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Messages posté(e)s par mrpolo

  1. hello
    ça m'apprendra a faire gaffe avant de poster un doublon^^

    petite news qui m'a amusée au moment où chez nous on nous annonce: En France, le système électrique devrait connaître un hiver particulièrement tendu ... Les experts du secteur s'attendent à de possibles coupures organisées auprès des industriels, et même auprès des particuliers, ce qui n'est pas arrivé depuis le début des années 50. (source)

     

    avec les prix de l'élec qui devraient augmenter courages aux growers en intérieur :culture:

     

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  2. Un conducteur ayant consommé du cannabis peut conduire  à condition de ne pas être un nouveau conducteur et n'ayant pas consommé d'autres  drogues ou  avoir bu de l'alcool.

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    Selon le ministère de la santé : de nombreuses substances qui sont légalement définies comme des drogues dangereuses - sont des drogues dont l'utilisation n'altère pas nécessairement la capacité de conduire

    Le ministère de la Santé promeut une réglementation selon laquelle la conduite sous l'influence du cannabis ne sera pas automatiquement considérée comme une infraction.

    Le ministère a publié aujourd'hui un projet définissant les situations dans lesquelles un conducteur ayant consommé du cannabis ne sera pas considéré comme "ivre" et ne sera pas accusé de "conduite sous le l'influence d'une drogue dangereuse."

    En vertu de la loi en vigueur actuelle même les conducteurs sont considérés comme des contrevenants lorsqu'ils conduisent et ont du cannabis dans le sang.

    Selon la réglementation promue par le ministère de la Santé, si un un conducteur contient jusqu'à trois nanogrammes par millilitre de sang THC, l'ingrédient actif du cannabis, il ne sera pas automatiquement considéré comme un criminel comme c'est le cas aujourd'hui.

    Le ministère de la santé  a expliqué que cette restriction a été établie parce que de nombreuses substances qui sont légalement définies comme des drogues dangereuses - sont des drogues dont l'utilisation n'affecte pas nécessairement la capacité de conduire dans certaines conditions. Les projets de règlement sont ouverts aux commentaires du public jusqu'au 7 août.

    En avril, le ministre de la Justice Gideon Saar a publié un projet de réglementation pour les commentaires publics selon lequel l'auto-consommation de cannabis passerait d'une infraction pénale à une infraction administrative passible d'une amende, similaire aux infractions routières. Les usagers de drogue ne seront poursuivis que dans des cas exceptionnels.

    Selon la réglementation proposée, la sanction appliquée dans le cas où le conducteur aurait dans le sang un taux supérieur de trois nanogrammes ne dépassera pas mille shekels.
    L'amende pour un récidiviste sera supprimée et il n'y aura plus d'information sur les casiers judiciaires pour conduite sous influence de cannabis.

    Les réglementations attendues ne s'appliqueront pas aux soldats, aux policiers, aux conscrits et aux mineurs des FDI.

    source: alliancefr.com

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  3. "Vivre de ses produits, c'est fantastique !", s'enthousiasme Jean-Marie Moëllo au milieu de sa parcelle baignée de soleil. Depuis deux ans, cet ancien conducteur de poids lourds cultive du chanvre pour produire du cannabidiol, ou CBD, un "cannabis light" et légal dont la consommation explose en France.

     

    Logo Sciences et Avenir 1000x750

    Jean-Marie Moello pose dans son champ de chanvre destiné à la production de CBD, le 6 juillet 2022 dans le Morbihan

    AFP - Loic VENANCE
     

    Cet environnement de travail, il ne l'a pas toujours connu : Jean-Marie Moëllo, 36 ans, a conduit des camions pendant sept ans, avant d'entamer une reconversion professionnelle en parallèle de ses chantiers. Le bitume, "ça ne sent pas pareil", sourit le trentenaire.

     

    C'est en tombant sur une publication Facebook en 2018 qu'il pense à changer de métier. Après un parcours du combattant, à convaincre une banque ou à comprendre la législation en vigueur, M. Moëllo a rejoint le club restreint mais grandissant des néo-cultivateurs de CBD.

    "Ce marché attire tellement de monde qu'il faut être dedans le plus tôt possible", remarque-t-il au milieu de ses plants.

     
     
     

    "Mon objectif est de récolter 50 kilos de fleurs en octobre, donc d'en tirer 50.000 euros", explique le nouvel agriculteur, installé en Bretagne dans l'ouest de la France.

    Selon le syndicat du chanvre, le nombre de cultivateurs est passé d'à peine 50 en 2018 à environ 600 aujourd'hui. Et parmi eux, "30 à 40% sont des néo-agriculteurs", explique Aurélien Delecroix, le président du syndicat. "Il y a quand même beaucoup de passionnés de cannabis en France, on ne va pas se le cacher : pouvoir cultiver du cannabis de façon légale a suscité pas mal de vocations", poursuit M. Delecroix.

    Dans le champ de Jean-Marie Moëllo, dans le Morbihan, le 6 juillet 2022 
 (AFP - Loic VENANCE)

    Dans le champ de Jean-Marie Moëllo, dans le Morbihan, le 6 juillet 2022 (AFP - Loic VENANCE)

    Car il s'agit de la même plante : le chanvre. La principale différence entre le cannabis récréatif et le CBD, chanvre dit "bien-être" ou "cannabis light", est la contenance en tétrahydrocannabinol (THC), la molécule aux effets psychoactifs. Le seuil à ne pas dépasser en France est de 0,3% de THC.

     

    "L'aspect réglementaire et juridique a freiné le développement du nombre de producteurs. Il faut comprendre que jusqu'en novembre 2020, les producteurs encouraient une peine pour trafic de stupéfiants", explique Aurélien Delecroix.

    – "Le CBD a de beaux jours devant lui" –

     

    Le point de bascule, selon lui, c'est "l'affaire Kanavape", une cigarette électronique avec une huile contenant du CBD, qui avait valu une condamnation à de la prison avec sursis à ses créateurs.

     

    L'affaire remonte jusqu'à la Cour de justice de l'Union européenne, qui rend son arrêt en novembre 2020 : le CBD ne peut pas être considéré comme un stupéfiant, n'ayant "aucun effet psychotrope ni d'effet nocif sur la santé humaine".

     

    La France, contrainte de respecter le principe de la libre circulation des biens et des services, ne peut donc pas interdire sa commercialisation.

     

    "L'affaire Kanavape nous a remotivé et nous a donné de l'espoir", explique Jean-Marie Moëllo qui déplore néanmoins "les zones grises" concernant la législation du CBD. En décembre, la vente de fleurs a ainsi été interdite par le gouvernement avant d'être réautorisée par le Conseil d'État.

    "C'est difficile de se projeter", dénonce le néo-agriculteur. "Je fais comme ça vient, mais si un jour la législation devient trop restrictive, je me remettrai dans les poids lourds, donc je suis plutôt +no stress+", poursuit-il.

    Jean-Marie Moëllo dans son champ, le 6 juillet 2022 (AFP - Loic VENANCE)
    Jean-Marie Moëllo dans son champ, le 6 juillet 2022 (AFP - Loic VENANCE)

    "Pour l'instant, je suis dans mes droits et ça me fait plaisir de faire du bien aux gens", raconte M. Moëllo, qui cite parmi ses clients un homme qui n'a plus de migraine ophtalmique depuis qu'il consomme son CBD ou une femme qui souffre moins de son arthrose. "Je ne suis pas médecin, mais ça fait le boulot  !", clame-t-il fièrement.

     

    S'il reste prudent en attendant de voir comment la législation évolue, Jean-Marie Moëllo a bon espoir : "Quand on voit la conjoncture économique actuelle, quand on voit le nombre de maux dont souffrent les gens, je me dis que le CBD a de beaux jours devant lui."

     

    Par AFP

    Source: sciencesetavenir.fr

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  4. Le Conseil fédéral a levé l’interdiction du cannabis à usage médical sans autorisation spéciale.

    Dès début août, le recours à un tel traitement pourra être décidé directement entre docteur et patient. Le remboursement ne se fera que dans des cas exceptionnels

    Dans une société suisse de production de cannabis légal, à Sierre en 2018. — © KEYSTONE/Anthony Anex

     

    Les médecins pourront prescrire du cannabis à des fins médicales sans autorisation dès le 1er août. Les malades auront ainsi plus facilement accès à ces médicaments. Le Conseil fédéral a fixé mercredi l’entrée en vigueur de la révision de la loi sur les stupéfiants.

    Le cannabis, récréatif ou médical, est interdit en Suisse depuis 1951. Les médecins peuvent toutefois prescrire un médicament à base de cette substance s’ils obtiennent une autorisation exceptionnelle de l’Office fédéral de la santé publique.

     

    Près de 3000 autorisations de ce type sont délivrées chaque année pour des patients cancéreux, souffrant de maladies neurologiques ou atteints de sclérose en plaques. Avec de tels chiffres, il n’est plus vraiment possible de parler d’autorisation exceptionnelle. La procédure est en outre longue et coûteuse. Certains patients doivent attendre longtemps avant de pouvoir être soulagés. Le Conseil fédéral et le parlement ont donc décidé de modifier la loi.

    Interdiction supprimée

    Pour faciliter l’utilisation du cannabis à des fins médicales, l’interdiction actuelle dans la loi sur les stupéfiants sera supprimée. La décision de l’opportunité de prescrire un tel médicament sera prise entre le médecin et le patient. Le cannabis récréatif continuera d’être interdit.

     

    La culture, la fabrication et la mise sur le marché du cannabis à usage médical seront possibles dans le cadre du système d’autorisation et de contrôle assuré par Swissmedic. L’exportation commerciale de cannabis à usage médical sera également autorisée. Pas question en revanche de faire pousser ses propres plants pour son usage personnel.

     

    Les médecins traitants devront transmettre les données sur le traitement et l’usage de médicaments à base de cannabis. Ces données permettront de suivre l’évolution de l’utilisation du cannabis à usage médical et d’accroître les connaissances sur son efficacité.

    Pas de remboursement total

    La modification de loi ne modifie pas les conditions de remboursement des traitements par l’assurance obligatoire des soins. Ceux-ci ne sont remboursés que dans des cas exceptionnels.

    Le Conseil fédéral a fait examiner s’il y a lieu d’agir dans ce domaine. Les preuves disponibles sur l’efficacité et l’adéquation des médicaments à base de cannabis sont toutefois actuellement insuffisantes pour permettre une prise en charge générale, juge-t-il.

     

    Source: letemps.ch

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  5. Depuis qu’il est autorisé à des fins thérapeutiques, son usage continue de progresser, lit-on cette semaine à la une de “Visão”.

     

    La couverture du magazine “Visão” du 16 juin 2022.
    La couverture du magazine “Visão” du 16 juin 2022.

    C’est une drôle de Une que propose Visão dans les kiosques portugais cette semaine. L’hebdomadaire reproduit une célèbre représentation du poète Luís de Camões, qu’on reconnaît à son œil droit fermé (perdu lors d’une bataille au Maroc alors qu’il était soldat en 1547) et dont la tête couronnée de lauriers est ceinte de volutes de fumées. Et pour cause : l’auteur des Lusiades et symbole de l’identité portugaise fume un énorme joint. “La normalisation du cannabis”, annonce le titre de manchette.

