Aux USA ou en France : Tolérance zéro = humiliation maximum
Par Invité, dans Justice, politique,

Le bad trip de Farid et ses observations sur la société française doivent faire réfléchir. La tolérance zéro américaine génère des abus inacceptables, surtout pour les usagers de drogues. La tolérance zéro à la française embrase les ghettos. Il est urgent d’expérimenter une autre politique.
 
Les mésaventures de Farid sont une stupidité de plus générée par le système Bush, 0,0001 g de folie dans un monde de dingues. Aussi longtemps que survivra ce modèle, je ne veux pas aller en Amerikkka, désolé pour tous mes sympathiques amis américains.
 
Source : Chanvre-info
Mais si je dois vraiment faire le voyage, cela va me coûter un équipement neuf incluant un ordinateur portable, un téléphone, des chaussures... toutes choses capables de dissimuler 0,0001 g de cannabis non désiré. Mais je suis peut-être trop libertaire pour accepter ces contrôles de merde et je tenterais de rentrer illégalement avec un bateau depuis les Antilles comme les trafiquants de rhum durant la prohibition, ou bien de traverser le Rio Grande comme les clandestins latinos, ou encore de foncer sur les lacs gelés depuis le Canada au guidon d’un gros skidoo. Dans tous les cas, j’emporterais plus que 0,0001 g de cannabis. Je veux avoir une vrai raison pour subir toutes les humiliations de ce système kafkaïen.
 
Humiliation, pas de futur, tolérance zéro, guerre aux usagers de drogues sont aussi les fondements des émeutes françaises. Si le gouvernement veut vraiment impulser une nouvelle politique pour les ghettos, il doit réguler le marché des drogues. Cela diminuerait le pouvoir des gangs et détendrait les relations entre les usagers et les flics. Avec un système intelligent de production et de distribution du cannabis, il est possible de créer beaucoup d’emplois pour les acteurs du marché noir et les travailleurs sous qualifiés.
 
Durant l'âge d’or du chanvre suisse, environ 20,000 travailleurs venant principalement du deal de rue, du chômage et des services sociaux, des handicapés, des paysans pauvres ... ont intégré le système . Ils ont été restauré dans leur pleine citoyenneté, avec des droits et des obligations. En reportant ces chiffres sur la France, nous discutons de 200.000 emplois directs sans subventions. Cela mettrait fin à 30 années de discrimination, surtout dans les ghettos, et permettrait de réintégrer des milliards d’euros dans l’économie officielle. Qui a une meilleure proposition ?
 
Nous devons placer la régulation du cannabis au centre du débat qui agite aujourd’hui la France. La gauche peut maintenant accepter plus facilement nos arguments. C’est le programme politique le plus réaliste mais aussi le plus risqué. L’extrême droite et de nombreux politiciens opportunistes font la promotion de « l’AmeriKKKa way of life » avec beaucoup de succès. Nous avons quelques semaines pour affiner notre modèle et trouver de solides alliances avant de faire face aux media et à l’opinion française. Il n’y a plus qu’à faire !
 
Laurent Appel
 
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Tolerance Zero - L’apartheid global : bad trip aux USA
Par Invité,
« Bienvenue aux USA »
Par Farid Ghehioueche - Délégué ENCOD à la conférence de Long Beach
www.encod.org
 
A la mémoire de toutes les victimes de la guerre aux drogues
 
Quand j’ai appris que je composerais la délégation de la Coalition européenne des Ongs pour une politique juste et efficace en matière de drogues (ENCOD) qui se rendrait à la conférence internationale de la réforme politique en matière de drogues organisée par la Drug Policy Alliance (DPA) à Long Beach, j’étais totalement enthousiaste. Depuis plus de cinq ans, j’espérais pouvoir vivre ce moment. Après la campagne en 2003 pour la révision à mi-parcours de la stratégie « un monde sans drogue, nous pouvons y arriver », adoptée lors de la Session Spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies (UNGASS) à New York, cette occasion demeure une source majeure de ma motivation pour continuer le combat pour la réforme de la politique en matière de drogues.
 
J’écris ces mots avec une énorme déception de ne pas avoir pu entrer aux États Unis. Je vous fais partager le récit de mon « aventure » que je résume ainsi « bad trip aux USSA ». J’écris avec un encouragement renforcé pour contrer cet « apartheid global ».
J’ai quitté Paris pour Londres vendredi dernier, le 4 novembre, pour participer au Salon du chanvre global à Wembley Park. Dimanche 6 au matin, je partais très tôt pour prendre un vol vers San Francisco afin de rendre visite à un ami français deux jours avant le début de la conférence de Long Beach. Je me rappelle, qu’avant d’atterrir sur l’aéroport international de San Francisco, quelques uns de mes amis français me disaient avec un humour noir « Espérons que tu rentreras vivant », et que mon ami à San Francisco m’avait simplement conseillé « Reste serein, il n’y aura pas de problèmes. Fais-moi appeler et donne mon adresse ». Je n’aurais jamais pu imaginer ce qui allait m’arriver.
 
 
Bienvenue en AmeriKKKa !
 
L’avion a atterri le dimanche après-midi. Après le premier, et le deuxième bureau de contrôle, j’étais arrêté au troisième bureau. Deux agents des douanes entamaient une fouille acharnée de mes bagages. Les questions fusaient, et après avoir tout mis sans dessus-dessous dans mes affaires et cerné les raisons de mon entrée sur le territoire des Etats Unis dans mes réponses, je pensais qu’il s’agissait de formalités comme je répondais à toutes leurs questions.
 
Dans mon sac principal, en dehors de mes vêtements et de mes effets personnels, ils ouvraient les cadeaux pour l’enfant de mon ami.
 
Dans mon sac à dos, où se trouve mon ordinateur portable, ils trouvaient toute ma documentation relative à la conférence de Long Beach et d’autres éléments recueillis lors du Salon du chanvre global à Londres ( et même du papier à cigarettes, vous imaginez le crime !), et aussi des CD-rom de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC) « /guide pratique des compétences des autorités nationales dans le cadre de l’application de l’art.17 de la Convention unique des Nations Unies réprimant le trafic de stupéfiants en français, arabe, chinois et russe/ ». Des DVD : celui des campagnes d’ENCOD, « /Ibogaïne : le rite de passage / » et « /green avalanche/ » un DVD sur le chanvre que l’on m’avait offert à Londres.
 
Dans cette poche, il y avait aussi un poster de la Marche Mondiale du Cannabis en mai 2004, dont les plis indiquaient qu’il s’y trouvait depuis longtemps comme un autre outil de sensibilisation sur la portée actuelle du mouvement d’opposition à la politique actuelle en matière de drogues. Mais que m’est-il arrivé ?
 
Ils y trouvèrent ce qui pouvait s’apparenter à de l’herbe, type cannabis. Dans les plis du poster et collé sur le plastic des Cds de l’UNODC, ils me dirent qu’ils suspectaient du cannabis et me demandèrent de les suivre dans une cellule à proximité, pour un contrôle renforcé -une palpation- et procéder au test des miettes d’herbes. Je n’imaginais pas qu’ils trouveraient ça ici, et jamais je n’aurai imaginé qu’il me fallait passer mes sacs à l’aspirateur.
 
Je commençais à me sentir mal à l’aise, comme si j’évoluais dans un univers kafkaïen, me souvenant de « /Midnight Express / », mais là je me sentais totalement épargné d’avance, car je savais que je n’avais rien emporté « tout dans la tête, rien dans les poches ». Un nombre important de douaniers passaient me voir dans cette cellule, où je me sentais comme la bête d’un zoo, certains me posaient des questions sans qu’aucun ne m’indique mes droits... Je n’ai pas essayé de produire un « scandale », je respirais profondément et je conservais mon calme.
 
