir une réponse unique au phénomène du cannabis ?
 
Le point avec Danilo Ballotta, chef de projet de l’information sur les politiques de drogues à l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (Lisbonne).
 
Source : CIRC ParisEntretien avec Danilo Ballotta
Un peu d’histoire sur l’observatoire
Mémo sur le cannabis : consommation et répression
 
NVB : Les pays européens n’abordent pas le cannabis de la même manière. En quoi les législations diffèrent ?
 
DB : Il n’est pas évident de faire des distinctions, ou des comparaisons sur les législations, parce qu’elles concernent souvent toutes les drogues en général, et le cannabis en fait partie. Ce qu’on peut dire, c’est qu’ il y a des pays qui considèrent le simple usage du cannabis (ainsi que d’autres stupéfiants) comme une infraction pénale - la France, la Finlande, la Grèce, la Suède -, et d’autres comme une infraction mais seulement sanctionnée par des amendes. C’est le cas du Portugal, de la Belgique, du Royaume-Uni et du Luxembourg qui ont légiféré spécifiquement sur le cannabis ces derniers temps. Globalement, les Quinze, qui associent de plus en plus les services sociaux et médicaux dans leurs systèmes de justice pénale, tendent plutôt vers le principe que soigner est mieux que punir, quand il s’agit des toxicomanes ou des simples usagers de stupéfiants.
 
Au contraire, comme le rappelle notre dernier Rapport annuel sur le phénomène des drogues, dans les dix nouveaux pays, les législations ont été modifiées vers des mesures à caractère pénal pour la possession et/ou l’usage. De toute façon, l’impact des lois, qu’elles soit répressives ou non, n’a pas été vraiment étudié de sorte qu’on puisse affirmer scientifiquement leur efficacité. La recherche dans ce domaine devrait être encouragée.
 
Une harmonisation des lois au niveau européen est-elle envisageable un jour ?
 
Déjà on ne sait pas si une éventuelle harmonisation aurait un impact bénéfique dans la lutte contre les drogues. Le regard sur l’usage n’est simplement technique. Il y a la composante éthique et culturelle fondamentale et les mœurs, qui échappent au microscope, à l’analyse biologique et qui sont propres aux différentes cultures et pays.
 
Les consommations varient aussi en fonction du type de vie, de développement social. Au Royaume-Uni et dans les pays scandinaves, plutôt dans les pays riches, on a une grande consommation d’amphétamines et de drogues de synthèse dites récréatives, ainsi que d’alcool. En Italie, en Espagne, en Grèce et au Portugal, des pays disons moins aisés, c’est encore la consommation ‘traditionnelle’ d’héroïne par injections qui représente un grand problème. En Europe centrale (mais aussi dans les autres pays), on observe une consommation récréative du cannabis. Clairement, ces classifications sont génériques et approximatives, mais donnent une idée. Il faut voir que chaque pays a sa particularité.
 
Les Pays-Bas et leurs coffee shops font rager leurs voisins la France, la Belgique et l’Allemagne. Parviendront-ils à se mettre d’accord ?
 
Les Pays-Bas ont une politique de séparation du marché entre les drogues avec des substances avec risques inacceptables (en langage courant drogues dures) et les autres drogues (couramment mais incorrectement appelées drogues douces). Cette approche vient d’une conviction politique, mais aussi des études réalisées dans les années 70 (Comités Hulsman et Baan), qui conseillaient d’avoir un regard différencié par rapport au cannabis. Les Pays-Bas ont mis en place une politique tenant compte des conclusions de ces recherches. Dans beaucoup d’autres pays, des études aux résultats comparables, notamment des enquêtes parlementaires, au Royaume-Uni (1968) et même au Canada (1972), et aux Etats-Unis (1944 et 1972), n’ont pas eu le même écho qu’aux Pays-Bas.
 
Cette politique a tout de même provoqué de vifs débats, Schengen a été longuement bloqué par la France en raison du problème du ‘tourisme de la drogue’. En dépit de la pression, les Pays-Bas ne sont pas revenus sur leur législation, mais ils ont apporté des modifications, ils ont fermé des coffee shops et sorti des directives les concernant. Ils pensent à interdire l’accès aux non-résidents néerlandais. La majorité des clients sont étrangers et ont un comportement que les Néerlandais n’auraient pas eux-mêmes. Mais il faut considérer que les pays de l’Union sont souverains dans ce domaine. On ne peut donc pas imposer à un pays une loi venant d’un autre.
 
