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[Canada] La SQ démantèle une manufacture de production de cannabis
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La Sûreté du Québec a démantelé une importante production de cannabis vers six heures, ce matin, à Otter Lake, dans le Pontiac.
 
Six personnes ont été arrêtées lors de cette opération, dont une d'âge mineur. Les policiers ont saisi du même coup entre six et huit mille plants de marijuana de très haute qualité dont la valeur se situe entre 10 à 15 millions $.
 
Source: Mes Nouvelles.com
 
Les policiers décrivent l'endroit comme une véritable manufacture de cannabis. Les plants étaient cultivés dans une vingtaine d'enclos extérieurs, exposés le jour et recouverts de plastique la nuit. Des installations d'irrigation très élaborées reproduisaient les conditions de culture hydroponique.
 
L'enquête se poursuit et l'on écarte pas la possibilité d'autres arrestations dans l'avenir.
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Le cuistot plantait du cannabis
Par Invité,
C'est vers 15 h 15 lundi après midi qu'une patrouille de la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles a remarqué le manège de Pascal, en plein boulevard Adolphe Max, dans le centre de Bruxelles. L'homme qui semblait passablement nerveux était occupé à arracher les emballages de CD et DVD en sa possession. Des emballages qu'il dissimulait dans les plantations du boulevard avant de rentrer dans un magasin spécialisé dans la vente de CD et DVD de seconde main.
 
Source: La Dernière HeureLes policiers en civil ont récupéré les emballages et ont suivi Pascal dans le magasin où ils ont écouté la conversation qu'il tenait avec l'exploitant. Pascal tentait de lui fourguer les CD pour 46 euros. Les policiers ont donc décidé de l'interpeller. Immédiatement, il a reconnu avoir volé les disques un peu plus tôt à la Fnac. Emmené au commissariat, Pascal, cuistot de profession au chômage, âgé de 44 ans, s'est mis à table. Il a expliqué qu'il émargeait au CPAS où il recevait la somme de 580 euros par mois. Une fois toutes ses dettes payées, il lui restait 120 euros par mois pour vivre.
 
 
Pour en avoir le coeur net, les policiers ont tout de même été visiter son logement. Et ils n'ont pas été déçus puisque sur place, ils ont trouvé pas moins de 7 plants de cannabis. Une plantation qui n'a rien d'industriel certes mais qui est tout de même illégale. D'autant que Pascal disposait de tout le matériel nécessaire à la production (engrais, humidificateur, lampe,...). Il a acheté tout ce petit matériel aux Pays-Bas pour la somme de 80 euros. Il faut dire que Pascal s'est beaucoup documenté sur le sujet. Dans la cuisine, les policiers ont retrouvé trois livres sur la culture du cannabis. Il a reconnu cultiver pour sa consommation personnelle et éviter d'aller sans cesse s'approvisionner en Hollande.
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[Canada] Hausse de la consommation de cannabis
Par Invité,
Selon une nouvelle étude publiée par Statistique Canada mercredi, la proportion de Canadiens qui admettent consommer du cannabis a presque doublé en 13 ans au Canada.
 
Environ 3 millions de personnes de 15 ans et plus, soit 12,2 % de la population, ont ainsi consommé de la marijuana ou du haschisch au moins une fois pendant l'année qui a précédé l'enquête, réalisée en 2002.
 
Source: Radio CanadaLes principaux résultats de l'étude :
 
 
La proportion de Canadiens ayant déclaré consommer du cannabis était de 6,5 % en 1989, de 7,4 % en 1994 et de 12,2 % en 2002.
 
 
La consommation de cannabis connaît un sommet vers la fin de l'adolescence et atteint 25 % des jeunes de 18 à 19 ans : près de 4 jeunes de 18 à 19 ans sur 10 ont dit avoir pris de la marijuana ou du haschisch l'année qui a précédé l'enquête. Chez les adolescents âgés de 15 à 17 ans, la proportion était d'environ 3 sur 10. La consommation de cannabis baissait après l'âge de 24 ans.
 
 
Environ 321 000 personnes, ou 1,3 %, ont pris de la cocäne ou du crack, ce qui en fait la substance la plus couramment utilisée parmi les autres drogues.
 
 
Les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à déclarer avoir consommé du cannabis l'année qui a précédé l'enquête, sauf en début d'adolescence, où les taux sont semblables. D'après l'enquête, 15,5 % des hommes ont consommé du cannabis, comparativement à 9,1 % des femmes.
 
 
Plus de 10 millions de personnes ont essayé le cannabis au moins une fois au cours de leur vie. La proportion de résidents qui ont déjà consommé du cannabis était supérieure à la moyenne nationale pour la Nouvelle-Écosse, l'Alberta et la Colombie-Britannique.
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Dépénalisation du cannabis: l'initiative est lancée
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BERNE - Les adeptes d'une dépénalisation de la consommation de cannabis ont jusqu'au 20 janvier 2006 pour récolter les 100Â 000 signatures nécessaires à l'aboutissement de leur initiative. Ce délai a été publié dans la «Feuille fédérale».
 
 
Cette initiative populaire s'intitule «pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse». Elle a été lancée après l'enterrement en juin par le Conseil national de la révision de la loi sur les stupéfiants. Comme ce texte, elle réclame la dépénalisation de la consommation de cannabis.
 
 
Source : www.swissinfo.orgNe seraient également plus punissables l'aquisition, la possession et la culture des substances psychoactives du chanvre a des fins d'usage personnel. L'initiative souligne en outre que la Confédération doit prendre des «mesures appropriées» pour tenir compte de la protection de la jeunesse et que la publicité pour le chanvre psychoactif reste interdite.
 
Plusieurs parlementaires de tout bord politique se retrouvent au sein du comité d'initiative. Chez les conseillers nationaux, il s'agit de Franco Cavalli (PS/TI), Valérie Garbani (PS/NE), Claude Janiak (PS/BL), Marianne Kleiner (PRD/AR), Josef Lang (Verts/ZG), Christa Markwalder (PRD/BE), Geri Müller (Verts/AG), Ruedi Noser (PRD/ZH) et Ursula Wyss (PS/BE).
 
Les représentants du Conseil des Etats, chambre qui avait accepté la dépénalisation du cannabis, sont Bruno Frick (PDC/SZ), This Jenny (UDC/GL) et Theo Maissen (PDC/GR), tous membres de partis ayant refusé la révision de la loi sur les stupéfiants au National. Le conseiller d'Etat de Bâle-Ville et chef du département cantonal de police Jörg Schild appartient aussi au comité. 201138 jul 04
SDA-ATS
 
Article proposé par Kyo_DeMoN_3y3S et KesKeuchPeuFer
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Les festivals à l'heure H
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Initiative pour la dépénalisation du chanvre: la récolte de signatures démarre aujourd'hui à Paléo.
 
LES FAITS Le 14 juin, le Conseil national décidait de ne pas entrer en matière sur la révision de la loi sur les stupéfiants. Le projet, pourtant approuvé par les Etats, passait donc à la trappe. Le point le plus controversé était la légalisation du cannabis. Suite à ce refus, le comité «Protéger la jeunesse contre la narcocriminalité» s'est créé et a lancé une initiative pour dépénaliser la consommation de chanvre. Composé de représentants de tous les partis, il arpentera tous les festivals de l'été à la quête des 100 000 signatures qui doivent être récoltées en dix-huit mois.
 
Source: 24 HeuresQuelques effluves «herbés» vont parcourir les festivals de l'été. Mais des relents plus politiques les accompagneront. Dès ce soir à Nyon et lors de tous les événements musicaux de ces prochaines semaines, des militants recueilleront en effet des signatures pour la légalisation du cannabis.
 
Le débat sur le chanvre n'est donc pas parti en fumée. Suite au refus de la Chambre du peuple de dépénaliser le cannabis, un comité s'est créé et porte le nom, pour le moins pompeux, de «Comité national de vote hors partis: protéger la jeunesse contre la narcocriminalité». Son objectif: modifier la Constitution fédérale et introduire un article autorisant la consommation et la culture du chanvre pour son propre usage. Le texte demande également que la Confédération édicte des prescriptions concernant la production et le commerce de telles substances. Il stipule encore que des mesures doivent être prises par l'Etat pour protéger la jeunesse, notamment en interdisant la publicité pour le cannabis.
 
