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Les retraités japonais pour la légalisation du cannabis
Par mrpolo,

Au Japon, qui se targue de sa tolérance pratiquement zéro pour les armes et la drogue, un petit parti politique intervient en faveur de la légalisation de la marijuana et trouve un soutien dirait-on inattendu de la part des personnes âgées.
 
 
 
Depuis les années 1990, de plus en plus d'Etats ont décidé d'autoriser l'usage réglementé du cannabis médical pour des patients atteints de cancers, du sida ou encore de la sclérose en plaques, mais le Japon, dont les lois anti-cannabis sont sans doute des plus sévères au monde, y résiste toujours.
 
Aussi étrange que cela puisse paraître, les retraités japonais figurent parmi les partisans les plus fervents de la légalisation de la marijuana, en soulignant notamment que son usage médical pourrait soulager la douleur liée au cancer et prévenir la démence, tout en réduisant les frais médicaux.
 
"Rien ne serait mieux pour les patients, si elle est utilisée à bon escient. Il serait bien si la douleur était assoupie, même temporairement", a expliqué Kimiko Yajima, une malade du cancer de 78 ans.
 
Pourtant le gouvernement souligne que le cannabis, qui a la réputation d’envoyer les esprits vers d'autres mondes spirituels, n’est pas du tout une substance inoffensive et que sa légalisation même à usage médical est encore prématurée, faute de preuves scientifiques.
Les partisans de la légalisation du Nouveau parti de la renaissance rétorquent pour leur part que l'efficacité n'en a pas été prouvée, parce que même la recherche sur l'usage médical de la marijuana est frappée d'interdiction au pays du soleil levant.
 
Or, l'idée de la légalisation de l'usage de la marijuana à des fins thérapeutiques trouve un soutien ferme des personnes âgées qui représentent plus d'un quart de la population japonaise. Selon les retraités, il s'agit de la seule substance susceptible de soulager les souffrances. Les vertus apaisantes du cannabis intéressent depuis longtemps l'industrie pharmaceutique et le développement du cannabis thérapeutique suscite des attentes de la part des patients.
 
Les experts estiment nécessaire d'étudier à fond les effets éventuels de l'utilisation médicale de la substance sous des contrôles appropriés.
 
"Nous ne prétendons pas que la marijuana devrait être libérée de toutes les restrictions. Tout ce que nous voulons, c'est de lancer la recherche pour voir ses avantages et ses inconvénients et prendre la bonne décision", a déclaré Minoru Arakaki, à la tête d'une nouvelle institution académique sur la marijuana médicale.
 
Source: fr.sputniknews.com
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Par mrpolo,
La vente de «mari» doit se faire en pharmacie, mais ce projet rencontre des difficultés
 

Photo: Matilde Campodonico Associated Press Une femme observe un plan de marijuana de près lors de la foire du cannabis de Montevideo en 2014.


 
L’Uruguay a été le premier pays de la planète à avoir légalisé la production, la consommation et la vente du cannabis. C’était en décembre 2013. Près de trois ans plus tard, la mise en oeuvre de la loi réglementant le marché de cette drogue douce s’avère plus compliquée que prévu.
 
Tout le monde connaît la loi 19.172 en Uruguay. Elle permet à ce petit pays de 3,4 millions d’âmes, coincé entre le Brésil et l’Argentine, de vivre une expérience unique au monde qui sera peut-être suivie l’an prochain par le Canada : produire, consommer et distribuer de la « mari » à l’air libre.
 
Chacun des 200 000 consommateurs réguliers de cette drogue douce, jugée « très dangereuse » par les Nations unies, peut déjà posséder six plants de cannabis. La production à domicile, pour un usage personnel, ne doit pas dépasser 480 grammes par an. Il y aurait déjà 40 000 « cultivateurs de salon ». Si un Uruguayen n’a pas l’« espace vital » pour faire pousser son herbe préférée, il peut le faire au sein d’un club cannabique. Il existe une vingtaine de ces clubs à Montevideo, tous assez loin d’une école. « L’adhésion coûte une fortune, près de 500 dollars de frais d’entrée et une cotisation mensuelle d’une centaine de dollars », rappelle Ismaël Serrentino, 26 ans et fier de se dire « autocultivateur ».
 
