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  1. Ses effets, la répression, la légalisation, comment arrêter de fumer... Olga, Valériane, Maël, Gustavo et Mouss ont entre 20 et 29 ans. Et ils ont tous un avis sur le cannabis. Pour Brut, ils racontent leurs expériences.

     
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    Durée de la vidéo : 11 min.
    Article rédigé par
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    Il s’appellent Olga, Valériane, Maël, Gustavo... Pour Brut, ils donnent leur avis, souvent fondé sur leur propre expérience, sur le cannabis.

    Source: francetvinfo.fr

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  2. Avocat spécialiste en droit routier, Jean-François Changeur alerte, via une tribune que nous reproduisons, sur les risques de consommer du CBD, ce qui est légal, puis de conduire.

    Casse-tête. Avocat spécialiste en droit routier, Jean-François Changeur alerte, via une tribune que nous reproduisons, sur les risques de consommer du CBD, ce qui est légal, puis de conduire (1).

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    jean francois changeur – photo :  Renaud JOUBERT

    Me Changeur décrypte les pièges de la législation entre consommation légale, mais conduite interdite.

    "Les boutiques présentant à la vente des produits à base de CBD se comptent désormais en milliers sur l’ensemble du territoire national (…) Dans le même temps et faute d’informations suffisantes sur le sujet, de nombreux consommateurs de CBD (et uniquement de CBD) pensent, à tort, qu’ils sont en mesure de pouvoir légalement conduire après en avoir fait usage.

     

    Et bien non… et les poursuites pour conduite sous stupéfiant se multiplient, ce qui entraîne pour les conducteurs concernés des conséquences désastreuses, à savoir la rétention immédiate puis la suspension de leur titre de conduite (prononcé par le préfet, la plupart du temps de l’ordre de 6 mois), voire une annulation de celui-ci au moment du jugement, notamment en cas de récidive.

     

    Dans notre législation française, la conduite d’un véhicule après avoir fait usage de cannabis est formellement prohibée et le législateur n’a pas institué, contrairement à ce qui se fait en matière d’alcoolémie au volant, un seuil minimal autorisant à prendre le volant après une consommation, fût-t-elle minime, de stupéfiant. En résumé, tolérance zéro en matière de conduite sous stupéfiant et surtout taux zéro.

    En pratique, les forces de l’ordre utilisent un test salivaire en vue de dépister les conducteurs qui font l’objet d’une interception. Afin de traquer l’usage notamment du cannabis, ils dépistent la présence éventuelle de THC (Tétrahydrocannabinol).

     

    Or, les produits au CBD (huiles, bonbons, tisanes, e-liquides…) contiennent jusqu’à 0,20 % de THC. Ils sont donc détectables au test salivaire (surtout s’ils ont été fumés).

    Et les juges condamnent… même si la plupart d’entre eux reconnaissent l’existence d’un problème car il est désormais établi que la vente du CBD est autorisée. Mais encore une fois obligation d’une absence totale de traces de THC dans l’organisme…

     

    Pour résumer et en l’état de la législation, il est donc possible d’être hors-la-loi au volant après avoir consommé un produit légal, le CBD!

    Et la problématique du législateur est aujourd’hui réelle car autoriser une proportion infime de THC dans l’organisme reviendrait ipso facto à légaliser une consommation modérée de cannabis…

    Parions tout de même que la loi évolue sur le sujet dans un avenir proche et qu’il puisse être prochainement possible de tolérer légalement un taux de THC dans le corps qui serait inférieur à 0,20 %…

    Mais pour le moment, attention danger, consommer du CBD ou conduire, il vous faut choisir!"

     

    Par Jean-François CHANGEUR, avocat à Angoulême, publié le

    Source: charentelibre.fr

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  3.  

    Un hilarant témoignage nous est resté des débordements sous haschich d’un groupe de voyageurs français à Jérusalem en 1850-51.

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    Portrait de Paul-Emile Botta par Charles-Emile Callande de Champmartin (musée du Louvre)

     

    Paolo Emilio Botta est né à Turin en 1802, l’année même de l’annexion du Piémont par la France, dont son père, l’historien et médecin Carlo Botta, est un fervent partisan. Après des études de médecine à Rouen et à Paris, Paolo Emilio, devenu Paul-Emile, embarque comme naturaliste à bord d’un vaisseau français qui, de 1826 à 1829, réalise le tour du monde.

     

    En 1833, sa première expérience diplomatique le voit assurer l’intérim à la tête du consulat de France à Alexandrie. Plus officielle est, en 1842, sa nomination comme consul à Mossoul, un poste que le roi Louis-Philippe crée pour lui. C’est alors que Botta lance les fouilles du site assyrien de Khorsabad et retranscrit de très nombreuses inscriptions cunéiformes.

     

    La célébrité que lui valent de telles découvertes contribue à sa nomination, en 1848, comme consul de France à Jérusalem. Il y représente la IIème République, qui a succédé, quelques mois plus tôt, à la monarchie de Juillet.

     

    UNE PREMIERE SOIREE DE FUMEE

     

    Durant les derniers jours de décembre 1850, l’archéologue Félicien de Saulcy, dont les recherches en Palestine et en Syrie font déjà référence, séjourne à Jérusalem, dans le cadre d’une mission régionale. Botta l’invite naturellement tous les soirs, ainsi que ses compagnons de voyage, dont Edouard Delessert, un journaliste de 22 ans qui se pique aussi de photographie. Pour pimenter le réveillon de la Saint-Sylvestre, les hôtes du consul proposent de fumer du « haschich naturel », déniché dans une arrière-boutique de la Vieille ville.

     

    La réputation de la résine de cannabis avait été établie, de 1844 à 1849, par le « Club des Haschichins » qui, réuni dans un hôtel parisien de l’île Saint-Louis, avait attiré Théophile Gautier et Gérard de Nerval, mais aussi, moins régulièrement, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire ou Gustave Flaubert. Botta s’abstient de fumer un des narguilés chargés au haschich, afin de veiller sur ses invités, dont Delessert nous décrit l’état.

     

    « L’hallucination se produisait sur tous nos amis. Un d’eux ne trouvait pas qu’une seule pipe lui procurât une somme de fumée assez abondante. Aussi, peu à peu et à mesure que les mains défaillantes de ses voisins laissaient échapper les tuyaux de ces cassolettes infernales, se les appropriait-il doucement de l’air le plus triomphant du monde ». Mais « cette opération ne satisfaisant plus ses besoins de plaisir, il se leva et se dirigea avec fureur vers le piano » « il se mit à jouer d’une manière frénétique la première mesure d’une fugue charmante de Bach ».

     

    Au salon, « un autre, d’une imagination plus vive, se sentait porté à la poésie la plus tendre. Il faisait à chaque instant l’offre de son coeur, se désolait de ne pas se voir accueilli et murmurait des mots d’amour. (…) Pour moi, depuis longtemps déjà, j’avais quitté ce monde de misères, mais je ne saurais dire où j’étais, le salon étincelait de mille bougies. (…) Je jouissais de cette ivresse, lorsqu’un bruit aigu me causa tout à coup les douleurs les plus atroces. C’était le musicien qui venait d’entreprendre la fugue de Bach, et depuis environ un quart d’heure recommençait imperturbablement la première mesure, sans s’en apercevoir, persuadé qu’il exécutait des tours de force ».

     

    UNE SECONDE SOIREE DE DELIRE

     

    Convaincus de n’avoir eu qu’une expérience superficielle du haschich, Saulcy, Delessert et leurs amis décident de manger « une grosse noisette » de haschich avant le dîner du lendemain, où ils convient Botta à leur hôtel. Le stupéfiant ne fait son effet qu’au moment du dessert, mais avec une intensité à la mesure de la quantité absorbée. Un premier convive sombre « dans une attaque de nerfs complète, en dévorant jusqu’au dernier morceau les trois citrons sur lesquels il se jeta avec désespoir ».

     

    Delessert reconnaît que, ensuite, « personne n’eut conscience de ce qui arriva à son voisin ». Fort heureusement, « le consul de France avait conservé un sang-froid précieux et put s’occuper des secours à donner aux uns et aux autres. On nous emporta chacun de notre côté et l’on nous mit au lit, où l’on eut grand peine à nous faire tenir couchés. Un seul fut indomptable et resta dans la salle à manger, debout sur une chaise, faisant des allocutions de la plus grande énergie à tous les meubles environnants ».

     

    Delessert, tout en souhaitant « que les partisans du haschich se livrent à cet innocent plaisir », en conclut qu’il « faut se contenter d’un peu de folie, de peur d’en trop avoir ». Il attendit 1853 pour publier le récit de ces deux folles soirées. Botta quitta Jérusalem, en 1855, pour diriger le consulat de France à « Tripoli de Barbarie », la future capitale de Libye. Le consulat de Jérusalem s’installa dans ses locaux actuels en 1932, non loin de l’hôtel King David, inauguré l’année précédente.

     

    La guerre israélo-arabe de 1948 divisa Jérusalem en deux, la partie occidentale revenant à Israël, avec le consulat de France, dont la rue  est toujours nommée Paul-Emile Botta, en l’honneur du diplomate-archéologue. Quant au témoignage de Delessert, longtemps réservé à un cercle d’initiés, il a connu en 2019 un succès mérité avec sa mise en scène, à la Bibliothèque nationale de France, par Emilien Diard-Detoeuf, dans le cadre d’un « itinéraire » de… « Paris à Jérusalem ».

     

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  4. Consommer du cannabis de manière récréative sera légalement possible dès l'année prochaine dans le canton de Bâle-Ville. Un projet de vente régulée de cette drogue sera soumis à la Confédération cet automne. Ailleurs en Suisse, le canton de Genève et plusieurs villes vont également tenter l'expérience en 2022.
     
    Bâle présente son projet-pilote de légalisation du cannabis: interview de Sandro Cattacin [RTS]
    Bâle présente son projet-pilote de légalisation du cannabis: interview de Sandro Cattacin / Forum (vidéo) / 6 min.

    Le canton de Bâle-Ville est prêt à lancer son projet de vente régulée de cannabis. Tout le monde ne pourra toutefois pas bénéficier du programme. Au total, 5000 personnes "cobayes" pourront s'inscrire pour consommer librement du chanvre contenant le psychotrope THC ‒ la consommation de chanvre contenant du CBD, substance non psychoactive, étant déjà légalisée.

