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Les Amérindiens obtiennent la légalisation au sein des réserves
Par Indi-Punky,

Dans un mémorandum publié jeudi, le ministère de la Justice a annoncé qu'il demandera à tous les procureurs de ne pas empêcher les tribus amérindiennes de cultiver ou de vendre de la marijuana sur les terres des réserves en dépit de toutes les lois de l'Etat qui peuvent être en place. La loi de la terre sera laissée à chaque tribu individuelle, avec les responsables de l'application des lois fédérales disponibles pour continuer la poursuite des «crimes de marijuana" si les tribus le souhaitent.
 
"Enfin, les Amérindiens vont vraiment commencer à éprouver une véritable souveraineté», dit Dan Skye, rédacteur en chef de High Times. "Cannabis - qu'il se agisse de chanvre industriel, de marijuana médicale ou de loisirs -. Elle peut fournir des emplois et stimuler l'économie dans les réserves indiennes qui en ont si désespérément besoin"
 
Il reste à voir combien de tribus vont profiter de cette politique, mais beaucoup semblent s'y intéresser comme une autre source potentielle de revenus pour accompagner la vente de cigarettes et le jeu. Certains règlements fédéraux continueront de se appliquer: La marijuana ne peut toujours pas être vendu à des mineurs ou à la disposition des cartels de la drogue, cultivé sur les terres publiques, ou réparti sur les lignes de l'État.
 



 
Le texte de loi au complet ici:
https://fr.scribd.com/doc/249874514/DOJ-Memo-on-Tribal-Pot-Policies
 
Source: https://www.hightimes.com/read/native-americans-granted-legalization-marijuana-reservation-lands
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Par Ragnarock,
La Suisse a toujours joué un rôle pionnier en matière de politique des drogues. En 1986, elle a été la première à ouvrir des locaux d’injection et dès 1993, elle a commencé avec la prescription médicale d’héroïne. Aujourd’hui, certaines villes envisagent de créer des «clubs sociaux de cannabis» - une idée controversée.
 
Ruth Dreifuss, ancienne ministre de l’Intérieur, que certains ont surnommé «dealer de la nation» pour avoir introduit une politique d’avant-garde dans le domaine des drogues, est une des figures de proue de la campagne pour la légalisation. Une de ses suggestions est d’introduire des clubs de cannabis, un combat dans lequel sa ville de Genève joue le rôle de fer de lance en Suisse. Avec les autres grandes villes du pays que sont Berne, Bâle et Zurich, elle a créé un groupe d’experts afin de poser les bases d’un futur projet pilote.
 
«Nous proposons d’expérimenter un nouveau modèle possible, parce que nous avons besoin de preuves pour voir quels sont les effets d’une régulation sur le marché noir, sur la criminalité et sur la santé publique, explique Ruth Dreifuss, également membre de la Commission globale sur la politique des drogues. Le projet pilote nous fournira de l’expérience et des faits pour concevoir une nouvelle politique».
 
L’idée est de créer des clubs où toute personne de plus de 18 ans peut fumer de la marijuana dans un cadre réglementé. Le concept original a été créé en 2005 par la Coalition européenne pour des politiques justes et efficaces en matière de drogues (ENCOD), un réseau paneuropéen qui regroupe 140 ONGs ainsi que des individus.
 
 
Laisser-faire et reprise en mains
 
En 1993, Ruth Dreifuss, alors en charge du ministère de l’Intérieur (qui englobe la Santé) introduit la politique des quatre piliers (prévention, thérapie, diminution des risques, répression), qui inclut la prescription médicalisée d’héroïne pour les plus fortement dépendants.
 
La même année, les premiers shops ouvrent à Berne, suivis d’autres, surtout dans la partie alémanique du pays. En 2002, au plus fort de cette période de laisser-faire, la capitale compte près de 40 shops, dont le plus gros écoule jusqu’à une demi tonne de cannabis par année.
 
En 2004, le législateur introduit une disposition permettant aux autorités de fermer les shops vendant du cannabis avec un taux illégal de THC. Aujourd’hui, la consommation n’est pas tolérée, mais pas toujours poursuivie.
 
 
Tolérance
 
En Suisse, le cannabis est la drogue illégale la plus consommée. Selon un dernier sondage, près de 29% de la population admet en avoir consommé au moins une fois dans sa vie. L’an dernier, jusqu’à 500'000 Suisses, soit 5,7% de la population avait fumé de l’herbe, se rendant coupable d’un délit punissable, même s’il est tenu pour mineur.
 
La culture, le commerce et la consommation de cannabis contenant plus de 1% de tétrahydrocannabinol (THC, le principal principe actif de la plante) restent interdits en Suisse. Mais un adulte pris en possession de moins de 10 grammes ne risque qu’une amende de 100 francs, même s’il peut s’avérer difficile pour la police de vérifier précisément le poids et la teneur en THC.
 
Chargés d’appliquer la loi fédérale, les cantons disposent d’un certain pouvoir discrétionnaire. Par manque de ressources, la police en fait souvent déjà usage et ne pénalise pas les consommateurs. Si le projet pilote voyait le jour, les cantons n’auraient pas besoin de légaliser le cannabis, mais pourraient simplement tolérer son usage dans les clubs sociaux – une forme de compromis typiquement helvétique.
 
Les partis politiques et les groupes de pression conservateurs continuent de croire que l’abstinence et la répression sont la seule solution. Dans les grandes villes par contre, où l’on doit faire face à des jeunes qui fument des joints tous les jours, certains en appellent à une approche plus directe, basée sur la régulation du marché et la consommation légalisée pour les adultes.
 
«Nous avons besoin de régulation. Pas d’interdiction générale ni de liberté de consommer pour tous, explique Franziska Teuscher, responsable de l’éducation et des affaires sociales de la ville de Berne. Pour moi, la seule voie prometteuse, c’est ce projet pilote, qui va nous fournir des faits, et pas simplement de la fumée et des miroirs».
 
 
Expériences de légalisation
 
Selon Markus Jann, du ministère de l’Intérieur, le projet permettrait d’étudier scientifiquement l’usage du cannabis dans le cadre légal existant. Le gouvernement fédéral et les cantons attendent désormais de recevoir les détails de la part des villes.
 
De même qu’aux Etats-Unis, où certains Etats comme le Colorado et Washington expérimentent la légalisation du cannabis, les villes suisses impliquées veulent tester une solution locale. Parce qu’une modification de la législation nationale semble peu probable dans un avenir proche.
 
«La situation est insatisfaisante. Il est essentiel que nous fassions des progrès et que nous trouvions une solution, clame Franziska Teuscher. Nous devons faire face à cette question en tant que société. Pour nous, il y a beaucoup à gagner et rien à perdre».
 
 
Dangereux?
 
Aujourd’hui, la plupart des médecins, des experts de la drogue et des spécialistes des addictions sont d’accord sur le fait que le cannabis n’est pas inoffensif. Il peut affecter les performances cognitives et s’avérer nuisible pour les personnes mentalement instables et les jeunes dont le cerveau est encore en développement.
 
Par ailleurs, les plantes que l’on cultive en serres aujourd’hui ont des taux de THC bien plus élevés que celles que les gens faisaient pousser dans leurs jardins il y a 20 ans. Ceci pourrait expliquer que l’usage intensif de cannabis est de plus en plus lié aux désordres dépressifs et à la schizophrénie.
 
Malgré qu’il semble y avoir unanimité sur les dégâts potentiels pour les individus vulnérables, il subsiste de nombreuses questions sur lesquelles les experts ne sont pas d’accord. C’est le cas des dangers du cannabis pris occasionnellement comme drogue récréative par des adultes, de son rôle en tant que première drogue (qui peut mener à des substances plus fortes), de son potentiel d’addiction, des risques de violence, d’accidents et de comportements criminels, ou de la manière dont il y a lieu de légiférer.
 
«Nous avons besoin de réguler une drogue parce qu’elle a le potentiel d’être dangereuse, et non parce qu’elle pourrait ne pas l’être», avait relevé Ruth Dreifuss. «Si aujourd’hui vous deviez examiner la consommation de cannabis en ignorant [ce que nous avons appris dans] les 50 dernières années, vous élaboreriez simplement des lignes directrices internationales et vous édicteriez des règles de la production à la consommation comme pour le tabac, l’alcool ou la nourriture».
 
 
Protection de la jeunesse
 
Les jeunes de moins de 18 ans n’auraient pas accès aux clubs sociaux projetés. Le système de surveillance Monitorage suisse des addictions estime qu’environ 9% des 15-19 ans ont fumé du cannabis dans les 30 derniers jours, les garçons s’y adonnant plus de deux fois plus souvent que les filles.
 
Environ 15,4% des Suisses de 15 à 34 ans ont consommé du cannabis dans l’année écoulée, un taux qui se situe entre les 11,1% de l’Allemagne et les 17,5% de la France.
 
Selon la plupart des experts, le joint devrait rester illégal pour les enfants et les adolescents, sur le modèle de la législation qui régit les ventes de tabac et d’alcool.
 
En 2008, presque deux tiers des Suisses ont refusé une initiative populaire prônant une politique «raisonnable» en matière de cannabis. Elle demandait en fait la dépénalisation, avec une protection effective de la jeunesse. Rien n’indique qu’une idée similaire ne subirait pas le même sort si elle devait être votée aujourd’hui.
 
 
Raison et sentiments
 
Deux événements récents symbolisent bien les deux approches - diamétralement opposées - de la question du cannabis en Suisse: un débat à Berne, entre experts de la politique de la drogue et une discussion entre parents inquiets et politiciens dans la ville de Thoune, au sud de la capitale.
 
A Berne, Ruth Dreifuss, Franziska Teuscher et Toni Berthel, médecin et président de la Commission fédérale pour les questions liées aux drogues, ont appelé à une politique basée sur des preuves et qui «reflète la réalité», ainsi que la tradition libérale et humaniste du pays. «Je crois que vous ne devriez pas être puni si vous ne faites pas de mal à d’autres personnes. Depuis 50 ans, la répression est clairement un échec», a dit Ruth Dreifuss à l’assistance.
 
En quittant la réunion, les participants étaient attendus par un groupe d’activistes portant des chandelles et distribuant des tracts sur les dangers du cannabis pour la santé physique et mentale, au nom de l’association faîtière suisse Abstinence des drogues et de Parents contre les drogues.
 
La vision de ces groupes est aussi celle de nombreux politiciens de droite, qui non seulement insistent sur les dangers de la drogue, mais arguent que la prohibition décourage certains usagers potentiels et que la légalisation nécessiterait un changement de la loi.
 
«L’Etat lui-même deviendrait un trafiquant de drogue s’il devait adopter une attitude plus libérale, a dit Andrea Geissbühler, officier de police, membre de l’UDC, parti de la droite conservatrice, et président de Parents contre les drogues. La libéralisation irait contre la volonté du peuple et violerait la réglementation actuelle sur les stupéfiants».
 
Une vue que partage Daniel Beutler, médecin et membre de l’Union démocratique fédérale, un parti chrétien ultra-conservateur. «Il y a 20 ans, nous avons eu une libéralisation», et ça n’a pas marché, a-t-il dit. A la réunion de Thoune, il a admis avoir beaucoup fumé de cannabis dans sa jeunesse, «mais aujourd’hui, je dis: ne commencez pas avec cette merde».
 