     

    “Aujourd’hui, il est normal de rouler des joints en plein air, de fumer sans se cacher dans la rue, à la sortie des lycées, des collèges et de tout autre point de rencontre des jeunes”, remarque l’hebdomadaire dans son article consacré au sujet.

     

    On y apprend que 27 % des jeunes Portugais ont déjà fumé et que près de 20 % des jeunes Européens l’ont fait au cours de l’année écoulée. Visão constate que “le cannabis a perdu son aura de drogue illégale” :

     
    “La perception du risque a fortement diminué depuis que le cannabis thérapeutique et les magasins vendant des produits à base de chanvre (sans effets psychotropes) sont entrés dans l’équation.”

    Un taux de THC qui a triplé en dix ans

    D’autant plus que la presse annonçait récemment que le Portugal, où 18 entreprises sont autorisées à cultiver et à commercialiser des produits à base de cannabis à des fins médicales, avait augmenté ses exportations de 600 % l’an passé. L’hebdo enfonce le clou :

    “Si la plante est célébrée dans l’économie, pourquoi devrait-elle être diabolisée dans la rue ?”

     

    Problème : le produit fumé dans le pays est de plus en plus fort et frelaté. Selon un rapport européen, le taux de THC dans la résine de cannabis disponible sur le continent tourne actuellement autour de 21 %, une valeur qui a triplé en une décennie, provoquant une augmentation des intoxications aiguës.

     

    Malgré ce constat, au Portugal, où la possession et la consommation de toutes les drogues sont dépénalisées depuis 2001 (et non légalisées), le débat autour de la légalisation du cannabis gagne du terrain.

     

    Malte a franchi le pas en devenant, en fin d’année dernière, le premier pays européen à légaliser la culture de cannabis récréatif. D’autres pays ont l’intention de faire de même, comme le Luxembourg ou l’Allemagne.

     

    Carlos Guimarães Pinto, député de l’Initiative libérale (parti de droite), entend faire valoir ses arguments, qu’il explique à Visão, lors des prochains débats au Parlement portugais :

     

    “Les exemples internationaux de légalisation indiquent que les avantages ont largement dépassé les risques. Le nombre croissant d’États qui optent pour la légalisation et la quasi-absence d’États qui font marche arrière après l’avoir autorisée sont un bon signe.”

     

    Source: courrierinternational.com

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  6. La ministre de la Justice, Sam Tanson, présentera ce mercredi 15 juin la première étape des mesures d’une légalisation du cannabis récréatif. Une légalisation qui figurait dans l’accord de l’actuelle coalition.

    506149.jpgAvec son nouveau projet de loi, et s’il est voté à la majorité par les députés, le Grand-Duché rejoindrait le Canada, le Mexique, l’Uruguay et 11 États américains qui ont déjà dépénalisé l’usage récréatif du cannabis. (Photo: Shutterstock)

     

    Au cœur de toutes les discussions à l’automne 2019, puis évincée de l’actualité par la pandémie de Covid-19, la légalisation du cannabis récréatif revient par la grande porte. Avec l’adoption, ce vendredi 10 juin, par le conseil de gouvernement, du projet de loi autorisant notamment la culture d’un maximum de quatre plants de cannabis dans la sphère privée par une personne majeure.

    La ministre de la Justice,  Sam Tanson (déi Gréng), présentera plus en détail à la presse la première étape des mesures de cette légalisation du cannabis récréatif ce mercredi 15 juin. Le 22 octobre dernier , le gouvernement avait déjà présenté un ensemble de 27 mesures sur la problématique de la criminalité liée aux stupéfiants au Luxembourg. Pour rappel, la consommation de cannabis restera interdite dans l’espace public, mais le projet de loi prévoit cependant une «décorrectionnalisation» limitée à trois grammes. L’objectif est d’alléger la procédure correctionnelle pour «les infractions de consommation, possession, détention et transport en public, ainsi que pour l’acquisition, lorsque la quantité de cannabis n’excède pas trois grammes».

     

    Casse-tête juridique

    Sam Tanson avait, en octobre, expliqué que les travaux avaient «pris du retard à cause de la pandémie» et assurait que le gouvernement faisait «tout pour que le projet de loi concernant la légalisation du cannabis soit achevé avant la fin de cette mandature». Car le sujet était une promesse de l’actuelle coalition, qui figure dans l’accord entre le DP, déi Gréng et le LSAP. Les premières grandes annonces d’ Étienne Schneider , alors ministre de l’Économie et de la Santé, datent du mois de mai 2019 , lorsqu’il s’était rendu au Canada avec Félix Braz , alors ministre de la Justice.

    Un des points épineux de la question de la légalisation du cannabis récréatif est juridique . Il existe en effet une contradiction entre les projets du gouvernement et l’adhésion du Luxembourg aux trois grandes conventions internationales de l’Onu sur le contrôle des stupéfiants. Un obstacle que devrait évoquer Sam Tanson ce mercredi.

    Une première en Europe

    Étienne Schneider avait également précisé en 2019 vouloir limiter la vente aux résidents du pays , mais avait admis que «l’adresse ne figure ni sur notre carte d’identité ni sur le passeport. Il faut donc trouver une solution pour prouver sa résidence. C’est pour cela que je dis qu’en pratique, ce sera compliqué. Tout est possible. Mais avec la confidentialité des données personnelles, il faut voir comment on va gérer tout ça. Nous voulons éviter que le Luxembourg devienne Amsterdam et que tout le monde vienne ici pour s’approvisionner en cannabis.» Il avait aussi rappelé que «l’objectif est vraiment de lutter contre le trafic et les mauvais produits». À l’époque, le gouvernement souhaitait également une production nationale, mais il a depuis revu son ambition à la baisse, et a évoqué en octobre «un appel d’offres pour la production».

    Pour rappel, concernant l’usage du cannabis thérapeutique, les députés avaient adopté à l’unanimité, en juin 2018, le projet de loi l’autorisant sous de strictes conditions. Le Luxembourg était ainsi le premier pays européen à l’avoir fait. Avec son nouveau projet de loi, et s’il est voté à la majorité par les députés, le Grand-Duché rejoindrait le Canada, le Mexique, l’Uruguay et 11 États américains qui ont déjà dépénalisé l’usage récréatif du cannabis et ne limitent plus sa consommation à un usage strictement médical. Il deviendrait en outre le premier pays d’Europe à légaliser la production et la consommation de cannabis.

    Source: paperjam.lu

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  7. Quelques jours seulement après la dépénalisation du cannabis en Thaïlande, toutes sortes de commerces alimentaires spécialisés fleurissent dans la capitale pour le plus grand plaisir des touristes

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    Photo : REUTERS/Athit Perawongmetha - Les touristes faisaient la queue lundi soir pour acheter du cannabis devant le camion N’Louis Happy Buds à Khaosan Road à Bangkok.

     

    "Amnesia", "Jack Haze", "Night Nurse" sont autant de variétés de cannabis que propose à Bangkok le camion N’Louis Happy Buds aux étrangers et aux locaux, quelques jours après la dépénalisation de la substance.

    La Thaïlande est en effet devenue la semaine dernière le premier pays asiatique à légaliser la culture de la marijuana et sa consommation dans les aliments et les boissons en la retirant de la liste des stupéfiants.

    Le gouvernement espère que cette décision aidera économiquement les secteurs de l'agriculture et de la recherche médicale. Les vendeurs de ganja estiment pour leur part que cela sera bénéfique pour le tourisme ravagé par la pandémie de COVID-19 et les mesures sanitaires imposées pendant plus de deux ans.

    Un vendeur itinerant de cannabis a Bangkok met des tetes dans un bocal
    Le camion vend des têtes 700 bahts le gramme et le personnel explique que la plante peut aider à mieux dormir ou encore atténuer l’anxiété - Photo REUTERS/Athit Perawongmetha

    Cependant, fumer du cannabis en public peut tomber sous le coup des lois sur la santé, et le Parlement débat d’ailleurs encore autour d'un projet de loi sur sa réglementation, ce qui signifie qu'il y a toujours une certaine confusion quant à la manière dont la plante peut être utilisée légalement.

     

    Keira Gruttner, une Canadienne de 32 ans, faisait partie des touristes qui faisaient la queue lundi soir devant le camion N’Louis Happy Buds, alors que le personnel s’affairait pour peser et emballer les têtes et les feuilles de marijuana.

     

    "Je pense que cela pourrait faire venir des gens de pays où ce n'est pas légal. Cela pourrait devenir une attraction touristique de plus pour ramener du monde", a-t-elle déclaré.

    Le camion, situé à Khaosan Road, le quartier des routards de Bangkok, vend des têtes à 700 bahts (19,15 €) le gramme et le personnel explique que la plante peut avoir divers effets bénéfiques, comme aider à mieux dormir ou atténuer l’anxiété.

     

     

    Un autre client étranger, Kentaro Kajima, ne cache pas sa joie et décrit son achat comme un "rêve devenu réalité" en dansant avec un ami devant le camion.

    Le cannabis été utilisé durant plusieurs siècles dans le royaume avant son interdiction en 1934 par Phot Phahonyothin, 2e Premier ministre de la toute jeune monarchie constitutionnelle née de la révolution de 1932 qui avait mis fin à la monarchie absolue.

     

    Il est intéressant de noter que le gouvernement qui a réhabilité le cannabis en légalisant la plante en 2018 à des fins médicales et de recherche, est précisément perçu comme ultra-royaliste et cherchant à effacer les traces historiques de l’avènement de la démocratie.

     

    Source: lepetitjournal

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  8. Les fumeurs de cannabis seraient plus gentils et empathiques que les autres
    Ph. Unsplash
     

    Jacob Virgil, Sarah Stith et Tiphanie Chanel, tous les trois chercheurs à l’Université du Nouveau-Mexique, ont mené une étude sur les effets de la consommation de cannabis sur le comportement. Pour cela, ils ont travaillé avec un échantillon de 146 étudiants universitaires, en bonne santé, et âgés entre 18 et 25 ans.

     
     

    Pour définir si ces étudiants consommaient ou non du cannabis, les chercheurs ont demandé aux participants un échantillon d’urine. Chaque étudiant a ensuite été invité à répondre à plusieurs questionnaires psychologiques sur la personnalité, l’agressivité et les valeurs.

     

    Des résultats encourageants

    Les résultats ont montré que les consommateurs de cannabis avaient des meilleurs scores que les non-consommateurs concernant divers comportements sociaux comme l’empathie ou encore la prise de décisions morales concernant l’équité et la tolérance. Ils sont également moins agressifs.

     

    Jacob Virgil, auteur principal de cette étude, espère que ces résultats auront un impact, notamment dans le domaine médical. Il estime par exemple que cela devrait encourager une plus grande utilisation du cannabis pour traiter certains problèmes médicaux à la place des opioïdes, connus pour provoquer des émotions négatives et des comportements antisociaux.

     

    Source: metro

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  9. Avec l’entrée en fonction d’une agence créée ad hoc, le Maroc devient régulateur d’un marché du cannabis qui, jusque-là, lui échappait.

     

    En ligne de mire, l’amélioration du quotidien des cultivateurs de “kif”, maillon faible de ce commerce. L’assouplissement ne concerne cependant que les usages médicaux et industriels, et non pas celui récréatif, de la plante.

