[Pays Bas] Portrait de Wernard Bruining
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

Un jour, le cannabis sera légal.» Et ce jour-là, c'est peut-être aux pieds de ce petit bonhomme replet de 53 ans, sourire aux lèvres et chaussettes dans ses sandales, que les leaders de la guerre mondiale à la drogue déposeront les armes. Wernard Bruining est à l'origine de ce qui reste l'unique tentative de «civiliser» le commerce du cannabis : en 1973, il ouvre le premier coffee-shop d'Amsterdam. Au début des années 80, il importe en Europe de nouvelles techniques de culture, lance le commerce de graines et de boutures et inaugure le premier grow-shop (boutique de jardinage spécialisée), ouvrant la voie à la production commerciale d'eurocannabis. Autant d'inventions qui génèrent aujourd'hui des millions, jusqu'à 1 ou 2 % du PIB aux Pays-Bas. Wernard, lui, a tout perdu.
 
Source: Liberation.fr
 
Lorsqu'en 1997 le fisc s'intéresse soudain à lui, le parrain du cannabusiness descend de son nuage de fumée pour réaliser que son navire prend déjà l'eau : certains de ses 60 employés, «recrutés parce qu'ils fumaient» («Je croyais pouvoir faire confiance à un fumeur»), se servent dans la caisse. Elle est vide. Le navire sombre. Le capitaine avec. «Il doutait de sa propre utilité parce qu'il avait échoué dans ce qu'il considérait comme une mission sacrée», se souvient sa compagne, Yolanda. «L'argent est sale», aime-t-il à répéter. Le voilà immaculé. Un peu amer aussi, même s'il s'en défend. Dans les coffee-shops d'Amsterdam, les yuppies ont succédé aux hippies, le profit à l'utopie. L'invention a échappé à son créateur. «La société n'a pas pu nous empêcher de construire tout cela, alors elle a essayé de nous absorber. Et ces temps-ci, elle est efficace.» Paradoxe du personnage, gardien tardif d'un temple dans lequel il a lui-même installé les marchands.
 
Le temple, c'est en 1973 qu'il l'édifie dans une ancienne boulangerie. Il a alors 22 ans, a embrassé la carrière de hippie en 1970, troqué la fac pour un squat et un avenir d'instituteur pour un présent de fumeur. A Amsterdam, les barbes poussent, les cinémas pornos fleurissent et le hasch se vend à tous les coins de rue. La police laisse faire, la fortune sourit aux audacieux : «Il y avait déjà tellement de monde qui achetait du hasch chez nous qu'on a pensé à ouvrir une boutique. On voulait surtout fumer gratuit toute la journée.» Leur trait de génie : avoir pris le parfait contre-pied de ce qui se faisait. Chez Wernard, le hasch serait vendu dans un espace ouvert, convivial, par un seul dealer, «garanti» par la maison, ne dealant que du cannabis, à un poids fixe et un prix unique. Le coffee-shop était né. Au milieu des années 90, le pays en comptait 1 500, tous bâtis sur la même formule.
 
Dès l'ouverture du Mellow Yellow, le succès est tel que le dealer officiel, vite plein aux as... se fait la malle avec ses trois fiancées, direction la Grèce. Devant la boutique, on fait la queue. «On était hippies, pas commerçants. C'était trop. On a cherché à freiner tout ça. En vain.» Les grammes deviennent des kilos, les kilos des montagnes. «A la fin des années 70, je brassais en moyenne 300 000 euros par jour. J'étais devenu un simple criminel. J'ai décidé d'arrêter ça.» En 1978, le Mellow Yellow disparaît dans un incendie. Fin du premier chapitre.
 
Le suivant s'ouvre en Californie, un an plus tard. Wernard y a une révélation : «Des Blancs cultivaient de l'herbe. Et elle était bonne.» Il invite Old Ed, pionnier de la sinsemilla (1), à Amsterdam. Armée de ce cannabis révolutionnaire, la toute jeune «green team» a pour objectif «de faire des Pays-Bas la Jamäque de l'Europe». Ce dont Wernard et ses amis ne se doutaient pas, c'est qu'ils y arriveraient. En dix ans, la skunk (2) rafle les trois quarts du marché néerlandais. Le pays des polders devient un pôle d'herbe. Elle s'exporte aujourd'hui dans toute l'Europe. Mais cette fois encore c'est trop. En 1985, Wernard descend à nouveau en marche. Et se lance dans le commerce de néons, engrais et terreaux : Positronics est le premier grow-shop d'Europe. Il y en aura des centaines.
 
