THC, un canard argentin gonflé au cannabis
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

Et un petit dernier : « thc, la revista de la cultura cannabica », qui s’affiche insolemment avec des feuilles de cannabis en une. 76 pages sur papier glacé, bien écrit, bien mis en page…
 
Source : Rue89Les kiosques à journaux argentins ressemblent à des boîtes surprise. On y trouve les classiques: quotidiens et périodiques d’informations générales, magazines people et beauté, musique ou loisirs. Les pointus: feuilles juridiques ou psy. Les décalés: Lucha armada en la Argentina; Barcelona, un satirique aux lettres gothiques qui promet "une solution européenne aux problèmes argentins"(!); des rejetons de Français: Le Monde diplo et los Inrockuptibles. Et un petit dernier: thc, la revista de la cultura cannabica, qui s’affiche insolemment avec des feuilles de cannabis en une. 76 pages sur papier glacé, bien écrit, bien mis en page… Je me suis demandée qui avait été assez gonflé pour s’imposer sur un créneau aussi risqué.
 
Le directeur s’appelle Sebastián Basalo, 23 ans, tout droit sorti de la fac, spécialité sciences politiques. Hyper posé, très pro, il s’explique. "La drogue est un tabou pour beaucoup de gens, il y a un manque d’informations total et même de la désinformation et c’est sur ce créneau qu’on se place: informer. Car où il y a un tabou, il n’y a pas d’information, et donc pas de responsabilisation. On n’encourage pas à fumer mais on part du principe qu’on a le droit de savoir ce que l’on consomme: toute substance comporte des risques, il faut être informé pour les mesurer. On explique que le crack tue. La consommation de marihuana en elle-même, en revanche, n’a jamais tué personne, celle d’alcool oui. Les armes et les voitures aussi, pourtant il y a des magazines sur les armes et les voitures." Pour THC, la prohibition encourage le trafic et la mauvaise qualité des drogues. D’où "la section du cultivateur", 9 pages pour réaliser ses propres plantations.
 
Coup d’essai, le premier numéro de thc a été tiré à 10000 exemplaires. Epuisé. Le dernier, le numéro 3, vient de sortir à presque 20000 exemplaires. Au menu: portrait de Jack Herer, "le prophète" du chanvre, les ravages du crack dans un bidonville, un dossier pédago sur la méthamphétamine, interview du leader de Dancing Mood, un groupe de ska jamaïcain… Basalo et ses associés ont eux-mêmes été surpris par ce succès. "On pensait qu’on ne ferait peut-être même pas un deuxième numéro! Et on a même reçu des mails de parents nous remerciant de les avoir informés…"
 
Poursuites judiciaires
Entre temps, l’Association antidrogues argentine a tenté de le faire interdire en poursuivant la direction du magazine pour "apologie de la drogue". La justice n’a pas suivi. "Les juges, comme nous-mêmes, ont considéré que personne n’allait se mettre à fumer un joint juste parce que la revue existe, c’est absurde! Nous partons du principe qu’il y a des gens qui fument, c’est un fait; il était temps d’informer sérieusement sur les risques de consommer certaines drogues." Ceci dit, chaque mot de chaque article est relu attentivement par un avocat.
 
Evidemment, thc est pour la dépénalisation: "Vingt ans de politiques prohibitionnistes et répressives dans le monde n’ont pas donné de résultats positifs. La convention de Vienne l’année prochaine va peut-être faire changer les choses. La solution en Argentine n’est pas de légaliser maintenant mais d’aller pas à pas. Plus de liberté c’est plus de responsabilité, c’est un problème d’éducation et de conscientisation. Les adultes boivent de l’alcool devant les enfants, en leur expliquant que ce n’est pas pour eux. Pourquoi on ne pourrait pas faire la même chose avec la marihuana? C’est une question de liberté individuelle."
 
Il y a quelques jours, un tribunal de Buenos Aires a relaxé une femme atteinte d'une grave maladie poursuivie pour possession de marihuana, considérant que "la consommation personnelle et à usage thérapeutique" ne mettait pas en danger la santé publique. "Un grand pas en avant" pour Sebastián Besalo. "Et si thc peut contribuer à ouvrir le débat, tant mieux!
 