    Un villageois marche dans une plantation de cannabis, dans le nord du Rif, au Maroc, le 2 septembre 2019.

    Un villageois marche dans une plantation de cannabis, dans le nord du Rif, au Maroc, le 2 septembre 2019. Photo Fadel Senna/AFP

    L’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (Anrac) a tenu, le 2 juin, son premier conseil d’administration, au sein duquel siégeaient plusieurs ministres, rapporte le magazine marocain TelQuel. La nouvelle structure aura pour mission de réguler le marché du cannabis, de la culture à l’exportation, suivant la politique de l’État.

     

     

    Il y a un an, le Maroc a adopté une loi autorisant “les usages licites du cannabis médical, cosmétique et industriel”, dont il espère qu’elle permettra aux cultivateurs de kif de devenir les “Goliath” du nouveau business licite, selon le terme utilisé par TelQuel. Pour l’instant, le dispositif mis en place par l’État concerne les provinces d’Al-Hoceima, de Chefchaouen et de Taounate, dans le nord du pays. D’après les chiffres de l’ONU, cités par Yabiladi, le Maroc est le premier producteur mondial de résine de cannabis.

     

    Création d’emplois et protection des paysans

    L’agence devrait lancer les démarches permettant à des opérateurs économiques nationaux et internationaux de se positionner sur le marché d’exploitation du cannabis dans ces régions, à des fins médicales et industrielles – pas récréatives. Le laboratoire pharmaceutique marocain Pharma 5 aurait même pris l’initiative de proposer un projet aux autorités.

     

    Concrètement, cette ouverture se traduira probablement par “l’installation d’unités industrielles à proximité des champs de chanvre”, explique TelQuel. Des discussions entre le ministère de l’Intérieur et les parties prenantes seraient d’ores et déjà en cours, en attendant la naissance du premier projet concret.

     

    Outre la création d’emplois, le ministère de l’Intérieur estime que les revenus d’exportation générés par le marché licite du kif oscilleraient entre 4,2 et 6,3 milliards de dollars à l’horizon 2028.

     

    Un marché juteux que l’État voudrait voir profiter aussi aux paysans, qui sont souvent le maillon faible du commerce illicite. “Traditionnellement, les paysans revendeurs de résine aux trafiquants n’obtenaient que 4 % du chiffre d’affaires réalisé par la filière clandestine, indique le journal marocain. Le gouvernement espère porter ce taux à 12 % en “mettant le rapport de force et le pouvoir de négociation du côté des agriculteurs locaux”. Le Maroc entend “libérer les agriculteurs de l’emprise des trafiquants et des réseaux mafieux”.

    D’après l’institut d’études Prohibition Partners, cité par Tel Quel dans un autre article, la culture et le commerce du cannabis feraient vivre entre 90 000 et 140 000 familles au Maroc.

     

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  10. Pendant six ans, le photo-journaliste Hari Katragadda a documenté la vie des consommateurs de haschich de Malana.
     

     

    Perché sur les contreforts enneigés de l’Himalaya se trouve un village luxuriant appelé Malana. Connu pour sa vue imprenable sur la rivière Parvati et son isolement relatif, il est également célèbre pour sa variété de hasch, ou charas (un dérivé du cannabis fabriqué à partir de la résine de la plante) appelée « Malana Cream ».

     

    Considérée comme l’une des variétés de cannabis les plus raffinées et les plus chères au monde, la Malana Cream se reconnaît par sa consistance argileuse, sa forte teneur en THC (le principal composant psychoactif) et son arôme distinct. Pour récupérer la résine et la transformer, les Malani frottent énergétiquement des fleurs et feuilles de cannabis fraîches entre leurs paumes — un travail long et épuisant.

     
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    Les feuilles de cannabis sont frottées pour en extraire le maximum de résine. Une fois qu'une épaisse couche d'huile s'est déposée sur la paume, elle est écrémée pour former des boules de haschich. Toutes les photos de Hari Katragadda.
     
    Bien que la Malana Cream soit illégale en vertu de la loi indienne sur les stupéfiants et les substances psychotropes (NDPS), sa réputation s’est répandue dans le monde entier, attirant des milliers de visiteurs. On les voit toujours plus nombreux traverser le district de Kullu, dans l’État indien de l’Himachal Pradesh, pour se rendre dans le village. Lorsque le photo-journaliste Hari Katragadda a pour la première fois entendu parler de l’illustre héritage de Malana en tant que communauté de consommateurs de haschich, il a été immédiatement intrigué.

    « C’est une histoire qui commence avec le hasch », raconte Katragadda à VICE. « En 2008, lorsque je travaillais à Delhi, on m’a parlé de Malana comme étant un endroit mystérieux, chargé de légendes et de mythologie. » 

     

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    De septembre à octobre, c'est la saison de la récolte du cannabis. Une saison pendant laquelle les femmes et les enfants quittent la maison pour rejoindre les hommes dans les fermes et fabriquer du haschich;

    Katragadda explique ainsi que les membres de la communauté pensent que les résidents de Malana sont les descendants des soldats grecs d’Alexandre le Grand, bien que cela n’ait pas été prouvé. Environ 4 700 habitants mènent ici une vie paisible et isolée. Ils partagent un langage qui leur est propre appelé Kanashi, et qui mélange différentes langues, dont le tibétain. 

    « J’avais également entendu dire que les Indiens et tous les étrangers étaient considérés comme des intouchables dans ce village, ce qui m’avait semblé tout aussi étrange », déclare Katragadda. En 2009, il fait donc équipe avec un journaliste et tous deux partent en mission afin de mieux comprendre la communauté de Malana.

     

    « Je suis allé à leur contact comme un ami et non pas comme un client, du coup je pense qu’ils étaient plus enclins à m’accepter » - Hari Katragadda

     

    Au total, le photo-journaliste s’est rendu 12 fois dans ce village isolé entre 2009 et 2015. Il s’est lié d’amitié avec des membres de la communauté et a même assisté à leurs cérémonies traditionnelles, comme les mariages, tout en essayant d’acquérir des connaissances sur leur culture.

    « Je ne les ai pas abordés comme un client qui aurait voulu acheter du hasch », explique-t-il. « Je suis allé à leur contact comme un ami et non pas comme un client, du coup je pense qu’ils étaient plus enclins à m’accepter. » 

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    Bien que l'électricité, la télévision par câble et les téléphones portables aient fait leur apparition, à Malana, on a toujours l'impression d'être dans l'ancien monde.

     

    Il raconte que depuis une trentaine d’années, frotter frénétiquement les fleurs de cannabis pour produire du hasch est l’unique moyen de subsistance de la communauté.

    « Autour des villages et sur les collines, des plants de cannabis de plus de trois mètres de haut poussent de tous les côtés », explique-t-il. « Avec du cannabis qui poussait directement dans les jardins de Malani, fumer du hasch était considéré comme un rituel quotidien, et les plantes étaient réservées aux consommations personnelles.

     

    Mais à partir des années 1980, la culture de la drogue, l’extériorisation des ventes et le trafic vers l’Europe ont changé la nature de la culture du cannabis. Elle est quasiment devenue l’une de leurs uniques sources de revenus, car le terrain et les températures locales rendent la culture d’autres produits presque impossible. »

     

    Historiquement, le moyen de subsistance de la communauté Malana a toujours été ancré dans le cannabis. Sous forme de hasch, mais également avec des produits comme des paniers et des chaussons tressés à partir de ces plantes qui poussent un peu partout à l’état sauvage. Là-bas, le cannabis était considéré comme un cadeau de leur dieu, une divinité locale que la communauté vénère sous le nom de Jamlu Devta.

     

    « La dernière fois que j’ai visité le village, j’ai été témoin d’une opération de police visant à détruire les cultures de cannabis qui poussaient dans la région » - Hari Katragadda

     

    Cependant, après que l’Inde a criminalisé le cannabis en vertu de la loi NDPS en 1985, le mode de vie de la communauté s’est retrouvé menacé.

    « La dernière fois que j’ai visité le village, j’ai été témoin d’une opération de police visant à détruire les cultures de cannabis qui poussaient dans la région, même sur les terrains difficiles d’accès situés en haut des collines », se souvient Katragadda. 

     

    Les campagnes policières consistant à brûler ou à couper ces cultures sont depuis devenues monnaie courante. Les autorités ont également mis en place des points de contrôle qui ont rendu plus difficile le transport de substances hors de Malana, aussi bien pour les cultivateurs que pour les visiteurs. Cette situation a, à son tour, porté plusieurs coups aux membres de la communauté qui dépendaient du cannabis pour vivre.

     

    « Pendant mon séjour, j’ai rendu visite à une famille dont le père était seul pour s’occuper de ses deux enfants », déclare Katragadda. « En passant plus de temps avec eux, je me suis rendu compte que cet homme était en détresse et souffrait de problèmes de santé mentale. Et cette situation découlait du fait que sa femme avait été arrêtée alors qu’elle transportait un lot de haschich hors du village. Elle a été condamnée à sept ans de prison. La famille tout entière en est sortie brisée ».

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    Un homme allume un joint à côté de son fils. Sa femme a été arrêtée et condamnée il y a quelques années pour trafic de drogues.

     

    Selon Katragadda, les autorités ont effectué de nombreuses tentatives pour sevrer la communauté du cannabis, mais elles se sont toutes avérées vaines.

    « Il y avait un officier de police dans la région qui a essayé de pousser la communauté à cultiver des plantations de thé à la place. Ça a fonctionné pendant une saison, mais lorsque les mois d’hiver sont arrivés, ces cultures n’ont pas survécu. »

     

    « Pour régler un conflit, il était demandé à chacune des parties d’offrir un mouton, puis les bêtes étaient empoisonnées. Celui dont le mouton mourait en premier était considéré comme le menteur » - Hari Katragadda

     

    Cette ingérence des autorités locales est d’ailleurs relativement récente, la communauté s’appuyant historiquement sur un conseil des anciens pour régler ses différends. « Malana a également la réputation de posséder le plus ancien système de gouvernance démocratique », explique Katragadda. « Ils avaient leurs propres lois et méthodes pour résoudre leurs différends. Même la police n’était pas autorisée à intervenir. »

     

    L’une de leurs tactiques pour trancher les conflits consistait à utiliser les moutons de la communauté. « Cette communauté est aussi une communauté d’éleveurs de moutons. Donc pour régler un conflit, il était demandé à chacune des parties d’offrir un mouton, puis les bêtes étaient empoisonnées. Celui dont le mouton mourait en premier était considéré comme le menteur. »

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    Un rituel organisé pour apaiser la divinité du village, qui préside symboliquement à la gouvernance de Malana.

     

    Si ce conseil a servi d’autorité suprême pendant plusieurs décennies, les choses ont commencé à changer quand une nouvelle route et un projet hydroélectrique ont rendu Malana plus accessible.

