Le 15 décembre, le cannabis sera pour la première fois cultivé, vendu et consommé légalement aux Pays-Bas, déjà réputés pour leur tolérance envers les drogues douces. Voici ce qu’il faut savoir de cette expérimentation très attendue, qui commencera vendredi dans les villes méridionales de Bréda et Tilbourg.
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On entend souvent dire que le cannabis libanais est parmi les meilleurs au monde.
Cette affirmation a été soutenue par l’ancien ministre de l’Économie Raed Khoury, le député de Baalbek-Hermel Antoine Habchi, ainsi qu’un rapport de l’agence de conseil McKinsey & Co. publié en 2018. Il s’agit donc de mettre en lumière, dans ce qui suit, les bénéfices potentiels de la légalisation du cannabis à des fins médicales en termes de rentabilité.
Un atout national
Commençons par jeter un coup d’œil sur les données de l’ONU. Elles indiquent que le Liban est classé au troisième rang des principaux fournisseurs de résine de cannabis dans le monde, et le cinquième plus grand fournisseur de graines de cannabis en Asie, selon un rapport publié en 2019. L’ONU estime également que près de 40.000 hectares sont dédiés à la culture de cannabis au Liban, la plupart du temps exporté tel quel ou industrialisé.
Malgré la prohibition toujours en vigueur, la production de cannabis a atteint des niveaux records pendant la guerre du Liban (1975-1990). Ce n’est que le 21 avril 2020 que la culture de cannabis à des fins médicales a été légalisée au Liban, mais sans résultats concrets. Abbas al-Hajj Hassan, ministre sortant de l’Agriculture et proche du Hezbollah, a lui-même admis que les obstacles étaient principalement politiques plutôt que techniques, reconnaissant les bénéfices potentiels de cette loi, même si le parti chiite s’était opposé à sa légalisation il y a quatre ans.
Mais qu’est-ce qui rend donc le cannabis libanais attrayant? Interviewé par Ici Beyrouth, Antoine Habchi a souligné deux critères majeurs: la géographie et la compétitivité au niveau des prix. En effet, le climat et la qualité du sol sont idéaux pour la culture du cannabis, notamment dans la Békaa. Cela permet au Liban de réaliser des économies d’échelle, c’est-à-dire de réduire les coûts à mesure que la production augmente. Antoine Habchi indique que le coût de cannabis au Liban ne représente qu’un cinquième de celui du Canada, ce qui donne au Liban un avantage comparatif par rapport à d’autres pays.
En termes d’utilisation, plusieurs médicaments à base de cannabis sont approuvés chaque année par les autorités publiques dans les pays industrialisés, et des dizaines d’autres sont actuellement en phase d’essai. "Plusieurs études internationales ont prouvé l’intérêt de la légalisation, ce qui fait que le marché du cannabis thérapeutique s’annonce prometteur au Liban", affirme M. Habchi.
Un marché dynamique
La production actuelle mondiale de cannabis est bien inférieure aux besoins. Quand la demande est plus importante que l’offre, il y a pression sur les prix vers la hausse, ce qui doit attirer les producteurs, qui seront cette fois dans la plus claire légalité.
En plus de l’industrie pharmaceutique, plusieurs autres secteurs tels que le textile (notamment pour les fibres de chanvre), l’agroalimentaire (pour les produits comestibles à base de cannabis), et même la technologie liée à la culture ou à la distribution de cannabis pourraient bénéficier d’un essor. Cette diversification stimulerait la division du travail et offrirait l’opportunité à de nombreuses entreprises libanaises de se spécialiser dans leur domaine respectif au sein de l’économie.
Laissez faire le privé
La question demeure de savoir comment assurer les capitaux nécessaires pour amorcer les investissements dans ce secteur. Avec les conditions idéales disponibles au Liban pour le développement d’une telle industrie, de nombreuses entreprises privées pourraient être intéressées à investir, ce qui serait préférable à un éventuel monopole privé ou étatique. En effet, l’État ne dispose pas des ressources financières, techniques ou humaines nécessaires pour entreprendre une telle entreprise.
D’ailleurs, c’est la concurrence qui force les entreprises à s’adapter aux besoins de leurs clients. M. Habchi déplore l’absence d’un cadre régulatoire qui permettrait au secteur privé d’exercer son activité. "La loi a été promulguée il y a quatre ans; qu’est-ce qui empêche sa mise en place?", se demande-t-il.
Plus encore, la légalisation du cannabis pourrait favoriser la recherche et l’innovation dans le secteur, ce qui ferait naître des industries annexes.
Une aubaine pour les agriculteurs
Une conséquence intuitive de la légalisation du cannabis est la création de nouveaux emplois et de débouchés pour les agriculteurs, notamment pour les plus petits et dans des régions défavorisées. Cela est d’autant plus pertinent puisqu’ils seront libérés de l’influence des trafiquants qui sévit actuellement. De plus, avec les prévisions d’exportation, estimées à 1 milliard de dollars selon McKinsey, cela pourrait assainir la balance commerciale du pays.
Et l’État dans tout ça?
La légalisation du cannabis à des fins médicales pourrait augmenter aussi les recettes fiscales, étant donné que la production illégale actuelle ne rapporte rien à l’État.
Quant aux règlementations, il vaut mieux les limiter au strict minimum. En effet, ces dernières érigent souvent des barrières à l’entrée que seules les grandes entreprises peuvent contourner, ce qui favorise la création de monopoles et limite la concurrence.
L’économiste George Stigler (prix Nobel en 1982) soutenait que les agences publiques de règlementation finissent souvent par être "capturées" par les entités qu’elles sont supposées réglementer, et finissent par favoriser les intérêts de ces dernières. Hélas, on sait tous qui est le maître de céans au Liban, alors on ne peut pas espérer grand-chose de la création éventuelle d’une telle agence publique.
mario.chartouni@icibeyrouth.com
Source: icibeyrouth.com
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Contrairement à une idée reçue, la vente et la consommation de haschich, d’herbe et de leurs dérivés, n’étaient jusqu’ici pas légales aux Pays-Bas. Une expérimentation en ce sens va débuter vendredi
La chaîne d’approvisionnement en cannabis des quelque 570 coffee-shops du pays, qui opérait dans la clandestinité, sera légale le temps de l’expérience. © Crédit photo : AFP
Méprise courante
Contrairement à l’idée abondamment véhiculée à l’étranger, la vente et la consommation de haschich, d’herbe et de leurs dérivés ne sont pas légales aux Pays-Bas. Depuis les années 1970, elles y sont « tolérées », et « les autorités choisissent de ne pas poursuivre les contrevenants », selon le site internet du gouvernement. Il est cependant totalement illégal de cultiver du cannabis aux Pays-Bas ou d’approvisionner leurs populaires « coffee-shops ».
Pourquoi changer ?
Cette politique de « tolérance » a été adoptée pour différencier les drogues dures des drogues douces, mais a conduit durant des décennies à une étrange zone grise juridique. La chaîne d’approvisionnement en cannabis des quelque 570 coffee-shops opère de ce fait toujours dans la clandestinité, tandis que les autorités locales se plaignent de petite délinquance et de comportements antisociaux. L’herbe sera également soigneusement suivie et testée, afin que les consommateurs sachent exactement quelle est la puissance du cannabis, et ce qu’il contient.
Le propriétaire d’un coffee-shop de Bréda, Rick Brand, a déclaré en octobre espérer pouvoir, grâce à l’expérimentation, vendre des produits « 100 % purs ». « Ce que nous avons reçu jusqu’à présent contient parfois des pesticides, mais aussi des agents étrangers pour augmenter le poids. En fait, nous ne le savons pas vraiment », a-t-il concédé. Les autorités espèrent également une baisse de la petite délinquance et des comportements antisociaux.
Comment ça fonctionne ?
La législation aux Pays-Bas sera temporairement suspendue pour permettre aux producteurs et aux fournisseurs d’opérer dans 11 municipalités - y compris Amsterdam-Est - approvisionnées par 10 producteurs. Tous les coffee-shops de ces municipalités devront participer à l’expérience, qui devrait durer au moins quatre ans, afin que les mêmes règles s’appliquent à tous et que les consommateurs sachent qu’ils obtiennent partout la même qualité de produit.
Les autres règles restent les mêmes : un maximum de cinq grammes peuvent être vendus par personne et par jour, la vente reste interdite aux mineurs, et les établissements ne peuvent fournir ni drogues dures, ni alcool. Seules les personnes vivant aux Pays-Bas peuvent y participer. Les cafés pourront stocker sur place plus que le maximum actuel de 500 grammes - « en règle générale […] jusqu’à une semaine de stock », selon des responsables.
Quelle est la suite ?
L’objectif de l’expérience, dont les résultats seront analysés par des experts, est double : voir s’il est possible de réguler la chaîne d’approvisionnement des célèbres coffee-shops, et si cela réduit la petite délinquance et les comportements antisociaux. L’impact sur la santé publique sera également analysé. Le gouvernement « décidera de l’avenir de la politique néerlandaise en matière de coffee-shops sur la base de ces résultats et d’autres facteurs », indique-t-il sur son site internet, en vue d’une éventuelle décriminalisation.
Un facteur inconnu sur cette politique - et bien d’autres - reste cependant l’issue de la victoire électorale surprise du leader d’extrême droite Geert Wilders aux élections législatives néerlandaises le mois dernier. Son Parti pour la liberté (PVV) veut abandonner définitivement la politique de « tolérance », fermer les coffee-shops et parvenir à des « Pays-Bas sans drogues ». Le PVV a été classé en dernière position des partis pour lesquels voter lors des dernières élections par le site cannabis-kieswijzer.nl, qui a évalué quels partis avaient les politiques les plus favorables vis-à-vis de la légalisation du cannabis.
