Pour en finir avec le marché du cannabis
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

La production et la distribution coopérative du cannabis fourniraient directement près de 100.000 CDI et autant de CDD, temps partiels et emplois saisonniers. Les salaires, la taxation et les impôts de la filière réintégreraient des milliards d’euros dans l’économie officielle, constituant ainsi un indéniable facteur de croissance. Les jeunes et les moins jeunes usagers de cannabis n’auraient plus l’impression d’être des malades sous tutelle ou des criminels. Il faut changer le statut légal du cannabis. Comment passer d’une interdiction totale à une régulation du marché protégeant la santé et la sécurité publique tout en garantissant un impact socio-économique très positif ? Tour d’Europe de la question cannabique...
 
Source : Chanvre-info
Le cannabis n’est pas en vente libre sur le continent européen car son commerce est interdit par les conventions internationales. Celles-ci ne prévoient pas l’interdiction de sa consommation qui est licite ou dépénalisée dans la majorité de l’Europe dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, ou bien encore soumise à des régimes de sanctions light comme au Royaume Uni, en Autriche ou en Suisse.
 
La consommation publique est en principe interdite dans la plupart des pays et punie par de simples amendes d’ordre. La généralisation de l’interdiction de fumer dans les lieux publics simplifie considérablement ce problème. Comme pour l’alcool, les autorités de nombreux pays cherchent à minimiser les nuisances publiques mais tolère la convivialité. C’est plus une gestion des missions de la police qu’une question de droit. On ne va pas sanctionner un festival de musique mais empêcher les smoke-in dans les espaces touristiques, c’est même le cas à Amsterdam.
 
La limite de possession de cannabis au domicile pour consommation personnelle est souvent laissée à l’appréciation de la police ou du juge. Dans la rue, elle varie de 1g à 30g avec beaucoup de pays à 5g.
 
Seules la France et la Suède criminalisent vraiment la consommation de cannabis, et plus récemment certains pays de l’Est qui basculent à droite et passent des traités d’alliance avec les USA comme les pays baltes ou la Pologne. Puis le centre gauche revient et dépénalise à nouveau comme c’est le cas maintenant en Hongrie.
 
L’autoproduction est tolérée en Hollande sans nuisance de voisinage pour cinq à dix plants, un plant en Belgique, de un à vingt selon les régions espagnoles ou les Länder allemands, dix plants dans le canton de Bâle ou dans la région de Vienne.
 
Un seul pays, Les Pays-Bas, en s’appuyant sur le principe d’opportunité et pour des raisons légitimes de santé publique, a organisé la vente de cannabis aux majeurs, dans la limite de cinq grammes par jour et par personne, dans des boutiques tolérées et contrôlées par les municipalités tant qu’elles payent une taxe de 50% sur le cannabis, qu’elles ne provoquent pas de nuisances de voisinage, qu’elle ne détiennent pas plus de 500 g en stock pour éviter le commerce de gros et les braquages, qu’elles ne vendent ou ne favorisent pas la consommation d’autres drogues illicites et dans la majorité des villes qu’elles ne servent pas d’alcool. On peut consommer sur place ou à l’emporter. Certaines communes interdisent les Coffee Shops, d’autres les regroupent dans une zone autorisée, d’autres restreignent les possibilités d’implantations. Les principaux problèmes du système hollandais sont la production de cannabis et la vente en gros. En principe interdit, ils sont de plus en plus contrôlés par des organisations criminelles qui opèrent sur cette zone grise. Des propositions de réglementation de la production sont bloquées par l’actuel gouvernement par peur de la réaction des voisins et des américains via l’ONU.
 
Des marchés gris et des scènes ouvertes prospèrent aussi dans les métropoles et parfois les campagnes de nombreux pays comme la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, L’Angleterre, le Danemark mais aucun gouvernement n’a encore osé suivre les Hollandais dans l’institutionnalisation de la tolérance. Pourtant la Hollande maintient sa politique depuis 30 ans, l’aménage, la renforce mais n’abandonne pas le principe de tolérance très encadrée.
 
La Suisse a connu une expérience de tolérance pendant 6 ans avec près de 300 magasins de chanvre à l’emporter mais peu de lieux de consommation. Son parlement a reculé pour dix voix en 2004 et les cantons appliquent à nouveau une politique restrictive en attendant une nouvelle loi. 105.000 helvètes ont déposé une initiative populaire pour réintégrer le marché réglementé du chanvre dans la politique des quatre piliers (prévention, soins, réduction des risques et répression) pour protéger la jeunesse contre la narcocriminalité. Vote dans un à deux ans.
 
Service minimum : la dépénalisation
 
Sans rompre ses engagements internationaux ni bouleverser l’équilibre européen en matière de drogue, la France peut immédiatement dépénaliser la consommation privée de cannabis et tolérer la possession publique de 10g, la possession privée et la production de quantités raisonnables pour la consommation des adultes du foyer, par exemple 500g de stock et la culture de 5 plants par adulte. Comme pour le tabac, la consommation dans les lieux publics accessibles aux mineurs et ne disposant pas d’espace non-fumeurs doit être proscrite. Il faudrait aussi tolérer la vente de semences et de boutures pour faciliter l’autoproduction et ainsi minimiser la part du marché noir surtout d’importation. Le cannabis et ses dérivés devront aussi réintégrer le tableau des médicaments avec une filière légale de cannabis thérapeutique.
 
Motivations : rétablir les droits de millions de consommateurs s’estimant injustement criminalisés, restaurer la confiance dans la loi et les institutions, favoriser l’accès au dispositif de soins, donner de la cohérence à la politique globale de lutte contre les addictions, établir un dispositif efficace de réduction des risques, offrir une alternative au marché noir sans détruire l’économie parallèle (qui comportent des avantages inavouables), ne pas s’exposer à des sanctions internationales.
 
