Pas de législation sur le chanvre en Valais
Par Invité, dans International,

Le Grand Conseil valaisan a refusé jeudi que le canton se dote d'une loi sur la culture et la vente du chanvre.
La motion de l'UDC demandant de légiférer en la matière a été rejetée par 50 voix contre 48 et six abstentions.
 
Source : agrigate.ch
Le groupe socialiste s'est opposé à cette motion. Il existe déjà une loi fédérale en la matière et il n'y a pas de raison de faire une loi cantonale, a déclaré Monique Terretaz (PS). Il n'est pas souhaitable que chaque canton ait sa propre législation. Jean-Luc Addor (UDC) a défendu la motion, estimant que l'application de la loi était difficile en ce qui concerne le chanvre. La motion demandait une loi établissant des critères clairs pour la plantation et la vente du chanvre ainsi qu'un système de contraventions. L'UDC suggérait que le Valais s'inspire des législations existantes en vigueur dans les cantons de Bâle Campagne, Tessin et Vaud.
 
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Lancement de l’association Pro Chanvre : inscrivez-vous !
Par Invité,
Après la Coordination Suisse du Chanvre et les coordinations locales, Cannatrade.ch, le comité pour l’initiative populaire, music4hemp, le mouvement du chanvre suisse complète sa représentativité avec la création d’une organisation de consommateurs de chanvre global, de la graine au joint, de la corde à l’huile, de la tisane à la pommade.
 
L’association Pro Chanvre permettra à chaque citoyen de soutenir la campagne de votation pour l’initiative mais surtout de représenter les intérêts des usagers dans les média, face aux autorités et aussi aux professionnels de la filière. Pro chanvre va créer ce lien indispensable entre le peuple, les militants, les entreprises, l’administration et les décideurs. Tous les lecteurs de Chanvre-Info qui souhaitent une réforme raisonnable de la politique du chanvre en Suisse et un marché sûr et équitable doivent devenir membre de Pro Chanvre (généreux donateur si vos moyens vous le permettent). Nous n’aurons jamais assez de masses pour partir à l’assaut du mur de la honte prohibitionniste.
 
Source : Chanvre-info
Qui est PRO CHANVRE ?
 
L’association PRO CHANVRE se compose de personnes majeures qui soutiennent la promotion globale du chanvre suisse en tant que matière première industrielle et de luxe. Dans nos rangs, on trouve des consommateurs, des idéologues et des sympathisants.
 
Pro chanvre est la plate-forme nationale pour tous les intérêts du chanvre et consommateurs de tous types. Notre objectif est que la plante de cannabis, dans sa totalité, devienne d’une importance raisonnable et opportune pour la société, la politique et l’économie.
 
Chez pro chanvre on peut devenir membre sympathisant pour la consommation du chanvre, aussi bien que pour l’utilisation de la corde de chanvre, finalement tout tourne autour de la même plante. PRO CHANVRE, c’est toi, elle et NOUS.
 
Que fait PRO CHANVRE ?
 
Pro chanvre représente les intérêts et les droits de ses membres par un travail politique et public. Entre autres nous communiquons activement avec les médias (des articles dans les journaux, des lettres de lecteurs, etc...) nous organisons des séances d’information et offrons sur le site Internet de larges informations.
 
Oui au chanvre comme produit dérivatif !
 
Dans le secteur du chanvre comme produit dérivatif, pro chanvre appuie la consommation du chanvre dans la mesure d’une législation raisonnable et contrôlée du marché pour des citoyens adultes. La culture, le commerce et la consommation doivent être ancrés juridiquement. Il est clair, que le cannabis n’a rien à faire dans les préaux d’école et doit être par conséquent interdit au-dessous de 18 ans. Pro chanvre a le devoir d’informer justement entre diabolisation et minimisation.
 
Oui au chanvre comme médecine naturelle !
 
En dehors de consommation et d’industrialisation, le chanvre offre aussi un énorme potentiel médical. Ainsi, des produits à base de cannabis représente une alternative favorable à des médicaments conventionnels, par exemple lors des troubles du sommeil, multi scléroses, rhumatismes ou problèmes de peau. Malgré une efficacité reconnue dans le traitement de certaines maladies graves, les patients n’ont toujours pas accès au chanvre, et ceci à cause de la politique répressive actuelle. L’un des chapitres les plus douloureux de l’échec de a répression.
 
Oui au chanvre comme matière première universelle !
 
