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mrpolo

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commentaires de Article posté(e)s par mrpolo

  1. Hello

    On est mal barrés dans ce climat tendu où impute au cannabis les maux de notre société pour ne pas traiter les vrais problêmes de chomage et salaires trop faibles...

    Et pourtant certains signes que les mentalités évoluent même chez les conservateurs, déjà vu dans un journal (très) à droite ce qui est rare et hier soir je suis resté sur le ... bref assis quoi

     

    j'avoue que je m'attendais pas à ça de sa part 😄 il m'a plus scotché que mon spliff

    comme quoi faut pas totalement désespérer 🤣

    ++

  2. Hello

    On est mal barrés dans ce climat tendu où impute au cannabis les maux de notre société pour ne pas traiter les vrais problêmes de chomage et salaires trop faibles...

    Et pourtant certains signes que les mentalités évoluent même chez les conservateurs, déjà vu dans un journal (très) à droite ce qui est rare et hier soir je suis resté sur le ... bref assis quoi

     

    j'avoue que je m'attendais pas à ça de sa part 😄 il m'a plus scotché que mon spliff

    comme quoi faut pas totalement désespérer 🤣

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  3. Hello

    On est mal barrés dans ce climat tendu où impute au cannabis les maux de notre société pour ne pas traiter les vrais problêmes de chomage et salaires trop faibles...

    Et pourtant certains signes que les mentalités évoluent même chez les conservateurs, déjà vu dans un journal (très) à droite ce qui est rare et hier soir je suis resté sur le ... bref assis quoi

     

    j'avoue que je m'attendais pas à ça de sa part 😄 il m'a plus scotché que mon spliff

    comme quoi faut pas totalement désespérer 🤣

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  4. Hello

    On est mal barrés dans ce climat tendu où impute au cannabis les maux de notre société pour ne pas traiter les vrais problêmes de chomage et salaires trop faibles...

    Et pourtant certains signes que les mentalités évoluent même chez les conservateurs, déjà vu dans un journal (très) à droite ce qui est rare et hier soir je suis resté sur le ... bref assis quoi

     

    j'avoue que je m'attendais pas à ça de sa part 😄 il m'a plus scotché que mon spliff

    comme quoi faut pas totalement désespérer 🤣

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  5. Hello
    Voila bien la manières de faire de nos gouvernants, comme toujours, Il veut « harceler les trafiquants et les dealers » mais surtout en ciblant les consommateurs : « 70 000 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées depuis septembre ». « Ça veut dire quelque chose de clair: si vous vous faites prendre comme consommateur, vous savez que vous allez devoir payer et que vous n’allez pas y échapper. »
    voila le chemin que nous propose la macronie...
    En s'autoproduisant « On se roule un joint dans son salon et on emmerde personne»

    désolé fallait que ça sorte

    ++

  6. Cannabis : les élus LR anti-légalisation fument la moquette

    1405-05-juin-cannabis.jpg

    Des députés de droite ont publié, début octobre, une tribune s'opposant à la légalisation du cannabis. Le problème, c'est que leurs arguments sont totalement foireux.

    On ne va pas trancher ici la vieille querelle de la légalisation – ou pas – du cannabis. En général c’est plutôt la gauche qui est divisée sur le sujet. Mais voilà que la droite s’y met aussi. Trois maires Les Républicains (de Châteauroux, Charleville-Mézières, et Reims) ont récemment publié un texte dans le JDD où ils expliquent pourquoi, selon eux, « légaliser la consommation de cannabis », serait « le meilleur moyen d’en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants  ».

     

    Ce texte n’a pas du tout plu à leurs amis de droite. Ils s’y sont mis à 80 élus LR pour exprimer leur désaccord – toujours dans le JDD– avec ces trublions, dans une tribune intitulée « Légalisation du cannabis : nous sommes contre ! ».

    Pour que chacun puisse se faire une idée, la moindre des choses serait de s’envoyer à leur gueule des arguments un tant soit peu tangibles. Or, dans cette tribune anti-pétard, ce n’est pas du tout le cas.

    Par exemple, les élus LR affirment que « 100 % des consommateurs d’héroïne ou de cocaïne ont commencé par le cannabis ». Cela laisse entendre que tous les fumeurs de joints virent drogues dures. C’est une pseudo-logique du même ordre que la rhétorique complotiste. Avec ce genre d’arguments, on pourrait tout aussi bien dire que 100 % des prostituées ont commencé par mettre des jupes ou que 100 % des ados suicidaires ont écouté de la musique… et qu’à ce titre, il faudrait s’inspirer des talibans pour interdire le rock et les tenues courtes.

     

    Pour en revenir à la drogue, on peut aussi bien prendre les statistiques à l’envers, ce qui permet d’affirmer que 95 % des consommateurs de cannabis ne passent jamais à la cocaïne ni à l’héroïne. Autre argument des signataires de la tribune : «  Légaliser la vente de cannabis conduira les vendeurs actuels à se tourner vers la vente d’autres substances encore plus dangereuses et nocives ! »

     

    En somme, pour ces députés, les dealers d’herbe sont forcément malhonnêtes par nature. Ils n’imaginent pas un seul instant qu’ils pourraient au contraire, rejoindre un boulot légal si on leur en offrait la possibilité.

    De plus, le marché des fournisseurs de coke ou d’héro est déjà bien occupé. Toujours selon ces élus, cela voudrait dire que la légalisation du cannabis étendrait forcément le marché vers d’autres drogues : or, cette hypothèse est totalement contredite par l’observation des pays qui ont légalisé la fumette.

    Autre argument des signataires LR : « En 2017, 23 % des personnes décédées sur les routes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants  ». 
    Diable, ce chiffre de 23 % fout la trouille ! J’ai cherché d’où il provient, et il apparaît effectivement dans le Bilan 2019, de la Sécurité routière.

     

    Sauf que dans ce rapport, on lit noir sur blanc – précisément page 110 – que « la proportion d’accidents mortels qui serait évitée si aucun conducteur n’était positif au cannabis est estimée à 4 %  ». La part de l’alcool, elle, est de 28%. En fait, ces fameux 23 % sont calculés par rapport au nombre d’accidents où la consommation est connue.

     

    Je vous passe les détails (qui sont dans le rapport), mais en gros, c’est assez vicieux de brandir le chiffre qui nous arrange pour faire peur, alors que le rôle réel du cannabis dans les accidents mortels est bien plus faible : 4% et non 23 % !

    Ce n’est pas bien de consommer de la drogue. Mais ce n’est pas bien non plus d’utiliser des arguments foireux. Le pire c’est que les députés qui écrivent toutes ces conneries n’ont même pas l’excuse d’avoir fumé. La malhonnêteté est tout aussi dangereuse que la drogue.

    Source: charliehebdo.fr

  7. Hello...        Après les LR la "perle du gouvernement" que le monde nous envie :siff:

    Marlène Schiappa : "La consommation de cannabis finance partiellement le terrorisme"

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    Invitée chez Jean-Jacques Bourdin, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur s'est exprimée sur la drogue: Photo - AFP/Archives - Martin BUREAU

    Invitée ce matin chez Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, Marlène Schiappa s'est exprimée sur la drogue: "J'ai toujours été opposée la légalisation du cannabis. Lors des débats j'ai soutenu Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, qui y était opposée."

    Marlène Schiappa a par ailleurs assimilé le financement de la consommation du cannabis à "la traite des êtres humains, aux trafics de drogue plus durs et partiellement au terrorisme."

     

    Source: laprovence

  8. Cannabis : les élus LR anti-légalisation fument la moquette

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    Des députés de droite ont publié, début octobre, une tribune s'opposant à la légalisation du cannabis. Le problème, c'est que leurs arguments sont totalement foireux.

    On ne va pas trancher ici la vieille querelle de la légalisation – ou pas – du cannabis. En général c’est plutôt la gauche qui est divisée sur le sujet. Mais voilà que la droite s’y met aussi. Trois maires Les Républicains (de Châteauroux, Charleville-Mézières, et Reims) ont récemment publié un texte dans le JDD où ils expliquent pourquoi, selon eux, « légaliser la consommation de cannabis », serait « le meilleur moyen d’en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants  ».

     

    Ce texte n’a pas du tout plu à leurs amis de droite. Ils s’y sont mis à 80 élus LR pour exprimer leur désaccord – toujours dans le JDD– avec ces trublions, dans une tribune intitulée « Légalisation du cannabis : nous sommes contre ! ».

    Pour que chacun puisse se faire une idée, la moindre des choses serait de s’envoyer à leur gueule des arguments un tant soit peu tangibles. Or, dans cette tribune anti-pétard, ce n’est pas du tout le cas.

