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Bâle pourrait devenir dealer de cannabis
Par Apo & Boubou,

Confrontée à une consommation galopante, la Ville étudie la possibilité de vendre elle-même de l’herbe.
 
 
Les fumeurs de joints pourraient aller s’approvisionner auprès de l’administration municipale. (photo: AP)[/size][/i]
 
 
En automne 2008, près des deux tiers du peuple suisse avaient rejeté l’initiative pour la dépénalisation du cannabis. Qu’importe, face à la montée de la consommation, Zurich et Bâle se demandent si la ­réponse à ce problème ne serait pas de se substituer directement aux revendeurs.
En juin dernier, le Conseil communal de Zurich s’est penché sur un projet pilote de distribution de cannabis sous contrôle scientifique. Sans succès. Dans la cité rhénane, l’idée a franchi un cap: la Ville a demandé un avis de droit pour connaître les bases juridiques nécessaires à un tel dispositif. La réponse est attendue pour cet automne.
 
Casser le marché noir
 
Dans les deux villes, le but recherché vise à casser le marché noir et mieux cibler la prévention. «Ce projet pilote est une chance de toucher directement les consommateurs et de les sensibiliser aux risques liés à cette drogue», précise Evelyne Bohnenblust, attachée aux questions de toxicomanie auprès du Service cantonal de la santé, dans la «Basler Zeitung». Par ailleurs, les programmes d’information sur les risques du cannabis auprès des jeunes seront renforcés, conclut Evelyne Bohnenblust.
 
Experts pour la dépénénalisation
 
Selon un rapport publié en 2008 par les experts de trois commissions fédérales, la dépénalisation de toutes les drogues serait le moyen le plus efficace pour lutter contre ce fléau. Dans le modèle proposé, la consommation échapperait à toute sanction. La vente serait en revanche interdite en dehors de canaux réglementés par l’Etat.
 
(jbm/frs)
 
Source: 20minutes.ch
 
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Par Apo & Boubou,
Belgique le 04 Juin 2011à 11h49
 
Les hamburgers de légumes, alternative aux hamburgers traditionnels pour les végétariens ou simple amateurs, étaient déjà monnaie courante dans les rayons de nos supermarchés. Mais une nouvelle variété débarque sur le marché: des hamburgers préparés à base de cannabis!
Les premiers hamburgers de cannabis légaux ont envahi, depuis trois semaines, les rayons des magasins bio. Ils constituent une alternative aux hamburgers de viande traditionnels. Le cannabis industriel utilisé dans la fabrication de ce type de produits ne contient pas ou le moins possible de THC, la principale composante psychoactive du cannabis, et n'est donc pas hallucinogène, certifie Patrick De Ceuster, responsable de l'asbl Wervel. "Ces hamburgers de cannabis sont un symbole pour montrer ce que le cannabis peut offrir à l'éco-cuisine", ajoute-t-il.
 
Autorisations de production
Lors d'une journée d'étude autour de l'usage du cannabis dans l'alimentation, le SPF Santé publique a expliqué que chaque producteur qui peut démontrer que son produit contient moins de 10 milligrammes de THC par kilogramme pour l'huile, 5 pour les graines et 0,2 pour les autres produits dérivés, peut dès lors recevoir une autorisation pour la production.
 
"Ce genre de produits étaient auparavant acceptés mais l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a par la suite commencé à les retirer des rayons. Ces produits ont finalement reçu une approbation officielle", a expliqué Patrick de Ceuster.
 
Un ingrédient très prisé
 
Les hamburgers de cannabis viennent compléter la liste des aliments contenant du cannabis tels que l'huile, le thé, les graines pelées ou les biscuits.
 
source: www.rtl.be
 
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Le programme fédéral de cannabis médical serait inconstitutionnel
Par Invité,
Selon un juge de la Cour supérieure de l'Ontario, le programme fédéral canadien de marijuana médicale ne serait pas du tout constitutionnel.
 
 
Dans son jugement du 11 avril dernier, le juge Donal Taliano indique que les magistrats refusent souvent de permettre à leurs patients de se procurer le cannabis médical et ces derniers s'en procurent quand même illégalement.
 
Le juge de la Cour supérieure a donné trois mois au fédéral afin qu'il révise son programme national d'accès à la marijuana thérapeutique.
 
C'est un ontarien de St. Catharines, Matthew Mernagh, qui est à l'origine de cette décision de justice. L'homme de 37 ans, qui souffre de graves problèmes de douleurs musculaires, selon le portail d'actualité Canoe, avait fait pousser du cannabis après avoir cherché en vain un médecin.
 
Radio-Canada rapporte que près d'une vingtaine de témoins, tous des patients, ont témoigné dans le même sens que M. Mernagh.
 
Depuis 2001, Santé Canada autorise l'usage de cannabis à des fins thérapeutiques, mais aussi bien les consommateurs que les producteurs doivent détenir un permis.
 
«Santé Canada autorise certains individus à posséder une quantité mensuelle de marijuana thérapeutique [150 grammes par mois] sur la recommandation de leur médecin», expliquait en juin dernier Philippe Laroche, porte-parole de l'organisme au quotidien Le Soleil.
 
Source:Branchez-vous.com
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Trekt uw plant alarmé
Par Invité,
TREKT UW PLANT ALARMÉE PAR LES DECLARATIONS DU SECRETAIRE D’ETAT CARL DEVLIES
 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 7 AVRIL 2011
 
 
Anvers , le 7 avril 2011
 
 
https://www.trektuwplant.be/csc/IMG/arton145.jpg[/img]L’asbl ‘TREKT UW PLANT ’ s’inquiète du discours du Secrétaire d’Etat à la Justice Carl Devlies (CD&V), prononcé à la Chambre des Députés, le mardi 5 avril.
 
En répondant aux questions parlementaires du député Bert Schoofs ( Vlaams Belang) , Carl Devlies déclarait qu’il fallait poursuivre en justice l’asbl ‘ Trekt Uw Plant ’ .
 
Cela en raison du fait que l’asbl cultive des plantes de cannabis , destinées strictement à l’usage personnel de ses membres (adultes) et selon le principe d’une plante par membre.
 
L’asbl se base sur une directive ministérielle (de janvier 2005) qui supprime la poursuite judiciaire d’une personne majeure pour la possession d’une plante ou de 3 gr (maximum) de cannabis.
 
L’ asbl ‘ Trekt Uw Plant ’ a été fondée en 2006 dans le but de démontrer, en toute transparence, qu’il est parfaitement possible de réguler la culture du cannabis à usage personnel (pour adultes) en Belgique.
 
Cultiver son cannabis , à usage strictement personnel , est une alternative saine et raisonnable face au marché illégal et au ‘ tourisme’ vers les coffee-shops aux Pays-Bas.
 
Les cultivateurs de ‘ Trekt Uw Plant ’ utilisent des méthodes de culture écologique ; ils évitent ainsi tout risque de pollution ou de manipulation du produit (des risques inhérents au marché illégal).
 
Contrairement à ce qui se passe sur le marché illégal, les mineurs ne sont pas admis à l’association ‘ Trekt Uw Plant ’.
 
Comme les membres ne doivent plus se déplacer vers le Pays Bas pour acheter leur cannabis, l’association réalise ainsi une contribution positive à la diminution des phénomènes d’encombrement des routes et de la pollution de l’air.
 
Au cours des 5 années précédentes, le Parquet d’Anvers a entamé 2 actions en justice contre l’ asbl. Les statuts, le but social , les objectifs et le fonctionnement concret de l’asbl ont été examinés de façon approfondie.
 
Chaque fois l’asbl a été acquittée en appel, pour les accusations de ‘possession de cannabis’ et ‘d’incitation à l’usage’, portées contre elle. Aucun tribunal n’a condamné le but et l’objectif lui-même de l’asbl : la culture de cannabis à usage personnel de ses membres.
 
Il est incompréhensible que Carl Devlies estime qu’il est judicieux, pour une troisième fois successive , de mobiliser les services judiciaires dans le but de mettre fin aux activités de l’asbl.
 
Est-ce qu’il est admis de proposer la réflexion suivante : qu’il existe de toute évidence d’autres priorités à la Rue de la Loi que d’organiser la persécution de citoyens qui contribuent à trouver une solution positive et pratique dans une problématique de société assez importante ?
 
Néanmoins, Carl Devlies admet qu’en Belgique, il est autorisé de cultiver une plante de cannabis à usage personnel. Il ajoute uniquement la restriction selon laquelle on ne peut pas procéder à une culture collective.
 
Pouvons-nous faire remarquer à Mr. Devlies qu’il est judicieux de se renseigner sur la réalité telle qu’elle est : beaucoup de personnes se trouvent dans l’impossibilité de réaliser elles-mêmes la culture d’une plante à usage personnel.
 
Il y a à cela diverses raisons :
 
- Ces personnes n’ont pas l’espace nécessaire chez elles ;
 
- Elles n’ont pas la connaissance technique, ni l’expérience requise pour la culture d’une plante de cannabis ;
 
- Elles ne veulent pas afficher ou promouvoir leur propre usage du cannabis.
 
Elles ne veulent surtout pas être en contact avec le marché illégal, où d’ailleurs le cannabis est souvent de qualité médiocre et/ou toxique. Si le Secrétaire d’Etat Devlies obtient gain de cause, les membres de ‘Trekt Uw Plant’ (une septantaine de personnes, issues de divers milieux) se retrouveront sur ce marché illégal, avec tous les conséquences indésirables.
 
Enfin, on est en droit de se demander à qui profiteront les déclarations du Secrétaire d’Etat.
 
Entretemps, l’asbl ‘Trekt Uw Plant’ continue ses activités en toute transparence. L’asbl n’a rien à cacher et reste persuadée que, au cas où l’on déciderait de la poursuivre à nouveau, finalement le bon sens l’emporterait et elle serait acquittée une troisième fois.
 