De l'éducation catholique qu'il reçut en Nouvelle-Guinée, où son père était cadre pour Shell, Wernard a gardé le poids du péché ainsi qu'une certaine distance avec la société néerlandaise et son culte du profit. «Pour les protestants, si tu n'emmerdes pas les autres et que tu rapportes du fric, tu peux faire ce que tu veux.» Agnostique, lui se revendique moraliste : «On a tous en nous une part de divin qui nous dit ce qui est bien et ce qui est mal.» Comme de gagner des fortunes en vendant du cannabis ? Son fils, Mipam, 19 ans : «Je ne crois pas que mon père ait jamais voulu devenir riche.» Lui : «Je n'ai jamais fait ça pour l'argent.» Ou : «Dans les dix commandements, il n'est pas écrit "Tu ne fumeras pas de cannabis", les lois humaines changent.» Ou encore : «J'ai aidé des millions de personnes à enrichir leur vie avec le cannabis. Les drogues ont largement influencé la culture actuelle. Dans la musique, au cinéma, tout est psychédélique.» Un remords tout de même ? «Avoir dit aux gens qu'ils se feraient de l'argent avec le cannabis. On ne devrait jamais faire la promotion de cette plante.»
 
Pour gagner sa vie, Wernard a pourtant signé le Michelin des coffee-shops, sorte de rente sur une part de gloire qu'il n'avait jamais osé réclamer et que l'on commence à peine à lui reconnaître : pour les trente ans du Mellow Yellow, le gotha du pétard s'était donné rendez-vous. Lui vit désormais avec femme et enfants loin d'Amsterdam, s'habitue aux fins de mois difficiles et cultive son petit jardin. «Me défoncer ne m'intéresse plus. Je recherche des expériences spirituelles, ce qui nécessite de laisser passer quelques jours avant de refumer un pétard.» Mais derrière son apparente bonhomie de jeune retraité pointe une frustration. «Ce qui lui manque, c'est de se trouver quelque chose de gratifiant à faire», estime Yolanda.
 
Alors il repart à l'assaut de la prohibition. Plus avec des graines, mais avec des mots. Dans les écoles, où il devrait, l'année prochaine, faire de l'information sur les drogues. Dans les ministères ou les séminaires internationaux, où ce «libéral-réaliste» tente de promouvoir un système de «légalisation silencieuse» qu'il a patiemment élaboré à partir de sa propre expérience. «Je ne suis pas pour la légalisation pure et simple du cannabis. D'abord parce que la société n'est pas prête, mais aussi parce qu'alors le big business confisquerait totalement ce marché. Mais on ne peut pas faire la guerre à notre propre jeunesse parce qu'elle fume des pétards.» Alors en attendant l'hasch de raison, Wernard entend «limiter la casse». Puis, il n'en démord pas : «Un jour, le cannabis sera légal.»
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[Canada] La SQ démantèle une manufacture de production de cannabis
Par Invité,
La Sûreté du Québec a démantelé une importante production de cannabis vers six heures, ce matin, à Otter Lake, dans le Pontiac.
 
Six personnes ont été arrêtées lors de cette opération, dont une d'âge mineur. Les policiers ont saisi du même coup entre six et huit mille plants de marijuana de très haute qualité dont la valeur se situe entre 10 à 15 millions $.
 
Source: Mes Nouvelles.com
 
Les policiers décrivent l'endroit comme une véritable manufacture de cannabis. Les plants étaient cultivés dans une vingtaine d'enclos extérieurs, exposés le jour et recouverts de plastique la nuit. Des installations d'irrigation très élaborées reproduisaient les conditions de culture hydroponique.
 
L'enquête se poursuit et l'on écarte pas la possibilité d'autres arrestations dans l'avenir.
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Il déclare son cannabis volé, mais n'est pas poursuivi
Par Invité,
La police d'Adélaide, en Australie, a abandonné l'idée de porter des accusations de possession de cannabis contre un homme qui les avait appelés parce qu'il s'était fait voler ses plants.
 
La police a admis que d'homme n'a pas été poursuivi simplement parce qu'il n'y avait plus de preuve, vu que les plants avaient été volés.
 
La police avait été appelée sur les lieux après qu'un voleur ait brisé une vitre de la résidence et se soit sauvé avec deux plants de marijuana. La police croit d'ailleurs que les vitres ont été fracassées par la seule présence des deux plants.
 