Source! sudouest.fr
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Cannabis : ces pays voisins qui roulent vers la légalisation
« Clubs de cannabis, culture à domicile, Weed care… » : l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et la Suisse - ces pays frontaliers de la Lorraine et de la Franche-Comté - assouplissent leurs législations et le regard de la société sur l’usage du cannabis.
La France maintient, quoi qu'il en coûte, une politique de prohibition stricte et refuse aujourd'hui d'ouvrir un débat de société sur ce fait de société. Qui sont ces fumeurs de joints, combien coûte la prohibition stricte à la française, où en sont les français avec le cannabis ?
État des lieux en France et à quelques encablures de nos région
19 nov. 2023
-« Clubs de cannabis, culture à domicile, weed care… » : l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et la Suisse tendent à assouplir leurs législations et le regard de la société sur l’usage du cannabis, en dépénalisant, voire légalisant de manière encadrée.
La Lorraine et la Franche-Comté dont les frontières avec ces pays s’étirent sur de longs kilomètres, se trouvent désormais à quelques encablures de territoires où le paradigme sur ces stupéfiants change. Regards croisés entre nos régions et ces pays frontaliers.
Dépénalisation ou légalisation, de quoi parle-t-on ?
La dépénalisation du cannabis implique que l’usage, la culture ou la possession de ce stupéfiant n’est plus une infraction jugée par un tribunal correctionnel. Elle est tolérée, sous conditions et dans différentes mesures en fonction de chaque pays.
La légalisation, donne un cadre légal à la consommation, la détention, la vente et la production du cannabis thérapeutique ou récréatif. C’est une « autorisation » encadrée par l’État. Seuls deux pays au monde ont totalement légalisé le cannabis : l’Uruguay en 2013 et le Canada en 2018.
En Allemagne :un premier feu vert,non sans oppositions
Le gouvernement allemand a donné le mercredi 16 août 2023, son feu vert à un projet de loi visant à légaliser l'usage du cannabis à des fins récréatives.
Objectif annoncé : lutter contre la criminalité et protéger les jeunes consommateurs. Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, a reconnu : « Nous avons une consommation croissante de cannabis, malheureusement cela touche les adolescents, jeunes adultes et enfants. Il faut être honnête, la consommation de drogue ne cesse d’augmenter, sans qu’aucune réponse ne soit apportée ».
Un encadrement strict
La légalisation serait encadrée : obligation d’avoir 21 ans, cultiver au maximum trois plants de cannabis chez soi pour son propre usage et la détention de produit sera limitée à 25 grammes par personne.
Par ailleurs le projet de loi prévoit la création de « cannabis social clubs », sous forme d'associations à but non lucratif, accessibles à 500 adhérents maximum. Ils pourraient approvisionner leurs membres à hauteur de 25 grammes par jour avec un maximum de 50 grammes par mois. Fumer du cannabis ne pourrait se faire à moins de 200 mètres d’une école, d’aires de jeu ou de terrains de sport. Des boutiques spécialisées dans la vente de cannabis pourraient aussi voir le jour.
Les syndicats de police et de magistrats se sont vivement opposés au projet, dénonçant des vérifications de cet encadrement strict « impossibles à effectuer ». Le projet de légalisation du cannabis en Allemagne a cependant été présenté au Bundesrat et aux représentants des différents länder fin septembre. Plusieurs dizaines d’amendements ont été déposés pour modifier le projet qui devra désormais être amendé par le gouvernement fédéral avant d’être représenté au Bundesrat pour une possible promulgation dès 2024.
Du cannabis en pharmacie
pour les frontaliers ?« Les Français ne devraient pas pouvoir adhérer aux clubs de cannabis, ni acheter dans des boutiques spécialisées en Allemagne », a précisé Bernd Mettenleiter, le député écologiste allemand de Kehl, ville frontalière de Strasbourg. Concernant les villes frontalières comme Kehl, une législation spécifique pourrait être mise en place, « autorisant les Français à acheter du cannabis uniquement en pharmacie ».
Le Luxembourg adopte le cannabis à domicile
Le 10 juillet dernier, après un processus initié dès 2021, le Luxembourg a promulgué sa loi de « légalisation de culture domestique du cannabis, sous conditions ».
La culture de quatre plants de cannabis par ménage est autorisée à domicile ou au jardin (les plants ne doivent pas être visibles de l’extérieur) pour les personnes majeures. Les résidents luxembourgeois peuvent cultiver ces plantes à partir de semences ou graines achetées sur Internet.
Du cannabis récréatif vendu aux frontaliers ?
"Ça ne sera pas le cas."Etienne Schneider
Et concernant les frontaliers qui se rendent tous les jours au Luxembourg, « Luxembourg ne sera pas le nouvel Amsterdam » avait prévenu dans nos colonnes, Etienne Schneider, alors ministre de la Santé : « Nous serons exigeants sur la vérification du lieu de résidence des clients pour éviter le tourisme du cannabis. Nous avons conscience que les pays voisins observent avec attention notre processus. Je comprends qu’ils soient inquiets si le cannabis est vendu aux frontaliers. Mais ça ne sera pas le cas. »
Le passage de la frontière luxembourgeoise « par toute personne majeure avec une quelconque quantité de cannabis » est donc prohibé.
Prendre le volant après avoir fumé
reste interdit et puni par la loiL'usage en dehors du cercle privé reste interdit. Fumer de la « weed » chez soi oui, mais le gouvernement de Xavier Bettel a fixé des limites : prendre le volant après avoir fumé est interdit et puni par la loi. La vente entre particuliers est elle aussi interdite.
Par ailleurs, la détention sur soi lors d'un contrôle, d'un maximum de 3 grammes de cannabis a été « décorrectionnalisée ». Autrement-dit, elle ne fait plus l'objet d'une procédure pénale, mais reste taxée par une amende de 145 euros. Au-delà, le risque est une amende pouvant grimper jusqu’à 2 500 euros et une peine de prison de 8 jours à 6 mois, selon la quantité détenue.
La Belgique, cernée, devrait relancer le débat de la légalisation
La profusion de textes et réglementations sur le cannabis en Belgique a tendance à plonger le contexte légal dans un épais brouillard. Mais pour faire simple, le cannabis est à ce jour illégal en Belgique. Que l'on parle de sa culture ou de sa consommation. Quoi que...
En dessous d'une quantité de 3 grammes sur soi et pour la possession d'un plant, la tolérance est de mise. Depuis une directive de 2005, les contrôles donnent lieu à un procès-verbal sans poursuites. On peut alors parler de dépénalisation.
Certaines provinces belges ont en outre des « cannabis social club » pas vraiment légaux, mais pas franchement illégaux… dans lesquels le club s'occupe de la culture d'un plant par membre. A chaque récolte les membres reçoivent leur plant de cannabis, contenant 20 grammes d'herbe maximum.
Prohibition "inefficace" ?
En 2018, L’observatoire alcool-drogues en Wallonie et à Bruxelles (Eurotox), indiquait dans un rapport : « La prohibition du cannabis est inefficace et contre-productive sur le plan de la santé publique. Malgré ces constats et l’augmentation du nombre de pays ayant modifié leur politique en la matière, une révision de la politique répressive n’est pas à l’ordre du jour en Belgique. »
Une préférence pour le modèle allemand
Après de nombreux atermoiements et débat enflammés, « si l’on considère l’évolution du paysage dans les pays voisins, […] sur les quatre pays voisins de la Belgique, trois ont dépénalisé ou vont légaliser la consommation et la vente ». Le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie et du Travail Pierre-Yves Demagne semble ainsi vouloir relancer le débat. En septembre dernier, il a affirmé « qu’il était grand temps de mettre fin à la prohibition du cannabis et de passer à un marché règlementé. »
Une commission du Sénat belge travaille depuis longtemps sur l’épineuse question de la législation des stupéfiants et notamment celle du cannabis. Dans un contexte où s’affrontent les différents partis politiques du pays, le Sénat devrait prochainement rendre son rapport. Le vice-Premier ministre a cependant précisé que dans les différentes évolutions internationales, le modèle allemand et ses « cannabis clubs » avait sa préférence.
Les Pays-Bas veulent reprendre la main sur le trafic, avec le "cannabis d’État"
Connus pour leur tolérance à l’égard du cannabis et aussi pour être un haut lieu du tourisme de la drogue, les Pays-Bas s’apprêtent à entrer d’ici la fin de l’année dans une expérimentation de production de cannabis « légal et local » pour fournir ses « coffee shops ». Le pays en compte plus de 500
La vente de cannabis produit légalement dans le pays, initiée en 2019, devrait commencer mi-décembre à Breda et Tilburg, deux villes du sud du pays où dix producteurs d’État (désignés en 2022) approvisionneront en haschich, herbe et produits dérivés les « coffee shops ».
A terme ce sont 11 villes, dont la capitale Amsterdam (hors Quartier rouge) intégrées à l’expérience. Dont, plus connue des Lorrains en quête de « weed », Maastricht située à moins de 3 h de la Meuse et de la Moselle, à peine plus de la Meurthe-et-Moselle.
Ces villes « pilotes » doivent participer à l’expérimentation pendant quatre ans. Objectif annoncé par le gouvernement néerlandais : « tenter de couper l’herbe sous le pied des trafiquants en créant un marché contrôlé, plus sûr et en proposant un cannabis moins cher. Il s’agit d’observer l’impact sur la santé publique de la consommation d’un cannabis dont la qualité (notamment la teneur en substances psychotropes) est contrôlée. »
Le pays fait preuve depuis plus de quarante ans d’une certaine tolérance à l’égard du cannabis, et l’économie de la drogue au Pays Bas, acquise aux mains du grand banditisme, est totalement banalisée, jusqu’au poids des recettes fiscales qu’apportent les « coffee shops » à l’État. Estimées à plusieurs centaines de millions d’euros.