 
Source : Trekt Uw Plant (cannabis scocial club Belgique)
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La police met au jour 740 plants de cannabis
Par Invité,
La police locale de Houthalen-Helchteren a découvert lundi, dans la vieille remise d'une habitation de la Forelstraat à Houthalen, une plantation de 740 plants de cannabis. L'espace de culture, les matériaux et les plants ont été saisis et détruits.On ignore pour l'heure si des interpellations ont eu lieu dans le cadre de cette affaire. La police locale se limite à préciser que l'enquête se poursuit. (belga)
 
Source : 7sur7.be
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Le cannabis bientôt sur ordonnance
Par Invité,
Nouvelle Loi sur les stupéfiants | Le chanvre médical sera légalisé, mais restera sous haute surveillance. La fin d’un tabou pour le neurologue Claude Vaney.
 
Martine Clerc | 21.02.2011 | 00:00
 
Fumer du cannabis récréatif reste interdit en Suisse. Pas question de dépénaliser, a répété le peuple en 2008. Par contre, la nouvelle Loi fédérale sur les stupéfiants, qui devrait entrer en vigueur d’ici à l’été, ouvre la porte à une utilisation médicale de produits à base de chanvre. Le point avec le
Dr Claude Vaney, chef du Service de réadaptation neurologique de la Clinique Bernoise à Montana, et membre de la commission d’experts qui a préparé la loi. Il est l’auteur de la première étude en Suisse (2004) qui a permis de mettre en évidence l’effet du chanvre dans le traitement des symptômes de la sclérose en plaques.
 
Vous pratiquez en Valais. Quel impact l’affaire Rappaz a-t-elle eu sur la cause du chanvre médical?
Difficile à dire. Le personnage en tout cas a irrité. Et même si Bernard Rappaz a certainement produit du chanvre à but thérapeutique, ce n’était probablement pas la source principale de son chiffre d’affaires…
 
Que va changer la nouvelle Loi sur les stupéfiants?
En termes de chanvre médical, c’est la fin d’un tabou. Avec la nouvelle loi, il devrait être possible de prescrire du THC (tétrahydrocannabinol, le principal principe actif du cannabis) produit à base de cannabis en tant que plante, et non plus seulement du THC synthétique. Actuellement en Suisse, nous ne pouvons prescrire que la préparation nommée Dronabinol (dénomination commune internationale du THC) produit de synthèse à base de pelures d’orange…
 
Le cannabis médical: quels bienfaits et pour qui?
Il donne de bons résultats pour le traitement de douleurs chroniques d’origine neurologique, notamment pour les gens souffrant de sclérose en plaques ou paraplégiques suite à un accident. Chez eux, le chanvre permet de réduire les spasmes musculaires et les crampes. Il stimule l’appétit chez les sidéens et les cancéreux.
 
Aujourd’hui déjà, des malades se soignent en automédication en infusant ou en fumant de l’herbe. N’en avez-vous jamais prescrit?
Non, cela aurait été illégal et punissable. Je soigne une vingtaine de patients avec les gouttes de THC Dronabinol, mais je connais beaucoup de malades qui consomment du chanvre illégalement, en tisane par exemple. Je leur indique uniquement comment préparer leur infusion. Et soyons clairs, ces personnes ne cherchent pas à se shooter ou à ressentir des effets psychotropes. Elles cherchent à diminuer la douleur et à pouvoir mieux dormir.
 
Cette loi n’est-elle pas la porte ouverte à l’autorisation de la «fumette», sous couvert d’usage médical?
En aucun cas. La fumée est nocive et les médecins ne vont pas la favoriser. Par contre, la loi mettra les malades à l’abri du marché noir: ils ne devront plus aller se fournir chez des dealers qui proposent un chanvre avec un très fort taux de THC provoquant des effets psychotropes. Ils pourront aller dans une pharmacie avec une ordonnance et obtenir du cannabis élaboré dans des conditions médicales acceptables.
 
Aujourd’hui, quelle est votre marge de manœuvre?
Elle est réduite et elle le restera. Pour chaque prescription, une autorisation de l’Office fédéral de la santé publique est nécessaire.
 
Il y a vingt ans, vous avez commencé à vous intéresser au chanvre thérapeutique. Quel a été le déclic?
Tout est parti du témoignage d’un patient atteint de sclérose en plaques à la Clinique Bernoise. Il m’a dit que fumer un joint le soulageait en cas de crampes. Et nous avons constaté que la substance provoquait sur lui une relaxation objectivable. A cette époque, ce phénomène n’était que peu documenté. L’Office fédéral de la santé publique m’a encouragé à lancer une étude sur ce thème.
 
Passez-vous pour un marginal aux yeux du milieu médical?
Les neurologues sont aujourd’hui globalement ouverts à l’usage du chanvre dans certains traitements spécifiques, surtout lorsque les traitements habituels s’avèrent inefficaces. Mais je dois reconnaître que mes confrères avaient souri lorsque je leur avais présenté les résultats de mon étude!
 
Source: Tribune de Genève
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Bernard Rappaz à nouveau devant la justice
Par Invité,
Condamné à une peine de 5 ans et 8 mois de prison pour nombre d'infractions dont certaines d'une gravité importante, Bernard Rappaz est à nouveau convoqué devant la justice valaisanne. Le chanvrier devra se présenter devant le Tribunal du IIIe arrondissement pour le district de Martigny les 9 et 10 mai prochain.
 

 
Bernard Rappaz risque plusieurs années supplémentaires de prison. [Jean-Christophe Botti - Keystone]
 
L’information a été confirmée mardi matin à la RSR par le juge chargé du dossier, Christophe Joris. Initialement, ce procès avait été fixé au mois de décembre dernier, mais il avait du être reporté en raison de l'état physique de l'accusé - alors en grève de la faim. Par ailleurs, et pour les mêmes raisons, son avocat montheysan, Me Aba Neeman, n'avait pas pu préparer suffisamment et sereinement la comparution du chanvrier de Saxon. Cette situation avait incité la Cour a reporter les débats.
 
Bernard Rappaz sera jugé pour faux dans les titres, opposition aux actes de l'autorité, soustraction d'objets mis sous la main de l'autorité, blanchiment d'argent, violation grave de la loi sur les stupéfiants, violation grave de la loi sur la circulation routière, infractions à la loi fédérale sur l'AVS, à la loi fédérale sur l'AI, à la loi fédérale sur les allocations pour perte de gains et à la loi fédérale sur l'assurance-accidents. Ces actes ont été commis entre 2002 et 2006.
 
Par ailleurs, la demande de récusation déposée en novembre dernier par Bernard Rappaz contre l'ensemble des juges appartenant à l'ordre judiciaire valaisan a été rejeté par décision du juge de la Chambre pénale le 10 janvier dernier.
 
Yves Terrani/oa
 
 
Source : tsr.ch
 
 
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L'accès à la marijuana thérapeutique est «un fiasco»
Par Invité,
Dix ans après que le Canada ait réglementé l'accès médical à la marijuana, « il est toujours plus facile d'obtenir un permis de port d'arme qu'un permis pour l'utilisation de cannabis à des fins thérapeutiques ».
 
Adam Greenblatt est producteur de cannabis désigné pour deux patients, dont son père, qui souffre de sclérose en plaques depuis 26 ans. Il affirme avoir été témoin des « incroyables applications thérapeutiques » de la marijuana, mais aussi des « horribles conséquences » liées à sa prohibition.
 
Lundi, le jeune Montréalais a pris la parole sur la colline parlementaire, à Ottawa, afin de dénoncer le programme fédéral qui encadre l'accès à la marijuana à des fins médicales, depuis 2001. « Dix ans plus tard, la majorité des Canadiens qui utilisent le cannabis pour alléger leurs souffrances sont sans droit légal et doivent enfreindre la loi pour s'approvisionner », dit-il.
 
À ses yeux, « il ne peut y avoir un accès sécuritaire à ce médicament, tant que le cannabis n'est pas rayé de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances ».
 
Russell Barth parle lui aussi d'un système « dysfonctionnel et onéreux ». Atteint de fibromyalgie, il a passé plus de cinq ans dans une chaise roulante. Détenteur d'une autorisation de possession, il a présidé une conférence de presse au parlement, hier, bien solide sur ses pieds. « C'est un vrai fiasco », dit-il, dénonçant les dédales bureaucratiques qui forcent les patients à prendre leur mal en patience.
 
« Je me suis promené sans permis pendant sept semaines, le printemps dernier, raconte-t-il. Je risquais d'être arrêté. Et puisque je prends soin de mon épouse qui souffre d'épilepsie, ce sont nos deux vies qui ont été mises en danger par ce délai. »
 

Selon Santé Canada, les patients consomment en moyenne d'un à trois grammes de marijuana séchée à des fins médicales, sur une base quotidienne. Souffrant de sclérose en plaques, Alyson Myrden consomme quotidiennement 50 grammes, « soit l'équivalent de deux sacs à lunch ».
 
Désespoir
 
« Notre frustration et notre santé ont atteint un niveau désespérant, dit-elle, la main tremblante. Tout ça parce qu'aucun gouvernement n'a le courage politique de nous aider à naviguer à travers les dédales complexes de cette question », affirme la résidente de Burlington, en Ontario.
 
Elle-même médecin, la députée libérale Carolyn Bennett a dit craindre l'impact du projet de loi S-10, qui impose des peines minimales pour la production de plus de cinq plants de cannabis, si l'infraction est commise à des fins de trafic.
 
« Nous implorons ce gouvernement à régler les délais administratifs et à donner des licences à ces patients, afin qu'ils ne courent pas le risque d'être criminalisés », dit-elle.
 
Santé Canada autorise l'accès la marijuana à des fins médicale aux patients souffrant de maladies graves ou débilitantes. En date du 8 janvier 2010, près de 4900 personnes détenaient une autorisation de possession de marijuana, tandis que 3600 autres étaient autorisés à en cultiver.
 