    Ces personnes pourront être conseillées dans les pharmacies, qui vendront le stupéfiant au prix du marché, soit environ dix francs le gramme. Les fumeurs et fumeuses accrédités seront en outre suivis par des spécialistes de l'Université de Bâle.

    L'expérience commune à plusieurs villes devrait commencer au début de l'année prochaine et durer au maximum cinq ans.

    >> Revoir le sujet du 19h30:

    Plusieurs projets pilote de vente de cannabis vont être lancés dans les villes suisses sous la houlette de l'OFSP. [RTS]
    Plusieurs projets pilote de vente de cannabis vont être lancés dans les villes suisses sous la houlette de l'OFSP. / 19h30 / 2 min. / le 1 juillet 2021

     

    Différentes stratégies de distribution

    Les villes associées à ce projet ne prévoient pas toutes les mêmes stratégies. A Berne, les personnes inscrites à ce programme expérimental pourront commander leur substance dans les pharmacies, comme à Bâle-Ville. La Ville de Zurich parie quant à elle sur les services sociaux, alors que Lausanne mise plutôt sur des magasins sans profits.

    De son côté, Genève va s'appuyer sur les associations pour expérimenter la distribution de chanvre psychotrope. "Nous voulons trouver des versions associatives où il existe des personnes compétentes pour assurer un suivi et aider en cas de besoin", a expliqué vendredi soir dans l'émission Forum Sandro Cattacin, sociologue et professeur à l'Université de Genève, qui pilote le projet de vente régulée de cannabis à l'échelle cantonale.

    Selon lui, une distribution à travers les pharmacies n'est pas souhaitable car il s'agirait d'une "médicalisation" du projet. Le responsable genevois veut également éviter de soumettre l'expérience "à la loi du profit", mais ajoute que c'est justement la multitude des propositions en Suisse qui permettra de déterminer "dans quelle direction aller".

    Expérimentations nécessaires

    D'après un sondage de l'institut Sotomo, deux personnes sur trois en Suisse seraient favorables à une réglementation du cannabis plutôt qu'à son interdiction. Dès lors, ces futures expériences, longues et coûteuses, peuvent sembler inutiles.

    Lire aussi: Deux tiers des Suisses pour la légalisation du cannabis, mais avec des garde-fous

    Sandro Cattacin estime néanmoins que la sensibilisation de la population a été possible grâce au long processus de discussion qui entoure ces projets. Selon le sociologue, il reste également beaucoup de questions qui n'ont pas encore été réglées par les modèles étrangers.

     

    Propos recueillis par Mehmet Gultas
    Adaptation web : Isabel Ares

     

    Source: rts.ch

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  5. Le responsable d'une plantation canadienne estime que les températures particulièrement élevées ont permis d'obtenir une récolte exceptionnelle.

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    Bill Bilton, pictured on June 25. Behind him is two weeks’ worth of crop growth.

     

    Après la vague de chaleur qui a touché l'ouest du Canada début juillet, de vastes étendues de terre sont encore envahies par les fumées des dizaines de feux de forêt qui continuent de ravager la région. La chaleur et les incendies qui en résultent ont semé le chaos chez les arboriculteurs et les agriculteurs, dont les récoltes ont été partiellement détruites par cette canicule historique qui sévit en particulier dans la province de la Colombie-Britannique.

     

    Mais une plante semble avoir profité de ces températures apocalyptiques: le cannabis. Le responsable d'une plantation affirme en effet que les conditions extrêmes lui ont permis d'obtenir une production abondante. Bill Bilton, propriétaire de Dunesberry Farms, la seule plantation de cannabis en plein air près de la ville de Kamloops, estime que sa récolte a prospéré ces dernières semaines malgré les fortes chaleurs et la fumée des incendies. «En réalité, cette plante aime la fumée car est pleine de dioxyde de carbone, explique-t-il à The Independent. C'est une combinaison parfaite: nous avons du soleil et du CO2

    30 centimètres en dix jours

    Le Canada a légalisé la vente et la production de cannabis à usage récréatif en octobre 2018. Le climat doux et ensoleillé de la Colombie-Britannique en fait un lieu prisé des producteurs. Bill Bilton fait pousser dix variétés différentes de cannabis sur 3,5 hectares de terres, dans une vallée à environ 20 kilomètres au nord de Kamloops. C'est sa première année dans ce secteur.

     

    Sa dernière récolte, plantée il y a seulement un mois, a poussé de plus de 30 centimètres dans les dix jours qui ont suivi le début de la canicule. C'est beaucoup plus que dans des conditions normales. «C'est la recette secrète de cette industrie, assure le Canadien. Dans un casino, ils remplissent les salles d'oxygène pour vous tenir éveillés; dans l'industrie du cannabis, on remplit de CO2. Vous pouvez obtenir des plantes 30% plus grandes comme ça, et donc un meilleur rendement. Mais il faut que ça soit la bonne quantité.»

     

    Selon Bill Bilton, cette «bonne quantité» est une légère brume dans l'air, soit les conditions qui règnent actuellement autour de sa propriété. Un peu plus, et la résine absorbe la fumée, ce qui modifie la saveur. «Si la fumée est très dense, alors il est possible que la plante ait un goût différent. Mais certaines personnes aiment ça», a-t-il déclaré. Il ajoute qu'une fumée plus épaisse affecterait seulement ses plants destinés à être fumés. La majorité de son exploitation sert à fabriquer de l'huile de THC.

    Compte tenu de l'emplacement de la plantation, coincée entre deux petites chaînes de montagnes et à côté d'une rivière, Bill Bilton se dit chanceux: la majorité des fumées d'incendies sont localisées dans une autre vallée. D'autres entreprises, qui cultivent leur cannabis dans des serres, ont protégé leurs cultures de la chaleur en augmentant la brumisation et en contrôlant minutieusement l'exposition au soleil et à l'ombre.

     

    Source: slate.fr

     

     

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  6. Après une série de règlements de comptes à Marseille sur fonds de trafic de stupéfiants, le député écologiste des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert, qui se bat pour la dépénalisation du cannabis, estime que c'est une solution pour faire baisser la délinquance dans les cités.

    Le député écologiste François-Michel Lambert lors de la marche pour la légalisation du cannabis à Paris.
    Le député écologiste François-Michel Lambert lors de la marche pour la légalisation du cannabis à Paris. © Maxppp - Vincent Isore

    Il se bat depuis des années pour une consommation "régulée" et "encadrée" du cannabis en France. Le député écologiste des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert estime que cela ferait baisser le trafic de drogue et par conséquent, pourrait être une solution pour faire baisser les règlements de comptes. Pour cela, le député avance des chiffres de la consommation en France : "On estime qu'il y a un million de consommateurs au quotidien, cinq millions réguliers et cela touche un adulte sur trois. Et aujourd'hui le seul accès à ce cannabis, c'est par la voix des trafiquants qui en profitent et qui sont aujourd'hui extrêmement structurés".  

     

    Cinq millions de consommateurs réguliers en France

    François-Michel Lambert assure également que l'encadrement de la consommation entraînerait une baisse de délinquance comme c'est le cas, selon lui, dans les autres pays : "Si certains souhaitent consommer du cannabis il faut leur donner accès à ce produit non pas par des trafiquants mais par un réseau, et à ce moment là, ce qu'on a vu dans tous les autres pays, il y a un recul. Un recul de cette délinquance du quotidien de ce harcèlement que nous pouvons vivre dans toutes les rues de France".  

    Reste une interrogation importante : est-ce que si le cannabis était légalisé les dealers ne proposeraient pas d’autres drogues ? Sur ce point le député est catégorique : "Vous pensez aujourd'hui que les dealers arrivent qu'avec leur cannabis ? Ils arrivent avec des produits autres : l'héroïne, la cocaïne... La légalisation dans tous les pays entraîne une baisse de la consommation et une baisse de délinquance"

    "Ça ne va pas être le miracle contre la délinquance, mais ça va être un nouveau moyen d'agir, parce qu'on va déjà faire baisser l'intensité." - François-Michel Lambert 

     

    Source: francebleu.fr

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  7. Des centaines de plants étiquetés "cannabis" en vente dans des grandes surfaces et dans des jardineries dans le Puy-de-Dôme

    Des centaines de plants étiquetés "cannabis" en vente dans des grandes surfaces et dans des jardineries dans le Puy-de-Dôme

    Les investigations des gendarmes ont permis d'établir que le fournisseur du Puy-de-Dôme a revendu au total 400 plants.

     
     
    Les gendarmes ont retiré des rayons de plusieurs grandes surfaces et de deux jardineries du Puy-de-Dôme et du Cantal quelque 400 plants en pot étiquetés "cannabis".

    Des pieds de cannabis en vente libre dans une grande surface ! Cette scène, susceptible de faire rêver les partisans de cette drogue, est devenue réalité le 28 mai dernier, dans plusieurs grandes surfaces et dans deux jardineries du Puy-de-Dôme et du Cantal. Cette situation a perduré quelques heures, jusqu’à ce que les gendarmes de la compagnie de Riom en aient vent.

     

    Bien alignés dans les rayons, les plants avaient de quoi attirer l'œil des clients : "Cannabis", promet l'étiquette. Ils mesurent une vingtaine de centimètres. Et ils sont vendus au prix de 15 euros pièce.

    200 plants saisis au Leclerc d'Enval

    Avisés que le Leclerc d'Enval, notamment, proposait cet article interdit dans ses rayonnages, les gendarmes de la compagnie de Riom sont intervenus le 28 mai, en début d'après-midi, pour retirer ces produits de la vente. Ils ont ainsi récupéré pas moins de 200 plants pour la plupart étiquetés "cannabis". Quelques clients - mais pas tous - qui avaient glissé ces pots dans leur chariot dans la matinée ont pu être retrouvés.

    Ces situations auraient également été constatées entre autres dans le Leclerc de La Pardieu, à Clermont-Ferrand, dans le Auchan d'Aubière et chez deux fleuristes du Cantal et du Puy-de-Dôme. Pour l'heure, les responsables de ces enseignes que nous avons pu contacter n'ont pas souhaité faire de déclaration.

     

    Selon un communiqué publié par la compagnie de gendarmerie de Riom, ce sont au total 400 de ces plants vendus comme étant du cannabis qui ont été saisis. Venant d’Italie, ils ont été distribués localement par un grossiste d'Aigueperse. Contacté par la rédaction, celui-ci non plus n’a pas souhaité faire de commentaire.