PRO CHANVRE s’engage dans le secteur du chanvre comme matière première universelle, afin de promouvoir la culture et l’utilisation écologique de cette plante aux multiples pouvoirs. L’humanité doit savoir que par exemple avec le diesel au chanvre, on peut actionner écologiquement voitures et machines. Et elle est en droit de savoir, pourquoi cela n’est pas les cas aujourd’hui.
 
L’initiative du chanvre
 
Le 13 janvier 2006 les signatures récoltées, ont été déposées à la chancellerie fédérale. Entre temps la réalisation de l’initiative "Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse" a été confirmée. PRO CHANVRE soutient cette initiative du peuple car ses objectifs sont les mêmes. Nous nous allions avec beaucoup d’autres organisations pour que lors des votations dans 2-4 ans, l’initiative pour le chanvre passe.
 
L’initiative du peuple apporte :
 
Un marché du cannabis réglementé et contrôlé.
Une protection de la jeunesse effective et crédible.
Un accès légal au chanvre comme traitement
Un gain nouveau pour les impôts et des postes de travail
Une impulsion importante pour l’utilisation universelle du chanvre comme matière première
 
Après l’adoption de l’initiative, PRO CHANVRE portera une attention spéciale et soutiendra pleinement le chanvre à travers les devoirs classiques d’une association de consommateurs. Et soutiendra les droits des consommateurs et des travailleurs. PRO CHANVRE s’engage à contrôler, la stabilité des prix, les qualités certifiées, et des postes de travail sûrs.
 
Que puis-je faire ?
 
Tu peux soutenir le mouvement en devenant membre de pro chanvre ou anonymement en visant une somme d’un montant arbitraire.
 
Une affiliation coûte 52 Frs par année ou 1 fr. par semaine. Considère que devenir membre ne te définit pas comme un drogué mais comme un sympathisant du chanvre. Toutes les données sont traitées confidentiellement. Elles sont pour l’utilisation interne et ne sont pas transmises à des tiers.
 
Naturellement, nous sommes reconnaissants envers les personnes qui s’engageront activement pour organiser des forums, stands, conférences, travaux de bureau.
 
Pour plus d’informations visitez notre site : Pro Chanvre
 
Pour devenir membre tu peux t’annoncer sur notre site www.prochanvre.ch et remplir le formulaire prévu.
 
Les cotisations pour les membres sont les suivantes :
Étudiants, AVS, AI, etc. 26 fr.
Autres 52 fr.
Couples, concubins 78 fr.
Partenaires 365 fr.
 
Un grand merci au nom du chanvre pour ton attention et ton soutien !
 

 
Copie du premier document de Pro Chanvre et fichier PDF imprimable
 
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Evènements, manifestations chanvrières !
Par Invité,
Cannatrade.ch, Cannaparty, Music4hemp, Pro chanvre :
Tous à Berne du 24 au 26 mars 2006 !
 
Source : Chanvre-info
 
CannaTrade.ch c'est le nom de la foire international du chanvre en Suisse.
 
Ce qui était au départ un salon modeste dédié au chanvre est désormais une manifestation réputée dans le monde entier fédérant tout le secteur.
Cette année encore, les visiteurs, les professionnels, les associations, les animations viendront de tous les cantons et d’une vingtaine de pays voisins ou lointains. Vous pouvez consulter le programme et les dernières infos sur le site CannaTrade.ch
 
 
La Cannatrade 06 sera l’occasion de présenter au public le CD 101 % THC Music4hemp, une compilation de 22 artiste suisses, dont les Moonraisers, Paulo Hofer, Matterhorn Project... qui ont offert un titre pour soutenir notre mouvement. Les gains du projet music4hemp seront complètement versés en faveur de l’initiative « Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse ». Vous pourrez acheter cet album sur le stand Music4hemp, dans les magasins de la CSC ou sur le site internet du projet où vous trouverez également la liste complète des artistes et les évènements pour le lancement.
 