Après 45 minutes, l’un de mes principaux geôliers plutôt affable dans son interrogatoire me confiait « en tant que libertaire » assurait-il, « je dois t’avouer que plusieurs d’entre nous serions également testés positifs ». Il déclarait finalement avoir découvert 0,0001 gramme de cannabis en me rendant le résultat du test positif de ce qu’ils avaient trouvé dans mes affaires. Je retournais bien encadré au second bureau de contrôle, où j’allais subir six heures de détention et d’interrogatoire pour le recueil de ma déposition, sans vraiment connaître les règles du jeu qui se tramait : En effet, après 40 minutes, l'agent Sim Sam téléphona à mon ami à qui je pus indiquer que « l’on me relâcherait dans quelques minutes ». Mais 20 minutes plus tard, un superviseur du nom de Monsieur Lau demandait à l'agent de rappeler mon ami pour annuler son départ... et que mon entrée aux USA n’était pas autorisée. Je réalisais donc que mon affaire était mal engagée et je ne savais vraiment pas quoi faire... Ni comment réagir : Devrais-je adopter un comportement « dur » ? « M’enfermer dans le silence » ? Ou comme dans les films d’Hollywood, aurai-je du demander un avocat et un interprète (mais je ne savais pas si c’était nécéssaire à ce moment-là) ? Aurais-je dû dire simplement « je suis invité à la conférence de la DPA à Long Beach, téléphonez à Laura Kesselman ou à Ethan Nadelmann, point barre » ? Donc, pour 0,0001 gramme de cannabis, je n’ai pas été autorisée à entrer en ameriKKKa.
 
 
« Tolérance zéro, l’apartheid global »
 
Ils ont aussi saisis ma petite boîte rouge offerte par le Musée du Chanvre à Berlin lors de la dernière assemblée générale d’ENCOD et les blocs de papier à rouler en chanvre (que l’on trouve à Londres ou en France). En fait, toute personne étrangère qui désire entrer sur le territoire étatsunien doit répondre OUI-NON aux questions de la carte verte. Or les différences légales entre les pays posent quelquefois des problèmes à remplir de manière binaire, mais généralement les gens cochent les cases « NON » surtout s’ils n’ont rien à dissimuler.
 
Ils m’ont annoncés que je violais le point « INA 212 (a) (2) (A) (i) (II) » pour la découverte de 0,0001 gramme de cannabis « substance sous contrôle international ». Il était donc impossible pour moi d’entrer sur le sol étatsunien, et un top superviseur devait le lendemain matin apposer sa décision définitive sur mon cas. Mais qui était-il ou elle ? Je ne savais rien. Devais-je ou pouvais-je faire appel à un avocat ?
 
Au cours de cette longue déposition avec l’inspectrice Sim Sam, j’ai entendu l’un de ces chefs dont je ne connais pas l’identité, lui dire « super, nous l’avons enfin ». C’était simplement que je venais d’accepter de répondre aux questions relatives à ma première décision de justice en France, en 1988, ou 1989, ou 1990... Je ne me souviens plus tellement, c’est loin. J’étais à cette époque sans domicile fixe et je veux bien reconnaître que je dealais pour subvenir à ma consommation. C’était une « activité d’autosuffisance » afin de maintenir des relations sociales, recueillir une forme d’aide et de partage avec mes amis, voire gagner de l’argent si possible ! Mais la justice française n’est pas la justice américaine, et je ne voulais pas me reconnaître comme un criminel ou un délinquant, comme je ne suis pas sous le coup d’une condamnation. La décision de justice est maintenant totalement effacée.
 
Aux alentours de minuit, j’ai subis une troisième palpation, on me fît retirer mes lacets et mes colliers, et même ma boucle d’oreille. J’étais menotté avec une chaîne autour des hanches pour un tour de fourgon de quarante minutes de l’aéroport de San Francisco au centre de détention de Santa Clara. Les fourgons sont blancs et rien dans leur aspect à l’extérieur ne les distingue clairement. Au travers du grillage de la vitre blindée, j’observais à quoi ressemblait les États Unis, un grand désert avec des grandes routes et des grosses voitures. En sanglots et plutôt déprimé avec mes chaînes. Mais je remercie l’agent Guererro, qui m’a confié qu’il aurait préféré ne pas me passer les menottes et m’attacher à l’arrière du van, mais c’était ses ordres... Il me conduisit avec le sound-system à donf’ avec « music for the masses » d’Eminem. Mon premier morceau de musique aux États Unis. Je préférai ça, à de la musique WASP.
 
Une fois encore, je subissais une palpation et un contrôle avant d’entrer dans le commissariat de Santa Clara. Je me sentais comme un vers, ou plutôt un rat de laboratoire qui subit des expérimentations. Moins qu’un humain, je suivais la ligne verte, je m’arrêtais au second bureau, debout les mains le long du corps pour que l’agent en poste établisse « la fiche de pré-inscription », je m’asseyais sur le siège N°39, je me levais et je suivais la ligne verte jusqu’au siège bleu où je m’asseyais pour me faire photographier, puis on prenait de nouveau mes empreintes digitales, et pour finir un agent m’enfermait dans la cellule N°3. J’essayais en vain de demander une cellule individuelle, mais à quoi cela servait maintenant de protester.
 
 
« A salaam aleikum »
 
n entrant, sur ma gauche deux gars dormaient sur le banc avec un autre adossé au mur. Sur la droite, 3 gars discutaient sur le banc, avec un autre la tête et les jambes enfouies dans son T-shirt pour résister au froid. J’avais froid également. Je m’assis sur la gauche, à côté d’un gars marocain avec qui je pu parler français. Mais il fût très vite retiré de la cellule. Les 3 autres gars suivirent dans l’heure. Puis, petit à petit la cellule se remplit de jeunes, qui semblaient plutôt paniqués à la lecture de leur feuille jaune. Le plus vieux « Raggazzo Giuliani », celui qui se cachait dans son T-shirt tentait de les rassurer, du haut de sa longue expérience.
 
C’est à ce moment que j’ai décidé de leur raconter ce qui m'arrivait, avec mon histoire de prétexte à 0,0001 gramme de cannabis pour m’interdire d’entrer sur le territoire des États Unis. Ils se sont bien fendus la gueule sur l’importance de mon cas. Cependant, comme j’étais le seul à ne pas avoir de lacets aux chaussures, j’avais vraiment l’impression que je représentais un danger bien supérieur à eux tous réunis... Et vous savez quoi ? Emporté dans ma diatribe et c’est ironique, je découvrais coincée entre le mur et le banc, une fiole en plastique contenant un gramme de crack-cocaïne. « Raggazzo Giuliani » se fabriqua une paille express en déchirant un carré dans une feuille jaune qui traînait par terre et sniffa une ligne la tête dans son T-shirt, tout en conservant le reste dans une de ses chaussures.
 
A sept heures du matin, nous étions environ treize détenus dans la cellule, et j’essayais de demander à changer de cellule quand on me dit de « suivre la ligne verte, jusqu’à la case verte » suivi par quatre autres. Puis en continuant sur la ligne verte, à chacun fut remis un petit sac contenant deux tranches de pains de mie et deux toastettes de fromage, un gobelet en plastique et deux sachets de jus d’orange instantané en poudre, à apprécier dans la « cellule de la félonie », où une télévision était allumée sur Katholik TV avec un programme de lecture commentée de la Bible.
 
Bien assommés par les cours du prêtre cathodique, la cellule s’animait quand des companéros de la cellule précédente nous rejoignirent, ils changèrent le programme télévisé par « 24 heures » (je découvrais que c’est en fait la première série « anti-terrorist » aux USA) et certains se mirent à téléphoner. J’aurais bien aimé en faire autant mais je n’avais pas mon agenda, et par dépit j’essayais de téléphoner en France et en Belgique, mais c’était impossible.
 