     

    « La communauté plus âgée émet des réserves quant aux personnes venant de l’extérieur, car elle pense que la divinité ne serait pas satisfaite de leur influence », assure Katragadda. « Mais la nouvelle génération possède maintenant des smartphones et ces jeunes sont plus connectés au monde extérieur. Davantage de tourisme, c’est à leurs yeux offrir un élan économique à leur village. »

     

    Culture
     
    La communauté a peu à peu adopté des coutumes plus progressistes, comme le fait de permettre à une veuve de vivre avec l’homme de son choix sans être soumise à une police morale. Mais d’autres traditions, comme la restriction des mariages au sein même de la communauté, sont seulement en train d’évoluer.

    « Certaines légendes sont fausses, comme celle qui affirme qu’ils ne touchent jamais les étrangers », déclare le photo-journaliste. « J’ai vécu avec eux, je suis resté dans leurs maisons, j’ai mangé à leur table et j’ai assisté à leurs cérémonies. Mais le conseil a cependant décidé de quelques lieux sacrés où les étrangers ne peuvent pas pénétrer et ne peuvent toucher à rien, c’est vrai. Une amende sera imposée à quiconque s’y essayera. Si la culture change lentement, il y a certaines choses qui feront toujours partie de leur propre mythologie. »

     
    Shamani Joshi
    Mumbai, IN

    Shamani Joshi est sur Instagram et Twitter.

     

    Source: vice.com

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  11.  

    Le processus de légalisation de cet usage du cannabis, prévu par la coalition allemande, devrait être lancé d’ici à la fin 2022. Les investisseurs sont dans les starting-blocks. Et la seule start-up allemande active sur le marché du cannabis thérapeutique se prépare.

     

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    La start-up allemande Demecan, sise à Ebersbach dans l’est de l’Allemagne, pourrait augmenter le nombre de ses plants de cannabis pour répondre au marché récréatif. © isopix

     

    Un cube industriel gris et triste entouré de grillages et de barbelés posé au bord de la route nationale, des caméras de vidéosurveillance et un sas de sécurité… Il faut montrer patte blanche avant de pénétrer dans l’ancien abattoir d’Ebersbach, à une trentaine de kilomètres de Dresde, en ex-Allemagne de l’Est. Le site de production de la société Demecan n’a, de fait, rien d’une banale usine de campagne. Ce qui frappe en premier? L’ odeur qui s’échappe des couloirs, identique à celle d’un coffee shop néerlandais.
     

    Depuis 2021, la start-up allemande produit du cannabis thérapeutique, dont la vente a été autorisée en République fédérale dès 2017. La production, strictement réglementée par la législation sur les stupéfiants, est pour l’heure exclusivement destinée au marché médical. Mais un autre marché, colossal, pourrait se profiler: la nouvelle majorité au pouvoir à Berlin a annoncé dans son programme de coalition la libéralisation prochaine du cannabis récréatif pour une durée test de quatre ans, à l’issue de laquelle un premier bilan sera dressé. Les besoins sont estimés entre trois cents et quatre cents tonnes par an, soit 1,2 à 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Contre douze à quinze tonnes annuelles pour le cannabis thérapeutique.

     

    Dès que nous en aurons l’autorisation, nous pourrons multiplier la production par dix.

     

    Inspiration aux états-Unis

    Un dédale de couloirs blancs aseptisés, entrecoupés de portes blindées, mène vers le cœur de Demecan: les serres surchauffées où poussent les plants de cannabis à l’abri de murs de béton de 24 centimètres d’épaisseur. Cornelius Maurer, l’un des trois fondateurs de Demecan, guide d’une serre à l’autre le visiteur coiffé comme tous les employés d’une charlotte, équipé d’une combinaison médicale, d’un masque et de chaussures en plastique qu’il faut changer au vestiaire, à raison d’une couleur de chaussures par serre. «Les pollens, les virus, les bactéries, les champignons ou les insectes pourraient détruire toute une récolte», alerte ce diplômé en économie, qui a découvert le potentiel du cannabis lors d’un stage aux Etats-Unis. «Nos plantes sont d’une qualité supérieure au bio, car nous ne pouvons utiliser de produit phytosanitaire.» Estampillées «produit médical», les fleurs de cannabis de Demecan doivent répondre à de strictes exigences de qualité «pour le bien-être des malades», insiste Cornelius Maurer en poussant la porte marquée «Plantes mères».

     

    Des rangées de cinq cents plants de 40 à 120 centimètres de hauteur sont alignées sur des tables, sous une lumière grêle, reliées par de fins tuyaux en plastique blanc à un système d’alimentation automatique en eau et en engrais, et toutes équipées de petits sachets contenant des insectes protecteurs, prêts à dévorer les parasites qui pourraient menacer les récoltes. La pression, la chaleur, l’humidité de l’air et la luminosité de chaque pièce sont savamment dosées en fonction du stade de croissance, de la jeune pousse à la plante en fleurs, prête pour la récolte. «En principe, la plante de cannabis est extrêmement résistante, rappelle Cornelius Maurer. Le défi est d’obtenir un taux de THC constant.» Les autorités sanitaires autorisent une variation de 10% du taux de tétrahydrocannabinol, le principe actif du cannabis. Il est suivi de près par le laboratoire interne où Demecan se livre à la recherche en vue de sélectionner les meilleures variétés, aussi dans l’objectif d’une libéralisation prochaine de la vente du cannabis récréatif.

     

     

    Vingt-cinq récoltes par an

    En février dernier, la quasi-totalité des trente salariés du site ont participé à la première cueillette de Demecan: quelque deux cents kilos de fleurs de cannabis, d’une valeur de 500 000 euros, séchées sur place par un puissant robot puis placées sous scellés dans de grands sacs d’aluminium plastifié avant d’être expédiées à l’Etat fédéral qui qui la dispatche ensuite vers les pharmacies. Cornelius Maurer n’en revient toujours pas de la «qualité exceptionnelle» du produit fini: des grappes de fleurs denses et fortement odorantes. «A terme, nous serons en mesure de réaliser vingt-cinq récoltes par an», se réjouit-il.

     

    Trois sociétés participent à l’expérience du cannabis thérapeutique en Allemagne. Demecan est la seule start-up allemande. Les deux autres sont des filiales des groupes canadiens Tilray et Aurora. Contrairement aux médicaments classiques, les fleurs de cannabis ne sont pas réservées à un diagnostic particulier. La vente se fait sur ordonnance, après l’échec des autres traitements possibles, et est soumise à l’approbation de la caisse d’assurance maladie, qui rejette 40% des demandes. Soixante-neuf pour cent des indications sont la lutte contre la douleur, notamment pour les personnes atteintes d’un cancer ou de sclérose en plaques. Le cannabis est aussi prescrit aux patients lourdement handicapés ou aux anorexiques. «Il est inhalé, ou chauffé avec de la matière grasse et consommé, par exemple, sous forme de biscuits, précise Cornelius Maurer. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas exclure que des patients se roulent tout simplement des joints avec les fleurs que nous vendons.»

     

    Le nombre des prescriptions, d’abord limité à 1 100 lors de l’entrée en vigueur de la loi en 2017 du fait des réticences du corps médical et des pharmaciens, atteint aujourd’hui 340 000 par an. «Nous avons dû nous livrer à un énorme travail d’explication et de persuasion auprès des médecins et des pharmaciens», commente Cornelius Maurer, dont la société détient une licence pour une production pouvant aller jusqu’à mille kilos de fleurs de cannabis par an. L’ essentiel du cannabis vendu par Demecan est encore importé du Canada, des Pays-Bas ou d’Espagne. «Mais dès que nous en aurons l’autorisation, nous pourrons multiplier notre production par dix», jubile Cornelius Maurer, le doigt pointé sur les surfaces encore non exploitées de l’ancien abattoir.

     
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    Le ministre allemand de l’Agriculture, l’écologiste Cem Özdemir, envisage des débouchés pour les agriculteurs. Photo: dpa 

    De quoi rendre euphorique le maire chrétien-démocrate d’Ebersbach, Falk Hentschel. A la tête de cette petite ville de quatre mille habitants depuis quatre ans, le jeune dirigeant conservateur de 35 ans, dont le parti est fermement opposé à la légalisation du cannabis récréatif, se félicite d’avoir enfin trouvé un usage pour ses anciens abattoirs et mise sur quelque trois cents emplois pour sa commune. «Dès que le législateur aura changé le cadre légal, nous pourrons bien sûr commencer la culture pour le marché récréatif, poursuit Cornelius Maurer. En six ou neuf mois, nous pourrions passer d’une à quatre tonnes par an. Nous n’utilisons pour l’heure que cinq mille mètres carrés des abattoirs, un sixième de la surface disponible.»

     

    La convention internationale de l’ONU sur les stupéfiants interdisant l’importation de cannabis à des fins récréatives, l’Allemagne n’aurait d’autre choix que d’augmenter sa production nationale.

     

    Tarir le marché noir

    Avec la légalisation à venir, le gouvernement allemand espère tarir le marché noir, lutter contre la criminalité et engranger de nouvelles recettes fiscales. Chaque gramme vendu pourrait être taxé à hauteur de cinq à six euros, selon les estimations, soit un quasi-doublement du prix de vente par rapport au marché noir. De quoi faire douter de nombreux observateurs de l’attractivité du marché réglementé auprès de la clientèle. Pour Berlin, il s’agit aussi d’encadrer la vente pour protéger les mineurs, et de lutter contre la pollution des produits vendus, trop souvent souillés de pesticides et autres. La convention internationale de l’ONU sur les stupéfiants de 1961 interdisant l’importation ou l’exportation de cannabis à des fins récréatives, l’ Allemagne n’aurait d’autre choix que d’augmenter sa production nationale, pour couvrir les besoins d’un marché en forte croissance.

     

    Tout cela rend une start-up comme Demecan hautement intéressante pour les investisseurs. Derrière Demecan se trouvent la société de capital-risque Btov Partners, le fonds Futury ainsi que des investisseurs privés tels que Bernhard Schadeberg, le chef de la brasserie Krombacher, et Paul Kraut, l’ancien CEO et propriétaire du fabricant de jouets Schleich. D’autres financements seront nécessaires pour le développement du cannabis récréatif.

     

    Après des mois d’hésitations, la majorité vient enfin de se saisir du dossier de la libéralisation, l’une de ses promesses électorales. Le processus législatif, assure Berlin, sera engagé d’ici à la fin de l’année. Les partis au pouvoir ont finalement retenu le principe de la «stratégie canadienne», c’est-à-dire la légalisation en une étape de la culture, de la transformation, de la vente en gros et de la distribution dans le pays, grâce à un réseau de magasins sous licence. Là aussi, Cornelius Maurer voit un potentiel de développement pour Demecan. «Nous avons déjà de l’expérience dans la culture, l’importation, l’achat en gros et la transformation du cannabis. La distribution serait la prochaine étape logique.»

     

    A Berlin, le ministre de l’Agriculture, Cem Özdemir (Les Verts), croit aussi en un débouché pour les entreprises agricoles en quête de rentabilité qui, pour certaines, se sont déjà lancées dans la culture du chanvre, dépourvu de THC. Mais sous quelle forme les agriculteurs pourraient-ils se lancer sur le marché? Les Verts ne seraient pas opposés à la culture sur champ, qui présente l’inconvénient de ne pouvoir garantir la stabilité du taux de THC des plantes. Les Libéraux du FDP veulent, eux, maintenir le principe de cultures sous serres hautement sécurisées. Mêmes interrogations autour de la culture à domicile, des quantités maximales qu’il sera autorisé de posséder et de la possibilité ou non de proposer des produits génétiquement modifiés. A raison d’une phase législative moyenne de 175 jours en Allemagne, la loi de libéralisation du cannabis ne devrait pas entrer en vigueur avant la fin de 2023 ou au début de 2024.