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Compte-rendu du procès Baracanna (2)
Par Invité,
Communiqué de Presse
 
Le 3 mai 2007, le verdict concernant le procès du président et des vendeurs-conseils est tombé : pour incitation à la consommation et pour consommation-détention.
2 vendeurs-conseils ont été condamnés à 120 heures de Travaux d'Intérêt Général, l'autre vendeur-conseil qui avait quitté le procès avant la fin, sous prétexte qu'il avait autre chose à faire que d'assister au procès, a, lui été condamné à 3 mois de prison avec sursis sans mise à l'épreuve et 600 € d'amende. Le président, Jean-Charles Petitjean, au vu de son lourd passé judiciaire, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis avec 24 mois de mise à l'épreuve avec obligation de travailler et de se soigner (ce qui veut dire : arrêter de consommer du chanvre psychotrope) et 1000 € d'amende.
Ce dernier a fait appel au prétexte que :
l'incitation à la consommation n'était pas avérée, l'association baracanna incitait des personnes déjà consommatrices à s'autoproduire, plutôt que d'enrichir les mafias et de consommer des produits frelatés, deuxièmement, la consommation du président est strictement médicale, il utilise le chanvre psychotrope en substitution au tranxène, rohypnol...
 
De plus la relaxe a été prononcée sur les faits de transport, puisqu'il a été prouvé que les 4 militants s'autoproduisaient et une autre relaxe a
été prononcée sur l'incitation au trafic, (un non lieu avait été rendu lors de l'instruction au sujet du trafic de stupéfiants, en l'état des graines de chanvre, car est considéré comme stupéfiant en parlant de cannabis, au nom de la Convention Internationale de 1961, seules les
sommités fleuries sont un stupéfiants mais pas les feuilles ni les tiges et encore moins les graines).
 
Par ailleurs le procès étant passé, Jean-Charles Petitjean, le président n'étant plus sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer ou d'administrer une association ou une entreprise, va créer une nouvelle association BARACANNA-BIS. Rendez-vous à la rentrée sur la toile et à Rennes.
 
Le président de feu l'association baracanna, Jean-Charles Petitjean.
 
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Assemblée Générale D'ENCOD
Par Invité,
Chers amis,
Nous vous invitons à l'Assemblée générale annuelle d'ENCOD qui se tiendra au secrétariat d'ENCOD, Lange Lozanastraat 14 à Anvers.
Elle commencera le vendredi 22 juin à 11.00h, et se terminera le dimanche 24 juin à 17.00h.
L'essentiel de l'ordre du jour de cette réunion concernera les préparations des événements de Vienne en mars 2008.
En 2008, les Nations Unies sont censées présenter les résultats de la stratégie mise en place depuis dix ans pour éliminer ou réduire de manière significative l'offre et la demande des drogues illicites, objectifs présentés lors de la session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU (UNGASS) à New York en 1998.
 
Pour cela, une réunion de la Commission de l'ONU sur les drogues narcotiques sera tenue en mars 2008 à Vienne en Autriche. Lors de cette réunion, des délégués d'environ 60 pays tels que des bureaucrates de l'ONU devront fournir une explication crédible sur le fait que leur stratégie a complètement échoué et est fondée sur de fausses hypothèses. Évidemment, ils feront tout pour réduire l'attention publique à la réunion, car cela mènera assurément à plus de discussion au sujet de la nécessité de changer leurs politiques.
 
En bref : Vienne 2008 est l'occasion parfaite pour des citoyens opposés à la guerre globale sur les drogues de rejoindre des forces et faire un effort commun pour montrer à tout le monde que l'on a beaucoup plus à craindre de la prohibition que d'une alternative tolérante.
 
Nous souhaitons projeter un programme sur 3 jours (du vendredi au dimanche) dans lequel des centaines, peut-être des milliers d'activistes partout dans le monde pourrons participer.
Ce sera une combinaison d'information, d'interaction et de détentes.
 
En avril 2003, ENCOD a organisé une marche semblable vers les sièges sociaux de l'ONU à Vienne qui avait réuni un total de 3.000 participants (voir le https://www.vienna2003.org).
 