    Par exemple, les élus LR affirment que « 100 % des consommateurs d’héroïne ou de cocaïne ont commencé par le cannabis ». Cela laisse entendre que tous les fumeurs de joints virent drogues dures. C’est une pseudo-logique du même ordre que la rhétorique complotiste. Avec ce genre d’arguments, on pourrait tout aussi bien dire que 100 % des prostituées ont commencé par mettre des jupes ou que 100 % des ados suicidaires ont écouté de la musique… et qu’à ce titre, il faudrait s’inspirer des talibans pour interdire le rock et les tenues courtes.

     

    Pour en revenir à la drogue, on peut aussi bien prendre les statistiques à l’envers, ce qui permet d’affirmer que 95 % des consommateurs de cannabis ne passent jamais à la cocaïne ni à l’héroïne. Autre argument des signataires de la tribune : «  Légaliser la vente de cannabis conduira les vendeurs actuels à se tourner vers la vente d’autres substances encore plus dangereuses et nocives ! »

     

    En somme, pour ces députés, les dealers d’herbe sont forcément malhonnêtes par nature. Ils n’imaginent pas un seul instant qu’ils pourraient au contraire, rejoindre un boulot légal si on leur en offrait la possibilité.

    De plus, le marché des fournisseurs de coke ou d’héro est déjà bien occupé. Toujours selon ces élus, cela voudrait dire que la légalisation du cannabis étendrait forcément le marché vers d’autres drogues : or, cette hypothèse est totalement contredite par l’observation des pays qui ont légalisé la fumette.

    Autre argument des signataires LR : « En 2017, 23 % des personnes décédées sur les routes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants  ». 
    Diable, ce chiffre de 23 % fout la trouille ! J’ai cherché d’où il provient, et il apparaît effectivement dans le Bilan 2019, de la Sécurité routière.

     

    Sauf que dans ce rapport, on lit noir sur blanc – précisément page 110 – que « la proportion d’accidents mortels qui serait évitée si aucun conducteur n’était positif au cannabis est estimée à 4 %  ». La part de l’alcool, elle, est de 28%. En fait, ces fameux 23 % sont calculés par rapport au nombre d’accidents où la consommation est connue.

     

    Je vous passe les détails (qui sont dans le rapport), mais en gros, c’est assez vicieux de brandir le chiffre qui nous arrange pour faire peur, alors que le rôle réel du cannabis dans les accidents mortels est bien plus faible : 4% et non 23 % !

    Ce n’est pas bien de consommer de la drogue. Mais ce n’est pas bien non plus d’utiliser des arguments foireux. Le pire c’est que les députés qui écrivent toutes ces conneries n’ont même pas l’excuse d’avoir fumé. La malhonnêteté est tout aussi dangereuse que la drogue.

    Source: charliehebdo.fr

  9. Hello...        Après les LR la "perle du gouvernement" que le monde nous envie :siff:

    Marlène Schiappa : "La consommation de cannabis finance partiellement le terrorisme"

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    Invitée chez Jean-Jacques Bourdin, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur s'est exprimée sur la drogue: Photo - AFP/Archives - Martin BUREAU

    Invitée ce matin chez Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, Marlène Schiappa s'est exprimée sur la drogue: "J'ai toujours été opposée la légalisation du cannabis. Lors des débats j'ai soutenu Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, qui y était opposée."

    Marlène Schiappa a par ailleurs assimilé le financement de la consommation du cannabis à "la traite des êtres humains, aux trafics de drogue plus durs et partiellement au terrorisme."

     

    Source: laprovence

  10. Cannabis : « Dévastatrice pour le monde policier », la politique du chiffre pour lutter contre les trafics refait surface

    DROGUE Dans au moins deux départements, la hiérarchie policière a demandé aux agents de terrain des objectifs chiffrés d’amende forfaitaire délictuelle à réaliser quotidiennement

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    Des policiers procèdent à des fouilles, ici au métro Jean Jaurès à Toulouse, à la recherche de stupéfiants — FRED SCHEIBER/SIPA

     

    • L’amende forfaitaire pour usage de stupéfiants est entrée en vigueur partout en France début septembre. Il s’agit d’une amende forfaitaire de 200 euros qui fait l’objet d’une inscription au casier judiciaire (le B1).
    • Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a exigé récemment à ses troupes des « résultats quant à la mise en œuvre » de ce dispositif.
    • Dans certains départements, la hiérarchie policière a fixé aux agents de terrain des objectifs chiffrés à réaliser. Le ministère de l’Intérieur soutient qu’il ne s’agit que d'« initiatives locales ».

    Trente mille personnes contrôlées en une semaine, 20 kg de stupéfiant saisis, 1.800 AFD [amendes forfaitaires délictuelles] de 200 euros dressées… Depuis plusieurs jours, le ministère de l’Intérieur ne cesse de se féliciter sur les réseaux sociaux des résultats – souvent dérisoires – d’opérations menées de forces de l’ordre destinées à lutter contre les trafics de drogue, notamment de cannabis. Alors que Gérald Darmanin a récemment exigé à ses troupes, à l’occasion d’une visioconférence, des « résultats quant à la mise en œuvre du dispositif des AFD », certains chefs policiers ont pris l’initiative de fixer aux agents de terrain des quotas de verbalisations à réaliser chaque jour, comme l’a révélé Le Point.

     

     

    C’est notamment le cas en Meurthe-et-Moselle où, dans une note consultée par 20 Minutes, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) estime « inconcevable que certains services n’aient encore réalisé aucune AFD ». Elle presse donc les chefs de circonscriptions et de services de lui communiquer le nombre d’amendes dressées lors d'«opérations ciblées» commandées par le premier flic de France, particulièrement à Nancy considérée comme « faisant partie des “cibles” privilégiées ».

     

    « On ne choisit pas à l’avance ce que l’on va traiter comme infractions ! »

    En Isère, la DDSP se montre encore plus précise : les brigades spécialisées de terrain (BST) et les groupes de sécurité de proximité territorialisée (GSPT) devront réaliser « une verbalisation par vacation ». Les agents des groupes de sécurité de proximité (GSP), eux, devront dresser « deux verbalisations par jour, une pour chaque vacation jour et nuit ». Dans une note, la DDSP assure qu’un « contrôle de l’application de ces instructions sera effectué régulièrement ». Des instructions qui font craindre au syndicat Alliance un retour de la politique du chiffre, si chère à Nicolas Sarkozy quand il dirigeait la place Beauvau.

    « La politique du chiffre n’a aucun sens. On ne peut pas réinstaurer ce qu’on a connu auparavant et qui a été assez dévastateur pour le monde policier », insiste auprès de 20 Minutes Stanislas Gaudon, délégué général du syndicat de gardien de la paix. Fixer des objectifs chiffrés aux agents, poursuit-il, est « infantilisant ».

    « D’une part, cela ne laisse pas d’initiatives aux policiers et d’autre part, on ne choisit pas à l’avance ce que l’on va traiter comme infractions ! » Le syndicaliste d’Alliance redoute aussi que ces objectifs de verbalisation à réaliser deviennent « un outil de management » et que les agents fassent « l’objet de remontrances » s’ils ne les atteignent pas.

    Initiatives locales

    Contacté par 20 Minutes, l’entourage de Gérald Darmanin affirme qu’il ne s’agit là que « d’initiatives locales et en aucun cas de directives nationales ». La Direction générale de la police nationale rappelle de son côté que l’amende forfaitaire est « un dispositif qui vient d’être généralisé sur toute la France » et qu’il doit être « piloté » et « évalué ».

    Mais, soutient-elle, en aucun cas ce pilotage « ne s’accompagne d’objectifs chiffrés ». Pourtant, le ministre, qui a fait de la lutte contre les stupéfiants sa «priorité», a besoin de chiffres pour faire la publicité sur les réseaux sociaux de cette politique répressive qui a montré dans le passé ses limites.

     

    Source: 20minutes.fr

     

     

  11. La légalisation du cannabis a fait baisser la consommation

    TRIBUNE - Pour Pierre-Yves Geoffard, professeur à l'Ecole d'Economie de Paris et expert de la santé, la légalisation encadrée du cannabis n'est pas une "lâcheté" comme l'affirme Gérald Darmanin. C'est une politique rationnelle qui a réussi à réduire la consommation chez les jeunes, notamment au Canada. 

     

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    Des plants de cannabis dans une serre du producteur canadien Tilray - AFP - PATRICIA DE MELO MOREIRA

     

    Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti ont annoncé la généralisation, au 1er septembre, de l’"amende forfaitaire délictuelle" permettant aux forces de l’ordre de condamner plus rapidement les consommateurs de cannabis ou de cocaïne. La loi française, déjà la plus répressive d’Europe sur l’usage de drogues, dispose désormais d’un outil supplémentaire. Au passage, on notera l’évolution de la communication gouvernementale: en juin, il s’agissait d’"expérimenter" le dispositif dans trois villes. Quand on expérimente à petite échelle, en principe, c’est pour apprendre quelque chose, pour être mieux informé avant de décider ensuite d’étendre, ou d’arrêter.