A 8H30, on m’appelait pour suivre la ligne verte, jusqu’à une case verte. A nouveau je subissais une fouille serrée, et menotté à chaque poignet à un autre individu pour former une ligne de cinq détenus. Nous étions tous renvoyés quelque part, y compris une personne qui était européenne de nationalité anglaise, mais qui comme pour moi, son nom et l’origine de ses parents auront conduit le département de la Justice des États Unis à trouver une explication motivée pour lui appliquer la tolérance zéro. A nouveau, nous avons voyagé au bord d’un fourgon blanc, et nous sommes passés par la prison d’Elmwood pour charger un ghanéen qui avait passé trois semaines en prison, et qui pleurait parce qu’il ne savait pas où ses papiers étaient.
 
Quand nous sommes arrivés aux environs de 11 heures à l’aéroport international de San Francisco, nous sommes descendus à deux du fourgon. Mon compagnon indien ou pakistanais et moi furent emmenés dans deux directions opposées, les poignets menottés.
 
J’échouais finalement dans le second bureau de contrôle, où j’attendrai jusqu’à 17h30 pour prendre mon vol de retour. Un détail qui m’a choqué, c’est que parmi les superviseurs, j’ai constaté que trois d’entre-eux portent la même chevalière en or avec une belle pierre de pur jade au doigt. J’imagine encore, que ces pierres qui semblent provenir de Birmanie, sont issues d’un trafic international.
 
Je demandais à faire quelques appels téléphoniques, et j’essayais de savoir par quels moyens je pouvais obtenir un recours express pour la révision de la décision de mon expulsion en de demandant de l’aide à l’un des superviseurs... Mais malheureusement personne ne repondit à ces coups de fil et il revint avec le coupon d’accès à l’avion qui me ramènerait vers Londres.
 
C’est à mes yeux, la concrétisation du processus auquel je faisais face : « tolérance zéro ». Maintenant j’ai l’obligation de demander un visa pour me rendre aux Etats Unis. Le département de la sécurité dispose d’un dossier avec un numéro et mes empreintes digitales. Une autre chose qui m’a surpris au cours de ce petit tour chez les douaniers aux Etats Unis : le recrutement semble avoir été effectué parmis ceux et celles que l’on désignera en France comme faisant partie des « minorités invisibles » et qui sont aux Etats Unis « les discriminés positivement ». Bref, des opprimés employés pour oppresser les autres.
 
 
« Une drogue contre la guerre »
 
Au cours de ma discussion avec ce petit monsieur, « superviseur » très intéressé pour partager ma connaissance de la culture française et avec qui, je me sentais plus en confiance, je lui expliquais que je trouvais bizarre mon expulsion pour 0,0001 gramme de cannabis en Californie, alors que j’allais participer à la conférence de Long Beach sur la réforme de la politique internationale en matière de drogues, et que mes billets d’avion devaient être annulés et remboursés puisque j’étais empêché par les autorités des Etats Unis... Mais rien ne se produisit, on m’apporta un bol de nouilles chinoises et un cube de lait de soja périmé. Il m’informa de ce qui s’était produit le week-end en France, avec des émeutes qui se répandaient au-delà de la ceinture de Paris. Il me posait des tas de questions « sourdes et de déballages » à propos de la France, de la culture française, des français et me confia comme pour essayer de se racheter une conscience « l’eau et l’air pollués, la pauvreté et les menaces nucléaires sur la paix sont des sources majeures d’inquiétudes pour les générations futures et je sais que nous, les Etats Unis, ne faisons pas ce qu’il faut pour la planète ». J’étais quelque peu rassuré de constater que certains de mes gardiens étaient sensibles à la question de la politique étrangère de leur pays.
 
J’ai essayé de lui expliquer que c’était aussi la même chose avec la politique actuelle en matière de drogues aux Nations Unies sous l’influence des Etats Unis. Je lui expliquais que certaines des drogues -stupéfiants- ne sont pas aussi mauvaises que l’on veut les présenter, et que peut-être bientôt nous serons en mesure avec le cannabis (chanvre) de répondre aux défis de la crise environnementale et celle du pétrole, par la production d’huile, de textile et de nouvelles fibres. Et bien plus importantes encore, seront les découvertes que nous réaliserons prochainement avec le cannabis pour le traitement des maladies comme la sclérose en plaques, le glaucome, Alzeihmer, Parkinson... et que ce que l’on peut défendre avec le cannabis, peut aussi facilement se démontrer avec la feuille de coca où les cocaleros pourraient l’utiliser à d’autres fins, que de tirer des revenus en alimentant en matière première les réseaux du traffics de drogues. Je lui confiais également que les bases actuelles des politiques des Etats en matière de drogues ne sont pas bonnes parce qu’elles ne sont pas basées sur des hypothèses scientifiquement validées et que cela perpétue ce que j’appelle un « crime organisé ».
 
Aussi, j’ajoutais avec la plus forte sincérité, est-il possible de réussir « un monde sans drogues », si même dans les prisons on y retrouve la criminalité et l’usage de drogues, si même y compris parmi les forces de police et de justice qui appliquent la loi, on trouve des personnes qui dans leur vie privée violent aussi les lois ? Nous devons combattre la criminalisation des normes sociales. Pas de crime, sans victime.
 
Une idée de plus et pas des moindres, je tentais de lui expliquer que la fameuse « Tolérance zéro » était en train de produire un nouveau type de délinquants, par un rajeunissement, et que le taux de délinquance des mineurs ne devrait pas uniquement être traité sur le mode répressif, mais seulement par l’éducation, parce que tous les enfants et les jeunes ont besoin d’apprendre pour comprendre. Car au-delà de la prévention de la criminalité et de la délinquance, c’est une logique de développement des relations sociales à la force éducative indéniable, qu’il faut maintenant substituer à la répression. C’est seulement par une attention accrue aux adolescents et parce que l’on laisse le soin à chaque jeune de prendre toute sa place dans le système social, pour qu’ils se sentent considérés avec dignité et respect, que l’on obtiendra des résultats probants. Car bien souvent, les jeunes recherchent la reconnaissance de leurs aînés, mais avec la « tolérance zéro » ce sont les valeurs familiales basiques qui sont remises en cause par la police et la justice qui se substituent aux parents.
 
J’ai essayé de le convaincre qu’une bonne partie de la culture du gangstérisme trouvait ses origines profondémment enfouies dans les méandres de la politique et du système économique mondial actuelle : « celle de la loi du plus fort au dépend du plus faible ».
 
Enfin, si l’on écoute la plupart des jeunes, les désirs qu’ils manifestent sont totalement à l’opposé de ces valeurs, mais ils sont au final hyper stressés par leur environnement qui se dégrade, et déçus dès leur plus jeune âge en découvrant que les règles de la société sont inhumaines et qu’elles ne conduisent pas à la justice sociale...C’est pourquoi la consommation de drogues illicites est si repandue parmi les jeunes, car ils souhaitent s’octroyer du plaisir même s’ils doivent y risquer la vie.
 
J’essayais de lui expliquer également les effets concrets de certains des médicaments légaux, qdont les résultats sont de plus en plus inquiétants. Des chercheurs ont démontrés que les adolescents aux tendances suicidaires, et notamment devenus serial killers, auraient été traité lors de la petite enfance pour la suractivité qui rendait les parents fous.
 
Et c’est un point important, devrions-nous considérer aujourd’hui que certaines drogues légales mettent en danger les jeunes, alors que certains maux de la société pourraient être traités avec un autre regard sur les substances illicites : protection environnementale, soutien humain, stabilité économique et politique, sources légales de revenus pour des pays non-developpés...
 