Pourquoi réglementer ?
 
La dépénalisation de la consommation (avec tolérance de l’autoproduction) n’est qu’une mesure d’accompagnement de ce phénomène social de masse. Elle replace le cannabis dans la sphère privée, baisse la pression policière et sociale surtout sur la jeunesse, elle favorise un dialogue constructif sur la santé publique. Elle diminue mais ne fait pas disparaître l’économie parallèle, l’évasion d’argent sale, le contrôle de la production et de la distribution de masse par des gangs et des organisations criminelles. En effet, la majorité des consommateurs n’a pas la possibilité de cultiver son cannabis.
 
Ces mesures seraient très bien perçues par la jeunesse bourgeoise et les néo-ruraux. Les jeunes de banlieues échapperaient à la chasse à la boulette, c’est déjà beaucoup, mais seraient toujours sous la tentation du deal. La prévention ne serait pas financée par les taxes, l’impôt toujours pas prélevé. Il est préférable de réglementer la production de masse, la distribution et la consommation.
 
Quel statut pour le cannabis ?
 
Ce dispositif doit traduire l’idée que la consommation de cannabis, même si elle constitue un danger relatif pour l’usager, doit être tolérée aussi longtemps qu’elle relève de la vie privée et ne trouble pas l’ordre public.
 
C’est pourquoi des commerces comme les tabacs, les bars et même les magasins du chanvre du modèle suisse ou les coffee shops hollandais sont trop visibles, trop incitatifs. Ils favorisent la critique de laxisme, de mauvais signal pour la jeunesse, de cannabis en vente libre au supermarché et autres images négatives associées à un statut trop permissif.
 
Le dispositif général ne doit pas non plus se confondre avec la distribution de cannabis thérapeutique, on ne peut pas médicaliser les millions d’usagers raisonnables, c’est une hypocrisie. De toute façon, les pharmaciens ne sont pas enthousiastes à l’idée de gérer quotidiennement cette population et les laboratoires préfèrent travailler avec de coûteuses versions pseudo-synthétiques brevetées plutôt qu’avec des plantes.
 
Certains Etats américains et canadiens ont choisi une large diffusion du cannabis pour raisons médicales, parfois très vague. C’est une mesure compassionnelle indispensable pour certaines pathologies mais cela ne doit pas devenir un système parallèle de distribution. Il en va de la crédibilité thérapeutique du cannabis.
 
On peut appliquer le modèle de substitution des opiacés aux consommateurs abusifs qui désireraient arrêter de fumer du cannabis en leur donnant une teinture à boire à taux de THC dégressif ou non. C’est un dispositif de réduction des risques et éventuellement de sevrage pas une filière de masse. La majorité des usagers percevraient très mal de passer du statut de criminel à celui de malade.
 
La solution la plus raisonnable serait la collectivisation de la tolérance de production personnelle. Des associations à but non lucratif pourraient regrouper les usagers qui ne peuvent pas cultiver eux-même et donnent mandat pour assurer cette production. Ce système non marchand permettrait toutefois la création de nombreux emplois. Il contourne l’obstacle des conventions internationales
 
Coopérative de production
 
Les associations pourront produire directement pour leurs membres ou acheter à des producteurs agréés. Les dérogations pour la production de chanvre riche en THC seront prioritairement accordées à l’agriculture biologique puis strictement raisonnée. Une commission composée de scientifiques, de représentants des ministères, de producteurs et d’usagers devra établir des normes sanitaires et des processus de fabrication acceptables pour la consommation humaine. Pour ne pas tomber sous les conventions interdisant le commerce international du cannabis, la production se fera sur le territoire français.
 
Un organisme de contrôle effectuera les analyses et les enquêtes garantissant l’intégrité de la filière. La police, la gendarmerie et l’administration fiscale conserveront un rôle répressif du marché de contrebande et du non-respect des règles de tolérance. Les autorités ministérielles, préfectorales et communales pourront limiter le nombre de dérogation de culture.
 
Cercle de consommateurs
 
Ces associations pourront ouvrir des clubs de consommateurs dans des lieux non exposés aux passants sans publicité extérieure. Ces lieux ouverts de 18h à minuit en semaine et 2h le W.E, réservés aux membres, pourront distribuer le cannabis réservé par les cotisations. Chaque adhérent reçoit une carte à unités correspondant à son crédit avec des maxima annuel ou mensuel. Ce quota pourrait être modulable en fonction de l’age de l’adhérant. Pour couper la propagation de la consommation par imitation vers les plus jeunes et apaiser les rues, il convient d’autoriser l’inscription à partir de 16 ans. C’est cohérent par rapport au bar et à la bière, par rapport à l’age moyen des usagers. Par contre, on pourrait limiter la quantité à 30 grammes par mois jusqu’à 18 ans, 60 g jusqu’à 21 ans et 100 g au delà. Ceci afin de limiter les excès et le marché noir vers les enfants ou des narcotouristes. Les adhésions comprendront une cotisation exceptionnelle pour la prévention et la sécurité sociale.
 
Ces cercles privés d’usagers pourront aussi offrir à leurs adhérents un espace ouvert à la consommation de cannabis en échange d’une mission de stricte séparation des marchés des stupéfiants, d’une politique active de lutte contre la violence routière, d’un dépistage des usagers problématiques pour les orienter vers les structures de prévention et d’assistance. Les associations devront respecter un cahier des charges : la vente et la consommation d’alcool seront interdite, obligation de mise à disposition de vaporisateurs et campagnes de prévention contre la fumée et les autres thèmes sanitaires, consommation gratuite pour les chauffeurs abstinents, adhésion des clubs à une ou des associations organisant un système de mis à disposition d’un chauffeur calqué sur les opérations nez-rouge, prévention de la violence. Les autorités pourront limiter le nombre de cercles et les zones d’implantation en fonction d’impératifs d’ordre public.
 