Source: Matinternet
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Le cuistot plantait du cannabis
Par Invité,
C'est vers 15 h 15 lundi après midi qu'une patrouille de la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles a remarqué le manège de Pascal, en plein boulevard Adolphe Max, dans le centre de Bruxelles. L'homme qui semblait passablement nerveux était occupé à arracher les emballages de CD et DVD en sa possession. Des emballages qu'il dissimulait dans les plantations du boulevard avant de rentrer dans un magasin spécialisé dans la vente de CD et DVD de seconde main.
 
Source: La Dernière HeureLes policiers en civil ont récupéré les emballages et ont suivi Pascal dans le magasin où ils ont écouté la conversation qu'il tenait avec l'exploitant. Pascal tentait de lui fourguer les CD pour 46 euros. Les policiers ont donc décidé de l'interpeller. Immédiatement, il a reconnu avoir volé les disques un peu plus tôt à la Fnac. Emmené au commissariat, Pascal, cuistot de profession au chômage, âgé de 44 ans, s'est mis à table. Il a expliqué qu'il émargeait au CPAS où il recevait la somme de 580 euros par mois. Une fois toutes ses dettes payées, il lui restait 120 euros par mois pour vivre.
 
 
Pour en avoir le coeur net, les policiers ont tout de même été visiter son logement. Et ils n'ont pas été déçus puisque sur place, ils ont trouvé pas moins de 7 plants de cannabis. Une plantation qui n'a rien d'industriel certes mais qui est tout de même illégale. D'autant que Pascal disposait de tout le matériel nécessaire à la production (engrais, humidificateur, lampe,...). Il a acheté tout ce petit matériel aux Pays-Bas pour la somme de 80 euros. Il faut dire que Pascal s'est beaucoup documenté sur le sujet. Dans la cuisine, les policiers ont retrouvé trois livres sur la culture du cannabis. Il a reconnu cultiver pour sa consommation personnelle et éviter d'aller sans cesse s'approvisionner en Hollande.
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[Canada] Hausse de la consommation de cannabis
Par Invité,
Selon une nouvelle étude publiée par Statistique Canada mercredi, la proportion de Canadiens qui admettent consommer du cannabis a presque doublé en 13 ans au Canada.
 
Environ 3 millions de personnes de 15 ans et plus, soit 12,2 % de la population, ont ainsi consommé de la marijuana ou du haschisch au moins une fois pendant l'année qui a précédé l'enquête, réalisée en 2002.
 
Source: Radio CanadaLes principaux résultats de l'étude :
 
 
La proportion de Canadiens ayant déclaré consommer du cannabis était de 6,5 % en 1989, de 7,4 % en 1994 et de 12,2 % en 2002.
 
 
La consommation de cannabis connaît un sommet vers la fin de l'adolescence et atteint 25 % des jeunes de 18 à 19 ans : près de 4 jeunes de 18 à 19 ans sur 10 ont dit avoir pris de la marijuana ou du haschisch l'année qui a précédé l'enquête. Chez les adolescents âgés de 15 à 17 ans, la proportion était d'environ 3 sur 10. La consommation de cannabis baissait après l'âge de 24 ans.
 
 
Environ 321 000 personnes, ou 1,3 %, ont pris de la cocäne ou du crack, ce qui en fait la substance la plus couramment utilisée parmi les autres drogues.
 
 
Les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à déclarer avoir consommé du cannabis l'année qui a précédé l'enquête, sauf en début d'adolescence, où les taux sont semblables. D'après l'enquête, 15,5 % des hommes ont consommé du cannabis, comparativement à 9,1 % des femmes.
 
 
Plus de 10 millions de personnes ont essayé le cannabis au moins une fois au cours de leur vie. La proportion de résidents qui ont déjà consommé du cannabis était supérieure à la moyenne nationale pour la Nouvelle-Écosse, l'Alberta et la Colombie-Britannique.
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[Cannada] Le fédéral demeure engagé à décriminaliser l'usage de la marijuana
Par Invité,
Le gouvernement fédéral s'est engagé à décriminaliser l'usage de la marijuana et il déposera à nouveau un projet de loi en ce sens, a affirmé mercredi le premier ministre Paul Martin, qui se prononçait pour la première fois sur la question depuis sa réélection, le mois dernier.
 