     

    Des médicaments dérivés du cannabis utiles

    Qu’a-t-on appris de ces trois mois? Aucune évaluation n’a été réalisée, et l’expérimentation est rétrospectivement qualifiée de "déploiement progressif". A l’inverse, sur le potentiel thérapeutique du cannabis, on attend les résultats d’une expérimentation… qui deux ans après son annonce n’a toujours pas démarré. Peut-être a-t-on trop peur d’apprendre ce que les soixante-seize pays ou Etats qui l’autorisent, parfois depuis des décennies, connaissent déjà? Sans être une universelle panacée, les médicaments dérivés du cannabis peuvent être utiles dans le traitement de certaines maladies, c’est connu, documenté, mais il faut le démontrer à nouveau ici, car la France c’est différent.

     

    Pour revenir aux usages récréatifs du cannabis, ceux visés par le renforcement de la répression, là aussi, nous pourrions tenir compte des expériences étrangères. Car de plus en plus d’Etats tirent les leçons d’une aventure prohibitionniste, entamée dans les années 1970, qui a amplement montré son échec. Partout, le désastre est triple. Sécuritaire tout d’abord, car l’illégalité de la vente génère une activité criminelle, engorge les tribunaux et les prisons, nourrit les mafias bien plus que les petits revendeurs, gangrène les territoires où se déroule le trafic. Economique ensuite: au lieu de l’Etat qui pourrait bénéficier de taxes perçues sur un produit massivement consommé, ce sont les organisations criminelles qui s’enrichissent.

     

    En France, la consommation de cannabis est la plus élevée chez les jeunes

    Mais c’est surtout un désastre sanitaire: on sait que la consommation régulière de cannabis nuit au développement cognitif, or la France est le pays d’Europe où la consommation de cannabis est la plus élevée chez les plus jeunes. Comme l’amende forfaitaire ne s’applique pas aux mineurs, on ne voit d’ailleurs pas bien en quoi elle pourrait contribuer à résoudre ce drame de santé publique. Parmi les dix-neuf pays ou Etats ayant choisi de réguler le cannabis par l’encadrement strict d’un marché légalisé, l’expérience du Canada, depuis 2018, est la plus intéressante. Le gouvernement fédéral a atteint son objectif premier, qui était de réduire la consommation des plus jeunes ; chez les 15-17 ans, celle-ci est passée de 19,8% à 10,4% d’usagers dans les trois derniers mois.

     
     

    La légalisation encadrée est une telle réussite que, durant le récent confinement, les boutiques dédiées à la vente de cannabis ont été, sans beaucoup de débat, jugées "essentielles", au même titre que les commerces alimentaires ou les vendeurs de vin ou de tabac. Même si les succès sont moins spectaculaires dans les autres Etats engagés dans la légalisation, aucun n’est revenu en arrière. Le constat est unanime: réguler est plus efficace que prohiber. Abandonner une politique répressive qui ne marche pas, ce n’est pas faire preuve de "lâcheté" comme le claironne Gérald Darmanin: c’est, tout simplement, faire preuve de raison.

    Par Pierre-Yves Geoffard, professeur à l'Ecole d'Economie de Paris et expert de la santé

     

    Source: challenges.fr

  12. Consommation de drogue : si on sortait du tout répressif ?

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    L’esprit paternaliste des politiques publiques répressives pose problème, au-delà de l’inefficacité de l’appareil bureaucratique.

     

    Depuis ce mardi 1e septembre, les fumeurs de cannabis pris sur le fait seront passibles d’une amende forfaitaire de 200 euros. Si l’amende est réglée dans les 15 jours, elle est ramenée à 150 euros. Si, au contraire, le consommateur attend au-delà de 45 jours, son amende s’envole à 450 euros.

    La décision a été prise par Jean Castex courant juillet pour lutter « contre les points de revente qui gangrènent les quartiers ». L’exécutif a donc adopté la législation la plus répressive d’Europe afin de décourager la consommation de stupéfiants, après avoir testé la méthode dans plusieurs grandes villes comme Rennes ou Créteil.

     

    Une politique conservatrice

    Rien de révolutionnaire dans ce nouveau geste du gouvernement, qui ne fait au final que suivre la voie tracée par Nicolas Sarkozy depuis 2002, reprise par Gérard Collomb quelques années après. Pour combattre la consommation de drogue en France, il ne faut rien laisser passer. Seulement, jusqu’à présent, cette politique s’est révélée inefficace, et la France se situe en tête des pays les plus consommateurs de cannabis de l’Union européenne.

     

    Une autre politique est toutefois possible, même si elle est moins populaire chez nos édiles, car assez contre-intuitive. Plutôt que de réprimer et pénaliser les consommateurs, la légalisation du cannabis pourrait participer à assécher le marché, l’assainir et surtout le retirer des mains des mafias qui en vivent.

    La politique de répression en matière de drogue est extrêmement élevée en termes d’argent public comme de capital humain. L’État multiplie les interventions pour en rendre l’activité prohibée, que ce soit en mobilisant les agences de santé publique, les administrations et les forces de l’ordre, le tout sans que son efficacité puisse être évaluée.

    Aux États-Unis, la « guerre contre la drogue » a même participé à la militarisation de la police et la transformation de l’État-providence en une immense machine répressive1. Si d’aventure les multiples interdictions touchant à la drogue disparaissaient, l’appareil répressif pourrait se concentrer sur ses missions essentielles, à savoir maintenir l’ordre public et protéger les droits des individus. L’argent public pourrait être réinvesti ailleurs, par exemple dans l’amélioration du fonctionnement de la justice ou l’alourdissement des peines touchant aux atteintes à la propriété et aux personnes.

     

    Sortir des cartels mafieux

    En cantonnant la vente de drogue au marché noir, l’interdiction rend l’accès à l’information sur le sujet plus difficile2, y compris pour combattre ses aspects les plus dommageables en termes de santé. Elle transforme le marché en rentes que se partagent des mafias que la répression arrange. Celles-ci peuvent imposer leurs prix au consommateur tout comme la médiocre qualité de leurs produits.

    La légalisation de la vente et de la consommation de cannabis permettrait l’entrée sur le marché de nouveaux acteurs permettant une amélioration de l’offre et un meilleur contrôle légal des produits mis sur le marché. Même en matière de santé publique, la légalisation permettrait donc d’avoir une vision globale de l’activité plutôt qu’un suivi purement répressif.

    Plus fondamentalement, c’est l’esprit paternaliste des politiques publiques répressives qui pose problème, au-delà de l’inefficacité de l’appareil bureaucratique. Dans le domaine, c’est l’intégralité du logiciel étatique français qui est à revoir pour le rendre plus favorable à la liberté individuelle.

     

    Par Frédéric Mas.

    Source: contrepoints.org

  13. Amende forfaitaire pour les usagers de drogue : "ce n'est pas une politique de santé publique"

    À compter de la rentrée, les usagers de drogue ne seront plus poursuivis en justice mais devront s'acquitter d'une amende forfaitaireÀ compter de la rentrée, les usagers de drogue ne seront plus poursuivis en justice mais devront s'acquitter d'une amende forfaitaire © Maxppp - Valentine Chapuis

     

    Alors que le premier ministre Jean Castex vient d'annoncer la généralisation d'une amende forfaitaire pour les usagers de drogue, des voix s'élèvent pour dénoncer cette mesure. Yann Bisiou, professeur de droit à l'université Paul Valéry de Montpellier et spécialiste du droit de la drogue s'y oppose.

     

    Être arrêté en train de fumer un joint en public pourra bientôt coûter cher. En déplacement à Nice samedi pour présenter des mesures contre l'insécurité, le premier ministre Jean Castex a annoncé la mise en place d'ici la rentrée d'une amende forfaitaire :  200 euros pour toute personne surprise en train de consommer de la drogue, 150 euros si l'amende est réglée sous quinze jours, 450 euros au-delà de 45 jours, une amende quoi qu'il en soit attribuée sans poursuites en justice. 

    La mesure était expérimentée notamment à Rennes, Reims, ou encore Créteil depuis la mi-juin. Elle ne concernera pas les mineurs, et seulement les personnes en possession d'une quantité limitée de stupéfiants : 100 grammes pour le cannabis, 10 grammes pour la cocaïne. Juriste spécialiste des questions de toxicomanie, Yann Bisiou, professeur de Droit à l'université Paul Valéry à Montpellier, dénonce une mesure contre-productive en termes de santé publique et inadaptée à lutter contre le trafic. 

    Que vous inspire cette mesure annoncée samedi par Jean Castex ?