     

    "Provocation à l'usage"

    Une dizaine de personnes - grossistes, gérants et cogérants des enseignes concernées - ont été entendues, les unes sous le régime de la garde à vue, les autres librement. Selon nos informations, certains responsables de ces établissements auraient expliqué qu'ils pensaient vendre du chanvre d'ornement. Mais le seul fait de vendre un produit étiqueté cannabis - et même si cela n'en est pas - relève du délit de "provocation à l'usage de produits stupéfiants."

     

    Les gendarmes de Volvic, aidés par ceux de la section de recherches de Clermont-Ferrand, poursuivent leurs investigations. Ils attendent notamment le retour des analyses des plants. L'éventuelle présence de THC (la substance psychoactive du cannabis) permettra de déterminer avec précision la nature des produits saisis. La qualification des poursuites qui seront engagées en découlera.

     

    Jean-Baptiste Ledys et Leila Aberkane

    Source: lamontagne.fr

     

    😄

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  8. Évincée des débats depuis plus d’un an en raison du Covid-19, la légalisation du cannabis récréatif fait son retour à la Chambre des députés ce jeudi 20 mai, à la demande du groupe parlementaire du CSV.

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    «J’avais demandé cette interpellation à la Chambre il y a plus d’un an et demi maintenant, alors qu’ _5YjIwZTU2NmJhZTM0OTI4MDFjODMyNTQ0ZDAwYjÉtienne Schneider  (LSAP), à l’époque ministre de l’Économie et de la Santé, annonçait qu’un concept allait être présenté sur la légalisation du cannabis récréatif, mais avec le Covid-19, ce n’était bien sûr plus une priorité», explique _5Z3VpZGVfYmlvL29yaWdpbmFsLzcyYjgxYzAwMGClaude Wiseler  (CSV). La légalisation du cannabis récréatif, qui figure dans l’accord de coalition, était en effet au cœur de toutes les discussions à l’automne 2019 , et elle fera donc son retour à la Chambre des députés ce jeudi 20 mai, à la demande du groupe parlementaire du CSV.

    «L’idée n’est pas de créer la polémique, au contraire nous souhaitons un débat dans le calme sur le sujet avant qu’un projet de loi émerge, et ce que nous voulons avant tout, ce sont des réponses aux questions que nous nous posons», poursuit le président du CSV. «En premier lieu, la question de la criminalité. Le gouvernement souhaite produire son propre cannabis pour avoir un produit de bonne qualité et faire diminuer le marché noir, ce qui est compréhensible pour moi. Mais dans les faits, légaliser le cannabis ne fait pas forcément baisser le marché noir. Au Canada, par exemple, ce ne fut pas le cas.»

     

    Des questions juridiques également

    Le CSV soulève également la question du volet sanitaire. «Quel est l’impact sur la santé des consommateurs, et particulièrement des jeunes? Cela dépend de nombreux facteurs. Et même si le gouvernement n’autorise l’achat et la consommation qu’aux majeurs, seuls les policiers sont habilités pour demander les papiers d’identité, donc, comment un buraliste, par exemple, pourrait vérifier l’âge des acheteurs?», interroge Claude Wiseler.

    Le CSV questionne également sur la place qu’aura le Luxembourg dans la Grande Région si le cannabis récréatif est légalisé. Étienne Schneider avait annoncé à l’automne 2019 que la vente de cannabis se limiterait aux résidents , «mais il faut échanger avec nos pays voisins également sur le sujet», ajoute le président du parti chrétien-social. «Autre point, la production du cannabis. Il faut l’encadrer juridiquement, tout comme la vente, c’est pour cela que j’aimerais que demain (lire jeudi) à la Chambre soient présentes les ministres de la Santé _5NTdlMDZhM2I2OWY5NTEyMGUwMDc1MDg5NjRlNzPaulette Lenert  (LSAP) et de la Justice _5ZjQ1MzhlMGUwMzY0NTc3MTVmY2M1N2YzYTQ4MGSam Tanson  (déi Gréng), afin de répondre à ces questions.»

    Pour rappel, l’usage du cannabis à des fins médicales a, lui, été autorisé en juin 2018, après adoption à l’unanimité par les députés. «Nous avions voté pour», rappelle Claude Wiseler. «Ici, notre but est d’influencer la préparation du projet de loi pour le cannabis récréatif en soulevant les questions importantes, c’est notre rôle en tant que députés.»

     

    L'avis d'un pionnier du chanvre au Luxembourg

    Il a aussi été question du cannabis et plus particulièrement du chanvre jeudi matin sur RTL Radio, qui recevait Norbert Eilenbecker, considéré comme un pionnier du chanvre au Luxembourg.

    RTL

    Norbert Eilenbecker /

    Norbert Eilenbecker est l'un des fondateurs de la société "Cannad'Our". Il cultive du chanvre dans le pays depuis 25 ans et lutte depuis lors contre des préjugés. Chanvre et cannabis sont deux choses différentes. Le chanvre est l'une des plus anciennes plantes utiles du monde. Il contient du CBD ou cannabidiol, qui ne permet pas de se "défoncer" mais qui a un effet calmant et aide dans de nombreuses maladies.

     

    Il y a une production 100% locale dans l'Oesling. Norbert Eilenbecker voudrait aussi cultiver du cannabis médical, que le Luxembourg achète actuellement au Canada. Il souhaiterait faire certifier ses produits par le ministère de la Santé, mais il n'a pas reçu de retour positif à ce jour.

     

    Norbert Eilenbecker soutient la légalisation du cannabis à usage récréatif, mais sous certaines conditions. Le cannabis contient aussi du THC ou tétrahydrocannabinol, une substance active réputée pour ses effets psychotropes. Or le THC ne serait pas bon pour les adolescents dont le cerveau n'a pas encore atteint sa maturité.

     

    Sources: paperjam.lu   &  rtl.lu

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  9. Suite au feu vert de la Confédération, le canton testera la mise à disposition d’herbe, via un modèle associatif.

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    L’expérience sera centrée sur la consommation festive de cannabis.    TA

     

    Genève mettra sur pied, en 2022, un projet pilote de régulation du cannabis. Le canton a saisi l’occasion offerte par la Confédération, qui autorise ce type d’expérience depuis samedi.

     

    Le service d’addictologie des HUG est aux manettes. Son chef, le professeur Daniele Zullino, a expliqué à la «Tribune de Genève» que ce projet, orienté sur la consommation festive de cette drogue, devrait prendre la forme d’une association avec des membres enregistrés. Les mineurs ne pourront pas y accéder.

     

    Le docteur envisage de mener ce test, avec plusieurs centaines de participants, afin de disposer d’une masse critique suffisante pour récolter des données d’analyse.

     

    Source: 20min.ch

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  10. La semaine dernière, les députés d’une mission parlementaire ont publié un rapport recommandant une légalisation encadrée du cannabis. Une position soutenue par l’addictologue Jean-Pierre Couteron. Pour ELLE, il explique pourquoi il s’agit, à ses yeux, de la meilleure façon de protéger les Français.  

     

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    Emmanuel Macron en a fait « la mère des batailles » et son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ne manque pas de féliciter chaque démantèlement de « point de deal ». Malgré ce tour de vis répressif, la France reste championne d'Europe de la consommation de cannabis, avec 5 millions d'usagers annuels et 900 000 fumeurs quotidiens. À rebours de la lutte anti-drogue menée par le gouvernement, les députés d’une commission parlementaire ont publié, mercredi 5 mai, un rapport recommandant une légalisation encadrée du cannabis. Jean-Pierre Couteron, addictologue et auteur de plusieurs ouvrages dont « Adolescents et cannabis - Que faire ? » (ed. Dunod), nous explique pourquoi cette mesure permettrait de mieux protéger les Français des dangers du produit et des trafics.  

     

    ELLE. Quel est le problème principal de la politique menée par l’Etat dans la lutte contre le cannabis ?  

    Jean-Pierre Couteron. Lorsque j’ai débuté dans les années quatre-vingt, la loi de 1970 confirmant l’interdiction de l’usage de tout stupéfiant avait été votée dix ans plus tôt. À cette époque, la consommation de cannabis, notamment chez les jeunes, n’était pas considérée comme un problème de santé. La mobilisation portait sur l’usage de l’héroïne et dans la foulée, sur le sida. Les jeunes qui fumaient du cannabis, il y en avait peu, et le système de soin les connaissait très mal. À la fin des années quatre-vingt-dix, on a constaté que malgré la prohibition, la consommation de cannabis auprès des jeunes était en nette augmentation. L'État a alors décidé de mettre plus de moyens sur la répression, au détriment de la prévention. C’est une politique qui coûte chère et aujourd’hui, on constate qu’elle n’a pas permis d’enrayer l’extension de l’usage du cannabis chez les jeunes. Elle n’a pas permis, non plus, d’empêcher le développement d’un marché parallèle, le phénomène de l’autoproduction et la diversification des produits.  

     

    « La légalisation, ce n’est pas une libéralisation de la distribution de cannabis n’importe où, n’importe comment. »

     

    ELLE. Le rapport de la mission parlementaire transpartisane rendu la semaine dernière prône une légalisation encadrée du cannabis. Qu’en pensez-vous ?  

    J-P. C. Je suis d’accord avec cette position. Le rapport démontre chiffres à l’appui, que la politique de répression est un échec. Je préfère que l’on sorte de cette prohibition pour aller vers un système de commercialisation contrôlée. La légalisation, ce n’est pas une libéralisation de la distribution de cannabis n’importe où, n’importe comment. Elle permettrait de fixer un cadre de commercialisation dans lequel l’Etat jouerait un rôle de régulateur en surveillant que les commerçants respectent les règles du jeu. En outre, ce processus de régulation permettrait de mettre en œuvre une vraie politique de prévention, totalement délaissée ces dernières années au profit de la répression. Ça peut être intéressant de punir, mais il faut d’abord éduquer et proposer des alternatives. Notamment en mettant plus de moyens sur les programmes de développement des compétences psycho-sociales qui apprennent aux jeunes à gérer leur stress et leurs émotions. De fait, ça enlève à l’expérience de l’usage du cannabis une partie de son intérêt puisque souvent, le produit est consommé pour surmonter une difficulté ou se calmer.  