Ce que j’essayais de lui expliquer, c’est que je ressentais un profond sentiment d’injustice face à une décision totalement disproportionnée et qui aurait sa place dans le livre Guinness des records pour la charge la plus ridicule pour interdire l’entrée sur le territoire des Etats Unis. Je lui faisais remarquer qu’il y avait concrètement une vingtaine d’agents qui se sont occupés de mon affaire depuis les débuts de mes déboires. Combien de vrais trafiquants ou de terroristes potentiels ont pu saisir l’opportunité de l’absence d’un agent de contrôle à son poste ? Je lui faisais donc remarquer, que si je travaillais pour la réforme de la politique en matière de drogues, c’était aussi parce que je voudrais améliorer leur efficacité afin d’assurer un véritable contrôle des risques à la frontière, et pas simplement pour générer ce risque par des incompréhensions et le renforcement des injuctices.
 
 
Il y a moyen de refuser et de résister
 
Certes, il est évident que les raisons profondes du maintien du système de la prohibition permettent d’offrir un instrument de contrôle de police et de justice sociale à l’égard de certaines populations « à risque ». Il est donc évident pour beaucoup, que la prohibition des stupéfiants a été et demeure un échec total, mais il reste encore le concept de « tolérance zéro » pour sauver les bases du système de la prohibition. Il est maintenant largement reconnu qu’une véritable politique en matière de drogues devrait être scientifiquement validée, et que pour la mise en place d’une véritable prévention il nous fallait trouver les voies d’une régulation légale, qui permettent d’endiguer le phénomène.
 
Cele ne se réduit pas seulement à faire une légalisation. Le défi majeur est éducatif et plus particulièrement à l’attention des usagers sur ce que les drogues sont et produisent comme effets, notamment au travers d’une information vérifiée. Il y a un autre défi majeur qui consiste en l’éradication des circuits de blanchiment d’argent sale qui représentent des menaces réelles pour les libertés civiles dans l’étau de la corruption.
 
Avant 2008, nous avons besoin de voir une coalition de pays pour soulever la question d’une révision complète de la politique actuelle et passée en échec, et pour entrer dans une nouvelle stratégie, plus pragmatique et moins basée sur des tabous moraux.
 
En décembre 2004, le Parlement européen a voté un rapport vallant recommandation qui a totalement été ignoré par la Commission européenne pour la définition d’un nouveau plan d’action en application jusqu’en 2009. Ce vote est très important, parce qu’en sept pages, le rapport trace les grandes lignes d’une politique juste et efficace en matière de drogues qui associeraient les individus directement concernés et affectés par ces politiques.
 
Avec l’ENCOD, nous avons lancés en septembre dernier notre campagne « Liberté de cultiver » : après celle intitulée « Sème des graines » en 2003 pour une inclusion des organisations représentatives de la société civile dans le débat politique au sein des institutions de l’Union européenne. Nous sommes maintenant en passe d’obtenir que ce débat s’instaure pour la préparation de l’UNGASS. Dans la perspective de Vienne 2008, il y a moyen de refuser et de résister au modèle imposé par les Etats Unis, si les européens s’allient avec des pays comme le Brésil, le Canada, l’Australie, la Suisse et même la Chine, l’Inde et la Russie.
 
 
Ouvrez la fenêtre
 
Je suis maintenant de retour en France, je constate l’ampleur des événements depuis la semaine dernière. A l’instant, le ministre de l’Intérieur explique avec conviction sur tous les mass-média que les émeutes sont organisées par des trafiquants et des dealers qui attaquent la présence de la police pour protéger le territoire de leurs traffics.
 
Dans la bouche de nos responsables politiques, c’est comme si des milliers de Tony Montana avaient pris possession des rues de la France entière, et comme si tous ces adolescents étaient tous déjà très expérimentés à la vie de voyous-galériens, alors qu’ils ne font qu’exprimer et demander le respect et une forme de justice sociale. Tous ces adolescents sont les mêmes, de Clichy sous Bois à Santa Clara- Californie. Tous réclament de meilleures conditions de vie, ils demandent que l’on les reconnaissent et c’est sûr, ils préféreraient tous ne pas être confinés dans des compartiments sociaux ne leur laissant que l’illégalité pour assurer leur existence.
 
Il semble quasi certain, que cette crise va aller en s’agravant car une bonne partie des revendications ne sont pas seulement celles des émeutiers, mais elles sont aussi partagées par une bonne partie de la population qui ne supporte plus les promesses non-tenues de la gestion politique des trente dernières années.
 
Certains diront que cela va empirer, mais espérons que les protestations l’emporteront pour que nous soyons en mesure de prendre une nouvelle aspiration. Ne parlons pas d’une révolution, mais seulement que l’on ouvre la fenêtre pour savoir ce qui s’exprime dans ces émeutes.
 
 
Presentation :
 
J’ai 34 ans et je vis à Paris. Je suis citoyen français avec une double culture et religion (musulmane/catholique) issue de la nationalité de mes parents (Algérienne/Française) et de leurs origines (Africaines/Européennes). Je suis un usager de cannabis depuis l’âge de 15 ans, et je suis engagé dans le mouvement pour la réforme la politique internationale en matière de drogues depuis une dizaine d’années en France (parmi mes engagements dans des projets associatifs sur la politique en matière de drogues - Ligne Blanche, Marche Mondiale du Cannabis, CIRC Paris- ; Je suis également membre du parti écologiste Les Verts en charge du groupe de travail national « Drogues ». Je participe aux activités de l’ENCOD depuis cinq ans, dont je suis membre du comité exécutif depuis 2002 et que je préside depuis 2004.
 
J’assume aussi la présidence de l’association Info Birmanie, qui participe des activités du Réseau Européen pour la Birmanie et du réseau international de soutien à la lutte pour la démocratie en Birmanie.
 
J’ai participé aux deux dernières éditions du Forum Social Européen à Paris et Londres et Mondial à Mumbay et Porto Alegre.
 
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Droite, cannabis et violences dans les banlieues
Par Invité,
Cannabis et violences dans les banlieues
 
Par Charles SIMON, Commissaire Divisionnaire Honoraire-
 
extrait du numéro 2 de la Revue des Etudiants Alsaciens "R.E.A.’lismes", U.N.I.-Strasbourg.
 
Le Maroc, premier producteur mondial de cannabis est en rupture de stock. Ceci en raison d’une grande sécheresse en été 2005 - Certains esprits rieurs y voient une des causes de la montée des violences dans les banlieues, désormais sans sédatifs. La libéralisation des drogues douces est un des thèmes porteurs d’une certaine gauche. A l’inverse la diabolisation du cannabis est plutôt le fait d’une certaine droite.
 
Source : Chanvre-info
Il est difficile de dissocier la drogue de l’insécurité. Il apparaît donc souhaitable, en préambule, de dresser un bref tableau de l’insécurité en France. La drogue fait partie de la vie quotidienne des délinquants. Elle représente parfois leur principale source de revenus et c’est souvent à cause de la dépendance qu’elle entraîne que sont commis les crimes et délits. Il convient aussi de mettre un peu l’accent sur les difficultés de l’institution judiciaire face à l’insécurité et sur l’illettrisme, l’une des principales causes de la violence et de l’usage des drogues douces au sein de l’école.
 
Bref tableau de l’insécurité en France
 
L’insécurité n’est pas tout à fait celle que nous exposent les journaux et la télévision, car elle est filtrée par les autorités et aseptisée par les organismes de presse qui ne communiquent que de rassurantes statistiques, en deçà de la réalité. Il a fallu la dernière campagne aux élections présidentielles pour que soit dressé devant l’opinion publique un état des lieux sans complaisance de l’insécurité. Ce fut l’occasion d’expliquer ce qu’est réellement la délinquance et de proposer des solutions efficaces. Trop souvent les médias ont tendance à parler de façon objective de l’insécurité que lorsqu’il y a du sensationnel : banlieues à feu et à sang - tueries - embrasements de voitures - viols collectifs - affrontements entre bandes et forces de l’ordre. L’inflation de la délinquance donne le vertige. Il n’y a pas de petite délinquance mais une délinquance de masse omniprésente dans les villes, les transports, les campagnes et les écoles. [...]
 