    C'est consternant. C'est consternant de prétendre régler les problèmes du trafic -qui sont réels- en tapant sur les usagers, en instaurant une amende forfaitaire pour usage de stupéfiants dans les lieux publics, ça n'a pas de sens. Le premier reproche qu'on peut adresser au dispositif, c'est qu'une sanction pénale pour usage de stupéfiants s'accompagnait d'une incitation aux soins.

    Or, là, avec l'amende forfaitaire, on n'a aucune incitation aux soins. C'est un permis de fumer moyennant une amende à payer de 200 euros. Donc en termes de prévention des addictions et des conduites addictives, ça n'a aucun sens. Ensuite, le deuxième argument, c'est que soi-disant, c'est pour plus d'efficacité et de simplicité du travail policier. C'est à voir, mais ce qui est certain, c'est que ça transfère la charge de ce contentieux sur les magistrats.

     

    Ce sont les juges et les tribunaux qui vont être engorgés par les procédures pour amende forfaitaire délictuelle. En fait, on ne règle rien. Et dernier élément, on l'a vu avec le confinement, la consommation de stupéfiants en France et en particulier de cannabis s'est beaucoup diversifiée. Les gens cultivent eux-mêmes, ils se font livrer sur internet et donc vous ne réglerez absolument pas le problème du trafic en banlieue, comme l'a laissé entendre le premier ministre.

    C'est de l'hypocrisie, c'est de l'effet d'annonce. C'est en réalité une très vieille proposition qui traîne dans les cartons depuis une quinzaine d'années et qui était portée par certains syndicats policiers. Donc c'est donner des gages à certains syndicats policiers, mais ce n'est absolument pas une politique de santé publique. 

     

     

    Quelles pourraient être les conséquences de cette pénalisation accrue ?

    On cible deux catégories de consommateurs avec cette amende forfaitaire : on cible les jeunes et on cible les gens qui sont dans la rue, puisque cette amende forfaitaire, elle ne peut pas être imposée à des personnes qui consommeraient à leur domicile. Et quand je dis les jeunes, on cible surtout les 18-25 ans parce que les mineurs ne seront pas concernés.

    La question qu'on peut se poser, c'est est ce qu'on arrivera à faire payer l'amende à cette population ? Parce qu'actuellement, les amendes pour usage de stupéfiants ne sont recouvrées qu'à hauteur de 40%, c'est à dire que 60% des amendes prononcées actuellement ne sont pas payées. Alors autant dire que, quand on va aller sur un système forfaitaire sur des populations jeunes, il y a fort à penser que l'amende ne sera généralement pas payée

    Avons-nous des exemples, des retours de ce qu'ont pu donner à l'étranger des amendes forfaitaires pour les cas de consommation de stupéfiants ?

    Alors non, on a plutôt les exemples inverses. Parce qu'actuellement, le mouvement, c'est plutôt un mouvement de dépénalisation ou de légalisation si vous regardez le Canada, si vous regardez le Portugal, si vous regardez une grande partie des États américains . On va vers une légalisation, c'est à dire un dispositif totalement opposé à celui proposé, où on va encadrer et contrôler au niveau de l'État la commercialisation des produits et la consommation des produits. 

    Vous êtes partisan de cette tendance à la dépénalisation. Quel impact une telle mesure pourrait avoir en termes de santé publique ?

    On commence à avoir les retours sur les pays qui ont légalisé il y a quelques années comme l'Uruguay ou le Canada. Et les retours sont excellents ! La France cumule quand même l'une des plus fortes répressions des usagers de cannabis et l'un des plus forts taux de consommation en Europe.

    C'est un échec patent si l'on compare avec le Canada ou l'Uruguay. La légalisation par l'État, elle ne règle pas tout. Mais elle a réduit considérablement certains effets. Et surtout n'a pas entraîné d'augmentation des consommations chez les jeunes. La légalisation permet de parler du produit, de ses risques, parce que le cannabis ce n'est pas anodin. C'est comme tous les produits, comme le tabac, comme tous les produits toxiques, ça a des conséquences qui peuvent être dangereuses.

    Donc, légaliser, ça permet d'informer. Ça permet d'échanger et ça permet de discuter. La deuxième chose, c'est que ça permet aussi de contrôler la nature du produit. C'est à dire que l'État définit les qualités de produit qui sont commercialisés et vous pouvez avoir un suivi, un traçage des produits consommés, ce qui n'est absolument pas le cas actuellement où les gens peuvent consommer un peu n'importe quoi. 

    Vos réserves concernant cette disposition touchent également à des questions de libertés individuelles

    En ce moment, il y a un certain nombre d'associations qui ont saisi le juge administratif, parce qu'associé à cette amende, il y a un fichage des usagers. Un fichage pendant dix ans, dans des conditions qui ne sont pas acceptées par la Cour européenne des Droits de l'Homme. Va se poser aussi la question de l'inscription des usagers dans les fichiers et de la compatibilité des dispositions qui ont été prises par le gouvernement à ce propos.

     

    Source: francebleu.fr

     

     

     

     

  14. Cannabis : avec l'amende forfaitaire, "l'État maintient un interdit qui n'existe que dans la loi"

    Farid Ghehiouèche, 49 ans, consommateur quotidien de cannabis depuis l'âge de 15 ans et président-fondateur de l'association Cannabis sans frontières estime que la généralisation d'une amende forfaitaire de 200 euros pour lutter contre la consommation de cannabis n'est pas la bonne solution.

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    Farid Gheiouèche. (Photo Charlélie Marangé)

     

     

    C'est l'une des annonces de Jean Castex, samedi, à Nice. La "forfaitisation des délits de stupéfiants sera généralisée dès la rentrée", a déclaré le chef du gouvernement lors d'un déplacement dans la ville de Christian Estrosi sur le thème de l'insécurité, proposant également une extension des compétences de la police municipale. Cette procédure, une amende forfaitaire de 200 euros, s'applique à toutes les drogues mais vise d'abord les usagers de cannabis. Elle est déjà appliquée dans plusieurs villes de France, à titre d'expérimentation, comme Marseille, Lille, Reims ou Rennes. 

     

    L'amende, si elle est réglée sous quinze jours, est minorée à 150 euros. Au-delà de 45 jours, le contrevenant devra s'acquitter d'une majoration fixée à 450 euros. Elle ne concerne toutefois pas les mineurs et se limite à la possession de 100g pour le cannabis, 10g pour la cocaïne. 

    Dans ces villes concernées par le test, les policiers ont désormais le sentiment de ne plus travailler pour rien, de lutter contre le sentiment d'impunité des consommateurs.  Mais pour Farid Ghehiouèche, 49 ans, consommateur quotidien de cannabis depuis l'âge de 15 ans et président-fondateur de l'association Cannabis sans frontières, cette mesure n'aura pour effet qu'un renforcement du trafic et de l'implication des plus jeunes. Le sujet mériterait, selon lui, que la France s'engage dans une réflexion de plus grande ampleur. 

     

    FRANCE INTER : Que pensez-vous de la mesure annoncée par le premier ministre Jean Castex ?

    FARID GHEHIOUECHE : “C'est une forme de racket organisé ! D’abord, en tant qu’usager, je ne suis pas sûr de pouvoir avoir les moyens de payer 200 euros sur place. De plus, l'État, en ne modifiant pas la législation, maintient un interdit qui ne réside que dans la loi. Parce qu’en réalité, on voit très bien à quel point la consommation est aujourd'hui massive. Enfin, on prétend qu'on veut maintenir cet interdit pour protéger la jeunesse. Mais cette amende, on ne pourra pas l'infliger aux jeunes de moins de 18 ans, alors on va renforcer leur rôle dans le trafic. Jusqu'à présent, les mineurs étaient souvent pourvoyeurs de stupéfiants parce que moins sujets aux poursuites. Et là, on va renforcer leur rôle pour gérer le business. Et ça, je trouve ça totalement déplorable. 

    C'est triste à dire, mais la politique française va à rebours de son temps et elle est très rétrograde. 

    On ne tire aucune leçon de ce qui se fait à l’étranger, comme par exemple au Portugal où l’on a dépénalisé l'usage des drogues dès 2001 et où aujourd'hui, on mesure les effets positifs de ces mesures. En France, on en est bien loin.”

     

    On se trompe de cible ?

    “On se trompe totalement de cible. Si vraiment l'objectif était de protéger la jeunesse, il aurait fallu dès maintenant considérer une régulation du marché pour les personnes adultes qui font une consommation responsable et qui devraient avoir accès à ces produits sans avoir à risquer de subir les foudres de la justice ou de la police.”

     

    Vous dénoncez un traitement à deux vitesses ? 