Pas de clivage gauche-droite
 
Et ce comité n'est pas hors partis comme le laisse croire sa dénomination, mais interpartis. La composition de la présidence prouve d'ailleurs que cette question dépasse largement une confrontation gauche-droite. Les quatre coprésidents sont issus des principales formations du pays, à l'exception de l'UDC. Il s'agit des trois conseillers nationaux Christa Markwalder (Rad, BE), Geri Müller (Verts, AG), Ursula Wyss (PS, BE) ainsi que du PDC argovien Claudio Gentilesca. Christa Markwalder ne se dit pas surprise par ce panachage. Pour la radicale bernoise, la question du cannabis est un débat qui va au-delà des clivages politiques: «C'est un problème de société qu'on ne peut pas résoudre en pénalisant les consommateurs.» Mais les clivages linguistiques existent: «Ce sera plus facile de récolter des signatures en Suisse alémanique. Cette question intéresse moins les Romands», affirme Christa Markwalder.
 
Toutefois dans le comité de soutien à cette initiative, on trouve tout de même deux francophones: les conseillères nationales Valérie Garbani (PS, NE) et Anne-Catherine Menétrey (Verts, VD). La Vaudoise le reconnaît: «Sur les stupéfiants, les Romands font de la résistance.» L'écologiste appuie cette démarche, mais elle souhaite aller plus loin: «La loi présentée au Conseil national était globale car elle ne concernait pas que le cannabis. Elle parlait aussi des autres drogues, de la distribution d'héroäne et de la prévention.» Anne-Catherine Menétrey insiste sur l'importance de relancer un débat autour de la loi. Il aura bel et bien lieu. Les démocrates-chrétiens ont en effet déposé une initiative parlementaire allant dans ce sens. Mais la conseillère nationale Thérèse Meyer souligne que le texte du PDC prévoit clairement l'interdiction de la consommation de cannabis.
 
Récolte dans les festivals
 
La Fribourgeoise est-elle choquée que des récoltes de signatures se fassent durant les festivals? «Les initiants mettent tout en Å“uvre pour réussir et cela montre où l'on trouve du cannabis», se contente-t-elle de répondre. «On pense que les gens qui participent à ces événements sont plus ouverts que la moyenne», affirme de son côté Laurent Pirard, membre de la Coordination suisse du chanvre. «Il faut accepter que le chanvre fasse partie du mode de vie de près de 10% de la population suisse», souligne le Vaudois. Il sera d'ailleurs présent ce soir à proximité de l'entrée de Paléo pour tenter d'obtenir des paraphes. Les responsables du festival ont été informés de cette démarche et elle ne leur pose aucun problème: «Il y a toujours eu un vent de liberté qui a soufflé sur le festival. Et le débat sur le cannabis est général et public», souligne Philippe Duvanel. Le porte-parole de Paléo mentionne toutefois que les récoltes de signatures n'ont jamais lieu sur le site même, de peur que les festivaliers ne soient sans cesse importunés: «Et nous rappelons aussi à nos visiteurs qu'actuellement ces produits sont prohibés.» Les policiers traqueront d'ailleurs les amateurs de fumette. Et eux ont accès au site.
 

 
Auteur: VINCENT BOURQUIN
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Des experts contestent les études liant cannabis et accident de la route
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Selon l'AFP, plusieurs experts, dont le Pr Claude Got, expert en accidentologie, contestent le lien direct entre consommation de cannabis et accident de la route et mettent en cause des études allant dans le sens contraire.
 
 
Source : urgence.comProfesseur honoraire d'anatomie pathologique, Claude Got, dénonce notamment comme "pseudo-scientifiques" des travaux, non encore publiés, du toxicologue Patrick Mura. Ces études sont à l'origine d'un texte présenté par le député (UMP) Richard Dell'Agnola pour créer un délit de conduite sous l'empire de stupéfiants et adopté le 8 octobre en première lecture.
Lors d'un colloque sur le cannabis, la semaine dernière à l'Assemblée nationale, le garde des Sceaux Dominique Perben a indiqué de son côté que ce texte se fondait "sur des études menées à l'étranger ainsi que sur une étude française menée entre 2000 et 2001 qui a révélé que la fréquence des accidents était multipliée par 2,5 pour les conducteurs de moins de 27 ans ayant consommé du cannabis".
 
Dans le dernier numéro de l'hebdomadaire "Auto Plus", Claude Got assure de son côté que "sur les huit études épidémiologiques menées dans le monde sur le sujet, une seule a pu mettre en évidence un lien entre consommation de cannabis et risque routier". Encore cette étude présentait-elle une marge d'approximation importante en raison d'effectifs faibles", ajoute-t-il. Selon lui, "la seule étude effectuée en France n'a révélé aucun sur-risque d'accident pour le cannabis seul".
 
L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a également publié une expertise soulignant que "malgré la présomption de dangerosité du cannabis sur le comportement de conduite, il est encore aujourd'hui impossible d'affirmer, faute d'études épidémiologiques fiables, l'existence d'un lien causal entre usage du cannabis et accident de la circulation".
 
L'INSERM estime en outre que "les modifications comportementales négatives n'apparaissent généralement significatives que pour des doses élevées de cannabis".
 
De son côté, le Groupe de coopération en matière de lutte contre l'abus et le trafic illicite des stupéfiants (Groupe Pompidou) au Conseil de l'Europe estime dans son rapport 2002 que "concernant les doses et/ou les concentrations de substances (illicites ou médicamenteuses) dans le sang que l'on associe à une norme de conduite admissible ou inadmissible, les experts signalent souvent qu'il est quasiment impossible de définir une limite stricte à ne pas dépasser".
 
Enfin une chercheuse, Berthe Biecheler-Frétel, de l'institut national de recherches sur les transports et leur sécurité (INRETS) note que "de nombreux auteurs n'ont pas réussi à démontrer, à l'aide d'études épidémiologiques, l'existence d'une corrélation entre usage de cannabis seul et accidents à l'échelle d'une population".
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Journée internationale contre les drogues, des Nations Unies
Par Invité,
Le 25 juin, ENCOD (European NGO Council on Drug Policy) a organisé une conférence de presse à Copenhague, Danemark, jour qui précédait le 26 juin déclaré "International Day Against Drug Abuse" par les Nations Unies. Il n'y a rien à célébrer, selon ENCOD, car la prohibition internationale des drogues actuelle, soutenue par le Bureau des Drogues et Délits de l'ONU (UNODC), est totalement inefficace et contre-productive.
 
 
Source : chanvre-info.chLa prohibition des drogues met le marché des drogues dans les mains des criminels. Dans les pays en voie de développement producteurs de drogues, les agriculteurs en difficulté détruisent la forêt tropicale pour produire de la coca, du cannabis ou de l'opium. Les récoltes sont vendues à des intermédiaires pour moins de 1% de la valeur du prix du produit fini vendu dans les rues des pays industrialisés.
 
La prohibition des drogues ne fait pas baisser la consommation de drogues. L'UNODC estime les profits de l'industrie illégale de la drogue dans le monde à environ 400 milliards d'euros par an. Cet argent finance également le terrorisme. De plus, les récentes réformes des marchés financiers internationaux, qui facilitent la circulation et le recyclage de l'argent sale dans le système bancaire international, permettent à cet argent d'entrer dans les opérations financières et commerciales normales, et dans les organes du pouvoir de nombreux pays du monde.
 
La prohibition des drogues ne fait pas non plus baisser la production de drogues. En Colombie, "guerre à la drogue" imposée par les Etats-Unis vise le cultivateur de coca. L'utilisation de défoliants dans l'éradication de la coca a causé un désastre pour l'environnement, mais cela n'a pas provoqué la baisse de production de coca. De plus, tout en détruisant l'économie du pays sans fournir d'alternatives, la guerre à la drogue a augmenté la présence militaire et la violence.
 
La prohibition des drogues gaspille l'argent public. Selon le Centre de Contrôle Européen des Drogues et Dépendances (European Monitoring Centre on Drugs and Drug Addiction), dans les années 90, les dépenses publiques liées à la drogue dans les 11 pays de l'UE étaient de 5,2 milliards d'EUROS par an.
 
La prohibition des drogues génère des problèmes. Les consommateurs sont pénalisés, marginalisés, privés de liberté, de statut social, de source de revenus et de leur dignité. Pourtant, ces 10 dernières années la politique de réduction des risques dans plusieurs pays Européens a montré qu'il est possible de réduire les problèmes liés à la drogue. Il faut accepter le phénomène de consommation de drogues et réduire les risques en informant les consommateurs et leur entourage.
 