Commentaire de Chanvre-info :
 
Battre le Mal avec le Mal
 
La guerre à la drogue est un échec comme l’intégration des étrangers en France.
 
Oui, il faut reconnaître que les petit kaïds des banlieues vivent dés revenus de la drogue. Pour 20 milliards d’Euro de Cannabis indica (et ses dérivés) vendu par année en France hors la loi, ils cultivent l’insécurité dans les cités, la prohibition et le marché noir donne les possibilités.
 
Réglementer et contrôler le marché par les autorités oblige les chefs de bandes de s’intégrer et de se soumettre au système, de payer des impôts et suivre des cours de prévention...
 
Cela donne du travail, du contrôle et des impôts pour le social...
 
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Dépistage salivaire de cannabis
Par Invité,
Selon des indications des médecins légaux, des résultats sont relativement fréquemment faux (15% faux négatifs 15% faux positifs)
 
Le ministre des Transports Dominique Perben déclare dans un entretien publié jeudi dans "Le Figaro" qu'il espère que les tests salivaires de dépistage du cannabis seront "utilisables fin 2005 ou début 2006".
 
Source : Nouvel observateur
"Il est important que l'on passe aux tests salivaires", dit-il. "J'espère que nous allons voir rapidement des tests validés par le ministère de la Santé et utilisables fin 2005 ou début 2006."
Selon le ministre, cette année, 12.700 contrôles de cannabis ont été effectués, dont 5.145 dépistages positifs enregistrés, tandis que dix millions de contrôles d'alcool ont été réalisés, dont 221.000 positifs.
M. Perben confirme par ailleurs, que 500 nouveaux radars, dont "200 radars mobiles et 300 fixes", seront installés comme prévu sur les routes de France en 2006. "Actuellement, près de 900 radars (sur les 1.000 prévus en 2005) ont été installés sur le territoire", précise-t-il.
Interrogé enfin sur l'expérimentation d'allumage des feux de croisement de jour, il note que le rapport du Conseil national de sécurité routière (CNSR) sera remis dans "les prochaines semaines".
 
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Bulletin IACM du 1 Novembre 2005
Par Invité,
# Science: Les cannabinoïdes favoriseraient le développement de nouvelles cellules cérébrales
# Science: des souris sans récepteurs CB1 présentent une détérioration cognitive accélérée
# Australie: Sondage sur le cannabis thérapeutique
# Science/France: la plus grande étude jamais menée sur le cannabis au volant n’a mis en évidence qu’une faible augmentation du risque d’accident avec le cannabis.
 
Source : IACM
Science: Les cannabinoïdes favoriseraient le développement de nouvelles cellules cérébrales
 
Selon une étude sur animaux à l’Université de Saskatchewan au Canada, les cannabinoïdes qui se lient aux récepteurs CB1 favorisent le développement de nouvelles cellules nerveuses dans l’hippocampe, une région du cerveau très importante pour la mémoire et le comportement. Cet effet cannabinoïde pourrait diminuer l’anxiété et la dépression.
 
Les chercheurs ont utilisé le cannabinoïde synthétique HU210 qui agit de façon similaire au THC sur les récepteurs CB1 dans le cerveau. Un traitement chronique mais non aigu avec ce cannabinoïde a favorisé la prolifération des cellules nerveuses dans l’hippocampe de rats adultes et déploie des effets similaires aux anxiolytiques et aux antidépresseurs.
 
On avait déjà montré que d’autres drogues illégales ou légales, telles que les opiacés, l’alcool, la nicotine, la cocaïne suppriment la formation de nouvelles cellules cérébrales lorsqu’on les utilise de façon chronique, mais l’effet du cannabis sur ce processus était incertain. Le cannabis apparaît « être la seule drogue illicite dont la capacité à produire une augmentation de neurones qui soit corrélée positivement avec des effets anti-anxiété et anti-dépresseur » ont écrit le Dr. Xia Zhang et ses collègues dans un article à paraître dans le numéro de novembre du Journal of Clinical Investigation, lequel article a déjà été mis en ligne le 13 octobre.
 
(Sources: Jiang W, Zhang Y, Xiao L, Van Cleemput J, Ji SP, Bai G, Zhang X. Cannabinoids promote embryonic and adult hippocampus neurogenesis and produce anxiolytic- and antidepressant-like effects. J Clin Invest. 2005 Oct 13 [publication électronique avant impression]; United Press International du 13 octobre 2005)
 
 
Science: des souris sans récepteurs CB1 présentent une détérioration cognitive accélérée
 
Des chercheurs de l’université de Bonn ont démontré que de jeunes souris (6 à 7 semaines) dont le récepteur cannabinoïde-1 a été génétiquement supprimé se comportent aussi bien que des souris normales, si ce n’est mieux, dans un certain nombre de tâches d’apprentissage et de mémorisation. A l’inverse, les performances de souris plus âgées (3 à 5 mois) manquant de récepteurs CB1 était beaucoup plus mauvaises que celles des souris normales d’âge équivalent. Dans la plupart des tests, ces souris ont atteint les mêmes scores que des animaux plus âgés (14 à 17 mois), ce qui suggère que le déclin lié à l’âge des performances cognitives est accéléré en l’absence de récepteurs CB1. Ce rapide déclin chez les animaux déficients en CB1 a été accompagné par une perte de cellules nerveuses dans l’hippocampe.
 
« Nos résultats suggèrent que l’absence de récepteurs CB1 a pour effet une diminution accélérée des fonctions cognitives » souligne le Dr. Andreas Zimmer, directeur de recherches. Il note que ces résultats pourraient avoir des conséquences au sujet de l’utilisation médicale des antagonistes de récepteur CB1 si on les utilise à long terme.
 
(Sources: Bilkei-Gorzo A, Racz I, Valverde O, Otto M, Michel K, Sarstre M, Zimmer A. Early age-related cognitive impairment in mice lacking cannabinoid CB1 receptors. Proc Natl Acad Sci U S A 2005 Oct 12; [publication électronique avant impression]; www.innovations-report.de du 12 octobre 2005; www.heise.de du 15 octobre 2005)
 
 
Australie: Sondage sur le cannabis thérapeutique
 
Des chercheurs de l’Université de Nouvelle Galle du Sud ont mené à bien une étude sur questionnaire au sujet de l’usage thérapeutique du cannabis. 128 participants ont fourni les données de l’étude. L’usage thérapeutique de cannabis de façon régulière ou à long terme a été fréquemment rapportée pour de multiples états pathologiques comprenant les douleurs chroniques (57 pour cent), la dépression (56 pour cent), arthrite (35 pour cent), les nausées persistantes (27 pour cent) et la perte pondérale (26 pour cent)
 
Le cannabis a semblé fournir en général un « grand soulagement » (86 pour cent) et un soulagement substantiel de symptômes spécifiques tel que la douleur, les nausées et l’insomnie. Il a été généralement perçu comme supérieur aux autres médications en terme d’effets indésirables et la portée du soulagement généré. Toutefois, près de la moitié (41 pour cent) ont souffert d’états ou des symptômes qui ne se sont pas améliorés avec l’utilisation de cannabis. Les questions liées à l’illégalité de la drogue ont été à l’origine de la plupart des préoccupations. Les participants ont rapporté avoir été fortement soutenus dans cette utilisation thérapeutique par leurs médecins et leur famille
 
(Source: Swift W, Gates P, Dillon P. Survey of Australians using cannabis for medical purposes. Harm Reduct J 2005;2(1):18.)
 