 
Le vernissage de Music4hemp se fera à l’occasion de la 4ème Cannaparty qui se tiendra dans la soirée du 25 mars 06 à la Bea Expo, vieille halle de curling no 150 directement vis-à-vis de la foire Cannatrade.ch ! Plus de 40 musiciens dont Swiss Reggae Unity featuring : Moonraisers (NE), Feedback (GE), Herbalists (GE), Shabani & The Burnin’Birds (BS) et artistes de la compilation music4hemp 101% THC : Matterhorn Project, Michael Doum Doum Dread Lama , Greis hip hop / BE, Sous la surface hip hop / NE, Span rock / BE, Dj Baser (Smoove), Dj Soulsource, Dj Scott, seront sur scène et mettront le feu à la salle ! L’affiche complète et les infos sur le site Cannaparty
 
Toujours en lien avec l’initiative, vous pourrez profiter de la Cannatrade pour adhérer à Pro chanvre, une association citoyenne d’usagers de chanvre global fondée récemment pour soutenir la campagne de votation et plus généralement pour promouvoir toutes les utilisations de la plante. Prochanvre occupera un des stands de l’îlot central avec la CSC, le comité pour l’initiative et music4hemp. Pour espérer convaincre l’opinion et remporter le vote, nous avons besoins de militants, d’actions de soutien et de financement.
 
Une visite à Berne s’impose donc pour le plaisir et pour la raison.
 
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18 Joint 1976-2006 : 30 ans déjà !
Par Invité,
ASSOCIATIONS, MOUVEMENTS, INDIVIDUS, Signez l'appel du 18 joint 2006
 

 
Source : 18joint.org
Il y a trente ans, quelques agitateurs bien attentionnés lançaient par l'intermédiaire de Libération " l'Appel du 18 joint "
Cet Appel qui demandait " la dépénalisation totale du cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantité de consommation courante ", a été signé par une future star de la politique, Bernard Kouchner, mais aussi par le futur président de la Ligue des droits de l'homme Henry Leclerc…Et par des intellectuels et des artistes : Gilles Deleuze, Philippe Sollers, Bernadette Laffont, Bertrand Tavernier, Isabelle Huppert, Philippe Druillet…
 
En 1993, après avoir relu l'Appel de 1976 et constaté qu'il était toujours d'actualité, le CIRC décidait de le relancer à sa manière lors de la " Première journée international d'information sur le cannabis ", qu'il organisait conjointement avec les éditions du Lézard.
Depuis, tous les ans, le 18 juin à 18 heures, le CIRC Paris invite les amateurs de petite fumette à se réunir sur les pelouses du parc de La Villette pour partager des idées, des pétards et demander l'abrogation de la loi de 1970. À l'initiative des CIRC en région, d'autres rassemblements ont lieu dans toute la France.
Au nom du fumeux L.630 (il s'appelle aujourd'hui L 34 21-4) qui interdit " la présentation sous un jour favorable ", les rassemblements organisés par les CIRC, ont souvent été interdits, une interdiction bravée par les militants qui furent régulièrement condamnés à des amendes.
 
En 2006, année du cannabis, nous fêterons les trente ans de l'Appel du 18 joint, le moment de dresser le bilan de trente ans de prohibition.
Associations, mouvements, individus, nous sommes tous concernés par la politique des drogues. Or, après une éclaircie en 1999 avec la publication de l'opuscule " Savoir plus - Risquer moins ", la droite, à peine arrivée au pouvoir, a sapé tout le travail accompli par la Mildt en laissant aux sénateurs le loisir d'écrire un rapport dont rien que le titre : " Drogue, l'autre cancer ", annonce la couleur.
Nicolas Sarkozy remet régulièrement sur le tapis son projet de réforme de la loi de 1970 qui prévoit des amendes de cinquième catégorie (1500 euros) à tout usager pris le pétard à la main, et des peines complémentaires, saisie du scooter ou du portable, pour les récidivistes.
Alors que la prohibition du cannabis est un échec patent, que les consommateurs se comptent par millions et que pour la plupart ils ont un usage récréatif, la réforme proposée par le ministre de l'intérieur - la " tolérance zéro " pour le cannabis - est tout aussi inadaptée et sera tout aussi inapplicable que la loi de 1970.
 
Dans le cadre de ce trentième anniversaire de " l'Appel du 18 joint ", alors que se profileront à l'horizon les élections présidentielles, que la politique de la droite envers le cannabis, mais aussi envers nombre de " sujets de société ", est intolérable, le CIRC vous invite à participer ou à soutenir " les états généraux du cannabis ", une série d'évènements festifs, culturels, politiques… qu'il compte organiser lors de la semaine précédant le dimanche 18 juin.
 
 
ASSOCIATIONS, MOUVEMENTS, INDIVIDUS, REJOIGNEZ ET SOUTENEZ LES ETATS GENERAUX DU CANNABIS !
 