     

    ELLE. Certaines personnes opposées à la légalisation avancent qu’une telle mesure entrainerait une augmentation du prix du cannabis, ce qui risquerait de dissuader les consommateurs de recourir au marché officiel. Est-ce que c’est un risque ?  

    J-P. C. C'est un risque, mais c’est une hérésie d’en faire une raison pour ne rien changer. Les taxes et la hausse de prix, ce sont des phénomènes qui s’ajustent et se surveillent. Les personnes qui avancent ces craintes, reconnaissent que les acheteurs pourraient avoir envie de rentrer sur un marché officiel. C’est normal puisqu’il y a des personnes qui n’ont pas envie d’entretenir des réseaux mafieux, etc. Pour que cette politique fonctionne, il faut trouver le meilleur point d’équilibre. Il faut que le marché officiel offre un produit de bonne qualité, avec ce qu’il faut de principes actifs et en éliminant les substances de coupage de mauvaise qualité, le tout, pour un prix qui reste attractif.  

     

    « Les études montrent que la légalisation du cannabis n’induit pas une hausse de la consommation chez les jeunes. »

     

    ELLE. Que nous montrent les expériences des pays qui ont opté pour une légalisation du cannabis ?  

    J-P. C. Le rapport parlementaire démontre très bien que dans les pays où l’on a légalisé l'usage du cannabis, comme le Canada ou certains états des Etats-Unis par exemple, certains arbitrages marchent mieux que d’autres. Il n’y a pas de honte à reconnaître que toutes les expériences n’ont pas eu le même succès. Cela montre qu’il faut continuer à ajuster les politiques. Cependant, il n’y a pas un seul pays ayant légalisé l’usage du cannabis qui envisage de revenir à la prohibition ! Les études montrent également que la légalisation n’induit pas une hausse de la consommation chez les jeunes. Dans certains cas, on commence même à observer une diminution de l’usage du cannabis chez ce public.  

     

    ELLE. Le président Emmanuel Macron a exclu il y a dix jours toute légalisation du cannabis et a réclamé « un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères ». Que pensez-vous de cette initiative ?  

    J-P. C. Sur le principe, je n’ai rien contre. Mais ça m’agace car les grands débats, généralement, nous font tourner en rond. Il faut avoir conscience que cette annonce arrive dans un contexte pré-électoral. Avec cette initiative, on est dans le jeu politique. En France, le débat sur les addictions est gâché neuf fois sur dix parce qu’on s’en sert pour des batailles électorales. C'est devenu un sujet de clivages et les politiciens s’en emparent uniquement pour des effets de tribune, rarement avec la volonté de trouver des solutions aux problèmes rencontrés sur le terrain. 

     

    ELLE. Organiser un débat national après l’affaire Halimi, est-ce que ça ne risque pas de faire pencher la balance en faveur d’une tolérance zéro vis-à-vis du cannabis ? 

    J-P. C. Est-ce qu’on ne pourrait pas commencer par rappeler que l’affaire Halimi a eu lieu dans les années de la prohibition du cannabis ? Et non dans celle de la libéralisation du cannabis ! Comme pour le triste accident à Avignon, cette affaire est le résultat de l’inefficacité de la politique actuelle : en misant tout sur le système répressif, on a tourné le dos à la prévention et on a fait naître des tensions.  

     

    Source: elle.fr

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  11. (Agence Ecofin) - L’Afrique ne compte pas rester en marge de l’engouement mondial pour le cannabis constaté ces dernières années. De nombreux pays du continent cherchent actuellement à surfer sur cette tendance afin de stimuler leur agriculture.

     

    Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a prévenu mercredi que la principale source de devises étrangères de son pays, le tabac, était en phase terminale de déclin et il a préconisé le passage à des cultures à forte croissance comme le cannabis, qui a été légalisé localement pour certains usages l'année dernière.

    Après le Zimbabwe, c’est au tour du Malawi d’annoncer des plans pour placer le cannabis, au cœur de son secteur agricole. Selon le président Lazarus Chakwera (photo), le pays compte faire de la plante, l’une des principales sources de devises issues du secteur agricole dans les prochaines années afin de réduire sa vulnérabilité aux turbulences que traverse la filière-tabac.

    En effet, la feuille connaît une stagnation voire un recul des recettes d’exportation depuis quelques saisons en raison d’une demande mondiale atone. Cette contreperformance affecte directement la situation économique du pays en raison de l’importance du sous-secteur aussi bien dans les rentrées de devises (50 %) que dans le PIB (15 %).   

    D’après le responsable, ce virage permettra surtout de tirer le maximum d’opportunités économiques de l’engouement mondial pour l’usage du cannabis à des fins médicales alors que la cote du tabac s’est érodée après des décennies de sensibilisation sur les dangers de la cigarette.

    Dans le pays d’Afrique de l’Est, la culture et la commercialisation du cannabis à des fins industrielles et médicales ont déjà été approuvées par le Parlement en février 2020.  

    Depuis lors, de nombreuses entreprises s’activent pour prendre une place au soleil dans cette nouvelle industrie prometteuse, d’autant plus que le Malawi jouit d’une excellence réputation mondiale pour la qualité de son chanvre.

    Source: Reuters & agenceecofin.com

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  12. Hello

    On est mal barrés dans ce climat tendu où impute au cannabis les maux de notre société pour ne pas traiter les vrais problêmes de chomage et salaires trop faibles...

    Et pourtant certains signes que les mentalités évoluent même chez les conservateurs, déjà vu dans un journal (très) à droite ce qui est rare et hier soir je suis resté sur le ... bref assis quoi

     

    j'avoue que je m'attendais pas à ça de sa part 😄 il m'a plus scotché que mon spliff

    comme quoi faut pas totalement désespérer 🤣

    ++

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  13. Le CIRC Lyon et ses partenaires lancent dès à présent l’organisation
    de la Marche Mondiale du Cannabis – Cannaparade 2021

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    Elle aura lieu cette année, et pour la première fois dans la région
    Auvergne Rhône-Alpes, à GRENOBLE (38).

     

    Malgré les différentes prises de position tant à droite qu’à gauche, ou l’avis favorable rendu par la Commission parlementaire et les résultats de la consultation citoyenne sur les usages du cannabis récréatif rendus publiques le 1/03, la prohibition est toujours là et bat son plein. La multiplication des tests salivaires effectués au bord des routes en est l’illustration parfaite. Ce dispositif est utilisé pour arrêter des usagers en utilisant le prétexte de la sécurité routière. En effet tout utilisateur de cannabis peut être testé positif, même si sa dernière consommation remonte à plusieurs jours. Par conséquent, n’étant pas ou plus sous l’effet du produit, il ne constitue en aucun cas un danger sur la route… C’est une injustice inacceptable qui doit être dénoncée !

     

    On pourrait aussi parler des amendes forfaitaires pour pénaliser l’usage. Pensées pour se substituer aux procédures de la police et de la justice, considérées comme trop lourdes, elles sont finalement une arme de plus dans l’arsenal juridique déjà bien fourni des mesures punitives. Car selon le contexte, l’usager.ère, le fonctionnaire de police ou de gendarmerie, ainsi que la politique pénale du parquet local, des poursuites judiciaires peuvent être engagées en PLUS de l’amende forfaitaire. Et cela peut aboutir à des peines de prison…

     

    En ce qui concerne l’usage du cannabis thérapeutique, la France commence à peine une expérimentation pour une durée de 2 ans sur 3000 patients sélectionnés et atteints de pathologies définies dans un protocole assez restrictif. Pour tous les autres qui utilisent du cannabis à des fins thérapeutiques, ils-elles devront continuer à subir la loi sur les stupéfiants qui ne tiennent pas compte des différents usages contrairement à 33 états américains qui autorisent le cannabis thérapeutique ainsi que le Chili, la Colombie, le Mexique, l’Argentine et le Pérou. Dans l’union européenne 21 pays sur 28 autorisent, à différents niveaux, le cannabis à usage thérapeutique. En Israël la culture de cannabis thérapeutique est légale depuis 2012, en Australie des fermes en cultive légalement depuis 2017.

     

    Cette inertie française finit par être insupportable ! Car en attendant des milliers de personnes souffrent inutilement et restent sans solution thérapeutique.

     

    Et pendant ce temps, outre Atlantique, les choses avancent très vite. Le Canada a légalisé en 2018, l’Uruguay en 2014, plusieurs états aux USA depuis 2012. Et avec l’arrivée du nouveau locataire à la Maison Blanche, tout va s’accélérer. La prohibition vit certainement ses dernières heures car le verrou fédéral a sauté en janvier dernier. Plus rien ne s’oppose désormais à la mise en place, progressive, d’un nouveau régime à propos du cannabis.


    C’est dans ce contexte qu’aura lieu dans toutes les plus grandes villes du monde la Marche Mondiale du Cannabis 2021 pour exiger une fois de plus la libération des prisonniers.ères du cannabis, la légalisation du cannabis thérapeutique et récréatif, et l’autoproduction et plus généralement une véritable politique de santé publique favorisant la réduction des risques vis-à-vis de toutes les drogues, et pour une consommation responsable.

     

    Le CIRC Lyon et ses partenaires invitent la région Auvergne Rhône-Alpes à venir parcourir les rues de la ville

    à l’occasion de la Cannaparade 2021, pour une grande première à Grenoble,

    le samedi 22 Mai à 14h30 place de la gare.

     

    Plus d’infos :

    Site du CIRC Lyon

    Tél. : 06 11 53 10 07

    Courriel com@circ-lyon.fr

    Page Facebook du CIRC Lyon

    -->Déjà 30 ans

    Depuis 30 ans les maquillages dégoulinent sous les rires et les larmes, les costumes se déchirent et se rapiècent, quand bien même le CIRC reste en piste!

     

    Cette association se bat pour les droits des usagers et propose un manifeste sur, entre autres, la réforme des politiques actuelles, la légalisation de la consommation et de l’auto-production, l’amnistie pour tous les condamnés non impliqués dans des crimes violents. Le CIRC diffuse également les informations de prévention et d’alerte concernant la consommation de Cannabis et les risques potentiels pour la santé.

     

    Source: circ-asso.net

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  14. En campagne, les candidats Sarkozy, Hollande et Macron ont laissé penser qu’ils pourraient assouplir la réglementation sur le cannabis. Avant de rétropédaler.