Comment les politiques des drogues sont-elle perçues en dehors des frontières européennes ?
 
Passer des infractions pénales aux amendes administratives, ça fait partie de la flexibilité des conventions internationales. L’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Belgique ne violent pas les traités. Mais les organismes des Nations Unies se sont parfois exprimés, notamment dans le rapport de l’Organisation internationale du contrôle des stupéfiants (OICS) contre les messages que ce type de changement de loi font passer. A ce sujet, il y a eu des échanges très forts avec le Royaume-Uni quand il a proposé de reclasser le cannabis de la classe B (drogues type amphétamines et barbituriques) pour le mettre dans la classe C (généralement de faibles amphétamines, des stéroïdes et certains antidépresseurs), n’obligeant plus les policiers à arrêter pour simple détention pour usage personnel. Certains pays ont aussi exprimé leur préoccupation envers ce type d’approche, parce que, selon eux, ça va contre l’esprit et le but général des conventions - la première date de 1961 -, c’est-à-dire la prohibition totale de tout usage de stupéfiant qui ne soit pas à des fins médicales ou scientifiques.
 
L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies
 
Cet organisme est né en 1993, sur une proposition de François Mitterrand quatre ans plus tôt. C’est qu’il a fallu attendre le Traité de Maastricht pour que les drogues deviennent une compétence de l’Union européenne. L’Observatoire est l’une des douze agences de l’Union, destinées à traiter de domaines spécifiques (la drogue, mais aussi l’environnement ou la sécurité alimentaire) de manière délocalisée dans chaque Etat membre. Ainsi les Quinze possède un centre chargé de récolter des données nationales, sur le phénomène des drogues en l’occurrence. Ces relais envoient leurs informations à l’Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie, à Lisbonne. Il les regroupe et les analyse pour aider les politiques notamment à mieux cerner ces phénomènes. Ses études ont par exemple guidé l’Union européenne à adopter son plan anti-drogue (2000-2004).
 
Mémo
Le cannabis est la drogue la plus consommée dans les pays de l’Union européenne. Selon des études coordonnées par l’Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie, les plus gros fumeurs de joints sont espagnols, français et britanniques. Le Portugal, la Finlande et la Suède sont les moins concernés.
Les jeunes de 15-24 ans sont les consommateurs de cannabis les plus nombreux. L’Observatoire européen remarque que la consommation est plus expérimentale que durable.
Près de trois quarts des saisies mondiales de résine de cannabis sont réalisées sur le territoire de l’Union européenne. La France arrive deuxième avec 62 tonnes saisies en 2001, derrière l’Espagne et ses 518 tonnes.
 
Par Nathalie Van Batten
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Cannabis au volant
Par Invité,
Des chercheurs canadiens de l’Université de Victoria ont étudié la question suivante : « les patients traités pour des problèmes liés à la consommation d’alcool, de cannabis, de cocaïne ou de combinaisons de ces produits présentent-ils un risque plus élevé de conduire (et de commettre éventuellement des délits de circulation routière) sous l’emprise de substances comparé à un groupe de contrôle ? »
 
Source : chanvre-info
445 titulaires du permis de conduire ont été inclus dans l’étude. Au cours des 8 années précédant le traitement, tous les groupes de drogue à l’exception du groupe comprenant les personnes consommant uniquement du cannabis ont comptabilisé significativement plus de condamnations pour conduite sous l’emprise de substances que le groupe de contrôle.
 
www.cannabis-med.org
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L’UNODC doit reconnaître son inefficacité !
Par Invité,
D’après le rapport annuel des Nations unies, rendu public le 28.06.05 , 5% de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans consomme des drogues illicites. Le produit de la vente de ces drogues illégales était estimé, en 2003, à 415 milliards de francs, soit plus que le produit intérieur brut (PIB) de 88% des pays du monde.
 