Sur son site Web, le ministère fédéral affirme avoir apporté des changements afin d'améliorer l'efficacité des processus d'examens et d'autorisation - « et de les accélérer ».
 
Santé Canada assure avoir rétabli à une période de 8 à 10 semaines le délai de traitement habituel des demandes d'autorisation de posséder ou de produire de la marijuana à des fins médicales. « Les demandes ayant trait à des symptômes dans un contexte de soins palliatifs sont traitées dès leur réception », précise le site.
 
Patrice Gaudreault
Source : Le Droit
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Les fumeurs de cannabis ne seront plus dénoncés
Par Invité,
La police pourrait toutefois exiger 100 francs de toute personne de plus de 16 ans prise en flagrant délit.
 
Pas question de parler de dépénalisation du cannabis, le sujet est encore largement tabou. Pourtant, la Commission de la sécurité sociale et de la santé du Conseil national fait un pas dans cette direction. Elle a mis sous toit hier un projet d’amende pour remplacer l’actuel système de dénonciation pénale des fumeurs de chanvre, largement désuet.
 
Selon le projet de la commission, la police qui pince un jeune de plus de 16 ans en possession de moins de 10 grammes de cannabis peut lui infliger une amende d’ordre. Le tarif? 100 francs. Si l’amende est payée, l’infraction ne fait l’objet d’aucun enregistrement. En revanche, en cas de contestation, une procédure pénale s’ouvre, comme c’est actuellement le cas. «Fumer du cannabis reste interdit. Nous modifions uniquement le système de sanctions», précise la Fribourgeoise Thérèse Meyer, présidente de la Commission de la sécurité sociale et de la santé. La démocrate-chrétienne insiste: les amendes sont prévues pour des cas bénins. La police conserve le droit d’informer les parents, ou de recourir à la dénonciation pénale en cas de récidive. «Dans la loi sur les stupéfiants, il y a tout un arsenal de moyens pour venir en aide aux jeunes qui fument du cannabis. Tout cela reste.»
 
 

© LAURENT CROTTET | Une commission du Conseil national propose un système d’amendes à la place des dénonciations pénales.
 
 
Le projet d’amendes fait suite au refus du Parlement, en 2004, de réviser la Loi fédérale sur les stupéfiants. Cela avait donné un coup de frein brutal au débat entourant une possible dépénalisation du cannabis. Dans les faits, pourtant, rares sont les fumeurs qui font l’objet d’une dénonciation pénale. Alors que la Suisse compte un peu plus de 200 000 consommateurs réguliers ou occasionnels de cannabis, l’Office fédéral de la police enregistre un peu moins de 35 000 dénonciations par année.
 
Il faut dire qu’après l’explosion de la consommation dans les années 90, la situation s’est stabilisée. Elle est même en recul. Selon Addiction info, les jeunes fument leur premier joint à 13 ans et 8 mois, tout juste un an après leur première cigarette. C’est dans la tranche des 20-24 ans que l’on trouve le plus de fumeurs de cannabis (environ une personne sur 10). Et dans cette tranche d’âge, les fumeurs réguliers – au moins une fois par semaine – sont en recul.
 
Le projet entre maintenant en phase de consultation. Si les échos sont favorables, il passera devant le Conseil national en décembre prochain. La mise sous toit définitive de ce système d’amende devrait se faire d’ici à la fin de 2012. Mais les avis restent très partagés. En commission, l’UDC a refusé le principe des amendes, tandis que la gauche a échoué de peu dans sa tentative de dépénalisation.
 
Par Judith Mayencourt le 22.01.2011
Source : La Tribune de Genève
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Les cultivateurs doivent payer des taxes malgré leur activité illégale
Par Invité,
Le Club compassion de la Colombie-Britannique divulguera le nom de ses fournisseurs à l'Agence du revenu du Canada.
 
Le club refusait jusqu'à présent de dévoiler le nom de ses fournisseurs de crainte qu'ils ne fassent l'objet de poursuites judiciaires.
 
L'Agence du revenu du Canada a assuré le club que l'information demeurerait confidentielle et que les fournisseurs ne seraient donc pas exposés à des poursuites.
 

 
Les producteurs de marijuana qui alimentent les clubs compassion doivent déclarer leurs revenus et payer des impôts.
 
La distribution de la marijuana à des fins thérapeutiques est légale. Par contre, la production de marijuana est une activité illégale sauf quand il s'agit de production pour consommation personnelle autorisée par un médecin.
 
Source:Radio Canada
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Après 120 jours, le chanvrier Rappaz cesse sa grève de la faim
Par Invité,
Bernard Rappaz a perdu. Après 120 jours de grève de la faim -il ne prenait que du sucre, du sel et des vitamines- le héraut suisse de la dépénalisation du cannabis, incarcéré pour avoir cultivé et vendu illégalement du chanvre, a recommencé à se nourrir.
Tous ses recours en Suisse pour être gracié ou pour obtenir une interruption de peine pour raison de santé ont échoué. La presse locale commençait à craindre qu'il ne tombe dans le coma.
 
Les détracteurs de Rappaz jubilent : « La fermeté paie ! C'est la leçon du jour et le Valais a bien fait de tenir bon », s'est félicité Jean-Luc Addor, chef du groupe UDC (droite nationaliste populiste) au parlement valaisan.
 
Pour justifier la décision de son client, Me Aba Neeman a expliqué qu'il s'était conformé à plusieurs appels :
 
« Rappaz respecte le jugement du président de la Cour européenne des droits de l'homme, qui lui demande de s'alimenter en attendant de pouvoir statuer sur son cas. Il a entendu l'appel, parce qu'il ne vient pas d'une autorité suisse. Il a aussi entendu les appels de sa fille et de ses proches. »
 
Pour sa part, Rappaz a publié un communiqué féroce : « La Suisse a désormais basculé dans l'extrême droite populiste et le fascisme. »
 
Valaisan de 54 ans, Bernard Rappaz cultivait du chanvre depuis 1971. En 1993, il a décidé de le vendre sous forme de tisane. Les autorités n'ont pas apprécié, et Rappaz a été poursuivi.
 

 
La justice reste inflexible
 
Au terme d'une longue bataille judiciaire et médiatique, il a été reconnu coupable par le tribunal cantonal valaisan de « lésions corporelles simples, gestion déloyale aggravée, blanchiment d'argent, violation grave des règles de la circulation routière, violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et violation de diverses lois d'assurance sociale », pas moins. Il a été condamné à cinq ans et huit mois de prison.
 
Incarcéré en mars 2010, il cesse de se nourrir. Au bout de 40 jours, la responsable du département valaisan de la sécurité, Esther Waeber-Kalbmermatten, lui accorde une suspension de peine pour qu'il cesse son jeûne.
 
Il plastronne un peu trop dans les médias : la police le jette de nouveau en prison quinze jours plus tard. Re-grève de la faim. On l'alimente de force ; mais l'académie de médecine suisse proteste contre cette décision qui va à l'encontre de l'éthique médicale.
 
Finalement, malgré les demandes d'Esther Waeber-Kalbmermatte, les hôpitaux publics refusent d'alimenter Rappaz sans son consentement. Le chanvrier multiplie les demandes de grâce ou d'interruption de peine, pour raison de santé. En vain : les justices valaisanne et suisse sont restées inflexibles jusqu'au bout.
 
Photo : Bernard Rappaz dans sa ferme en juillet 2010 (Denis Balibouse/Reuters)
Source : Rue89
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L’Union Européenne  prête a cesser la prohibition des drogues
Par Invité,
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AUDIENCE PUBLIQUE : "LA REGLEMENTATION DES DROGUES, UNE MESURE CONTRE LA CRISE ?"
 
BRUXELLES - L’Union Européenne ne s’opposera à aucune initiative des Etats Membres de l’UE qui pourrait aller dans le sens de la réglementation du cannabis et d’autres drogues illicites. Dana Spinant, la nouvelle Coordinatrice de l’Unité Anti-Drogues de la Commission Européenne, l’a maintes fois répété lors de l’Audience Publique sur les Politiques des Drogues en Europe qui a eu lieu aujourd’hui au Parlement Européen.L’audience a été organisée par l’eurodéputé Michael Tremopoulos (Verts, Grèce) et ENCOD ( coalition de citoyens en faveur d’une réf orme de la politique des drogues). Des représentants de la société civile, parmi lesquels on pouvait compter le fervent activiste espagnol pour la légalisation du cannabis, Martin Barriuso ; le porte-parole de la Fédération des Coffee-shops de Hollande, Marc Josemans et Richard Cowan, l’ancien directeur de NORML, la plus grande organisation réformiste des Etats-Unis, ont exposé leurs expériences. Les eurodéputés Rui Tavares (GUE/NGL, Portugal) et Dennis de Jong (GUE/NGL, Hollande) ont aussi participé au débat.
 
L’audience a tout d’abord fait une estimation des conséquences financières que provoqueraient la dépénalisation des drogues et la réglementation du cannabis aux dépenses publiques. Si l’on se base sur une extrapolation de données de l’OEDT, le budget global qui pourrait être produit par un ensemble de mesures est estimé entre 35 et 60 milliards d’euros par an, ce qui représente de 70 à 120 euros pour chacune des 500 millions de personnes qui résident dans l’Union Européenne.
 
En mars 2009 la Commission Européenne a publié "Le Rapport sur le Marché des Drogues Illicites de 1998 à 2007" (rédigé par Peter Reuter et Franz Trautmann). Les conclusions de ce rapport ont montré que les politiques actuelles ont échoué dans leur objectif principal : la réduction de l’offre et de la demande de drogues illicites, et qu’il est possible qu’elles soient le facteur le plus important des dégâts occasionnés aux consommateurs de drogues, à leurs proches et à la société en général.
 