La Suisse teste le "Weed Care"
En Suisse, à ce jour et depuis août 2022, seule la vente de cannabis thérapeutique est autorisée sur prescription médicale. Tolérance helvète… le cannabis n'est considéré comme un stupéfiant qu'au-delà d'un taux de 1 % de THC, contre 0,3% en France.
Mais depuis le début 2023, l'Office fédéral de la Santé publique (OFSP), teste un projet pilote de réglementation du cannabis récréatif pour adultes avec le projet « Weed Care ». L'expérience est menée dans les cantons de Bâle-ville, Berne, Zurich, et depuis le début du mois d’octobre dans le canton de Genève.
Des centaines de « cobayes » consommateurs réguliers volontaires ont été sélectionnés pour cette expérience. Ces consommateurs peuvent acheter du cannabis « bio », dont la teneur totale en THC ne doit pas dépasser 20 %. Il est vendu sous différentes formes, herbe ou résine « au prix du marché noir », en pharmacie ou dans des lieux spécialement dédiés au projet et encadrés, comme pour le canton de Genève qui ouvre sa « Cannabinothèque » au sein de la commune de Vernier, à seulement quelques kilomètres de la frontière française.
À Bâle, la marijuana "bio" en pharmacie
Depuis le mois de janvier, à quelques encablures de l’Alsace, ce sont 374 résidents du canton de Bâle-ville, âgés de 18 à 76 ans qui achètent de la fleur de cannabis ou du haschisch « cultivés et transformés en Suisse » à des fins récréatives dans neuf pharmacies et sur présentation d’une carte attestant qu’ils participent à cette étude.
Les objectifs du Conseil fédéral suisse sont ambitieux. Le projet doit fournir des enseignements sur « la santé physique et psychique des consommateurs ; les aspects socio-économiques et le marché de la drogue sur un territoire spécifique ; la protection de la jeunesse, ou la sécurité et l’ordre publics. »
Ces essais, ont accumulé de nombreux retards et entrent en cette fin 2023 dans leur phase concrète avec la vente contrôlée de cannabis récréatif.
L’expérience ne pourra durer plus de cinq ans, selon les autorités. Et devrait rendre ses conclusions « à la fin du printemps 2025. »
Et la France dans tout ça ?
En France, si le débat sur le cannabis a évolué sur le volet thérapeutique et celui du CBD. L’usage dit « récréatif », reste strictement prohibé.
"Parce que je fume un joint le soir pour me déstresser, je suis considéré comme un délinquant. C’est une profonde injustice »
Comme près d’un million de Français, Jérôme 53 ans, cadre dans une grande entreprise du Grand Est, est ce que l’on appelle un « consommateur régulier ». 1 joint tous les soirs « pour déstresser » c’est ce que s’autorise ce « bon père de famille responsable », comme il se décrit. Le quinqua consomme en moyenne un gramme d’herbe de cannabis par semaine, soit 50 grammes par an. Le produit est acheté 200 euros une fois par an avec trois autres usagers réguliers en « approvisionnement local chez une connaissance qui cultive 3 ou quatre pieds de marijuana à domicile. Ce n’est pas un dealer et je n’ai aucune envie de nourrir un quelconque trafic. Si je n’avais pas d’enfants, je cultiverais un plant chez moi. Mais je me l’interdis. »
"Je suis en sursis à chaque fois que je monte dans ma voiture »
La fumette récréative confère à ce citoyen le statut de délinquant, ce que Jérôme vit « comme une atteinte à sa sphère privée ».
L’Université de Sydney (USYD) s’est penchée en 2021 sur l’impact du composant psychoactif du cannabis sur nos fonctions cognitives et notamment leur effet sur la conduite. En réalisant la synthèse de 80 études scientifique publiées sur ce sujet, ces chercheurs ont déterminé que la déficience cognitive liée à la consommation du principal composant psychoactif du cannabis, le tétrahydrocannabinol (THC), « dure de 3 heures, jusqu’à 10 si une forte dose est consommée. » En moyenne, les effets sur la concentration sont évalués à quatre heures.
« Je suis un délinquant de la route et je peux perdre mon permis le mercredi parce que j’ai fumé un joint le samedi… c’est profondément injuste » raconte encore Jérôme.
En 50 ans, une explosion des interpellations pour "usage" de cannabis
Pour mémoire, la loi « relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et à la répression du trafic et de l’usage illicite des substances vénéneuses. », remonte au 31 décembre 1970. Sont punis : l’usage, la détention, l’offre et le trafic de stupéfiants.
« Aujourd'hui la lutte contre la consommation de cannabis coûte très cher à l'État français »
Nous avons rencontré Ludovic Mendes, député de la 2e circonscription de Moselle, membre de la mission d’information relative à la réglementation et à l’impact des différents usages du cannabis.
Depuis 1972, le nombre de personnes interpellées par la police ou la gendarmerie pour infraction à la législation sur les stupéfiants (ILS) a été multiplié par cinquante. Et par trois depuis les années 1990.
Ces infractions sont détaillées en quatre catégories : l’usage, l’usage-revente, le trafic-revente sans usage et les autres infractions à la législation. Si depuis les années quatre-vingt-dix les trois dernières catégories ont évolué de pair, les interpellations pour « usage » ont explosé selon l’office français des drogues et tendances addictives (OFDT). Cannabis en tête. En 2010, le cannabis représentait 90 % des interpellations.
Un rapport de Mission parlementaire « d’information relative à la réglementation et à l’impact des différents usages du cannabis », adopté le 28 juin 2021, fait le constat « d’échec de la politique répressive menée depuis 50 ans en termes de sécurité et de santé publique. » Il s’est prononcé « en faveur d’une légalisation encadrée du cannabis » et la mise en place d’un grand débat national sur le sujet.
La France adopte l’amende express
pour les fumeurs de jointsFin 2016, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron publie son projet pour la France dans le livre « Révolution ». Il s’y dit alors « ouvert » sur la question de la dépénalisation voire de la légalisation.
Dès 2017, dans un entretien au Figaro, le candidat se prononce pour une « tolérance zéro » sur le cannabis. Et arrivé aux responsabilités, le président Macron plaide pour « l’amende forfaitaire délictuelle » pour usage de stupéfiants. Expérimenté à Marseille et Rennes notamment, le dispositif est étendu à l’ensemble du territoire en septembre 2020.
Les usagers de cannabis, du seul joint à la possession de 100 g de cannabis maximum, se voient imposer une amende forfaitaire de 200 euros (ramenée à 150 euros en cas de paiement rapide et alourdie à 450 euros dans le cas inverse). 350 000 ont été dressées en France depuis, leur taux de recouvrement culmine péniblement à 35%... Aussi Emmanuel Macron a-t-il proposé que l’amende soit désormais payable « immédiatement » par carte bancaire ou… en espèces. « Une fausse bonne idée » pour le syndicat Unité SGP Police FO qui s’interroge sur la possible mise en œuvre d’un paiement d’amendes en espèce sur la voie publique.
« À force de s'interdire de débattre sur un sujet majeur comme la consommation de cannabis, on s'interdit d'avoir des lois adaptées »
Nous avons rencontré Ludovic Mendes, député de la 2e circonscription de Moselle, membre de la mission d’information relative à la réglementation et à l’impact des différents usages du cannabis.
Un serpent de mer qui refait
régulièrement surfaceEn janvier 2023, le Conseil économique social et environnemental (CESE) émettait un avis en faveur d’une « légalisation encadrée de la production, distribution et de l’usage de cannabis », arguant notamment que « les politiques publiques françaises de prohibition font preuve de leur échec » et préconise l’organisation d’un large débat public et participatif.
Après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, causée par le tir à bout portant d'un policier le 27 juin 2023, lors d'un contrôle routier à Nanterre. Le député EELV, Julien Bayou, a évoqué la question de la légalisation du cannabis, déplorant la « perte d’une police de proximité, dans les quartiers ». Le député a demandé « à quand la légalisation ? Quand est-ce que l’on mesure enfin que cela pose des problèmes de sécurité mais surtout de santé publique. En tout cas, mesurons qu’il y a un débat ! »
"La drogue c’est de la merde !"
Le 30 mai 2023, c’est le sénateur PS Gilbert-Luc Devinaz qui a déposé une proposition de loi « autorisant la légalisation de la consommation récréative de cannabis et encadrant sa production et sa vente ». Ce texte, cosigné par des écologistes, propose notamment de créer une « Agence nationale de contrôle et de gestion du cannabis », placée sous la tutelle des ministres de la Santé et de l’Agriculture.
« La drogue c’est de la merde, on ne va pas légaliser de la merde », le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin prône immuablement une prohibition stricte. Se refusant à distinguer le cannabis d’autres drIl a récemment pointé du doigt la « responsabilité des consommateurs » dans le trafic de drogue.
Le 26 octobre dernier, lors de la présentation aux maires des mesures du Gouvernement après les émeutes de l’été 2023, la Première ministre Elisabeth Borne annonçait, " nous présenterons prochainement un nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants. Le ministre de l’Intérieur y travaille en lien avec le ministre de la Justice et le ministre en charge des douanes ".
La France avance
sur le chanvre bien-être (CBD)
et le cannabis thérapeutiqueLa France expérimente à ce jour l’usage du cannabis thérapeutique. En Franche-Comté : au CHRU de Besançon. En Lorraine : à l’Institut Régional de Médecine Physique et de Réadaptation de Lay-Saint-Christophe, à l’institut de cancérologie de Lorraine de Vandœuvre-lès-Nancy, à l’hôpital central de Nancy, à l’hôpital Sainte-Blandine de Metz et à l’hôpital Robert Schuman à Vantoux en Moselle.
La vente et la consommation de chanvre « bien-être » ou cannabidiol (CBD) non médical dont le taux de THC (substance psychoactive) est inférieur à 0,3%, sont autorisées en France depuis juin 2023.