    “Oui, car j’imagine que les personnes socialement bien intégrées qui seront prises avec une boulette dans la poche préféreront payer une amende. C'est peut-être le seul moyen pour que cette amende soit efficace. C'est de mettre à l'amende les papas qui n'ont pas envie d'avoir d'autres soucis et qui auront les moyens de payer sur place.”

     

    L'idée est quand même de casser le business, les violences entre bandes qui se livrent à du trafic et des guerres de concurrence...

    “Je ne pense pas que c'est en mettant des amendes qu'on va empêcher les jeunes de moins trafiquer. Dans l'immédiat, ça ne va faire que renforcer le trafic. La seule manière de le stopper, c'est de réguler le marché en permettant un accès garanti et sécurisé aux usagers et aux consommateurs. 

    Je prône, par exemple, une solution qui est encore plus simple et radicale, celle de l'auto-organisation des usagers de cannabis dans des ‘Cannabis Social Club’, où ces usagers produisent et consomment le cannabis dans un circuit fermé, sans mineurs ou personnes tierces qui soient impliquées dans ces groupes. C'est une solution qui fonctionne très bien en Espagne et qui a produit de bons résultats sur le plan de la sécurité publique. 

     

    Car, encore une fois, à mon avis, cette amende ne va faire que renforcer n'importe comment le trafic et notamment chez les mineurs ! Je pense que ça ne peut qu'avoir des conséquences négatives quand on voit qu’ils sont tant impliqués dans les rixes.” 

    On est loin d'avoir tari le trafic en France et, au contraire, on est l'un des pays les plus gros consommateurs en Europe. Je n'ai pas l'impression que cette tendance va aller en diminuant.

     

    Alors les solutions, c’est comme au Portugal, la dépénalisation, ou comme en Espagne, l'auto-organisation ?

    “Si on pouvait davantage y réfléchir en France, logiquement, on pourrait même avoir une façon de réguler qui puisse servir de modèle, en s'inspirant des solutions déjà existantes, en recherchant une version hybride. Il ne faut pas s'interdire cette réflexion mais malheureusement, dans l'immédiat, on est assez peu à y réfléchir et on a assez peu de lieux où cette réflexion peut être menée. Il y a un effort qui est fait au niveau du Parlement, avec une mission d'information sur les multiples usages du cannabis. Il faut juste espérer qu’elle saura produire de bonnes recommandations et surtout, qu’elles seront prises en compte par les pouvoirs publics.”

     

    Avez-vous déjà été arrêté pour usage de cannabis en plein air ? 

    “Oui, la dernière fois que j'ai eu à vivre une garde à vue, c'était en août 2018 : j'avais fini mon joint, mais j'avais sans doute encore l'odeur imprégnée et j'avais un t-shirt qui représentait une feuille de cannabis. C'est ce qui m'a valu la garde à vue, puis une perquisition à la maison. Depuis, j'essaie de porter le t-shirt sous des pulls et d'être plus vigilant, lorsque je fume dans la rue !”

     
    Source: franceinter.fr
     
     

     

     

     

     

     

  15. L’appel du 18 joints - Tahiti

     
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    ©polynesie.la1ere
     
    Le jour est choisi pour le jeu de mot  bien sûr. L’association Tahiti Herb Culture profite de l’occasion pour faire passer son message sur la légalisation du cannabis thérapeutique.

    L’autre 18 juin…interdit par la police

    Tous les ans ils ont pris pour habitude faire leur « appel du 18 joints » le jour anniversaire de l’appel du général de Gaulle.
    L'association Tahiti Herb Culture milite depuis plusieurs années maintenant pour la légalisation du cannabis à but thérapeutique.

    Le rassemblement a été interdit par le maire de la ville de Papeete et par le haut-commissaire. Du coup, quelques sympathisants, se sont quand même réunis autour du nouveau Président de l'association Narii Hatete devant la stèle de Pouvanaa A Oopa. Un dépôt de gerbe symbolique, en écho au traditionnel dépôt de gerbe qui commémore l'appel du 18 juin du général de Gaulle.
     

    Légaliser le cannabis à but thérapeutique


    Derrière ce happening médiatique, l’association veut attirer le regard sur les valeurs du cannabis utilisé de manière thérapeutique. Narii Hatete propose des massages à base d'huile de cannabis. C'est ainsi qu'il se soigne lui, et qu'il soigne des patients atteints de diverses pathologies. Beaucoup voudraient que ce remède soit autorisé légalement car il permet de soulager de nombreuses douleurs chroniques.

    Regardez ce reportage Brigitte Olivier et Patrick Tsing Tsing :

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    ©polynesie
     
  16. Polynésie - 18 juin  L’association THC se mobilise de nouveau pour le « cannabis thérapeutique »

     

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    L’association Tahiti Herb Culture organise un nouveau rassemblement, ce jeudi 18 juin, devant l’assemblée de la Polynésie Française. Le but : obtenir des élus locaux l’autorisation d’une expérimentation du cannabis à usage médical au fenua. Des essais de ce type devraient être lancés dans les mois à venir en métropole. Pour le chef de file du mouvement, Karl Anihia, la Polynésie pourrait à terme devenir le « fournisseur officiel » du marché français.

     

    « Pas d’amalgame ». Karl Anihia veut être clair : il ne milite pas pour la légalisation du cannabis récréatif mais pour que des essais cliniques sur le cannabis thérapeutique puissent voir le jour en Polynésie. La demande n’est pas neuve mais bénéficie aujourd’hui d’une nouvelle légitimité : de telles expérimentations doivent démarrer avant janvier 2021 en métropole. En deux ans, environ 3000 patients atteints de maladies graves (douleurs neuropathiques, épilepsies, effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques…) devraient se voir prescrire du cannabis thérapeutique, souvent en complément de leur traitement, et dans un cadre médical très strict. Un test national qui avait été préconisé par l’Agence française du médicament dès 2018. Quid de la Polynésie ? « Pour l’heure, c’est silence radio », regrette le président de l’association Tahiti Herb Culture (THC).

     

    Blocage « électoraliste »

     

    Le militant a été condamné en mars 2020 à trois mois de prison avec sursis pour avoir planté un pied de cannabis devant l’assemblée de Polynésie. Une décision dont il a fait appel et qui n’a visiblement pas entamé sa combativité : « C’était un geste symbolique pour sensibiliser les élus locaux, explique-t-il. Au niveau national, les députés ont autorisé l’expérimentation. Localement aucune voix ne s’est exprimée là-dessus ». À l’entendre, les élus polynésiens auraient des réticences à s’intéresser au sujet, de peur de froisser une partie de leur électorat. « C’est clairement un blocage local de la part des politiciens, dit-il. Ils ont le souci de ne pas perdre leur électeurs et le poids des religions, ici, c’est quand même lourd.»

     

    Cette frilosité, Karl Anihia l’attribue aussi aux rapports entre le fenua et l’État. Malgré l’expérimentation nationale, d’abord prévue pour le premier semestre 2020, puis décalée à septembre, et qui devrait finalement être lancée « au plus tard en janvier 2021 » à cause de l’épidémie de Covid-19, la France se montre très prudente quant à la légalisation du cannabis, pointe-t-il. Plus, en tout cas, que certains pays européens, et surtout que plusieurs états américains. « On sait que la Polynésie vit grâce à l’État, alors peut-être qu’ils ne veulent pas le brusquer », reprend le président de THC.

     

    Manifestation à Tarahoi ce jeudi


    C’est justement pour brusquer les institutions, ou du moins pour créer le débat, que Tahiti Herb Culture organise une nouveau rassemblement ce jeudi de 10 heures à 13 heures à Tarahoi. La date n’est pas choisie au hasard : « l’appel du 18 joints » est devenu un rendez-vous annuel, dans toute la France, pour les associations cherchant à relancer le débat sur la prohibition du cannabis. D’après les membres de THC, des patients atteints de maladies « qui peuvent être traitées avec du cannabis thérapeutique », devraient être présents ce jeudi à la manifestation.

    Les membres de THC estiment que la Polynésie a une carte a jouer dans le mouvement de légalisation du cannabis à usage médical. Car pour l’heure, les autorités françaises n’ont d’autres choix que de se fournir en matière première auprès de laboratoires étrangers. Si un marché français du cannabis thérapeutique devait voir le jour, Karl Anihia estime que le fenua pourrait se positionner en tant que « fournisseur officiel ». En tout cas, son association « portera cette candidature ».

     

    Tahiti herb Culture milite en outre pour la légalisation de produits thérapeutiques artisanaux, comme du mono’i de cannabis. Aujourd’hui illégal, le produit serait, d’après Karl Anihia, déjà utilisé par certains patients pour soulager leurs maux. Des produits qui ne rentrent pas dans le cadre fixé pour l’expérimentation nationale du cannabis à usage médical.