Par Chantal Britt, swissinfo.ch
(Traduction de l’anglais: Marc-André Miserez)
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Par Invité,
Pour plaider leur cause, la légalisation de la consommation de cannabis en Allemagne, les membres de l'association DeutscherHanfverband ont voulu frapper les esprits. Ils ont réalisés trois clips, diffusés sur Internet et dans certains cinémas du pays, pour montrer que la prohibition actuelle n'est pas viable et encourage l'insécurité.
 
Premier exemple sur le cannabis thérapeutique. La cible ? Les personnes âgées, de plus en plus nombreuses dans le pays.
 
(Note: n'hésitez pas à activer les sous-titres, en option, si vous ne maitrisez pas la langue de Goethe)
 
Cette campagne n'est pas une initiative isolée. A Francfort, le conseil municipal a commencé des auditions sur l'opportunité ou non de légaliser la consommation de drogues douces. A Berlin, la maire écologiste de l'arrondissement de Kreuzberg réclame l'ouverture d'un coffee shop aux abord du Görlitzer Park, haut lieu du deal dans la capitale allemande, et source de nuisances et d'insécurité pour les riverains.
 
De quoi nourrir le débat, mais guère plus. La législation sur les drogues est une prérogative fédérale, il est peu probable que les choses changent aussi radicalement dans les années à venir.
 

 

 

 
Source: https://geopolis.francetvinfo.fr/bureau-berlin/2014/12/09/cannabis-la-campagne-choc-des-partisans-de-la-legalisation.html
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Par S@turnin,
La ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block "travaille à un projet d'arrêté royal" permettant la délivrance en pharmacie de médicaments contenant du cannabis, a-t-elle annoncé mercredi en Commission de la Chambre.
 
Il est question actuellement d'un médicament qui, après demande, a franchi les étapes réglementaires au niveau de la recherche. Il s'agit du Sativex qui permet de traiter la spasticité dans la prise en charge de la sclérose en plaque. Les médicaments à base de cannabis sont déjà délivrés dans un certain nombre d'Etats étrangers, notamment pour traiter la douleur chez des patients cancéreux ou sidéens. On n'en est pas encore là en Belgique.
 
L'objectif de l'Arrêté Royal, qui était déjà en préparation lors de la législature précédente, est de pouvoir déroger aux conditions de l'AR de 2001 sur les expériences médicales de produits à base de cannabis de manière à permettre la délivrance dans une officine.
 
Pas de tolérance pour autant
Conformément à l'accord de gouvernement, la ministre a en revanche fait valoir mercredi son expérience de médecin pour rappeler son opposition à une "politique de tolérance" vis-à-vis d'un produit dont elle a souligné les effets négatifs pour le consommateur, notamment en ce qui concerne l'assuétude. Mme De Block a cependant une nouvelle fois répété l'utilité d'une réflexion avec des experts sur la politique de drogues menée en Belgique. "Il est correct de dire qu'un débat doit avoir lieu dans notre pays, en Europe. Il ne faut pas se taire, il faut être ouvert au débat", a-t-elle dit invitée par la cheffe de groupe PS Laurette Onkelinx à clarifier la position du gouvernement.
 
Précédemment, le président de la N-VA Bart De Wever avait fermé la porte à toute réflexion, soulignant que seul l'accord de gouvernement appelant à une politique de tolérance zéro comptait. Pour Mme De Block, il n'y a cependant pas de contradiction entre leurs deux positions montées en épingle par la presse qui en a fait "une tempête dans un verre d'eau".
 
Laurette Onkelinx a invité le parlement à se saisir de la question qui constitue selon elle un "problème de société", un enjeu "éthique" qui devrait dépasser les clivages majorité-opposition.
 
A l'invitation de la présidente de la Commission de la Santé de la Chambre Muriel Gerkens (Ecolo), la ministre viendra avec un rapport que prépare l'administration sur l'évaluation de la politique de drogues (peines, prévention, méthadone...)
 
Laurette s'en mêle
Pour Laurette Onkelinx, il est temps de relancer ce "débat très difficile" sur l'usage extrêmement répandu du cannabis à des fins récréatives alors que contrairement à l'alcool il est interdit. Il faut aussi se pencher sur l'ampleur du phénomène chez les jeunes qui s'adressent à des milieux potentiellement "criminogènes" pour s'approvisionner.
 
"La politique de prohibition ne fonctionne pas", a dit l'ex-ministre de la Santé.
 
"Un président de parti de la majorité vous a dit 'Taisez-vous, c'est tolérance zéro, point barre'", a-t-elle souligné, tout en rendant hommage à "l'ouverture" dont a fait preuve la ministre libérale. Il y a des discussions dans d'autres cénacles, dans d'autres pays, au Conseil de l'Europe. "Notre parlement devrait s'en emparer", a conclu Laurette Onkelinx.
 
Muriel Gerkens (Ecolo) a abondé dans ce sens, estimant qu'à l'instar d'autres instances le Parlement avait "un rôle à jouer".
 
Source : 7sur7
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Par Indi-Punky,
La majorité des députés d'Euskadi (PNV, Bildu et PS) ont approuvé, mercredi, une motion pour inciter le gouvernement et le Parlement basque à prendre les mesures nécessaires pour offrir un cadre légal aux Cannabis social club (CSC) de la communauté autonome.
 
Depuis le début des années 2000, ces structures dédiées aux consommations de marijuana ont poussé au Pays basque espagnol aussi vite qu'un pied de chanvre sous une lampe à UV.
Pourtant, si de ce côté-ci des Pyrénées, la consommation de cannabis est dépénalisée depuis 1974, aucune norme juridique ne réglemente ces associations de fumeurs d'herbe.
 
La motion propose une série de recommandations. Parmi lesquelles, celle d'étudier la régularisation des clubs au cas par cas, ou celle d'élaborer une loi sur les addictions afin de fixer des protocoles de traitement adaptés pour combattre la toxicomanie.
 
Source: https://www.sudouest.fr/2014/10/09/pays-basque-espagnol-les-cannabis-club-en-voie-de-regularisation-1698441-5469.php
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Par Indi-Punky,
"Quelqu’un doit être le premier". C’est par ces mots que José Mujica a lancé le processus législatif il y a maintenant deux ans. C’est en pionnier régional que le président uruguayen a voulu s’attaquer à cet enjeu mondial. "Quelqu’un doit commencer en Amérique du Sud, parce que nous perdons la bataille contre la drogue et le crime sur le continent", a-t-il affirmé. Et la loi votée en fin d’année dernière semble lui donner raison. "L’Uruguay est le premier pays qui a remis en question l’interdiction du cannabis par une évolution du cadre juridique et de la réponse en matière de santé", a salué François Hervé, président du pôle santé-addiction de l’association Aurore, co-organisatrice de la visite avec la Fédération Addiction.
 
Régulation : joint entre santé et sécurité
 
L’Uruguay a dépénalisé dès 1974 la consommation de stupéfiants, tant qu’elle ne trouble pas l’ordre public. L’article 10 de sa Constitution dispose ainsi qu’un magistrat ne peut pas intervenir dans le cadre privé des citoyens. Mais à la fin des années 80, plusieurs textes répressifs viennent réprimer sévèrement le trafic (jusqu’à 10 ans de prison), sans empêcher le développement du commerce illégal du cannabis. La nouvelle loi expérimentale 19.172 sur la régulation et le contrôle de la marijuana introduit un contrôle étatique de l’ensemble du circuit d’exploitation de cette substance psychoactive. Elle amende les anciens articles de loi, dans un but de protection, d’éducation et de promotion de la santé publique. Elle établit des exceptions juridiques pour le cannabis, en légalisant pour les majeurs l’auto-culture (6 plants maximum par personne), les Cannabis social club (95 membres maximum par club) et la vente pour un usage non-médical jusqu’à 40 grammes par personne et par mois, considérée par le législateur comme une consommation personnelle. Tout cela sous le contrôle du tout nouvel Institut de régulation et de contrôle du cannabis, l’IRCCA. Cette structure publique, mais non-étatique sera la gardienne de la bonne application de la loi et veillera à l’enregistrement — et la confidentialité des données — en bonne et due forme, en délivrant licences et autorisations aux producteurs et consommateurs. C’est elle aussi qui déterminera les sanctions qu’appliquera un juge (de 20 à 2000 pesos selon l’infraction) en cas de non-respect des règles, mais qui proposera aussi des actions d’information et de prévention sur les risques liés à la drogue. Pour cela, la loi instaure le "droit de jouir du meilleur état de santé possible, à la prévention et aux soins". Enfin, un comité scientifique consultatif pourra éventuellement proposer des modifications de la loi aux députés, après évaluation.
 
Julio Cazlada, sociologue et représentant du Secrétariat national des drogues (SND) revient sur le constat fait par les pouvoirs publics : "La question devait être abordée via la santé individuelle et publique. Il fallait également régler le problème de l’application de la loi pour respecter l’équité et la justice. En Uruguay, 98 % des condamnés pour trafic de stupéfiants sont précaires. Et avec les anciennes dispositions, les objectifs de lutte ne sont pas atteints et les marchés illégaux gardent le pouvoir sur le trafic. Il fallait un autre regard". Face à cet échec, la loi expérimentale de 2013 change la posture officielle face au cannabis : un réglementarisme sur toute la filière au lieu d’une interdiction qui, peu importe l’échelle, n’a pas fait ses preuves.
 
Guerre et "pet" !
 
Ce changement de paradigme fait écho à une évolution assez récente du discours mondial sur ce qui a longtemps ressemblé à une guerre contre la drogue. Le 9 septembre dernier, Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU et d’autres huiles ont remis un rapport à Ban-Ki-Moon, l’actuel patron des Nations-Unies, pour une nouvelle attitude face au cannabis. Le projet de cette Commission globale de politique en matière de drogues prône, une "prise de contrôle" plutôt qu’une lutte improductive contre le trafic, la hausse de la consommation ou la criminalité liée au marché noir. Déjà en 2011, son rapport avait défendu une approche réaliste et pragmatique sur la question des stupéfiants, critiquant la politique prohibitionniste mondiale, celle conduite par les Etats-Unis en tête, de ces quarante dernières années, jugée inefficace et ayant coûté plusieurs centaines de milliards de dollars. "Ce changement est nécessaire, mais aussi réalisable" a déclaré Fernando Henrique Cardoso, ancien chef d’Etat brésilien et président de la commission. Tout en indiquant que c’est grâce à un changement progressif des mentalités que le débat a enfin pu être lancé, sur un sujet longtemps clivant.
 