Bénéfice socio-économique
 
Ce dispositif permettrait de créer sur tout le territoire des dizaines de milliers d’emplois non qualifiés dans la production, le conditionnement, la sécurité et la distribution de cannabis pour les majeurs. Les minorités ethniques connaissent souvent mieux ce marché et ces produits, elles devraient fournir d’excellents employés sans critères de discrimination. Des cercles pourraient s’installer dans des zones privées de lieux pour la vie sociale par la politique hygiéniste du PCF des sixties. Pour sauver les ouvriers de l’assommoir, ils ont freiné l’implantation des bistrots en banlieue, surtout dans les nouveaux quartiers.
 
Les bénéfices d’un système associatif seraient suffisant pour alimenter une politique d’éducation sanitaire incluant une prévention objective et la réduction des risques liés à l’usage de toutes les drogues. Ce dispositif inclurait la détection et l’assistance socio-médicale des usagers abusifs et de leurs familles. Il resterait sans doute assez de fonds pour financer l’animation socioculturelle.
 
 
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Le cannabis fait un mort par an en Côtes d'Armor
Par Invité,
Communiqué de presse
 
Bienheureux Préfet des Côtes d’Armor qui n’a plus comme préoccupation que le cannabis comme fléau « majeur » à se mettre sous la dent. Et il a la dent dure. 230 morts par an sur les routes, c’est dire. Et il y en a tant que deux pages sont nécessaires dans les hebdomadaires locaux du Trégor à l'Echo d'Armor et d'Argoat.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Voyons voir. Parmi 16000 accidents mortels étudiés, un rapport appelé SAM de l’INRETS, non cité par la Préfecture 22, mentionne la présence de cannabis dans 230 cas mortels sur les routes de France. Sur 230 cas, la Préfecture rappelle qu’un sur deux implique aussi les alcools. Donc 115 morts sur les routes où ne sont signalés que la présence de cannabis et dérivés. Dans une France à 100 départements, cela donnerait un mort par an sur les routes costarmoricaines pour consommation excessive de cannabis. C’est trop, c’est évident. Boutons l’ennemi cannabis hors des Côtes d’Armor.
 
Bienheureux Préfet qui n’a rien d’autre à faire en Côtes d’Armor que de pondre deux pages en presse locale hebdomadaire, on se rappelle la polémique sur le prix payé par la Préfète régionale Malgorn à Ouest-France pour le même type de pages, bienheureux Préfet qui n’a plus qu’à éviter à la population locale la dérive assassine de la consommation de cannabis qui fait un mort statistique par an sur les routes d’ici. On s’attendrait à ce que la Préfecture nous sorte, par exemple, cinquante pages en presse locale sur la centaine de suicides annuels, vingt autres sur les accidents du travail, trente sur les noyades au bord de mer… On en aura eu deux sur le danger mortel du cannabis. Aucune sur les dangers au fond des intrants agricoles dans l’eau que nous buvons tous les jours.
 
Point de détail républicain, la préfecture se permet toutes les audaces de communication. Pensez, le Ministère de l’Intérieur représenté par le Préfet qui offre une tribune à une représentante du Ministère de la Justice. La stricte séparation des pouvoirs et des responsabilités n’empêche pas l’élégance. Bienheureux Parquet des Côtes d’Armor qui punira le fléau du fléau mortel du mort causé par le cannabis et punira fermement les impétrants pour la présence d’un milliardième de gramme de cannabis dans le sang. La république est bien faible pour devoir se défendre d’un nanogramme dans le sang de ces (pas ses) concitoyens. Or quand le ministère de l’Intérieur convoque celui de la Justice à s’exprimer à la place du ministère de la santé, c’est le cannabis qui trinque. Quel mélange, pas comme les pesticides présents dans le sang. Rassurez vous, bonnes gens, nous n’avons pas de métaux lourds en nanogrammes dans le sang et donc pas de conséquences à moyen terme pour notre santé. Rendez-vous compte ce n’est pas comme le cannabis, 1 mort par an sur les routes du coin.
 
Il est, cependant, exact que l’on ne peut résumer l’action de la Justice aux seul(e)s procureur(e)s. Voyez le bilan des juges. A faire pâlir un fumeur de joint. 100 condamnés pour consommation, rien qu’à Guingamp. 100 à Dinan, 200 à Lannion, 400 de plus à Saint Brieuc ? Contre un mort par an. Nous sentons heureusement bien les juges indépendants du Parquet. Les juges, les procureurs, le Préfet dans le même élan, ce serait beau si cela ne menait nombres de citoyens en prison, à pied, socialement fragilisé par notre mère et bienfaisante Patrie. Donc rien en vue de la séparation des pouvoirs qui se substituent les uns aux autres sous l’autorité de la Préfecture. On dirait du Napoléon et ce n’est que du Sarkozy. On penserait Préfecture, on aurait un gouverneur qui veut faire peur en faisant propagande contre les affres de la vie. Il ne s’en faut que d’un mort par an ? Quelle belle ou profonde politique !
 
Bienheureuse Préfecture, bienheureux Parquet, bienheureux juges, tous indépendants des Côtes d’Armor qui n’auront de cesse que de réprimer l’horrible et singulier meurtrier cannabis. Puisqu’il ne reste plus que cela à résoudre comme nanoproblème au mépris de tous les autres mégasources de problèmes sociaux en Bretagne, la préfecture 22, ses ad-joints nous promets de belles vacances cannabiques sur les routes. Roulez prudent.
 