Signez l'appel du 18 joint 2006
 
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Législation internationale (ONU)
Par Invité,
La Convention contre le trafic illicite est la seule des trois conventions à aborder les droits de la personne. Le paragraphe 14(2) de la Convention contre le trafic illicite oblige explicitement les parties à « respecter les droits fondamentaux de l’homme » lorsqu’elles adoptent des mesures en vue de prévenir et d’éliminer la culture illicite de plantes contenant des substances narcotiques ou psychotropes, telles que le pavot, le cannabis et le coca. La même disposition oblige les États à tenir compte des usages licites traditionnels – lorsqu’il existe des preuves historiques de tels usages – et de la protection de l’environnement.
 
Source : Rapport du comité spécial du Sénat canadien sur les drogues illicites
Soulignons trois éléments qui donnent aux États, au Canada inclus, une certaine marge de manoeuvre. Le premier est que les conventions reconnaissent la primauté des systèmes juridiques nationaux. En fait, les conventions internationales sur les stupéfiants n’ont pas d’application directe en droit national. Pour leur donner force sur le territoire national, l’État doit adopter une loi, au Canada la Loi sur les drogues et autres substances contrôlées. Spécifiquement, les conventions stipulent diversement que les mesures proposées de pénalisation sont faites « sous réserves des dispositions constitutionnelles » ou « compte tenu des régimes constitutionnel, juridique et administratif » des parties. Au Canada, les dispositions de la Charte canadienne des droits et libertés ainsi que les interprétations qu’en donne la Cour suprême sont des pièces maîtresses à l’intérieur desquelles le pays peut interpréter les conventions internationales sur les drogues.
 
Le second élément, un peu plus technique, suggère que la pénalisation de la détention se limite à la détention en vue du trafic, notamment en vertu du fait que cette disposition figure entre deux articles portant sur le trafic et en raison d’une formulation antérieure de cette disposition. La non pénalisation de la détention (possession) aux fins d’usage personnel ne serait donc pas, stricto sensu, interdite. C’est là notamment l’avis juridique d’un expert préparé à la demande de l’Office fédéral de la Santé publique de Suisse à l’occasion de son projet de loi sur la « légalisation » du cannabis : « une dépénalisation générale, prévue par la loi, de la consommation et de la culture à petite échelle de cannabis serait compatible avec les conventions ». En ce qui concerne le commerce et l’approvisionnement, l’auteur écrit : « Même si une réglementation du commerce du cannabis avec un régime de licences ne semble pas exclue pour autant, des problèmes d’ordre pratique demeurent : d’une part à cause des mécanismes de contrôle exigés par la Convention de 1961 et, d’autre part, parce que la communauté internationale interprète la convention de 1988 comme une obligation de punir le commerce. »
 
Enfin, le troisième élément est que ces conventions imposent des obligations morales aux États, non des obligations juridiques ou moins encore assorties de pénalités ou de sanctions en cas de contravention, et qu’elles prévoient aussi des mécanismes de demande de révision ou de modification.
 
Conclusions
 
Le cannabis, dont nous avons vu aux chapitres 5, 6, et 7 qu’il est largement consommé par les populations de par le monde, qu’il n’a pas les effets nocifs qu’on lui prête, et qu’il présente peu de risques pour la santé publique, ne mérite certainement pas de figurer aux tableaux des conventions avec les substances dites les plus dangereuses. Le cannabis présente même des applications thérapeutiques que les tribunaux canadiens ont reconnues. C’est pourquoi nous recommandons que le Canada informe la communauté internationale d’une demande de déclassement du cannabis dans le cadre d’une approche de santé publique et qui s’accompagnerait de mesures rigoureuses de suivi et d’évaluation.
 
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Ne pas résumer le jeune à ses joints
Par Invité,
Procureur du Roi à Nivelles, section Jeunesse, Eric Janssens commence toujours par rappeler la loi aux jeunes qui arrivent dans son bureau.
«Le cannabis est totalement interdit pour les mineurs.»
Mais il ne faut ni diaboliser ni dramatiser le problème.
 
Source : La Libre Belgique
ENTRETIEN
 
Comment la justice réagit-elle face aux mineurs qui consomment du cannabis? Substitut à la section Jeunesse du parquet de Nivelles, Eric Janssens reçoit régulièrement des jeunes fumeurs de joints dans son bureau. «Comme procureur du Roi, je dois appliquer strictement la loi. Dans le contexte légal actuel, les magistrats ont un repère clair: le cannabis est une substance totalement interdite pour les mineurs d'âge. En cas de transgression, je dois agir.»
 