Martín Barriuso et Dana Spinant
 
"La prohibition est une bénédiction pour le crime organisé", a dit Dennis de Jong, eurodéputé du Parti Socialiste néerlandais (SP). "Malheureusement mon propre gouvernement veut appliquer un répression plus importante aux coffee-shops. Au lieu d’une politique plus raisonnable orientée vers une réglementation, les autorités veulent maintenant exclurent les touristes étrangers par l’introduction d’une carte d’adhésion aux coffee-shops, ce qui aurait pour effet de développer le marché noir".
 
Les témoignages de Barriuso, Cowan y Josemans attestent que la réglementation du cannabis progresse dans plusieurs pays du monde et qu’elle produit des résultats satisfaisants. La dépénalisation de la consommation de drogues comme en Hollande ou au Portugal ne favorise pas l’augmentation de la consommation mais elle offre des conditions plus sûres aux consommateurs de drogues, et une plus grande efficacité de l’interdiction. C’est aussi le cas en Espagne : "Au Pays Basque, le modèle des Clubs Sociaux du Cannabis, une forme de culture collective de cannabis pour usage personnel a été reconnu par les autorités y demeure un modèle qui fonctionne très bien et dont on ne doute plus", a expliqué Martin Barriuso.
 
Durant l’audience Encod a demandé à la Commission Européenne d’évaluer les coûts de la prohibition des drogues et les bénéfices que pourraient générer des politiques alternatives mais Dana Spinant a répondu que la Commission n’a pas compétence pour prendre des initiatives qui ouvriraient le débat sur la réforme des politiques des drogues. "La responsabilité appartient entièrement aux Etats Membres, c’est dans cette direction que vous devez vous diriger" a-t-elle dit.
 
 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Encod du 8 Décembre 2010
SOURCE: ENCOD
relayé par .bob
Voir le vidéo de l’audience
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De plus en plus de belges cannabiculteurs...
Par Invité,
De nombreux consommateurs de cannabis cultivent désormais à domicile par économie et par sécurité !
 
BRUXELLES - Les Belges ont de plus en plus la main verte. La multiplication des potagers ici et là ne se dément pas. Mais basilic, persil, estragon et autres herbes aromatiques ne sont pas les seules à avoir la cote.
L’herbe, non pas celle qui pousse dans votre jardin, mais celle qui se fume, fleurit aussi de plus en plus à domicile. La cannabiculture fait fureur chez les consommateurs de cette drogue douce qui, jadis, se procuraient uniquement du cannabis en provenance d’Afrique du Nord, des Pays-Bas…
https://www.dhnet.be/pictures_news/art_128729.jpg[/img]Désormais, l’herbe made in Belgique concurrence fortement ces importations. Preuves en sont les saisies de plantation de cannabis effectuées par la police ces trois dernières années. 466 découvertes en 2007, contre 666 en 2008 et 738 en 2009, soit plus de deux cultures de cannabis découvertes par jour. “On constate effectivement une augmentation de la culture de cannabis en Belgique”, précise la police fédérale qui, sur les 738 plantations découvertes l’an dernier, en comptait 212 destinées à la production de massae et 526 de type artisanal, de petite taille.
De petites plantations, souvent à usage personnel, pour lesquelles les consommateurs se fournissent en matériel dans ce qu’on appelle les growshops. Ces magasins spécialisés en système adapté à la culture de cannabis fleurissent un peu partout aux quatre coins du pays.
Le patron d’une de ces boutiques qui ne connaît pas la crise voit défiler devant son comptoir des cannabiculteurs en herbe de tous les profils. “Il y a des jeunes, beaucoup de jeunes, mais aussi des pères de famille, des cadres, des policiers, des femmes, des personnes malades, des cancéreux, des mamies de 80 ans. Il y a ceux qui consomment du cannabis pour le plaisir mais il y a aussi tous ceux qui l’utilisent comme antidouleur pour soulager leurs souffrances physiques.”
Et si ces consommateurs sont de plus en plus nombreux à préférer cultiver leur herbe chez eux, c’est par souci d’économie mais de sécurité aussi. “La qualité du cannabis importé s’est considérablement détériorée. C’est une catastrophe. La résine et l’herbe sont coupées avec plusieurs produits chimiques, c’est très néfaste pour la santé. Les dealers sont prêts à tout pour vendre des quantités moindres au même prix. Ils trichent de plus en plus. Les consommateurs sont également confrontés à des dealers de plus en plus dangereux. Se promener dans les mauvais quartiers à la recherche de quelques grammes de cannabis vous expose à de nombreux risques. Vous ne savez pas sur qui vous tombez. C’est donc aussi par sécurité que de plus en plus de consommateurs préfèrent cultiver chez eux.”
Le patron de ce growshop ne vend que le matériel nécessaire aux plantations. Les graines elles, sont interdites de vente en Belgique. Et là, les consommateurs se tournent vers le Net, où il suffit d’un clic pour s’en procurer par colis de l’étranger.
 
 
Nawal Bensalem
© La Dernière Heure 2010
 
Source : dhnet.be
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Une grève de la faim qui divise la Suisse
Par Invité,
Emprisonné, le chanvrier valaisan Bernard Rappaz a entamé son 81e jour de grève de la faim pour protester contre une peine de prison qu’il juge trop élevée. Les médecins refusent de le nourrir de force. L’affaire agite médias, population et juristes.
 
https://www.swissinfo.ch/media/cms/images/reuters/2010/11/rtr2gugz-28794478.jpg[/img]Rarement, hors votations fédérales, un événement de l’actualité n’aura mobilisé autant et aussi longtemps les Suisses. «Il semble vraisemblable que l’affaire Rappaz devienne une tragédie moderne grecque, écrivait le Tages-Anzeiger la semaine dernière. Tout le monde va perdre.»
 
La question «Faut-il sauver Rappaz ou le laisser aller au bout de sa grève de la faim» est sur toutes les lèvres, d’est en ouest, du nord au sud de la Suisse, ce qui est rare. Le nombre de personnalités à s’exprimer est chaque jour plus grand, de l’écrivain auteur de best-sellers Bernhard Schlink à des personnalités politiques locales.
 
L’Etat doit-il appliquer les peines décidées par la justice, coûte que coûte, et donc ne pas «céder au chantage» d’une grève de la faim, ou le principe de protection de la vie d’une personne emprisonnée, et donc confiée à l’Etat, est-il à placer au-dessus des autres principes?
 
En grève depuis mars
 
A cette question de base s’en pose une autre, très sensible également car touchant au pouvoir des médecins: ceux-ci doivent-ils nourrir quelqu’un, et donc le soigner, contre son gré? Si les médecins sont très clairs – la réponse est un «non» catégorique, la première question faisant l’objet d’un va et vient entre autorités concernées.
 
Et Bernard Rappaz, 57 ans, bien connu de la justice valaisanne pour cultiver du chanvre et réclamer la légalisation du cannabis de façon militante, refuse de s’alimenter depuis plus de 80 jours.
 
Condamné à 5 ans et 8 mois de prison pour violation grave à la loi fédérale sur les stupéfiants – l’homme en a cultivé et vendu des tonnes – et pour gestion déloyale aggravée, Bernard Rappaz a mené une première grève de la faim dès son emprisonnement le 20 mars. Il a poursuivi cette grève, mais avec des interruptions.
 
Jeu au chat et à la souris
 
Depuis, un tragique jeu au chat et à la souris a lieu entre le prisonnier et les autorités. Hospitalisé, il a déjà pu retourner deux fois chez lui, sous surveillance, pour se remettre. Dès qu’il allait mieux, la justice le réacheminait en prison.
 
Durant l’été, à l’Hôpital de l’Ile à Berne, Bernard Rappaz avait déclaré, par écrit, aux questions du Tages-Anzeiger: «Si on me nourrissait de force, cela ne ferait que prolonger le supplice. On meurt simplement plus tard. (…) Mieux vaut mourir le dos droit que vivre couché.»
 
Bernard Rappaz est à nouveau hospitalisé depuis le 17 octobre, d’abord à Sion, en état d’«hypoglycémie lourde», puis de là, aux Hôpitaux universitaires de Genève, où il se trouve encore dans la section carcérale. Mais, comme à Berne, les médecins genevois refusent de nourrir le détenu contre son gré, malgré une nouvelle injonction de la justice valaisanne en fin de semaine dernière.
 
Prise d’otage?
 
Selon le professeur de droit pénal à l’Université de Zurich Christian Schwarzenegger, «les médecins pratiquent ainsi une sorte de désobéissance civile. Avec l’article 292 du Code pénal sur l’insoumission à une décision de l’autorité, les juges doivent poursuivre le médecin qui refuse de nourrir Bernard Rappaz...»
 
Tandis que les personnalités se succèdent au chevet du détenu pour soutenir sa volonté de ne pas être nourri de force et pour réclamer soit une médiation soit une interruption de peine, de Philippe Roch, ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement, au sociologue Gabriel Bender, de nombreux citoyens, et surtout les Valaisans, estiment que le chanvrier a pris toute la société en otage.
 
«On pourrait éventuellement parler de contrainte au sens pénal, répond Christian Schwarzenegger. Il met effectivement la conseillère d’Etat (ministre) Esther Waeber-Kalbermatten et le directeur de l’exécution des peines du canton du Valais sous pression et on pourrait le poursuivre pénalement pour cela.»
 
Un moyen rarement utilisé
 
«Mais, ajoute le professeur, dans le même temps, sa grève de la faim ne fait du tort qu’à une personne: lui-même. Or tout être humain a le droit de se faire du mal. Ce n’est pas, en soi, une ‘contrainte’. De plus, la grève de la faim n’est pas un suicide direct. Il ne faut pas oublier que ce moyen est très rarement utilisé pour obtenir quelque chose de la part des autorités.»
 
Certains grévistes en meurent quand même. Dix militants irlandais membres de l’IRA étaient morts des suites du refus de s’alimenter, en 1981. Un dissident est mort à Cuba en février dernier.
 