    POLITIQUE - Un pas en avant, deux pas en arrière. En campagne électorale, les candidats Sarkozy, Hollande et Macron ont laissé penser qu’ils envisageaient d’assouplir la réglementation sur l’usage du cannabis avant de rétropédaler. Un double discours consistant à donner des gages devant un public jeune puis à faire preuve d’intransigeance à l’approche ou une fois arrivé au pouvoir.

     

    La fausse promesse de Sarkozy

    En mars 2007, le candidat de l’UMP à l’Élysée qui veut séduire “la France qui se lève tôt” fait un passage remarqué dans la matinale de la radio Skyrock. Invité par l’animateur Difool à fumer un joint envoyé par un auditeur, Nicolas Sarkozy goûte peu la plaisanterie. Un débat s’engage toutefois autour de ce “calumet de la paix” avec le ministre de l’Intérieur qui tient un discours de fermeté.

     

    S’il s’oppose à la légalisation du cannabis, le favori des sondages à la présidentielle torpille la loi du 31 décembre 1970 faisant encourir aux consommateurs de stupéfiants jusqu’à un an d’emprisonnement et 3750 euros d’amendes. Une “loi ridicule” prévoyant des sanctions qui n’ont “aucun sens”, explique-t-il.

    “Les gouvernements socialistes qui se sont succédé n’ont pas touché à cette loi. Ils n’ont pas eu le courage, que j’ai, de la dénoncer”, se vante alors Nicolas Sarkozy. Le candidat du parti conservateur souhaite maintenir “l’interdit social” en proposant la contraventionnalisation, autrement dit le paiement d’une amende, plutôt que la comparution (hypothétique) devant un tribunal correctionnel. Mais une fois élu, Nicolas Sarkozy n’a pas tenu sa promesse. “Je n’ai pas voulu cette contraventionnalisation parce qu’avec la contravention, on ne peut plus faire la garde à vue qui permet de retrouver le dealer”, s’est-il justifié en mars 2012 sur TF1.

     

    Le revirement de Hollande

    En juin 2011, au début de sa campagne pour la primaire socialiste, François Hollande déclare lors d’une rencontre avec des jeunes que le Portugal, un pays “dans la dépénalisation mais pas tout à fait dans la légalisation”, est un exemple qui “mérite” l’attention. L’ancien premier secrétaire du PS encourage une concertation internationale “sur la question du soin et de la dépénalisation”.

    D’abord envisagée du bout des lèvres, la dépénalisation de la consommation du cannabis sera ensuite fermement écartée par le favori des sondages à la primaire et à la présidentielle de 2012 qui se prononcera à plusieurs reprises en faveur du “maintien de l’interdit”.

     

     

    Aujourd’hui François Hollande admet que l’assouplissement de la réglementation sur l’usage des drogues dites “douces” reste pour les responsables politiques “une des questions les plus difficiles” à résoudre, comme il l’a récemment confié sur Twitch au journaliste Samuel Etienne. “On sera déçu de voir que la légalisation du cannabis ne viendra pas à bout du trafic et des bandes”, estime-t-il. Selon lui, pour compenser leurs pertes de revenus dues à la légalissation, “d’autres drogues” seraient proposées par les trafiquants sur le marché noir. Cependant François Hollande ne dit plus complètement non, sous conditions, à la légalisation. “Si c’est pour dire ‘encadrons mieux pour des raisons sanitaires la distribution du cannabis’, l’idée mérite d’être poursuivie”.

     

    Le “en même temps” de Macron

    En février 2016, le ministre de l’ Économie de François Hollande qui prépare secrètement le lancement d’un parti politique destiné à soutenir sa candidature à l’élection présidentielle de 2017, répond aux questions du Mouv’, une radio principalement écoutée par des jeunes. Tout en disant n’avoir pas encore un avis définitif sur la légalisation du cannabis, il donne cependant l’impression d’y être favorable et met “en même temps” en garde contre “les risques de passer ensuite à des drogues plus dures”.

     

    “La situation d’aujourd’hui est très hypocrite”, explique-t-il car “beaucoup en fument et beaucoup en vivent”. Le jeune ministre considère alors que l’interdiction “crée des problèmes de délinquance et des problèmes économiques”. En septembre 2016, il évoque sur France Inter “l’efficacité” que la légalisation pourrait avoir sur la consommation de cannabis et les trafics mais glisse au passage qu’il s’agit d’une “réponse provisoire” qu’il tranchera plus tard. Toujours “pas d’opinion définitive” exprimée sur le plateau de Mediapart en novembre 2016 où il continue de peser le pour et le contre.

     

     

    Il faudra attendre fin février 2017, alors qu’il passe en tête dans les sondages, pour que le candidat d’En Marche! à la présidentielle tranche en faveur de... la contraventionnalisation. “Je propose que “les policiers aient la possibilité de donner une amende”, annonce-t-il.

    Après avoir vanté les mérites de la légalisation du cannabis quand il était candidat à la présidentielle, puis s’être déclaré “pas favorable à la légalisation du cannabis ou des drogues douces” une fois élu et enfin admis avoir “perdu la bataille du trafic dans de nombreuses cités”, le président Macron fait désormais de la lutte contre les trafics la pierre angulaire de sa stratégie anti-violences portée par Gérald Darmanin, son ministre de l’Intérieur qui sur le sujet ne fait pas dans la nuance.

     

    Par Nabil Touati

    Source: huffingtonpost.fr

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  15. Des sources médiatiques ont affirmé, d’après des agriculteurs des régions de culture du cannabis, que les prix des terres ont augmenté en flèche ces derniers temps, révélant que plusieurs petits agriculteurs pensent sérieusement à vendre leur terre, ou au moins une partie, pour couvrir leurs besoins et payer leurs crédits, exploitant l’opportunité de le haussement des prix et la course des investisseurs pour s’acquérir des terres.

     

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    Ces développements s’inscrivent dans le cadre d’un projet de loi qui a beaucoup progressé, ainsi que dans le cadre de l’engagement massif des pays du monde pour trouver des solutions afin de bénéficier légalement de cette plante, reflétant positivement sa rentabilité économique, et permettant de dépasser les effets négatifs de sa culture et ses usages illégaux.

     

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    Le projet de loi de légalisation du cannabis au Maroc a suscité beaucoup de débats, entre partisans et opposants, dont l’intensité augmente avec l’approche des élections parlementaires, sauf que le débat aujourd’hui prend une différente direction et entre effectivement dans le cycle de la légalisation, vu la transformation survenue à propos des substances anesthésiantes au niveau international, relatif au vote du comité de la drogue des Nations Unies, tenu le 3 décembre dernier, où le comité a enlevé le cannabis de la liste des matières les plus dangereuses.

     

    Source: moroccojewishtimes.com

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  16. À l’occasion de la marche mondiale pour le cannabis, les membres de l’association Tahiti Herb culture (THC) se sont mobilisés devant le Haut-commissariat ce samedi. Si l’objectif premier était la légalisation du cannabis thérapeutique, la marche avait aussi pour but de réagir aux déclarations du président de la République Emmanuel Macron. Dans une interview au Figaro, le chef de l’État avait souligné la nécessité d’« éradiquer par tous les moyens » les trafics de stupéfiants, afin de « faire reculer la délinquance ».

     

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    Une vingtaine de membres et sympathisants de THC, étaient présents devant le haut-commissariat, ce samedi 1er mai. Pour Karl Anihia, le président de l’association THC, il était urgent de se rassembler pour réagir aux propos d’Emmanuel Macron sur le cannabis. « Nous voulions marquer le coup par rapport aux déclarations du président de la République sur le cannabis ».

     

    Dans un entretien publié le 20 avril au Figaro, le président de la République s’était opposé à la légalisation du cannabis récréatif, souhaitant consolider sa volonté de lutter contre les trafics. Ainsi, Emmanuel Macron compromet les travaux de la mission parlementaire « cannabis ».

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    Pourtant le 6 avril dernier, Édouard Fritch a envoyé un courrier au Président de la République pour l’informer de « l’intention de la Polynésie française d’ouvrir la possibilité de la culture du cannabis à usage thérapeutique sur son territoire. La délibération relative aux substances vénéneuses en Polynésie française est en cours de révision pour permettre l’usage du cannabis thérapeutique en Polynésie française ».

    « Nous voulons un cadre légal exclusif pour la Polynésie »

    « À travers ce courrier, on voudrait lui démontrer que l’usage en France se fait. Nous demandons un cadre légal exclusif en raison de la situation géographique de la Polynésie », explique Karl.

     

    À noter que le cannabis thérapeutique devient progressivement un sujet pris au sérieux par le Pays puisqu’une plantation expérimentale serait envisagée à Papara.

     

    Source: radio1.pf

     

    En bonus un coup d'oeil sur la métropole:

     

    France - La Marche Mondiale du Cannabis est prévue le 22 Mai

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    L’association le CIRC organise une Marche Mondiale du Cannabis qui doit se dérouler le 22 Mai prochain dans plusieurs villes de  France ainsi qu’à l’étranger. Une douzaine d’associations et de partis politiques soutiendront cette manifestation  dont le maintient reste en principe conditionné à la situation sanitaire.

    Cette année c’est prévu pour le 22 Mai, bien que la visibilité soit très courte en matière de disponibilité de l’espace public, la fédération du CIRC Lyon réchauffe un peu les cœurs transis par l’hiver et les inquiétudes liées à la situation Pandémique.

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    Des revendications ciblées, pertinentes et d’actualité pour ces militants.

    « la prohibition est toujours là et bat son plein. La multiplication des tests salivaires effectués au bord des routes en est l’illustration parfaite. Ce dispositif est utilisé pour arrêter des usagers en utilisant le prétexte de la sécurité routière » (source CIRC)

     

    L’expérimentation du Cannabis thérapeutique n’est pas en reste

    « la France commence à peine une expérimentation pour une durée de 2 ans sur 3000 patients sélectionnés et atteints de pathologies définies dans un protocole assez restrictif » (source CIRC)

     

    Si tout va bien, voilà ce qui nous attend le 22 mai prochain à Grenoble... On croise les joints, les vapos.... !

    Le CIRC Lyon et ses partenaires lancent dès à présent l'organisation de la Marche Mondiale du Cannabis - Cannaparade 2021

    Elle aura lieu cette année, et pour la première fois dans la région
    Auvergne Rhône-Alpes, à GRENOBLE (38).