C’était un conseil de la commission Sécurité routière du Collectif d’information et de recherche cannabique, Arnaud Debouté, président de la fédération des CIRC
 
Collectif d'information et de recherche cannabique
 
 
 
En réaction à l’article de l'Echo sur les Renseignements généraux 22, sur le conseil duquel j’ai adressé à la CNIL, déja 2 demandes de lecture de mon dossier, dit la fiche aux RG.
 
Il est toujours plaisant de lire, un jour comme ça, la réponse transmise par la Commission Nationale Informatique et Libertés de demande de lecture de sa petite fice aux RG et d’être qualifié, d’un bureau rennais, briochin que vous êtes « trouble à l’ordre publique, atteinte à la sécurité du territoire et à la défense nationale ». Franchement on ne peut qu’être d’accord.
 
A l’époque j’ai râlé à la CNIL que ce n’était pas possible. Je ne développe pas. Erreur manifeste, problème de fiche, que me repproche t'on, et j’ai bien fait. La deuxième réponse de la CNIL ne me traita plus de méfaits précédents. Profitant de la guerre des polices, j’eus accès, un jour, aux trois premières lignes de mon casier (Casier, fiche, carton, dossier, pas de nom ? Si, fiche, c’est plus classe) RG. Rassurez-vous, bonnes gens, la source fut mutée la semaine suivante. Cependant à la CNIL aussi les mots comptent. Donc depuis 2003 ce n’est plus moi qui suis trouble à l’ordre public, qui menace d’atteindre à la sécurité du territoire ou qui affaiblirait les moyens de la défense nationale, j’aurai les chevilles qui enflent. Non, depuis 2003, ce sont les moyens mis en œuvres pour vérifier que je ne commets rien de tout cela qui sont des domaines du trouble à l’Ordre Défensif Sécuritaire (ODS).
 
Question subsidiaire ? Combien sommes nous en Côtes d’Armor, la Bretagne c’est tout petit, à mériter de contribuer au mythe des Renseignements généraux sous de tels qualificatifs ? Au delà du mythe, au delà des mots, des moyens mis en œuvre, la qualification même mérite mieux que votre article en transparence des renseignements généraux dits, la branche costarmoricaine. Ce n’est pas un mythe. L’étendue des pouvoirs que les RG peuvent mettre en oeuvre est considérable et pose de nombreux problèmes d’éthiques variant fonction des pouvoirs politiques qui s’en servent. J'ai appris un jour que j'avais des fiches de paye aux RG ce qui dans un milieu militant agrémente forcément la chronique. Je crois donc que le pire des méthodes RG ne sont pas les fouilles en votre abscense, les écoutes téléphoniques, les filatures bien qu'il s'agisse quand mêême d'un pillage de vie privée, non la pire de leurs méthodes, c'est la rumeur. A moins que le mythe ne me démontre qu'il y a pire.
 
J’en reste à une interrogation personnelle concernant une de mes actions qui aurait troublée l’ordre public, atteint la sécurité du territoire ou nuit à la défense nationale. Enfiché depuis de puis l’âge de 16 ans, de source sûre, des RG déjà, autant dire 25 ans de carrières de fiches plus tard, certains mythes ont la peau dure, Je tiens à vous remercier pour cet avenant article qui m’a rappelé tant de joyeux souvenirs. Je me sents beaucoup mieux avec le mythe, et en plus je ne me sens pas concerné.
 
Un dernier petit mot rhétorique. Je ne me rappelle pas qu’il soit mentionné dans votre article que le responsable des RG soit commissaire, et alors dans quel domaine ? C’est tout simplement dommage de ne pas savoir de quoi s’occupent réellement les RG, de quel profil de délit, ou de délinquants gardent-ils la France ? C’est quoi le risque politique d’un individu, commissaire ?
 
Arnaud Debouté, comme citoyen de base, j’ai aussi une fiche à la sécurité sociale
 
 
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E-U, West Hollywood : Pas sanction de pour les détenteurs de petites quantités
Par Invité,
L’AFP signale que West Hollywood, une ville de l’agglomération de Los Angeles, a voté une résolution enjoignant la police à ne pas sanctionner les détenteurs de petites quantités de cannabis, ou son usage en privé. L’agence précise toutefois que cette résolution n’a pas de valeur règlementaire car elle serait en contradiction avec les lois californiennes et américaines qui interdisent la possession et l’usage de cannabis.
 
Source : Toxico Québec
 
Un conseiller municipal de la ville explique «nous ne pouvons pas voter des lois contraires aux lois fédérales ou de l’Etat, mais nous pouvons faire savoir à notre shérif que nous considérons que l’usage privé de marijuana n’est pas une priorité et que les policiers devraient plutôt se consacrer à la lutte contre des crimes plus graves». L’agence ajoutant que les villes de San Francisco et d’Oakland ont déjà voté des résolutions similaires, précise qu’en revanche, les mineurs et les revendeurs resteront passibles de sanctions, et qu’il demeure interdit de fumer du cannabis en public.
 
Dans une seconde dépêche, l’AFP annonce que les utilisateurs du «cannabis à usage médical» se réjouissent de cette injonction. L’agence rapporte que selon un spécialiste du chanvre indien à usage médical, la décision du conseil municipal «constitue une étape importante dans l’usage sain de la marijuana par des adultes».
 