Selon Christian Schwarzenegger, le Tribunal fédéral, saisi du recours des médecins genevois, n’a d’autre choix que d’ordonner une interruption de la détention. «En août, il a clairement indiqué que la protection de la vie humaine durant l’exécution des peines était un bien supérieur.»
 
Décision sur une demande de grâce
 
«Mais il a manifestement cru ou espéré que les médecins pratiqueraient l’alimentation forcée, poursuit Christian Schwarzenegger. La Cour disait aussi, dans le même verdict, que si cette dernière n’est pas possible, il fallait interrompre, de façon subsidiaire, la détention pour sauver la vie de la personne.»
 
«Si le Tribunal fédéral décidait différemment aujourd’hui, sur le fond, qu’au mois d’août, la situation serait inédite et très délicate du point de vue de l’Etat de droit…», craint le professeur zurichois.
 
Le Parlement valaisan doit se prononcer jeudi sur la demande de grâce de Bernard Rappaz. En Valais, personne ne parie un centime sur les chances du célèbre détenu d'obtenir gain de cause.
 
Par Ariane Gigon
swissinfo.ch
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Enchères: Bernard Rappaz se retrouve SDF
Par Invité,
Mauvaise journée pour Bernard Rappaz. Hier, coup sur coup, le chanvrier valaisan apprenait qu’il perdait sa maison et que le Tribunal cantonal valaisan rejetait son recours contre la décision de la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten de lui refuser une nouvelle interruption de peine.
© Keystone | la maison de B. Rappaz a été achetée par un Valaisan 350 000 francs.
 
Fabian Muhieddine | 12.11.2010 | 11:10
 
Mais c’est la première mauvaise nouvelle qui l’a le plus secoué. «Quand je suis arrivé dans sa chambre d’hôpital, c’est la première chose dont il m’a parlé, raconte le conseiller national Jean-Charles Rielle (PS/GE) qui rencontrait pour la troisième fois le chanvrier. Il était effondré d’avoir perdu ce lieu de vie, l’environnement où il a mené son combat. Il parlait d’injustice. Il se sentait doublement puni puisque, selon lui, c’est à cause des frais de justice qui n’auraient pas dû être à sa charge qu’il n’a plus réussi à payer sa ferme.»
Vendue aux enchères
 
Plus tôt dans la journée, c’est Boris Ryser, celui qui s’occupe de la ferme pendant l’absence du chanvrier, qui a dû annoncer la mauvaise nouvelle à Bernard Rappaz. «C’est lui qui m’a appelé pour savoir ce que la vente aux enchères avait donné, explique l’ami inconditionnel. Il en avait gros sur la patate. Maintenant, il se retrouve SDF… Mais il ne s’est même pas énervé. Il m’a juste dit: «Ça va être dur à avaler.» Boris Ryser fait une pause et éclate de rire: «C’est quand même fort de la part de quelqu’un qui fait une grève de la faim.»
 
Comment le chanvrier en est-il arrivé à perdre sa ferme? Mis aux poursuites pour des frais de justice de plus de 180 000 fr. qu’il n’a jamais réussi à payer, Bernard Rappaz, selon son ami, n’a plus eu les moyens de payer son hypothèque. Pourtant, les amis du Valaisan s’étaient organisés pour racheter la maison. En mars dernier, ils ont remporté la première vente aux enchères pour 306 000 francs. Mais le groupe n’a jamais réussi à réunir le montant. Une deuxième vente a donc été organisée hier. «Cette fois, nous étions prêts à payer plus, mais ça n’a pas suffi», se désole Boris Ryser.
 
Un autre acheteur, un Valaisan, a effectivement acheté la ferme pour 350 000 francs. «S’il a les moyens de rénover le bâtiment, il peut le rendre rentable, commente Boris Ryser. Je compte quitter rapidement les lieux. De toute manière, l’affaire Rappaz ne va plus durer longtemps. Soit il obtient une interruption de peine, soit il ira jusqu’au bout.»
Soutien de personnalités
 
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Source : Tribune de Genève
 
 
 
 
 
 
 
Une solution humanitaire pour sauver Rappaz?
 
Grève de la faim | Bernard Rappaz est dans un état «alarmant». Face aux blocages, des voix réclament un sursaut de conscience
 
© ISABELLE FAVRE | Bernard Rappaz, en 2002, dans ses cultures en Valais. Son état de santé est jugé «alarmant», au 76e jour de sa grève de la faim.
 
Patrick Chuard | 09.11.2010 | 00:00
La mort de Bernard Rappaz paraît programmée, face aux refus de toutes parts de débloquer la situation. A commencer par le refus des autorités valaisannes d’accorder une remise de peine au chanvrier. Le refus, ensuite, des médecins des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) de nourrir le détenu de force – et ce malgré l’injonction envoyée vendredi par le juge cantonal valaisan Jean-Bernard Fournier. Le refus, enfin, de Bernard Rappaz d’interrompre sa grève de la faim de «prisonnier politique», s’estimant injustement condamné à plus de six ans de réclusion, principalement pour trafic de chanvre. Son état de santé est jugé «alarmant», au 76e jour de sa grève de la faim.
 
«Dépasser l’irritation»
Faut-il laisser mourir Rappaz? «C’est impensable! lance le médecin genevois et conseiller national Jean-Charles Rielle. Nous devons dépasser l’irritation et la pensée basique. En 2010, notre société ne devrait pas laisser quelqu’un crever en prison!» Le socialiste jure qu’il n’en fait ni un combat politique ni un appel pour la dépénalisation des drogues: son souci est humanitaire. «Un homme est en train de mourir parce qu’il est désespéré. Il a une petite fille de 12 ans. Or, des gens qui ont commis des crimes graves écopent de peines de prison bien moins lourdes que Bernard Rappaz. On pourrait par exemple imaginer qu’il purge sa peine avec un bracelet.» Laisser mourir le chanvrier serait «une catastrophe pour tout le monde», plaide de son côté Anne-Catherine Menétrey (Verts/VD).
Dimanche à la RSR, le sociologue Bernard Crettaz y est aussi allé de son appel: «Il faut lancer un cri à tout le monde pour sauver Rappaz, il faut éviter une sorte de Ponce-Pilatisme généralisé. On serait dans un cas terrible d’hypocrisie sociale.»
 
Mais comment ébranler des murs de détermination? La conseillère d’Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten n’entend pas céder, pas plus que la justice et le corps médical (relativement unanime à refuser l’alimentation forcée). «Une solution existe pourtant», affirme Jean-Charles Rielle. Et de citer le cas de Manuella Crettaz, détenue vaudoise dont la peine a été interrompue pour six mois en mai dernier, suite à une longue grève de la faim. Cette décision a été prise par le juge d’application des peines sur conseil médical, pour cause de «motif grave» (art. 92 du Code pénal), confirme le Service pénitentiaire vaudois.
 
Philippe Roch s’engage
Le Genevois Philippe Roch, ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement, joint sa voix au concert des indignés. «J’ai écrit un mail aux députés valaisans qui statueront dans dix jours sur la demande de grâce de Rappaz, dit-il. Je leur ai demandé un acte de pardon, au nom de l’humanité. Parce que
Rappaz n’est pas capable de changer d’avis en ce moment. Il est dans la détresse et il a un profond sentiment d’indignation.» Vendredi, la Ligue suisse des droits de l’homme (LSDH) demandait elle aussi aux autorités valaisannes de cesser de «s’acharner» sur le chanvrier et d’accéder à sa requête «légitime» d’interruption de peine. Ces appels humanitaires seront-ils entendus?
 
Source : Tribune de Genève
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L’hôpital refuse de nourrir Rappaz
Par Invité,
Le Tribunal fédéral veut forcer les médecins à alimenter le chanvrier contre sa volonté. Pas question, réplique Pierre Dayer, directeur médical des hôpitaux genevois.
 
Le bras de fer entre la justice et les médecins se poursuit dans l’affaire Rappaz. Le Tribunal fédéral (TF) réaffirmait hier la possibilité de contraindre les médecins à procéder à une alimentation forcée et cela en dépit des directives de l’Académie suisse des sciences médicales. «L’autorité d’exécution des peines doit ordonner une alimentation forcée, ni dispenser les médecins requis d’y procéder, si les conditions juridiques d’une telle mesure sont remplies», précisait le TF.
 
Droit contre éthique
En clair, en cas de divergence entre le droit et l’éthique, c’est le droit qui l’emporte. Mais aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG), où est actuellement détenu le chanvrier condamné à 5 ans et 8 mois de réclusion, la décision du TF ne fait pas peur. «En l’état actuel des choses, il n’y a aucune raison de changer de position», affirmait en fin d’après-midi Pierre Dayer, directeur médical des HUG.
 
Vu des hôpitaux genevois, l’accord concordataire intercantonal qui lie l’établissement aux administrations pénitentiaires ne concerne que les conditions de sécurité du quartier cellulaire de l’hôpital. Par contre, il n’est pas question d’inclure les médecins dans une quelconque décision judiciaire. «Il n’y a pas de catégories de patients, ceux qui sont incarcérés et les autres», souligne Pierre Dayer qui s’aligne sur la position de la Fédération suisse de médecins suisses (FMH): «Il n’y a aucune raison de contredire un principe-clé de l’éthique médicale, à savoir le respect de la volonté d’un patient capable de discernement.»
 
Une position partagée par Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins suisses (FMH), qui critique la décision des juges de Lausanne. «L’alimentation forcée est de la torture», a-t-il déclaré. Il n’est pas possible que la Suisse viole les droits de l’homme.
 
Les médecins vont essayer de combattre la décision du TF. La voie à emprunter reste ouverte. Ils peuvent entreprendre des démarches juridiques contre un ordre d’alimentation forcée. Selon Brigitte Tag, professeure de droit à l’Université de Zurich, si l’autorité ordonne une alimentation forcée, les médecins pourront refuser. Ils peuvent s’appuyer sur des droits fondamentaux comme la liberté de conscience, estime l’experte.
 