En majorité des jeunes, davantage d'hommes... Qui consomme du CBD en France ?
10 % des Français âgés de plus de 18 ans ont consommé du CBD au cours de l’année, une proportion similaire à la consommation du cannabis. La consommation est plus importante chez les plus jeunes, observe Santé Publique France dans une enquête publiée ce jeudi.
Le CBD se diffuse rapidement au sein de la population générale, observe Santé Publique France, qui livre ce jeudi des chiffres inédits sur la consommation en France. En 2022, les trois quarts des adultes ont déjà entendu parler du CBD, alors même que les premiers magasins spécialisés n’ont ouvert en France qu’en 2018. 16,4 % d’entre eux en ont déjà consommé au moins une fois dans leur vie et 10 % au cours de l’année. Le niveau de consommation dans l’année du CBD parmi les adultes atteint ainsi celui du cannabis (10,6 % en 2021 parmi les 18-65 ans), observe l’Agence nationale de Santé Publique.
« Il est toutefois encore trop tôt pour affirmer que son usage s’est installé », relativise toutefois Santé Publique France, la plupart des consommateurs l’ayant consommé pour la première fois au cours des deux dernières années. 20 % des personnes ayant déclaré avoir consommé du CBD au moins une fois au cours de leur vie ont toutefois indiqué l’avoir fait avant 2017. Pour Santé publique France, cela peut s’expliquer par un accès au CBD via internet auprès de sites non réglementés ou dans d’autres pays, ou être lié à une confusion entre chanvre CBD et THC (le principal composé psychoactif du cannabis).
« Aujourd'hui on a des lois qui permettent la vente de certains produits mais qui ne sont pas adaptées au Code de la route »
Nous avons rencontré Ludovic Mendes, député de la 2e circonscription de Moselle, membre de la mission d’information relative à la réglementation et à l’impact des différents usages du cannabis.
La vente de fleurs et de feuilles de CBD autorisée depuis un an
Après plusieurs mois de bras de fer, le Conseil d’État avait autorisé définitivement la vente de fleurs et de feuilles de CBD en France fin 2022, estimant que le CBD, « qui n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance, ne peut être considéré comme un produit stupéfiant ». Le Conseil retenait qu’il n‘était « pas établi que la consommation des fleurs et feuilles de ces variétés de cannabis avec un faible taux de THC (tétrahydrocannabinol) comporterait des risques pour la santé publique ».
Le code de la santé publique (article R. 5132-86) interdit la production, la commercialisation, la détention, l’achat ou la consommation de cannabis (plante, résine et produits dérivés). Mais il prévoit aussi que « la culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle et commerciale de variétés de cannabis dépourvues de propriétés stupéfiantes » peuvent être autorisées.
Plus répandu chez les jeunes
Le CBD est plus répandu parmi les plus jeunes. Ils sont ainsi 82,5 % à déclarer connaître le CBD parmi les 18-24 ans, contre seulement 50,1 % chez les 65-75 ans. C’est d’ailleurs le plus souvent entre 18 et 24 ans qu’a lieu la première expérimentation du CBD (pour 27,9 % des expérimentateurs interrogés). Près d’un expérimentateur sur 10 était même mineur lors de sa première consommation.
Les jeunes sont aussi plus nombreux à expérimenter et consommer du CBD. Ainsi, 27,6 % des 18-34 ans indiquent en avoir consommé au moins une fois dans leur vie, et ils sont 17.5 % à en avoir consommé au cours de l’année.
Une consommation différenciée selon l‘âge et le sexe
Les hommes sont légèrement plus nombreux que les femmes à avoir expérimenté le CBD (18,5 contre 14,5 %). En revanche, ils sont aussi nombreux qu’elles à en avoir consommé dans l’année (10,1 % contre 10 %). Santé Publique France relève également quelques différences en fonction de l‘âge : « jusqu’à l‘âge de 45 ans, les expérimentateurs et les consommateurs dans l’année sont plus fréquemment des hommes que des femmes ». Parmi les personnes ayant expérimenté le CBD avant 18 ans, 65,5 % sont des hommes, tandis qu’ils ne sont plus que 42 % parmi les personnes ayant expérimenté le CBD après 45 ans.
La manière de consommer le CBD est également influencée par le genre. Les hommes fument davantage le CBD que les femmes (70 % contre 46 %), tandis que celles-ci sont plus portées vers la consommation orale (46 % contre 21 % pour les hommes).
Comme les hommes, les jeunes consomment majoritairement le CBD en le fumant, alors que les plus âgés le consomment plutôt par voie orale. Cela suggère « des motivations différentes d’utilisation du produit : une alternative au » joint classique « pour les plus jeunes et un usage plutôt à visée bien-être auto-thérapeutique pour les moins jeunes », analyse Santé publique France.
La consommation de protoxyde d’azote encore « marginale »
Dans son enquête, Santé publique France s’est également intéressée à la consommation de protoxyde d’azote. Au contraire du CBD qui « semble s‘être rapidement répandu dans la population », l’utilisation du protoxyde d’azote reste « marginale et ne concerne que les plus jeunes ». Ainsi, seulement 4,3 % des adultes ont consommé au moins une fois dans sa vie du protoxyde d’azote, et moins de 1 % en a consommé dans l’année. Tous les consommateurs dans l’année ont moins de 35 ans, observe Santé publique France.
La première consommation de protoxyde d’azote intervient le plus souvent entre l’âge de 18 et 24 ans (pour 61 % des consommateurs). Près de deux expérimentateurs sur 10 étaient mineurs lors de leur première expérimentation. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à l’avoir expérimenté (5,6 % contre 3,2 %) mais cette différence s’estompe pour la consommation dans l’année (0,7 % contre 0,9 %). L‘âge moyen du consommateur de protoxyde d’azote est de 25 ans.
Textes : Stéphanie Schmitt - Cyrielle Thevenin
Photos/vidéos : Anthony Picoré - Alexandre Marchi - Thierry Nicolas - Karim Siari - Pascal Brocard - Pierre Heckler - Willy Graff - Michaël Desprez - Lionel Vadam - DR - Stéphanie Schmitt
Montage : Support ERV
Source: estrepublicain.fr
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A quel point le cerveau serait-il sensible, dans le bon sens du terme, aux effets du cannabis ? Cette plante pourrait-elle être bénéfique aux patients souffrant de désordres émotionnels ou de troubles de l’interaction ?
Crédit photo : destinationsante.com
Pour explorer cette piste de recherche, des scientifiques ont mené une étude auprès de 85 consommateurs réguliers de cannabis et 51 non-consommateurs. Tous ont passé des tests psychométriques, et un sous-ensemble constitué de 46 consommateurs et 34 non-consommateurs ont en plus été soumis à des examens d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.
Résultat, « les personnes qui consomment régulièrement du cannabis, ou de la marijuana, ont tendance à mieux comprendre les émotions d’autrui », affirme Víctor Olalde-Mathieu, PhD, de l’Universidad Nacional Autónoma de México. Les chercheurs s’appuient sur « des tests d’imagerie cérébrale qui ont révélé que le cingulum antérieur des consommateurs de cannabis – une région généralement affectée par la consommation de cannabis et liée à l’empathie – présentait une connectivité plus forte avec les régions cérébrales liées à la perception des états émotionnels des autres à l’intérieur de son propre corps ».
A l’avenir, l’utilisation médicamenteuse du principe actif de la marijuana pourrait-elle améliorer la vie sociale de patients souffrant de troubles des interactions dans la cadre de maladies psychiques ou psychiatriques ? La question est posée. D’autres études devront être menées.
A noter : Ces investigations menées sur le cannabis se déroulent dans un cadre de recherche thérapeutique. Ces résultats n’incitent en aucun cas à consommer cette substance
Source: sudouest.fr
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et oui je savais déjà que le cannabis était le fléau de la pétanque^^
le fameux argument que le cannabis est antisportif
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Un demi-millier de partisans de la légalisation de la consommation de cannabis ont défilé samedi à Berlin.
Tous attendent la loi promise par la coalition du chancelier Olaf Scholz qui comprend une petite culture personnelle, 25 g en poche et l’achat dans des points ventes associatifs. Des juges la retardent.
Les partisans de la légalisation de la consommation de cannabis ont défilé samedi à Berlin, lors du traditionnel défilé du chanvre qui existe depuis 1997 dans la capitale allemande. Les quelque 500 à 600 participants ont répété le slogan choisi pour cette année 2023 :
Le chanvre est excellent pour la paix et le climat
.Une promesse du Chancelier Scholz
Des usagers de cannabis l’ont dédié à l’Association des juges allemands (DRB) qui a de nouveau émis des critiques, samedi, sur la future loi qui légalisera davantage les dérivés de la plante comme la marijuana (das gras, l’herbe en allemand) et le haschich. Elle figurait dans les cartons de la campagne du chancelier d’Allemagne Olaf Scholz, à la tête d’une coalition socialiste et écologiste depuis décembre 2021.
Les juges de la DRB et aussi de nombreux opposants de la droite conservatrice, ainsi que l’Union européenne, avaient déjà eu raison de la première mouture du texte, présentée en octobre. Celle revue au mois d’avril proposait d’autoriser les adultes à posséder jusqu’à 25 grammes de cannabis et à cultiver un maximum de trois plantes pour leur usage personnel.