Une opinion publique défavorable… pourtant
 
A Montevideo, le chemin a été long. Luis Gallo, sénateur à l’initiative de cette loi et membre de la délégation reçue à Paris, a expliqué que l’arrivée de cette question à l’agenda des élus fut une question d’opportunité politique. "L’instruction et le débat parlementaire n’ont pu commencer qu’en 2011. Il fallait, en effet, obtenir au préalable la majorité au Parlement pour pouvoir donner l’impulsion et discuter de ce sujet. Les politiques ne savaient pas quels aspects de la loi modifier. Cela a pris du temps du consensus pour choisir le modèle", raconte-t-il. D’autant plus que l’opinion publique était majoritairement contre ce projet de loi. Sur 3 millions d’habitants, il y aurait 100 à 150 000 consommateurs de cannabis. Et beaucoup ont crié à une banalisation de la drogue et évoqué une hausse de la consommation depuis les neuf premiers mois d’application du texte. Amalia Laborde, médecin-addictologue présente à Paris, réfute cette idée. "Même s’il n’est pas encore possible d’évaluer une augmentation du nombre de consommateurs, ce texte ne banalise pas la drogue. Il en interdit d’ailleurs toujours la publicité. Il est une manière réaliste d’approcher la question. La prévention doit permettre l’information, notamment pour les mineurs et promouvoir la santé en éduquant sur la consommation. Eduquer n’est pas inciter, c’est davantage parler des risques et que les usagers en soient au fait". A l’idée que le cannabis conduit à des drogues plus "dures", l’addictologue dénonce une frontière "artificielle" entre ce qui est "doux" et ce qui ne le serait pas. "Ceci est une opinion ne reposant sur aucun fait scientifique. En revanche, des études ont démontré que consommer du cannabis faisait baisser la consommation des autres substances. Quand on voit les politiques nord-américaines, très restrictives, et que les trois derniers présidents ont confié avoir déjà fumé un joint, on pourrait croire qu’il faut consommer du cannabis pour être élu", s’amuse-t-elle. C’est pourquoi, elle plaide, comme cela a pu se faire pour ce texte, pour l’implication systématique d’universitaires et chercheurs pour que "toutes les lois soient fondées sur des évidences scientifiques et non l’idéologie".
Planter des graines
 
Car essaimer à l’échelon local et international est aussi une de leurs missions. Pour Luis Yarzabal, président du Comité consultatif scientifique, cela passe par "revisiter et réviser la bibliographie sur le sujet, construire des indicateurs fiables pour évaluer voire améliorer l’efficacité de la loi". A terme, cela consiste à "étudier le respect de la loi, les bénéfices sur la santé individuelle et collective et l’intégration sociale et l’ordre public", indique-t-il. Eléments factuels indispensables pour plaider aux Nations-Unies. Après deux rencontres internationales, l’une sur leur expérimentation et l’autre sur le cannabis thérapeutique (également autorisé en Uruguay), la délégation présente à Paris se rendra à Genève. L’enjeu est crucial et, une fois de plus, autant pour l’Uruguay que pour la communauté internationale. Le parti de José Mujica disposait de la majorité absolue pour le vote du texte. Et même si elle est appliquée, cette loi peut être remise en cause en cas d’alternance politique. Or, en fin d’année, des élections présidentielles vont avoir lieu. D’ailleurs, deux candidats ont promis d’abroger la loi s’ils étaient élus. "Il nous reste quatre mois pour convaincre des effets positifs de la loi", concède Julio Calzada du SND. Quatre mois pour ratifier définitivement ou effacer des tablettes une initiative à la fois politique, scientifique et sociale pour faire changer le regard sur le cannabis.
 
Source: https://www.seronet.info/article/cannabis-luruguay-regule-pour-lexemple-68990
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Par Jim,
Le 10 décembre 2013, l’Uruguay devenait le premier pays à légaliser totalement le cannabis en contrôlant toute la chaîne, de la production à la consommation. Un cas à part dont le but est à la fois d’enrayer le trafic illégal et de contribuer à l’amélioration de la santé publique. Si dans ce petit pays du Sud de l’Amérique Latine, la légalisation est depuis cette date, contrôlée entièrement par l’État, les Etats du Colorado et de Washignton avait déjà amorcé le mouvement de légalisation de petites quantités en 2012 à la suite d’un référendum.
 
Mais depuis le début de l’année 2014, une nouvelle étape à été franchie. En effet, le 1er janvier 2014 dans le Colorado, où la vente est limitée à l’achat de 28 grammes par personne et à condition d’avoir 21 ans, et en juillet dans l’État de l’extrême nord-ouest des Etats-Unis, des coffees shops ont commencé à s’implanter dans plusieurs villes. On en compte déjà environ 300 dans le premier Etat et plusieurs dizaines dans le second.
 
Une infographie réalisée par Infographic World résume alors les retombées à la fois en termes de criminalité et de revenues dans ces deux Etats. Et si ces chiffres restent à prendre avec des pincettes car le recul ne semble pas suffisant, il est intéressant de jeter un coup d’oeil aux premières conclusions positives.
 
La légalisation du cannabis a réduit les crimes
 
Selon les chiffres dans le Colorado, on note une légère diminution du nombre de crimes depuis la légalisation. En effet, dans la ville principale de Denver, les crimes violents ont diminué de 10,6%, les homicides ont été divisés par deux et les vols de véhicules motorisés de plus d’un tiers.
 
Des personnes plus détendues grâce à la fumette ou un Etat qui a coupé l’herbe sous le pied des gangs violents ? Les raisons sont encore floues et il semble difficile d’affirmer que cette baisse du crime est intrinsèquement liée à la légalisation. Mais ce qui est sûr, et c’est une bonne nouvelle, c’est que la criminalité ne s’est pas aggravée.
 
 




Les chiffres de la baisse de crimes dans l’Etat du Colorado


 
La légalisation du cannabis rapporte de l’argent
 
Aussi, il semblerait que la légalisation du cannabis a contribué au soulagement des finances publiques dans ces deux Etats. D’une part, en réduisant les milliards de dollars investis dans la lutte contre les drogues et d’autre part en taxant la vente de cannabis.
Comme l’expliquait le New York Times lors de son édito pour la dépénalisation du 26 juillet :
 
À l’argument sociétal se mêle ainsi l’argument économique, car la vente de Cannabis peut vraiment rapporter gros. En effet, selon les chiffres dans le Colorado, 19 millions de dollars sont issus de la vente de cannabis récréatif. Un chiffre assez conséquent, surtout qu’il rend compte d’un seul mois. Ainsi, sur toute l’année 2014, ce ne sont pas moins de 134 millions qui devraient être récoltés grâce aux taxes dont 40 millions devraient être réinjectés intelligemment dans le secteur de l’éducation pour lancer des campagnes de prévention contre la drogue.
Les coûts de la pénalisation du cannabis pour la société américaine sont immenses et disproportionnés. Il y a eu 658 000 arrestations pour détention de marijuana en 2012, selon les chiffres du FBI, comparé à 256 000 pour la cocaïne, l’héroïne et leurs dérivés. En plus, le résultat est raciste, frappant de manière disproportionnée les jeunes noirs, gâchant leur vie et donnant naissance à de nouvelles générations de criminels.
 
Quant à l’Etat de Washington, la vente de Cannabis s’est faite à hauteur de 2,4 millions de dollars pendant le mois de juillet. Une chose semble alors évidente : légaliser rapporte de l’argent. Reste à savoir si ces revenus seront utilisés à bon escient et quel sera le montant des dépenses engendrées par la légalisation, notamment au niveau de la santé publique.
 
 




Les retombées économiques de la légalisation du Cannabis dans l’Etat du Colorado.


 
 




Les retombées économiques de la légalisation du Cannabis dans l’Etat de Washington.


 
Et les autres Etats ?
 
Si les Etats du Colorado et de Washington font figure d’exception aux Etats-Unis en ayant légalisé le cannabis récréatif, d’autres Etats cultivent depuis quelques années un rapport particulier avec le cannabis. Ainsi, on compte 21 Etats qui autorisent la consommation de marijuana à des fins thérapeutiques et trois qui commencent à s’y intéresser.
 
Néanmoins, toute possession de marijuana, quelque soit le nombre de grammes, reste illégale dans la majeure partie du pays. Mais alors que de nombreux débats sont en cours quant à une légalisation sur l’ensemble du territoire américain, il se pourrait bien que la balance change en faveur de plus d’Etats qui légalisent. Et un nouveau point positif vient s’ajouter : le Colorado et Washington ont vu un bon nombre de touristes (d’autres parties du pays) débarquer pour profiter des récents coffee shops.
 
 




La législative sur le Cannabis dans les différents Etats des Etats-Unis.


 
Il semble alors difficile de savoir si à long terme, les conséquences seront davantage bénéfiques que néfastes au regard de la nouvelle législation. En tout cas, pour ceux qui craignent que la légalisation du cannabis conduise à une consommation plus élevée des citoyens, rien n’indique qu’il y ait un lien de cause à effet.
 
Quant à la France, le débat est encore bien frileux même s’il revient régulièrement sur la table. Alors que nous faisons partie des plus gros consommateurs de cannabis au monde, le sujet reste encore tabou. Et si nos voisins espagnols du groupe Ska-P avaient raison ? “Basta ya de hipocresía !” (“S’en est assez de l’hypocrisie”).
 
Pour voir l’infographie entièrement, rendez-vous sur le site Infographic World
 
Source: https://www.konbini.com/fr/tendances-2/infographie-legalisation-cannabis-etats-unis/
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Par Indi-Punky,
Les investisseurs peuvent donc miser sur la marijuana comme les centaines d’entrepreneurs qui tentent de devenir producteurs.
 
La semaine dernière, Bedrocan Canada (BED) (TSX) et OrganiGram Inc. (OGI) (TSX) se sont joints à Tweed (TWD) (TSX), dont les actions sont échangées depuis quelques mois. La capitalisation boursière des trois producteurs totalise déjà environ 282 millions $. OrganiGram vaut 110 millions $, Tweed 98 millions $ alors que Bedrocan a une valeur boursière de 74 millions $.
 
Le gouvernement fédéral estime que la production de marijuana médicale est destinée à un bel avenir. On prévoit que les ventes atteindront 1,3 milliard $ annuellement, d’ici 10 ans. Durant cette période, le nombre de Canadiens se faisant prescrire de la marijuana par un médecin devrait passer de près de 47 000 à 450 000.
 
«Il y a un énorme potentiel dans ce secteur. Depuis que les médecins peuvent prescrire directement la marijuana, sans l’intermédiaire de Santé Canada (NDLR: depuis le 1er avril 2014) près de 10 000 nouveaux patients se sont ajoutés pour les quatre premiers mois», a indiqué Denis Arsenault, président et chef de la direction d’OrganiGram.
 
L’homme d’affaires du Nouveau-Brunswick, actif dans le secteur immobilier avant de joindre l’entreprise, croit que la clientèle des producteurs de marijuana médicale pourrait grimper de près de 30 000 personnes par année. Cela signifie que les revenus de l’industrie pourraient grimper de près de 92 millions $ annuellement, car les patients consomment en moyenne 1,2 gramme par jour, au prix de 7 $. OrganiGram cible les provinces de l’Est et le Québec où elle a déjà recruté un employé.
 
«En plus, on entend parler de projets de légalisation de la marijuana avec le Parti libéral du Canada. Un autre marché pourrait se greffer au marché médical», a commenté Dany Lefebvre, fondateur de Vert médical, une entreprise québécoise qui tente de décrocher un permis auprès de Santé Canada.
 
Le Québec dans la course
 
Pour le moment, Santé Canada a accordé 22 permis de production à travers le pays, dont un au Québec. Parmi la vingtaine de compagnies, seulement 13 ont aussi le droit de distribuer leur production auprès de patients. Mais aucune firme québécoise ne détient le permis complet actuellement.
 
Plusieurs entreprises du Québec et d’ailleurs au pays ont cependant déposé des demandes auprès de Santé Canada. À la fin août, l’organisme fédéral avait reçu 1009 demandes de permis. Environ la moitié a été rejetée et les autres sont à l’étude. Parmi ces projets, 45 sont destinés au Québec. En plus de Vert médical, la société minière Axe Exploration, basée à Laval, a dévoilé récemment son intérêt pour la production de marijuana médicale.
 