Source : chanvreinfo.ch
Les USA dépensent 4 milliards par an pour lutter contre le cannabis , sans compter les milliards du plan Colombie et les dizaines de milliards pour les autres programmes et la répression. A l’échelle de la planète, combien de milliards sont ainsi gaspillés dans une politique inefficace ? La guerre à la drogue tue, blesse, détruit, corrompt, stigmatise, marginalise... bien plus que l’usage raisonnable de produits contrôlés et pourtant la paix ne semble pas proche. L’UNODC, principale instigatrice de ce massacre, doit impérativement changer de politique.
 
Près de 161 millions de personnes ont touché au cannabis au moins une fois. Un chiffre en hausse par rapport aux 150 millions estimés l’an dernier, précise le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), selon lequel l’utilisation de cannabis devrait continuer de progresser. Ce chiffre paraît très bas. Les rapports ont toujours tendance à minorer le nombre de consommateurs et à exagérer les prix d’achat et de vente. De cette façon, les gouvernements marginalisent tellement les usagers de drogues que le droit des minorités ne leur est pas appliqué, comme pour les gays, les immigrés ou les tribus primitives. Par contre, on fait flamber les immenses profits de ceux qui s’enrichissent sur le malheur de nos enfants. Foutaise, le paysan marocain ou le dealer de rue ramassent les miettes. Les gouvernements corrompus, tous les trafics et les marchés douteux sont alimentés par l’argent de la drogue, le système financier blanchit et recycle à tour de bras, les organisations criminelles gangrènent l’économie et la politique.
 
« De mon point de vue, le cannabis est le plus gros problème auquel nous ayons à faire face », a déclaré à cette occasion Antonio Maria Costa, directeur de l’UNODC. « Non pas que sa consommation soit dangereuse, mais il représente un palier avant la consommation de drogues plus dures. » Ou bien Antonio Maria Costa n’a aucune connaissance en matière de drogues ou bien c’est un agent des lobbies criminels, financiers, industriels, politiques et religieux qui prospèrent grâce à la prohibition. Il existe des dizaines de rapports officiels et d’études scientifiques qui réfutent les théories du palier, de l’escalade, de la porte d’entrée, vous trouverez les liens dans de nombreux articles sur ce site.
 
"Mentez, mentez toujours, il en restera quelque chose", cette devise de Voltaire fut adaptée en "calomniez, calomniez toujours..." par Goebbels, le chef de la propagande nazi, elle reste une arme de destruction massive du débat politique, surtout sur les drogues .Plutôt que de resservir les vieux arguments maints fois réfutés des brochures prohibitionniste, Antonio Maria Costa devrait lire les rapports sérieux qui ont déjà coûté une fortune aux contribuables, consulter des experts impartiaux et les organisations de la société civile concernées pour étudier les politiques alternatives, enclencher une réforme pragmatique des conventions et des plans d’action internationaux. Sinon, il peut se taire ou laisser sa place à plus compétent.
 
Laurent Appel
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L'ouest de la france 1er consommateur de drogues
Par Invité,
La Bretagne compte un nombre plus élevé qu’ailleurs de jeunes consommateurs d’alcool, de tabac et de drogues.Selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies publiée mercredi, l’ouest se distingue particulièrement dans ces domaines.
 
Source: chanvreinfo.chLa Bretagne compte un nombre "particulièrement élevé" de jeunes alliant consommation d’alcool, de tabac, de cannabis et "sur-expérimentations" de produits hallucinogènes et à inhaler.
 
La région Bretagne se distingue avec un taux de 15% d’ivresses régulières, soit plus du double de la moyenne nationale (7%).
 
Mais ce sont les Pays-de-la-Loire qui comptent les plus gros buveurs réguliers d’alcool (20%).
 
Le Nord, le Pas-de-Calais et l’Ile-de-France comptent moins de jeunes buveurs réguliers (8% à 10%), le niveau le plus faible du pays étant situé en Picardie (4%).
 
S’agissant du cannabis, il existe peu de spécificités locales, les usages étant assez homogènes sur l’ensemble du territoire avec une tendance plus marquée chez les garçons (40%) que chez les filles (27%).
 
S’agissant des champignons hallucinogènes et des produits à inhaler, la Bretagne présente un niveau "d’expérimentateurs" jugé plus élevé que dans le reste du pays.
 