Enfin, la prohibition des drogues mène à des situations absurdes, comme à Copenhague aujourd'hui. Depuis des années, Christiania est une attraction touristique, grâce à la vente de cannabis à ciel ouvert dans Pusher Street. Cette "solution coffeeshop" à la Danoise, comme aux Pays-Bas depuis la fin des années 70, a toujours été plus ou moins tolérée par les autorités. C'est la fin de cette tolérance depuis le raid de la police en mars dernier. La disparition de Pusher Street a mené au retour de plus d'illégalité dans et autour de Christiania. Et la présence policière permanente coûte cher au contribuable Danois.
 
ENCOD propose une réglementation légale du marché des drogues. Elle permettra d'éliminer les intermédiaires, avec des mesures qui protègent les intérêts des producteurs et des consommateurs de drogues. Cela réduira également considérablement le budget des dépenses publiques.
 
"Les Nations Unies", selon ENCOD "devraient penser à une autre stratégie pour contrôler le phénomène des drogues. Une stratégie basée sur des expériences et des preuves scientifiques, pas sur des principes moraux complètement hors de la réalité. Nous, citoyens du monde affectés et concernés par le problème des drogues, nous demandons aux Nations Unies de cesser cette guerre à la drogue et de réfléchir à des alternatives efficaces et rationnelles".
 
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La Commission du Sénat contre les drogues a rendu, hier, un rapport réactionnair
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Sur les drogues, les sénateurs prônent le retour à l'abstinence. «Nous souhaitons une rupture avec l'idéologie permissive. Les drogues sont des poisons. Il faudra rappeler l'interdiction d'usage, qu'elle soit comprise et respectée», a exhorté Bernard Plasait (UMP), rapporteur de la Commission d'enquête sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites du Sénat. Après six mois de travail, l'audition d'une cinquantaine d'experts souvent controversés (Libération du 14 mars) et des déplacements à l'étranger, la commission a rendu public, hier, un pavé de 1 200 pages et 64 propositions, au titre alarmiste : Drogue : l'autre cancer. Réactionnaire sur la forme. Ambivalent sur le fond : un catalogue de voeux pieux pour une «prévention totale», masquant mal une volonté de répression accrue et ciblée de l'usage, notamment du cannabis. «Il y a 3 000 ans, les Chinois ont interdit le cannabis parce que cela fait venir les démons», a raconté hier Plasait.
 
 
Source : webzinemaker.comSevrage forcé. Le Sénat pourrait «déposer avant la fin de l'année une proposition de loi» pour réformer la loi de 1970, a-t-il confirmé. La première interpellation pour fumette donnerait lieu à une contravention. La récidive et le refus de soins resteraient passibles de prison. En «dernier recours», les drogués pourront se voir placés par le juge dans des «centres fermés de traitement de la toxicomanie» pour y subir un sevrage forcé. «Nous sommes opposés aux centres fermés. Sous la vitrine préventive se cache un axe répressif fort», dénonçait hier Gilbert Chabroux, sénateur PS du Rhône.
 
Sur la forme, le rapport renoue avec la rhétorique du «fléau» : «La France se drogue. Nos enfants sont de plus en plus nombreux à consommer de plus en plus jeunes des produits de plus en plus dangereux», s'alarme la commission, s'appuyant sur une lecture catastrophiste des courbes de consommation qui, dans tous les pays, atteignent un palier après une forte hausse.
 
Mais il s'agit d'abord de fustiger le «message ambigu» du gouvernement socialiste, promoteur d'une «dépénalisation de fait». La commission accuse la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) et une «certaine presse» d'avoir contribué à l'«explosion» de la consommation du cannabis en le «banalisant». Libération est dénoncé page 284 pour avoir titré, en octobre 1998, à la suite du rapport Roques sur la dangerosité des drogues : «Le verdict des experts sur les drogues : ecstasy accusé, cannabis acquitté.» L'article jugeait le shit «moins dangereux que le tabac». Une conclusion incomplète selon les sénateurs : si le cannabis «n'est pas neurotoxique», les troubles du comportement qu'il entraîne le sont, assurent-ils.
 
Shit marocain.«Le cannabis n'est pas une drogue douce», a martelé Plasait, précisant que des variétés hollandaises ont une concentration de 20 % en principe actif, soit dix fois plus «que le joint soixante-huitard». Sans préciser que plus de 80 % du cannabis fumé en France vient du Maroc et que la moyenne des saisies des douanes oscille entre 8 et 10 %. «Ils parlent de la drogue comme dans les années 70, sauf que le cannabis a remplacé l'héroäne», commentait hier un spécialiste des drogues opposé à la position sénatoriale : «Pour que l'interdit soit légitime, il faut que le produit soit dangereux.»
 
Et pour que l'interdit fonctionne, il faudra l'expliquer. La commission prône une «prévention totale» dès l'école, reprenant des mesures du dernier plan de la Mildt. «Ils veulent un rôle accru des comités d'éducation à la santé dans les écoles. Or, leurs crédits sont gelés», critique un autre expert. Sans moyens, cette «prévention totale» a toutes les chances de rester dans les cartons du Sénat.
 
Publié le 6/07/04
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«Ne touchez pas à la drogue!»
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Le père de la Rochefortoise décédée a mis les jeunes en garde lors des funérailles
 
 
ROCHEFORT Beaucoup de jeunes ont assisté aux funérailles de Stéphanie, cette Rochefortoise de 22 ans décédée dimanche matin après avoir consommé de la drogue en compagnie de quatre autres jeunes.
 
Source : www.dhnet.beNée dans une famille aisée, Stéphanie avait fait ses humanités à l'athénée de Jemelle. Plusieurs anciens élèves de cet établissement scolaire étaient présents à l'église de Rochefort, jeudi matin. «Nous ne comprenons pas ce qui s'est passé, a soufflé Julien. J'ai gardé le souvenir d'une jeune fille souriante, très sociable, toujours prête à rendre service. Les circonstances de son décès m'ont à la fois surpris et fait de la peine.» «La drogue est un fléau», a enchaîné une copine de classe. «Il faudrait faire davantage de prévention.»
 
 
Au cours de l'office, concélébré par le vicaire de Rochefort, Michel Ringlet, et le curé d'Eprave, Jules Yansenne, le père de la victime s'en est pris aux «dealers qui profitent des jeunes et se font de l'argent sur leur dos». Il a aussi mis en garde les adolescents et les jeunes adultes contre la consommation de stupéfiants. «Lorsque vous sortirez le week-end prochain, soyez vigilant!» a-t-il ajouté, la gorge nouée. «Si on vous propose de la drogue, pensez à Stéphanie...» Ces paroles ont touché l'assemblée. Des applaudissements ont salué le courage de ce père éploré.
 
 
Reste que dans la famille de la jeune femme, c'est toujours l'incompréhension. «De l'aveu de ses amis, Stéphanie n'était pas une consommatrice de drogue», souligne la maman de la disparue. «Je n'arrive pas à comprendre. Ma fille était toujours souriante. Elle n'avait pas besoin de stupéfiants! Elle venait d'être engagée comme aide soignante au service d'aide et de soins à domicile d'Annevoie. C'était un vrai rayon de soleil pour tout le monde!»
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Alcool et cannabis au volant : 2 morts
Par Invité,
Dans le cadre d'un terrible accident de la circulation qui avait coûté la vie à ses deux de ses amis, un jeune conducteur de 19 ans a comparu devant le tribunal correctionnel. Il a été condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis.
 
L'alcool au volant tue, on ne cessera de le répéter. Mais le cannabis aussi. Le 2Â février Yann, 19 ans, étudiant, assiste à une petite fête entre copains. Circule de l'alcool, des joints aussi.
 
 
Source : OUEST FRANCE CAENSans être consommateur régulier, le jeune homme reconnaît qu'il lui arrive de fumer en soirée. Vers 5 h du matin c'est lui qui prend le volant pour raccompagner ses amis. En chemin, la voiture percute de plein fouet un arbre. Le choc est très violent : le véhicule fait plusieurs tonneaux et le moteur est éjecté. Les deux compagnons de Yann meurent sur le coup et lui-même est sérieusement blessé.
 
Avocats des familles des victimes, Me Hugues Hurel et Philippe Augier évoquent un dossier particulièrement douloureux : « Les parties civiles, dans leur souffrance, ne souhaitent pas accabler le prévenu avec qui elles continuent d'avoir des rapports. »
 
La vice-procureur Carole Étienne se montre moins indulgente : « Cet accident n'est pas aléatoire, il aurait pu être évité. Le prévenu a été totalement irresponsable ce soir-là ». Elle déplore les effets détonants de l'alcool et du cannabis. « Le principe à retenir est que le titulaire du permis de conduire a un droit de vie et de mort sur ses congénères. La voiture est une arme qui peut conduire devant le tribunal et en prison. » Elle requiert un an d'emprisonnement, ferme pour partie.
 