Jusqu’à maintenant, les titres des trois producteurs transigés en Bourse sont demeurés plutôt stables malgré l’atteinte de sommets passagers. En après-midi jeudi, Bedrocan valait 1,08 $, près de 8 % de moins que sa valeur lors de sa première séance le 25 août. OrganiGram s’échangeait à 2 $, soit 1,5 % de plus que le 25 août, tandis que Tweed se transigeait à 2,45 $, 5 % de moins que le cours observé lors des premières transactions en avril.
 
Les trois producteurs sont entrés en Bourse en procédant à des prises de contrôle inversées. C'est-à-dire en prenant le contrôle de sociétés publiques actives dans d’autres secteurs.
 
Source: https://www.journaldemontreal.com/2014/09/04/la-marijuana-medicale-est-cotee-en-bourse
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Par Indi-Punky,
Jusqu'à maintenant, seules deux nouvelles licences ont été approuvées cet été.
 
Santé Canada affirme qu'au 25 août, le ministère avait reçu 1009 demandes de licence pour la production de marijuana à des fins thérapeutiques depuis un appel d'offres lancé l'an dernier. Sur ces demandes, 462 ont été retournées parce qu'elles étaient incomplètes, 201 ont été rejetées et 32 ont été retirées. Il reste donc 300 demandes qui sont actuellement en traitement.
 
Quelque 13 producteurs autorisés fournissent en ce moment de la marijuana à des patients, et neuf autres s'apprêtent à mettre leurs produits en marché.
 
Seules deux nouvelles licences ont été émises dans les trois derniers mois, ce qui pousse des aspirants producteurs à s'interroger quant aux raisons expliquant ces délais.
 
En juillet, Santé Canada a resserré les règles pour les aspirants producteurs, haussant les exigences en matière de sécurité afin de s'assurer que la marijuana thérapeutique est conservée dans des endroits protégés. Un porte-parole du ministère a cependant assuré que ces nouvelles règles n'ont eu aucun effet sur le processus d'approbation.
 
« La hausse des exigences de sécurité n'a pas eu d'impact sur le traitement des demandes », a expliqué Gary Scott Holub dans un courriel.
 
Certains aspirants producteurs croient malgré tout que ce geste vise à décourager les plus petites entreprises à déposer une demande, et certaines firmes dont la demande n'a toujours pas été traitée ressentent la pression de leurs investisseurs, puisqu'ils ont déjà loué un établissement, embauché du personnel et payé des frais juridiques.
 
La peur de voir sa demande rejetée
 
« Tout le monde vit avec la peur » que sa demande soit refusée, a déclaré une source. « La situation est sur le point d'exploser. »
 
Santé Canada a radicalement changé ses règles concernant la marijuana médicale le 1er avril dernier afin de mettre fin à la production indigène de marijuana en faveur d'un produit commercial sous un nouveau mécanisme de délivrance de permis.
 
Le ministère s'attend à ce que le nouveau système crée une industrie privée dont les ventes atteindront éventuellement 1,3 milliard de dollars par année avec éventuellement 500 000 clients. Certains aspirants producteurs tentent de faire leur place sur le marché de la marijuana médicale en prévision du jour où la consommation récréative du cannabis deviendrait légale.
 
En date du mois d'août, 9448 clients s'étaient enregistrés sous le nouveau système afin de commander de la marijuana médicale auprès des nouveaux producteurs commerciaux licenciés.
 
Le sujet de la marijuana se retrouve actuellement au coeur des débats politiques puisque le chef libéral, Justin Trudeau, a suggéré la légalisation de la marijuana à des fins récréatives, tandis que les conservateurs s'opposent à cette décision, sous prétexte qu'elle ne ferait qu'augmenter la consommation, particulièrement chez les jeunes.
 
Par ailleurs, le ministre de la Justice, Peter MacKay, a indiqué que le gouvernement étudiait l'idée d'offrir la possibilité aux policiers de remettre des contraventions pour possession de marijuana, à la place de congestionner les tribunaux avec des poursuites criminelles.
 
Santé Canada n'a imposé aucune limite au nombre de licences pour les producteurs.
 
Selon des estimations, 500 000 Canadiens consomment de la marijuana à des fins médicales, mais la majorité d'entre eux ne l'obtiennent pas par l'entremise de fournisseurs approuvés par Santé Canada.
 
Source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2014/09/02/006-marijuana-therapeutique-sante-canada-licence.shtml
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Par Felix_Da_Craft,
Il s'est déclaré heureux d'être de retour chez lui, tout en soulignant les conséquences négatives de son incarcération, dont la fermeture de son magazine et son bannissement à vie des États-Unis.
M. Emery a aussi précisé qu'il avait fumé de 10 à 15 joints par jour depuis son arrivée au Canada.
Par ailleurs, des drapeaux arborant la feuille de cannabis flottent au parc Victory Square près du Downtown Eastside où une foule lui a réservé un accueil chaleureux en après-midi.
Lors d'un discours et sous l'œil discret de policiers, Marc Emery a rappelé l'importance de poursuivre le combat pour obtenir la légalisation de la marijuana.
 
 

Des drapeaux à la fleur de cannabis flottent devant Victory Square Photo : Charlotte Landry
 
 
Libéré la semaine dernière, il a rejoint sa femme, Jodie Emery, mardi, à Windsor, en Ontario.
Emery avait été arrêté en 2010 et extradé aux États-Unis, où il avait été condamné pour avoir vendu sur des graines de cannabis à des Américains sur Internet.
Le Canada avait refusé de lui permettre un transfert dans une prison canadienne, alors même que les États-Unis ne s'y étaient pas opposés.
Marc Emery promet désormais de se venger du gouvernement conservateur, à qui il reproche son incarcération.
Sa femme, Jodie Emery, souhaite remporter l'investiture du Parti libéral du Canada pour se présenter dans la circonscription Vancouver Est contre la députée néo-démocrate Libby Davies lors des prochaines élections générales, en 2015.
 
 
Source :https://ici.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2014/08/17/001-retour-prince-du-pot-marc-emery-vancouver.shtml
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Par Indi-Punky,
La Mairie de Barcelone a ordonné les fermetures après une inspection de 145 clubs de cannabis ou il a été trouvé un certain nombre de "déficiences dans leur fonctionnement et les problèmes de coexistence avec les voisins", a t'il déclaré dans un communiqué.
 
Les autorités ont accusé les clubs de vendre illégalement du cannabis et de tenté d'attirer les touristes dans leurs locaux.
 
Le trafic de cannabis est illégale en Espagne, mais la loi n'interdit pas la croissance pour la consommation privée. Il permet également l'existence des associations de fumeurs ou des clubs de cannabis.
 
Les membres du club paient des frais d'abonnement annuel, plus une redevance variable pour couvrir le coût de production du cannabis qu'ils consomment.
 
Un club de cannabis est légal tant qu'il contrôle la consommation et s'abstient de faire de la publicité et la distribution de la drogue pour le profit.
 
Les groupes de fumeurs disent qu'environ 700 de ces associations ont vu le jour en Espagne en raison d'un vide juridique.
 
Certains clubs sont soupçonnés d'enjamber la ligne, tentant de s'aventurer au-delà des activités de l'association à but non lucratif dans le trafic de drogue à part entière.
 
La moitié des clubs de cannabis d'Espagne se trouve à Barcelone, ce qui met la ville en tête du classement sur ​​WeBeHigh, un site de conseils Voyage pour les utilisateurs de drogues douces, battant ainsi Amsterdam.
 
Les autorités locales, concernées par leur croissance, ont imposé un moratoire l'année dernière sur l'ouvertureles d'associations de locaux pour fumer la drogue.
 
Après la fermeture, le mercredi, la fédération catalane des associations de cannabis, CatFAC, a appelé à un dialogue entre les autorités et les clubs.
 
"Nous sommes conscients que l'administration fait bien son travail et assure le bien commun, mais cette situation serait plus facile si, avant d'agir, ils établissaient des règles claires pour toutes les associations de cannabis", a t'elle indiquée dans un communiqué.
 
Source: https://www.thelocal.es/20140814/barcelona-weeds-out-49-cannabis-clubs
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Par Indi-Punky,
Les résidents de la capitale fédérale américaine, Washington, DC, vont voter en novembre pour savoir s'ils suivent leurs compatriotes des Etats du Colorado (ouest) et de Washington (nord-ouest) et ainsi légaliser l'usage récréatif du cannabis.
 
L'objet de ce référendum a été accepté mercredi 6 août par le Board of Elections (l'autorité d'organisation des élections). Les partisans de la légalisation du cannabis ont recueilli 57 000 signatures, plus du double de ce qui était requis, sur une pétition destinée à inclure ce sujet pour les élections du 4 novembre.
 
Si elle est adoptée, la proposition relative au cannabis permettrait aux adultes de plus de 21 ans d'en posséder un peu plus de 50 grammes, de donner (mais pas de vendre) jusqu'à 25 grammes à d'autres adultes et de cultiver jusqu'à trois plants de marijuana à leur domicile.
 
Le cannabis demeure illégal selon la loi fédérale, mais les Etats du Colorado et de Washington sont devenus les deux premiers à en légaliser la possession de petites quantités. Par ailleurs, 23 Etats américains en permettent la vente à des fins thérapeutiques. C'est la cas notamment de la capitale, Washington, DC, qui a même décriminalisé la possession de cannabis en juillet : celle-ci n'est désormais plus passible que d'une simple amende.
 



 
Lire aussi : United States of Marijuana
 
Source: https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/08/07/etats-unis-washington-dc-votera-en-novembre-sur-la-legalisation-du-cannabis_4467786_3222.html#xtor=RSS-3208
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Par Invité,
On l’appelle déjà la « mère de la marijuana » ou la « Martha Steward du cannabis », en référence à la femme d’affaires ultra médiatique qui a construit un empire du « bien vivre » à l’américaine. Alison Holcomb, au contraire, n’est pas très médiatique. Elle n’a pas non plus pour ambition de construire un cartel. Elle est avocate et dirige les affaires de justice pénale pour l’American Civil Liberties Union de l’État de Washington (Nord-Ouest des Etats-Unis), une association à but non lucratif qui défend les droits et libertés individuelles garanties par la Constitution.
 
Connue dans l’État de Washington comme progressiste, Holcomb a défendu pendant plus de treize ans les accusés dans des affaires de marijuana face aux tribunaux de l’Etat et fédéraux. Avec son expérience, elle a construit l’initiative populaire 1-502 et a mené la campagne pour que cette mesure soie votée. Elle l’a emporté, en 2012, avec 56% des voix.
 