    Malgré les différentes prises de position tant à droite qu'à gauche, ou l'avis favorable rendu par la Commission parlementaire et les résultats de la consultation citoyenne sur les usages du cannabis récréatif rendus publiques le 1/03, la prohibition est toujours là et bat son plein. La multiplication des tests salivaires effectués au bord des routes en est l'illustration parfaite. Ce dispositif est utilisé pour arrêter des usagers en utilisant le prétexte de la sécurité routière. En effet tout utilisateur de cannabis peut être testé positif, même si sa dernière consommation remonte à plusieurs jours. Par conséquent, n'étant pas ou plus sous l'effet du produit, il ne constitue en aucun cas un danger sur la route... C’est une injustice inacceptable qui doit être dénoncée !

    On pourrait aussi parler des amendes forfaitaires pour pénaliser l'usage. Pensées pour se substituer aux procédures de la police et de la justice, considérées comme trop lourdes, elles sont finalement une arme de plus dans l'arsenal juridique déjà bien fourni des mesures punitives. Car selon le contexte, l'usager.ère, le fonctionnaire de police ou de gendarmerie, ainsi que la politique pénale du parquet local, des poursuites judiciaires peuvent être engagées en PLUS de l'amende forfaitaire. Et cela peut aboutir à des peines de prison…

    En ce qui concerne l'usage du cannabis thérapeutique, la France commence à peine une expérimentation pour une durée de 2 ans sur 3000 patients sélectionnés et atteints de pathologies définies dans un protocole assez restrictif. Pour tous les autres qui utilisent du cannabis à des fins thérapeutiques, ils-elles devront continuer à subir la loi sur les stupéfiants qui ne tiennent pas compte des différents usages contrairement à 33 états américains qui autorisent le cannabis thérapeutique ainsi que le Chili, la Colombie, le Mexique, l'Argentine et le Pérou. Dans l'union européenne 21 pays sur 28 autorisent, à différents niveaux, le cannabis à usage thérapeutique. En Israël la culture de cannabis thérapeutique est légale depuis 2012, en Australie des fermes en cultive légalement depuis 2017. Cette inertie française finit par être insupportable ! Car en attendant des milliers de personnes souffrent inutilement et restent sans solution thérapeutique.

    Et pendant ce temps, outre Atlantique, les choses avancent très vite. Le Canada a légalisé en 2018, l'Uruguay en 2014, plusieurs états aux USA depuis 2012. Et avec l'arrivée du nouveau locataire à la Maison Blanche, tout va s'accélérer. La prohibition vit certainement ses dernières heures car le verrou fédéral a sauté en janvier dernier. Plus rien ne s'oppose désormais à la mise en place, progressive, d'un nouveau régime à propos du cannabis.
    C'est dans ce contexte qu'aura lieu dans toutes les plus grandes villes du monde la Marche Mondiale du Cannabis 2021 pour exiger une fois de plus la libération des prisonniers.ères du cannabis, la légalisation du cannabis thérapeutique et récréatif, et l’autoproduction et plus généralement une véritable politique de santé publique favorisant la réduction des risques vis-à-vis de toutes les drogues, et pour une consommation responsable.

    Le CIRC Lyon et ses partenaires invitent la région Auvergne Rhône-Alpes à venir parcourir les rues de la ville à l’occasion de la Cannaparade 2021, pour une grande première à Grenoble, le samedi 22 Mai à 14h30 place de la gare.

     

    page facebook du Circ lyon

     

    Source : lecannabiste.com

     

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  17. La commission de la santé du Conseil national se prononce en faveur d’une initiative qui demande la régularisation du marché du cannabis. Mais ce n’est pas pour tout de suite.

    La légalisation est sur les rails, mais le processus durera encore des années.

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    La légalisation est sur les rails, mais le processus durera encore des années.

    REUTERS

    Le long parcours parlementaire de la légalisation du cannabis a connu un tout premier succès. Cette semaine, la commission de la santé du Conseil national a accepté, par 13 voix pour, 11 contre et une abstention, l’initiative parlementaire déposée par Hans Siegenthaler (PBD/BE). Celle-ci demande, notamment, «d’assécher le marché noir», de «contrôler la production et le commerce» et «d’introduire une taxe et réglementer la publicité».

     

    Répression inutile

    «Le Conseil fédéral indique lui-même que l'actuelle interdiction du cannabis agit de manière insuffisante. La consommation ne diminue pas, le marché noir se développe, et il n'y a aucun contrôle de la qualité, ni a fortiori de protection des consommateurs», explique le Bernois dans son texte. «En régulant de manière détaillée le marché et en le contrôlant, au lieu d’interdire le cannabis, on crée des prescriptions cohérentes et plus conformes à la réalité sociétale», estime la majorité de la commission, qui se joint à son avis.

    «La Commission fait enfin un premier pas vers la régulation et la dépénalisation du cannabis, comme les Vert‑e‑s, ainsi que les experts du secteur de la santé et des addictions, le demandent depuis longtemps», a réagi le parti écologiste après la publication du résultat du vote.

    Libéraux divisés, conservateurs opposés

    Il rappelle aussi qu’il avait lui-même déposé une demande similaire lors de la dernière législature. Le Conseil national l’avait refusée. Verts, socialistes et vert’libéraux l’avaient acceptée à l’unanimité. L’UDC et le Centre/PDC avaient en revanche dit non, faisant capoter le projet.

    Quant au PLR, il avait tout juste voté pour aller de l’avant avec la proposition (à 16 voix pour, 14 contre), avec notamment le soutien de plusieurs élus romands et de celle qui est devenue ensuite sa présidente Petra Gössi. Le parti libéral-radical est divisé sur la question. Récemment, la section zurichoise du parti a pris une position encore plus radicale en s’exprimant pour la légalisation du cannabis ainsi que des drogues dures.

    Comme le relève la commission, le vote de cette semaine n’est qu’un début, et parle des travaux parlementaires qui seront entrepris «et qui prendront du temps».

    «Semaine historique»

    Le vote de la commission n’est pas la seule actualité en relation avec les drogues en Suisse. Comme le relève le Groupement romand d’études des addictions (GREA), le Conseil fédéral a aussi, mercredi, publié «un excellent rapport sur la politique des drogues». «Les effets négatifs de la répression sur les consommateurs y sont bien identifiés, tout comme les inégalités d’accès aux prestations sur le territoire», relève le GREA. «Un Conseil fédéral qui contribue au débat avec une analyse pointue, un parlement qui prend ses responsabilités et lance les réformes, les feux sont au vert pour enfin passer l’épaule et apporter à notre pays les réformes dont il a besoin!», se réjouit l’association.

     

    Source: 20min.ch

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  18. Le gouvernement clame sa volonté de s’en prendre aux dealers. Pourtant, un rapport démontre que les arrestations pour trafic augmentent bien moins vite que les interpellations pour usage. Pour le juriste Renaud Colson, la politique concernant les drogues est avant tout un faire-valoir politique afin d’échapper aux accusations de laxisme.

     

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    La guerre menée contre les stupéfiants toucherait plus les consommateurs que les trafiquants. C’est le bilan que tire l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) de la lutte anti-drogue, cinquante ans après la promulgation de la loi de 1970. Celle-ci voit l’usager de drogues à la fois comme un malade et comme un délinquant.

    Difficulté pour appréhender les trafiquants

    Ainsi, le nombre d’individus interpellés pour des infractions à la législation sur les stupéfiants (ILS) a été multiplié par 40, passant de 4.000 à 160.000 personnes en 2020. Or, selon l’Obseravoire, «les interpellations au titre de l’usage ont augmenté deux fois plus vite que les procédures pour trafic». En 2020, par exemple, elles représentaient 81% des mises en cause, contre 9% pour des faits d’usage-revente et 9% de trafic.

     

    Évolution des personnes interpellées pour ILS, par catégorie d’infractions (1972-2020)
    © Photo / OFDT
    Évolution des personnes interpellées pour ILS, par catégorie d’infractions (1972-2020) - Capture d’écran – Rapport de l’OFDT « Tendances n° 144 », Avril 2021

     

    Des données qui n’étonnent guère Bénédicte Desforges, cofondatrice du collectif Police contre la prohibition: «Tout le monde veut arrêter des trafiquants, mais ce n’est pas facile à réaliser. C’est pour cela que le chiffre des procédures de trafic reste stable», déplore-t-elle au micro de Sputnik. A contrario, «l’usage de stupéfiant est un délit facile à faire, sans enquête, sans victime et élucidé à 100% aussitôt qu’il est constaté», avance l’ancienne policière.

    «L’infraction révélée est excellente d’un point de vue statistique. Cela explique dans une grande mesure l’augmentation des interpellations qui donnent lieu à une réponse pénale immédiate», abonde Renaud Colson, juriste et maître de conférences à l’université de Nantes, spécialisé dans la politique des drogues. Selon lui, c’est une des conséquences de la «politique du chiffre» qui a «façonné la culture policière de ces dernières années».

    Les jeunes dans le viseur

    En outre, cette politique peut donner lieu à des situations cocasses, comme le raconte Bénédicte Desforges.

    «Par lassitude, les policiers finissent par suivre ces consignes et obéir à la pression pour avoir la paix. Ils font donc de l’usage de stupéfiant. Je l’ai connu en service. Quand une équipe ne ramène rien, on va aller chasser le fumeur de cannabis en valeur d’ajustement », témoigne l’ex-policière.

    Ces interpellations cibleraient en priorité les «quartiers populaires», les «populations jeunes et les usagers de cannabis ou autres drogues qui sont visibles dans l’espace public». «C’est là qu’ils vont faire leur chiffre», explique la cofondatrice de Police contre la prohibition.

     

    Dans les faits, l’OFDT a effectivement constaté que, en 2010 par exemple, seuls 4% des cinq millions de fumeurs annuels -900.000 de fumeurs quotidiens- ont été interpellés. En outre, sur cette faible proportion de personnes arrêtées, certaines catégories d’usagers sont surreprésentées: les moins de 25 ans, les personnes nées à l’étranger et les chômeurs.

     

    Parmi les usagers épinglés par la police en 2019, ils étaient 90% d’hommes, selon le rapport.

    C’est là que réside le paradoxe de la lutte contre les stupéfiants, estime Renaud Colson. «C’est une politique répressive, qui pèse de tout son poids sur une partie de la population, et une politique totalement indolore pour la grande majorité des usagers. Certains peuvent même douter que l’usage de stupéfiants soit interdit: le cannabis est partout mais son usage n’est réprimé qu’en certains lieux.»