Me Jean-Marie Agnès, avocat de la défense estime qu'une telle condamnation dépasserait largement le souhait des familles des victimes. « Yann, très fragile psychologiquement depuis cet accident, a vu mourir son meilleur ami sous ses yeux. C'est sa principale peine et il gardera cette souffrance toute sa vie. Maintenant, il ne faudrait pas réparer un drame par un autre drame. »
 
Le prévenu est condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis, 240 heures de travail d'intérêt général et l'annulation de son permis de conduire
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Genève se crème au chanvre
Par Invité,
Avec 37 hectares, le canton s'affiche comme le plus gros producteur de Suisse.
 

Photo Pascal Frautschi
 
 
Source: Tribune de GenèveEst-il légal de cultiver du chanvre sur le sol genevois?
 
C'est la question que s'est posée ce promeneur, dimanche dernier, après être tombé nez à nez avec deux immenses champs de cannabis du côté de la réserve naturelle du Moulin-de-Vert, près du barrage de Verbois.
 
Or, pas de quoi crier à la fraude. «La culture du chanvre est autorisée par la législation fédérale pour autant que la teneur en THC* ne dépasse pas 0,3%», indique Jean-Marc Sermet, au Service de l'agriculture du canton de Genève. Tous les contrôles sont effectués par l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG).
 
Les plants cultivés par Christophe Bosson au Moulin-de-Vert contiennent moins de 0,1% de THC. «Ne pouvant plus cultiver du mäs à cet endroit, j'ai choisi de faire du chanvre. Pas besoin d'autorisation. Mais, il faut pouvoir justifier d'où proviennent les semences et à quoi la production est destinée.»
 
Christophe Bosson fait partie des quatorze producteurs de la région, qui revendent leurs graines à la société Hempcoline. Cette industrie de cosmétologie est dirigée par Jean-Pierre Michel, lui-même agriculteur. Au total, trente-sept hectares de chanvre sont cultivés dans le bassin lémanique, faisant ainsi de Genève le plus gros producteur de Suisse. «J'ai opté pour une agriculture de proximité avec une récolte organisée à Genève et transformée dans le canton de Vaud, précise le patron d'Hempcoline. D'autre part, pour que le taux de THC reste au même taux faible de 0,1%, nous semons des graines de deuxième génération, achetées en France.»
 
Un débouché pour l'agriculture
 
De ces graines est extraite une huile, servant notamment à la fabrication de crèmes. Jean-Pierre Michel s'est lancé dans la culture du chanvre il y a huit ans. Car selon lui, l'avenir de l'agriculture est à envisager du côté de la santé et du bien-être. «Grâce à la collaboration avec un pharmacien et des laboratoires de recherches, nous avons mis au point une variété contenant de la vitamine E naturelle. Celle-ci favorise la régénération des cellules de la peau.»
 
En plus de devoir convaincre de l'efficacité de ses produits, Jean-Pierre Michel est conscient qu'il doit aussi réussir à changer l'image du chanvre, liée uniquement à celle de produit hallucinogène. C'est la raison pour laquelle il a choisi de renforcer sa crédibilité en commercialisant ses produits dans des pharmacies et non pas dans la dizaine de magasins de chanvre présents à Genève.
 
Mis à part l'huile produite, l'industrie rentabilise l'exploitation de ses plants de cannabis en récupérant du tourteau de chanvre. Mélangé à de l'orge, celui-ci sert à nourrir le bétail. Mais aucun risque de vache folle…
 
ÉLISE JAQUESON
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Le chanvre pour produire de l'energie
Par Invité,
Le chanvre est la plante au monde capable de produire le plus de biomasse, seule ressource annuelle renouvelable et capable, à terme, de remplacer les carburants d'origine fossile. Lorsqu'on fait pousser du chanvre dans le but de tirer de l'énergie de sa récolte, la plante "inhale" du gaz carbonique CO2, puis lorsqu'il est brûlé pour produire de l'énergie, elle libère de nouveau ce gaz carbonique dans l'air, assurant ainsi l'équilibre.
 
 
Source:Chanvre-info.chHenry FORD avait conçu des voitures en plastique à base de paille de blé, de chanvre et de sisal (voir Popular Mechanics de décembre 1941). Il voulait que le carburant en soit le méthanol à base de la biomasse de chanvre. Comme toute plante durant sa croissance, le chanvre "inhale" du CO2 (gaz carbonique) pour construire la structure de sa cellule, en revanche, ce mécanisme dégage ensuite de l'oxygène, enrichissant de nouveau l'atmosphère.
Ensuite, lorsque la biomasse de chanvre riche en carbone est brûlée pour produire de l'énergie, le CO2 est de nouveau libéré dans l'air ; le cycle du CO2 se rapproche à nouveau de l'équilibre écologique avec la croissance de la récolte suivante. La biomasse obtenue n'est jamais convertie entièrement en carburant : des feuilles, des parties de tiges, et l'ensemble des racines restent comme résidus dans les champs. Ces matières organiques, riches en carbone, contribuent à fertiliser le sol, et à chaque saison, un peu plus de gaz carbonique de l'air pénètre ainsi dans le sol, si bien que les carburants d'origine végétale contribuent à réduire lentement la quantité de gaz carbonique de notre atmosphère polluée. Le chanvre est capable de produire 25 tonnes de biomasse par hectare, et cela tous les 4 mois. La conversion de la biomasse par le procédé de la pyrolise, qui consiste à soumettre la matière organique à de hautes températures ou sous atmosphère raréfiée, produit une sorte de "charbon de bois propre" qui remplacerait avantageusement le charbon ordinaire.
Le soufre, rejeté par les cheminées des usines brûlant du charbon fossile, est la première source des pluies acides. Le "charbon de bois propre" tiré du chanvre par le procédé de la pyrolise ne contient pas de soufre, et sa combustion, même à l'échelle industrielle, n'en rejetterait pas.
 
La transformation de la biomasse par "cracking" produit également des carburants sans soufre susceptibles de remplacer les variétés de produits pétroliers d'origine fossile, comme le gazole.
Ainsi la quantité globale de gaz carbonique atmosphérique n'augmente pas lorsqu'on brûle un carburant ayant pour origine la biomasse. La pyrolise emploie la même technologie par "cracking" que celle de l'industrie du pétrole dans le raffinage des carburants fossiles. Les gaz que dégagent les procédés d'extraction, dans les procédés de pyrolise ou de cracking du chanvre, pourraient servir à faire tourner des générateurs électriques par la même occasion. Le processus par conversion de la biomasse peut être ajusté pour produire du charbon de bois, des carburants liquides, du méthanol, ainsi que des produits chimiques importants pour l'industrie : acétone, acétate d'éthyle, goudron, poix et crosote. La société FORD a fait fonctionner avec succès une usine de cracking de la biomasse dans les années 1930 à Iron Mountain dans le Michigan. Les graines de chanvre contiennent 30% d'huile (en volume). Cette huile a pu servir à faire du gazole de haute qualité et du carburant pour avion, elle peut servir dans les machines de haute précision. L'huile de chanvre avait toujours été utilisée pour l'éclairage. Les tiges de chanvre sont constituées à 80% de déchets (le sous-produit sous forme de pulpe, que l'on obtient une fois que l'on a retiré les fibres), et ces déchets contiennent eux-mêmes 77% de cellulose, une matière première importante pour l'industrie chimique, la production de plastique et de fibres. Un hectare de chanvre peut produire entre 50 et 100 fois plus de cellulose que les tiges de mais ou de canne à sucre.
 
A peu près partout, il est possible de faire deux récoltes annuelles de chanvre au minimum. Le chanvre présente un cycle de croissance court, et peut être planté après la récolte des plantes alimentaires. Chaque hectare peut produire environ 10'000 litres de méthanol. Malgré ses exceptionnelles capacités de production, le chanvre est une plante frugale qui n'épuise pas les sols : elle perd une partie de son epaix feuillage pendant toute la saison et produit un terreau qui contribue à retenir l'humidité. Le prix de revient d'une tonne de chanvre destinée à produire du carburant est d'environ 30$. L'huile tirée des graines pourrait servir à nouveau de matière première aux industriels producteurs de peintures et de vernis. L'association BACH (Business Alliance for Commerce in Hemp), basée à Los Angeles, indique que l'on compte quelques 50'000 utilisations commerciales (autres que de le fumer) pour le chanvre, toutes viables économiquement et compétitives.
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[Suisse/dépenalisation]Pourquoi le non du parlement?
Par Invité,
Pourquoi le refus du Conseil national d'entrer en matière sur la révision de la loi sur les stupéfiants ? Parce que les partis conservateurs, la police et la justice, les comités antidrogues, les média populaires ont été endoctrinés par la propagande scientologue.
 