Dans le Nord et le Pas-de-Calais les jeunes sont aussi "sur-expérimentateurs" de substances illicites comme l’ecstasy, les amphétamines, les champignons hallucinogènes ou l’héroïne.
 
Le tabac, pour lequel les habitudes de consommation des filles et des garçons sont très peu différenciées, voit sa consommation quotidienne s’étaler entre 34% et 48%, selon les régions.
 
Le tabagisme est plus répandu dans le Grand Ouest, en particulier en Bretagne où 48% des jeunes consomment du tabac contre 39% en moyenne. L’Alsace, l’Ile-de-France et Rhône-Alpes sont les moins concernées (34% à 35%).
 
En matière de médicaments psychotropes, prescrits ou non, il existe une grande uniformité géographique, mais la tendance à cet usage est plus marquée chez les filles, constate l’OFDT.
 
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Le Procureur général de la Cour suprême des Pays-Bas - la prohibition est imprat
Par Invité,
Le Procureur général de la Cour suprême des Pays-Bas déclare que la prohibition du cannabis est impraticable.
La Hollande est bien connue pour sa politique officielle de tolérance de vente de petites quantités et la possession personnelle de cannabis. Néanmoins, J. Wortel, Le Procureur général de la Cour suprême hollandaise et procureur à la longue carrière, vient de causer une grande surprise par ses déclaration au sujet de la prohibition.
 
 
Source : chanvreinfo.chDans un document préparé pour la Cour suprême des Pays-Bas, Wortel déclare que même la politique tolérante de son pays en matière de cannabis est impraticable et porte préjudice aux autres activités policières et aux priorités de la santé publique. Il ne demande pas explicitement la légalisation, mais il souligne la nature subjective de la persécution du cannabis et note qu’il y a une anomalie dans l’attitude du gouvernement. Le juriste de la Cour suprême déclare que d’un côté le gouvernement exploite fiscalement le désir de nicotine, que l’on sait nocif pour la santé, tandis que les produits à base de cannabis continuent à être prohibés même si on n’a pas prouvé leur nocivité. « Je suis convaincu que les historiens du futur qui étudieront les attitudes officielles envers le cannabis sativa à notre époque seront très étonnés par l’obstination de nos autorités à gaspiller l’argent pour assumer une tâche impraticable avec leur mandat actuel. »
 
Wortel continue avec une citation de Tertullien : « Credo quia absurdum » (Je crois, parce que c’est absurde, ce qui dans ce contexte veut dire : Je crois, parce qu’il serait absurde de ne pas y croire). « Pendant longtemps je le gardais pour moi en tant que fonctionnaire d’État respectable. Mais maintenant je cède à la tentation d’admettre que je suis en train de penser à ce proverbe chaque fois que, au titre de ma fonction, je dois agir dans un cas juridique concernant le haschisch ou l’herbe. »
 
Bushka Bryndova
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Des chercheurs proposent du kif exempt de matière active
Par Invité,
La culture d'un cannabis exempt de matière active pourrait constituer un moyen de lutte contre le trafic illicite des drogues, a souligné le président du centre d'études et de recherches sur les drogues et l'environnement (CERDE), M. Redouane Chakor.
 
 
Source : lematin.maDans une interview à la MAP, à l'occasion de la journée internationale contre l'abus et le trafic illicite des drogues célébrée le 26 juin de chaque année, M. Chakor a ajouté que cette culture pourrait être destinée à l'industrie pharmaceutique nationale ou même internationale.
 
Le traitement du problème, a-t-il ajouté, ne peut être entièrement efficace que s'il se conjugue à une nouvelle vision des relations internationales loin de tout échange de reproches concernant la recrudescence du phénomène et la mise au point d'un programme de coopération qui réunit les deux approches répressive et préventive M. Chakor a en outre souligné que la guerre contre la drogue, qui est une problématique nord-sud, relève de la responsabilité de tous les pays et de toutes les parties concernées par ce fléau, plaidant notamment pour le développement des régions qui produisent les drogues naturelles, le cannabis en particulier.
 
Comme solution alternative à la plantation du cannabis, des projets de développement visant à promouvoir la substitution des cultures illicites par de nouvelles cultures de rentes destinées à l'exportation ou au marché intérieur pourront être mis en place, a-t-il poursuivi.
 