Dans un site internet dédié exclusivement à des news sur le cannabis, Alison Holcomb a publié hier un papier pour fêter sa victoire. Sur Thecannabis.com elle explique avec enthousiasme les raisons de sa lutte : « j’ai commencé à vouloir réformer notre loi sur la marijuana après avoir défendu des centaines de personnes accusées de crimes et qui ont connu les confiscations de leurs maisons, de leurs voitures et des biens personnels ». Puis elle ajoute :« je crois fortement dans les lois qui sont à la fois effectives et justes. L’expérience et les recherches m’ont démontré que la prohibition de la marijuana ne possède aucune de ces caractéristiques. Mes parents m’ont toujours appris que si je vois une erreur, je dois la redresser. » écrit cette femme qui possède un B.A. de l’Université de Stanford et un Doctorat de l’École droit de l’Université de Washington.
Avec ce changement législatif dans l’Etat de Washington, mardi 8 juillet, elle était présente pour l’ouverture de la première boutique de vente de marijuana à Seattle. Après avoir fait un discours enflammé sur les méfaits de la prohibition et les avantages de la dépénalisation de la drogue, elle a déclaré:
 
« Ce que nous attaquons aujourd’hui c’est le côté “offre” de l’équation. Nous sortons la marijuana de l’ombre : On réglemente la consommation pour la sécurité et la santé de notre communauté, des nouvelles recettes fiscales vont être consacrées à garder les enfants en bonne santé et les maintenir à l’école. Finalement nous sortons la marijuana du système de justice pénale pour la traiter comme une question de santé publique. »
 
 




 
 
Aux États-Unis, la consommation et la distribution de cette drogue est déjà légale dans 21 des Etats de l’Union à des fins médicinales. Seul le Colorado permettait déjà la vente à des fins récréatives et la culture à domicile de 6 plantes. L’Etat de Washington devient ainsi le deuxième État à règlementer amplement la marijuana. Alison Holcomb, suite à son intervention dans la boutique « Cannabis City » à Seattle, à profité pour acheter 4 grammes « O.G.’s Pearl» marijuana.
 
Source: https://franceusamedia.com/2014/07/etat-de-washington-la-femme-derriere-la-legalisation-du-cannabis/
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Par Invité,
Alors que l'Etat de Washington est devenu le second Etat à mettre en oeuvre la vente légale de marijuana à usage récréatif le 8 juillet, la position du gouvernement fédéral est plus que jamais ambigue. D'un côté, le gouvernement Obama "s'est engagé à respecter la législation des Etats" qui ont légalisé le cannabis, raconte le quotidien USA Today. Mais d'un autre, il a déclaré la guerre aux jeunes industries de la drogue en usant d'une arme redoutable : l'eau.
 
Le gouvernement refuse en effet d'alimenter en eau les producteurs de cannabis. L'Etat fédéral a depuis le début du XXe siècle pris le contrôle d'une grande part du secteur de distribution de l'eau : dans l'Etat de Washington, deux tiers des terres irriguées sont alimentées par l'Etat fédéral.
 
Ce refus s'impose, selon les autorités, au vu de la législation fédérale anti-drogue [le Controlled Substances Act, CSA], qui interdit toujours la production et la distribution de marijuana, même si son application a été récemment assouplie.
 
Pour USA Today, le gouvernement joue double jeu : il ne veut pas s'opposer ouvertement à l'opinion publique, qui est aujourd'hui majoritairement favorable à une légalisation du cannabis (55 % de la population). Mais il met toujours des bâtons dans les roues des producteurs.
 
Cette ambiguïté se retrouve sur la question des banques. Rares sont celles qui acceptent de traiter avec l'industrie du cannabis, car la loi fédérale l'interdit. En février dernier, le gouvernement a indiqué que les banques pourraient désormais fournir des services aux entreprises du secteur, à certaines conditions. Mais d'après l'hebdomadaire The Christian Science Monitor, la plupart des établissements estiment que ces directives sont trop vagues et que les risques juridiques restent trop grands. Ainsi, beaucoup d'entrepreneurs du cannabis demeurent contraints de faire des affaires en cash.
 
Source:https://www.courrierinternational.com/article/2014/07/10/le-gouvernement-asseche-les-plants-de-cannabis
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Par Indi-Punky,
La vente légale de cannabis en Uruguay, attendue pour la fin de cette année, ne sera pas mise en place avant 2015 en raison de "difficultés pratiques", a déclaré mercredi à l'AFP le président Jose Mujica.
La vente directe aux consommateurs, a priori dans les pharmacies, "arrivera l'année prochaine, il y a des difficultés pratiques", a expliqué le président dans un entretien avec l'AFP, justifiant la lenteur de la mise en place du projet par la volonté de "bien faire les choses".
 
 
 
"Si on veut faire n'importe quoi, c'est facile. Comme le font les Etats-Unis", a-t-il justifié. Plusieurs États américains ont récemment autorisé la vente de cannabis, à des fins médicales et accessoirement récréatives.
 
L'Uruguay est devenu en décembre 2013 le premier et unique pays au monde à voter une loi prévoyant la production et la vente de cannabis sous contrôle de l'État, mais la mise en application du texte se fait toujours attendre.
 
"Si nous voulons nous hâter et que nous le faisons mal, ce sera le désordre. (L'intention) n'est pas de nous soustraire à la responsabilité et de laisser le marché tout régler. Si nous le laissons faire, le marché va tenter de vendre la plus grande quantité possible", a-t-il poursuivi.
 
M. Mujica, un ex-guérillero de 79 ans, s'est fait connaître dans le monde entier par son refus du formalisme et son mode de vie austère ainsi que par certaines lois adoptées au cours de son mandat, comme celle sur le cannabis mais aussi le mariage homosexuel ou l'autorisation de l'avortement.
Concernant la marijuana, "je crois qu'il faut faire un essai très méthodique, c'est pour cela que nous prenons du retard", a-t-il expliqué.
"Et il y a d'autres pressions, aux États-Unis, ils libéralisent la drogue avec un degré d'irresponsabilité qui effraie", a dénoncé le dirigeant.
 
"Ce que nous proposons n'est pas de favoriser la consommation. Il y a des gens qui considèrent que chacun a le droit de (se droguer) (...) cela n'a rien de moderne, cela a toujours existé", a-t-il estimé.
"Mais si on maintient (cette pratique) comme un mystère, c'est le meilleur moyen d'attirer les jeunes (...) parce que tout ce qui est interdit attire", a expliqué le président.
Et en cas d?échec, "il faudra faire rigoureusement marche arrière", a-t-il toutefois répété.
Le gouvernement uruguayen a prévu de lancer ce mois-ci les appels d'offre pour cultiver cinq hectares de cannabis, la moitié de la demande estimée à une vingtaine de tonnes destinées à 150.000 consommateurs (pour 3,3 millions d'habitants).
 
Le projet uruguayen prévoit que chaque usager - acheteur ou cultivateur - devra s'inscrire sur un registre national et aura le droit d'acheter ou de produire une quantité limitée (l'équivalent de 40 grammes par mois) de marijuana.
 
 
Source: https://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/uruguay-le-cannabis-pas-en-vente-avant-2015-09-07-2014-3989465.php
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Par Invité,
Le juteux business de la weed dépasse toutes les espérances
Premier effet de la mise en vente libre de la marijuana : un boom économique profitant à tout le Colorado. Si les bénéfices tirés de la commercialisation du cannabis faisaient partie des arguments en faveur de la légalisation, les autorités n'avaient pas anticipé les chiffres impressionnants enregistrés depuis le 1er janvier. Durant les quatre premiers mois de l'année, la vente de la marijuana a rapporté plus de 200 millions de dollars de chiffre d'affaires (147 millions d'euros), selon Business Insider, dont un tiers provenant de la consommation de marijuana à usage récréatif.
Des recettes qui profitent directement à l'Etat, qui a imposé une taxe sur la vente de cannabis lui ayant déjà rapporté près de 11 millions de dollars (8 millions d'euros). Les autorités espèrent récolter au total près de 100 millions de dollars (73 millions d'euros) d'ici la fin de l'année, soit 40% de plus que ce qu'ils avaient anticipé, explique Reuters (en anglais). Cet argent servira à financer la construction d'écoles ainsi que des campagnes de prévention contre l'usage de la drogue chez les jeunes.
 
La ruée vers l'or vert de "ganjapreneurs" en quête d'emploi
L'explosion de l'industrie du cannabis ne profite pas qu'aux producteurs et à l'Etat. De nombreux entrepreneurs, surnommés "ganjapreneurs" par la presse américaine, se sont rués vers le Colorado dans l'espoir d'avoir une part du gâteau. Managers, livreurs, agents de sécurité... De nombreux métiers se développent peu à peu autour de la vente de cet ort vert.
Un des secteurs profitant le plus de la légalisation est celui du tourisme. Bien que les chiffres officiels ne soient pas encore disponibles, le nombre de recherches concernant la ville de Denver ont augmenté de 25% au premier trimestre 2014 sur le site Hotels.com, rapporte NBC (en anglais). Plusieurs agences de voyages organisés se sont en outre créées ces derniers mois. Business Insider (en anglais) cite notamment le cas du groupe My 420 Tours qui propose des "visites de plantations de marijuana" sembables aux circuits de découverte de vignobles.
Autre conséquence logique: une forte création d'emploi. Le secteur du cannabis légal devient tellement attractif qu'une "foire aux métiers" a été organisée à Denver en mars. Au total, plus de 1200 CV ont été déposés durant ces journées de rencontres, tant pour des postes dans la production que le management, rapporte le magazine Forbes (en anglais).
 
Plus de consommation de cannabis, mais pas plus de crime
Les opposants à la légalisation du cannabis avaient annoncé une vague de crime sans précédent dans le Colorado. La plupart des 340 coffee shops de l'Etat se sont donc équipés pour faire face à de potentiels vols à main armée, comme le rapporte NBC (en anglais). Caméras, vigiles à l'entrée, réserves blindées... Les magasins de marijuana du Colorado ressembleraient presque aux casinos de Las Vegas. Il faut dire que leurs réserves sont doublement attirantes pour les braqueurs: en plus de stocks de cannabis bien fournis, on y trouve aussi des liasses de billets en pagaille. Les vendeurs de marijuana, qu'on ne peut pour l'instant payer qu'en espèce, n'ont pas le droit de déposer leurs recettes à la banque puisque la drogue est toujours illégale au niveau fédéral, explique Slate (en anglais).
Le taux de criminalité sur le premier trimestre a pourtant baissé de 10,2% à Denver entre 2013 et 2014, selon un rapport de l'ONG Drug Policy Alliance (pdf en anglais) citant des chiffres du FBI. Les crimes violents et les vols ont quant à eux diminués d'environ 5% selon les chiffres de la police rapportés par le Huffington Post (en anglais). Selon un ancien membre des forces de l'ordre interrogé par Mint Press News (en anglais), la légalisation de la marijuana a eu un double effet positif sur la criminalité. D'une part, l'Etat a porté un coup au marché noir en autorisant la consommation récréative de cannabis en petite quantité. De l'autre, les moyens des forces de l'ordre, qui n'ont plus à poursuivre tous les consommateurs de marijuana, ont été reportés sur la prise en charge d'autres crimes.
 
Après les conducteurs éméchés, les conducteurs drogués
Si les chiffres de la criminalité sont dans l'ensemble en baisse, le nombre d'arrestations pour conduite sous emprise de marijuana semble en revanche être en augmentation. Le nombre d'admissions de patients suite à une condamnation pour ce motif a ainsi doublé en un an dans un centre de désintoxication de l'Etat, selon USA Today.
Les chiffres exacts sont toutefois manquants, puisque la police du Colorado commence à peine à relever le nombre d'arrestations pour conduite sous influence du cannabis. Cette infraction était jusqu'ici comptabilisée avec les statistiques des conducteurs en état d'ivresse. Selon les chiffres du mois de janvier, la moitié des arrestations pour conduite sous influence était liée à une consommation de marijuana.
Pour faire face à cette recrudescence, les autorités locales ont mis en place une campagne de sensibilisation semblable à celle contre l'alcool au volant. L'Etat a dépensé un million de dollars pour réaliser plusieurs spots télévisés, rapporte ainsi NBC. L'un d'entre eux montre un homme tentant d'allumer son barbecue à gaz, alors que la bombonne est manquante. Le slogan: "Faire des grillades en planant est maintenant légal. Conduire pour aller chercher la bombonne de gaz que vous avez oubliée ne l'est pas".
 