 
Source: Chanvre-info.chSuzanne Montangero, de "l'Eglise" de scientologie de Lausanne, a affirmé que les associations scientologues d'origine américaine Narconon et Dites non à la drogue ont distribué plus de 600.000 brochures aux politiciens, étudiants, policiers, corps médical. Et combien de conférences bidons au soleil, de séminaires dans des hôtels prestigieux, de dossiers de presse tout ficelés, d'étrennes en fin d'année ?
 
La secte tente par tous les moyens d'officialiser ce tract en le mettant à la disposition du public dans les écoles, les centres de soins, les associations honorables, et les commissariats. Au risque de provoquer des polémiques et des scandales, comme lors de la distribution au Lycée cantonal de Porrentruy. Ce fut le cas dans de nombreux pays depuis 1966, date du lancement de l'OPA de Ron Hubbard sur les consciences des usagers de drogues, sur l'argent des familles de toxicomanes et sur les subventions publiques et privées.
 
Des centaines d'experts ont été mandatés et des dizaines de millions dépensés pour enquêter sur les stupéfiants. Par exemple : La Guardia aux USA, Le Dain au Canada, Henrion et Roques en France, rapport sur le cannabis de l'Office fédéral de la santé publique, et même un rapport étouffé par l'OMS en 1998. Tous prennent le contre-pied des positions scientologues, mais leurs recommandations n'ont jamais été appliquées dans aucune loi. USA, France, Suède et Suisse soutiennent aveuglément le modèle de l'ONU/UNDCP qui ressemble trop souvent à un copier/coller des délires de Ron Hubbard. Quel que soit le stupéfiant à la mode, les générations successives doivent gober les mêmes âneries à peine relookées.
 
Il est grand temps d'oublier ces débats viciés pour mener enfin une politique pragmatique et efficace en matière de drogues, fondée sur les quatre piliers qui ont bien plus fait leurs preuves que tous les prohibitionnistes du monde entier.
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Où va l'argent du kif?
Par Invité,
Un chiffre, un seul, donne la dimension du problème. Les chiffres peuvent être utilisés comme des caches, des instruments de travestissement de la réalité. Celui-là dévoile, impressionne, intrigue et inquiète. Douze milliards de dollars, tel est le produit généré par le trafic de haschisch d'origine marocaine sur le marché européen. Cela fait dix milliards d'euros et cent quatorze milliards de dirhams. C'est ce qui vient d'être révélé par une enquête réalisée conjointement par l'Agence de développement du Nord et l'office des Nations Unies contre la drogue et le crime.
Bien qu'il s'agisse d'une estimation statistique, la somme ainsi dégagée est une déduction arithmétique aux données très simples. 735 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Espagne et 66 au Maroc, soit un total de 801 tonnes sur une production de 3080 tonnes. La soustraction donne environ 2300 tonnes non saisies, donc propres à la consommation. À raison de 5,4 dollars le gramme, cela fait douze milliards de dollars. Le compte est bon; les jeux sont faits; rien ne va plus.
 
 
Source: Maroc-hebdo
 
 
 
Récolte
Place au calcul mental, les rapprochements numériques se bousculent. Avec douze milliards de dollars, on n'est pas loin de la dette extérieure du Maroc estimée à quatorze. De même que le pactole du kif représente près du tiers des 37,3 milliards de dollars du produit intérieur brut du pays (PIB).
Du haut de ces montagnes de dollars, on est pris de vertige. On se dit, mais qu'est ce qu'on attend pour être riches ! Pourquoi a-t-on des difficultés à boucler les fins d'années budgétaires ? Seulement voilà, il semble qu'on ait le kif, mais pas l'argent du kif, en tout cas pas plus qu'une infime partie visible, des miettes qui ne découvrent pas l'immensité immergée de l'iceberg. La récolte de cannabis de 2003 n'a rapporté aux cultivateurs que deux milliards de dirhams, soit deux cent quatorze millions de dollars. Ce qui représente 0,57% du PIB. Par famille, le revenu moyen tiré de la vente du cannabis s'établit à environ 20.900 Dh par an, soit 2237 Dh par personne(223.7 €/pers). Une misère.
La misère, il faut aller la chercher dans ce Rif géographiquement difficile d'accès et historiquement rebelle. Qui s'y frotte, s'y casse les dents. Les coloniaux espagnols face à Abdelkrim El Khatabi et les gendarmes à l'épreuve des trafiquants du kif. Longtemps après l'indépendance, le Makhzen au sens traditionnel du terme n'avaient toujours qu'une présence à peine tolérée. Ce à quoi le pouvoir central a réagi par une bouderie désastreuse qui a fait du Rif une zone officiellement maudite et délibérément non-inscrite dans le processus de développement du pays. Un indicateur significatif, les chemins carrossables lentement transformés en routes goudronnées, sont plus Est-Ouest que Nord Sud. C'est dire que cette région inhospitalière, pour cause de nature ingrate et d'encavement politique, a de tout temps vécu en autarcie. Sur et autour du kif. Il n'y avait que le kif pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Introduit par les immigrants arabes au VIIème siècle, le kif a colonisé tout le rif central dès le XVème siècle.
Cette plante innervante semble avoir toujours été là, comme pour aider les populations rifaines à survivre, à améliorer le quotidien en accompagnant l'orge et le mäs.
Lorsqu'on aborde le pays Sanhaja par la trouée de Taza, par les Beni Zéroual et le fameux «bureau Ghafsaye», on est de plain pied à Bab Berred, puis Ketama. Dans ce Katmandou marocain, on est d'abord accueilli par le mulet, le quatre-quatre de ces contrées escarpées. S'alignent alors en escaliers, comme dans un immense amphithéâtre, des cultures en terrasses et des villages suspendus à mille mètres d'altitude. Une impression de hauteur, sans que l'on soit vraiment en haute montagne. C'est juste l'impact d'un cadre sauvage où le ciel est trop bas, trop proche pour qu'il ait oublié cette terre et les hommes qui y vivent. Envers et contre tout. Avec le kif en héritage. Le kif comme affaire de famille, de père en fils. On connaît toutes les subtilités de cette plante providentielle et fragile, depuis la semence jusqu'à la récolte.
Et après la récolte, que se passe-t-il ? Eh bien, après, ce n'est plus une affaire de famille. Entrent en scène les intermédiaires, lorsqu'ils n'achètent pas sur pied, ou qu'ils ne supervisent pas tout le processus de production, en fournissant semence et angrais. Ce sont les commis des gros revendeurs qui réceptionnent la récolte.
 
 
 
Misère
Commence alors la longue chaîne de transformation et de commercialisation. Les producteurs n'en sont pas totalement éjectés, mais très faiblement représentés et très pauvrement rémunérés. 34% du cannabis sont directement transformés en poudre par les exploitants, mais il faut pas moins de 100 kg brut pour obtenir 6 à 7 kg de poudre, le rendement à l'hectare étant de 63 kg pour les espaces irrigués et de la moitié, 33, pour les cultures bour.
Quant aux tarifs, ils sont de 35 Dh le kg de brut et 900 Dh le kg de poudre. Si l'on tient compte de l'exiguäté des parcelles, moins d'un hectare en moyenne, et de la forte densité, le revenu à la source est évidemment faible. D'autant que le séchage et la mise en poudre du kif demandent 6 mois de préparation. Beaucoup de travail, donc, pour pas grand-chose et pour beaucoup de bouches à nourrir.
C'est pourtant cette misère-là qui produit des milliards en dollars. Du brut à la poudre, et de la poudre à la résine, les prix connaissent une progression exponentielle. L'unité n'est plus le vulgaire kilo, mais le gramme des orfèvres. La résine se négocie à 5,4 dollars le gramme, soit 54 Dh. Multipliez par mille, puis par les 3080 tonnes mises en vente et vous obtiendrez la manne à peine croyable de douze milliards de Dollars. Ce montant ne peut être que vrai, car c'est quasiment sous forme de résine que le kif est consommé sur le marché européen. Le passage de la poudre à la résine demande des équipements un peu plus que rudimentaires, vu les quantités transformées, encore une fois 3080 tonnes, pour 2003. Où se fait cette transformation ? Si l'on en croit les statistiques de la Central intelligentsia criminal (espagnole), la réduction de la poudre en lingots de résine ne pouvait se faire qu'au Maroc. Puisque 61,16% des saisies de résine se sont faites sur les plages du littoral espagnol, en provenance du Maroc, contre 27,25% à l'intérieur de l'Espagne, 4,42% en mer Méditerranée et 7,15% en zone portuaire sous douane.
 