 
Source: Le MatinternetLe gouvernement libéral redonnera vie à un projet de loi mort au feuilleton lors du déclenchement de la campagne électorale. Le projet de loi sera présenté à la Chambre des communes en octobre, une fois reprises les activités parlementaires, a indiqué M. Martin à Ottawa, à la suite d'une réunion de son nouveau cabinet.
 
"La législation sur la marijuana _ la décriminalisation de petites quantités de marijuana _ cette législation sera déposée", a-t-il déclaré.
 
Le projet de loi initial prévoyait une contravention pour toute personne prise en possession de 15 grammes ou moins de marijuana, au lieu d'accusations criminelles. Des peines plus sévères étaient toutefois prévues pour les individus reconnus coupables de trafic de plus de 15 grammes de ce stupéfiant.
 
Les adversaires du projet de loi affirment que ce dernier pourrait se traduire par une hausse des cas de conduite en état d'ivresse, mais aussi des embouteillages à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, où les douaniers américains intensifieront leurs recherches de drogues.
 
Ils s'opposent également à la limite de 15 grammes proposée, estimant que celle-ci permettrait à quiconque de se retrouver en toute légalité en possession de 30 joints à la fois.
 
Les détracteurs du projet ont déjà fait pression sur le gouvernement et obtenu qu'il diminue la quantité maximale qui serait autorisée par la loi, à l'origine de 30 grammes. Certains estimaient cette limite élevée à un point tel qu'elle aurait rendu pratiquement légal le trafic de stupéfiants.
 
L'annonce de mercredi est survenue le même jour où une étude concluait que la proportion de Canadiens admettant consommer du cannabis avait presque doublé en 13 ans.
 
En 2002, la proportion de Canadiens ayant déclaré consommer du cannabis était de 12,2 pour cent, comparativement à 6,5 pour cent en 1989, a fait savoir Statistique Canada.
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Dépénalisation du cannabis: l'initiative est lancée
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BERNE - Les adeptes d'une dépénalisation de la consommation de cannabis ont jusqu'au 20 janvier 2006 pour récolter les 100Â 000 signatures nécessaires à l'aboutissement de leur initiative. Ce délai a été publié dans la «Feuille fédérale».
 
 
Cette initiative populaire s'intitule «pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse». Elle a été lancée après l'enterrement en juin par le Conseil national de la révision de la loi sur les stupéfiants. Comme ce texte, elle réclame la dépénalisation de la consommation de cannabis.
 
 
Source : www.swissinfo.orgNe seraient également plus punissables l'aquisition, la possession et la culture des substances psychoactives du chanvre a des fins d'usage personnel. L'initiative souligne en outre que la Confédération doit prendre des «mesures appropriées» pour tenir compte de la protection de la jeunesse et que la publicité pour le chanvre psychoactif reste interdite.
 
Plusieurs parlementaires de tout bord politique se retrouvent au sein du comité d'initiative. Chez les conseillers nationaux, il s'agit de Franco Cavalli (PS/TI), Valérie Garbani (PS/NE), Claude Janiak (PS/BL), Marianne Kleiner (PRD/AR), Josef Lang (Verts/ZG), Christa Markwalder (PRD/BE), Geri Müller (Verts/AG), Ruedi Noser (PRD/ZH) et Ursula Wyss (PS/BE).
 
Les représentants du Conseil des Etats, chambre qui avait accepté la dépénalisation du cannabis, sont Bruno Frick (PDC/SZ), This Jenny (UDC/GL) et Theo Maissen (PDC/GR), tous membres de partis ayant refusé la révision de la loi sur les stupéfiants au National. Le conseiller d'Etat de Bâle-Ville et chef du département cantonal de police Jörg Schild appartient aussi au comité. 201138 jul 04
SDA-ATS
 
Article proposé par Kyo_DeMoN_3y3S et KesKeuchPeuFer
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Les festivals à l'heure H
Par Invité,
Initiative pour la dépénalisation du chanvre: la récolte de signatures démarre aujourd'hui à Paléo.
 
LES FAITS Le 14 juin, le Conseil national décidait de ne pas entrer en matière sur la révision de la loi sur les stupéfiants. Le projet, pourtant approuvé par les Etats, passait donc à la trappe. Le point le plus controversé était la légalisation du cannabis. Suite à ce refus, le comité «Protéger la jeunesse contre la narcocriminalité» s'est créé et a lancé une initiative pour dépénaliser la consommation de chanvre. Composé de représentants de tous les partis, il arpentera tous les festivals de l'été à la quête des 100 000 signatures qui doivent être récoltées en dix-huit mois.
 