Des sucreries aux effets trop puissants
Le plus gros problème rencontré depuis la légalisation du cannabis concerne sa consommation sous forme de gâteaux ou de barres chocolatées. De nombreux Américains, qui n'avaient jamais été attirés par l'idée de fumer un joint, ont décidé de tester la drogue sous la forme de sucrerie. Mais ils ignorent pour la plupart que les effets du cannabis sont plus puissants lorsqu'il est ingéré que lorsqu'il est fumé.
La journaliste du New York Times Maureen Dowd raconte ainsi avoir passé près de huit heures dans un état hallucinatoire, après avoir consommé une barre chocolatée. "Ma paranoïa s'amplifiant, j'étais convaincue que j'étais morte et que personne ne me le disait", explique-t-elle dans sa tribune (en anglais). Si l'histoire peut faire sourire, les conséquences de l'ingestion de marijuana peuvent être plus dramatiques. Un étudiant de 19 ans est décédé en mars dernier, après avoir consommé un "space cookie" puis sauté du balcon de son hôtel. Un mois plus tard, un père de famille ayant mangé du chocolat infusé au cannabis a été pris d'une crise de paranoïa et a tué sa femme à coups de fusil.
Plusieurs cas d'enfants admis aux urgences après avoir confondu des sucreries au cannabis avec des bonbons classiques ont en outre été recensés. Les autorités ont donc décidé de modifier les emballages des aliments contenant de la marijuana afin qu'ils soient plus reconnaissables, explique le New York Times. Le Colorado envisagerait de plus de tester ces produits pour s'assurer que le THC, la molécule présente dans le cannabis et responsable de ses effets psychotropes, est réparti de façon homogène dans les aliments.
 
Source
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Par Indi-Punky,
TORONTO – Quand Neil Closner, l’ancien vice-président du développement commercial de l’hôpital de renommée mondiale de Toronto, Mont Sinaï, s’est trouvé un rien cynique à propos de sa dernière offre d’emploi, il lui a fallu un voyage à Safed en Israël, pour l’aider à y voir plus clair.
 
Closner est maintenant PDG de MedReleaf, un producteur et fournisseur agréé de cannabis médical qui travaille dans un établissement à la pointe de la technologie, de 55 000 pi2 à Markham dans l’Ontario, à quelques minutes de l’Est de Toronto. Il n’avait pas d’expérience dans ce domaine et jure qu’il n’a même jamais fumé plus qu’une cigarette.
 
Mais quand Stephen Arbib, PDG de MENA Réseau d’investissement, la société derrière MedReleaf, l’a approché pour le poste, Closner n’était pas convaincu que le business des herbes médicales était autre chose qu’un moyen légal permettant aux gens de trouver de la drogue.
 
« Quand j’ai quitté Mont Sinaï, je savais que je voulais faire partie d’une affaire qui marche, mais je savais aussi que cela devait être une affaire dans laquelle nous aidions les gens en terme de qualité de vie, par laquelle nous améliorions le monde, petit à petit », avait déclaré Closner.
Ainsi Closner fit les 13 heures de vol jusqu’à Israël pour visiter Tikun Olam, le premier et plus grand producteur d’Israël de cannabis médical, approuvé par le gouvernement. Connu comme la nation start-up pour son esprit d’entreprise, Israël est aussi un des marchés de cannabis médical les plus avancés sur la planète.
 
Closner s’est rapidement trouvé dans une maison de soins pour personnes âgées dans un kibboutz à environ une heure de Tel Aviv où Tikun Olam avait expérimenté des essais cliniques sur les effets du cannabis médical sur ses patients pendant deux ans.
 
Après avoir passé une journée à rencontrer plusieurs retraités et à écouter leurs histoires personnelles, Closner sut qu’il avait trouvé sa nouvelle affaire, une qui se fondait parfaitement dans les valeurs juives avec lesquelles il avait grandi au sein de la communauté juive de Toronto.
 
« J’ai fait du porte-à-porte, pour rencontrer au moins une douzaine de ces octogénaires et chacun m’a raconté son histoire à propos de comment sa vie fut totalement transformée grâce au cannabis, la plupart de ces histoires ont réellement marqué mon esprit », rapporte Closner.
Parmi les personnes avec qui il a parlé, Closner raconte une histoire coup-de-cœur, particulièrement émouvante d’un patient souffrant de démence.
 
Incapable de manger ou d’aller à la salle de bains par lui-même, l’homme avait besoin d’une assistance à plein temps, quelqu’un pour le nourrir littéralement à la petite cuillère tous les jours de peur qu’il ne succombe en raison de malnutrition. Après avoir pris deux capsules de cannabis par jour, il s’est rapidement trouvé capable non seulement à manger tout seul mais aussi de prendre en charge sa toilette sans l’aide de quiconque.
 
 



 
 
 
Un membre de l’établissement, peintre, ne pouvait plus tenir un pinceau en raison de ses tremblements causés par sa maladie de Parkinson. Après avoir pris une capsule par jour, ses tremblements se sont atténués ce qui lui a permis de revenir à l’activité qu’il aimait.
Closner a rapidement identifié un autre bénéfice vital de son domaine d’activité.
 
« Ce qui m’a vraiment intéressé en acceptant ce nouveau défi avec MedReleaf était quand j’ai réalisé l’impact économique que cela pouvait avoir », a affirmé Closner.
 
« Comme les baby-boomers en Amérique du Nord et dans le monde entier, continuent de vieillir, j’ai réalisé que nous n’avions tout simplement pas le personnel soignant pour s’occuper de chacun d’entre eux, particulièrement ceux qui nécessitent des soins à toutes les heures de la journée. Et même si nous l’avions, le coût serait énorme ».
 
Closner a réalisé que si les personnes âgées peuvent prendre une capsule avec une faible teneur en cannabis qui les rend, ne serait-ce qu’un peu plus, autosuffisants,
« cela pourrait faire économiser à notre société un énorme montant d’argent sur le long-terme ».
 
« Après mon passage dans cette maison de soins israélienne, je suis revenu à mon avion me disant : ce business est légitime. C’est parti pour le Canada, allons remplir les formulaires pour Santé Canada et commençons à améliorer des vies », raconte Closner.
 
Et quel partenaire plus approprié pour MedReleaf qu’une compagnie nommée Tikun Olam (en hébreu : « réparer le monde ») ?
 
« Notre partenariat avec Tikun Olam nous donne un avantage scientifique significatif », explique Closner.
« Nous avons accès aux données de traitement de plus de 7 000 de leurs patients, cela nous donnera une grande intelligence dans l’effectivité et l’efficacité des différentes variétés et, par conséquent, une meilleure capacité pour travailler avec les patients et les pharmaciens pour créer les protocoles de traitement les plus bénéfiques. Le partenariat nous offre également un accès exclusif à un ensemble de variétés brevetées de cannabis médical ».
 
Deux des variétés auxquelles Closner se réfère sont Erez, la plus vendue en Israël, et AviDekel.Erez avec son contenu élevé en tétrahydrocannabinol (THC), très connu pour traiter les troubles du sommeil et réguler les douleurs, nausées, inflammations et indigestions.
AviDekel, une variété à dominance Sativa contient des niveaux élevés de cannabidiol (CBD) et virtuellement pas de THC, ce qui, par ailleurs, signifie « pas d’hallucinations ».
 
Le CBD est un composé non-psychoactif trouvé dans le cannabis qui a été montré pour avoir un impact positif sur les troubles tels que la sclérose en plaques, l’arthrite et l’épilepsie, parmi d’autres.
 
Comme vous pouvez l’imaginer, la visite des installations de MedReleaf à Markham est impressionnante, presque grandiose.
 
Avec des chambres plus propres que des salles d’opération, des employés continuellement surveillés par vidéosurveillance, une salle de décontamination et un personnel en tenue blanche de la tête aux pieds, masques, gants, filets à cheveux et chaussons faisant partie de leur uniforme de travail quotidien, MedReleaf, qui dépose son produit : « norme de qualité médicale », a clairement dépassé les exigences prévues par la réglementation de Santé Canada.
 
« Santé Canada nous rendent régulièrement et fréquemment des visites surprises d’inspection donc nous devons toujours être au sommet », explique Closner.
 
« Nous sommes concentrés sur la construction d’une entreprise calquée sur le modèle d’une société pharmaceutique, même si Santé Canada ne considère pas encore le cannabis comme un médicament officiel. Nous construisons cette activité avec le postulat qu’à un moment, cela va changer ».
 
L’établissement comporte une « chambre mère » où, lors du passage par un sas qui aurait pu être dans la lignée de « 2001 : l’Odyssée de l’espace », il y a des rangées et des rangées de plantes florissantes sous une lumière de 1 000 watts.
 
De là, les plantes sont coupées, les clones sont créés et déplacés vers l’une des salles de fleurs de l’établissement. Là, des milliers de plantes poussent sous les lumières intenses et sont régulièrement nourris de nutriments pendant environ deux mois avant la récolte.
 
 



 
 
MedReleaf, toujours en croissance et déjà à la recherche d’autres établissements, aura bientôt près de 10 salles de fleurs et pourront croitre quelques 150 000 plantes en même temps. A la fin du processus, le cannabis médical est scellé sous vide, repris par Poste Canada et délivré aux patients.
 
En partenariat avec Tikun Olam, MedReleaf est actuellement aussi en collaboration sur près de deux douzaines d’études de recherche liées au cannabis, avec des médecins et professeurs de huit grands hôpitaux en Israël, y compris le Centre Médical Hadassah à Jérusalem, le Centre Médical Wolfson à Holon, le Centre Médical Sheba à Tel Hashomer, le Centre Médical Meir à Kfar Saba et le Centre Médical Sourasky de Tel Aviv.
 
« Avec MedReleaf, ce que nous avons voulu est une combinaison de l’ingéniosité israélienne qui a conduit le pays à devenir un leader mondial dans la recherche et l’application du cannabis médical, et de l’expérience grandissante canadienne et leur expertise qui est incomparable », affirme Arbib.
 
« En combinant les forces de ces deux grandes nations, nous avons créé de la valeur qui apportera des avantages considérables pour les médecins, les chercheurs et, plus important de tout, les patients », ajoute Arbib
 
 
Source: https://fr.timesofisrael.com/le-canada-et-israel-cultivent-ensemble/
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Par Invité,
Comment régulariser le cannabis? Lancé en 2012, un groupe interpartis a élaboré un projet rendu public à la fin de 2013. Celui-ci pose les bases d’une distribution et d’une consommation contrôlées, car «il est évident que le système actuel fondé sur la répression a échoué», explique Arnaud Moreillon, coordinateur du groupe et secrétaire général du Parti socialiste (PS). Six mois plus tard, les délégués du PS, PLR, PDC et MCG, l’UDC ayant quitté le groupe d’origine, remanient leurs concepts sur la base des retours enregistrés, notamment auprès des partis, de professionnels de la sécurité et de la santé, ainsi que diverses villes suisses. Premier changement, les délégués ont décidé d’exclure les mineurs de toute distribution légale, le point le plus controversé du projet d’origine. «Nous espérons par là désamorcer les critiques, expose Rolin Wavre (PLR), mais nous sommes conscients aussi que ce choix évite de se poser la question de la consommation de cannabis par les mineurs, qui n’est pas négligeable.»
 