Et le détenu dispose aussi de moyens de droit pour s’opposer à une alimentation forcée et aller jusqu’à porter le cas devant la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg.
 
 
Victor Fingal - le 25 octobre 2010, 21h46
Source : lematin.ch
 
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Bernard Rappaz hospitalisé à Sion, au 51e jour de sa nouvelle grève de la faim
Par Invité,
Le chanvrier valaisan Bernard Rappaz, qui a entamé une nouvelle grève de la faim fin août à son retour en prison, a été hospitalisé samedi à Sion "en état d'hypoglycémie lourde", selon son ami Boris Ryser, qui confirmait une information de la TSR et du "Matin Dimanche".
En grève de la faim depuis 51 jours, il est resté tout l'après-midi aux urgences de l'hôpital de Sion avant d'être transféré en chambre. Selon le Tribunal fédéral, les autorités sont en droit de lui imposer un nourrissage forcé. Le chanvrier purge une peine pour violation de la loi sur les stupéfiants et gestion déloyale aggravée.
 
Source : https://www.tsr.ch
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Cannabis: la commission de santé préconise des amendes
Par Invité,
Sanctionner les fumeurs de cannabis par une amende d'ordre plutôt que par une procédure pénale pour infraction à la loi sur les stupéfiants: par 18 voix contre 7, la commission de santé publique du Conseil national a accepté cette idée découlant d'une initiative parlementaire du PDC.Ce n'est pas la volonté de sanctionner, mais "la manière de sanctionner" qui doit changer, a souligné ce vendredi devant la presse Thérèse Meyer (PDC/FR), la présidente de la commission. Et Jürg Stahl (UDC/ZH) d'ajouter que plusieurs cantons, tels que St-Gall et Neuchâtel, ont déjà adopté le système d'amendes.
 
La commission, qui s'est contentée pour l'instant d'entrer en matière, n'a pas encore fixé les modalités de ces amendes. Si une minorité de la sous-commission à l'origine du projet concret de révision de la loi veut infliger une sanction seulement aux fumeurs de joints majeurs, la majorité souhaite une limite d'âge plus basse, soit 15 ans.
 
Quant au montant requis, il oscille pour l'instant entre 50 et 200 francs. "La majorité de la sous-commission prône ce dernier chiffre", selon Mme Meyer. La mise en place pratique de ce système d'amendes "n'est pas facile", a expliqué M. Stahl. La commission a donc commandé une analyse au Conseil fédéral. Elle reprendra ses débats sur ce sujet début 2011.
 
Source : Romandie News
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Il s'allume un joint dans le Parlement d'Ottawa
Par Invité,
Un défenseur du cannabis s'est allumé un joint lundi au sein du Parlement d'Ottawa sous les yeux des députés et des ministres qui débattaient, et n'a été interrompu par les agents de sécurité qu'après en avoir tiré sept ou huit bouffées, a rapporté lundi la chaîne CTV.
Samuel Mellace, qui se trouvait dans les tribunes réservées au public, a agi pour demander un assouplissement du Règlement sur l'accès à la marijuana à des fins médicales, en vertu duquel 4000 Canadiens peuvent fumer cette drogue douce en toute légalité, a-t-il déclaré aux médias.
 
A sa sortie de l'édifice, il a demandé au gouvernement canadien de permettre la consommation de produits dérivés du cannabis, tels les crèmes ou les gâteaux, à des fins médicales.
Samuel Mellace dit avoir fumé un joint au Parlement pour demander un assouplissement du Règlement sur l'accès à la marijuana à des fins médicales.
Photo: AFP
 
«Ma femme ne peut pas fumer ses médicaments car elle a un cancer au poumon, donc je lui prépare du beurre et des jus» à partir de marijuana, a-t-il raconté, cité par le site internet de CTV.
 
Selon la chaîne, il a quitté le Parlement en toute liberté.
 
Le policier qui l'a interrompu dans son geste, survenu au moment où l'opposition interpellait le gouvernement, lui a simplement demandé d'éteindre son joint, a affirmé l'activiste.
 
Hormis une petite consommation médicale permise, le cannabis est illégal au Canada. Plus souple sur la question que son voisin du sud, les Etats-Unis, ce pays tenté à trois reprises ces dernières années de dépénaliser la possession d'une petite quantité de cette drogue, provoquant l'ire du gouvernement américain.
 
L'adoption du projet de loi a à chaque fois échoué en raison du déclenchement d'élection, avant d'être totalement écarté en 2006 avec l'arrivée au pouvoir du premier ministre conservateur Stephen Harper, partisan de la tolérance zéro.
 
 
Agence France-Presse
Ottawa
Source : cyberpresse.ca
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Les tests salivaires débarquent en Belgique
Par Invité,
Le test salivaire anti-drogue débarque sur nos routes le 1er octobre. Jusqu'à cinq fois plus de contrôles
https://www.dhnet.be/pictures_news/art_121652.jpg[/img]BRUXELLES Si jusqu’ici les policiers pouvaient vous demander de souffler dans un ballon pour mesurer le taux d’alcoolémie dans votre sang, désormais ils pourront également vous demander de tirer la langue. Non pas pour les narguer mais pour leur permettre de vous soumettre au fameux test salivaire qui, dès le 1er octobre prochain, pourra être utilisé par tous les policiers du pays afin de détecter les conducteurs roulant sous influence de drogue.
 
Comme avec un test de grossesse, le test salivaire, qui s’effectue au moyen de salive et non d’urine, les résultats apparaissent après dix minutes au moyen de petites barres roses.
 
Les premières indiquent que le test a bien fonctionné, les secondes révèlent éventuellement la présence d’une ou de plusieurs des… drogues susceptibles d’être détectées.
 
De la taille également d’un test de grossesse, le test salivaire emballé individuellement, jetable après une seule utilisation, est une véritable petite révolution en matière de contrôles drogue sur nos routes. Et pour cause, désormais, les policiers ne seront plus freinés par la perte de temps qu’engendrait la méthode utilisée jusqu’ici.
 
Revenons sur celle-ci pour mieux comprendre.
 
Le directeur de la police fédérale de la route, le commissaire divisionnaire Michael Jonniaux, et le responsable du poste de circulation de Perwez, Lionel Deleu, nous expliquent en quoi le test salivaire va permettre de multiplier les contrôles en matière de conduite sous influence de drogue. “Les contrôles effectués jusqu’ici nécessitaient trois étapes. La première consistait en une batterie de tests standardisés formant un document à remplir par la police qui procède au contrôle d’un automobiliste. Sur base de signes extérieurs, tels que l’état des paupières, la sueur sur le visage,… le policier décidait en fonction du nombre de critères retenus de passer à la seconde étape”, précise Lionel Deleu.
 
La seconde étape consistait à demander au conducteur soupçonné d’avoir consommé de la drogue d’effectuer une série d’exercices physiques. Une étape qui, avec l’entrée en vigueur du test salivaire, ne sera plus nécessaire. “Le policier devait faire marcher le conducteur le long d’une ligne blanche,… Si la personne échouait à l’un de ces exercices, le policier passait à la troisième étape qu’est le test urinaire. Ce test nécessitait un équipement adapté, à savoir un W-C. Une fois le test urinaire effectué, il fallait passer à la prise de sang. Pour cela, il fallait un médecin de disponible”, poursuit Lionel Deleu.
 
Ajoutez des problèmes de fiabilité du test d’urine, celui-ci détectant parfois la présence de THC alors qu’il n’est question que de résidu. Trois semaines plus tard, avec les résultats des prises de sang, la police se retrouvait face à un faux positif sur cinq contrôles, avec pour conséquence un retrait de permis inutile du conducteur.
 
Avec l’arrivée du test salivaire, tous ces problèmes pratiques ne devraient plus se poser et on devrait donc, comme nous le détaillons ci-dessous, voir à terme le nombre de contrôles de conduite sous influence de drogue quintupler !
Dès ce lundi, l’IBSR lance une campagne d’information au sujet de ce nouvel outil dont la police pourra se servir dans dix jours.
 
Par Nawal Bensalem
relayée ici par Vaporlover@cannaweed
Source : La Dernière Heure
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Débouté par le Tribunal fédéral, Bernard Rappaz retourne en prison
Par Invité,
Lausanne - Le chanvrier valaisan Bernard Rappaz a été reconduit en prison jeudi après le rejet par le Tribunal fédéral (TF) de son recours. Il demandait à bénéficier d'une interruption de peine avant que le Grand Conseil statue en novembre sur sa demande de grâce.
La Cour de droit pénal du TF a jugé que les conditions justifiant une interruption de peine ne sont pas réalisées. La réaction des autorités valaisannes n'a pas tardé. A la mi-journée, le chanvrier a dû quitter son domicile de Saxon où il avait été placé aux arrêts domiciliaires.

 
Suivi médical
 
Selon le TF, Bernard Rappaz bénéficie d'un suivi médical. Il est possible de faire face à une éventuelle mise en danger de sa santé. Dans ces conditions, l'octroi d'une interruption de peine ne se justifie pas.
 
S'il reprend sa grève de la faim, les autorités pourront lui imposer une alimentation forcée pour éviter des lésions irréversibles ou le décès du chanvrier.
 
Pour imposer une telle mesure, il n'est pas nécessaire de disposer d'une base légale expresse, a souligné le TF. L'alimentation forcée peut être ordonnée par l'autorité d'exécution des peines en application de la clause générale de police.
 
Seuls les cantons de Neuchâtel, de Zurich et de Berne disposent d'une loi permettant expressément d'imposer une alimentation forcée, a relevé la cour. Celle-ci n'a pas caché souhaiter que Parlement fédéral empoigne le dossier et légifère au plan fédéral.
 
Avocat "frustré"
 
"C'est frustrant d'entendre que l'on peut imposer une alimentation forcée", a déclaré l'avocat valaisan Aba Neeman à l'issue de la séance. En vain, le défenseur de Bernard Rappaz a encore espéré que les autorités valaisannes laissent son client bénéficier des arrêts domiciliaires.
 