Les ventes de dérivés de cannabis dans des magasins réguliers qui figuraient dans le texte d’octobre ont disparu. En lieu et place, le chanvre avec THC (molécule psychoactive) sera autorisé à être cultivé et distribué dans des
clubs de cannabis
. Pour en être, il faudra créer une association à but non lucratif dont les membres adultes seront limités à 500, qui pourra cultiver la plante pour la seule consommation de ses adhérents, sous surveillance des pouvoirs publics.Critique des juges et médecins allemands
Toujours pas suffisant. Le ministre allemand de la Santé Karl Lauterbach (social-démocrate) qui s’attend à ce que son projet de loi soit examiné cette semaine du 15 août, avec des premières ventes légales attendues pour début 2024, fait donc face à de nouvelles critiques. La puissante association des juges et aussi de la police, aucun de ces deux corps ne s’attendent à ce que
le marché noir
oules procédures devant les tribunaux baissent avec la législation actuelle sur la table
. L’association allemande des médecins s’est aussi prononcée contre.Selon une étude de l’université de Düsseldorf, une légalisation partielle du cannabis (ici, le défilé passe symboliquement devant le Bundestag, à Berlin, samedi) comme prévu dans la future loi allemande rapporterait 4,7 milliards d’euros par an à l’Allemagne. | AFP/TOBIAS SCHWARZ
L’Allemagne fait partie des européens les moins fermés sur l’usage des dérivés du cannabis. Elle a légalisé le cannabis médical au printemps 2017, il est disponible en pharmacie et remboursé par l’assurance maladie des patients. L’usage récréatif de ces drogues est interdit, mais dans de nombreuses régions (länder), il est souvent dépénalisé dans les faits.
27000 emplois légaux à la clé
L’Institut fédéral des médicaments et des dispositifs médicaux ( BfArM) a aussi créé une Agence nationale du cannabis (Cannabis Argentur), chargée de superviser la production nationale de cannabis. Dans certaines régions, des producteurs n’attendent que ça. Depuis 2021, près de Dresde, la start-up Demecan fait pousser de la marijuana
made in Germany
en toute légalité. Elle a créé plus d’une centaine d’emplois, essentiellement de jeunes, dans une région connue pour son vieillissement et le manque de main-d’œuvre.Le cannabis récréatif pourrait atteindre
un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros par an en Allemagne et créer 27 000 emplois légaux
, selon une étude de l’université Heinrich-Heine de Düsseldorf. Le pays a déjà ses champions : Cansativa, plateforme de vente en ligne de cannabis thérapeutique basée près de Francfort, a levé 14,2 millions en février… dont un investisseur connu : le rappeur américain Snoop Dogg. Sa petite sœur de Berlin Cantourage, productrice, elle, a introduit 15 % de son capital à la Bourse de Francfort, en novembre 2022.Par
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de belles cultures
à voté aussi
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beaucoup de choix en ce début d'été
a voté^^
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En France, ils seraient 200 000 à produire du cannabis dans leur jardin. Cette pratique illégale tend à se développer, notamment grâce à Internet. Les équipes du 20 Heures ont enquêté sur ce phénomène.lien vidéo dans l'image ci dessus
Depuis 20 ans, un ancien galeriste cultive son propre cannabis, une drogue psychotrope et illicite. Il plante une dizaine de plans chaque année, soit 500 g d’herbe par an. Selon lui, sa récolte est destinée à sa propre consommation ou celle de sa famille. Son but est de faire des économies. Une pratique économique, mais toujours illégale. À partir d’un seul pied de cannabis, l’infraction est criminelle. Pour la production de stupéfiants, la peine encourue peut aller jusqu’à 20 ans de réclusion.
200 000 cultivateurs
Selon le baromètre santé de 2017, cette sanction ne dissuade pas les 200 000 cultivateurs de cannabis, soit 7% des consommateurs. La drogue est cultivée dans des jardins, mais aussi à l’intérieur. Parfois, plusieurs dizaines de pieds grandissent à l’abri des regards. Cette pratique est favorisée par la facilité à se procurer des graines. Sur Internet, des sites étrangers proposent différentes variétés.
En France, en vendre et en acheter est légal, soi-disant pour les collectionner. Quelques cultivateurs deviennent vendeurs et organisent un trafic avec leur propre cannabis. Ces productions privées sont difficiles à détecter pour les autorités.
Article rédigé par
E. Bonnasse, M.Martel, H. Puffeney, T. Petit, M. Hauville, M. Cario, P-J. Perrin, P. Fivet, B. Frydman, A. Boulet - France 2Source: franceinfo.fr- 5
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Kehl, petite ville allemande à la frontière avec Strasbourg, va-t-elle devenir l'eldorado des fumeurs de cannabis alsaciens ? C'est ce que redoutent certains habitants alors que le projet de législation du cannabis se précise Outre-Rhin.
On pourra bientôt fumer du cannabis à Kehl, la petite ville allemande reliée par le tram à Strasbourg. C'est en tout cas le projet de la coalition en place en Allemagne, qui présenté son projet de loi très attendu mi-avril. Concrètement, si le texte est voté en l'état par les parlementaires allemands :
- on pourra acheter et avoir en sa possession jusqu'à 25 grammes de cannabis
- des "cannabis social clubs" verront le jour, il s'agit d'associations, limitées à 500 membres, dans lesquelles on pourra cultiver du cannabis et en consommer
- chaque habitant pourra également faire pousser trois plans de cannabis chez lui
- il n'y aura pas en revanche de magasins spécialisés, sauf dans quelques régions test.
Des habitants partagés
Les habitants sont partagés. Joshua, 26 ans est pour. C'est ancien consommateur de cannabis. Il estime que cette loi lui aurait facilité la vie : "c'est sûr, c'est dommage que ça n'ait pas été appliqué à l'époque où j'en consommais." Selon lui, cette drogue n'est pas dangereuse. "Beaucoup de gens disent que le cannabis est addictif, mais je ne suis pas d'accord. L'alcool, la cigarette, ça c'est addictif. Mais pas le cannabis."
Pour Jonas en revanche, c'est une mauvaise décision. A 28 ans, il consomme de temps en temps du cannabis. Mais il pense surtout aux conséquences pour sa ville. "On est déjà une petite Las Vegas, on a beaucoup de casinos, des magasins de shishas, de cigarettes." Des établissements qui sont en grande partie fréquentés par des clients français. "Avec cette loi qui arrive, le paysage de la ville va encore changer. Forcément il y a aura encore plus de monde à Kehl."
Et les Alsaciens ?
Quelle sera la place des clients et consommateurs alsaciens dans l'application de la loi ? C'est toute la question dans cette petite ville frontalière. Le maire de la ville, Wolfram Britz, est plutôt favorable à la légalisation du cannabis, mais il attend des précisions sur certains points. Notamment sur le nombre d'associations de consommateurs, et sur les contrôles. "Les déclarations de nos ministres sont très vagues. Qui va contrôler tout ça?
S'il y a une limite pour le nombre des associations, ce sera naturellement plus simple. Pour moi, la question c'est aussi de savoir si, les Strasbourgeois et les Alsaciens ont le droit d'entrer dans des clubs de consommateurs." En décembre 2022, le maire de Kehl, et la maire de Strasbourg avaient envoyé un courrier commun aux ministres allemands concernés pour leur demander des précisions sur le sujet.
Source: francebleu.fr
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Avis aux amateurs de verdure et de ses dérivés…
La compilation 420 MIXTAPE by Judah Roger du collectif Blues Party Sound (que vous pouvez entendre aussi le mercredi soir dans Chambre Noire) vient de tomber du pommier pour célébrer la journée mondiale du cannabis.
People smoke and dance during the Mile High 420 Festival in Denver, Colorado, on April 20, 2022, known by some as 'Weed Day'. © PATRICK T. FALLON / AFP
« 420 », l’expression courante aux US pour désigner cet événement (Four-twenty, 4:20 ou 4/20) AKA l’une des grandes fêtes de la contre-culture chaque 20 avril. Au programme de cette fumeuse journée : divers rassemblements dans le monde où les participants sont invités à fumer du cannabis dans des lieux public. Une manière de protester contre sa prohibition.
C’est donc à sa façon que notre DJ maison Judah Roger a choisi de rendre hommage au mouvement apparu dans les 70s. Avec une sélection de morceaux de toutes les périodes et de tous genres confondus, des titres liés par un dénominateur commun : l’amour d’une certaine Marie-Jeanne.
Jazz, Rap, Hip-Hop, Reggae, Blues, Soul, Rock, Dancehall des années 40s à maintenant, la 420 MIXTAPE nous fait traverser le temps, les pieds dans l’herbe et la tête dans les nuages.
De Curtis Mayfield, Ray Charles ou Serge Gainsbourg à Shaggy, Sean Paul et Jimi Hendrix en passant par 2Pac, SnoopDogg et ASAP Rocky, Judah Roger nous partage une compil’ verdoyante en l’honneur du Four-Twenty.
Une Mixtape verte et ou-verte d’esprit, encore faut-il avoir les idées claires pour apprécier la vie en rose.
par Charles Nagy
Source: Radio Nova
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Depuis février, l'usage récréatif du cannabis est autorisé dans le Missouri. Une aubaine pour les consommateurs venus des États voisins.
À l'exception de l'Illinois, aucun autre État du Midwest n'autorise l'usage du cannabis, même médical. Le secteur missourien est en plein essor, les ventes de cannabis ont totalisé 103 millions de dollars le premier mois de légalisation.
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En réponse à l’affaire Pierre Palmade, auteur d’un accident après avoir consommé de la cocaïne, le ministre de l’Intérieur veut durcir la législation.
Source AFPUne proposition forte en matière de sécurité routière. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré dimanche 19 février vouloir que toute personne conduisant sous l'influence de stupéfiants se voie automatiquement retirer les 12 points de son permis de conduire, une semaine après l'accident provoqué par l'humoriste Pierre Palmade sous l'empire de la cocaïne.
« Je propose le retrait des 12 points du permis de conduire pour toute personne qui conduit alors qu'elle a consommé de la drogue », a déclaré le ministre dans une interview au Journal du dimanche, précisant que « la perte du permis n'est automatique qu'en récidive aujourd'hui ».