Modèle portugais
 
En ce qui concerne les jeunes toujours, le groupe propose d’activer le réseau associatif et professionnel afin de détecter les consommateurs problématiques. «C’est le modèle portugais. Dans ce pays, on a dépénalisé la consommation, qui a légèrement augmenté. Mais en parallèle, on a créé des commissions de dissuasion qui se sont attaquées à la consommation de stupéfiants chez les jeunes. Elles ont permis de la réduire de 50%.» En parallèle, le groupement s’est penché sur la production et la distribution de cannabis. Récusant un modèle de vente ou de production libre, il réclame la mise sur pied d’une production centralisée et contrôlée afin de garantir la qualité et la régularité en THC (molécule psychotrope contenue dans la plante) du cannabis.
 
Pas de coffee-shops
 
Enfin, la vente serait confiée à des associations agréées de consommateurs qui approvisionneraient à raison d’environ 10 grammes par jour les personnes résidant dans le canton. «Nous ne sommes pas convaincus par le système des coffee-shops à la néerlandaise, le risque d’appel d’air – pour des clients étrangers – est trop grand.» Le produit des ventes servirait à payer la production et le conditionnement. «Il n’est pas question de privilégier une solution mercantile, comme par exemple au Colorado», explique Rolin Wavre. La balle est désormais dans le camp politique. Concrètement, le groupement propose le lancement d’une étude de faisabilité en vue de préparer une régularisation temporaire de trois ans. L’étude devrait se pencher sur la forme juridique de la distribution et de la production, prendre en compte les aspects pratiques et élaborer les critères de choix des associations de consommateurs. Contactées, certaines villes suisses, dont Winterthour, Zurich, Bâle, Berne et Genève (lire ci-contre) sont intéressées. «Avec ce projet, nous espérons reprendre davantage le contrôle sur l’espace public occupé par les dealers, résume Arnaud Moreillon, lutter contre le marché noir et améliorer la santé publique.»
 
Par Marc Bretton
 
Source:https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/oui-cannabis-mineurs/story/14661461
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Par Invité,
Le débat sur la légalisation de la culture du cannabis, lancé la semaine dernière sous forme de journée d'étude organisée par les groupes de la majorité au parlement, a commencé, même si officiellement, le thème de cette rencontre parlementaire portait sur ''les perspectives de développement dans le monde rural''. L'objectif de cette journée d'étude portait sur l'identification ''des dysfonctionnements cumulés depuis plusieurs années, en dépit des efforts fournis'' dans le monde rural, selon un député du PJD (islamiste, au pouvoir). Pour autant, l'ordre du jour de la rencontre portait sur les positions des partis sur le débat autour de la légalisation de la culture de cannabis, une idée lancée et défendue par le parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM), et de l'Istiqlal, un des plus vieux partis du Maroc. En fait, la proposition de débat parlementaire lancée par ces deux formations politiques sur la légalisation de la culture du cannabis, notamment à des fins thérapeutiques, avait pris de court la majorité parlementaire, en particulier le PJD de Abdelilah Benkirane. Le débat devenait d'autant musclé entre l'opposition et la majorité au parlement dès lors que le PAM et l'Istiqlal défendent ouvertement la légalisation de la culture du cannabis et réclament une amnistie au profit des agriculteurs poursuivis par la justice.
 
Le PJD out du débat sur le cannabis
 
Mais, cette idée est farouchement combattue, pour le moment, par les députés du parti au pouvoir. Abdallah Bouanou, chef du groupe parlementaire du PJD, estime, lors de cette rencontre, que ''la présentation de la légalisation de la culture de cannabis dans le Rif comme outil de développement social est plutôt lié à des surenchères électorales. Surtout que les mêmes positions ont été affichées par ces partis avant les élections de 2009''. Cité par l'Economiste, il souligne que le PAM et l'Istiqlal veulent ''renforcer les rangs de leurs électeurs en profitant de la misère des gens, ou encore de chercher des sources de financement de leurs campagnes électorales en donnant des promesses de légaliser la culture de cannabis''. Et puis, ''le traitement de ce dossier est l’affaire de l’Etat, et non pas d’un parti politique'', relève-t-il. Le PJD serait-il en perte de vitesse par rapport à l'opposition sur ce dossier ? Le PAM, selon la presse marocaine, serait en passe de déposer une proposition de loi au Parlement portant sur la légalisation de la culture du cannabis à des fins thérapeutiques.
 
Une loi pour les producteurs de cannabis
 
Le PAM, dont le fondateur, Fouad El Himma, ancien ministre délégué à l'intérieur est un des proches du roi Mohamed VI, va plus loin et veut fédérer à ses efforts de légaliser la culture d cannabis le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Il a transmis, selon la presse marocaine, une lettre à son président, Driss El Yazami, l’invitant à constituer une commission d’enquête sur les abus dont les agriculteurs-producteurs (de cannabis) seraient victimes. Selon le PAM, des dizaines de milliers de cultivateurs seraient actuellement poursuivis dans des affaires relatives à la culture du cannabis. A l'hiver dernier s'était tenue à Brrered, dans l'Atlas, une réunion qui avait regroupé plus de 2.000 petits et grands cultivateurs de cannabis, à l'initiative du PAM et l'Istiqlal. Objectif: ''trouver des réponses aux problèmes de ces cultivateurs d’un genre particulier'', dont l'insécurité et la clandestinité. Selon le ministère marocain de l'Intérieur, près de 48.000 agriculteurs versés dans la culture du cannabis vivent dans la plus grande clandestinité dans les montagnes du Rif, entre Nador, Koutama et El Hoceima. Le rapport 2014 de l'office des Nations Unies contre le crime et la drogue indique le Maroc est toujours le premier producteur mondial de résine de cannabis (Kif). La production marocaine de cannabis a été de 38.000 tonnes, avec 760 tonnes de kif. La production marocaine de cannabis s’étale sur un peu plus de 47.000 hectares, principalement dans les montagnes du Rif.
 
 
 
Source:https://www.maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/item/38857-maroc-le-debat-parlementaire-sur-la-legalisation-de-la-culture-du-cannabis-est-lance.html
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Par Invité,
Popcorn à la truffe, sandwich au beurre d’arachides et sandwich de style vietnamien. Jusque-là, rien d’anormal au menu du «food truck» Samish dans la région de Seattle. À part peut-être l’indication suivante: ces plats contiennent tous entre 30 mg et 100 mg de THC.
À quelques jours de l’ouverture des premières boutiques de vente libre de cannabis dans l’État de Washington, l’entrepreneur Garyn Angel, a eu l’idée d’ouvrir un camion de nourriture infusée au THC, la molécule à effet psychotrope la plus connue contenue dans le cannabis.
 
Le camion Samish a été testé lors de divers événements à Denver au Colorado ce printemps et le succès fut immédiat. M. Angel a donc décidé de tenter sa chance dans la région de Seattle.
L’État de Washington doit émettre, le 7 juillet prochain, ses 20 premiers permis de boutiques de cannabis.
 
Washington et le Colorado sont pour l’instant les deux États où la vente de cannabis pour usage récréatif est légale aux États-Unis.
D’ici quelques jours, New York devrait se joindre à 22 États, qui ont légalisé l’usage de la marijuana pour usage médical.
 
200 millions $
 
Depuis l’ouverture des premières boutiques au Colorado le 1er janvier dernier, il s’est vendu pour plus de 202 millions $ de cannabis dans cet État. Ce chiffre inclut le cannabis récréatif et médical.
Selon Politico.com, 9641 personnes travaillent dans l’industrie du cannabis au Colorado, c’est le même nombre de citoyens de cet État qui travaillent dans les forces de l’ordre.
 
source:https://www.journaldequebec.com/2014/06/30/un-food-truck-de-marijuana
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Par Indi-Punky,
Pour Ruth Dreifuss, la question centrale est de savoir comment réduire le marché illégal de la drogue et non punir la consommation.
 
L'ancienne ministre de la santé vient d'être nommée à la tête de cette commission. L'ats s'est fait confirmer l'information parue dans Le Temps samedi. Cet organe, rattaché au Département de la santé, est chargé de conseiller le gouvernement cantonal.
 
On ne peut dire aujourd'hui en quoi la régulation du marché de la drogue permettrait de réduire le trafic de rue, reconnaît l'ancienne ministre de la santé dans une interview accordée au journal: «Il faut tester cette solution afin de voir quel effet elle aurait sur les vendeurs et les consommateurs».
 
Le changement de modèle a un double but: réduire le marché illicite du cannabis et développer un système de régulation qui pourrait être appliqué à d'autres stupéfiants.
La socialiste genevoise se dit convaincue, avec la Commission mondiale pour la politique des drogues, qu'il faut mettre fin à la prohibition, car elle crée plus de problèmes que la consommation de stupéfiants elle-même.
 
Punir ne sert à rien
 
Il faut aussi changer de cap, parce que «les Etats ne peuvent plus assumer le poids et les coûts de la répression», estime Ruth Dreifuss. Pour elle, punir ne sert à rien. Dans les pays les plus répressifs, «les jeunes entrent dans la vie avec un casier judiciaire, déjà marginalisés et pénalisés sur le marché professionnel».
 
Les personnes dépendantes doivent être arrachées des mains des organisations criminelles, qu'«il faut priver des 300 milliards que représente chaque année le marché noir de la drogue». Cela signifie la fin de la prohibition absolue et le contrôle de toutes les substances.
 
Dépénaliser n'est pas libéraliser
 
Pour autant, réguler ne signifie pas libéraliser, avertit l'ancienne conseillère fédérale. Comme pour l'alcool et le tabac, des interdits demeurent. Mais la répression menée actuellement est mal dosée, car elle se concentre sur les petits délinquants.
 
Les citoyens helvétiques ont certes rejeté la dépénalisation du cannabis en 2008, mais la Suisse a prouvé sa capacité à résoudre des problèmes de façon pragmatique et raisonnable: «On entre dans un nouveau processus, il prendra du temps mais il est engagé».
 
 
Source: https://www.lematin.ch/suisse/ruth-dreifuss-veut-depenaliser-drogue/story/10355821
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Par Indi-Punky,
Ne devient pas mariculteur thérapeutique qui veut. Les producteurs, comme le groupe d’investisseurs Cannaflor, qui souhaite s’établir à Cowansville, doivent se soumettre à un processus rigoureux et complexe dans l’espoir d’obtenir un permis de production délivré par Santé Canada.
 
Si cette industrie en est à ses débuts, les normes se multiplient quand vient le temps de mettre sur pied une entreprise de culture de cannabis thérapeutique. Les aspirants mariculteurs doivent satisfaire au-delà d’une quinzaine de critères, dont celui de fournir un plan du bâtiment, la description détaillée des mesures de sécurité, la quantité maximale de marijuana séchée qui doit être produite et celle qui doit être vendue ou fournie.
 