En outre à l'ordre du jour seront évoqués les revendications pour obtenir un dialogue véritable avec les instances de l'UE et la société civile sur la politique des drogues dans l'union européenne, les campagnes pour la liberté de cultiver et les clubs sociaux du cannabis, l'utilisation du site Web d'ENCOD pour renforcer l'activisme politique des drogues en Europe, et d'autres propositions.
LES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES D'ENCOD SONT OUVERTES À TOUS, BIEN QUE LES NON MEMBRES SOIENT EN PRINCIPE SEULEMENT OBSERVATEURS.
Veuillez nous contacter si vous souhaitez avoir plus d'information sur la façon dont vous pourriez assister à cette réunion.
Amicalement.
 
Joep Oomen (coordinateur d'ENCOD)
 
https://www.encod.org/info/
 
Merci à bob., membre d'ENCOD, pour m'avoir transmis l'article, ainsi que pour s'être chargé de la traduction
 
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Nouveau site ENCOD.org
Par Invité,
Dorénavant un click sur https://www.encod.org/info/'>https://www.encod.org/info/ t’emmènera sur un site web où tu pourras trouver toutes les informations sur les activités d’ENCOD et de ses membres, ainsi que les actions, communiqués et agendas sur la politique des drogues.
Le site offre beaucoup de possibilités d’en faire un outil de communication et de construction du mouvement activiste. Ajouter et publier des textes sur le site est un travail relativement facile, qui peut être partagé par beaucoup, un forum peut être utilisé pour examiner de manière publique ou privée nos activités. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est de gens qui veulent contribuer à faire de https://www.encod.org/info/ un site dynamique, en écrivant, en publiant, en ajoutant ou en transférant des textes images ou autres archives, principalement dans sa langue.
 
Il y a plusieurs tâches que les gens peuvent s’approprier . Chaque tâche aura son cadre.
 
Si tu es intéressé(e) pour en savoir davantage sur comment commencer à collaborer avec ce site web, tu peux contacter info@encod.org pour d'avantage d’information.
 
Lors de l’assemblée générale du 22 au 24 juin à Anvers, on organisera un groupe de travail pour le fonctionnement de ce site. Nous attendons tes commentaires et suggestions .
 
Salutations,
 
L’équipe de www.encod.org
 
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Site offline le 17/05/07
Par Invité,
Bonjour,
 
en bref suite à un "bug" lors du changement de registar du nom de domaine, puis à un problème de DNS, CannaWeed.com a été indisponible pour la quasi-totalité des visiteurs durant la journée d'hier et celle d'aujourd'hui.
 
Pour ceux qui se sont posés la question et afin qu'il n'y ait pas d'équivoque, je précise que le problème est purement technique et non d'ordre juridique.
 
A l'heure où j'écris ces lignes tout n'est pas encore réglé, nous espérons toutefois que cela le soit sous peu. En nous excusons pour la gène occasionnée, nous vous souhaitons une agréable navigation sur CannaWeed.com
 
Cordialement, L'Equipe CannaWeed.
 
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Le cannabis, les conseils et le blog du fonctionnaire
Par Invité,
Six mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende ont été requis à l'encontre d'un fonctionnaire marseillais qui détaillait sur son blog des conseils pour réussir la culture du cannabis, apprend-on de source judiciaire.
 
Source: Reuters
Le tribunal correctionnel de Marseille qui a mis son jugement en délibéré au 31 mai.
 
Hébergé par le site d'une de ses connaissances, l'épouse d'un gendarme, son blog était, de l'avis des spécialistes, particulièrement bien documenté.
 
Il faisait notamment état du choix des meilleures lampes à sodium, de l'engrais le plus adapté ou encore du bon terreau pour favoriser la croissance de la plante illicite.
 
Finalement repéré par une antenne parisienne de la lutte contre la cyber-criminalité, l'homme est poursuivi pour "provocation à une infraction en matière de stupéfiants".
 
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Conseils de réduction des risques liés à l’utilisation thérapeutique du cannabis
Par Invité,
De nombreux patients atteints de scléroses en plaques et autre affections neurologiques, en traitement de chimiothérapie ou de bi-thérapie ou encore souffrant du glaucome nous contactent pour plus d’informations sur lechanvre médical. En effet, ces pathologies sont souvent citées quand les médias abordent la question. Le cannabis est parfois mentionné dans la littérature médicale et les sites spécialisés. Il est aussi un sujet de discussions angoissées sur les forums. Peut-on traiter les symptômes d’une maladie avec du cannabis ? Quelles sont les effets indésirables et les conséquences à moyen terme ? Peut-on réduire les risques de ce traitement ?
 