 
Science/France: la plus grande étude jamais menée sur le cannabis au volant n’a mis en évidence qu’une faible augmentation du risque d’accident avec le cannabis
 
es conducteurs sur l’influence du cannabis ont beaucoup moins de risque de provoquer des accidents de la route que les conducteurs alcoolisés. Selon le quotidien « Libération », les résultats d’une étude épidémiologique portant sur environ 8000 accidents vont être publiés dans quelques semaines dans le British Medical Journal.
 
Des chercheurs de l’Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité (INRETS) ont mis en évidence que l’intoxication à l’alcool et la vitesse avaient statistiquement 10 fois plus de chance de constituer un facteur déterminant dans les accidents mortels que la consommation de cannabis. En tout, les chercheurs ont estimé que la perturbation psychomotrice due au cannabis était similaire à celle que présentent les conducteurs ayant une concentration d’alcool dans le sang entre 0.02 à 0.05 pour cent. Le risque relatif de provoquer un accident mortel fut évalué à 1.8 à 2.2 pour le cannabis, risque similaire à celui lié à une concentration d’alcool dans le sang inférieure à 0.05. Il était d’environ 20 pour une concentration d’alcool dans le sang supérieure à 0.05 et pour une vitesse trop élevée.
 
Les résultats de l’étude ont provoqué le plus grand embarras au sein du gouvernement du fait qu’il a toujours été officiellement défendu que « les drogues au volant sont responsables de plus de morts que les excès de vitesse » Selon la loi française, les conducteurs qui se révèlent positifs au THC dans le sang - même à l’état de traces - encourent jusqu’à deux ans d’emprisonnement.
 
(Source: Libération du 3 octobre 2005)
 
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Cannabis zéro pendant la grossesse
Par Invité,
Les fumeurs de cannabis sont de plus en plus nombreux. Au sein de cette population se trouvent des jeunes femmes enceintes. Celles-ci doivent être informées sur les risques du cannabis. La grossesse et l'accouchement semblent peu menacés par cette exposition. En revanche, plus tard, les enfants présentent plus souvent des troubles cognitifs. Informons pour prévenir.
 
Source : CIRC Paris
On estime à plus de 4 millions le nombre d'usagers dans l'année, dont 850.000 consommateurs réguliers (plus de dix fois par mois). Parmi ces derniers, il y aurait 7% de jeunes filles de 17 ans. On estime également que 450.000 adolescentes fument quotidiennement du cannabis. Cette consommation se prolonge souvent au-delà de l'adolescence, entraînant notamment des problèmes au cours de la grossesse.
Selon les études portant sur ce sujet, 3% à 30% des femmes fumeraient pendant la grossesse. Une telle proportion va s'accroître dans la mesure où les jeunes fumeuses sont de plus en plus nombreuses et que les femmes enceintes sont encouragées à arrêter le tabac, très rarement le cannabis. Ainsi, certaines compensent les signes du sevrage tabagique par un ou deux joints par jour, tandis que d'autres apprécient l'efficacité du cannabis contre les nausées et les vomissements du premier trimestre.
 
 
Les effets actuellement documentés du cannabis sur le fœtus et l’enfant
 
A ce jour, il n'a pas été démontré d'effet sur l'incidence des malformations congénitales, ni sur la prématurité. Une consommation régulière tendrait toutefois à diminuer modestement le poids de naissance.
 
Les nouveau-nés de mère ayant consommé du cannabis pendant la grossesse présentent plus souvent des troubles du sommeil.
 
Au cours du premier mois, ils présentent plus de troubles du comportement : trémulations, diminution de la puissance des pleurs et de la réponse visuelle aux stimulations lumineuses.
 
Le cannabis exerce un effet négatif sur la croissance, visible entre 1 an et 9-12 ans : faible périmètre crânien.
 
Vers dix ans, les enfants exposés sont davantage hyperactifs, impulsifs et inattentifs.
 
Ils présentent plus de troubles scolaires (même si le QI est identique à celui des autres enfants) : diminution des capacités d'abstraction, du raisonnement en rapport avec la sphère visuelle.
 
Certaines études différencient les troubles en fonction de la période d'exposition au cannabis. Ainsi, durant le premier trimestre de grossesse : troubles de la mémoire ; durant le deuxième trimestre : troubles de l'attention et impulsivité.
 
D'autres auteurs montrent une augmentation des difficultés d'apprentissage de la lecture et du calcul, et des échecs scolaires deux fois plus fréquents.
 
Et enfin, ces enfants sont plus souvent anxieux et dépressifs.
 
Il est important de connaître ces effets afin de prévenir les jeunes femmes des dangers du cannabis durant la grossesse. Il faut leur en parler et surtout les aider à arrêter de fumer du tabac et/ou du cannabis. Bien sûr, pas d'alcool non plus. Au final, pendant la grossesse : zéro tabac, zéro alcool, zéro cannabis !
 
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Bien gérer sa consommation de cannabis et autres drogues délirogènes
Par Invité,
Le cannabis n’est pas la drogue la plus communément associée au bad trip. Dans l’imagerie des usagers, ce terme est plutôt réservé au LSD, aux champignons type psilocybes ou mexicain, au cactus type Peyotl ou san Pedro, à l’Iboga ou à l’Ayahuasca, aux synthétiques type TMA2 ou kétamine, à la Salvia divinorum ou au DMT.
 
La cocaïne, les amphétamines et le cannabis provoquent des crises d’angoisse, de paranoïa et selon certains scientifiques de schizophrénie. L’apparition sur le marché de produits plus concentré en principes actifs, sous les noms génériques de skunk ou iceolator, a renforcé la crainte d’une augmentation des accidents psychiatriques.
 
L’explosion de la consommation de cannabis et de la polyconsommation festive a entraîné une hausse logique des admissions dans les services spécialisés, ainsi que des demandes d’information et d’assistance auprès des structures de RDR, notamment en milieu festif. Il est donc légitime que les soignants et les usagers recherchent des outils de prévention et d’évaluation.
 
Source : Chanvre-info
Connaître son corps et sa motivation
 
Certaines personnes présentent des déficiences physiques ou des troubles psychologiques incompatibles avec l’usage de substances provocant des effets indésirables avec leurs pathologies. Un cardiaque ne doit pas prendre d’excitants par exemple. Un parano doit éviter le cannabis ou la coke. Le corps médical doit connaître les incompatibilités et informer les patients.
 
Chaque usager, surtout pour une initiation mais aussi à chaque prise, doit s’interroger sur les motivations de son acte et sur les effets qu’il recherche ou qu’il est prêt à accepter. Le bad trip vient souvent d’une puissance ou d’un genre d’effet non recherché mais aussi d’un manque de préparation psychologique et parfois physique aux effets.
 
Cette angoisse ou cette mauvaise surprise face aux effets se manifeste surtout avec les psychédéliques ou le cannabis ingéré. Ces produits modifient la façon de penser et d’appréhender le monde. Certains anthropo ou ethno-botanistes, comme Jeremy Narby, attribuent l’apparition du langage et l’évolution du raisonnement à la consommation de plantes hallucinogènes. Tout le monde n’est pas préparé à ce qu’il va voir au fond de lui-même, dans l’atome de matière, chez les autres. On regrette parfois d’être passé de l’autre coté du miroir. Alors, il faut être volontaire pas contraint par le groupe ou par bravade.
 
 
Reconnaître les produits et les effets
 
Il est primordial de savoir ce que l’on consomme pour éviter d’être indisposé par les effets. Il ne faut pas consommer sans savoir, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout depuis l’interdiction du test de marquis et en l’absence de toutes données sur les produits toxiques associés au cannabis. C’est un des intérêts majeurs d’un marché réglementé face à la prohibition. Cela justifie pleinement les missions de terrain pour observer les tendances de consommation et prélever des produits. La remontée des informations vers le consommateur n’est pas performante.
 