Actuellement, la conduite sous l'usage de stupéfiants est sanctionnée de la perte de six points. Des peines complémentaires peuvent aussi entraîner une suspension du permis pour une durée maximale de trois ans et une annulation du permis avec trois ans au maximum d'interdiction de demander un nouveau permis.
À LIRE AUSSILa répression plus dangereuse que la consommation ?Des contrôles doublés en 2022
Gérald Darmanin veut également « rendre obligatoire la visite médicale de tout consommateur avéré de drogue pour qu'il soit autorisé à conduire s'il se soigne », a-t-il indiqué sur Twitter. « Il n'existe pas de drogue récréative : il n'y a que des drogues mortelles. Environ 600 personnes meurent chaque année dans des accidents de la route liés aux stupéfiants », a-t-il ajouté sur le réseau social, relayant l'interview.
S'appuyant sur la proposition d'associations, il dit par ailleurs travailler « avec Éric Dupond-Moretti pour renommer en “homicide routier” les accidents mortels dus à la drogue et à l'alcool ». Un total de 800 000 contrôles routiers « contre la drogue » ont eu lieu en 2022, « soit le double des années précédentes ». « J'ai donné comme instruction d'en faire 1 million cette année », a-t-il déclaré dans cette interview, assurant que « 16 % des contrôles de l'usage de stupéfiants au volant se sont avérés positifs contre 3 % de ceux concernant l'alcool ».
Source: lepoint.fr
pour mémoire
la législation sur les stupéfiants au volant n’est pas si ancienne que cela et ne remonte qu’à 2003 ! Sans aller jusqu’à dire qu’un conducteur avec une pleine pharmacie dans les veines pouvait poursuivre tranquillement son chemin après un contrôle alors que celui qui avait bu une bière de trop se voyait retirer le permis, la justice manquait clairement d’un texte adapté. L’oubli a été corrigé dès 2003 avec un délit de conduite après usage de stupéfiants.
Au départ, le texte a été appliqué avec discernement par les juridictions pénales, jusqu’à ce que la Cour de cassation vienne rappeler que l’infraction prévue et réprimée par le Code de la route n’est pas un délit de conduite sous l’influence de produits stupéfiants mais celui de conduite après usage de produits stupéfiants. Et la nuance est de taille. Explications->
A lire aussi: Cannabis au volant : Législation et nos propositions par NORML France
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Afin de rendre leur tranquillité aux riverains, la cité néerlandaise a confirmé le 9 février son projet de mettre fin à la consommation de cannabis dans les rues de son célèbre Quartier rouge en mai prochain. Sur cette lancée, elle dit vouloir aussi procéder à une réduction drastique du “tourisme de masse” dans le secteur.
“Fumer un joint sera interdit dans De Wallen à partir de la mi-mai”, titre la NOS. Avec cette mesure, rapporte le site de la télévision publique, la ville d’Amsterdam vise une diminution des nuisances liées à la consommation de drogues dans l’espace public.
La municipalité a fait cette annonce le jeudi 9 février et précisé que les habitants de la vieille ville “souffrent de façon structurelle et disproportionnée de la forte fréquentation des lieux et de la gêne occasionnée par le tourisme de masse ainsi que par l’abus de substances dans les rues”.
Ce projet d’interdiction de consommer du cannabis en pleine rue avait été présenté une première fois en novembre dernier, avant d’être confirmé le 9 février, et “fait partie d’une série de mesures […] devant permettre de réduire les nuisances liées à la présence de touristes dans le quartier De Wallen”, autre nom donné au célèbre Quartier rouge de la ville.
D’après la BBC, la municipalité compte lancer au printemps une campagne invitant les touristes se rendant à Amsterdam “pour la drogue, l’alcool ou le sexe” à “rester à l’écart” de la ville.
“Quartier dangereux et invivable”
Selon les autorités municipales, il était grand temps d’agir. Citées par la NOS, elles déclarent : “Les habitants ont du mal à dormir et le quartier devient dangereux et invivable.”
Amsterdam envisage également de lancer une étude sur la faisabilité juridique d’une éventuelle interdiction de l’achat de “drogues douces” à emporter mais aussi sur sa possible application dans la pratique. “Une interdiction d’achat de drogues à emporter qui pourrait être appliquée chaque semaine, du jeudi au dimanche, de 16 heures à 1 heure”, précise la NOS.
Selon la télévision régionale NH, la commune se réserve aussi le droit d’interdire la consommation de drogues aux terrasses des coffee-shops, établissements où la vente de cannabis est tolérée par les autorités néerlandaises.
Dans ce même quartier, la ville veut également faire fermer plus tôt dans la nuit des cafés ainsi que les vitrines des prostituées. Ces dernières devraient être contraintes à la fermeture dès 3 heures du matin au lieu des 6 heures actuelles. Enfin, l’interdiction de vente d’alcool une partie de la nuit dans certains quartiers de la capitale néerlandaise sera plus strictement appliquée.
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Les consommateurs de cannabis sont souvent dépeints comme des paresseux bons à s’allonger sur le canapé en mangeant des chips. Or, des recherches de l’Université de Cambridge remettent en question ce stéréotype.
Le cannabis est la troisième substance contrôlée la plus couramment consommée dans le monde, après l’alcool et la nicotine. Nous savons qu’une consommation excessive de cannabis peut être liée à l’anhédonie (la perte de la capacité à ressentir le plaisir) et à l’apathie (l’incapacité d’être ému ou de réagir). Cependant, des études antérieures ont montré des résultats mitigés et peu ont examiné l’association entre la consommation de cannabis et des sous-processus de récompense spécifiques.
Dans le cadre de nouveaux travaux, des chercheurs de l’Université de Cambridge ont analysé cette association.
Pas de vraies différences
Cette étude, publiée dans l’International Journal of Neuropsychopharmacology, impliquait 274 adultes (26-29 ans) et adolescents (16-17 ans) ayant consommé du cannabis au moins une fois par semaine au cours des trois derniers mois (avec une moyenne de quatre fois par semaine) et un groupe de non-consommateurs appariés pour l’âge et le sexe.
Les participants ont rempli des questionnaires spécialement développés. L’anhédonie a été mesurée avec l’échelle de plaisir de Snaith-Hamilton et l’apathie a été mesurée avec l’échelle d’évaluation de l’apathie. La prise de décision basée sur l’effort pour la récompense a été mesurée avec la tâche d’effort physique, et le désir et le goût subjectifs des récompenses ont été mesurés avec la nouvelle tâche Real Reward Pleasure.
Les consommateurs de cannabis ont obtenu des scores légèrement inférieurs dans les mesures anhédonie comparés aux non-consommateurs qui semblaient mieux capables de s’amuser. En revanche, les chercheurs n’ont relevé aucune différence en ce qui concerne l’apathie ni dans les réponses cérébrales à la récompense chez les consommateurs de cannabis par rapport aux non-consommateurs.
Abandonner les stéréotypes
Compte tenu de ces résultats, les chercheurs pensent que nous devrions repenser le stéréotype du consommateur de cannabis paresseux avachi dans son canapé. Ce stéréotype a été largement représenté par des personnages fictifs. L’idée que la consommation soutenue de cannabis conduit à une léthargie globale est également souvent exploitée dans les campagnes publiques antidrogue.
« Nous sommes tellement habitués à voir des « lazy stoners » (« consommateurs paresseux ») sur nos écrans que nous ne nous arrêtons pas pour nous demander s’ils sont une représentation exacte« , explique Martine Skumlien, auteure principale de cette recherche. « Pourtant, notre travail suggère que les personnes qui consomment du cannabis ne sont pas plus susceptibles de manquer de motivation ou d’être plus paresseuses que les personnes qui n’en consomment pas« .
La chercheuse convient naturellement que le fait de fumer du cannabis peut être associé à d’autres inconvénients et effets néfastes sur la santé (comme amputer son pénis). En revanche, le stéréotype du stoner léthargique apparaît désormais stigmatisant et pourrait même rendre les messages sur la réduction des méfaits moins efficaces. « Nous devons être honnêtes et francs sur ce que sont et ne sont pas les conséquences néfastes de la consommation de drogue« , a-t-elle ajouté.
Notez que cette étude a impliqué moins de trois cents personnes et que les résultats sont basés uniquement sur des questionnaires autoremplis. Il serait donc intéressant d’évaluer cette corrélation avec d’autres méthodes et sur un plus grand échantillon.
Source: sciencepost.fr
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Enquête Criminalité, santé : la légalisation du cannabis en France serait-elle une bonne solution ?
L’Allemagne s’apprête à autoriser l’usage du cannabis. Le sujet revient régulièrement dans le débat politique français. Pro et anti légalisation ont des arguments à revendre.
Par Rédaction Enquêtes Publié le« La raison pour laquelle j’ai pris position pour la légalisation, c’est parce que lorsque mes enfants sont entrés en 6e, il y avait un dealer dans le coin. Que font les adultes pour protéger nos enfants des criminels ? » Emmanuelle Auriol, professeur d’économie à la Toulouse School of economics et membre du Conseil d’analyse économique, a rédigé un rapport pour défendre l’idée d’une légalisation du cannabis dans le but de contrôler sa consommation et d’assécher les réseaux criminels. C’est d’ailleurs le premier argument avancé par les partisans de la légalisation : la lutte contre le crime organisé.
L’universitaire Christian Ben Lakhdar disait sur France info être « plutôt favorable à une légalisation du cannabis » pour « enfin lutter efficacement contre la criminalité et les réseaux de revente qui polluent nos quartiers ». Le trafic de cannabis ferait vivre entre 100 et 200 000 personnes dans notre pays selon ses estimations.