Source : Chanvre-Info
Médecine ancestrale
Le cannabis est déjà mentionné dans les traités médicaux du premier empire chinois. On l’utilise encore aujourd’hui dans de nombreuses médecines traditionnelles. Il était très présent dans la pharmacopée occidentale jusqu’à la première guerre mondiale. On l’utilisait pour beaucoup d’indications, sûrement trop mais les alternatives n’étaient pas aussi nombreuses qu’aujourd’hui. Après la deuxième guerre, il a été remplacé par des extractions chimiques de plantes puis des produits de synthèse. Ces usages passés ne constituent pas forcément un gage d’efficacité, c’est au moins la garantie d’une expérimentation sur des millénaires. Rien à voir avec les médicaments modernes ! Aucuns rapport, ni traité scientifique du 19ème et du début du 20ème ne mentionne de contre-indication majeure ou de désastre sanitaire suite à cette utilisation massive.
 
Médecine interdite
C’est d’abord l’attrait et la concurrence de la nouveauté qui ont chassé le chanvre de la pharmacopée. De nombreux produits plus puissants et plus faciles à doser et à utiliser arrivaient chaque année sur le marché. Pendant longtemps, la recherche a été exclusivement orientée vers les chimiques. Dans le même temps, lecannabis est devenu un produit strictement interdit pour des raisons plus idéologiques et économiques que scientifiques. Ce n’est qu’à partir des années 80 que le potentiel des plantes a été à nouveau massivement exploité tant par les patients que par les industriels. Lechanvre fait partie des plantes redécouvertes, l’épidémie de SIDA a contribué à la diffusion de cette automédication car elle a touché une population qui consommait ducannabis récréatif et qui a donc rapidement constaté les effets positifs de cet usage. Après vingt ans de lutte, l’usage du cannabis synthétique et plus rarement de la plante est autorisé dans de nombreux pays dans le cadre des traitements chimiques afin de réduire les vomissements, de stimuler l’appétit et la joie de vivre. Mais la procédure est souvent complexe, dissuasive, peu utilisée sauf aux USA et au Canada.
 
Un produit actif
Pour ne pas donner de fol espoir, il faut préciser que le cannabis protège, stimule et soulage mais ne guérit rien, malheureusement. Il faut aussi savoir que la dose utile pour bien des indications thérapeutiques est inférieure à la dose utilisée par les usagers récréatifs. Par contre, d’autres applications nécessitent un taux important de substances actives. Comme la morphine ou la benzodiazépine, lechanvre peut provoquer des effets psychoactifs et physiques jugés indésirables par de nombreux patients. Il est donc important de pouvoir doser convenablement et d’avoir les bonnes pratiques dans les actes préparatoires. C’est un gros problème pour les utilisateurs de la plante car il est difficile de se procurer un produit titré. Voilà pourquoi de nombreux malades voudraient utiliser des produits plus médicalisés comme le Dronabinol ou le Sativex. Ces produits ne contiennent pas tous les composants de la plante, ils ne sont donc pas conseillés pour des posologies élevées car le THC pur favorise les crises d’angoisse et les perturbations psychologiques.
 
Médicament ou plante ?
D’après de nombreux témoignages d’usagers, il semble que la plante provoque une variation d’effets plus importante et plus maîtrisable à moyenne et haute dose. Je n’ai pas les qualifications requises pour parler des médicaments, les médecins peuvent mieux vous renseigner. Pour les plantes, malgré l’interdiction dans la plupart des pays, le nombre de patients souscannabis avec ou sans l’assistance du corps médical progresse constamment. Les produits du marché noir ne présentent aucune garantie sanitaire et leurs taux de principes actifs est très inconstant. Ils sont dangereux pour des malades sans une bonne expérience antérieure ducannabis . Avec un peu de maîtrise de la cannabiculture, il est possible de sélectionner puis de reproduire la ou les plantes qui conviennent à l’usager. C’est illégal et contraignant mais c’est un des seuls moyens pratique et accessible à presque tous. Le plus handicapés doivent trouver une assistance pour déléguer, c’est encore plus difficile. Les patients cherchant un effet calmant choisiront les génétiques majoritairementcannabis Sativa Indica, le cannabis Sativa Sativa a un effet plus stimulant. Les hybrides présentent des effets combinés intéressants, parfois indésirables. En général, le THC est recherché pour les pathologies neuromusculaires et le CBD pour les douleurs inflammatoires. Certains grainetiers sur Internet fournissent les analyses moyennes de leurs variétés.
 