Les compétences d’un préposé à l’assurance de la qualité doivent également être prouvées. Une connaissance approfondie de la Loi sur les aliments et les drogues est un autre des éléments préalables à l’obtention d’un permis.
À ce sujet:
De la marijuana thérapeutique pourrait être fabriquée à Cowansville
Fournisseurs de «pot» médical: des rapports exigés
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Une fois la production entamée, les producteurs décident eux-mêmes des variétés qu’ils vendront. En ce qui concerne le niveau de tétrahydrocannabinol (THC), la substance active du cannabis, il doit être clairement indiqué sur l’emballage.
 
 
37800
Selon des données fournies par Santé Canada, en date du mois de mars 2014, 37 800 Canadiens avaient un permis de marijuana pour des visées thérapeutiques. Près de 1 000 personnes vivent au Québec. De ce nombre, 606 pouvaient la cultiver pour usage personnel et 174 avaient la permission de la faire pousser pour autrui.
 
Un nouveau filon?
Santé Canada n’émet aucun commentaire en ce qui concerne les demandes de permis en cours. Celles-ci, autorisées depuis juin 2013, sont nombreuses et se maintiennent à un rythme d’environ 25 par semaine, selon les données fournies par l’organisme fédéral.
 
En ce moment, il n’y aurait que 20 producteurs autorisés, et ce, à l’échelle canadienne. Treize d’entre eux ont un permis leur accordant le droit de vendre au public pour consommation à des fins médicales. Selon le site web de Santé Canada, la plupart de ces «usines» sont situées en Colombie-Britannique et en Ontario. Six autres entreprises, dont les coordonnées ne se retrouvent pas sur la toile, ont obtenu un permis, mais ne peuvent transiger avec la population. Une dernière, dont le permis est suspendu, voit son dossier être révisé.
 
Les installations de ce type se font rares au Québec. Santé Canada affirme qu’il n’y en aurait qu’une seule sur tout le territoire, mais n’est pas en mesure d’en divulguer l’emplacement. Cowansville serait donc le second lieu de production dans la Belle Province.
 
Populaires, les demandes
En date du 16 juin, Santé Canada affirme ainsi avoir reçu 920 demandes. 407 d’entre elles étaient incomplètes, 163 ont carrément été refusées et 34 ont été rejetées avant même d’être scrutées. Ce qui laisse près de 300 dossiers présentement à l’étude par l’organisme de régulation fédéral.
 
 
Source: https://journalmetro.com/plus/sante/516486/production-de-cannabis-therapeutique-une-industrie-tres-surveillee/
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Par Indi-Punky,
À Hawaï, le cannabis est utilisé depuis 2000 pour soulager entre autres les cancéreux, les sidéens, les patients atteints de sclérose en plaques, etc. Plus de 13 000 malades sont inscrits sur le registre de l'État. Ils consomment du cannabis qu'ils produisent eux-mêmes.
 
Mais les autorités du 50ème État américain veulent passer la vitesse supérieure. Elles planchent sur un système de dispensaires de cannabis et l'institutionnalisation de la culture du cannabis. La première réunion du groupe de travail a eu lieu mercredi. L'avocate Della Bellati est la porte-parole du groupe de travail :
 
« Nous devons définir où et comment le cannabis va être cultivé. Il faut que ce soit dans des endroits auxquels les enfants et les ados n'auront pas accès, car ce cannabis est uniquement destiné aux malades. Donc pendant notre première réunion, nous avons beaucoup discuté de ça.Faut-il centraliser la production, ou cultiver du cannabis sur toutes les îles, etc. »
 
Le cannabis thérapeutique ne se fume pas bien sûr, car cela augmente les risques de cancer du poumon. Mais le cannabis se décline en tisane, en vaporisateur, en spray buccal. Pour l'instant, les malades cultivent leurs petits lopins dans leur coin. Impossible de s'assurer que les plantes en question donnent du cannabis au contenu suffisant en THC - le principal actif cannabinoïde.
 
« En supervisant la culture et la distribution du cannabis, les autorités vont enfin pouvoir contrôler la qualité du cannabis pris par les malades. Actuellement, les malades produisent eux-mêmes, et ça se fait un peu au petit bonheur la chance. C'est pour ça que la plupart des 22 États américains qui ont légalisé le cannabis médical sont déjà passés au système des dispensaires. »
 
En institutionnalisant la culture et de la distribution de la marie-jeanne thérapeutique, l'État de Hawaï va créer toute une économie, qu'il va bien falloir réguler :
 
« C'est tout un système de distribution, des entreprises vont se créer pour cultiver le cannabis, le transformer en médicament. La principale préoccupation des patients qui participent au groupe de travail, c'est que le marché du cannabis médical ne tombe pas dans les mains des géants pharmaceutiques, pour que le prix du cannabis reste abordable. »
 
Della Bellati, la porte-parole du groupe de travail sur les dispensaires de cannabis médical, au micro de Geraldine Coutts.
 
La question du prix est centrale. Aux États-Unis, les malades peuvent comparer les tarifs du cannabis dans 6 États, grâce à un nouveau site Internet, lequel pourrait intégrer Hawaï à l'avenir.
 
Source: https://www.radioaustralia.net.au/french/2014-06-27/hawa%C3%AF-institutionnalise-le-cannabis/1334382
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Par Indi-Punky,
Chez Dixie Elixirs, les salariés travaillent entre les pots de peinture et les échafaudages. La nouvelle usine n’est pas encore terminée qu’ils s’affairent déjà à remplir les boites de chocolat et les bouteilles de sodas. C’est qu’il y a urgence : l’entreprise, qui décline le cannabis sous toutes ses formes (infusions, truffes, baume anti-douleur, bain moussant, huiles essentielles,...) croule sous les commandes.
 
Son chiffre d’affaires a quintuplé depuis que la marijuana a été légalisée dans le Colorado, le 1er janvier. Avec l’Uruguay, l’Etat américain constitue la seule région au monde où la consommation d’herbe est 100 % légale -Amsterdam n’en étant qu’au stade de la dépénalisation. A compter de la semaine prochaine, la consommation de cannabis à des fins non médicales deviendra également légale dans l’Etat de Washington, au nord-ouest du pays.
 
Les pouvoirs publics se frottent les mains : en plus d’attirer des hordes de touristes, l’industrie a déjà généré 18 millions de recettes fiscales au cours des quatre premiers mois de l’année, qui seront obligatoirement fléchées vers le financement de nouvelles écoles. Elle paie d’ailleurs davantage de taxes que n’importe quel autre secteur : parce qu’elle reste illégale au niveau fédéral, elle n’a en effet le droit à aucun avantage fiscal. « Le fait que la loi locale contredise la loi fédérale est un vrai casse-tête », estime David Maddalena, qui a créé un magazine exclusivement consacré à la marijuana.
Production insuffisante
« Quand l’industrie aura atteint son régime de croisière, elle devrait générer 1,5 milliard de recettes fiscales chaque année, rien que pour le Colorado », anticipe Kayvan Khalatbari, qui a créé le premier dispensaire de marijuana de la ville (Denver Relief). Mais la montée en puissance est lente, car les pouvoirs publics accordent les licences au compte-goutte : seuls 60 dispensaires récréatifs ont été autorisés pour l’instant dans le Colorado. N’entre pas sur le marché qui veut: il faut vivre depuis au moins deux ans dans l’état pour prétendre participer à cette nouvelle ruée vers l’or. Une manière de faire barrage aux opportunistes qui envisageraient de cultiver du cannabis ici pour le vendre ailleurs.
 
La parcimonie avec laquelle sont accordés les permis a une conséquence : la production est clairement insuffisante pour satisfaire la demande. « Si nous avions plus de matières premières, nous produirions plus. Nous sommes constamment en rupture de stocks », regrette Bob Eschino, qui utilise de l’huile de marijuana pour fabriquer ses 50.000 gâteaux « Incredibles » tous les mois.
 
L’offre étant insuffisante, elle est aussi de plus en plus chère « Il y a cinq ans, les producteurs de cannabis nous donnaient gratuitement les tiges, car ils ne savaient qu’en faire. L’an dernier, ils ont commencé à nous demander 50 dollars par livre. Aujourd’hui, c’est 300 dollars par livre ! », poursuit Bob Eschino. Faut-il accroître le nombre de producteurs ? Earnest Blackmon, propriétaire du dispensaire River Rock, n’est pas de cet avis. Agé d’une trentaine d’années, il cultive 5.000 plants de cannabis dans des serres immenses, à quelques kilomètres du centre-ville. Il devrait générer 9 millions de dollars de revenus cette année, soit 30% de plus que l’an dernier. L’entrée de nouveaux acteurs ferait certainement baisser les prix, ce qu’il veut évidemment éviter.
Deux décès à Denver
La légalisation du cannabis a beau être soutenue par une majorité d’américains (54 % selon le dernier sondage Pew), elle ne se fait pas sans heurt. Passée l’euphorie des premiers mois, les habitants du Colorado commencent à s’interroger sur les dangers en termes de santé publique. Deux personnes sont décédées à Denver récemment après avoir ingurgité de fortes doses de marijuana, via des cookies et autres gourmandises.
 
La relation de cause à effet a beau être discutable, ces accidents alimentent un vif débat sur le danger des produits qui ne se fument pas, mais se mangent. «Il faut que le consommateur ait davantage conscience de ce qu’il avale. La seule contrainte aujourd’hui, c’est de ne pas dépasser 100 milligrammes de substance active par produit. Nous souhaitons aller plus loin : il faut que sur chaque carré de chocolat soit inscrite la dose de substance active », explique Lewis Koski, responsable du pilotage de la réforme pour l'Etat du Colorado.
Source: https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0203587612706-la-revolution-du-cannabis-en-marche-aux-etats-unis-1016157.php
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Par Invité,
Le gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo et les parlementaires de l'Etat ont annoncé jeudi avoir conclu un accord autorisant un accès limité au cannabis pour usage médicinal. New York devient ainsi le 23e état des Etats-Unis autorisant cette drogue pour des visées thérapeutiques.
 
Le programme, qui interdit de fumer le cannabis, mais autorise son ingestion ou sa vaporisation, sera réglementé par le département de la Santé de New York. Il comprendra une clause autorisant le gouverneur à l'arrêter à tout moment, a précisé Andrew Cuomo lors d'une conférence de presse. Le Congrès de l'Etat doit maintenant voter le compromis.
Dispensaires agrées
Cinq sociétés privées seront autorisées par le département de la Santé pour produire et distribuer la marijuana dans les dispensaires agréés.
Seules les personnes souffrant d'une affection grave comme la maladie de Parkinson, le cancer ou le sida seront autorisés à se voir prescrire du cannabis. Seuls les médecins soignant directement le patient pourront rédiger l'ordonnance certifiant que le patient a besoin de la drogue qui devra être produite, fabriquée et distribuée dans l'Etat de New York.
Vingt-deux états américains sur 50, en plus du District of Columbia, autorisent l'usage médicinal du cannabis, selon le groupe Marijuana Policy Project.
 
(L'essentiel/ats)
 
Petite vidéo sympa présente dans l'article, :excl: attention le son est vachement fort :excl:
 
https://www.lessentiel.lu/fr/infographie/infographie.tmpl?id=231
 
Source:https://www.lessentiel.lu/fr/news/monde/story/Le-cannabis-autoris---pour-se-soigner----New-York-31720201
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