Rappelant que la Californie a adopté en 1996 une législation contraire à celle du gouvernement fédéral rendant légale l’utilisation de petite quantités de cannabis à des fins médicales, l’agence précise que la plus ancienne «pharmacie» de marijuana locale, recevrait la visite d’une centaine de patients par jour. Selon l’agence, la gérante du magasin a affirmé avoir «des patients souffrants du cancer qui ne pourraient même pas manger s’ils ne se soignaient pas ainsi». Source: MILDT, Paris
 
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Des satellites pour détecter les plantations de cannabis
Par Invité,
Les plantations de plantes narcotiques en Extrême-Orient russe seront détectées au moyen de satellites, a annoncé le service de presse du représentant du président dans le District fédéral extrême-oriental.
 
Source : https://fr.rian.ru/
L'Agence spatiale fédérale (Roskosmos) sera donc impliquée dans la lutte contre la diffusion des stupéfiants en Extrême-Orient russe.
 
Les spécialistes de Roskosmos travaillent sur la création d'un système de détection des plantations de cannabis (chanvre indien) qui ne sera pas opérationnel avant l'année prochaine.
 
L'observation satellitaire permettra de détecter des plantations de cannabis d'un mètre carré de superficie. Leurs coordonnées seront communiquées dans les 24 heures au Service fédéral antidrogue.
 
L'Extrême-Orient russe est l'une des régions du pays les plus touchées par le trafic de stupéfiants. La plus grande partie des territoires du Primorié et de Khabarovsk, le District autonome des Juifs, la région de l'Amour et le sud de la République de Sakha sont particulièrement propices à la culture du cannabis mandchou. En 2005, on y a confisqué 27% de la marijuana et près de 60% de l'huile de haschich saisis dans le pays.
 
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Statut du cannabis: un débat qui enfume la France
Par Invité,
D’après LE MONDE, «La gauche prône la régulation, la droite une prohibition renforcée» du cannabis mais «à droite comme à gauche on évoque la nécessité de réviser la loi de 1970». Le journal qui se demande si la question du cannabis sera un enjeu de la campagne présidentielle, précise que pour les 30 ans de «l’appel du 18 joint» les partisans de la dépénalisation de l’usage des stupéfiants interpellent les candidats.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Précisant qu’un consensus se fait jour à gauche comme à droite sur la nécessité de réviser la loi de 1970, le quotidien souligne que les modalités de révision divergent en revanche radicalement, puisque le PS s’est prononcé pour une «régulation publique» et que l’UMP souhaite renforcer la prohibition. D’après le journal, cette loi de 1970 destinée à l’époque «à endiguer la consommation d’héroïne», n’est que très minoritairement appliquée. Evoquant la relance de «l’appel du 18 joint» par le Circ et les soutiens qu’il a reçus, le quotidien estime toutefois que sur le plan électoral, la thématique «ne fait guère recette» avec des Verts «moins en pointe» même si «officiellement ils militent toujours pour la dépénalisation de l’usage et le contrôle de la distribution de haschisch. Sergio Coronado, porte parole des Verts et signataire de l’appel, déplore «Nous sommes nous aussi touchés par le recentrage du débat politique et les thématiques du rappel à la loi».
 
Le Monde qui souligne qu’au PS cette question a été «vivement discutée» lors de l’adoption du projet pour 2007, précise que les membres du bureau politique «ont écarté l’idée de dépénalisation du cannabis pour lui préférer une «régulation publique» de l’usage». D’après Cécile Prieur, cette proposition, soutenue par le MJS et Malek Boutih, revient à une forme de légalisation de l’usage. Malek Boutih affirme «la dépénalisation ne peut plus être un mot d’ordre, elle revient à dire qu’on fout la paix aux consommateurs (...) on pourrait imaginer une politique de prévention avec vente de cannabis dans des lieux autorisés, interdiction pour les mineurs et production contrôlée par les pouvoirs publics». Pour sa part, Marielle de Sarnez, vice présidente de l’UDF, déclare « nous prenons acte que la consommation est largement répandue, mais la dépénalisation ne pourrait être perçue que comme un mauvais signal».
 
Notant que la majorité penche pour une pénalisation accrue de l’usage de cannabis, le quotidien relève que Nicolas Sarkozy a opté pour une révision de la loi dans le sens d’un renforcement de «l’interdit social», proposant de remplacer la peine de prison par une contravention de 1500 euros inscrite au casier judiciaire avec également des sanctions alternatives comme « l’obligation d’aller à l’hôpital pour voir des usagers de drogues».
 
Un encart sur la «nouvelle filière agricole» imaginée par Malek Boutih. D’après le journal, Malek Boutih, chargé des questions de société au PS, «s’est fait une spécialité, celle de produire des rapports iconoclastes » et ainsi dans une note de cinq pages sur le cannabis, ou comment « contrôler son usage pour protéger les citoyens» il prône «la reprise du marché (du cannabis) par la puissance publique» afin de lutter contre la «mafia», le cannabis étant selon lui «la clé de voûte de la ghettoïsation et de l’insécurité dans les quartiers populaires».
 
Précisant qu’il recommande une «régulation» par l’Etat, le journal estime qu’il lance «quelques idées audacieuses, inspirées du modèle néerlandais» pour «une nouvelle filière agricole». Le quotidien souligne que cette filière se développe autour de «coopératives chanvrières outdoor» (plein champ) cultivées «sur des espaces sécurisés» de deux hectares afin de produire en masse le «haschisch et l’herbe de consommation courante», mais aussi de «chanvrières sous serres» d’un hectare, pour cultiver des «boutures de variétés de cannabis» et «soutenir la concurrence qualitative avec les marchandises d’importation» et enfin de chanvrières «indoor» (sous serre) de 500 m2 pour les horticulteurs et de 50 m2 pour les producteurs «indépendants» avec pour les particuliers «une surface de 2 m2 de floraison "indoor" et 10 pieds «outdoo» par foyer». Indiquant que côté distribution, des «associations pourront ouvrir des clubs de consommateurs» à condition de ne faire aucune publicité extérieure, le Monde rapporte que Malek Boutih sait que dans «la forme actuelle le PS ne va pas tout reprendre» mais dit-il «c’est ma façon de travailler».
 