     

    Source: levif.be

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  12. Une jeune conductrice était jugée ce lundi au tribunal de Nantes. En juin dernier, elle avait été contrôlée positive au cannabis au volant après avoir consommé du CBD. Elle a été relaxée.

    La jeune femme n'avait pas fumé de pétard mais consommé du CBD, ce qui est légal (photo d'illustration).

    La jeune femme n'avait pas fumé de pétard mais consommé du CBD, ce qui est légal (photo d'illustration). © Maxppp - Sylvie Cambon

    Ce lundi, le tribunal de Nantes a renoncé à condamner une jeune conductrice pourtant contrôlée positive au cannabis au volant, en juin dernier, à Saint-Philibert-de-Grandlieu. Elle a été relaxée parce que, dans son cas, c'était légal.

     

    La relaxe demandée par le procureur de la République

    Cette relaxe prononcée par la juge, c'est le procureur lui-même qui l'a demandée lors de ses réquisitions. Car dans cette affaire, si le dépistage salivaire indique que la jeune femme prend le volant sous l'emprise de cannabis, qu'elle a des traces de THC, pour faire simple la molécule planante du cannabis, elle affirme qu'elle a arrêté les pétards. Notamment parce que ça lui a valu une suspension de permis trois ans plus tôt précise-t-elle.

     

    Des fleurs de CBD

    Alors, elle opte pour des fleurs de CBD, molécule non psychotrope du cannabis, vendues en toute légalité. Le ministère de l'Intérieur a voulu faire interdire sa vente, mais le conseil d'État a suspendu provisoirement l'arrêté interdisant sa vente en début d'année.

    Le vendeur m'a dit que d'autres de ses clients ont eu le même problème 

    Si, lors du dépistage, la jeune femme est positive, c'est sans doute à cause d'un souci de dosage. Un produit trop dosé. "Le vendeur m'a dit que d'autres de ses clients ont eu le même problème", raconte-t-elle. Aucune analysée poussée n'est réalisée, mais le commerçant atteste par écrit la piste du souci de dosage. 

     

    Elle garde son permis de conduire

    Pour le procureur, "il n'y a pas d'élément intentionnel" : la jeune femme n'a pas voulu consommer du cannabis mais du CBD, impossible donc de la condamner.  Elle garde son permis, sésame indispensable pour son travail.  Avant de quitter la salle, elle souffle : "je pensais que c'était légal et une fois de plus je me suis fait avoir". Depuis, elle a arrêté le CBD et son médecin lui a prescrit des anxiolytiques.

     

    Source: francebleu.fr

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  13. Cannaverse Technologies, a lancé Metaverse axé sur le cannabis, Cannalandreliant toutes les facettes des communautés du cannabis et du chanvre, révolutionnant le marché et ouvrant le paysage à la mondialisation des marques actuelles et futures.

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    Utilisant leur expérience dans les industries de la blockchain, de la crypto et du cannabis, Cannaversetech a créé Cannaland une solution complète communauté sur le thème du cannabis et méta-marché où tous les aspects de la culture, de l’extraction, de la fabrication, de la distribution, de la vente au détail et de la consommation socialement responsables de produits de cannabis et de chanvre peuvent être appréciés par les résidents de la communauté.

    “Avec la récente croissance exponentielle de l’industrie du cannabis ainsi que la popularité croissante de Crypto, Tokens et EFT, c’est le moment idéal pour soutenir l’industrie en leur fournissant les outils et le marché pour révolutionner l’industrie”, a déclaré le PDG de Cannaverse. Marc Bonner“Chez Cannaversetech, nous avons vu la convergence du cannabis et de la crypto et nous travaillons à moderniser le commerce en traitant et en résolvant les lacunes existantes dans l’industrie.”

    Cannaland est une plate-forme qui permet aux entreprises du monde entier d’opérer pratiquement dans un domaine sans frontières et sans les contraintes des réglementations locales existantes. Cela ouvre la voie à la mondialisation des marques de cannabis actuelles et futures, tout en offrant aux principaux produits de consommation, boissons et autres produits connexes un moyen d’entrer sur le marché virtuel du cannabis et de créer leurs propres marques.

    Photo : Avec l’aimable autorisation de Tim Foster sur Unsplash

    Source: techtribune.net

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  14. Le gouvernement va offrir un million de plants de cannabis à ses résidents pour qu'ils puissent les cultiver à domicile, à des fins médicales.

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  15. La demande en faveur d'une réglementation du secteur du cannabis dans les marchés établis et en développement d'Amérique du Nord est incontestablement très forte.

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    Cependant, en 2021, la croissance de la demande des consommateurs ne s’est pas traduite par des rendements. Même le soutien apporté en février par les adeptes du forum WallStreetBets Reddit n’a pas suffi à enclencher une tendance haussière durable pour Tilray, Canopy Growth, Aphria et Aurora Cannabis. Cela étant, à mesure que se renforcent les fondamentaux de ce secteur émergent, les nouvelles estimations pour 2022 indiquent qu’une croissance massive est imminente. Plus de 141 millions d’Américains ont eu accès au cannabis dit «légal» en 2021, ce qui laisse entrevoir un chiffre d’affaires de 43 milliards de dollars d’ici 2025 (1). Une augmentation continue des dépenses en faveur de ce produit et du nombre d’États l’ayant légalisé permettrait de porter la contribution au PIB de ce secteur au même niveau que celle de l’habillement et des produits en cuir

     

    Derniers développements

    Les incertitudes juridiques ont longtemps entravé la croissance de l’industrie nord-américaine du cannabis, mais le virage politique du pays en faveur du Parti démocrate augmente la probabilité d’une législation qui soutiendrait la croissance du secteur.

    Un nouveau projet de loi soutenu par les Démocrates, qui bouleverserait le système en permettant aux banques de proposer leurs services aux entreprises du secteur de la marijuana, devrait être adopté début 2022. La loi bancaire SAFE (Secure and Fair Enforcement) accompagne la réforme juridique du secteur du cannabis en lui permettant d’accéder aux services financiers nécessaires qui étaient auparavant difficiles à obtenir.

     

    Cette loi interdirait notamment aux régulateurs et aux procureurs de prendre des mesures à l’encontre des banques qui accepteraient comme clients des entreprises liées à ce secteur. Une légalisation accrue entraînerait également une intensification de la concurrence entre les acteurs de la filière du cannabis présents dans plusieurs États. À l’heure actuelle, les organisations américaines sont les principales bénéficiaires à travers le monde, mais elles font face à une concurrence féroce de la part des grands producteurs canadiens.

     

    La fusion en 2021 de Tilray et Aphria a créé la plus grande entreprise de cannabis au monde en termes de chiffre d’affaires. La nouvelle société, basée au Canada, prévoit de réaliser des économies de 81 millions de dollars avant impôts dans les 18 mois suivant la conclusion de l’opération. En décembre 2021, sa capitalisation boursière s’élevait à 4.42 milliards de dollars (2).

     

    Canopy Growth, une société canadienne qui produit, distribue et commercialise une variété de produits à base de cannabis et de chanvre à usage médical et récréatif, illustre parfaitement le potentiel de croissance de ce secteur après avoir ouvert 305 nouveaux magasins au Canada au cours du troisième trimestre 2021. Toutefois, la poursuite de la croissance dépendra en grande partie de la volonté du gouvernement provincial d’accélérer le processus notoirement rigide d’octroi de licences, ce qui permettra aux consommateurs d’accéder plus facilement à un éventail de plus en plus large de produits de cannabis légaux.

     

    Perspectives 2022 Pour que ce secteur sous-valorisé réalise son plein potentiel, il est essentiel que le processus de légalisation se développe et que des gammes de produits plus étoffées attirent un plus grand nombre de consommateurs. Selon les prévisions, les revenus proviendront principalement de la marijuana récréative et des produits associés, et non du cannabis médical.

     

    (1)https://www.globenewswire.com/news-release/2021/06/16/2248469/0/en/CannabisCapital-Raises-Triple-to-USD-6-Billion-in-First-(2) Half-of-2021.html
    (2)https://companiesmarketcap.com/tilray/marketcap/

     

    Source: investir.ch

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  16. La maire d'Amsterdam, Femke Halsema, s'inquiète de l'augmentation de la criminalité liée au marché de la drogue.

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    Les touristes sont de retour dans le centre-ville d'Amsterdam, aux Pays-Bas, le 16 avril 2022. RAMON VAN FLYMEN / AFP

     

    Dans une lettre adressée au conseil municipal le 11 avril, la maire écologiste d'Amsterdam, Femke Halsema, a annoncé, vouloir interdire la vente et la consommation de cannabis aux visiteurs étrangers. «Beaucoup de problèmes majeurs de la ville sont alimentés par le marché du cannabis: que ce soient des nuisances causées par le tourisme de la drogue, aux crimes graves et à la violence», estime la maire néerlandaise, dans le journal Dutch News. «Interdire la vente aux touristes est une intervention nécessaire… et un premier pas vers la réglementation», a-t-elle ajouté.

    Élue en 2018, l'écologiste envisage d'autoriser la vente de produits à base de marijuana uniquement aux ressortissants néerlandais et aux résidents des Pays-Bas. «Il existe une interdépendance inquiétante entre le commerce des drogues douces et celui des drogues dures: l'argent du commerce lucratif du cannabis trouve facilement son chemin vers les drogues dures», assure Femke Halsema.

    Les cafés de cannabis sont une attraction touristique, notamment dans le Red Light District (Le quartier rouge), haut lieu européen de la prostitution. Plus de trois millions de touristes entrent chaque année dans ces célèbres «coffee-shops», afin de se procurer des stupéfiants. Dans un article paru le 16 avril, le quotidien Het Paroo l, souligne: «L'économie de la drogue bat son plein et les jeunes garçons sont de plus en plus impliqués dans des crimes graves.»

    Amsterdam est également une plaque tournante importante du commerce international de la cocaïne. «Une grande partie de la production, du commerce et de la distribution sont organisés à partir de cette ville», précise le journal Het Parool.  La municipalité d'Amsterdam est confrontée à des «milliers de dealers de rue». «Les policiers signalent non seulement un rajeunissement, mais aussi un durcissement chez les jeunes avec lesquels ils entrent en contact», précise le quotidien.

    Lundi 4 avril, lors de la présentation du rapport sur la sécurité de la ville, la maire Femke Halsema a affirmé: «Les criminels sont devenus plus impitoyables ces dernières années. Les ordres d'assassinat sont donnés non seulement pour des motifs commerciaux, mais aussi pour des motifs tels que se venger, démontrer son pouvoir et semer la peur». L'exemple le plus le frappant, selon la presse néerlandaise, est la mort de Peter. R. de Vries, journaliste spécialisé dans les affaires criminelles. Il a été tué par balles en plein centre d'Amsterdam en juillet 2021.

    Des risques pour le tourisme ?