A titre individuel, il existe des groupes d’usagers experts qui maîtrisent bien la reconnaissance des produits, les effets voulus ou non et la conduite à tenir en cas d’abus ou de problème. Mais j’ai croisé bon nombre d’usagers incapable de distinguer un bon shit du Tchernobyl, du speed et de la coke, de l’herbe à chat et une production maison de qualité. Si on dose de la même manière, bonjour la volée. Confondre de la coke et de l’héroïne pourrait être mortelle, confondre des champignons à concentration différente peut emmener dans des voyages trop intenses.
 
L’information objective sur les substances et donc primordiale. Il ne faut pas sombrer dans l’exagération car elle provoque l’effet inverse. L’expérimentateur est déçu de ne pas voir des éléphants roses. Il force la dose jusqu’au malaise puis change de substance sans prêter attention aux messages de prévention il n’y croit plus.
 
 
Bien choisir l’environnement
 
Des crises d’angoisse peuvent surgir d’une conjonction de facteurs comme les mélange de produits, principalement l’alcool, les mouvements de foule, la chaleur et le bruit, un stress imprévu, une panique collective. Certains produits comme le DMT, la salvia divinorum ou la mescaline doivent être consommés dans un environnement calme et sûr, avec des personnes amicales dont l’une reste sobre.
 
Certaines substances sont prises dans un but de performance et après l’usager craint d’être découvert, c’est aussi un facteur aggravant. Certains conjoints ou amis viennent en teuf pour faire comme les autres, ils prennent des produits par imitation mais sont stressés par l’environnement et partent dans un mauvais délire.
 
Les hallucinogènes provoquent souvent des images déformées des personnes ou de son propre corps, l’usager à peur d’être comme eux et de le rester ou bien pense être tatoué, avoir changé de couleur de peau, de voix pour toujours. Un proche sobre ou un membre d’une équipe de RDR, des urgentistes, des organisateurs ou une sécurité bien formée, peuvent rassurer, si l’usager est seul, c’est la connaissance des produits qui peu le sauver, l’ignorance le renforcera dans son délire.
 
 
Le regard de l’entourage, la pression sociale, facteurs déclenchant
 
L’image sociale très négative de l’usager provoque fréquemment des bad trips. Par exemple, lorsque les usagers encore sous l’effet doivent sortir d’un espace protégé, d’une TAZ comme un Tek ou une Goa, de leur chambre, pour affronter le monde et surtout les parents et les employeurs. La société est compatissante pour la gueule de bois pas pour le lendemain de trip.
 
Beaucoup de jeunes flippent d’être découvert par les parents. Soit parce que c’est une première, soit pour cause de multirécidives. Le culte de l’abstinence et de la tolérance zéro. Nous pratiquons un peu d’éducation à l’alcool et au tabac, pas assez et le marketing n’arrange rien. Dans d’autres cultures, on pratique la même éducation pour l’opium, la coca, le kava, le khat, les cactus ou les champignons. C’est un des rites initiatiques de sortie de l’enfance. Avec la mondialisation, il convient d’enseigner sur toutes les drogues car elles peuvent un jour surgir dans la vie de chacun. Les parents et les enfants doivent apprendre à vivre avec la drogue pas nier le phénomène.
 
Dans le cadre festif, il est donc important de ménager une longue transition à la fin de l’événement et de ne pas virer prestement les participants. Le chill-out doit pouvoir fonctionner longtemps après le son. Il ne doit pas être trop petit ou collé aux enceintes. Les organisateurs doivent faciliter le travail des structures festives de RDR et leur offrir l’espace et les commodités indispensables.
 
 
L’importance d’un bon dispositif de RDR
 
Dans les sociétés qui usent couramment d’hallucinogènes, le shaman est là pour ramener les âmes perdues et éviter les bad trips. Il y a peu de vrai shaman dans les teufs, encore moins au pied des cités ou devant les lycées. Beaucoup d’usagers, surtout jeunes, n’ont pas confiance dans les médecins généralistes et ont peur des psychologues et des psychiatres. Il faut dédramatiser et faciliter l’accès au soin. Une dépénalisation de la consommation faciliterait grandement la tache.
 
Il faut restaurer la confiance dans la prévention et l’information et la diffuser plus largement. Trop de consommateurs sont encore sous-informés et vivent dans la crainte. La prohibition est pour beaucoup dans les angoisses et la parano. L’usage-partage et le petit deal fait souvent partie du parcours classique. La peur de la répression fait mal triper. Il faut rétablir l’usager dans sa citoyenneté pour prévenir bon nombre de risques, y compris psychiatrique.
 
 
Nouvelle tendance : ethnobotanie shamanique et synthèses à gogo
 
Pendant longtemps, l’usage des plantes magiques ne sortait pas de cercles d’initiés et se pratiquaient dans de bonnes conditions d’auto-support et de RDR. A la suite de certains articles dans la presse branchée, de nombreux expérimentateurs ont trouvé la substance par Internet ou dans quelques échoppes spécialisées. On trouve facilement des kits pour faire pousser ses champignons à la cave, de la salvia divinorum ou du peyotl. La crainte des produits de coupage dans les synthétiques et les modes bio et shamanique expliquent l’explosion de ces consommations. L’information des usagers, des intervenants et des soignants n’est pas suffisantes.
 
Du coté de la synthèse, on assiste au retour de la pervitine depuis la Tchéquie, un vieux produit stimulant que même les coureurs cyclistes ont abandonné dans les années 50. Un shoot peut faire effet pendant trois jours, avec les ravages nerveux que cela implique et les phases up and down. Plus pure, elle peut aujourd’hui s’ingérer ou se sniffer, effets encore très longs. Le speed polonais est aussi pur et pas cher. De nombreux usagers recherchent la performance au risque de péter les plombs, surtout pas manque de nourriture et de sommeil. Cette tendance associée au dopage dans le sport amateur renforce le besoin de prévention.
 
 
La schizo des shiteux et les dangers psychiatriques du cannabis
 
Les analyses sur les saisies de la police font apparaître une augmentation du niveau moyen de THC. Il passe de 7% à 9%, les taux de 20, 25 et même 40 annoncés par les média sont bien plus rare. La moyenne hollandaise est autour de 12 %. Il est vrai que l’herbe maison indoor est souvent entre 10 et 15 %. Le hasch peut grimper à plus de trente. Ce n’est pas nouveau, il y a toujours eu des variations très importantes et des produits très forts, surtout du shit et de l’huile mais parfois des herbes. On voudrait nous faire croire que l’étalon du cannabis non nocif serait la savonnette coupée de la pire époque et l’africaine pleine de graines et de branches. Aujourd’hui la skunk est décrite comme une nouvelle drogue dure alors qu’elle existe depuis la fin de seventies. Le vrai libanais rouge d’antan était bien plus fort que notre skunk industrielle. Il faut que l’usager soit capable de reconnaître les produits et d’ajuster le dosage. Un système réglementer permet de titrer les produits et d’informer le consommateur. Une fois encore, l’accident vient de l’ignorance.
 
Il n’existe pas de d’étude fiable établissant un lien direct entre le taux de THC et la schizophrénie ou d’autres pathologies graves ( Rapport sénatorial canadien et Rapport fédéral suisse sur le cannabis, 2004). Les troubles d’un surdosage accidentel sont réversibles. L’étude suédoise qui a affolé le milieu est déjà contesté par Mitch Earlywine et son équipe de l’université de Californie ou l’équipe israélienne de Weiser et Noy. Comme beaucoup d’études l’établissaient déjà par le passé, les évolutions pathologiques du système cannabinoïde chez les patients schizophrènes est associée à la fois à une augmentation des taux de consommation de cannabis et à une augmentation du risque de schizophrénie, sans que le cannabis ne soit un facteur causal de schizophrénie. Certains penchent plus pour une forme d’automédication. La vérité n’est pas établie, elle concerne entre 0,1 et 1% des usagers. Il faut relativiser.
 