Dans la rubrique «Rebonds» de LIBERATION un papier sur «l’exception française anticannabis», signé Anne Coppel (Association française de réduction des risques), Jean Pierre Galland (Circ), Olivier Poulain (Utopia). Les auteurs qui rappellent qu’en adoptant la loi de 1970 le législateur avait déclaré «un fléau menace la République», estiment que les fumeurs de joint «font pâle figue comme ennemis de la République» et ils s’interrogent sur la manière de prendre au sérieux la santé publique quand les consommateurs d’alcool et de tabac ne sont pas frappés des mêmes sanctions. Estimant que 30 ans plus tard «l’argument est plus inaudible que jamais» ils précisent «Ecoutons ce que nous nous disons les unes aux autres».
 
Reconnaissant que le cannabis n’est pas anodin, peut révéler des troubles psychiatriques, et rend dépendant, il observent toutefois que cette dépendance n’a rien à voir avec celle à l’héroïne ou au tabac et soulignent par ailleurs que les troubles psychiatriques ne doivent pas être confondus avec un «bad trip», expérience désagréable qui révèle rarement une psychose. A la question «autoriser le cannabis alors que l’on veut interdire le tabac?» ils répondent qu’effectivement la tolérance sur l’alcool et le tabac recule, pour juger «qu’au-delà des produits c’est l’ensemble de nos comportements (...) qui sont sur la sellette», mais que «la santé publique a bon dos» car «il n’est pas de justification à la judiciarisation de comportements qui ne nuisent pas à autrui». Les militants qui soulignent que l’un des «argument paradoxaux qui justifie le maintien de la loi c’est qu’elle ne serait pas appliquée», assurent que c’est «tout simplement faux» puisqu’en 2003, 2789 sanctions judiciaires ont été prononcées pour usage simple.
 
Reprenant l’argument selon lequel «dépénaliser serait envoyer un mauvais message», ils notent que «la France est le pays le plus répressif d’Europe» mais aussi celui «où la progression du cannabis est la plus rapide», alors qu’on observe une stabilisation voire un recul de la consommation chez nos voisins «qui ont tous dépénalisé l’usage». Affirmant que pour 2008, «l’objectif officiel est la tolérance Zéro», ils indiquent que sur les trois dernières années le coût de la répression équivaut à celui des 10 années précédentes, avec parmi les personnes interpellées 90% d’usagers de cannabis. D’après les auteurs, nos voisins d’Europe ont fait pour leur part un autre choix, et «la dépénalisation de l’usage associée à la tolérance de la détention et de l’autoproduction permettrait à la France de se mettre au diapason», sachant qu’il «ne s’agit pas d’exiger un statut particulier pour le consommateur de cannabis mais au contraire de le faire entrer dans le droit commun».
 
METRO publie une interview de Jean Pierre Galland, porte parole du Circ, qui relance dimanche «l’appel du 18 joint». JP Galland qui indique que depuis le 1er appel, il y a trente ans, la société a évolué avec «de plus en plus de gens qui fument » mais un usage toujours interdit, affirme qu’en 1999 la MILDT avait lancé une politique «plus objective» dont l’idée « était de lutter contre l’abus plus que l’usage» alors que la droite au pouvoir «s’est attachée à montrer le cannabis sous un jour défavorable ».
 
Le porte parole du Circ qui dit militer «pour la légalisation du cannabis, pour que la distribution, la production et l’usage soit réglementés » précise demander, une dépénalisation «dans un premier temps». Selon lui, «si on était logique » on interdirait alcool et tabac, en comparaison des quels «le cannabis est un problème de santé mineur». Et il interroge « ne vaudrait il pas mieux mettre en place un programme de protection des risques pour avoir un bon usage?» avec cette précision que l’on pourrait ne pas encourager à fumer dans les lieux publics et interdire le cannabis aux mineurs. Source: MILDT, Paris
 
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L'Union Européenne ne s'oppose pas à la culture du cannabis
Par Invité,
Frattini, commissaire européen à la justice, a effectué une visite aux Pays-Bas, où il a assisté à une réunion avec les membres du Parlement et les ministres responsables de la politique néerlandaise en matière de drogues.
 
Source : CIRC - Revue de presse
LA HAYE - Le commissaire européen Frattini est aux Pays-Bas et donne son opinion sur la politique néerlandaise sur les drogues douces. « Les rumeurs qui prétendent que je serais venu avec la proposition d'empêcher aux Etat-membres d'exercer leur droit de veto sont vraiment absurdes ».
 
Frattini préfère garder le silence sur la politique des drogues douces.
Surtout s'il doit rencontrer le ministre de la Justice néerlandais, Donner, qui, en tant que Chrétien-démocrate, voudrait plutôt débarrasser la planète de toutes les drogues, en commençant par les Pays-Bas. Mais bon, d'accord, si on lui pose la question, il se fait plus explicite : « Formellement, il n'y a rien dans la législation européenne qui empêche la production de drogues douces pour fournir les coffee-shops ».
 
Pendant 4 heures de conversations avec les membres du Parlement et des ministres, le Commissaire a dû réitérer sa réponse sur la question cruciale : autorise-t-on à un État-membre de l'Union européenne à permettre la production de cannabis et d'herbe [marijuana and weed, NdT] ?
 