Source: 24 HeuresQuelques effluves «herbés» vont parcourir les festivals de l'été. Mais des relents plus politiques les accompagneront. Dès ce soir à Nyon et lors de tous les événements musicaux de ces prochaines semaines, des militants recueilleront en effet des signatures pour la légalisation du cannabis.
 
Le débat sur le chanvre n'est donc pas parti en fumée. Suite au refus de la Chambre du peuple de dépénaliser le cannabis, un comité s'est créé et porte le nom, pour le moins pompeux, de «Comité national de vote hors partis: protéger la jeunesse contre la narcocriminalité». Son objectif: modifier la Constitution fédérale et introduire un article autorisant la consommation et la culture du chanvre pour son propre usage. Le texte demande également que la Confédération édicte des prescriptions concernant la production et le commerce de telles substances. Il stipule encore que des mesures doivent être prises par l'Etat pour protéger la jeunesse, notamment en interdisant la publicité pour le cannabis.
 
Pas de clivage gauche-droite
 
Et ce comité n'est pas hors partis comme le laisse croire sa dénomination, mais interpartis. La composition de la présidence prouve d'ailleurs que cette question dépasse largement une confrontation gauche-droite. Les quatre coprésidents sont issus des principales formations du pays, à l'exception de l'UDC. Il s'agit des trois conseillers nationaux Christa Markwalder (Rad, BE), Geri Müller (Verts, AG), Ursula Wyss (PS, BE) ainsi que du PDC argovien Claudio Gentilesca. Christa Markwalder ne se dit pas surprise par ce panachage. Pour la radicale bernoise, la question du cannabis est un débat qui va au-delà des clivages politiques: «C'est un problème de société qu'on ne peut pas résoudre en pénalisant les consommateurs.» Mais les clivages linguistiques existent: «Ce sera plus facile de récolter des signatures en Suisse alémanique. Cette question intéresse moins les Romands», affirme Christa Markwalder.
 
Toutefois dans le comité de soutien à cette initiative, on trouve tout de même deux francophones: les conseillères nationales Valérie Garbani (PS, NE) et Anne-Catherine Menétrey (Verts, VD). La Vaudoise le reconnaît: «Sur les stupéfiants, les Romands font de la résistance.» L'écologiste appuie cette démarche, mais elle souhaite aller plus loin: «La loi présentée au Conseil national était globale car elle ne concernait pas que le cannabis. Elle parlait aussi des autres drogues, de la distribution d'héroäne et de la prévention.» Anne-Catherine Menétrey insiste sur l'importance de relancer un débat autour de la loi. Il aura bel et bien lieu. Les démocrates-chrétiens ont en effet déposé une initiative parlementaire allant dans ce sens. Mais la conseillère nationale Thérèse Meyer souligne que le texte du PDC prévoit clairement l'interdiction de la consommation de cannabis.
 
Récolte dans les festivals
 
La Fribourgeoise est-elle choquée que des récoltes de signatures se fassent durant les festivals? «Les initiants mettent tout en Å“uvre pour réussir et cela montre où l'on trouve du cannabis», se contente-t-elle de répondre. «On pense que les gens qui participent à ces événements sont plus ouverts que la moyenne», affirme de son côté Laurent Pirard, membre de la Coordination suisse du chanvre. «Il faut accepter que le chanvre fasse partie du mode de vie de près de 10% de la population suisse», souligne le Vaudois. Il sera d'ailleurs présent ce soir à proximité de l'entrée de Paléo pour tenter d'obtenir des paraphes. Les responsables du festival ont été informés de cette démarche et elle ne leur pose aucun problème: «Il y a toujours eu un vent de liberté qui a soufflé sur le festival. Et le débat sur le cannabis est général et public», souligne Philippe Duvanel. Le porte-parole de Paléo mentionne toutefois que les récoltes de signatures n'ont jamais lieu sur le site même, de peur que les festivaliers ne soient sans cesse importunés: «Et nous rappelons aussi à nos visiteurs qu'actuellement ces produits sont prohibés.» Les policiers traqueront d'ailleurs les amateurs de fumette. Et eux ont accès au site.
 

 
Auteur: VINCENT BOURQUIN
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Des experts contestent les études liant cannabis et accident de la route
Par Invité,
Selon l'AFP, plusieurs experts, dont le Pr Claude Got, expert en accidentologie, contestent le lien direct entre consommation de cannabis et accident de la route et mettent en cause des études allant dans le sens contraire.
 