Quelle dose ?
La recherche est encore très insuffisante pour pouvoir établir un tableau indicatif exhaustif des posologies pour chaque pathologie. De plus, la réaction aucannabis est très variable d’un individu à l’autre. On observe généralement qu’un tiers réagit négativement, un tiers est mitigé et un tiers est positif. Il faut toujours partir d’une posologie minimum pour trouver le bon seuil d’effet et éviter les désagréments ou le surdosage. Ce processus peut prendre des semaines mais il est primordial. Il est donc possible que cette expérimentation se solde par l’arrêt ducannabis car les observations sont majoritairement négatives. Le risque d’un test progressif n’est pas très important. Le chanvre n’a pas de dose mortelle. Les effets d’une prise se dissipent après 4 heures pour la fumée et 8 heures pour l’ingestion même pour les fortes doses. Il n’y a pas de séquelles irréversibles d’un bref épisode de consommation. La plupart des patients réceptifs trouvent le bon dosage avant d’avoir trop d’effets indésirables.
 
Fumer des joints ?
La forme la plus courante de consommation du cannabis est le joint, une cigarette roulée d’un mélange de tabac et de cannabis. On ne peut pas conseiller de fumer, c’est une activité nocive pour l’arbre respiratoire et encore moins du tabac, c’est une drogue addictive cancérigène. Si vous êtes déjà un irréductible fumeur, essayer de consommer lecannabis pur pour éviter la nocivité croisée. Pour inhaler les substances actives sans carbonisation, il existe des dispositifs performants de vaporisation à tous les prix. Ces systèmes fonctionnent parfaitement pour les fleurs (herbe), certains comme le Volcano atteignent des températures plus élevées mieux adaptées pour la résine (shit) ou pour l’extrait placé sur un support végétal (huile) . Ils permettent de ressentir rapidement les effets et donc de moduler plus précisément la prise.
 
Manger du chanvre
L’ingestion est une autre pratique moins dangereuse que le pétard mais plus délicate à maîtriser car l’effet avec sous ou surdosage est ressenti longtemps après. Il est très long, ce n’est pas non plus toujours souhaitable. Il faut préparer la fleur decannabis en fonction de son besoin. Pour stimuler l’appétit et l’humeur, l’inhalation est préférable. Pour calmer des douleurs inflammatoires, il faut infuser 5 minutes dans du sucre liquide chaud puis couvrir d’eau bouillante pendant 5minutes et consommer la tisane filtrée. Pour calmer les douleurs musculaires, se relaxer et mieux dormir, il faut infuser lechanvre au moins 30 minutes dans du lait entier ou du beurre fondu puis rallonger à l’eau, infuser encore 30 minutes et boire la tisane. On peut aussi faire des pâtisseries à basse température de cuisson en incorporant la farine de fleur ou de la cuisine au beurre de Marrakech, une préparation grasse à base dechanvre. Pour ces effets, on peut aussi faire une teinture mère de chanvre comme pour les autres plantes médicinales, le dosage par goutte est alors facile à trouver et à reproduire. Cette teinture très diluée, au taux légal de 0,3 %, protège de l’artériosclérose et favorise les connexions neuronales attaquées par les maladies dégénératives comme Alzheimer .
 
En général
Pour plus d’informations sur les effets en fonctions des maladies, vous pouvez vous reporter à la rubrique médicale de notre site . Les conseils de réduction des risques pour les usagers récréatifs sont très souvent aussi valables pour les malades . Ne cherchez pas dans le cannabis la panacée miracle ou la cause à votre dépression. Le cannabis est souvent un révélateur et un amplificateur de problèmes psychologiques. Il n’est pas encore clairement établi qu’il serait un déclencheur dans des cas même pour des cas marginaux. Lecannabis peut soulager et aider à combattre la maladie en complément d’un traitement médical complet. Il ne faut pas diaboliser ni banaliser son usage médical, Il faudrait plus d’expériences, plus de disponibilités des produits, un autre cadre légal et une formation des médecins. Il reste tant à faire.
 