    «Au regard de ce que sont les problèmes de toxicomanie, il n’y a pas de raison objective de ne punir de manière systématique qu’une petite frange des usagers», poursuit le juriste au micro de Sputnik.

    Peut-être conscient de ce décalage, Gérald Darmanin a estimé dans une interview donnée au JDD qu’il «[fallait] dire la vérité»: «C’est souvent le bourgeois du seizième arrondissement parisien qui fait vivre le point de deal de Sarcelles.» 

    Une politique dépourvue de sa dimension sanitaire

    Néanmoins, pour endiguer la consommation de stupéfiants, le ministre de l’Intérieur a souligné l’importance d’agir sur la prévention. Il y voit d’autant plus d’urgence que «le cannabis est devenu une drogue dure». Le niveau de cannabinoïde psychoactif (tétrahydrocannabinol, THC) «a augmenté de manière considérable et crée une dépendance très forte». Les intentions semblent louables, donc. Mais certains dispositifs sont en contradiction avec l’objectif annoncé. Et pour cause, avec la création de l’amende forfaitaire délictuelle (AFD), «la dimension sanitaire est complètement évacuée de la réponse pénale», fustige Bénédicte Desforges.

     

    Une tendance générale depuis la promulgation de la loi de décembre 1970. En effet, dans sa note, l’OFDT souligne une «montée en puissance de cette dynamique de pénalisation financière». Et ce au détriment des mesures alternatives à caractère sanitaire, qui se sont raréfiées. Les injonctions thérapeutiques, les orientations vers une structure socio-sanitaire «représentent aujourd'hui 7 % des alternatives prescrites pour sanctionner un délit d'usage, le niveau le plus bas jamais enregistré». 

     

    Un constat d’échec pour Renaud Colson. «Le principe du volet sanitaire de la loi de 1970 était que l’usager de stupéfiant qui rentrait dans une logique d’abstinence, sous contrôle médical, se voyait protéger des poursuites pénales», rappelle le juriste. L’aspect répressif était présent «essentiellement dans l’hypothèse où les usagers résistaient aux démarches thérapeutiques», précise-t-il. Sauf que cette approche n’est pas adaptée à la grande majorité des usagers de produits illicites, déplore Renaud Colson.

     

    «À une époque de populisme pénal, la politique des drogues est devenue un outil au service d’autres objectifs que le traitement des addictions: il s’agit désormais d’un faire-valoir politique qui permet l’affirmation d’une forme de rigueur mettant à l’abri des accusations de laxisme», analyse Renaud Colson.

     

    Une grille de lecture qui pourrait s’appliquer aux déclarations du ministre de l’Intérieur. D’ailleurs, Gérald Darmanin n’a pas manqué de s’auto-congratuler: «Depuis janvier, nous avons conduit plus de 1.300 opérations de démantèlement des points de deal. Nous effectuons des saisies importantes et régulières. Mais notre stratégie est aussi de s’attaquer aux consommateurs: plus de 70.000 amendes pénales leur ont été délivrées depuis le 1er septembre.» Des chiffres supposés démentir, en creux, les accusations de laxisme émanant de l’opposition.

     

    Source: sputniknews.com

     

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    Extrait de l'interview du JDD 24 avril 2021:

     

        Et sur la drogue le discours clair est du côté du gouvernement. Il l’est moins du côté des oppositions. Quand je vois le président des députés LR, Damien Abad, ou Robin Reda, le bras droit de Valérie Pécresse, prôner la légalisation du cannabis, je me demande où est le laxisme?

     

    Cette ligne répressive contre l’usage du cannabis est dénoncée comme inefficace par les médecins… Ne faut-il pas une autre méthode?(le jdd)

     

    Le cannabis est devenu une drogue dure. Tout le monde sait que le niveau de THC a augmenté de manière considérable et crée une dépendance très forte. Le cannabis est responsable de 500 morts sur les routes. Depuis janvier, nous avons conduit plus de 1 300 opérations de démantèlement des points de deal. Nous effectuons des saisies importantes et régulières. Mais notre stratégie est aussi de s’attaquer aux consommateurs : plus de 70 000 amendes pénales leur ont été délivrées depuis le 1er septembre. Et il faut dire la vérité, c’est souvent le bourgeois du 16e arrondissement parisien qui fait vivre le point de deal de Sarcelles.

    Nous allons nous attaquer encore plus à la livraison à domicile et lutter contre le soft power des prolégalisation mené sur certaines plateformes Internet qui réunissent plusieurs millions de personnes. Mais il faut aussi agir sur la prévention : la dernière campagne de sensibilisation contre la drogue date de trente ans ! Le gouvernement en lancera une nouvelle avant la fin de l’été sous l’autorité du Premier ministre.

     

    Source: lejdd.fr

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  19. Hello
    Voila bien la manières de faire de nos gouvernants, comme toujours, Il veut « harceler les trafiquants et les dealers » mais surtout en ciblant les consommateurs : « 70 000 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées depuis septembre ». « Ça veut dire quelque chose de clair: si vous vous faites prendre comme consommateur, vous savez que vous allez devoir payer et que vous n’allez pas y échapper. »
    voila le chemin que nous propose la macronie...
    En s'autoproduisant « On se roule un joint dans son salon et on emmerde personne»

    désolé fallait que ça sorte

    ++

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  20.  

    Dans une interview au Figaro, le président de la République indique qu’il souhaite un débat sur «les effets délétères» de la drogue. (Photo by CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP)

    Dans une interview au Figaro, le président de la République indique qu’il souhaite un débat sur «les effets délétères» de la drogue. (Photo by CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP)

    « On se roule un joint dans son salon et à la fin on alimente la plus importante des sources d’insécurité… »

    « Ceux qui prennent de la drogue - et cela concerne toutes les catégories sociales - doivent comprendre que non seulement, ils mettent leur santé en danger, mais qu’ils alimentent aussi le plus grand des trafics », assure le chef de l’Etat. « On se roule un joint dans son salon et à la fin on alimente la plus importante des sources d’insécurité… », ajoute Emmanuel Macron.

     

    « Briser ce tabou »

    Il dit souhaiter « provoquer une prise de conscience » et « briser ce tabou ». « À l’inverse de ceux qui prônent la dépénalisation généralisée, je pense que les stups ont besoin d’un coup de frein, pas d’un coup de publicité. Dire que le haschisch est innocent est plus qu’un mensonge. Sur le plan cognitif, les effets sont désastreux. Combien de jeunes, parce qu’ils commencent à fumer au collège, sortent totalement du système scolaire et gâchent leurs chances? Et je ne parle même pas des effets de glissements vers des drogues plus dures », estime Emmanuel Macron.

     

     

    Emmanuel Macron reconnaît que les trafics de stupéfiants « explosent » et « forment la matrice économique de la violence dans notre pays ». « Les éradiquer par tous les moyens est devenu la mère des batailles, puisque la drogue innerve certains réseaux séparatistes mais aussi la délinquance du quotidien, y compris dans les petites villes épargnées jusqu’ici. Ne laisser aucun répit aux trafiquants de drogue, c’est faire reculer la délinquance partout », souligne-t-il.

     

    Il veut « harceler les trafiquants et les dealers »

    Il affirme que le gouvernement passe « à la vitesse supérieure » avec l’objectif de « harceler les trafiquants et les dealers ». « Sur les 4000 points de deal répertoriés récemment, plus de 1.000 opérations coup-de-poing ont été réalisées ces dernières semaines. Et chaque jour, nous fermons un point de deal. Allez voir dans les quartiers comment cela change la vie! », selon lui.

    Il ajoute que « 70 000 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées depuis septembre ». « Ça veut dire quelque chose de clair: si vous vous faites prendre comme consommateur, vous savez que vous allez devoir payer et que vous n’allez pas y échapper. Ça change le rapport de force », explique-t-il.

     

    Il promet de tenir l’objectif de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires

    Dans la même interview, anglée sur la sécurité, le président de la République a promis de tenir son objectif de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires d’ici la fin du quinquennat, ainsi « chaque circonscription de police aura plus de policiers à la fin du quinquennat qu’au début, sans exception ».

    Il a aussi annoncé la création à Montpellier d’une « école de guerre avec de la formation continue » ainsi que la modernisation de l’uniforme et le remplacement de la casquette par un calot.

     

    Source: lavoixdunord.fr

     
     
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  21. Depuis l'élection des démocrates, le cannabis à usage récréatif a pris de l'ampleur. Dans plusieurs états, le cannabis est vendu librement, un business dont s'empare certaines stars. 

     

    Le cannabis est présenté comme un produit de luxe sur le site internet de MonoGram, une nouvelle marqué créée par Jay-Z. Le rappeur est devenu le "visionnaire en chef" de la société leader en Californie (États-Unis), qui génère un chiffre d'affaires de 180 millions de dollars. De nombreuses célébrités ont investi le secteur du cannabis. 

     

    L'indice boursier du cannabis a bondi de 83%

    Les dernières élections américaines ont accéléré la banalisation de la plante. En novembre, plusieurs états ont légalisé sa consommation récréative pour les plus de 21 ans. Cela porte à 15 le nombre d'états où le cannabis est légal, soit un tiers de la population américaine. Le camp démocrate est favorable à la libéralisation de la marijuana, une aubaine pour les investisseurs. L'indice boursier spécialisé dans le cannabis a bondi de 83% ces six derniers mois. Le marché du cannabis aux États-Unis pourrait dépasser 60 milliards d'euros, un marché plus juteux que celui du vin estimé à 55 milliards.

     

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    Source: francetvinfo.fr

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  22. Rapporteure thématique dans le cadre d'une mission d’information parlementaire sur le cannabis, la députée LREM du Loiret Caroline Janvier rendra son rapport sur le volet récréatif début mai. Elle souhaite que ce sujet soit débattu lors de la campagne de l’élection présidentielle 2022 et porté, dans l’absolu, par le président de la République Emmanuel Macron.
     
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    (Photo d'archives) © David Creff
     

    Après les volets thérapeutique et « bien-être », la mission d'information parlementaire sur la « réglementation et l'impact des différents usages du cannabis » avance sur le récréatif. Elle compte déjà plus de 100 heures d'audition et la consultation citoyenne organisée par internet en début d'année a connu un certain succès avec plus de 250.000 participants. Le rapport devrait être rendu début mai. 