Maroc-hebdo
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Prise record de cannabis en Polynésie française
Par Invité,
La gendarmerie a saisi mercredi 17.000 pieds de pakalolo (cannabis de Polynésie) répartis en 22 sites, sur l'île de Raiatea (île Sous le Vent), soit, en une journée, pres de la moitie des pieds saisis habituellement en un an.
 

 
 
Source: Tahiti Presse"Le bilan de cette opération coup poing est très satisfaisant: l'ensemble des plantations a été détruit, et pour l'instant deux auteurs, de Raiatea, ont été identifiés, puis interpellés dans la foulée. Concernant les autre sites découverts, des enquêtes sont en cours", a déclaré jeudi à Tahitipresse le commandant de la compagnie des archipels, le capitaine Jackie Dimus.
Cette opération coup de poing, menée dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants, a nécessité, du fait du relief montagneux de Raiatea, le concours de l'escadron territorial de l'outre-mer (ETOM) et d'un des deux hélicoptères Super Puma dont ils disposent.
"Suite à une enquête menée au sol par les brigades territoriales, nous sommes allés survoler, mercredi, l'île de Raiatea, en hélicoptère. Après repérage des plantations, le groupe de peloton mobile de la gendarmerie, seul habilité aux opérations d'hélitreuillage pour être qualifié "secours montagne", est donc descendu sur les différents sites repérés pour détruire tous les pieds", a exposé le capitaine Jackie Dimus. Certains plants atteignaient jusqu'à deux mètres de hauteur.
Cette intervention a nécessité au total une équipe de 25 personnes, dont quatre de l'escadron territorial de l'outre-mer (ETOM), dix du groupe de peloton mobile de la gendarmerie, et au sol, des gendarmes de la brigade de Raiatea et d'unité de contact gendarmerie.
L'opération faisait suite à une première menée lundi à Huahine (île Sous le Vent). Sept plantations ont été repérées et 600 pieds de pakalolo ont été détruits.
Outre la répression, la gendarmerie mène toute l'année, dans sa lutte contre les stupéfiants, des campagnes de prévention à Tahiti et dans les îles, avec la brigade de prévention de la délinquance juvénile.
RA
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[Suisse] Les fumeurs de joints dans le viseur des dealers
Par Invité,
Selon plusieurs experts de la santé publique, les fermetures successives des magasins de chanvre dans tout le pays risquent de pousser les jeunes fumeurs de cannabis vers les drogues dures.
Les dealers pourraient donc être les principaux bénéficiaires du refus du Parlement de dépénaliser la consommation du «pétard».
 
 
Source: Swiss InfoUn peu partout en Suisse, les descentes de police se sont succédées dans les magasins et les plantations clandestines de cannabis. Les plantations ont été détruites, les produits – les dérivés aussi - ont été saisis et les magasins ont été fermés.
 
Un simple exemple: au Tessin, seuls deux des 75 points de vente que comptait le canton existent encore à l'heure actuelle.
 
Drogues douces, drogues dures
 
«Nous nous sentons concernés par ce phénomène, explique Sandra Meier. Car dans les magasins, nous savions exactement ce que les consommateurs de cannabis pouvaient acheter.»
 
Pour la porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), le risque existe désormais que les dealers de rue tentent d'inciter les jeunes fumeurs de cannabis à essayer des drogues dures.
 
Et ce, pour une simple question de profit. Différentes recherches montrent, en effet, qu'un vendeur peut réaliser un bénéfice de 70 francs sur un gramme de cocäne, contre 15 francs pour la même quantité de cannabis.
 
«Ainsi, le danger que les consommateurs de cannabis – en règle générale de jeunes gens - essaient l'héroäne ou d'autres drogues dures est réel. Et cela pourrait avoir un effet dévastateur», ajoute Sandra Meier.
 
Un grand danger
 
Pourtant, selon Thilo Beck, il n'existe aucune preuve d'un passage avéré et inévitable du cannabis aux drogues dures.
 
Mais le psychiatre de la Clinique psychiatrique universitaire de Zurich conçoit aisément que des jeunes soient tentés par l'expérience des drogues dures si celles-ci leur sont proposées.
 
«La décision du Parlement de ne pas dépénaliser le cannabis pourrait créer la confusion quant à son danger relatif, explique-t-il. Et, à mon sens, tout adolescent en bonne santé désire essayer diverses choses.»
 
«Ce qui me dérange particulièrement, c'est que la marijuana est mise sur le même plan que les drogues dures provoquant une grande dépendance, poursuit-il. Cela ne soutient pas la comparaison. Pourtant, les gens peinent à dissocier les deux choses.»
 
Pour mémoire, le 14 juin dernier, le Conseil national (Chambre du peuple) a refusé d'entrée en matière sur la révision de la loi sur les stupéfiants et les substances psychotiques pour la quatrième fois depuis 2001.
 
La loi, date de 1951 et n'a été soumise qu'à une seule révision. C'était en 1975.
 
Une grande consommation
 
Selon l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ispa), 500'000 personnes - principalement des jeunes de moins de trente ans - consomment régulièrement ou occasionnellement du cannabis. Soit plus d'une personne sur quinze.
 
C'est pourquoi l'Office fédéral de la santé publique soutenait l'idée d'une dépénalisation de la consommation de cannabis.
 
«Une loi doit refléter la réalité de la société. De plus, la révision aurait permis un certain contrôle de l'Etat sur la vente de chanvre», fait remarquer le directeur de l'OFSP Thomas Zeltner.
 
Les cantons doivent donc continuer de faire appliquer la loi pour la plus grande frustration de la police et de diverses associations de professeurs.
 
«La situation n'est pas satisfaisante. Malgré des effectifs réduits, la police devra continuer à faire la chasse aux fumeurs de joints, conclut Sandra Meier. Et les autorités continueront d'avoir des difficultés à appliquer les dispositions légales.»
 
swissinfo, Elisabeth Meen
(traduction et adaptation: Mathias Froidevaux)
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[Suisse] Les automobilistes sous l'emprise de la drogue seront désormais testés
Par Invité,
Fini, le petit joint au volant !
Dès la semaine prochaine, la police municipale va pouvoir soumettre les automobilistes à des «tests de drogue rapide», qui permettront de mesurer le taux de cannabis, mais aussi de cocäne et d'héroäne absorbés par les conducteurs.
 
 
Source: Journal du JuraL'engin ressemble à un test de grossesse: bleu clair, il présente une partie amovible qui, imprégnée de sueur ou de salive, révèlera par une barre verticale si le conducteur a ou non consommé de la drogue. «Ce test ne permet pas d'évaluer les quantités de stupéfiants absorbées; si le conducteur est signalé positif, il devra se soumettre à une prise de sang et une analyse d'urine au Centre hospitalier», explique André Glauser. Ces tests sont ensuite analysés à l'Institut de médecine légale, à Berne. «Ces tests feront office de moyens de preuve en cas de procédure d'amende contre les chauffeurs en infraction. Le juge déterminera ensuite le montant de la contravention», poursuit André Glauser. Si elle n'est pas encore clairement mentionnée dans la loi (cette lacune sera comblée en 2005 avec la nouvelle loi sur la circulation routière, qui stipulera la tolérance zéro pour le cannabis), la conduite sous l'emprise de stupéfiants est tout de même punissable...
 
Accidents en hausse
 
Déployant une valise remplie de sachets métallisés, le commandant de la police municipale précise que l'un des appareils - d'un coût de 10 fr., utilisable une seule fois - permet de tester uniquement la consommation de cannabis, tandis que l'autre (20 fr.) signale la présence d'amphétamines, de cocäne et d'héroäne dans l'organisme.
 