Comment ?
 
Il faut d'abord redire la règle au jeune. On a tout un travail à faire par rapport à l'interdit légal. On doit lui rappeler qu'on est dans une société démocratique qui fonctionne sur des lois qui ne se négocient pas. A un moment donné, on a mis un interdit sur le cannabis. C'est comme ça. Il s'impose à tout le monde. Mais il est aussi très clair qu'on ne va pas aborder le jeune uniquement par son aspect de consommation. C'est en tenant compte de sa personnalité et de son milieu que le magistrat peut prendre des mesures éducatives adéquates. Mais on va lui dire très clairement: quand tu franchis ce feu rouge, tu te mets hors-la-loi et tu vas devoir rendre des comptes.
 
Un ado sur deux a déjà fumé un joint. Dans leur esprit, la loi est-elle vraiment claire ?
 
Non, bien sûr! On entretient une énorme confusion. Il est clair que les messages véhiculés au sein de l'opinion publique sont pour le moins embrouillés. Les médias et les politiques ont une énorme responsabilité à ce niveau-là.
 
Le «feu rouge» semble décalé par rapport à la réalité. Faut-il le maintenir ?
 
C'est au législateur à le dire. Moi, comme magistrat, j'applique la loi. Mais il ne faut pas se leurrer: dans la mentalité populaire, c'est permis. Pour un jeune, il faut beaucoup de courage et de personnalité pour refuser le premier joint, comme le premier verre ou la première cigarette. Cela fait partie des comportements adolescents tout à fait normaux. Est-ce parce que les jeunes flirtent avec cette limite qu'il faut la déplacer? Je ne pense pas, parce qu'ils risquent de faire leurs griffes sur autre chose, des réalités beaucoup plus dures.
 
Le cannabis se trouve partout, à portée de main...
 
C'est une réalité qu'on ne peut pas nier, mais il ne faut ni la diaboliser ni la banaliser. Il y a plusieurs façons de gérer le problème. La grosse majorité des cas peuvent être traités en partenariat avec les familles: l'approche des magistrats de la jeunesse doit d'abord être le soutien parental. Le premier réflexe, au parquet de Nivelles, c'est d'envoyer un courrier au garçon ou à la fille et à ses parents et de les rendre acteurs de leur histoire. On leur rappelle l'interdit, on leur demande d'entreprendre des démarches pour arrêter. De notre côté, on procède à des contrôles urinaires ou sanguins. L'optique, c'est de replacer cette consommation dans un contexte plus général d'éducation et de chercher le bon levier d'intervention.
 
Il y a chaque fois une réaction ?
 
Oui. Une activité liée à un stupéfiant (détention, consommation, vente) va nous mobiliser. On va demander des comptes et ne pas lâcher le morceau! Ici, à la section Jeunesse du parquet de Nivelles, on essaie d'avoir un droit de suite. Sans aucune volonté répressive ou d'intrusion dans la vie privée. Mais on veut des réponses. Plus de 90pc des dossiers sont traités uniquement à notre niveau et beaucoup sont classés, mais après un suivi où on a mis chacun devant ses responsabilités: le jeune lui-même, les parents, l'école, le quartier... On remobilise tous ces acteurs. On se tourne plus rarement vers des réponses plus judiciaires.
 
Quand?
 
Prendre soi-même du cannabis est une démarche. En fourguer à d'autres, c'est beaucoup plus grave. Pour la réaction judiciaire, c'est important de savoir quand le jeune passe ce seuil. En soi, fumer un joint est quasi anodin. Mais le cannabis peut prendre toute la place. Le critère d'une action plus décidée, c'est s'il devient le centre de gravité dans la vie du jeune. C'est d'ailleurs vrai pour toutes les formes d'assuétudes: les jeux vidéo, le jeu, Internet, un gourou...
 
Quel message adressez-vous aux politiques ?
 
Le même qu'aux médias: avant d'ouvrir le débat, il faut repréciser le cadre actuel d'interdiction totale pour les mineurs; qu'il y a quelques aménagements pour les majeurs mais que ça reste un stupéfiant. Comme ça, c'est clair. Ensuite on peut discuter... Mais lancer de manière tonitruante la fausse impression que les barrières tombent du jour au lendemain, c'est un mauvais message. Il faut expliquer que c'est long et compliqué de changer une loi. Il ne faut pas rêver: la Belgique fera difficilement cavalier seul dans des problématiques qui sont mondiales. Mais je n'ai aucun tabou. Pour moi, la problématique du cannabis devrait être englobée dans une politique beaucoup plus générale de la gestion des risques liés aux produits toxiques qui doit regrouper le tabac, l'alcool, le cannabis.
 