Le rapport co-rédigé par Emmanuelle Auriol, met en avant « une baisse de [la criminalité] suite à la dépénalisation » : « La légalisation conduit à un affaiblissement des réseaux criminels qui sont privés d’une partie de leur recette. Ensuite, la police […] peut se consacrer à d’autres missions, ce qui intensifie la répression sur d’autres crimes. »
Pour ces partisans, notre modèle de lutte contre les trafiquants ne fonctionne pas : la France est un des pays qui a les lois les plus restrictives en Europe et demeure la nation qui compte le plus de consommateurs. « On arrose le sable. Le ministre de l’Intérieur, monsieur Darmanin est tout fier de dire qu’il ferme des points de deal, mais il y en a des milliers. Il y en a plus que des McDo. C’est le tonneau des Danaïdes. C’est une politique totalement inefficace », s’agace Emmanuelle Auriol.
Lors des élections, le débat s’invite régulièrement en France, alors que le cannabis est interdit depuis 1970. Un collectif de 31 sénateurs s’engage, dans une tribune publiée dans Le Monde le 10 août 2022, à déposer une proposition de loi pour légaliser le cannabis. Selon lui, « les Français sont prêts à débattre de la consommation du cannabis dit récréatif ».
À l’inverse, de nombreux États dans le monde ont franchi le pas de la légalisation. Si en Hollande, l’usage récréatif du cannabis est toléré sous certaines conditions depuis 1976, c’est bien l’Uruguay qui est devenu le premier pays au monde à légaliser l’usage récréatif de la marijuana et sa culture, en 2012. Puis ont suivi les États américains du Colorado et de Washington. Mais aussi l’Oregon, la Californie, l’Alaska ou encore le Michigan. En 2018, le Canada a également opté pour sa légalisation. En 2019, le Luxembourg a annoncé qu’il allait changer le statut légal du cannabis non médical. C’est le cas en Thaïlande depuis le 9 juin 2022. Avant 2023, l’Allemagne devrait autoriser l’usage récréatif du cannabis.
« L’Allemagne n’est pas un pays d’agités du bocal et pourtant, il est en voie de légaliser. Le Luxembourg aussi. La République Tchèque assouplit sa législation aussi. On sera isolé sur la scène européenne. Est-ce qu’on va continuer à passer pour des cons (sic) longtemps ? », s’interroge Farid Ghehiouèche, cofondateur de Cannabis sans frontières.
De nouvelles formes de criminalité
A contrario, les défenseurs de la prohibition alertent sur les « effets de déplacement » que provoquerait une légalisation. C’est le cas d’Alexis Demas, neurologue, connu pour ses prises de positions publiques : « Un argument redondant prétend que la légalisation empêchera le trafic. En réalité ce dernier sera décalé et amplifié sur d’autres supports de drogues. […] Le continuum de l’utilisation des drogues sera donc décalé. Une banalisation de la consommation de cocaïne est à craindre, et des risques associés (sanitaires, médico-psychiatriques, accidents …). »
D’autre part, au Colorado, où la légalisation a été adoptée par un référendum d’initiative citoyenne, d’aucuns font le lien entre l’augmentation de crimes et délits et cette règle permissive.
« Les dernières données, portant sur l’année 2016, montrent une hausse importante des homicides (+ 10 %), des braquages (+ 6 %), des vols avec violence, des viols (+7,2 %), et des vols de véhicule (+ 22 %) », renseigne Michel Gandhilon de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), dans la revue Prospective jeunesse. Mais pour expliquer cette tendance à la hausse, « certains spécialistes évoquent [plutôt] l’augmentation du nombre des usagers dépendants à l’héroïne finançant leur consommation par des moyens illégaux et l’afflux au Colorado, depuis la légalisation, d’une population marginale (sans-abri, vétérans de l’armée US) à la recherche d’opportunités de consommation », poursuit le spécialiste.
Là encore, l’exemple du Colorado laisse à penser que la fin de la prohibition n’aurait pas un effet si efficace sur la contrebande, puisque Michel Gandhilon constate « une persistance importante du marché noir de marijuana à hauteur d’environ 30 % du marché total du cannabis ».
« On ne peut pas dire que ce soit un échec »
Emmanuelle Auriol, économiste de Toulouse, préfère voir le verre aux trois-quarts plein : « Avoir asséché le marché illégal de 70 %, on ne peut pas dire que ce soit un échec. Ça montre juste que c’est compliqué. » Pour elle, si « des réformes de légalisation ont échoué au départ à défaire les réseaux criminels c’est parce que les prix des produits, leur disponibilité et leur qualité étaient inadéquates ». Pour que cela fonctionne, cette professeure d’économie préconise « des prix d’introduction relativement bas au début », de la bonne qualité, des stocks suffisants et enfin un accueil satisfaisant pour les clients. « L’Uruguay a fait des erreurs de ce point de vue, notamment parce qu’il n’y avait pas assez de quantité. Et au Canada, la qualité était mauvaise et en plus pour se réapprovisionner, il fallait faire la queue dans la rue, dans le froid ». Il faut en même temps que les forces de l’ordre maintiennent la pression sur les criminels qui importent ces substances, « avec tout cela, on peut assécher le marché du cannabis dans notre pays », croit Emmanuelle Auriol.
Un officier de la police nationale qui connaît ces sujets pour constamment démanteler des réseaux dans les Yvelines est d’accord sur le fait qu’il faille « réprimer plus sévèrement les trafics ». Alors que « l’importation de produits stupéfiants est un crime », ce policier constate qu’aucune de ces affaires ne se retrouve en cour d’assises : « C’est quasi systématiquement correctionnalisé. » Lui serait pour un durcissement de la loi, avec un modèle encore « plus répressif ».
Le meilleur moyen d’arrêter le trafic, c’est de tarir la demande. Il faut arrêter de voir le consommateur comme une victime, ça n’aide pas à endiguer le phénomène. Quitte à faire une justice d’exception pendant quelques années, on pourrait imaginer des courtes peines de prison pour les fumeurs, ce serait efficace. On a constaté qu’avec la délinquance routière, il n’y a que la répression qui a fonctionné.
« La loi de 1970, d’amodiation en amodiation, se limite à une simple contravention de 200 euros, sans qu’il y ait trace de cette contravention. » Jean Costentin, professeur émérite de la faculté de médecine et pharmacie de Rouen (Seine-Maritime), aurait aimé que l’instauration d’une simple amende pour les consommateurs en 2015, serve un système de prévention. Il imagine : « L’infraction serait inscrite dans un fichier informatique. S’il s’agissait d’une deuxième récidive, le montant doublait. La troisième récidive, cela triplait. Si c’était la cinquième récidive, le sujet serait obligé de suivre un stage payant, pendant lequel on allait lui expliquer tous les méfaits de cette saloperie (sic) de drogue. » Selon cet auteur du Dictionnaire critique du cannabis (éd. Docis), « on doit être dans la prévention absolue », or rien n’est fait à ses yeux. « Les pouvoirs publics ont abandonné », dénonce-t-il.
Si chaque argument avancé, apporte son lot de contestations, il est une chose indéniable : « Partout où le cannabis a été légalisé, la consommation augmente chez les adultes », constate Ivana Obradovic, directrice adjointe de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). « Même si certaines études montrent qu’il s’agit d’une intensification de la consommation de gros consommateurs », nuance l’économiste Emmanuelle Auriol. Alors si la consommation de cannabis venait à être autorisée, qu’en serait-il des problèmes de santé publique si le nombre de consommateurs explose ? Sur ce pan-là du problème, il n’existe pas non plus de consensus entre experts.
« La légalisation serait criminelle »
Pour le professeur Jean Costentin, « la légalisation serait criminelle ». L’auteur de Halte au cannabis, membre de l’académie de médecine, considère que « le cannabis peut tuer, détruire des individus et notre société ».
La rencontre du cannabis et de l’alcool multiplie par 27 le risque d’accident mortel. Le cannabis seul est à l’origine de 300 morts sur la route chaque année. Il y a les effets désinhibiteurs du cannabis, avec des risques d’auto-agressivité ou d’hétéro-agressivité. Le cannabis est générateur de dépression, dépression qui comporte le risque suicidaire. La relation entre cannabis et schizophrénie est irréfragable. Le cannabis peut rendre schizophrène s’il est consommé entre 12 et 24 ans.
Dans son rapport, le Conseil d’analyses économiques pointe aussi le fait que « la consommation de cannabis présente des dangers pour la santé des plus jeunes, [comme] le risque de développer une schizophrénie ou un autre trouble psychotique est fortement associé à la consommation régulière de cannabis ». Les spécialistes s’accordent sur le fait que le tetra hydro cannabidiol (THC) « affecte la mémoire à court terme » et « le déclenchement de maladies psychiatriques ».
Le neurologue Alexis Demas prévient lui aussi, que « ces épisodes psychotiques (hallucinations, délires) peuvent être isolés et uniques ou bien déclencher une authentique maladie chronique de type schizophrénie ».
La molécule du THC est responsable des effets psycho-actifs du cannabis. Son action est liée à sa fixation dans certaines zones du cerveau, via des récepteurs situés à la surface des neurones. Parmi ces zones, on retrouve celles impliquées dans les processus cognitifs (mémoire, attention, orientation) avec notamment le cortex cérébral et les hippocampes, et d'autres structures siégeant cette fois en profondeur du cerveau et qui sont responsables de la motricité et de ce que l'on appelle le système de récompense, qui permet la libération de neuromédiateurs (dopamine). L'impact du THC au niveau de ces structures cérébrales explique les effets classiquement observés : ralentissement de la pensée et du comportement moteur, euphorie.
Enfin, l’activité du cerveau n’est pas la seule a été modifiée par le « pétard ». Celle des gènes est aussi perturbée.
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Selon un rapport de l’Académie nationale de médecine, daté de janvier 2022, « le THC […] est […] susceptible d’engendrer des modifications épigénétiques. Elles pourront s’observer chez une personne dont les deux parents ont, ou un parent seulement a, consommé la drogue avant sa conception, ou encore dont la mère l’a consommée pendant la gestation, ou enfin qui s’est exposée au THC au cours de son adolescence, voire ultérieurement. » « Le THC modifie l’expression de certains gènes. Dès lors, des sujets vont devenir ou rester des anxieux, des déprimés », explique le professeur Jean Costentin.