Par ailleurs, le chercheur a évoqué les dangers et les effets néfastes de la consommation de la drogue sur les jeunes en particulier et la société en général.
 
La consommation de drogue, a averti le chercheur, conduit à une dépendance physique et psychologique. La première se traduit par un mal-être et une impression de manque qui survient une fois arrêtée la consommation habituelle alors que la dépendance psychologique se traduit par un état de dépression ressentie dès que les effets de la drogue se dissipent.
 
La consommation, la production et le trafic illicite des drogues continuent d'augmenter dans bien des régions du monde et le nombre de personnes qui en subissent les conséquences va croissant.
 
Cette tendance est à la fois la cause et la conséquence de la hausse de la criminalité dans le monde, de la propagation du VIH/sida et de la dégradation des valeurs familiales.
 
Le CERDE est une organisation non gouvernementale domiciliée à l'Ecole normale supérieure de Rabat. Elle a pour objectif principal l'éducation à la santé en matière de drogues et IST/sida en particulier dans le milieu scolaire.MAP
 
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Plantes toxiques et psychotropes : des discrètes et des bavardes
Par Invité,
Les 5 et 6 décembre 2005, Le laboratoire ISOR (Images, Sociétés, Représentations) de l’Université Paris I et la Société Française d’Ethnologie organisent deux journées d’étude sur : "Plantes toxiques et psychotropes : des discrètes et des bavardes" à Paris (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales).
 
 
Source : chanvre-info.chFaire parler scientifiquement les plantes toxiques et psychotropes sera le pari principal de ces journées : en quoi sont-elles des révélateurs de zones critiques des sciences de l’homme et de la société, et l’étude d’un cas prégnant, le cannabis.
 
5 décembre : plantes du soi, plantes de l’autre
 
Les plantes "à poison" seront sollicitées comme opérateurs critiques des cinquante dernières années de l’anthropologie rurale autant qu’urbaine et des enquêtes sur les pharmacopées traditionnelles et modernes.
 
6 décembre : le cannabis en représentation
 
Cette journée sera consacrée aux représentations du cannabis dans les divers médias (cinéma, presse, BD, chanson, etc.), dans les discours scientifiques et médicaux, selon les pratiques de consommation et l’évolution sociologique des consommateurs.
 
 
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160 millions de fumeurs de cannabis
Par Invité,
Un chiffre d'affaires annuel de 320 milliards de dollars, supérieur au PIB de 9 pays sur 10 dans le monde, un nombre de toxicomanes en hausse de 8%, avec quelque 200 millions de consommateurs de stupéfiants : le marché de la drogue se porte bien. Le rapport annuel de l'Onu publié mercredi, soulignant cette vitalité, le présente d'ailleurs comme un "monstre" difficile à abattre. Principale raison : la popularité croissante du cannabis, qui a été consommé par plus de 160 millions de personnes en 2004, soit 10 millions de plus que l'année précédente, selon ce rapport 2005 du Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC).
 
Source: LCI
 
 
Cette augmentation de la consommation de cannabis est visible en Europe comme ailleurs ; mais le marché européen voit aussi "le degré de pureté de l'héroïne s'accroître", signe d'une offre en hausse, s'inquiète l'UNODC. Avec près de 16 millions de personnes dépendantes dans le monde, l'héroïne fait en effet partie, tout comme les opiacés et la cocaïne, des autres stupéfiants en progression après le cannabis. Considérées comme les "drogues les plus problématiques" par l'Onu, les opiacés apparaissent encore en Europe comme la préoccupation principale en termes de santé publique. Le continent se caractérise également par une progression du marché de la cocaïne dans 14 pays, relève le rapport.
 
L'Afghanistan s'impose sur le marché des opiacés
 
Ces types de drogues proviennent de plus en plus souvent d'Afghanistan, qui représente aujourd'hui 87% du marché mondial et qui est responsable à lui seul de la hausse de la production, malgré une baisse au Laos et en Birmanie. Comme la consommation, la production de cannabis apparaît en forte hausse, avec une progression de 25% entre 2003 et 2004, à 40.000 tonnes. "Tous les indicateurs - production, saisies et consommation - indiquent que le marché mondial continue de progresser" et "tout porte à croire que cette expansion va se poursuivre", s'alarme l'Onu.
 