Si Bernard Rappaz retourne en prison, il va à nouveau entamer une grève de la faim, a prédit l'avocat valaisan. Un argument qui a laissé de marbre les juges fédéraux. Ceux-ci ont estimé qu'il y va de la crédibilité du système pénitentiaire et qu'il est exclu de céder à un tel chantage.
 
Bernard Rappaz avait été condamné en 2008 pour violations de la loi sur les stupéfiants et gestion déloyale aggravée.
 
Source : swissinfo.ch
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 TREKT UW PLANT PRÉSENTE SA DEUXIÈME RECOLTE
Par Invité,
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L’association de producteurs et consommateurs de cannabis Trekt Uw Plant ( Tire Ton Plant ) a mis en place, quelque part en Belgique, une plantation de cannabis sur le principe de une plante par personne. Tous les adhérents peuvent placer leur plante, aux conditions suivantes : être majeur, vivre en Belgique et consommer du cannabis.
Depuis mi-août 2010 les premières plantes mûres pour la récolte ont été présentées aux membres.
 

 
Depuis 2005, il existe en Belgique une directive ministérielle, selon laquelle la possession de 3 gr maximum de cannabis ou d’une plante femelle n’est plus réprimée, mais demeure une infraction.
 
Ces dernières années T.U.P a testé la directive, non sans conséquences puisque les membres de l’association ont été poursuivis et condamnés, à deux reprises, en correctionnelle. La première fois en 2006 pour détention de cannabis et la seconde fois, en 2008, pour incitation à l’usage de drogues.
 
Pour chacune des condamnations les membres de l’association ont interjetés appel et ont obtenus l’acquittement. En 26 juin 2008 d’abord, en 25 février 2010 ensuite.
 
La possession d’une plante de cannabis n’est pas un crime mais une violation. Une infraction qui peut seulement être sanctionnée d’un procès verbal simplifié (PVS). La plante de cannabis ne peut pas être confisquée, si le propriétaire ne donne pas son autorisation.
https://bp1.blogger.com/_fiLiAGBXs8g/SFKuOKu9aiI/AAAAAAAAAC0/AfqKv-d0dCM/s320/TupGeenHandelGeenWinst.gif[/img]
De cette jurisprudence, Trekt Uw Plant estime que l’installation d’une plantation collective reste en accord avec les dispositions de la directive ministérielle : en cessant de poursuivre la détention et la culture de cannabis pour un usage personnel, l’appareil policier et judiciaire peut renforcer ses moyens pour combattre les grandes organisations criminelles, et la politique de prévention à l’égard de la consommation de cannabis peut mettre l’accent sur la santé publique.
 
Selon les statuts de l’association, l’objet social de Trekt Uw Plant est de permettre à ses membres de cultiver -collectivement- une (1) plante de cannabis par personne. Ces dernières années, le Procureur a sollicité la dissolution de l’association à deux reprises. A chaque fois, la Cour a refusé de le faire.
 
En cultivant des plantes pour la consommation personnelle de ses membres, Trekt Uw Plant crée une alternative saine : pour ce qu’on appelle "le tourisme des drogues" des coffeeshops en Hollande, et bien entendu au marché noir.
 
L’association utilise des méthodes de culture écologique, sans aucun risque de frelatage ou d’altération polluante de la substance, comme c’est le cas sur le marché noir. Enfin, à la grande différence du marché illégal, Trekt Uw Plant n’est pas accessible aux mineurs.
 
 
Publié le lundi 23 août 2010
Source : Encod
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 Clubs Compassion: les accusés pourront communiquer entre eux
Par Invité,
Les accusés de deux Clubs Compassion de Montréal pourront désormais communiquer entre eux. À la demande de la défense, la juge Louise Villemure a accepté, hier, de lever cette condition qui avait été imposée à une douzaine de personnes lors de leur mise en accusation, en juin dernier. Parmi elles se trouve la tête d'affiche Marc-Boris St-Maurice, fondateur du Bloc pot.
 
Les Clubs Compassion, fondés il y a plusieurs années, et Culture 420, beaucoup plus récent, se présentent comme des endroits de distribution de marijuana à des fins thérapeutiques. C'est illégal, mais les autorités ont plus ou moins fermé les yeux sur ces activités dans les dernières années. C'est l'arrivée de Culture 420, à Lachine, qui a réveillé le chat qui dormait.
 
Photo: Patrick Sanfaçon, La Presse
 
 
La procureure de la Couronne, Marilène Laviolette, a indiqué hier qu'elle ne s'était pas opposée au retrait de cette condition parce que les accusés des clubs de la rue Papineau et du boulevard Saint-Laurent avaient respecté leurs conditions et que ce sont des amis. Cette condition avait été imposée parce que le ministère public craignait que les clubs reprennent aussitôt leurs activités. Mais cela ne s'est pas produit, d'après Me Laviolette.
 
Gary Webber, fondateur de clubs semblables (Culture 420) qui avaient pignon sur rue à Lachine et sur l'avenue du Parc, a eu un traitement différent. Il a comparu jeudi au palais de justice de Montréal avec un coaccusé, Antonio Bramante. Ils sont accusés d'avoir enfreint, le 1er septembre, la condition qui leur interdisait de communiquer avec leurs coaccusés dans cette affaire. Ils ont été remis en liberté moyennant un dépôt de 500$.
 
Les Clubs Compassion, fondés il y a plusieurs années, et Culture 420, beaucoup plus récent, se présentent comme des endroits de distribution de marijuana à des fins thérapeutiques. C'est illégal, mais les autorités ont plus ou moins fermé les yeux sur ces activités dans les dernières années. C'est l'arrivée de Culture 420, à Lachine, qui a réveillé le chat qui dormait, en raison notamment des dérangements dont se plaignaient les voisins et de ses règles élastiques. M. Webber, le fondateur, ne cachait pas non plus son intention d'essaimer. Il projetait d'ouvrir une quinzaine de points de service en peu de temps, et de nombreux autres à plus longue échéance.
 
Les Clubs Compassion et Culture 420 fonctionnent tous de façon indépendante. Rappelons que, au mois de juin dernier, les policiers ont perquisitionné dans les quatre clubs de Montréal et que des accusations ont été portées contre leurs dirigeants et employés, mais non contre les clients.
 
Les deux Clubs Compassion retourneront devant le tribunal les 4 et 5 octobre tandis que Culture 420 sera de retour à la fin septembre. Les parties doivent décider si les enquêtes préliminaires seront faites séparément ou s'il n'y en aura qu'une seule. M. St-Maurice pense que les clubs ont fonctionné dans une «zone grise» et que c'est l'occasion de relancer le débat et de tirer les choses au clair. «La jurisprudence est de notre bord, dit-il. Ça va être une longue bataille (judiciaire), mais on regarde ça comme un investissement.»
 
Christiane Desjardins, La Presse
Publié le 04 septembre 2010
cyberpresse.ca
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Cannabis, la grande illusion
Par Invité,
Ils ont tout misé sur une légalisation du cannabis et ont été à deux doigts de réussir. Retour sur une aventure un peu folle, où s’est notamment perdu Bernard Rappaz qui vient ce matin quêter la compréhension du Tribunal fédéral
 
«Je payais tout: l’AVS, le chômage, j’étais inscrit au Registre du commerce, les Services industriels m’avaient même accordé un rabais de 50% sur l’électricité pour faire pousser mes plantons. Et un beau jour, la police a fait une descente, elle a tout cassé, une boucherie, comme si j’étais un vrai criminel. J’avais pris mon deuxième pilier pour l’investir dans mon affaire: j’ai tout perdu.»
 
En 2009, Julien* été condamné à deux ans et demi de prison avec sursis, pour trafic de cannabis. Il fait partie de ceux qui, comme Bernard Rappaz, ont été roulés dans le ressac de la politique du cannabis. Comme Bernard Rappaz. Ou André Fürst, six mois de prison, qu’il a terminé de subir en 2009, François Reusser, une condamnation avec sursis en 2005. Et beaucoup d’autres: parfois militants, parfois malins, naïfs ou retors, partageant pour la plupart une solide veine libertaire, engagés chacun à sa manière dans un combat pour la dépénalisation du chanvre qu’ils ont été à deux doigts de gagner.
 
Les débuts? Les souvenirs des participants les montrent enveloppés d’un joli nuage de fumée festive. En 1974, se rappelle le traducteur Laurent Duvanel, «un groupe alternatif m’a incité à me présenter aux élections dans le canton de Neuchâtel». Un groupe alternatif cherchait un nombre suffisant de candidats dans différents cantons pour obtenir une plate-forme grâce aux règles alors en vigueur sur l’accès à l’antenne des formations en compétition. «On m’a demandé de choisir un logo pour le bulletin de vote. On m’a suggéré un motif botanique. C’est là que j’ai eu l’idée de présenter une feuille de chanvre.»
 
Perplexité. Examen par un institut botanique. Refus. Avec un complice rencontré à cette occasion, le Genevois Sylvain Goujon, Laurent Duvanel décide de se lancer dans la lutte pour la libéralisation du chanvre. «C’était surtout un moyen de sortir de la grisaille ambiante; on mettait les rieurs de notre côté. C’était aussi un moyen de revendiquer le droit à la liberté, au plaisir.»
 
Le mouvement s’appelle «Libéralisons le cannabis». Les réunions se déroulent dans une fumée assez épaisse pour monter même à la tête de ceux qui ne tirent pas une bouffée au passage. Il s’agit, se rappelle Maurice Jaccard, l’un des animateurs, de combattre une législation qui maintient la jeunesse contestataire sous contrôle policier sans rien pouvoir contre les mafias de la drogue, dont la corruption s’infiltre jusqu’au sein de la police.
 