Les agents municipaux ont-ils reçu une formation spéciale afin d'apprendre le maniement du test et la meilleure manière de détecter les suspects? «Evidemment, nos hommes ont été formés; le test est relativement simple d'utilisation. Quant aux éventuels suspects, plusieurs indices tels que des pupilles dilatées ou une forte odeur de cannabis dans la voiture nous inciteront à procéder à cet examen», signale André Glauser, qui ajoute que les accidents de la circulation sont de plus en plus fréquemment dus à la consommation de stupéfiants: 12% des accidents enregistrés en 2003 dans le canton de Berne étaient imputables à la drogue, contre 9,5% en 2002.
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Le cannabis aiderait à voir dans le noir
Par Invité,
Des scientifiques affirment que la consommation de cannabis chez les pêcheurs marocains et jamäcains augmente leur capacité à voir dans le noir, et leurs facultés de navigation.
 
Il semblerait en effet que le cannabis amplifie temporairement le signal transmis par l'Å“il au cerveau. Si cette découverte est intéressante alors que le débat sur l'allumage permanent des codes fait rage en France, il reste toutefois un problème de taille qui empêche le gouvernement d'envisager cette alternative : les attaques répétées de calamars géants dont les pêcheurs sont l'objet en rentrant au port.
 
Source: Brave Patrie
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Tribune de Christian Saout (président de Aides)
Par Invité,
Christian Saout
président de Aides
 
Aujourd'hui en France, l'épidémie à VIH-sida est mieux mesurée qu'elle ne l'a jamais été. Les inquiétudes restent fortes vers les gays, jeunes et moins jeunes, vers les personnes d'origine étrangère et chez les femmes. Faut-il alors abandonner toute politique de prévention des risques de contamination par le VIH-sida en direction des consommateurs de drogues, au motif que l'épidémie les concernent de moins en moins ? Évidemment non.
 
 
Source : CIRC Paris PresseCar on aurait tort de croire la partie gagnée. Et le Parlement a bien fait de consacrer l'existence légale des programmes de réduction des risques en direction des consommateurs de produits psychoactifs.
Mais ce moment d'égarement « libertaire » était sans doute un peu too much. Deux sénateurs, M. Plasait et Del Agnolla, proposent de remplacer la loi du 30 décembre 1970 relative à la lutte contre la toxicomanie. Loi funeste, renvoyant les consommateurs de drogues à la clandestinité ou dans les marges d'une société prompte à les rejeter, et qui s'est révélée impuissante face à une morbide hécatombe. Seule la lutte contre le sida aura permis après quinze ans d'un combat acharné d'obtenir au détour des années quatre-vingt-dix que des politiques de réduction des risques viennent avec succès promouvoir une approche sanitaire. C'est à cette approche que l'on doit une chute du nombre de décès par overdose jamais atteinte : près de 80 %. Et une chute comparable de la délinquance associée.
Mais nos sénateurs ne se proposent tout au plus que d'aménager l'édifice répressif de 1970. Au lieu des peines de prison inappliquées parce que l'usage de drogue s'est massifié et que les prisons sont pleines, ils envisagent un système de contraventions hiérarchisées selon la fréquence de la récidive. Des millions de jeunes et de moins jeunes peuvent donc s'attendrent à disposer rapidement d'un casier et à voir leurs téléphones portables et leurs moyens de locomotion retenus par la police !
La France va donc encore s'afficher comme l'un des pays les plus archäques de l'Europe occidentale. Nous continuerons à lutter contre les drogues en frappant l'usage des produits stupéfiants d'un opprobre disproportionnée. Du moins en regard des dépendances et des dommages causés par l'alcool et le tabac. Mais il est vrai qu'une autre proposition de loi envisage de faire du vin un produit de culture régionale. Vive l'exception culturelle française !
Quand accepterons-nous d'être comme les autres ? Capables de regarder l'alcool, le tabac et les drogues de la même façon. Et soucieux de penser que ce qui nous intéresse ce sont les dépendances, qui sont des questions de santé publique et non de politique pénale. Vraiment, de l'air.
 
L'Humanité
 
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Interview d'un ex des stups
Par Invité,
Le regard du patron de la brigade des stups à l'heure du départ
 
Le commandant François Corlay quitte la police après avoir passé l'essentiel de sa carrière dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.
 
Après trente-quatre années dans la police, le commandant François Corlay, « Fanch » pour tous ses amis, prend sa retraite. C'est un pilier de la rue Colbert qui s'en va et un des meilleurs connaisseurs des stupéfiants.
 
 
Source : Circ Paris PresseCe Brestois de Kerinou a fait l'essentiel de sa carrière, commencée à Tours, dans la brigade des stups. Récemment, il en était le patron au commissariat central, avant de devenir l'adjoint du commissaire chargé de la Sûreté. Il a vu évoluer le monde des dealers, arriver de nouvelles drogues comme l'ecstasy, constater le rajeunissement inquiétant des consommateurs. Interview de cet enquêteur passionné par l'investigation et qui n'a jamais considéré que son travail était une corvée.
Au cours de votre carrière, qu'est-ce qui a le plus changé dans le monde des stupéfiants ?
 
 
Sans aucun doute, c'est l'explosion de la consommation de cannabis et du trafic qui y est lié. Quand j'ai commencé dans la police, au début des années 70, le cannabis était consommé par un milieu intellectuel ou artistique, profs, musiciens, peintres. Il y avait aussi un peu de LSD. Ceux qui fumaient étaient déjà de grandes personnes. L'héroäne s'est « démocratisée » à la fin des années 70. Mais cela reste toujours confiné à un petit milieu. Heureusement d'ailleurs, car c'est une drogue redoutable.
 
Aujourd'hui, ce qui m'interpelle, me gêne, c'est la jeunesse des consommateurs de résine de cannabis. Ce sont des gamins de 13-14 ans et qui fument du shit de plus en plus fort. Le taux de THC (tétrahydrocannabinol, principe actif du cannabis) est de plus en plus élevé. Et l'utilisation du « bang », la pipe à eau, renforce encore les effets. Tous les milieux sont touchés et à partir d'un certain niveau de consommation, ça peut avoir des conséquences dramatiques. J'ai le souvenir d'un jeune qui dépensait 5 000 F par mois parce qu'il fumait 19 bangs par jour ! Maintenant, il est en hôpital psychiatrique.
 
Les dealers ont aussi changé ?
 
 
Oui. Désormais, ils vendent de tout. Du cannabis, de la cocäne, des ecstasys. J'en ai croisé des types qui juraient sur la tête de leur mère qu'ils ne vendraient jamais de poudre. Et je les ai retrouvés qui le faisaient.
 
Lors de la plus belle affaire que j'ai faite, on a découvert 35 000 cachets d'ecstasy, 31 kg de cannabis, 500 g de cocäne et 112 000 € ! Ça donne une idée de l'argent que brassent les dealers. On a retrouvé des photos lors de perquisitions, où on les voit parader dans des superbes hôtels, avec cigares et grosses bagnoles.
 
Je rajouterai que l'ecstasy, c'est une vraie saloperie. On a recensé plus de 400 types d'ecstasy. Et parfois, il y a n'importe quoi dedans.
 
La violence semble de plus en plus fréquente chez les dealers ?
 
 
Tout à fait. C'est un milieu sans pitié. Soit pour voler sa marchandise à un concurrent, soit pour une dette impayée, ils n'hésitent pas à enlever et torturer. J'ai le souvenir d'avoir arrêté, dans les années 90, un type qui, avec des complices encagoulés, avait enlevé un concurrent. Ils lui avaient brûlé les pieds au chalumeau... Sur cette affaire, on avait saisi 38 kg de cannabis.
 
Certains déplorent que la place de la Liberté soit un endroit où on peut se procurer facilement du cannabis...
 
 
C'est vrai, mais c'est aussi un endroit très central où se rencontrent un maximum de jeunes. Il ne faut pas croire que le business se fasse systématiquement sur la place. Mais nous faisons régulièrement des flagrants délits de vente de cannabis.
 
Que diriez-vous à des parents dont un enfant commence à consommer de la drogue ?
 
 
Je leur dirais d'être attentifs au comportement de leur enfant. Il y a immanquablement un changement d'attitude. Il ne faut pas rompre le dialogue, ne pas brusquer les choses tout faire pour que la personne soit orientée vers quelqu'un de compétent. Si on laisse faire une consommation basique, le gamin sera forcément amené à dealer (!!!) pour assurer sa consommation. Eux parlent de dépannage, mais c'est du deal. Et après, on les retrouve en garde à vue et quand on leur dit ça, ils tombent de l'armoire.
 
La banalisation du cannabis, cela doit être décourageant pour un policier des stups ?
 
 
Oui, quelque part, ça peut l'être. On a l'impression de ramer face à un phénomène que plus personne ne maîtrise. Je ne suis pas tellement optimiste quant à l'évolution des choses.
 