     

    Source: radio1.pf

  17. Le chanvre indien, une panacée qui a traversé les siècles

    Il y a des milliers d’années, l’homme fumait déjà du cannabis. Plus tard, les Gaulois ont festoyé avec du vin au cannabis. Théophile Gautier et le docteur Moreau ont fondé « Le Club des hachichins », à Paris. George Washington l’a même cultivé dans son jardin.

     

    Le chanvre indien, une panacée qui a traversé les siècles

    Sur une fresque assyrienne, le chanvre est arbre de vie.

    La consommation du chanvre indien ou cannabis Sativa ne date pas d’hier. Le site néolithique de Xianrendong (8 000 av. J-C), dans la région Jiangxi, a livré des pots en terre cuite décorés de feuilles de chanvre. Dans les montagnes du Pamir dans l’ouest de la Chine, des tombes vieilles de 2 500 ans renfermaient des brûleurs d’encens portant des traces de cannabinoïdes végétaux. La plante est une des plus anciennes domestiquées par l’homme. Son origine géographique pourrait être les contreforts indiens de l’Himalaya ou encore les plaines de l’Asie centrale dans le secteur du lac Baïkal, dans la région montagneuse de la Sibérie. Accompagnant migrations et conquêtes, elle s’est répandue à travers l’Asie et l’Europe, puis sur tous les continents.

     

    Dans l’Antiquité, ses fibres résistantes étaient utilisées pour tisser les vêtements, les filets de pêche et les cordages. Mais c’est en consommant ses graines que les peuples d’Asie découvrent ses effets psychotiques et ses propriétés médicales. Hua Tuo (140-208 de notre ère), pionnier de la chirurgie en Chine, qui a vécu sous la dynastie des Han, a utilisé le chanvre indien ou cannabis pour anesthésier ses patients.

     

    La plus ancienne encyclopédie chinoise des plantes à usage thérapeutique,

    Pen-ts’ao Ching, révélait que manger les fruits du chanvre avec excès produit « des hallucinations ». Et « si on les prend à long terme, on communique avec les esprits et on allège le corps ». Son usage par inhalation était fréquent chez les Scythes nomades qui organisaient des séances de fumigation collective, selon l’historien et géographe grec Hérodote (480 avant J-C).

    L’archéologue soviétique Sergueï Ivanovitch Roudenko le confirme avec la découverte, en 1929, d’un chaudron de bronze rempli de graines de chanvre carbonisées, et des encensoirs métalliques, dans la vallée des monts Altaï en Sibérie.

     

    À Turpan, dans la région de Xinjiang, en Chine, une sépulture datant de 2 500 avant J-C a révélé des plants de cannabis parfaitement conservés, aux côtés des ossements du défunt. Il semble que la région de Xinjiang est coutumière de ce mode d’inhumation, car plusieurs tombes similaires, mises à jour dans le cimetière de Yanghai, renfermaient plusieurs centaines de grammes de graines de cannabis.

     

    L’élixir des dieux

     

    Mais l’usage du chanvre en Chine n’a jamais atteint l’importance que celui-ci a eu en Inde où le cannabis faisait partie des cinq plantes sacrées. Le texte Atharva-Veda, daté d’entre 2 000 et 1 400 avant J-C, précise que le pavot crée un contact avec le divin. Une boisson à base de ses fleurs, le bhang, permet « l’union avec la divinité Shiva », la « purification des péchés » et « prévient l’enfer dans les vies futures ». C’est l’élixir préférée d’Indra, le plus puissant des dieux védiques, adoré par les castes guerrières.

    À la même époque, en Égypte, disposées sur une pierre chaude, les feuilles de cannabis diffusaient leurs envoûtantes effluves pour amplifier les sensations des Pharaons.

     

    En référence à ses propriétés euphorisantes, la plante est fréquemment dessinée sur les fresques des tombes et temples. Elle est aussi mentionnée dans le Papyrus Ebers (daté de 1 550 av. J-C), avec l’opium (le suc du fruit du pavot), la jusquiame et la mandragore, en tant qu’analgésique pour soulager les douleurs et les inflammations. Le Papyrus Ebers est un des plus anciens manuels de médecine trouvé à ce jour. Pour la petite histoire, il a été découvert à Louxor, en 1862 par le marchand et collectionneur américain Edwin Smith, puis vendu à l’égyptologue allemand Georg Moritz Ebers (1837-1898), à qui il doit son nom et sa première traduction. Il est actuellement conservé à la bibliothèque de l’université de Leipzig.

     

    D’après les spécialistes, ce papyrus fait probablement partie d’un ensemble plus vaste plaçant la médecine au centre de pratiques sociales et religieuses. C’est également un des plus longs documents de l’Antiquité égyptienne, plus de 20 mètres de longueur pour une largeur d’environ 30 centimètres et un total de 877 paragraphes.

    Les Assyriens basés en Mésopotamie auront aussi pour coutume d’utiliser le cannabis comme encens pour les rites sacrés. Dans une lettre écrite en 680 av. J-C à la mère du roi Assarhaddon, il est fait référence au Qunubu (cannabis) qui donne des indications claires sur l’encens brûlant dans la tente du roi.

     

    Même en Israël, il a été utilisé pour des rites religieux. Dans les années 1960, à Tel Arad, au sud de Jérusalem, les archéologues en avaient trouvé des résidus sur des artefacts provenant d’un sanctuaire datant du VIIIe siècle avant J-C. Cette fouille a fourni les premières preuves de l’utilisation de l’hallucinogène dans l’ancienne religion juive.

     

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    Vue intérieure de l’hôtel Pimodan, île Saint-Louis à Paris, qui a abrité le Club des hachichins. Photos DR

     

    Le jardin de George Washington

     

    Le chanvre voyagera en Europe. La plus ancienne pipe du monde a été découverte dans une sépulture datant de l’Âge de bronze, à Bad Abbach, un bourg de Bavière, en Allemagne. Elle servait vraisemblablement à fumer l’herbe. À Cébazat, en Auvergne, la tombe d’un celte d’une cinquantaine d’années, enterré au IIe siècle avant notre ère, a livré un grand vase contenant du vin résiné, dopé aux graines de cannabis Sativa. Serait-ce la potion magique d’Obélix ?

    Et comme le dit le vieil adage, « tous les chemins mènent à Rome ». Là aussi le cannabis était en vogue. « Certains mangent les graines frites avec des sucreries.

     

    Or consommées en grande quantité, elles affectent la tête en lui envoyant des vapeurs chaudes et toxiques », écrit le célèbre médecin Claude Galien ( 129-201 après J-C) qui a soigné plusieurs empereurs.

    L’histoire du chanvre indien est infinie. Posons-nous au Moyen-Âge, où après la bataille de Talas, qui a opposé les troupes du califat abbasside à celle de l’armée chinoise, les Arabes apprennent de prisonniers de guerre chinois le secret de la fabrication du papier à partir d’écorce de mûrier et de fibres de chanvre.

     

    Arrêt aussi à la Renaissance où les puissances européennes se disputent la suprématie navale. Le chanvre s’impose alors comme un matériau stratégique pour tisser les voiles des navires et les cordages. En France, Colbert crée en 1666 la corderie royale pour sécuriser l’approvisionnement en chanvre national. Car « un navire de taille moyenne utilise 60 à 80 tonnes de chanvre sous forme de cordages et six à huit tonnes sous forme de voile, par an », écrit Serge Allegret, historien et coauteur de l’ouvrage Le chanvre industriel, production et utilisations.

     

    Aux Amériques, les colons européens sèment la plante à grande échelle. George Washington, premier président des États-Unis, la cultive sur sa plantation, comme en témoigne son journal. Au Canada, plusieurs mesures sont prises pour favoriser le développement de cette industrie : subventions, incitations fiscales, distribution de graines aux fermiers en 1801.

     

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    Le « Club des hachichins » et le livre de Gautier ont fait l’objet d’une affiche vendue à la FNAC.

     

    Amateurs de joints et de bonbons

     

    La plante, confirmée d’intérêt médical et dénuée de toute restriction légale, était aussi largement utilisée à des fins récréatives. En 1844, l’écrivain Théophile Gautier et le médecin aliéniste Jacques-Joseph Moreau fondent Le Club des hachichins, voué à l’expérimentation de l’opium et du haschich. Charles Baudelaire, Eugène Delacroix et Alexandre Dumas font partie du club, situé à l’hôtel Pimodan, sur l’île Saint-Louis à Paris. Honoré de Balzac et Gustave Flaubert y passent également de temps à autre. Gautier raconte ses premières expériences dans un feuilleton daté de juillet 1843 intitulé Le Haschich.

     

    Vers la fin du XIXe siècle, le cannabis est tellement répandu et banalisé que certains en feront un bonbon. Il est mélangé à du sucre d’érable et de la résine de cannabis et l’entreprise new yorkaise Ganjah Wallah Hasheesh Candy Company le commercialise dès 1860.