     

    Quel est l’objectif de la mission d’information sur le cannabis récréatif ? 
    L’idée c’est d’aborder la question du cannabis récréatif ou stupéfiant sous ses multiples aspects : la question de la santé publique et des risques associés à la consommation de cannabis en particulier chez les moins de 25 ans, chez qui les risques sont décuplés ; la question de la sécurité avec le trafic de cannabis en lui-même et aussi les trafics associés (trafics d'armes, proxénétisme, par exemple) ;  les aspects économiques, c'est un marché évalué à plusieurs milliards d'euros ; la question budgétaire, dans le cas d'une légalisation, avec la possibilité pour l'État de recevoir des recettes fiscales. Et puis un dernier aspect est la question de la justice sociale, qui est le fait d'avoir un traitement équivalent des consommateurs. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, puisqu'en fonction du lieu où on on habite, on est, d'une part, pas forcément soumis aux questions d'insécurité générées par le trafic. On ne subit pas cette insécurité quand on habite des quartiers favorisés. Et on a également beaucoup moins de risques d'être interpellé et sanctionné, lorsqu'on se fait, par exemple, livrer le cannabis que l'on consomme. 

     

    La consultation citoyenne organisée dans le cadre de la mission a abouti à plus de 80 % de réponses favorables à la légalisation. C'est ce vers quoi va tendre le rapport ?
    Cette consultation confirme ce que disent un certain nombre de sondages qui montrent que l'opinion publique a évolué. Dans le rapport, on va mettre deux choses. On va faire d'une part un constat de la situation qui prévaut en France depuis 50 ans et donc ce que la prohibition a eu comme effets sur le plan de la consommation, et on peut voir qu'elle augmente, qu'elle est parmi les plus importantes d'Europe et qu'elle continue d'augmenter. Il y a un consensus sur le fait que notre politique publique actuelle n'est pas efficace. Et dans un second temps, on va faire quelques propositions d'évolutions. On va plutôt en effet vers des propositions de légalisation.

     

    Est-ce qu'on va vers un modèle très régulé avec éventuellement un monopole public comme l'Uruguay ou comme la province canadienne du Québec ? Ou vers un modèle plus libéral comme la Californie ?

    Mais la question, c'est de savoir comment on légalise. Avec quelle présence de l'État ? Est-ce qu'on va vers un modèle très régulé avec éventuellement un monopole public comme l'Uruguay ou comme la province canadienne du Québec ? Ou vers un modèle plus libéral comme la Californie ? Ce qu'on va proposer dans notre rapport, c'est une série de modèles et d'outils de politiques publiques, par le niveau de taxes, de prélèvements obligatoires, le prix du gramme de cannabis, le mode à la fois de production et de distribution de cannabis... Et ces différents outils et modèles répondent à autant d'objectifs. C'est pas le même modèle si l'on veut assécher le marché noir, faire baisser l'insécurité, que si l'on veut faire baisser la consommation, notamment celles des jeunes. On va faire une série de propositions en fonction du choix politique, de l'objectif que l'on se fixe en priorité. 

     

    On ne doit pas s'attendre à une évolution dans les mois qui viennent compte tenu de l'échéance rapprochée de la future élection présidentielle (elle aura lieu dans un an) ?
    On doit examiner une proposition de loi déposée par le groupe Libertés et territoires (jeudi 8 avril) mais très clairement, à ce stade, contrairement à d'autres sujet - je pense à une proposition de loi sur la fin de vie - il n'y a pas de consensus suffisant au sein de la classe politique. Mon objectif politique, et il est partagé par un certain nombre de mes collègues de la mission d'information, c'est vraiment de mettre le sujet sur la table en 2022. Qu'on ait un certain nombre de candidats qui se positionnent sur ce sujet. 

    Évidemment, pour ma part, je souhaite qu'Emmanuel Macron se positionne sur ce sujet-là. Des gens comme Rodin Reda travaillent au sein de leur famille politique. Surtout qu'on sorte de cette aproche dogmatique et idéologique qui fasse de la question des drogues et en particulier du cannabis une question de morale.

    La meilleure façon de lutter à la fois contre le cannabis et les dangers associés comme le trafic, c'est de légaliser.

    Il s'agit pas de considérer que le cannabis est dangereux ou inoffensif : on s'est longtemps trompé de débat sur cette question et on a longtemps considéré que la légalisation était une forme de promotion ou de banalisation du produit. Alors que ce qu'on peut constater, comme pour le tabac et l'alcool, c'est que la meilleure façon de lutter à la fois contre le cannabis et des dangers associés comme le trafic, c'est de légaliser.

    Nous, ce qu'on souhaite, c'est qu'il y ait un chagement d'approche et qu'on aille plutôt vers du pragmatisme et l'efficacité de la politique publique. Et je souhaite que ce soit un un sujet qui soit intégré au programme d'En Marche en 2022. 

     

    Vous dites qu'il n'y a pas de consensus politique sur la question, vous pouvez préciser ? 
    Il y a un certain nombre de députés LREM et LR qui ne sont pas favorables à la légalisation. Ils sont moins nombreux dans cette mission d'information. Et effectivement, ce que je constate chez les collègues de mon groupe, c'est que moins on connaît le sujet, plus on est naturellement défavorable, en pensant que qu'en légalisant on va banaliser ce produit. Mais plus les gens s'y intéressent et plus ils évoluent. C'est pour ça que je considère que les termes du débat sont aussi importants que son contenu et la décision finale. 

     

    La prohibition du cannabis n'empêche-t-elle les messages de prévention, notamment à l'égard des jeunes ?
    Tout à fait. ce qu'on dit aujourd'hui c'est juste "C'est dangereux, et circulez y'a rien à voir". Sauf qu'en réalité, il y a deux choses. D'une part, on ne peut pas faire de contrôle sanitaire des substances et on constate que d'année en année, la teneur en THC, qui est la molécule psychotrope - avec une altération de la conscience - augmente. On a d'autre part du cannabis de synthèse qui circule, on a de la résine qui est coupée avec tout un tas d'autres substances. On a des substances qui sont consommées, dont on ne sait pas bien ce qu'elles comportent, qui ont éventuellement des compositions qui sont plus dangereuses que ce que souhaite en réalité le consommateur. On a pas de prise là-dessus. On n'a pas de prise sur l'âge du consommateur, puisque c'est un circuit illégal. Et on n'a que 45 millions qui sont alloués chaque année à la prévention.

    Le discours change mais la répression reste au cœur de la lutte contre le cannabis en France

    Donc finalement, on laisse ces jeunes face à des dealeurs qui vont leur proposer des produits éventuellement plus dangereux que ce qu'ils pourraient consommer dans le marché légal, et qui vont aussi leur proposer d'autres produits. Donc vous allez plus facilement accéder à de la cocaïne, à des drogues de synthèse, éventuellement à de l'héroïne que quand on a un marché qui est organisé. Et on sait bien qu'il y a un certain nombre de jeunes qui ne sont pas au fait des conséquences que cela a sur la concentration, sur la mémorisation, sur les risques de décrochage, sur les risques de décompensation de pathologies psychiatriques. Donc, on toute une catégorie de jeunes qu'on a complètement laissé dans ces situations-là. Avec en face, des enseignants pas formés, des parents impuissants. Et finalement, un État qui dit "Y'a pas de problème" et qui lutte uniquement contre le trafic et de façon assez inefficace on le sait. Parce qu'un réseau, aussitôt démantelé, 24 heures après, il est reconstitué. 

     

    Les Etats-Unis sont sur le point d'opérer un changement radical de leur approche vis-à-vis du cannabis avec un projet de légalisation de tous ses usages, y compris récréatif. Cela ne va-t-il pas obliger la France à prendre position sur le sujet ?
    La France va devoir choisir son camp : soit elle va se retrouver du côté des progressistes comme le Canada et les États-Unis, soit du côté de la Russie et la Chine, dont on connaît l'approche sur la question des drogues. Il y a eu un décalage de la classe politique, parfois même d'une certain nombre de médias avec l'opinion publique. On sent que l'opinion publique est souvent plus en avance que la classe politiquesur cette question-là. On a une pression interne et s'ajoute effectivement cette pression externe avec cette évolution. Alors le projet de loi n'est pas encore voté, mais on a vu le Canada en 2018, on voit un un certain nombre d'États américains... Il y a déjà beaucoup d'États européens qui ont franchi le pas, dont certains depuis 20 ans, comme le Portugal avec la dépénalisation. On voit bien que c'est un sujet qu'on ne pourra plus éviter. Et il vaut mieux le prendre, je dirais, le regarder en face, que de faire un vote trop rapide et qui ne permette pas à la filière de s'organiser. On aurait alors une situation où le cannabis est légalisé mais l'offre légale étant insuffisante, le marché noir continue de prospérer. On aurait tous les risques sans les bénéfices de la légalisation.

     

    On peut imaginer demain une production française de cannabis récréatif ? 
    Dans quelques années, en effet. Je pense que c'est le sens de l'histoire. On est en capacité de produire du chanvre (la France est le premier producteur européen) pour les usages BTP, textile et autres. On a un certain nombre d'agriculteurs qui sont prêts mais qui prennent déjà du retard sur le chanvre médical. On se trouve dans l'obligation d'importer parce que notre législation est tellement contraignante qu'elle ne permet même pas de le produire dans le cadre d'une expérimentation.

     

    L'argument économique ne peut pas être la raison d'un changement de législation. Ce sont vraiment les questions de la santé et de la sécurité qui doivent primer.

    On a tous les atouts pour aller là-dessus. On aussi des capacités d'extraction, on a une industrie sur la parfumerie qui nous permet d'avoir tout un tas de composés sous formes d'huiles ou autres. On a ce qu'il faut d'un point de vue économique pour structurer notre filière. On est déjà en retard sur le chanvre thérapeutique, où Israël a pris, dès les années 1990, le lead là-dessus avec un marché là encore à plusieurs milliards d'euros. Même si l'argument économique ne peut pas être, pour le coup, la raison d'un changement de législation. Ce sont vraiment les questions de la santé et de la sécurité qui doivent primer. 

     

    Source: lamontagne.fr

     

    on sent que les élections approchent :P on nous l'avait déjà fait en 2011

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