 
Source : urgence.comProfesseur honoraire d'anatomie pathologique, Claude Got, dénonce notamment comme "pseudo-scientifiques" des travaux, non encore publiés, du toxicologue Patrick Mura. Ces études sont à l'origine d'un texte présenté par le député (UMP) Richard Dell'Agnola pour créer un délit de conduite sous l'empire de stupéfiants et adopté le 8 octobre en première lecture.
Lors d'un colloque sur le cannabis, la semaine dernière à l'Assemblée nationale, le garde des Sceaux Dominique Perben a indiqué de son côté que ce texte se fondait "sur des études menées à l'étranger ainsi que sur une étude française menée entre 2000 et 2001 qui a révélé que la fréquence des accidents était multipliée par 2,5 pour les conducteurs de moins de 27 ans ayant consommé du cannabis".
 
Dans le dernier numéro de l'hebdomadaire "Auto Plus", Claude Got assure de son côté que "sur les huit études épidémiologiques menées dans le monde sur le sujet, une seule a pu mettre en évidence un lien entre consommation de cannabis et risque routier". Encore cette étude présentait-elle une marge d'approximation importante en raison d'effectifs faibles", ajoute-t-il. Selon lui, "la seule étude effectuée en France n'a révélé aucun sur-risque d'accident pour le cannabis seul".
 
L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a également publié une expertise soulignant que "malgré la présomption de dangerosité du cannabis sur le comportement de conduite, il est encore aujourd'hui impossible d'affirmer, faute d'études épidémiologiques fiables, l'existence d'un lien causal entre usage du cannabis et accident de la circulation".
 
L'INSERM estime en outre que "les modifications comportementales négatives n'apparaissent généralement significatives que pour des doses élevées de cannabis".
 
De son côté, le Groupe de coopération en matière de lutte contre l'abus et le trafic illicite des stupéfiants (Groupe Pompidou) au Conseil de l'Europe estime dans son rapport 2002 que "concernant les doses et/ou les concentrations de substances (illicites ou médicamenteuses) dans le sang que l'on associe à une norme de conduite admissible ou inadmissible, les experts signalent souvent qu'il est quasiment impossible de définir une limite stricte à ne pas dépasser".
 
Enfin une chercheuse, Berthe Biecheler-Frétel, de l'institut national de recherches sur les transports et leur sécurité (INRETS) note que "de nombreux auteurs n'ont pas réussi à démontrer, à l'aide d'études épidémiologiques, l'existence d'une corrélation entre usage de cannabis seul et accidents à l'échelle d'une population".
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Les "paradis artificiels" à l'assaut des tumeurs
Par Invité,
lundi 12 juillet 2004, 14h00
Les "paradis artificiels" à l'assaut des tumeurs
 
Du cannabis contre les cancers ? A l'occasion du congrès Eurocancer qui vient de se dérouler à Paris, le Dr Stéphane Vignot, cancérologue à l'hôpital Saint-Louis, fait le point sur l'éventuel intérêt thérapeutique des cannabinoädes, sur les cellules cancéreuses.
 
 
Source : Destination SantéLe premier travail concernant l'activité anti-tumorale du THC, principal composé du cannabis date de 1975. Ce n'est pas d'hier ! Mais ensuite, et jusqu'en 1995, aucune étude n'a été menée sur le sujet. Depuis lors, des expériences chez l'animal ont été entreprises. Mais comme l'explique le Dr Stéphane Vignot, "nous n'en sommes qu'au début des expérimentations, car beaucoup de retard a été pris".
 
Ces travaux paraissent cependant prometteurs. "Plusieurs études ont montré que l'administration de cannabinoädes de synthèse chez la souris, provoquait une régression notable des tumeurs cancéreuses. Les cannabinoädes semblent favoriser l'apoptose -c'est-à-dire de mort cellulaire programmée n.d.l.r.- par une voie biochimique impliquant les récepteurs aux cannabinoädes". Intéressant... Mais il s'agit de travaux pré-cliniques, c'est-à-dire menés sur des animaux. Ils ne peuvent donc être transposés directement à l'homme.
 
Aujourd'hui cependant, une étude dite de phases I / II est en cours en Espagne. "Voici enfin la première étude clinique. Les investigateurs travaillent sur des patients souffrant de tumeurs cérébrales agressives en rechute, en injectant directement dans la tumeur des cannabinoädes naturels. Les résultats seront disponibles d'ici 16 mois."
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