Laurent Appel
 
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Du cannabis sur les blogs des candidats aux élections
Par Invité,
On le sait depuis le référendum sur la constitution européenne, la république des blogs progresse chaque jour. La politique du cannabis est un des sujets traités sur les blogs des médias et logiquement sur ceux du mouvement cannabique. La question revient également sur les sites des candidats aux différentes élections.
 
Source : Chanvre-Info
Elle amène souvent de leur part des réponses évasives ou ultra répressive. Mais beaucoup de candidats et d’élus lisent leurs blogs. Les informations, les opinions et les tendances exprimées ainsi finissent par les imprégner autant que les études d’opinion ou les sondages.
 
Les nombreux commentaires par listes de diffusion d’email, les messages sur les forums sous les articles ou sur des thématiques tant sur Chanvre-info, ils sont trop rares, que sur Cannaweed, drogues news, les FCF... font aussi avancer la réflexion collective. Mais ils ne sont pas lu par les politiques
 
Et les cannabinophiles ne sont pas encore assez présent sur les blogs des politiques. C’est pourtant un excellent moyen de faire évoluer leurs opinions et de les forcer à prendre des positions souvent plus progressistes qu’en public. Il faut donc faire chauffer les claviers et disperser des questions, des observations, des liens et des commentaires cannabiques sur la blogosphère des prochaines élections législatives en France et Fédérales en Suisse. Cela peut avoir une influence très positive, pour preuve cet échange sur un blog entre Irie, un électeur cannabinophile, Michel un militant PS et Micheline Prahecq, candidate socialiste aux législatives.
 
Laurent Appel
 
 
Extraits :
 
Irie dit : 10 avril 2007 à 14:43
 
1. Madame, Chacun sait qu’au delà des élections présidentielles, ce sont les élections législatives qui décident de notre avenir puisque ce sont les députés qui votent les lois et pas le président de la république.
 
A ce titre, et puisque madame Royal a largement botté en touche à ce sujet (seul monsieur Lang et monsieur Boutih ont eu le courage de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas), je vous pose la question : si vous êtes élue, voterez-vous pour la légalisation du cannabis, ou continuerez-vous de faire de la politique répressive à la Sarkozy ?
 
Merci d’avance pour votre réponse qui, je pense, permettra à pas mal de criminels (et oui madame Prahecq, nous sommes tous des criminels nous qui fumons un joint récréatif de temps en temps) de se sentir moins criminalisé justement.
 
1. Michel dit : 11 avril 2007 à 12:51
 
Irie, Ségolène n’a pas du tout botté en touche, elle s’est exprimée sur le sujet. En résumé elle a dit qu’il était préférable de poursuivre les dealers, les pourvoyeurs, plutôt que de criminaliser souvent de jeunes consommateurs... Sa déclaration exacte est à vérifier mais dans l’esprit c’est ce qu’elle a dit.
 
1. Irie dit : 11 avril 2007 à 14:14
 
Bonjour Michel,
 
Voici la déclaration exacte de madame Royal : “Dans les faits, certains tribunaux n’appliquent pas la loi de 1970 et d’autres l’appliquent concernant la pénalisation pour usage personnel. Il faut renforcer l’éducation sur toutes les formes de produits toxiques : alcool, tabac, drogues... Sur le plan légal, je ne suis pas favorable à un signal qui consisterait à banaliser l’usage de la drogue. Mais la répression pour usage personnel est inefficace. Le problème de l’alcoolisme des jeunes est extrêmement préoccupant.” (Source : Le Monde - ).
 
Quant au “programme” du Parti Socialiste, voici ce qu’il dit : “En ce qui concerne le cannabis, face aux risques liés à une consommation largement répandue, nous ouvrirons un débat pour proposer une régulation publique, et une révision de la loi de 1970.” (Source : le site du PS - ).
 
Ont est loin du réalisme de monsieur Boutih ou de monsieur Lang, et c’est ce que j’appelle “botter en touche”. Quand j’étais jeune, je pensais qu’il fallait attendre que les “vieux” disparaissent du monde politique et soient remplacés par les “soixantuitards” pour voir avancer ce débat de société qu’est la consommation à des fins récréatives d’une plante que l’homme cultive, utilise et fume ou mange depuis plus de 3500 ans. 37 ans après le vote (en catimini) de cette fameuse loi de 1970, je suis malheureusement obligé de faire le constat de mon erreur. Alors, en cette veille d’élections législatives (je ne parle pas du vaste guignol que représente la campagne présidentielle actuelle), je me permets d’interpeler madame Prahecq qui va se présenter dans ma circonscription afin de décider si elle aura mon vote au pas.
 