D’un point de vue de RDR, le cannabis est dangereux parce qu’il est fumé, souvent en association avec une drogue très problématique comme le tabac. Il faudrait faire la promotion de la vaporisation et de l’ingestion, avec les risques de surdosages pour des produits non titrés. Plus le produit est concentré, moins il faut en fumer pour obtenir l’effet recherché. C’est donc moins cancérigène. De plus, l’usager de cannabis est conscient de son état et peut assez facilement l’adapter en fonction des nécessités. Par exemple pour la conduite, Si le niveau d’effet est fort, il ne va pas conduire et après le pic il va adapter sa conduite à ses capacités. Ce n’est pas le cas avec l’alcool. Des études hollandaises, belges ou américaine constatent ce phénomène et privilégient l’approche comportementale au test de détection. Bien loin de l’hystérie française, (note d’après conférence : Répression et hystérie très injuste d’après l’étude de l’OFDT qui place le risque du joint sans préciser le dosage à égalité avec 0,5 d’alcool. Toujours l’inégalité flagrante de traitement selon les substances d’élection.)
 
Pour conclure, je dirais que l’abus de cannabis jusqu’au malaise fait partie des rites pour se fixer des limites ou procèdent d’une méconnaissance du produit ou de la peur de son image d’usager dans la société. Un gros travail d’information et de dialogue reste à accomplir.
 
Laurent Appel
 
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Une ville californienne crée un service municipal pour la marijuana
Par Invité,
Les autorités de Santa Cruz, une ville californienne, ont voté mardi la création d'un service municipal pour la distribution de marijuana pour usage thérapeutique.
 
Source : CIRC Paris
Ce Bureau composé de cinq personnes sera chargé de coordonner la vente de cette drogue douce au niveau local et devra s'assurer que les patients qui y ont droit reçoivent le produit, alors que les autorités locales et fédérales restent divisées sur le sujet.
 
Si la législation californienne autorise l'usage thérapeutique de la marijuana depuis que les électeurs ont approuvé par référendum la mesure en 1996, la Cour Suprême américaine a estimé cet été que le gouvernement fédéral a le droit de poursuivre les usagers.
 
L'initiative de Santa Cruz a été suggérée au maire par l'ACLU, l'organisation américaine de défense des droits civils, et une coopérative locale qui défend l'usage thérapeutique de la marijuana. Pour ces deux organisations, il s'agit d'un moyen de lancer une bataille juridique et de mettre le sujet sur l'agenda.
 
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Soutien à André Fürst
Par Invité,
Lettre ouverte adressée au président de la Suisse, aux institutions publiques et aux média suisses, signée par les spécialistes tchèques en matière de prévention et de thérapie des dépendances aux drogues.
 
Source : Chanvre-info
République tchèque, septembre 2005
 
Cher Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
 
La Suisse était pour nous le symbole d’un pays qui n’a pas tout à fait succombé à l’hystérie de la guerre inefficace contre les drogues. Dans la prévention contre les stupéfiants, cette guerre promue par les USA à travers le monde entier donne des résultats les plus catastrophiques.
 
Nous avions toujours considéré votre pays comme un pays ayant une politique des drogues rationnelle.
 
Pour cette raison, nous sommes très inquiets concernant le procès et la condamnation de Monsieur André Fürst par le tribunal de Morat.
 
Les activités de Monsieur Fürst dans le domaine de l’utilisation industrielle et médicale du chanvre sont depuis longtemps bien connues (et pas seulement) des gens de notre pays et son site d’Internet international https://www.chanvre-info.ch/ possède un niveau professionnel très élevé.
 
Pour les raisons évoquées ci-dessus nous vous prions, Cher Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, de bien vouloir faire tout ce qui est possible dans les limites que vous accorde la loi et dans l’intérêt humain pour obtenir l’annulation de toutes les charges retenues contre Monsieur André Fürst.
 
Veuillez agréer, Cher Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, l’expression de nos meilleurs sentiments.
 
Signataires :
_Mgr. Dusan Dvorák, Olomouc, thérapeute, manager, co-fondateur de la Société des maladies de la dépendance de la Société tchèque de médecine de _Jan Evangelista Purkyne
_MUDr. Petr Jerábek, Ph.D., psychiatre, médecin en chef et directeur du Sanatorium psychiatrique de _Bila Voda près de Javorník, membre du comité de la Société des maladies de la dépendance de la Société tchèque de médecine de Jan Evangelista Purkyne
_PhDr. Lenka Holá, Ph.D, Moravicany - Doubravice, professeur à l’Université d’Ostrava, co-fondatrice de l’Association des médiateurs de la République tchèque
_MUDr. Pavel Kubu, Praha, médecin de prévention et directeur de la section IT du Sananim - la plus grande organisation non-gouvernementale en matière de prévention et de thérapie des dépendances aux drogues
_Mgr. Jirí Richter, Praha, pédagogue spécialisé, manager, président de l’Association des organisations non-gouvernementales en matière de prévention et de thérapie des dépendances aux drogues
_PhDr. Ivan Douda, Praha, psychologue, co-fondateur de Drop In - la plus grande fondation en matière de prévention et de thérapie des dépendances aux drogues - et du premier programme de réduction des risques en République tchèque
_PhDr. Pavla Dolezalová, Praha, thérapeute, coordinatrice de la politique des drogues de la Région de Bohême centrale
_Bc. Jaroslav Frantisek Zák, thérapeute, Trebíc, président du Collège des experts de la Charité de diocèse à Brno
 
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Sclérose en plaques : Le cannabis réduit les neuropathies
Par Invité,
Des chercheurs du Walton Centre for Neurology and Neurosurgery de Liverpool ont démontré que l’extrait de cannabis Sativex de GW Pharmaceuticals est efficace dans la réduction des neuropathies centrales et les troubles de sommeil chez les patients atteints de sclérose en plaques. « Les neuropathies centrales apparaissent fréquemment chez les patients atteints de sclérose en plaque. Elles peuvent extrêmement débilitantes et ne pas réagir aux thérapies existantes » comment le Dr Carolyn Young, investigateur principal de l’étude.
 
Source : Chanvre-info
L’étude de 5 semaines contrôlée par placebo a été menée sur 66 patients atteints de sclérose en plaques souffrant de neuropathies chroniques. 64 patients ont été au terme de l’étude, parmi lesquels 32 ont reçu l’extrait de cannabis et 32 le placebo. Le Sativex contient des quantités égales de THC et de cannabidiol (CBD) et est administré sous forme de spray sublingual. La dose quotidienne maximale moyenne de THC était de 25 mg (sur une plage de 5 à 65 mg). La douleur et les troubles du sommeil ont été consignés quotidiennement sur une échelle numérique d’évaluation de 11 points d’amplitude. Le cannabis a entraîné une réduction de douleur moyenne significative de 2,7 points (seuil de départ à 6,5) comparé à une réduction de 1,4 suite au placebo (seuil de départ à 6,4). Le sommeil a été amélioré significativement de 2,5 avec le cannabis compare à une amélioration de 0,8 points. L’extrait de cannabis a été généralement bien toléré, bien que d’avantage de patients recevant du cannabis que du placebo ont fait état de vertiges, d’assèchement buccal et de somnolence.
 
Ces résultats d’étude, qui furent publiés dans le magazine Neurology, étaient la base pour l’approbation du Sativex comme médicament de prescription au Canada pour le soulagement des symptômes des neuropathies liées à la sclérose en plaques. Le Sativex est disponible en pharmacie depuis le 20 juin 2005.
 
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