C’est pour cela que le neurologue Alexis Demas juge que « des mesures fortes sont nécessaires » et plaide pour des « cours de formation aux neurosciences dès le collège ».
Selon les dernières données disponibles de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, la consommation de cannabis ne cesse de baisser chez les jeunes : « La baisse de l’expérimentation de cannabis à 17 ans a été discontinue depuis le début des années 2000. » Ainsi les partisans de la prohibition craignent qu’une légalisation enraye cette évolution positive.
« Il n’existe pas d’effets nocifs sérieux avérés »
Là où le débat est inextricable, c’est que justement, les pro légalisation défendent l’idée que cela permettrait d’éloigner les plus jeunes de ce produit. « Il y a des médecins très conservateurs qui ont des positions idéologiques sur le sujet. C’est ridicule de dire que le cannabis est ‘mortel’. Ce qui est certain c’est que le cannabis est dangereux pour les enfants. La légalisation permettrait que ces derniers n’aient pas de contact avec ces produits. Que ces gens se permettent d’utiliser leur blouse blanche pour maintenir le statu quo qui est un fiasco dans notre pays, est irresponsable », s’agace Emmanuelle Auriol.
Dans son rapport pour le Conseil d’analyses économiques, cette spécialiste stipulait qu’« il n’existe pas d’effets nocifs sérieux avérés de la consommation modérée de cannabis sur la santé des adultes. De fait, le cannabis est une drogue particulière car, à l’inverse de l’héroïne, de la cocaïne ou même de l’alcool, il est presque impossible de faire une overdose. De plus, le cannabis est beaucoup moins addictif que les autres substances légales (alcool, tabac) et illégales (cocaïne, héroïne…) ». 20 % des consommateurs deviennent addicts.
Farid Ghehiouèche, cofondateur de Cannabis sans frontières, défend un modèle basé sur « l’autoproduction de chanvre » et la possibilité pour les cultivateurs/consommateurs de se réunir dans des structures associatives, type « cannabis social club », comme en Espagne. Selon lui, la légalisation aurait pour conséquence positive de contrôler la qualité du produit vendu. Les « substances de synthèse sont un vrai danger ; elles ont un effet psychotrope très puissant » et l’actuelle prohibition « permet la circulation de produits frelatés, surdosés, de mauvaise qualité et donc dangereux pour la santé ».
La prohibition ne permet pas la mise en place d’une politique de santé publique satisfaisante en matière de consommation de drogue.
« Actuellement, le consommateur qui achète un bout de résine au coin de la rue ne sait pas ce qu’il y a dedans, insiste Farid Ghehiouèche. La légalisation aurait la vertu de lui permettre de connaître le taux de THC, l’origine et les composants du produit disponible dans des officines réglementées. »
Enquête réalisée par Renaud Vilafranca (78actu) et Raphaël Tual.
Source: actu.fr
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Sans cadre légal clair autour du cannabis en Thaïlande depuis sa dépénalisation en juin, les aficionados vivent une période de grâce inédite, et les coffee shops fleurissent, ajoutant à l’attractivité du royaume aux yeux des touristes
Le café au cannabis RG420 a ouvert ses portes il y a à peine une semaine à Khao San, le quartier des routards de Bangkok, et il regorge déjà de clients.
Plusieurs points de vente du genre ont vu le jour dans la capitale depuis que la Thaïlande a dépénalisé le cannabis en juin, quelques semaines avant de lever les dernières restrictions sanitaires liés au COVID qui gênaient jusque-là les voyageurs internationaux.
La fréquentation étrangère a brutalement chuté avec la pandémie, atteignant seulement 428.000 arrivées en 2021, contre près de 40 millions en 2019. Au premier semestre 2022, la Thaïlande a enregistré à 2 millions au contre près de 40 millions en 2019.
Le cannabis, le renouveau du tourisme en Thaïlande
Ce constat amène des entrepreneurs comme Ong-ard Panyachatiraksa, qui dirige le RG420, à considérer leurs coffee shops comme des éléments essentiels à la relance d’un secteur du tourisme laminé par deux ans de politique sanitaire chaotique et qui contribuait jusque-là à environ 20% du PIB.
À peine ouvert, Ong-ard Panyachatiraksa se réjouit de voir centaines de personnes visiter son café chaque jour et il prévoit d'en ouvrir d'autres.
"Européens, Japonais, Américains - ils recherchent tous la sativa thaïlandaise", dit-il, faisant référence à la variété locale de cannabis. "Cannabis et tourisme vont de pair", ajoute-t-il.
Inquiétudes du gouvernement
Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille.
En 2018, la Thaïlande est devenue le premier pays d'Asie du Sud-Est à légaliser la marijuana à des fins médicales. Et en juin dernier, l’usage de la plante a été entièrement dépénalisé, à quelques exceptions près.
Cela a inévitablement conduit à une explosion de l’usage récréatif, et les responsables gouvernementaux, préoccupés par les effets négatifs du THC -composé psychotrope de la fleur- sur la santé et la productivité, aimeraient renverser la tendance. Mais ils sont quelque peu dépassés.
Cela d’autant qu’ils ont dépénalisé avant d’avoir mis en place un nouveau cadre légal clair autour de la plante.
Flou juridique
Une commission parlementaire débat actuellement sur un projet de loi visant à réglementer la consommation de cannabis qui devrait être finalisé en septembre et pourrait avoir un impact sur les coffee shops vendant du cannabis.
En attendant, la nouvelle politique est ouverte à toutes sortes d’interprétations, ce qui génère de la confusion, les autorités invoquant avec plus ou moins de réussite des bouts de réglementation.
En tout cas, pour le sous-gouverneur de l'autorité du tourisme de Thaïlande, Siripakorn Cheawsamoot, "la loi ne couvre pas l'usage récréatif du cannabis (...) et la promotion du tourisme est donc axée sur les (aspects) médicaux".
Possible zonage du cannabis récréatif
Akira Wongwan, une entrepreneuse dans le cannabis médical qui fait partie des conseillers du comité parlementaire tablant sur le projet de loi sur le cannabis, estime que l'utilisation récréative pourrait probablement être soumise à un zonage.
Pour l’heure, les amateurs et entrepreneurs du cannabis récréatif sont aux anges. Dans le fumoir bondé du RG420, un client britannique, Malik Khan, vient de finir de se rouler un joint.
"Ce pays est magnifique, et il y a aussi tellement de choses à faire ici", dit le jeune homme de 26 ans. "Cela (le cannabis) s'intègre très bien dans le paysage."
Source: lepetitjournal.com
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Arnaque au cannabis médical : un Français perd 25.000 euros
Espagnols, Luxembourgeois… les victimes de Juicy Fields, société qui proposait d'investir dans du cannabis thérapeutique, se multiplient partout dans le monde. En France, un Colmarien a perdu 25.000 euros.
Par Solina PrakPublié leUn site internet soigné et la promesse d'un retour sur investissement entre 30 et 60 % dans les trois mois dans le domaine du cannabis thérapeutique. Voilà ce qui a séduit, et trompé, Geoffrey, 24 ans. Comme des milliers de victimes en Espagne, au Luxembourg ou encore en Allemagne, le jeune Colmarien a été escroqué par la société Juicy Fields (champs juteux en français).
Créée en 2020, l'entreprise lance sa campagne de financement via Telegram et des forums spécialisés en cryptomonnaies. L'entreprise basée aux Pays-Bas propose d'acheter en ligne des plants de cannabis destinés à l'usage médical (de 50 à 180.000 euros en cryptomonnaies), en faisant miroiter aux investisseurs une très forte rentabilité. En juin dernier, Geoffrey investit 25.000 euros sur la plateforme en ligne. "
J’avais déjà investi à deux reprises, et j'ai toujours bien reçu mon argent", explique-t-il à nos confrères du site Actu.fr Strasbourg, lundi 1er août.
Source: capital.fr
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Gabriel Attal favorable aux tests salivaires sur les piétons
dans Les News
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On en salive d’avance
Au moment où l’Allemagne vient de légaliser le cannabis récréatif, à l’instar du Canada ou de plusieurs Etats américains, la France prend un chemin radicalement opposé. Le 22 mars, nous révélions que Gérald Darmanin voulait étendre les tests salivaires aux passants sur la voie publique. Une idée un peu fumeuse et alambiquée juridiquement reprise à son compte par Gabriel Attal lors d’un dîner avec des parlementaires à Matignon mardi soir, rapporte RMC.
Source: liberation.fr
Jusqu’à maintenant, les policiers pratiquaient ces tests salivaires uniquement sur les routes. Mais les choses pourraient changer et des annonces en ce sens pourraient être faites dès la semaine prochaine.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait été le premier à planter une graine concernant cette piste lors d’un déplacement à Lyon le 21 mars. Cité par Libération, il pensait à généraliser la possibilité, sous l’autorité du procureur de la République, de faire des tests salivaires pour tout le monde sur la voie publique par des policiers et des gendarmes."
L’idée ne ferait pas l’unanimité au sein de la majorité
Mais voilà, une telle mesure serait jugée délicate par plusieurs membres de la majorité. "Un certain nombre de députés ont dit que c’était 'touchy'. Il faut voir les tenants et aboutissants, mais si c’est faire comme ça des tests dans la rue, je n’y suis pas très favorable”, confie une participante au dîner.
La mise en place d’un tel dispositif irait dans le sens contraire d’une légalisation du cannabis en France, sujet qui alimente de plus en plus les débats dans notre société, alors que des pays européens comme l’Allemagne ont franchi le pas récemment.
Source: ladepeche.fr