    Autre anecdote, à la fin du XIXe siècle, on trouve sur le marché européen plusieurs marques de cigarettes au cannabis, jouant sur l’image orientale de la plante : Arabische Nächte (Nuits arabes) (9 % de cannabis), Harem (9 %), et d’autres.

     

    L’usage médical de cette substance décline cependant vers la fin du XIXe siècle. Après des mises en garde sur sa dangerosité, le cannabis est retiré de la pharmacopée américaine en 1941. En France, la même mesure est prise en 1953. Concurrencé dans son usage textile par les fibres exotiques (jute, sisal, kenaf), et par les fibres synthétiques (nylon), concurrencé dans l’industrie papetière par le bois, le chanvre va rapidement chuter au cours de la première moitié du XXe siècle. Mais les préoccupations environnementales, depuis le début du XXIe siècle, tendent à stimuler le développement de cette filière, dans des domaines aussi variés que le textile et l’habitat.

     

    Par May MAKAREM

    Source: lorientlejour

  18. Reims : la justice va tester une amende au forfait pour sanctionner les usages de stupéfiants

    La procédure conduit à sanctionner d’une amende fixe de 200 € tout usager majeur (les mineurs ne sont pas concernés par ce dispositif) de produits stupéfiants. / © MaxPPP - PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN
    La procédure conduit à sanctionner d’une amende fixe de 200 € tout usager majeur (les mineurs ne sont pas concernés par ce dispositif) de produits stupéfiants. / © MaxPPP - PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN

    Avec Marseille, Rennes, Lille, Créteil, le tribunal de Reims va mettre en place à partir du 16 juin 2020 une amende forfaitaire pour les adultes arrêtés en flagrant délit de consommation du stupéfiants. Cette amende fixe sera de 200 euros. 

    Par Matthieu Mercier

    Consommer du cannabis sera désormais puni par une amende automatique dans la juridiction de Reims. Sans passer par le tribunal. Une procédure simplifée à titre expérimental comme le permet la loi du 23 mars 2019.

     

    Celle-ci a étendu la possibilité d’avoir recours à une procédure simplifiée dite de "l’amende forfaitaire délictuelle" pour sanctionner les usages de stupéfiants. Cette procédure conduit donc à "sanctionner d’une amende fixe de 200 € tout usager majeur (les mineurs ne sont pas concernés par ce dispositif) de produits stupéfiants". Un dispositif expérimental mis en place à compter du 16 juin et pour deux mois sur cin rjuridiction, Marseille, Rennes, Lille, Créteil et Reims.

     

    Pour la juridiction de Reims, le système concernera une partie des services de police et de gendarmerie du ressort entre le 16 juin et le 15 juillet et l’intégralité des effectifs entre le 15 juillet et le 15 août. "Compte tenu de la situation locale, explique le procutreur de la République de reims, Mathieu Bourette, j’ai décidé que seuls les usages de résine et d’herbe de cannabis seront verbalisés selon le système de l’amende forfaitaire délictuelle, pour une quantité de produit ne dépassant pas 20 grammes. 

     

    Les autres faits d’usage continueront à faire l’objet de mesures alternatives (stages, injonctions de soins), ou de poursuites pénales suivant les voies déjà connues".

     

    Usage massif

    Ce système ne pourra être mis en œuvre que pour les délinquants non connus de manière répétée pour ce type de faits, et qui les reconnaissent. "J’ai demandé au directeur départemental de la sécurité publique et au général commandant le groupement départemental de gendarmerie de la Marne que ce dispositif soit largement utilisé par les forces de l’ordre, d’une part parce qu’il a vocation à simplifier leur action, et la réponse pénale afférente, d’autre part car la logique du caractère expérimental du dispositif n’a de sens que si son usage en est massif".

     

    L'amende sera de 135 euros en cas de paiement instantané, comme dans les trains. "Cela veut dire que police et gendarmes vont appréhender quelqu’un et avec une tablette ils rédigent un PV électronique. Ils vont automatiquement verbaliser, comme un excès de vitesse. La condamnation sera effective sans passer par nos services, précise le procureur. C’est aussi le but. Alléger nos services. Depuis 18 mois avec les infractions routières on a 260 dossiers de moins". 

    Ces traitements de manière informatique permettront aux agents de se concentrer sur les affaires les plus lourdes.

     

    "Mais cela ne doit pas nous priver d’alimenter nos informations. Car les interpellations d’usagers peuvent nous permettre de remonter des filières. Cela s’adresse aux usagers occasionnels. Qui ne sont pas dans une logique addictive. Désormais, il n’y aura pas d’audience".

     

    Cela n’a pas vocation à supplanter la réponse pénale. Mais simplement à alléger. 

    -Mathieu Bourette, procureur de la République de Reims

     

    Si cette expérimentation est de fait temporaire,  elle sera généralisée en septembre en France. Amendée par les retours d’expérience.  Ces expériences vont permettre d’ajuster ce dispositif. "De même que les radars automatiques ont eu un effet bénéfique, cela libère les forces de l’ordreCela fait partie de la même logique, on va se concentrer". Car la consommation ne décroît pas. 700 dossiers ont été traités dans ce domaine l’an dernier à Reims pour usage de stupéfiants. "En 2020 on sera en décroissance lié au confinement, nuance le procureur. Mais ce genre d’infraction ne sont pas rapporté aux services. Si vous n’en cherchez pas vous n’en trouverez pas !" 

    Un délit pénal

    Ce dispositif de l’amende forfaitaire délictuelle existe déjà pour les délits de conduite sans permis de conduire et défaut d’assurance. Mis en place début 2019 sur le territoire national, "ce système a permis sur le ressort judiciaire de Reims, de sanctionner, de manière simplifiée et forfaitisée entre janvier 2019 et avril 2020 263 délits de défaut d’assurance et défaut de permis de conduire sur les 631 infractions constatées de ce seul chef (la procédure n’est pas applicable si l’auteur des faits a commis plusieurs délits), soit 40% des infractions de cette nature", indiquent les services du procureur.

     

    Seules quatre personnes verbalisées ont contesté à ce jour leur verbalisation. Il est enfin précisé que l’usage de stupéfiants demeure un délit puni d’un maximum d’un an d’emprisonnement et de 3.750€ d’amende, l’amende forfaitaire délictuelle pour usage de produits stupéfiants est donc bien "une réponse sanctionnatrice, mesurée, et qui répond au traitement d’un contentieux de masse avec des moyens techniques largement modernisés".

     

    Source: france3-regions

     

     

     

  19. Salut :)

    En France aussi^^

     

    Les fumeurs de cannabis souffrent aussi du confinement

    Addiction, difficultés d'approvisionnement, risque de pénurie, hausse des prix... Le confinement a également un impact sur les fumeurs de cannabis.

     

    SANTÉ - Pesant et coûteux. Le confinement se transforme en réelle épreuve pour les fumeurs de cannabis. Qu’ils soient dépendants de la substance ou qu’ils l’utilisent à des fins thérapeutiques: les usagers de cette drogue sont confrontés à de grandes difficultés pour s’approvisionner pendant le confinement, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article

     

    “C’est la stagne des derniers joints. La pénurie. Le confinement”, a déclaré Cédric à l’agence Reuters. Fumeur de cannabis depuis 37 ans, il a décidé de rationner sa consommation en ne fumant qu’un seul joint chaque soir. Et bien conscient de son addiction, il envisage de consommer davantage d’alcool pour palier le manque. 

     

    500 euros pour 100 grammes

    Un haut responsable du syndicat de la police de Marseille, contacté par Reuters, a déclaré que le prix d’une barre de 100 grammes de résine était passé de 280 euros à 500 euros en une semaine. Selon lui, des tendances similaires ont été observées à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, et à Rennes dans le nord-ouest.

     

    En effet, la fermeture des frontières avec les pays voisins le 17 mars dernier et le confinement ont fait du cannabis une denrée rare en île de France. Ceux qui dealent encore en ont donc profité pour augmenter les prix, prétextant compenser l’impossibilité de se déplacer librement pendant cette période de confinement. 

     

    Tensions

    “Nous avons vu des prix augmenter en France, ce qui est principalement dû à la baisse des approvisionnements en raison du blocus partiel du cannabis et de la cocaïne en provenance du Maroc”, a déclaré l’expert du crime organisé Thierry Colombie, ajoutant que les concessionnaires facturaient une “prime”, reflétant l’interruption brutale des livraisons. ”

     

    D’après l’expert, environ 70% de la résine de cannabis vendue en France viennent du Maroc en passant par l’Espagne et les Pyrénées. Une autre partie est expédiée via la Belgique et la Hollande. Certaines sources policières ont exprimé leur inquiétude. Déjà prolongé pour 15 jours, le confinement pourrait réveiller des tensions dans les quartiers sensibles et les prisons si celui-ci devait encore être prolongé.   