Une majorité du Parlement néerlandais espère un "oui" clair pour en finir avec l'hypocrisie actuelle qui veut que la vente de drogues douces dans des coffeeshops soit tolérée, mais que la production soit interdite.
 
« Le cadre européen fixé en 2004 [rapport Catania ?, NdT] peut être interprété de diverses façons, dit Frattini. Cela ne veut pas dire que la légalisation de la production est impossible. Mais à l'heure actuelle, je ne peux pas prendre position. Cela serait considéré comme une ingérence dans les affaires intérieures et je sais combien le problème est sensible aux Pays-Bas, donc j'attends une proposition des autorités néerlandaises et je vois ensuite. »
 
« Les Pays-Bas ont quatre joyaux de la couronne : la loi sur l'euthanasie, les coffee-shops, le legailsation sur avortement et la prostitution légalisée. Je vous promets : vous pouvez garder vos joyaux de la couronne, nous ne les voulons pas du tout ».
 
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Cannaweed requiert des webdesigners
Par Invité,
Bonsoir à tous,
CannaWeed version 2 est en cours de construction
 
Ainsi, nous cherchons des infographistes prêt à contribuer au développement du design.
 
Si vous avez des compétences dans ce domaine, de l'imagination et des suggestions à proposer, du temps libre et l'envie de nous aider, faites-vous connaître sur ce topic
 
Merci.
 
 
Cordialement
L'Equipe CannaWeed
 
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Pourquoi faire encore des études, des commissions et des rapports sur le canna ?
Par Invité,
A en croire les media, les politiciens et certains scientifiques, le cannabis du 21ème siècle aurait muté en une plante hautement toxique qui provoquerait des cancers, des accidents de la route, des altérations dans le cerveau des adolescents et autres nuisances majeures. La répression, avec tolérance zéro et promotion de l’abstinence, est présenté comme la seule politique efficace pour protéger la jeunesse et faire diminuer la consommation. Plusieurs études récentes viennent démentir ces affirmations péremptoires. Cela va-t-il changer quelque chose ? C’est d’indépendance de jugement et de courage politique dont manquent cruellement nos décideurs.
 
Source : Chanvre-info
Cannabis et cancer
 
Les nouvelles découvertes « ont été contraires à nos attentes », déclare au Washington Post Donald Tashkin, de l’Université de Californie à Los Angeles, un pneumologue qui a étudié le cannabis pendant 30 ans. « Nous avons formulé l’hypothèse de l’existence d’une corrélation (association) positive entre cannabis et cancer du poumon, et que cette corrélation serait encore plus positive avec les gros fumeurs », dit-il. « Nous avons découvert en revanche qu’il n’y avait pas de lien du tout, et même une possibilité d’une sorte d’effet protecteur. »
 
Cannabis et adolescent
 
D’après une étude du "Nathan S. Kline Institute for Psychiatric Research" et de la "New York University School of Medicine", il n’y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur l’adolescence et ceux qui n’en ont jamais fait usage.
 
Cannabis et accident de la route
 
Un article du quotidien Le Monde du 4/10/05 est titré « L’alcool est de loin plus dangereux au volant que le cannabis » Un conducteur ayant fumé du cannabis est près de deux fois (1,8) plus susceptible de provoquer un accident mortel qu’un automobiliste à jeun. Mais ce risque accru reste très inférieur à celui induit par l’alcool (8,5), même consommé dans les limites autorisées par la loi. C’est l’enseignement majeur de l’enquête "Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière" (SAM) , menée par l’Institut national de recherche sur les transports et la sécurité (Inrets) et coordonnée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
 
Chanvre-Info avait analysé cette étude et remarqué que le risque d’un accident mortel sous cannabis était très comparable à celui des conducteurs sous alcool dans la marge toléré par la loi. Pourtant l’usager de cannabis commet un délit lourdement sanctionné alors que le consommateur d’alcool est dans son bon droit. Encore un exemple flagrant de discrimination.
 
Cannabis et autisme
 
Le cannabis rend autiste ceux qui n’en consomment pas. Ils refusent les évidences pour s’enfermer dans leurs convictions chimériques. C’est une maladie grave dont souffre la majorité des hommes politiques et une partie de la population. En effet, des études qui discréditent le discours répressif et alarmiste existent depuis le début de la prohibition. En fait, les conclusions des commission La Guardia dans l’Amérique des années trente, Le Dain dans le Canada des seventies, Henrion dans la France des années nonante ou de la commission fédérale suisse de l’an 2000 seraient encore pertinentes aujourd’hui. En s’appuyant sur les études les plus complètes et les experts les plus qualifiés, elles préconisent la dépénalisation de la consommation et l’organisation d’un marché réglementé pour mieux protéger les consommateurs et la société. Alors pourquoi encore dépenser l’argent du contribuable pour des études dont personne ne tient compte ? La solution est politique, pas scientifique.
 
Laurent Appel
 
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Bulletin international Liafax
Par Invité,
e-Newsletter sur la campagne mondiale pour la réforme des Conventions de l'ONU sur les drogues.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Italie
Daniele Capezzone, secrétaire de Radicali Italiani, a annoncé qu'il allait bientôt présenter une proposition de loi d'initiative populaire, déjà déposée en 2002, pour légaliser la consommation de drogues.
 
Italie
D'après une étude de l'Institut de chimie bio-nucléaire de Naples, publiée dans le numéro de mai du "Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics, la marijuana freinerait le développement des cellules cancéreuses pour divers types de cancer, dont le cancer du sein et celui de la prostate.
 
France
D'après l'Observatoire des drogues et des toxicomanies (Ofdt), les accidents de la route dus à l'usage de cannabis provoqueraient environ 230 morts par an, dont la moitié de moins de 25 ans.
 