Et prévoir un sort particulier pour les produits qui ont une dangerosité extrême, comme l'Ecstasy. Les enjeux sont encore plus dramatiques parce qu'on ne sait pas ce qu'il y a dans ces drogues de synthèse. Et là je ne vois pas de message construit au niveau politique.
 
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La traque aux fumeurs de cannabis s'enflamme
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La chasse aux usagers de cannabis bat son plein.
Selon les derniers chiffres de l'OCRTIS (1), que Libération s'est procurés, le nombre d'interpellations ne cesse d'augmenter. En 2005, il y a eu, rien que pour usage, 106 610 infractions à la législation sur les stupéfiants (ILS), soit une hausse de 4,4 % par rapport à l'année précédente. Contre 10 982 ILS pour trafic, en baisse de 2 %. Les fumeurs de shit se retrouvent de plus en plus derrière les barreaux. En un an, les incarcérations ont augmenté de 18,5 % pour usage simple. Dans les comités locaux de prévention de la sécurité et de la délinquance, on «sent la pression du sous-préfet sur le commissaire divisionnaire pour faire du chiffre : qu'il s'agisse d'un trafiquant ou d'un petit fumeur, tous sont fléchés ILS».
 
Source : Libération
Amalgame.«Contrairement au discours officiel, on réprime à tour de bras et on réprime les usagers de cannabis. C'est la seule drogue qui est visée : on ne voit plus guère d'héroïnomanes dans les rues et la consommation de cocaïne, pourtant en plein essor, passe inaperçue», analyse la sociologue Anne Coppel. Pour cette spécialiste des drogues, «au lieu de cibler les vrais méchants, on fait peur à tous les jeunes qui ont un joint en poche».
 
En 2004, le gouvernement britannique a transféré le cannabis de la catégorie B de stupéfiants (amphétamines, barbituriques) à la C, la plus anodine. Et recommandé aux policiers de ne plus arrêter les fumeurs «porteurs d'une faible quantité de cannabis». Deux ans après, selon Petra Maxwell, porte-parole de l'observatoire indépendant Drugscope : «Nous avons enregistré une baisse de la consommation chez les collégiens de 11-15 ans et les adultes de 19 à 26 ans.»
 
En France, sur les bancs UMP de l'Assemblée nationale, on pense que «le cannabis, c'est la clé dans la serrure de la maladie, de la folie et du suicide». Le 27 janvier, 80 députés de droite ­ dont Bernard Debré et Claude Goasguen ­ ont exigé une commission d'enquête sur la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). Amalgamant fumeurs de shit et héroïnomanes, ils accusent la Mildt de financer des associations qui inciteraient les jeunes à «se droguer propre».
 
Clandestins.Un bilan des consultations de jeunes lancées après la campagne télé «Le cannabis, une réalité» doit être publié en mars. «On n'a pas vu de hordes de jeunes souffrant d'un usage problématique. Même si pour certains la rencontre a été utile», explique Jean-Pierre Couteron, de l'Association nationale des intervenants en toxicomanie. Sept jeunes sur dix ayant franchi la porte de ses consultations y ont été envoyés par les autorités judiciaires, scolaires ou parentales. «La répression fait que les consommations se clandestinisent et on passe à côté de jeunes qui ne vont pas bien», regrette Valère Rogissart, directeur de l'association Sida Parole, à Colombes.
 
(1) Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants.
 
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Appel du 18 joint 2006
Par Invité,
Il commençait par : « Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple joint de cannabis (sous ses différentes formes : marijuana, haschich, kif, huile) peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre ».
De quel texte s’agissait-il ? De « l’Appel du 18 joint » dont nous fêterons cette année le trentième anniversaire.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Depuis trente ans, le seul discours, c’est celui de la stigmatisation, la seule politique, c’est celle de la matraque. Plus d’un million de personnes interpellées, des millions d’années de peines de prison prononcées, des centaines de millions d’amendes requises, des centaines de milliers de personnes jetées en prison, une multitude de vies brisées pour quelques grammes de shit ou quelques pieds de beuh, des incompréhensions, des brouilles, des meurtres et des suicides… Tel est le triste bilan de trente ans de prohibition.
 