En ne va pas penser, cher Michel, que je suis seul aujourd’hui à penser cela du coté de Châteauneuf : je connais au moins 14 personnes autour de moi dont le vote sera conditionné par cette question (14 personnes qui ont plus de 40 ans, qui sont pères et mères de familles, qui payent des impôts, travaillent dur ... et fument du cannabis). Au niveau national cela représente entre 2 et 4 millions des personnes, et au moins 1.5 millions d’électeurs potentiels pour le Parti Socialiste. Prendre position en faveur d’une légalisation comme le préconisait déjà le rapport Pelletier dans les années ‘80 serait un acte de courage politique certain, loin de la démagogie et du populisme qui animent la majorité de nos femmes et hommes politiques actuels.
 
Cordialement,
 
Irie
 
PS : Au fait, je ne suis pas (plus) un jeune qui ne sait pas ce qu’il fait, je suis un citoyen de 42 ans, marié et père de 2 enfants, bac + 3 en informatique, et malheureusement criminalisé parce que je préfère un joint de marie-jeanne à un verre de Ricard ou un cigare. Parfaitement inséré, je ne revendique que ma liberté de fumer du cannabis, comme devrait me le permettre l’article n°4 de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen : “La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.” (Source : Préambule Constitution).
 
1. micheline prahecq dit : 16 avril 2007 à 14:31
 
Concernant le canabis, je ne suis évidemment pas du tout favorable à la politique uniquement répressive à la Sarko. La question du canabis est suffisamment vaste pour qu’on n’y réponde pas en quelques mots.
 
Si le débat tourne autour du choix entre dépénalisation et légalisation, je le dis tout net, je suis complètement favorable à la dépénalisation, car il n’est pas question de considérer les jeunes (1 sur 2 !) comme des criminels. Concernant la légalisation, je crois que le sujet mérite d’être posé. Mais il devra l’être à l’occasion d’un grand débat public avec les associations qui connaissent bien ce sujet (l’Appleat à Orléans par exemple), les intervenants sociaux, médicaux, juridiques. On ne peut pas seulement rester sur une position de principe, mais il faut réfléchir à toutes les conséquences des décisions que l’on prend.
 
La responsabilité de l’élu est là : non seulement prendre une position de principe, mais aussi assumer les conséquences pratiques de cette décision. En tout cas, qu’on aille vers la légalisation ou la dépénalisation, il faudra s’occuper de manière urgente du problème que posent les addictions, c’est à dire les consommations régulières et qui peuvent nuire à la personne. En effet, que ce soit les addications à l’alcool, au tabac, ou à tout autre produit psycho-actif, il est nécessaire que notre société agisse avec conscience et réalisme, afin d’aider toutes les personnes victimes de ces addictions.
 
2. Irie dit : 17 avril 2007 à 9:59
 
Chère Micheline,
 
Votre réponse me satisfait pleinement car elle permet d’envisager enfin un débat serein et loin de tout parti pris.
 
Il est évident que le “phénomène cannabis” n’est qu’une petite partie d’un sujet beaucoup plus vaste, celui des des produits addictifs. Ce sujet DOIT être enfin abordé car la politique mise en place il y plus de 30 ans ne répond plus à la société actuelle.
 
De plus, au-delà de l’aspect récréatif de la consommation de cannabis, il ne faut pas oublier que son utilisation médicale est à l’heure actuelle impossible légalement, et que, ne serait-ce qu’à cause de ça, la loi doit évoluer.
 
Cordialement,
 
Irie
 
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Pays-Bas : un homme déduit de ses impôts ses frais de transport de cannabis
Par Invité,
Un homme condamné pour contrebande illégale de cannabis mais relaxé pour sa vente a déduit de ses impôts les coûts d'achat et de transport de la drogue, soit 1,5 million d'euros, a rapporté mardi la presse néerlandaise.
 