     

    Source: huffingtonpost.fr

     

    Vive l'autoprod :P

     

  20. hello :)

    Cannabis à emporter: les coffee shops néerlandais rouvrent leurs portes

     

    Cannabis à emporter: les coffee shops néerlandais rouvrent leurs portes

    Cannabis à emporter: les coffee shops néerlandais rouvrent leurs portes © ANP/AFP / Robin UTRECHT

    Les coffee shops néerlandais rouvraient peu à peu leurs portes mardi après que le gouvernement a autorisé la collecte de commandes, au grand plaisir des clients qui craignaient pour leurs réserves.
  21. Hello :)

    Aux Pays-Bas, ruée sur les coffee shops avant fermeture

    A l’instar des cafés, des salles de sport ou des sex clubs néerlandais, les échoppes fournissant du cannabis sont contraintes de fermer durant au moins trois semaines.

    Temps de 

    File d’attente pour se procurer du cannabis devant un coffee shop d’Amsterdam, le 15 mars 2020.

    File d’attente pour se procurer du cannabis devant un coffee shop d’Amsterdam, le 15 mars 2020. JAN VAN DASLER / JAN VAN DASLER via REUTERS

    Si les Néerlandais n’ont pas échappé à ce qui s’appelle, chez eux, la « hamstérisation », à savoir la frénésie du stockage de biens de première nécessité quand une crise survient, le phénomène a pris une tournure particulière, dimanche 15 mars : des files gigantesques se sont formées un peu partout les villes pour acheter du cannabis dans les célèbres coffee-shops. Des commerces florissants dans ce pays, où l’achat et la consommation à usage personnel sont tolérés (jusqu’à 5 grammes, en principe).

    Dimanche après-midi, à Amsterdam, Utrecht, La Haye ou dans les villes plus proches de la Belgique et de l’Allemagne, les consommateurs voulaient prévenir un possible manque d’herbe ou de « space cakes » – des gâteaux au cannabis – après la décision du gouvernement de fermer tous les commerces jugés non essentiels, dont les restaurants, les cafés et aussi les coffee-shops, à partir de 18 heures. La décision concerne également les clubs sportifs, les salles de sport ou les nombreux « sex clubs » du royaume, tous contraints de baisser leurs volets pour trois semaines au moins.

     

    Affirmant comprendre la décision des autorités, les patrons des bars à cannabis espèrent désormais que les autorités leur permettront d’ouvrir des petits guichets de livraison rapide. « Une sorte de Mc Drive », explique Gerard Smit, membre de l’association des vendeurs de La Haye, où l’on ne compte pas moins de 34 coffee-shops.

    Groupes criminels

    Les patrons d’établissement font valoir que de nombreux Néerlandais font un usage thérapeutique du cannabis, pour lutter notamment contre des douleurs aiguës. Ils soulignent aussi qu’une interdiction généralisée, et de longue durée, fera prospérer les groupes criminels qui ont déjà la main sur la culture du cannabis : la tolérance des autorités pour la consommation personnelle, en vigueur depuis 1976, ne s’applique pas à la production de l’herbe, sur laquelle divers groupes mafieux ont mis la main, dans une relative indifférence des pouvoirs publics.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Suède, les effets pervers de la tolérance zéro contre la drogue

    Dès que la décision de fermeture a été connue, des dealers ont d’ailleurs distribué des prospectus dans les files d’attente et proposé des produits à 20, voire 30 euros le gramme. L’herbe est habituellement vendue à 10 euros dans les coffee-shops. Des publicités ont aussi été très vite envoyées sur les réseaux WhatsApp ou Telegram. « Les acheteurs ignorent la qualité de ce qu’ils recevront et, en outre, ces dealers vendent aussi des drogues dures, comme l’ecstasy, la cocaïne ou la kétamine », a expliqué Joachim Helms, patron du Green House à Amsterdam, et porte-parole du Groupement des détaillants en cannabis.

  22. Cannabis thérapeutique : le procès du planteur renvoyé

     

    Karl Anihia, président de l’association Tahiti Herb Culture comparaissait ce lundi pour avoir, jeudi dernier, planté un pied de cannabis devant l’assemblée de la Polynésie française. Le but, interpeller les élus pour légaliser le cannabis thérapeutique, la santé étant l’une des compétences du Pays. Son procès a été renvoyé au 30 mars.

     

    L’association Tahiti Herb Culture qui milite pour la légalisation du cannabis thérapeutique en Polynésie a marqué les esprits, jeudi dernier, en plantant un pied de cannabis devant l’assemblée de la Polynésie. Pour son opération coup de poing, Karl Anihia, le président de l’association, avait bien fait les choses. Il avait déclaré la manifestation au Haut-commissariat qui en avait pris note et délivré un récépissé.

    C’est donc accompagné de sympathisants et membres de l’association qu’il a planté symboliquement un pied de cannabis devant l’assemblée. Par cet acte militant, le collectif voulait qu’en cette période d’élections municipales, les personnes acquises à cette cause détachent une feuille du plant et la glissent dans l’enveloppe réservée au scrutin.

     

    Prévenue, la DSP est intervenue, a arraché le pied de paka puis l’a détruit. En garde à vue, Karl Anihia a reconnu les faits puis a été placé sous contrôle judiciaire en attendant de comparaitre devant le tribunal ce lundi.

     

    De nombreux soutiens au tribunal

     

    C’est entouré d’une trentaine de personnes venues le soutenir qu’il s’est présenté au palais de justice de Papeete. Parmi ses soutiens, quelques malades qui utilisent le cannabis pour soulager leurs maux.

    À la barre, l’homme déclare être conscient de l’illégalité de son acte, affirmant n’avoir jamais eu de souci avec les forces de l’ordre, « On est respectueux de l’autorité. »

     

    De fait, à la lecture de son casier judiciaire on se rend vite compte qu’il n’est pas un dangereux trafiquant de drogue, prêt à inonder et pervertir la Polynésie avec le cannabis.

    En 2015 il a été condamné à une amende pour défaut d’assurance et en 2018, à trois mois de prison avec sursis pour avoir planté 50 pieds de chanvre. 50 pieds à l’usage des membres de l’association THC qui utilisent la plante pour ses diverses vertus telles que soulager les douleurs, lutter contre les nausées ou ouvrir l’appétit. « Je n’ai jamais fait de bénéfices avec les plants, je les donnais aux gens qui en avaient besoin. »

     

    Un acte politique

     

    Pour Me Varot, son avocat qui a réclamé un renvoi de l’affaire, l’action de son client « est un acte politique qui lui cause bien des désagréments. » et d’énumérer, « la perte éventuelle de son travail et de s’être fait sortir de chez ses beaux-parents où il vivait avec sa concubine. » Pour lui, « cette manifestation pour le cannabis thérapeutique est légitime. Les parlementaires au Sénat s’étant prononcés à la quasi-unanimité en faveur de l’usage du cannabis médical, et pour son expérimentation en France. » Il a aussi rappelé que le député polynésien Moetai Brotherson avait reçu un accord de principe du nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, pour l’extension des essais du cannabis thérapeutique en Polynésie.

     

    Comme nul n’est prophète en son pays, Karl Anihia attendra le 30 mars pour être jugé. Pour l’heure il reste placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de participer à quelque action que ce soit du collectif THC.

    À noter que c’est au cours de ce premier semestre que la France va lancer son essai de cannabis thérapeutique auprès de 3 000 patients métropolitains.

     

    Source: radio1.pf

     

  23. Hello :)

     

    Une news qui fait du post lol  ça vivifie la section :D

    Effectivement on a pas tous les mêmes revenus ni les mêmes priorités, c'est à chacun de gérer son budget selon ses possibilités et envies.

    Frenchy à su valoriser son nom et son travail mais partage tout de même ses connaissances gratuitement via ses vidéos que nous relayons avec plaisir. il est  normal qu'il en vive sans oublier ses frais connexes de déplacement. ce n'était surement pas aussi rémunérateur à ses débuts mais au moins il peut capitaliser un peu pour ses vieux jours.

     

    là où de plus en plus l'accès aux infos est de moins en moins gratuit, les simples articles de quotidiens sont maintenant réservés aux abonnés payant (sic...)

    même principe qu'un concert ou la vidéo du concert sur youtube quoi et on en revient à la rémunération des artistes qui compensent le piratage des œuvres par plus de représentations payantes

     

    je regrette juste qu'il ne fasse pas goûter son produit en fin d'atelier :mdr: ça relativiserai la dépense

    n'hésitez pas à ramener des images, ceux qui s'offriront ce plaisir, pour partager avec les plus démunis d'entre nous sur :cnw:

    Amitiés

    ++

     

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