Depuis 1976, malgré quelques éclaircies, c’est le règne de la désinformation et de l’obscurantisme. Trente ans plus tard, nous subissons toujours un discours caricatural et alarmiste sur le cannabis et ses usagers… Un discours qui fait ricaner les ados et inquiète leurs parents.
 
Pourtant, depuis 1976, la plupart des rapports officiels soulignent la faible dangerosité du cannabis. Depuis 1976, des chercheurs, des médecins, et surtout des patients, ont découvert les vertus thérapeutiques de cette plante.
 
La prohibition a dynamisé le trafic, multiplié le nombre de consommateurs, enrichi les mafias. Pompier pyromane, elle a atteint le contraire de l’objectif qu’elle s’était fixé. Par ailleurs, toutes les enquêtes le démontrent, la répression n’influe pas sur la consommation.
 
Les dernières propositions du gouvernement actuel de punir le simple usage d’une amende de cinquième catégorie (1 500 euros), assorti pour les récidivistes de peines complémentaires comme la saisie du portable ou du scooter, s’apparentent à un racket. Elles sont non seulement fantaisistes, mais inacceptables.
 
Comme en 1976, nous sommes « des milliers et des milliers de personnes » à apprécier les effets du cannabis. Nous sommes aussi de plus en plus nombreux à en cultiver pour notre usage personnel et celui de nos amis.
 
En 2006 tout comme en 1976, le Circ invite celles et ceux qui en ont assez d’être considéré comme des hors-la-loi, marre de subir des discours grotesques et démagos, ras-le-bol d’être les complices indirects de trafiquants sans scrupule, à « déclarer publiquement avoir déjà fumé du cannabis en diverses occasions et avoir, éventuellement, l'intention de récidiver. »
 
Comme en 1976, nous tenons évidemment à préciser que « ce texte n'est pas un appel à la consommation, il vise seulement à mettre fin à une situation absurde. »
 
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ENCOD : Liberté de cultiver
Par Invité,
Nous demandons à l’ONU d’établir le droit pour chaque citoyen adulte, de cultiver et de posséder des plantes naturelles pour une utilisation personnelle et à des fins non-commerciales.
 
Pendant des milliers d’années, les peuples du monde entier ont cultivés le cannabis, la feuille de coca, et le pavot à opium et d’autres plantes à des fins médicinales pour le corps et l’esprit, ou pour d’autres utilisations. Aujourd’hui, pas moins de 35 millions d’individus de l’Union Européenne et plus de 200 millions dans le monde continuent d’employer certains des usages de ces plantes.
 
Cependant depuis 1961, suivant les préceptes d’une convention de l’ONU appliquée dans presque tous les pays du monde, ces plantes sont interdites. Des personnes ont été tuées, torturées, emprisonnées, stigmatisées et ruinées pour la culture, le commerce ou la consommation de ces plantes.
 
Source : Chanvre-info
La consommation de stupéfiants peut poser des problèmes - particulièrement parmi les jeunes. Mais le fait que des drogues demeurent interdites à des conséquences désastreuses, forçant les usagers de drogues à des modes de vie nocifs pour eux-mêmes et leurs proches, et générant des problèmes de santé qui pourraient facilement être évités. La prohibition de certaines drogues permet le contrôle du marché par le crime organisé, tandis que des fonds publics colossaux sont dépensés pour faire “la guerre à la Drogue”, alors que de toute évidence, cet effort s’avère inefficace et contreproductif.
 

 
ENCOD est une plateforme européenne des citoyens qui promeuvent une approche intelligente et efficace face aux problèmes de drogues. Nous pensons que seule une régulation légale du marché des drogues permettra la réduction de ces nuisances. Une telle réglementation améliorera les conditions de vie pour des millions d’individus, tout en diminuant de manière significative l’une des sources principales de revenu pour les organisations criminelles internationales.
 
Un de nos buts est la modification de la convention de 1961 sur les stupéfiants. Nous demandons à l’ONU d’établir le droit pour chaque citoyen adulte, de cultiver et de posséder des plantes naturelles pour une utilisation personnelle et à des fins non-commerciales, et d’utiliser tous les équipements techniques disponibles pour ce faire. Dans le même temps, on devrait permettre à chaque pays qui le souhaite, d’expérimenter des politiques qui ne sont pas basées sur un régime prohibitionniste.
 
 
Mettons un point final à la guerre aux drogues. Aidez-nous à promouvoir la paix.
 
Soutenez ENCOD.
 