Source: AFP
Le ministère des Finances a annoncé qu'il irait en cassation contre la décision de la cour d'appel d'Arnhem (est des Pays-Bas) de ne pas condamner l'homme, pêcheur de métier, pour vente de cannabis, ce qui a permis cette construction financière, selon le journal populaire De Telegraaf, plus gros tirage du pays. Interprétant à la lettre sa condamnation, le trafiquant a réduit son assiette imposable de 3,3 millions d'euros à 1,8 million d'euros sur sa déclaration d'impôts 2006, estimant déductibles les 1,5 million d'euros que lui ont coûté l'achat et le transport de haschisch.
 
Selon le journal, cette interprétation a été corroborée par un procureur de la Cour suprême, qui a estimé que les coûts liés à une transaction condamnée ne peuvent jamais être déduits. Comme le pêcheur n'a pas été condamné pour la vente et l'achat de la drogue, mais pour la contrebande (c'est à dire l'importation de marchandise non déclarée), il peut légalement en déduire les frais, selon l'avis de ce procureur qu'a réussi à obtenir De Telegraaf.
 
Aux Pays-Bas, la vente de cannabis à petites doses aux personnes majeures est tolérée dans les coffee-shops disposant d'une licence, dont l'approvisionnement se trouve dans une "zone grise" puisqu'il n'est pas permis de transporter plus de 5 grammes par personne."
 
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Le dronabinol ne sera pas reclassé en classe 3
Par Invité,
Pour des raisons politiques, la Commission des stupéfiants des Nations unies se prononce contre le reclassement du dronabinol (THC).
 
Source: Rapport de la session de la CND de mars 2007 rédigé par l’IDPC.Lors de la 50ème session de la Commission des stupéfiants (CND) des Nations unies, qui s’est déroulée du 12 au 16 mars 2007 à Vienne en Autriche, le projet de reclassement du dronabinol (THC), la principale substance active du cannabis, a été rejeté. Or, en 2006, le Comité européen de lutte anti-drogue (CELAD/ECDD) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS/WHO) avait recommandé un reclassement de la classe II en classe III, moins restrictive, selon la Convention sur les substances psychotropes des Nations unies de 1971.
 
L’OMS avait constaté que la substance offrait un bénéfice thérapeutique mesuré et que son application médicale prendrait certainement de l’ampleur tenant compte des nombreuses recherches cliniques en cours. Elle estimait que l’inscription en classe III correspondait davantage aux caractéristiques de la substance que celle en classe II qui, bien qu’effective, était dépassée d’après les experts.
L’OMS estimait que le risque d’abus du dronabinol était très faible. Or, dès le processus préliminaire de la session de la CND, plusieurs pays, dont en
première ligne les Etats-Unis, se sont clairement prononcés contre ce reclassement.
De plus, le service de contrôle des stupéfiants des Nations unies (INCB) s’est montré défavorable aux recommandations de l’OMS, d’abord dans son rapport
annuel 2006, puis en session plénière de la CND.
Selon l’INCB, il existerait des témoignages d’abus commis dans le pays, dans lequel le dronabinol était prescrit le plus, laissait sous-entendre les Etats-Unis. Or les USA n’avaient observé qu’un «niveau faible en termes de détournement et d’abus» dans une prise de position écrite et adressée à l’OMS sur le thème du dronabinol.
 
Seuls deux des quinze orateurs se sont prononcés pour le projet de reclassement. Parmi eux, plusieurs ont remis en question les bases scientifiques accompagnant la recommandation.
Ce manque de soutien s’est avéré contradictoire au vu des réponses
envoyées au cours des derniers mois à l’OMS. En effet, onze des treize pays représentés avaient signalé clairement qu'ils n'avaient pas d'objection contre le reclassement proposé. Seul le Canada est resté franc en motivant son refus. Son représentant a félicité l’OMS pour son «excellent conseil d’experts» dont il ne mettait pas en cause la valeur. Il a néanmoins tenu à signaler que,
pour des réflexions autres, le gouvernement de son pays ne souhaitait pas soutenir le reclassement parce que celui-ci «pourrait diffuser un message confus concernant le risque lié à la consommation de cannabis».
 
Plus d’informations sur les discussions au sujet du dronabinol qui ont eu lieu lors de la session 2007 de la CND sont disponibles dans le rapport de l’International Drug Policy Consorium sur https://www.idpc.info/docs/IDPC_Report_5.pdf
 
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