    En 2020, une enquête du Bureau de la recherche, de l'information et des statistiques d'Amsterdam a révélé que 11 % des touristes ont déclaré qu'ils ne reviendraient plus jamais dans la capitale si le cannabis était interdit. Cependant, la municipalité cherche à empêcher les jeunes touristes, connus pour être tapageurs, de se rendre en masse dans le centre de la capitale.

    Soutenue par la police et la justice, la mairie tend à privilégier la qualité de vie des habitants face au flot de touristes. «Amsterdam est une ville internationale et nous souhaitons attirer des touristes - mais pour sa richesse, sa beauté et ses institutions culturelles», soutenait Femke Halsema, dans The Guardian , début 2021.

    Source: lefigaro.fr

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  17. Le 20 avril est un jour férié pour les amateurs de marijuana ; il donne lieu à des offres spéciales dans les dispensaires et à des festivals.

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    Retour sur l'origine absolument inattendue et totalement sauvage du 420

     

    Qu'ont en commun le phare de Point Reyes, le chimiste français Louis Pasteur et le groupe Grateful Dead ? Eh bien, ils font tous partie de l'histoire de l'origine du 420, qui est passé méthodiquement d'un code secret au jargon de l'herbe.

     

    En 1971, cinq étudiants du lycée de San Rafael en avaient assez des matchs de football du vendredi soir et cherchaient à faire la fête. Les cinq étudiants se sont appelés les "Waldos", en référence au mur sur lequel ils s'asseyaient dans leur école. Le mur, situé dans la cour principale devant la cafétéria, était l'endroit idéal pour que les Waldos travaillent sur les impressions de leurs camarades de classe et des enseignants.

     

    Ils ont commencé à occuper leur temps avec des aventures appelées "safaris", après que Steve Capper les ait emmenés dans ce qui est maintenant la Silicon Valley à la recherche d'une ville holographique dont il avait entendu parler dans Rolling Stone. Les safaris étaient un moyen pour les Waldo de se mettre au défi de trouver quelque chose d'original à faire. La plupart ont lieu dans la région de la baie de San Francisco, mais il arrive qu'ils se déplacent plus loin en Californie. Il y avait deux règles aux safaris : Ils devaient aller dans un endroit nouveau, et les participants devaient être défoncés.

     

    Un jour, les Waldo se sont retrouvés à 16 h 20 pour un "safari" et ont fumé toute la Panama Red et l'Acapulco Gold - des variétés de marijuana populaires à l'époque pour leur puissance et leurs qualités énergisantes - qu'ils pouvaient se procurer. La mission de ce safari particulier était de trouver une parcelle d'herbe abandonnée. L'heure de la rencontre est restée dans les mémoires, tout comme le choix de l'herbe et leur bande-son constante composée de New Riders of the Purple Sage, Grateful Dead et Santana. Finalement, "420" est devenu le code secret des Waldo quand ils voulaient fumer.

     

    Le 420, qui n'est plus un secret, est devenu une représentation de la culture du cannabis - qu'on l'aime ou qu'on le déteste - et un jour et une heure observés par les amateurs de cannabis du monde entier. C'était même un récent indice de "Jeopardy !

    Les Waldo sont Capper, Dave Reddix, Jeffrey Noel, Larry Schwartz et Mark Gravitch. Ils ont soigneusement documenté les origines du terme avec des lettres portant le cachet de la poste, des coupures de journaux de lycée et des dossiers de l'armée américaine pour corroborer leur premier safari de 16h20.

     

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    Dave Reddix
    (Alanna Hale / Pour le Times)

     

    En 2002, Capper et Noel ont parlé au Times du rôle qu'ils ont joué dans la création du célèbre argot de la weed, mais ils n'ont pas voulu révéler leurs noms dans la presse en raison de la stigmatisation du cannabis à l'époque. Vingt ans plus tard, les Waldo ne sont plus anonymes dans le Times, alors que la légalisation du cannabis gagne le pays au niveau des États (le cannabis est toujours illégal au niveau fédéral). Capper et Reddix, qui n'ont pas hésité à parler du 420 ces dernières années, se sont entretenus par téléphone pour expliquer comment ils ont vécu le fait de voir le terme prendre une vie propre et leur point de vue sur l'avenir de la weed. Cette conversation a été modifiée pour des raisons de longueur et de clarté.

     

    Quel était le premier safari de 16h20 ?

     

    Capper : Un jour, on était tous les cinq assis sur le mur et un copain est arrivé et a dit que son frère était dans les garde-côtes, et qu'un groupe de gars des garde-côtes faisait pousser du cannabis sur la péninsule de Point Reyes. Ces gars pensaient que leur commandant était sur leur trace et qu'ils allaient se faire arrêter. Alors, ils ont décidé d'abandonner ce projet de culture d'herbe. Et ils ont dit [à mon ami], "Hé, si toi et tes amis voulez aller la cueillir, voici une carte."

    Donc, [mon ami] est venu me voir et m'a dit, "Hey, voici cette carte avec de l'herbe gratuite à cueillir."

    Reddix : C'était une évidence. Nous devions le faire, non ?

     

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     La Chevy Impala 1966 de Steve Capper.
    (Steve Capper)

     

    Capper : Jeff et Larry avaient un entraînement de football après l'école. L'entraînement de football durait environ une heure, juste le temps pour eux de se doucher, de s'habiller et de nous rejoindre. Nous nous sommes rencontrés devant une statue de Louis Pasteur, un chimiste, sur le campus.

    Reddix : Nous avons décidé de nous y retrouver à 16h20. Nous nous sommes défoncés devant la statue, puis nous avons sauté dans la Chevy Impala 66 de Steve, et nous sommes partis à la recherche de ce patch, en nous défonçant tout le long du chemin. Et peut-être que c'est la raison pour laquelle nous ne l'avons pas trouvé.

    Capper : On se rappelait les uns aux autres dans les couloirs pendant la journée, "420 Louis".

     

    Reddix : Après ça, on a réalisé que c'était un code secret qu'on pouvait utiliser. On a laissé tomber la partie "Louis". On pouvait l'utiliser devant nos parents, nos professeurs, les flics, nos amis, n'importe quoi, et ils ne savaient jamais de quoi on parlait.
    Comment avez-vous eu accès à l'herbe à l'époque ?

    Reddix : Nos frères en avaient généralement, ou des amis. Et, au début, l'herbe n'était pas aussi bonne que maintenant. C'était de l'herbe brune et sale. Vous achetiez un sac d'herbe à quelqu'un pour 50 dollars. Ils appellent ça un sac de quatre ou cinq doigts. Il n'était même pas pesé. Vous leviez vos doigts pour voir à quelle profondeur il était, et il était généralement rempli de tiges et de graines.

     

    Le bouchon : Les gens sont prompts à oublier cela à cause de l'environnement actuel. La marijuana était certainement illégale. Les conséquences étaient bien réelles. La fumer, la transporter, la vendre, l'acheter, tout était secret et nécessitait beaucoup d'énergie. Vous pouviez aller en prison pendant 10 ans pour un joint. C'était tout simplement ridicule. Mais je pense qu'étant donné ce danger et le fait de s'en sortir ensemble, il y avait comme une fraternité de hors-la-loi du cannabis.

     

    Quand avez-vous réalisé que 420 était plus qu'une blague entre vous ?

     

    Reddix : Nous avons consommé du 420 pendant plusieurs années, et en 1975, lorsque le Grateful Dead a fait une pause dans ses tournées, mon frère était très ami avec Phil Lesh (le bassiste du Grateful Dead) et Phil a demandé à Patrick (le frère de Reddix) s'il voulait gérer quelques uns de ses groupes.

     

    Il m'a engagé comme roadie et nous fumions de l'herbe dans les coulisses avec Phil Lesh, David Crosby, Terry Haggerty, et je consommais du 420. Ça a filtré à travers les gens des coulisses et ça a filtré dans la communauté Grateful Dead. Et c'est comme ça que ça a commencé à entrer dans le lexique de la communauté Dead.

     

    Steve, étiez-vous au courant que le 420 était utilisé par la communauté Grateful Dead ?

     

    Capper : Eh bien, Waldo Mark, son père s'occupait des besoins immobiliers des Grateful Dead. Ils avaient besoin d'endroits pour répéter, d'endroits pour stocker leur matériel. Ils avaient toute une organisation à soutenir, et ils avaient besoin de bureaux. Ils achetaient des maisons dans les collines du comté de Marin. Le père de Mark disait : "Hé, ils partent en tournée. Ils ont besoin de quelqu'un pour garder leur maison et s'occuper de leurs animaux."

    Le père de Mark nous mettait sur la liste des invités, on était dans les coulisses avec eux et on utilisait ce terme. On leur passait un joint et on utilisait le terme "420".


    High Times Magazine a écrit sur le 420 en 1991. Comment cela s'est-il produit ?

     

    Capper : Les célébrations du 420 ont eu lieu pendant des années à un niveau plus petit ici dans le comté de Marin.

    Reddix : Et c'est devenu public parce que l'un des rédacteurs de High Times, en 1991, était à un concert de Grateful Dead, et il a vu un prospectus qui disait, "Retrouvez-nous pour célébrer le 420 le 20 avril au sommet du Mont Tamalpais sur Bolinas Ridge."

    Ils ont fait un petit article là-dessus. Et puis ils ont commencé à utiliser 420 dans leurs articles et à y faire référence.

     

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    "Les gens sont prompts à oublier cela à cause de l'environnement actuel. La marijuana était certainement illégale. Les conséquences étaient très réelles", se souvient Steve Capper.
    (Alanna Hale / Pour le Times)


    Comment avez-vous ressenti les célébrations du 420 ?

     

    Capper : [Les célébrations] ont été en quelque sorte le point de départ de la légalisation de la marijuana. C'était le début de l'activisme [de la marijuana] et de la riposte. Les médias ont commencé à rendre compte de ces rassemblements et, soudain, le 20 avril est devenu une sorte de forum dans les médias pour discuter de la suppression des drogues et de la légalisation de la marijuana.

    Reddix : Et [un exemple précoce] de légalisation de la marijuana en Californie était le SB 420.

    Capper : Donc, à cet égard, 420 a certainement été un catalyseur pour la légalisation et la réforme.


    Vous avez écrit une lettre à High Times ?

     

    Reddix : Nous avons contacté Steven Hager de High Times en 1998. Il est venu ici et nous a rendu visite. Nous l'avons emmené dans tous les endroits où nous aimions aller. Et puis il est revenu et a écrit cet article, et puis il est allé à la télévision avec ABC News, et il a dit, "J'ai trouvé les gars qui ont commencé."

     

    Et en [2002], quand le L.A. Times a fait un article sur nous, c'était déjà semi-connu. Mais encore, beaucoup de gens ne savent pas qui a commencé.

    Capper : Je lui ai écrit une lettre qui disait, "Hey, tout le monde pense que ce truc de 420 est un code de police. C'est des conneries. Ce n'est pas le moment où Jerry Garcia est mort. Ce n'est pas le nombre de composés chimiques dans la marijuana. Et nous avons des preuves physiques, des preuves, qui remontent aux années 1970."