Seule - relative - bonne nouvelle dans ce panorama 2005 des stupéfiants : les drogues de synthèse (amphétamines, méthamphétamines et ecstasy) sont en repli à 34 millions de consommateurs. La baisse de leur consommation mondiale s'explique principalement par le démantèlement d'un grand nombre de laboratoires clandestins en Thaïlande, ainsi que par un recul de ce type de drogue aux Etats-Unis. Au plan mondial, les saisies de drogue sont restée stables, le cannabis représentant plus de la moitié des saisies et les produits opiacés un quart.
 
Cette augmentation de la consommation de cannabis est visible en Europe comme ailleurs ; mais le marché européen voit aussi "le degré de pureté de l'héroïne s'accroître", signe d'une offre en hausse, s'inquiète l'UNODC. Avec près de 16 millions de personnes dépendantes dans le monde, l'héroïne fait en effet partie, tout comme les opiacés et la cocaïne, des autres stupéfiants en progression après le cannabis. Considérées comme les "drogues les plus problématiques" par l'Onu, les opiacés apparaissent encore en Europe comme la préoccupation principale en termes de santé publique. Le continent se caractérise également par une progression du marché de la cocaïne dans 14 pays, relève le rapport.
 
L'Afghanistan s'impose sur le marché des opiacés
 
Ces types de drogues proviennent de plus en plus souvent d'Afghanistan, qui représente aujourd'hui 87% du marché mondial et qui est responsable à lui seul de la hausse de la production, malgré une baisse au Laos et en Birmanie. Comme la consommation, la production de cannabis apparaît en forte hausse, avec une progression de 25% entre 2003 et 2004, à 40.000 tonnes. "Tous les indicateurs - production, saisies et consommation - indiquent que le marché mondial continue de progresser" et "tout porte à croire que cette expansion va se poursuivre", s'alarme l'Onu.
 
Seule - relative - bonne nouvelle dans ce panorama 2005 des stupéfiants : les drogues de synthèse (amphétamines, méthamphétamines et ecstasy) sont en repli à 34 millions de consommateurs. La baisse de leur consommation mondiale s'explique principalement par le démantèlement d'un grand nombre de laboratoires clandestins en Thaïlande, ainsi que par un recul de ce type de drogue aux Etats-Unis. Au plan mondial, les saisies de drogue sont restée stables, le cannabis représentant plus de la moitié des saisies et les produits opiacés un quart.
 
Cette augmentation de la consommation de cannabis est visible en Europe comme ailleurs ; mais le marché européen voit aussi "le degré de pureté de l'héroïne s'accroître", signe d'une offre en hausse, s'inquiète l'UNODC. Avec près de 16 millions de personnes dépendantes dans le monde, l'héroïne fait en effet partie, tout comme les opiacés et la cocaïne, des autres stupéfiants en progression après le cannabis. Considérées comme les "drogues les plus problématiques" par l'Onu, les opiacés apparaissent encore en Europe comme la préoccupation principale en termes de santé publique. Le continent se caractérise également par une progression du marché de la cocaïne dans 14 pays, relève le rapport.
 
L'Afghanistan s'impose sur le marché des opiacés
 
Ces types de drogues proviennent de plus en plus souvent d'Afghanistan, qui représente aujourd'hui 87% du marché mondial et qui est responsable à lui seul de la hausse de la production, malgré une baisse au Laos et en Birmanie. Comme la consommation, la production de cannabis apparaît en forte hausse, avec une progression de 25% entre 2003 et 2004, à 40.000 tonnes. "Tous les indicateurs - production, saisies et consommation - indiquent que le marché mondial continue de progresser" et "tout porte à croire que cette expansion va se poursuivre", s'alarme l'Onu.
 
Seule - relative - bonne nouvelle dans ce panorama 2005 des stupéfiants : les drogues de synthèse (amphétamines, méthamphétamines et ecstasy) sont en repli à 34 millions de consommateurs. La baisse de leur consommation mondiale s'explique principalement par le démantèlement d'un grand nombre de laboratoires clandestins en Thaïlande, ainsi que par un recul de ce type de drogue aux Etats-Unis. Au plan mondial, les saisies de drogue sont restée stables, le cannabis représentant plus de la moitié des saisies et les produits opiacés un quart.
 
 
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