 
Propos recueillis par Yannig GUÉRIN
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Du chanvre dans le pain, et alors ?
Par Invité,
Le chanvre est un mot qui fait dresser l'oreille, car il est associé dans les esprits à la consommation de cannabis. Or, notre pain au chanvre n'a rien à voir avec la plante aux effets stupéfiants! Le chènevis, c'est-à-dire les graines de chanvre, ne contient aucun THC!
 
 
Source: Coop CooperationCette molécule, principe actif du cannabis, ne se trouve que dans les stipules. Ce que beaucoup ignorent, c'est que le chanvre pousse vite et est très résistant, donc particulièrement adapté à la culture biologique. Ses graines contiennent 25% de protéines qui sont encore plus digestes que celles du soja. Elles contiennent aussi des vitamines, des oligo-éléments et des acides gras insaturés. Le pain au chanvre est aussi composé de farine de kamut et de froment, ainsi que de flocons de froment. Il a un léger goût de noix qui le rend délicieux.
 
Marlies Hartmann, category manager des produits de boulangerie
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Un réseau régional démantelé
Par Invité,
Vingt-sept personnes ont été interpellées en Bretagne-sud et en région parisienne par les gendarmes de Ploërmel. Ils enquêtaient depuis le début de l'année sur un important trafic de drogue. Sept personnes ont été mises en examen dont quatre placées en détention provisoire.
 
 
 
Source: Ma VilleC'est à partir du témoignage d'un proche d'une des victimes d'un trafic de drogue que les gendarmes de la brigade des recherches de Ploërmel ont remonté un réseau dont les racines plongeaient en Seine-Saint-Denis. « C'est un gros trafic à l'échelle régionale, indiquent les enquêteurs. Il portait sur de la cocäne, de l'héroäne, des cachets d'ecstasy, du cannabis sous forme d'herbe et de résine. » La drogue était livrée depuis Paris par des complices, « souvent des convoyeuses », jusque Quimper, Lorient et Vannes avant d'être prise en main par des revendeurs locaux.
 
Six mois d'enquête
 
Le principal coup de filet a visé la tête, trois personnes en région parisienne et une à Lorient. Toutes quatre, âgées de 22 à 26 ans et d'origine africaine, ont été mises en examen pour « détention, usage et contrebande de produits stupéfiants », en d'autres termes trafic de drogue, par le juge d'instruction Mattei de Vannes puis placées en détention provisoire. « Tous sont connus de la justice pour des faits similaires. Ils vivent de ça et viennent faire leurs affaires en Bretagne, qu'ils connaissent bien. La plupart y sont d'ailleurs interdits de séjour », commentent les enquêteurs.
 
Dans la foulée, les gendarmes ont procédé à vingt-trois autres interpellations, « au niveau inférieur, celui des principaux revendeurs, aussi consommateurs ». Ils sont domiciliés dans le Morbihan et le Finistère. Trois d'entre eux ont été mis en examen pour trafics et usages de produits stupéfiants. En tout, sept à huit personnes devraient comparaître en justice dans cette affaire.
 
Lors des arrestations ; les gendarmes ont saisi 3 400 cachets d'ecstasy, quatre kilos de résine de cannabis et 900 grammes d'herbe, 5 grammes d'héroäne. Les enquêteurs ont estimé le trafic sur l'année 2003 à plusieurs milliers de doses d'ecstasy, un kilo de cocäne, 200 kg de résine de cannabis et 13 kg d'herbe. L'enquête s'est déroulée sur environ six mois, de novembre 2003 au mois de mai dernier.
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Des équipes bénévoles de surveillance contre la culture de cannabis?
Par Invité,
Le président de l'Union des producteurs agricoles du Centre-du-Québec, Denis Bilodeau, évoque la possibilité de mettre sur pied des équipes bénévoles de surveillance contre la culture de cannabis dans les champs.
 
 
 
 
Source: Radio CannadaM. Bilodeau estime qu'il faut dénoncer toute situation anormale dans les fermes de la région afin de mettre un terme aux opérations des intrus qui viennent y cultiver de la drogue. Il estime que la police ne peut pas tout faire seule pour contrer ces activités criminelles.
 
 
« Les producteurs ont fini de travailler dans leurs champs de mäs. Ces personnes-là qui viennent cultiver ces plantes le savent. Ils se présentent dans les champs et font leur transplantation », affirme M. Bilodeau.
 
« Peut-être qu'il y aurait lieu de mettre sur pied des équipes à l'intérieur des municipalités ou d'une MRC qui, dans certains cas, pourraient faire des marches, des fouilles », conclut le président de l'UPA du Centre-du-Québec.
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CannaTrade 2005
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La date de la prochaine CannaTrade 2005 est enfin connu.
 
Le salon se deroulera Vendredi, Samedi et Dimanche 1-3 Avril 2005 à Berne en Suisse.
 
Vous pouvez visite le site: CannaTrade.ch
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Les médecins-alcoologues hostiles à un assouplissement de la loi Evin
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Une campagne d'affichage de la Prévention routière, contestée par les producteurs de vin, en 2002
 
PARIS (AFP) - 30/06/2004 16h53 - Les médecins-alcoologues, à l'origine d'une pétition qui a déjà rassemblé plus de 4.600 signatures, se sont fermement prononcés mercredi contre un assouplissement de la loi Evin qui favoriserait la publicité du vin en France.
 
 
source :tv5.org"Cette démarche provoquerait une augmentation de la consommation de vin qui déboucherait sur un accroissement des dommages sociaux et sanitaires", a expliqué le Dr Alain Rigaud, psychiatre à Reims et responsable de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA).
 
Cette prise de position intervient à quelques jours de la remise au Premier ministre d'un livre blanc sur la question de l'alcool.
 
La publicité pour les alcools n'est d'ailleurs pas interdite mais "restreinte au produit et à ses qualités", rappelle l'ANPAA qui se bat pour éviter les messages "avec jolies filles et belles voitures" visant à présenter comme positifs et peu risqués les comportements de consommation, à "accroître la sur-consommation et, chez les mineurs, à favoriser la précocité des consommations".
 
Les médecins spécialisés sont particulièrement remontés contre la filière viticole qui, pour obtenir le droit de faire de la publicité, voudrait assimiler le vin à un "aliment".
 
"Dire que le vin, ce n'est pas de l'alcool est une contre-vérité scientifique et en parler comme d'une boisson +agricole+ ou +naturelle+ tend à faire croire qu'il s'agit d'un +aliment+, ce qui est une mystification puisque le vin n'apporte aucun élément indispensable à l'organisme et qu'il s'agit tout au plus d'un +condiment+", a souligné le Pr Michel Reynaud, chef du service d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif.
 
"La loi Evin n'est pas responsable de tous les maux de la viticulture, et ce n'est pas le droit de faire de la pub' en France qui va faire augmenter les exportations", souligne le Dr Rigaud.
 
Quant à la mention "à consommer avec modération", elle devrait être revue "car, dit-il, chacun construit son échelle et son thermomètre par rapport à sa propre consommation".
 
Selon lui, "il serait plus judicieux de donner des "repères de consommation" en se basant sur la notion de verre d'alcool, puisqu'il y a la même quantité d'alcool pur (12 grammes) dans un ballon de vin, un demi de bière, un verre de whisky, un verre de pastis ou une coupe de champagne".
 
Les alcoologues dénoncent aussi le double discours des politiques : "il n'est pas possible de se servir du tabac et du cannabis comme de rideaux de fumée, d'exacerber les dangers du cannabis et, dans le même temps, d'amoindrir ceux de l'alcool", affirme le Pr Reynaud.
 
Pour mettre fin à ces ambiguités, l'ANPAA réclame d'ailleurs la mise en chantier d'une loi sur les addictions qui concernerait non seulement l'alcool mais l'ensemble des substances psycho-actives qui induisent une modification de l'état de conscience et du comportement.
 
L'alcool est présent dans un tiers des accidents automobiles mortels et deux-tiers de ceux qui surviennent de nuit. Il est aussi responsable chaque année d'au moins 40.000 morts, environ 23.000 par maladies directement liées à l'alcool (cancers, cyrrhoses) et 17.000 par accidents, violences, homicides et suicides.
 
Un quart des hospitalisations et 40 % des admissions dans les services de psychiatrie sont directement liés à une sur-consommation d'alcool.
 
Deux tiers des patients soignés pour alcoolisme sont dépendants du vin et 5 millions ont une consommation à risque.
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