 
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Dépénaliser la détention de cannabis
Par Invité,
Le PS propose qu'il n'y ait plus d'infraction si l'usager d'au moins 16 ans ne détient pas plus de 5 grammes.
Cette décriminalisation ne pourra s'appliquer qu'après 18 mois de campagne sur la nocivité du cannabis.
Débat intense en prévision...
 
Source : lalibre.be
Certains chiffres sont inquiétants, voire affolants. Une étude menée en 2005 fait ainsi apparaître que 11pc des jeunes âgés de 14 ans ont consommé au moins une fois du cannabis. A 15 ans, 20pc des ados ont déjà fumé un joint. Et ce pourcentage s'accroît avec l'âge: 31pc à 16 ans; 40pc à 17 ans.
 
«La drogue est un problème de société majeur. Il règne pourtant une certaine hypocrisie sur ce sujet et les effets désastreux provoqués surtout chez les jeunes et leurs familles», assène le président du PS, Elio Di Rupo. «Les politiques hésitent trop souvent à se saisir du problème. Mais c'est totalement irresponsable d'ignorer les difficultés provoquées par ce fléau.»
 
Le PS a donc décidé de prendre le problème à bras-le-corps, «sans tabou ni a priori». Au terme d'un important travail de réflexion (dont deux colloques où des médecins, des thérapeutes, des assistants sociaux, des associations, des policiers, des magistrats... ont été entendus), le Parti socialiste a élaboré un plan d'action «global et cohérent» visant à lutter contre la drogue.
 
Prévention massive
 
Premier axe: des campagnes massives et récurrentes de santé publique, à élaborer par la future Cellule générale de politique en matière de drogues (promise par l'accord gouvernemental). «Chacun doit être objectivement informé des risques encourus par la consommation de drogues». Cible particulière: les écoles, où la prévention des assuétudes doit être substantiellement améliorée.
 
Il s'agirait aussi de créer un Fonds de lutte contre les assuétudes, qui serait financé par le produit des saisies et confiscations liées aux trafics de stupéfiants (argent, immeubles, véhicules...). Entre 5 et 7 millions d'euros pourraient ainsi être dégagés pour financer des messages d'information de santé publique et l'offre de traitement aux toxicomanes (qui est à améliorer).
 
Le PS souhaite encore la création d'un service téléphonique «SOS drogues» accessible 24 heures sur 24. S'agissant de santé publique, le PS demande une clarification du cadre législatif relatif aux expériences de réduction des risques; il s'agit de permettre la mise en oeuvre, en toute légalité, de projets comme les salles d'accueil pour l'injection d'héroïne (projet liégeois).
 
Viser les trafiquants
 
Au rayon répression, la lutte contre les trafiquants doit être érigée en priorité de politique criminelle; les moyens des polices et des parquets doivent être renforcés et se focaliser sur le trafic, insiste le PS.
 
A l'inverse, «les personnes détenant du cannabis pour leur usage personnel ne peuvent être criminalisées», estime le Parti socialiste. Actuellement, une circulaire des procureurs généraux demande aux parquets d'appliquer la priorité des poursuites la plus faible (bref, de ne pas poursuivre) aux consommateurs de plus de 18 ans interpellés avec maximum trois grammes de cannabis. Une dépénalisation de fait pour les adultes, pourvu que leur consommation ne soit pas problématique et ne se fasse pas en présence de moins de 18 ans. Une loi votée il y a deux ans prévoyait déjà ce dispositif; mais elle avait été recalée par la Cour d'arbitrage qui estimait - à juste titre - que les critères prévus (nuisance sociale, petites quantités...) étaient trop flous et pas assez objectifs.
 
Plus loin
 
Le PS veut aller plus loin en instaurant une dépénalisation en droit. Une proposition de loi déposée lundi à la Chambre stipule ainsi qu'il y a présomption irréfragable de détention à usage personnel - et donc pas d'infraction - lorsque la quantité est inférieure ou égale à 5 grammes de cannabis ou à un plant femelle. Cette «décriminalisation» prônée par les socialistes serait déjà applicable aux mineurs de plus de 16 ans - l'actuelle dépénalisation de fait est réservée aux plus de 18 ans.
 
«On ne prétend pas détenir la vérité», insiste Elio Di Rupo. «Nos propositions visent à forcer un débat qu'on voudrait intense». A entendre les premières réactions (lire ci-dessous), ce souhait-là, au moins, est déjà exaucé.
 
© La Libre Belgique 2006
 
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