Grande-bretagne
Deux parlementaires travaillistes, Paul Flynn et Brian Iddon, ont déclaré qu'ils étaient pour la légalisation de la marijuana thérapeutique à l'occasion du récent meeting de la Cannabis Education Trust.
 
Suisse
D'après la Cour fédérale, le "joint" ne fait pas partie des droits fondamentaux de la vie privée, et il n'est donc pas soumis à la protection de la Convention européenne des Droits de l'homme. L'affaire avait été soulevée par un jeune qui contestait la peine à laquelle il avait été condamné en 2004 pour avoir admis qu'il consommait du cannabis.
 
Belgique
Le premier ministre belge Guy Verhofstadt a déclaré être profondément mécontent de la décision du maire de Maastricht, Gerard Leers, consistant à déplacer sept "coffeshop" de la ville dans trois localités le long de la frontière entre la Belgique et l'Allemagne.
 
Espagne
D'après une enquête du quotidien El Sur, le nombre d'Espagnols atteints de maladies chroniques et/ou terminales faisant un usage thérapeutique du cannabis a augmenté de 20%.
 
Usa
D'après une étude de l'université du Missouri publiée dans le numéro de mars/avril de "Missouri Medicine", il ressort que la consommation de cannabis réduirait le risque d'accidents graves, contrairement à la consommation des autres drogues illégales ou de l'alcool, qui les augmentent.
 
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Mildt : l'obsession anticannabique
Par Invité,
Manoeuvres à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
 
Source : Libération
«Sur la route le cannabis fait 230 morts par an.» Personne n'aura échappé, depuis le 27 mai, aux spots radio et aux affiches de la campagne concoctée par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) et la sécurité routière. Certes fumette et conduite sont totalement incompatibles. Mais dépenser plus de 800 000 euros pour sauver les jeunes fumeurs de joint, était-ce vraiment la priorité ? Le cannabis fait dix fois moins de morts sur la route que l'alcool. Sur son forum, les internautes sont critiques : «J'ai été choqué. C'est une honte surtout quand l'alcool est responsable de pire.» «Je parie qu'il y a cent fois plus d'accidents dus au Xanax et à des antidépresseurs, mais où sont les chiffres ?» «Un vieux au volant, c'est plus dangereux qu'un "fonsdé" [défoncé]», peut-on lire. Cette campagne, «une première mondiale» selon ses organisateurs, illustre le zèle anticannabis de la Mildt et de son président, Didier Jayle. «C'est lui qui a fait bosser la Mildt à 70 % sur la diabolisation du cannabis. Son discours prépare à l'évolution défendue par Sarkozy : des contraventions contre l'usager "visible", c'est-à-dire le jeune à capuche», dénonce Eric Labbé, chargé des drogues à Act Up. D'où vient cette focalisation ? «Le fils de sa plus proche collaboratrice a eu de graves problèmes avec le shit. Ça a beaucoup joué dans sa perception», explique un de ses collègues. «Et puis c'est plus facile, il n'y a pas de lobby des cannabiculteurs, contrairement aux viticulteurs.»
 
Alarmistes. La droite réactionnaire veut instruire le procès de la gauche pétard ? Didier Jayle joue les procureurs zélés. Alors que Nicole Maestracci, à la tête de la Mildt sous Jospin, usait de connaissances scientifiques validées, lui n'hésite pas à tordre les résultats des études. Par exemple lors de la publication de l'enquête «Stupéfiants et accidents mortels» (SAM) (Libération du 3 décembre 2005) qui a servi de socle à l'actuelle campagne : «Didier Jayle voulait que l'on mette en avant les chiffres "cannabis" qui paraissaient les plus alarmants. C'est-à-dire la proportion de gens qui conduisaient sous cannabis et non pas la fraction d'accidents mortels attribuables au seul cannabis. Il ne souhaitait pas contrarier les politiques qui ne voulaient pas que la vérité scientifique soit dite», raconte Claude Got, un des parrains de l'étude. A preuve, le communiqué de presse de la Mildt explique que «8,8 % des conducteurs responsables d'accidents mortels ont été retrouvés positifs au cannabis». Un néophyte en déduirait que le cannabis est responsable de 8,8 % des accidents mortels. Ce qui est faux : c'est 2,5 %. Mais il s'agit de donner des gages à Perben et à Sarkozy.
 
Caricature. «C'est le mythe cannabis que l'on veut attaquer», martèle Didier Jayle. C'était déjà l'ambition de la campagne «Le cannabis, une réalité», en mars 2005. Dans la brochure, le «Dr Jayle» prodiguait lui-même ses conseils sur les dangers du cannabis au volant : un exploit pour un dermatologue ! Qu'importe que les spots caricaturaux (en gros : «Tu fumes un joint, puis deux, tu ne fous plus rien à l'école, tu n'as plus d'amis et tu vomis.») fassent franchement rigoler les jeunes. Et alarment surtout leurs parents. Ces initiatives auront toutefois eu le mérite de faire connaître au grand public un réseau de 240 «consultations cannabis» destinées aux jeunes ayant une consommation problématique.
 
Didier Jayle répète à l'envi «qu'il ne faut pas diaboliser ou faire peur». Mais il met systématiquement en avant les informations les plus angoissantes : la corrélation éventuelle entre cannabis et schizophrénie, le goudron cancérigène du joint, le taux de THC en croissance «exponentielle». Et des jeunes de plus en plus réguliers dans leur consommation : à 17 ans, un garçon sur six fume du cannabis au moins dix fois par mois. De quoi alimenter tous les fantasmes.
 
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