Un paysan de montagne avec ses plantes de chanvre cultivées pour les semences «Walliser Keen». Le chanvre est cultivé pour de nombreux produits dérivés comme le papier, l’huile essentielle, le plastique, les boissons, les fibres vestimentaires, des isolants, etc. (Olivier Maire / Keystone)
 
 
En 1984, «Libéralisons le cannabis» participe aux élections fédérales – toujours dans le but d’avoir une plate-forme pour ses idées. Un débat opposant Maurice Jaccard au médecin-député libéral André Gautier est encore visible sur le site de la TSR, un brin surréaliste. L’exploit ne sera pas répété en 1988: les règles sur l’accès à l’antenne des petites formations ont changé.
 
Elles ne sont pas les seules. Le sida et les scènes ouvertes de la drogue poussent à des remises en question radicales. On prête, jusqu’au sein de l’Office fédéral de la santé publique, une oreille attentive aux juristes et aux pénalistes qui dénoncent depuis des années les incohérences et les effets pervers de la prohibition. La question de la dépénalisation du chanvre a cessé d’être une provocation de potaches post-soixante-huitards. «On s’est mis à y croire très sérieusement», raconte Laurent Duvanel.
 
L’initiative Droleg, lancée en 1993, concrétise ces espoirs. Elle réclame la dépénalisation de la consommation de toutes les drogues, de même qu’une distribution sous le contrôle de l’Etat, selon des formes adaptées à la dangerosité de chacune. C’est une position de principe: la prohibition cause plus de dégâts qu’elle n’en prévient et un marché légal est plus propice à une réglementation. Mais la question du chanvre n’est pas loin.
 
Au même moment apparaissent les premières cultures de «chanvre suisse» à but récréatif, les premiers magasins spécialisés dans le cannabis sous toutes ses formes, légales ou non. Ce marché prospère sur une ambiguïté de la loi sur les stupéfiants: seules y sont interdites la culture et la vente du chanvre «dans le but d’en extraire des stupéfiants».
 
Introduite pour permettre la culture de chanvre agricole, une vieille tradition suisse, cette restriction ouvre, dans le climat des années 1990, la porte à des interprétations plus audacieuses. Entre la fabrication de cordages et celle de joints, toute une série d’autres exploitations sont possibles, sur lesquelles va se développer une vaste zone grise: huiles essentielles, tisanes ou coussins supposés détendre et favoriser le sommeil, macaronis, bières et biscuits au chanvre, à l’effet psychotrope incertain. Tous les usagers ne jouent pas sur les mots: des personnes souffrant de sida – qui à l’époque tue encore –, de sclérose en plaques et de paralysie médullaire découvrent que le cannabis apporte un soulagement réel à certains de leurs symptômes.
 

 
Sur le plan juridique, tout se résume à une question simple: comment déterminer que du chanvre a été produit dans le but d’en extraire des stupéfiants? Le Tribunal fédéral mettra six ans à trancher que le taux de THC, fixé à 0,3%, est un indice déterminant. Il faut dire que cultivateurs et juristes – certains sont même les deux à la fois – s’ingénient à lui compliquer la tâche.
 
Parmi eux figure l’avocat Jean-Pierre Egger, candidat écarté au poste de procureur général du canton de Genève en 1990, dont la créativité juridique est pour beaucoup dans l’ampleur du flou législatif qui se met à entourer le chanvre. Il côtoie, avant de se brouiller avec eux, la plupart des autres activistes du chanvre. Comme André Fürst, devenu juriste amateur et culti­vateur professionnel par amour de la plante – et aussi, raconte-t-il, par indignation face à aux excès de la répression contre les jeunes fumeurs.
 
André Fürst cultive du chanvre agricole, du chanvre récréatif en plein air et utilise les revenus de son activité pour alimenter le site Chanvre-info, d’abord bilingue, aujourd’hui disponible en français, en allemand, en anglais, en italien et en espagnol… Sa fibre chanvrière est aussi verte: «Je me battais pour une plante bienfaisante, interdite avant tout pour des raisons économiques.» Comme de nombreux militants du chanvre, il fait un lien entre l’interdiction pénale de la plante et les intérêts de l’industrie chimique, qu’il accuse de vouloir accaparer le marché de la santé en éliminant le plus grand nombre possible de plantes thérapeutiques.
 
La culture du chanvre n’intéresse pas que quelques militants plus ou moins illuminés. Des paysans s’y reconvertissent, de nouvelles vocations naissent, parfois encouragées par des subventions encourageant la production de matières premières renouvelables.
 
Il faut dire que de nouveaux marchés s’ouvrent: dans les magasins de chanvre, on vend de l’huile, des produits cosmétiques, des espadrilles, des vêtements à base de chanvre. On explore aussi son utilisation dans la construction. Le chanvre n’a donc théoriquement pas besoin d’un contenu significatif en THC pour rapporter. Même si le doute, plus ou moins entretenu, subsiste souvent à ce sujet, nourrissant parfois des espoirs exagérés. Les cultures expérimentales de la station agronomique de Changins sont pillées, malgré une teneur pratiquement nulle en principe actif.
 

 
Il en va différemment des plantes qui poussent dans les appartements et les caves, à grand renfort de lampes à infrarouges. Souvent mal vues par les agriculteurs en plein air – les cultures hors sol ne sont guère écologiques – elles produisent des taux de THC qui, accuseront certains, sortent définitivement le cannabis de la catégorie des drogues douces.
 
En attendant, l’offre éclate – beaucoup trop, estime encore André Fürst: «Au début des années 2000, le nombre des magasins était très excessif par rapport à la demande. Certains ont dû se tourner vers l’exportation.»
 
Beaucoup de ceux qui se précipitent sur ce marché déjà encombré sont persuadés qu’ils occuperont, demain, une place privilégiée dans un commerce légal. Certains ont même commencé à tester ce que pourrait être ce marché. C’est le cas de François Reusser, informaticien, alors président de la Coordination suisse du chanvre, venu au commerce du chanvre par la lutte antiprohibitionniste née dans le débat sur les scènes ouvertes de la drogue. «A un certain moment, on s’est dit qu’on était tous consommateurs de chanvre et qu’on pouvait aussi faire quelque chose pour nous.»
 
François Reusser ne vend «ni coussins ni tissus, que du chanvre à fumer, dans des sachets dosés et étiquetés, sur présentation d’une carte de membre inaccessible aux moins de 18 ans». A Genève, les animateurs de deux établissements nés sur le site squatté d’Artamis, l’Otaku et le Delta 9, sont allés plus loin: contact pris avec le responsable du Département de la santé, la police et des spécialistes de la prévention, ils ont tenu un tableau de bord détaillé de leur activité, très utile pour établir l’acte d’accusation sur la base duquel ils sont condamnés avec sursis en 1998.
 
Le piège se referme. En 2000, le Tribunal fédéral précise que tout chanvre contenant plus de 0,3% de THC peut être considéré comme ayant été produit dans un but stupéfiant. Mais l’an suivant, les Etats adoptent un projet de révision de la loi sur les stupéfiants qui dépénalise la consommation de cannabis et ouvre la porte à un marché réglementé. La Coordination suisse du chanvre y croit si fort qu’elle organise, en 2002, une formation interne portant aussi bien sur l’art du bouturage que sur la géopolitique des drogues, le droit des stupéfiants et les modèles de distribution contrôlés.
 

 
Désormais nombreux à être sous le coup de poursuites pénales, les chanvriers multiplient les recours, gagnent du temps. Mais en 2003, le National balaie la nouvelle loi. Le retour de bâton, alimenté par les craintes autour des taux de THC toujours plus élevés des variétés indoor, est féroce. Et général, comme le confirme le net refus opposé en 2008 à l’initiative «pour une politique raisonnable du chanvre», qui visait la dépénalisation.
 
Aujourd’hui, si les militants du chanvre ont perdu une partie de leurs illusions, leurs convictions sont restées intactes. François Reusser, qui s’est replié à temps sur son métier d’informaticien, fonctionne toujours comme porte-parole de la Coordination du chanvre, Maurice Jaccard dirige un laboratoire de phytothérapie – à défaut de chanvre, on y retrouve l’ambition de chercher de quoi guérir dans la nature. André Fürst est revenu à la culture du chanvre – exclusivement agricole, assure-t-il – et anime toujours son site d’information. Julien est membre d’une association pour le cannabis thérapeutique. Et Bernard Rappaz, condamné à cinq ans et huit mois de prison en 2006, demande ce matin au Tribunal fédéral de suspendre l’exécution de sa peine jusqu’à ce que le Grand Conseil valaisan statue sur une demande de grâce.
 
* Prénom fictif.
 
Par Sylvie Arsever le 26 Août 2010
Source:Le Temps.ch
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 Le cannabis sera bientôt autorisé en Suisse comme médicament
Par Invité,
Depuis vingt ans, la marijuana est plus connue pour ses vertus récréatives que thérapeutiques. Les chercheurs se remettent pourtant à étudier le chanvre pour son efficacité dans le traitement de la douleur, des nausées, des pertes d'appétit et du glaucome, affirme Le Temps.

 
La plante est donc parfois utilisée pour alléger les souffrances des victimes du cancer, du sida ou de la sclérose en plaques. Les malades l'utilisent en Suisse et en France, la plupart du temps illégalement, même s'il existe des autorisations restrictives et ponctuelles. Dans la Confédération, par exemple, on peut acheter du THC synthétique en pharmacie comme le Nabilone ou le Marinol. Mais celui-ci est cher et non remboursé par les assurances.
 
Déjà moderne dans sa politique des drogues, la Suisse réfléchit depuis longtemps à légaliser l'usage médical du cannabis, sur le modèle de certains États américains ou des Pays-Bas. L'année prochaine, sa nouvelle loi sur les stupéfiants facilitera la consommation thérapeutique de chanvre sous forme de joint, de spray buccal, de comprimés ou de gouttes. Toutes ces substances seront vendus en pharmacie.
 
 
Par Marie Maurisse le 11 août 2010
Source : Le Figaro
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