     

    Reddix : Nous lui avons montré ces lettres. Une lettre que j'ai écrite à Steve au début des années 70, quand il était à San Diego State. Je lui ai raconté comment j'ai eu ce job avec le groupe de Phil Lesh et que je me défonçais avec David Crosby. J'ai roulé un joint et je l'ai écrasé. Je l'ai mis dans l'enveloppe et j'ai dit à la fin de la lettre : "Un petit 420 pour ton week-end."

     

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    Une lettre du début des années 70 écrite par Dave Reddix à Steve Capper après que ce dernier ait quitté San Rafael pour l'université d'État de San Diego. La lettre comprenait un joint et un post-scriptum disant : "Un petit 420 ci-joint pour votre week-end."
    (Steve Capper)

     

    Comment les gens ont-ils essayé de faire des trous dans votre histoire ?

     

    Capper : Nous n'avions jamais rencontré les gardes-côtes qui cultivaient l'herbe et les gens ont commencé à dire qu'il n'y avait pas de gardes-côtes.

    Nous avons passé six ans à essayer de trouver [le frère de mon ami qui lui a donné la carte], à essayer de le retrouver. Et après six ans [en 2016], nous l'avons retrouvé. Il vivait sans abri dans les rues de San José. Nous l'avons retrouvé dans un rayon d'environ 5 km. Alors, j'ai engagé cette détective privée pour aller là-bas et voir si elle pouvait le trouver, et elle y est arrivée.

     

    Le Super Bowl se déroulait à [Santa Clara cette année-là], et ils voulaient chasser tous les sans-abri de San Jose pour que la ville ait l'air propre. J'ai trouvé une boîte postale qu'il avait, et nous avons écrit à la boîte postale et dit, "Hey, nous savons que vous n'allez pas avoir un endroit où rester. Ils veulent expulser tous les sans-abri de la ville. Nous pouvons vous loger dans un hôtel pendant une semaine si vous voulez bien nous rencontrer et nous raconter votre version de l'histoire et ce dont vous vous souvenez."

     

    Reddix : Nous avons pris contact avec [lui] et il nous a raconté son histoire. Il a dit qu'à l'époque, il travaillait dans un ranch tout près du phare.

    Capper : Il a rejoint la réserve des garde-côtes.

    Reddix : Et c'est pourquoi il voulait se débarrasser de cet écusson parce qu'il pensait qu'il serait arrêté ou renvoyé de la réserve.

    Capper : L'un des principaux objectifs, parce que les gens doutaient de notre histoire, était d'obtenir ses dossiers de garde-côtes, et il l'a autorisé. Nous avons donc 166 pages de dossiers des garde-côtes américains prouvant qu'il était dans les garde-côtes en 1971 à cet endroit.

     

    Y a-t-il eu un moment où vous avez senti que vous ne vouliez pas être associé au 420 ?

     

    Reddix : Au tout début, aucun d'entre nous ne le voulait. Mais ensuite Steve et moi avons décidé de dire : "Hé, c'est à nous, nous devons le garder. Nous devrions le revendiquer."

    Mais les trois autres Waldo, ils avaient des enfants à l'école, et ils ne voulaient pas être stigmatisés comme parents de marijuana. Alors, ils se sont tus jusqu'en 2012.


    Qu'avez-vous prévu pour le 420 cette année ?

     

    Capper : Il y a un artiste rock très célèbre. Son nom est Stanley Mouse. Il a fait toutes ces affiches du Fillmore dans les années 60. Il a fait une grande partie du travail artistique de Grateful Dead. C'est un ami de Larry, et il a fait une œuvre d'art que nous allons publier en tant que NFT le 4/20.

    Reddix : Lorsque Larry a demandé à [Mouse], "Voulez-vous faire un NFT pour nous ?" Il a répondu : "Bon, d'accord, je pourrais le faire. Mais voici ce que je pense des NFT. Ça veut dire 'rien du tout'."

    Capper : De plus, nous avons été occupés à essayer d'entrer en contact avec des cinéastes qui partageraient la vision de notre histoire, l'histoire de fond étendue et ses effets sociologiques.


    Fumez-vous encore ?

     

    Reddix : Nous fumons tous, mais pas quotidiennement.

     

    Est-ce que les Waldo se réunissent pour le 420 ?

     

    Reddix : Nous nous réunissons habituellement et parfois nous allons à la brasserie Lagunitas (Lagunitas-Heineken sort une ale spéciale Waldos pour le 4/20). Mais l'année dernière, pendant la pandémie, nous ne pouvions pas nous voir. Waldo, Larry et moi avons virtuellement fumé un joint ensemble sur FaceTime.

     

    Que pensez-vous de la culture du cannabis en Californie en ce moment ?

     

    Reddix : Eh bien, je pense que nous devons l'embrasser, mais ce n'est plus comme avant. Il n'y a pas la même ambiance que lorsque nous le faisions, mais il y a toujours une ambiance de communauté et de camaraderie.

    Capper : Habituellement, il y a un bon esprit dans les dispensaires. Mais dans la mesure où il s'agit d'un simple magasin de détail, avec du marketing et des transactions financières, je préférerais que l'ambiance aille dans un de ces endroits qui ont le sentiment de recharge des années 70. La bonne volonté, la convivialité, la gentillesse, la tolérance. J'espère que ce genre d'esprit continuera à animer le secteur.


    Vous vous réunissez souvent ?

     

    Reddix : Nous nous parlons tous les jours ou tous les deux jours, et nous partons encore en safari de temps en temps.

    Capper : Nous avons assisté aux mariages des uns et des autres, aux remises de diplômes de nos enfants, aux bat mitzvahs. C'est certainement une famille. Toute cette histoire montre que 420 n'est que la partie émergée de l'iceberg de l'histoire et de la culture Waldo.

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     Dave Reddix, Steve Capper et les autres Waldo restent des amis qui se parlent tous les jours ou tous les deux jours.
    (Alanna Hale / Pour le Times)

     

    Source: latimes.com

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  18. QUÉBEC — De nouvelles données semblent indiquer que la légalisation de la consommation de cannabis de manière récréative et sa mise en marché par l’État ont eu pour effet d’augmenter le nombre de consommateurs au Québec.

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    Selon l’«Enquête québécoise sur le cannabis 2021», publiée cette semaine par l’Institut de la statistique du Québec, une personne sur cinq, âgée de plus de 15 ans, soit 20 % de la population, a consommé du cannabis au cours de la dernière année. À titre comparatif, en 2018 – année où entraient en vigueur la loi fédérale sur le cannabis et la loi provinciale qui encadre le cannabis – le taux était de 14 %.

     

    L’augmentation de l’engouement pour cette drogue dite «douce» serait observable dans tous les groupes d’âge, sauf chez les adolescents de 15 à 17 ans, où l’on note un recul de 22 % de consommateurs en 2018 à 19 % en 2021.

     

    Les plus grands consommateurs de «pot» seraient les 21 à 24 ans alors que 43 % d’entre eux ont affirmé en avoir pris en 2021. De manière générale, les hommes (23 %) sont aussi plus nombreux que les femmes (16 %) à recourir à cette substance.

    De plus, la pandémie de COVID-19 qui a pesé lourd sur la santé mentale de beaucoup de gens en apportant son lot d’anxiété et en aggravant le sentiment d’isolement de plusieurs a favorisé la consommation de cannabis. Près d’un adepte sur quatre (24 %) a rapporté avoir augmenté sa consommation pendant la crise sanitaire.

     

    Au moment de rédiger la Loi fédérale sur le cannabis, le rapport final du groupe de travail sur la légalisation et la réglementation de cette drogue avait établi plusieurs objectifs, dont ceux de protéger les jeunes; de retirer les profits des mains de groupes criminels; et d’établir et exécuter un système strict de production, de distribution et de vente.

     

    Les données semblent indiquer que ces cibles demeurent accessibles surtout en ce qui concerne la prise de contrôle du marché de la production et de la distribution alors qu’à peine 11 % des répondants ont dit s’être approvisionnés de manière illégale en 2021. Cela représente une importante chute par rapport aux 32 % de consommateurs qui disaient l’avoir fait en 2018.

    Toujours selon le rapport de l’Institut de la statistique, 70 % des consommateurs se seraient approvisionnés directement auprès de la Société québécoise du cannabis (SQDC) au cours de la dernière année.

     

    La croissance des ventes enregistrées par la SQDC témoigne également de l’engouement pour le cannabis alors que le premier rapport annuel publié en 2019 faisait état de ventes totalisant 71,3 M $ avec 13 succursales.

     

    L’année suivante, les chiffres ont bondi avec des ventes de 311,6 M $ grâce à un réseau de 41 succursales. Puis, en 2021, on a dépassé le demi-milliard avec des ventes de 537,2 M $ dans un réseau de 66 succursales.

    Par ailleurs, en plus d’avoir un effet croissant sur la consommation, la légalisation et la prise de contrôle du système d’approvisionnement par l’État ont aussi eu pour conséquence de changer la perception du public face au «pot».

    Si moins de la moitié des Québécois (48 %) trouvaient «socialement acceptable de consommer occasionnellement du cannabis» en 2018, c’est aujourd’hui près des deux tiers de la population (63 %) qui considèrent la chose correcte.

     

    Source: lactualite.com

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  19. Une hausse exponentielle. Sur la foi des données de l’Infarmed, l’Autorité nationale portugaise des médicaments et des produits de santé, le Jornal de Notícias annonce en titre de manchette ce 22 mars que “l’exportation de cannabis a été multipliée par six en un an”.

    Et tout indique que ce record sera largement battu cette année.

     

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    Dans le détail, le Portugal a exporté l’année dernière 30 tonnes de fleurs cultivées sur son sol, puis séchées jusqu’à l’obtention d’un taux d’humidité inférieur ou égal à 10 %, contre seulement 4,5 tonnes en 2020. Soit une augmentation de 566 %.

     

    Et tout indique que ce record sera dépassé cette année, “puisque 10 tonnes de cannabis ont déjà été vendues à l’étranger en janvier et février”. Et le quotidien de préciser l’identité des acheteurs :

    L’Australie, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis représentent désormais des marchés en pleine croissance, mais Israël et le Canada continuent d’être les destinations des plus gros volumes de vente.”

    Des plantations “mieux surveillées que les prisons”

    Plébiscité pour son climat ensoleillé, mais aussi une réglementation stricte qui garantit un produit de qualité, le Portugal dispose désormais d’immenses plantations de cannabis, “mieux surveillées que des prisons”, précise le Jornal de Notícias. Presque toutes s’étendent sur des milliers d’hectares dans le sud du pays, dans la région agricole de l’Alentejo ou en Algarve.

     

    En avance sur ses voisins européens, le Portugal, où la culture et l’exportation du cannabis à des fins thérapeutiques sont autorisées depuis 2019, compte au total 18 entreprises, nationales ou plus souvent internationales, destinées à ce marché de “l’or vert”. De nombreuses autres attendent l’aval des autorités portugaises pour y entrer.

     

    Le journal relève que des laboratoires de pointe, où sont engagés de plus en plus de scientifiques, jouxtent les plantations :

     

    Les entreprises misent sur la recherche pour sélectionner les variétés les plus rentables en termes pharmaceutiques et celles qui s’adaptent le mieux au microclimat de l’Alentejo.”

     

    Un gramme de cannabis “peut atteindre les trois euros”, conclut le média portugais, mais “le montant final des transactions n’est jamais précisé”.

     

    Vincent Barros
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  20. Au Maroc, des sessions de formations seront organisées au profit des cultivateurs de cannabis pour le développement de cette filière. Une avancée après l’adoption de la loi n° 13.21 relative à l’usage légal du cannabis à des fins médicales et industrielles.

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    Il n’y aura plus de cultivateurs de cannabis formés sur le tas. Ceux-ci seront formés sur les techniques de culture de la plante, de son traitement et conditionnement, mais aussi sur la constitution et la gestion des coopératives, fait savoir Assabah. La finalité, c’est d’avoir une main d’œuvre qualifiée capable d’obtenir une bonne qualité de produit et un meilleur rendement. Il est également question de créer des coopératives avec un minimum de 15 agriculteurs.

     

    À lire : Maroc : d’autres régions pourront cultiver légalement le cannabis

     

    Ces coopératives pourront réaliser des transactions commerciales avec les laboratoires pharmaceutiques et l’Agence nationale dédiée. Elles constitueront donc l’interlocutrice unique des entreprises et de l’Agence. Les agriculteurs auront également la possibilité d’ouvrir des comptes en banque et d’obtenir des crédits pour la modernisation de leurs outils de production. D’ores et déjà, plusieurs centaines de personnes se sont inscrites sur le registre ouvert pour suivre ces sessions de formations qui seront lancées dans les mois à venir.

     

    Source: bladi.net

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  21. Un collectif de politiques et citoyens marseillais organise ce samedi un forum sur le thème de la légalisation du cannabis. Leur objectif : interpeller les candidats à la présidentielle et mettre la fin de la prohibition en débat.

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    "La politique de prohibition du cannabis est un échec total. Elle engendre des violences, des trafics et des morts."

    Les organisateurs du forum "Legalize it !" (en Français légalisons-le !) en sont convaincus. En matière de lutte contre la consommation de cannabis, toutes les politiques publiques sont à revoir.

    Dans une tribune publiée dans les médias locaux, des politiques et citoyens marseillais soutiennent l'urgence que les candidats à la présidentielle se saisissent du débat sur la légalisation du cannabis. 

    Augmentation de la consommation de cannabis

    "L’usage du cannabis augmente depuis 30 ans malgré une législation de plus en plus sévère. On est dans une impasse", se désole Fabien Perez, président du groupe Ecologistes et citoyens à la ville de Marseille.

    Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, les personnes consommant au moins une fois dans l’année du cannabis représentaient 4% de la population en 1990 contre 11% aujourd’hui. Dans le même temps, le nombre dindividus arrêtés pour infraction à la législation sur les stupéfiants a été multiplié par 50.

    " On ne remet pas en cause que le cannabis est mauvais pour la santé, précise Fabien Pérez, c’est un fait scientifique. Mais on a organisé ce forum pour réfléchir à d’autres alternatives pour prendre en charge ce phénomène". Et la solution qui est sur toutes les lèvres, c'est bien la légalisation.

    " Dépénaliser ce serait hypocrite. Cela voudrait dire qu’on a le droit d’en vendre mais qu’on ne vous embête pas si vous en consommez", estime David Corman, député Europe Ecologie au parlement Européen, qui a contribué à l'organisation du Forum.

    Régler la question sociale

    Cette position est soutenue par des habitants de quartiers touchés par les trafics de drogue. Comme Céline Burgos, habitante de la Busserine, dans le 15e arrondissement de Marseille.

    Elle a participé à une étude sur les trafics de drogues dans son quartier. Pour elle, c'est d'abord une question sociale qu'il faut régler. " Avant j’avais un regard méprisant sur les dealers. Maintenant je les vois comme des victimes du système. Ils n'ont pas d'autre solution pour s'en sortir que de rentrer dans les réseaux". 

    Selon elle, il faudrait d'abord travailler sur l'emploi et la formation des jeunes, pour les sortir de la précarité. "Comme ils viennent des quartiers, ils sont discriminés au moment de trouver un emploi. Moi-même qui suis aide soignante, on m’a refusé un travail parce que j’habite dans les quartiers nord."

    La légalisation s'accompagnerait donc d'autres mesures. Tout au long de la journée, des experts viendront apporter leur éclairage sur les tenants et aboutissants d'une politique de légalisation, avant le point d'orgue du forum, en fin de journée.

    Les organisateurs s'adresseront directement aux candidats à l'élection présidentielle, leur demandant de se saisir de ce sujet.

    Concrètement, les organisateurs du forum proposent une expérimentation de la légalisation du cannabis. "On pourrait la mettre en place dans une dizaine de villes pendant deux ans et en tirer un bilan", avance Fabien Pérez.

    Marseille particulièrement touchée par le trafic de drogues

    Que le débat parte de Marseille n’est pas un hasard. Plusieurs quartiers de la ville sont gangrénés par le trafic de drogues.

    En 2021, le parquet de Marseille a recensé 36 homicides volontaires ou tentatives d'homicide volontaire dans le cadre d'affaires de criminalité organisée et de trafic de stupéfiants.

    Ce n’est d'ailleurs pas la première fois qu'une initiative autour de la légalisation du cannabis part de Marseille, en période électorale.

    Quelques mois avant la présidentielle de 2017 déjà, 150 personnalités Marseillaises, politiques, médecins ou avocats, demandaient la fin de la prohibition du cannabis dans une tribune publiée dans le JDD.

     

    L'initiative était alors portée par les socialistes Marie-Arlette Carlotti et Patrick Mennucci.

    Pourtant, l’idée de légaliser le cannabis est loin de faire l’unanimité à Marseille. L'adjointe au maire et ex-socialiste Samia Ghali s'est prononcée contre, tout comme le conseiller départemental LR Yves Moraine. 

    Quant au Maire, Benoît Payan, s'il dit ne pas être opposé à la légalisation, il priorise la création d'un parquet spécialisé pour lutter contre le trafic de stupéfiants.

     

    Pour l'instant, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et l'écologistes Yannick Jadot(EELV) se sont prononcés en faveur de la légalisation.

    A droite, Eric Zemmour (Reconquête), Valérie Pécresse(LR) et Marine Le Pen (RN) y sont totalement opposés.

    Quant à Emmanuel Macron, après s'être dit ouvert au débat, il a complètement refermé la porte à une évolution de la législation sur le cannabis au cours de son mandat.

     

    Source: france3-regions

     

    Une culture locale

    Sébastien Barles, adjoint au maire de Marseille, porte ce projet de légalisation. Il espère que Marseille fasse partie des villes tests. "Il faut trouver des terrains, geler des terrains fertiles pour produire", explique l'élu écologiste. "Dans notre territoire, ce serait extrêmement simple d'en faire pousser massivement." 

    Sébastien Barles milite pour une production et une vente contrôlées par les collectivités.  Cela permettrait de vérifier le taux de THC, la substance psychotrope du cannabis, et d'éviter des dosages trop élevés. "C'est avant tout la protection des consommateurs au niveau sanitaire avec la réduction des risques", précise Hugo Besné-Prolon, reponsable relations publiques chez Norml France, une association pro-légalisation.

     

    Création d'emplois

    Cette nouvelle économie légale permettrait de créer des centaines d'emplois à Marseille, selon Farid Ghehiouèche du collectif Cannabis sans frontières. "Les charbonneurs, les choufs, ce seront principalement des commerciaux, des vendeurs, mais on aura aussi tout un tas de gens qui pourront se former aux métiers de cette industrie", détaille le militant. Les associations sont persuadées que ces reconversions intéressent les trafiquants. 

    Sébastien Barles reste tout de même prudent. L'élu s'attend à une résistance de la part des dealers marseillais si jamais le projet de légalisation du cannabis aboutit.

     

    Source: francebleu.fr

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  22. Les présidentielles approchent, l'éternel débat autour du cannabis anime certains candidats. Au-delà de l’aspect social et sanitaire, quels sont les enjeux écologiques de la production de cannabis et de sa légalisation ?

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    Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, candidats à la présidentielle 2022, sont favorables à la légalisation du cannabis.
    ©NickyPe/Pixabay
     

    À l’aube des présidentielles, la question de la légalisation du cannabis se retrouve dans de nombreux programmes comme celui de Jean-Luc Mélenchon ou de Yannick Jadot. Mais quels sont les enjeux environnementaux de la culture de cette plante ? Est-ce que sa légalisation permettrait de réduire son impact écologique ?

    Les conséquences écologiques de la culture du cannabis

    D’après une étude publiée dans Nature Sustainability le 8 mars 2021, l’empreinte carbone du cannabis aux États-Unis depuis sa légalisation, oscillerait entre 2,3 et 5,2 kilogrammes d’équivalent CO2 par kilogramme produit. Cela s’explique notamment par la culture en intérieur de ces plantes qui nécessite des éclairages spécifiques, des climatiseurs et des chauffages. Tout cela consomme énormément d’énergie. En Californie du Sud, là où les cultures sont majoritairement extérieures, les émissions de gaz à effet de serre sont autour de 2,3 kilogrammes d’équivalent CO2. 

    Certains producteurs illégaux utilisent des méthodes très néfastes pour l’environnement comme des générateurs diesel ou essence afin que la hausse drastique de la consommation d’énergie n’attire pas l’attention des autorités. 

    Faut-il légaliser au nom de l'écologie ?

    La légalisation, très débattue aujourd’hui, est-elle une solution pour remédier à ce problème ? La question est complexe.

    D’après l’étude américaine, cela impliquerait un passage vers des plantations en extérieur ou en serre et l'abolition de la production en intérieur qui consomme beaucoup d’énergie. La régularisation permettrait d’ouvrir la voie à une culture écologique de la plante plus répandue. 

     

    L’Institut Humboldt pour la recherche interdisciplinaire sur la Marijuana tente également de répondre à cette question. Dans un article de Euronews daté du 1er octobre 2020, Anthony Silvaggio, sociologue de l’environnement, explique que “la prohibition est la cause première des impacts environnementaux”. 

    Cette position semble être nuancée par l’Institut qui se penche sur le cas des États-Unis. Dans un article scientifique publié en août 2015, intitulé “Le temps de la préservation : intégrer l’Environnement au débat de la légalisation du cannabis”, les scientifiques s’accordent pour dire que négliger la question environnementale lors de l’élaboration de lois légalisant ou non le cannabis est une opportunité manquée de réduire son impact écologique. Ils ajoutent que le statut “semi-légal” du cannabis empêche l’industrie d’accéder à une régulation totale. 

    Où en est la production de cannabis en France ? 

    En France, l’utilisation thérapeutique du cannabis avec des taux très réduits de psychotropes, est testée depuis mars 2021. Des cultures ont vu le jour comme à Perpignan (Pyrénées-Orientales) où le climat est propice. L’ANSM est responsable d’étudier et de contrôler les conséquences de cette loi sur la santé des consommateurs jusqu’en 2023. 

     

     

    A priori, il n’existe pas d’étude sur l’impact écologique de la culture de cannabis en France. Une étude datée de 2008 sur la production de cannabis en France et réalisée par l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies témoigne de la difficulté à comptabiliser la production réelle de cannabis sur le territoire étant donné que celle-ci est illégale.

     

    Source: linfodurable.fr

     

     

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