Avec ses deux copains Joaquin Suarez, 26 ans, et Carlos Martinez, 25 ans, il fume tous les jours « cinq ou six joints ». Pas plus ? Les trois sourient. En vendent-ils ? « Cela nous arrive ! »
 
Dans les pharmacies
 
La vente doit se faire dans les pharmacies, nerf de la guerre contre le marché noir avec son chiffre d’affaires annuel d’une quarantaine de millions de dollars. Elle est annoncée tous les mois pour être chaque fois différée. Mais cette fois semble la bonne et elle devrait commencer ces jours-ci dans une cinquantaine de farmacias.
 
Pourquoi si peu de pharmacies ? L’Uruguay en compte tout de même 1200. « Les pharmacies ont peur d’être dévalisées ! » croit Julián González Guyer, professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université de Montevideo. L’ancien guérillero des Tupamaros (extrême gauche), jeté au cachot pendant sept ans sous la dictature (1973-1985), jure ne pas fumer. Comme d’ailleurs José « Pépé » Mujica, l’ex-président (2010-2015) qui a fait voter la loi 19.172 pour couper l’herbe sous le pied des narcotrafiquants.
 
« Pépé » a aussi été emprisonné et torturé, « mais pas dans la même cellule que moi », précise Guyer, 67 ans, avec un timide sourire.
 
C’est également pour des raisons d’éthique professionnelle que la grande majorité des pharmacies hésitent à mettre sur leurs rayons la drogue la plus consommée au monde.
 
En vendre, c’est comme offrir du tabac ou de l’alcool, déclare une employée d’une succursale de Farmashop, qui en compte 92 en Uruguay.
 
« Le faire pour des raisons médicales passe encore, mais le cannabis récréatif, non », soutient Zuella Porido.
 
Comme le rappelle Jorge Suárez, président du Centre des pharmacies de l’Uruguay, « une pharmacie c’est pour guérir, pas pour rendre malade ».
 
Pour le professeur Guyer, l’opposition vient surtout de l’extérieur de Montevideo. « Dans les petites villes, les pharmaciens se disent : “ Que vont penser mes clients si moi, je me mets à vendre de la drogue ? ” »
 
De manière générale, au moins 60 % des Uruguayens s’opposent encore à la « régulation » de la marijuana, comme d’ailleurs l’actuel président de gauche, Tabaré Vázquez, un cancérologue de 76 ans qui, lors de son précédent mandat (2005-2010), a fait de l’Uruguay le premier pays latino-américain à bannir le tabac des lieux publics.
 
Même s’il juge « incroyable » la vente de cannabis dans les pharmacies, il a promis de ne pas abroger la loi du charismatique Mujica, surnommé « le président le plus pauvre du monde ».
 
« Pot » gouvernemental
 
Le gouvernement est convaincu que les pharmacies finiront par accepter d’en vendre. Elles devraient faire un profit de 30 % sur chaque gramme vendu à 1,17 $, prix jugé assez élevé pour ne pas encourager la consommation et assez bas pour concurrencer la marijuana de mauvaise qualité venant surtout du Paraguay voisin.
 
C’est sous strict contrôle de l’État qu’elles pourront stocker deux kilogrammes de cannabis dans leurs locaux et se réapprovisionner tous les 15 jours. Deux entreprises privées ont été choisies afin de produire entre six à dix tonnes d’« herbe » par année sur une vingtaine d’hectares. Aucune publicité ne sera permise et le gouvernement mènera des campagnes de prévention comme il l’a fait pour la cigarette.
 
À terme, la production devrait s’élever à une vingtaine de tonnes annuellement pour satisfaire la demande.
 
Pour l’heure, les pharmacies vont offrir trois variétés, choisies par l’État, avec différents niveaux de composés de psychotropes. Leurs noms ne sont pas encore connus. La vente de ce « cannabis gouvernemental » ne doit pas dépasser les 40 grammes (1,4 once) mensuellement par client. Il doit être âgé d’au moins 18 ans et donner ses empreintes digitales par voie électronique. Pour éviter le « tourisme du cannabis », les étrangers ne pourront pas en acheter.
 
En contrôlant le commerce de la « mari », qui représente 70 % de la consommation de drogue en Uruguay, le gouvernement assure qu’elle sera de meilleure qualité que sur le marché noir.
 
« Sûrement, mais la production et la vente sont trop réglementées. La loi 19.172 avec ses nombreuses restrictions n’est pas pratique », regrettent Ismaël, Joaquin et Carlos, satisfaits quand même de la légalisation du cannabis dans leur pays.
 
Les trois fument ce qui reste de leur joint, sourient et remontent tranquillement l’avenue du 18-Juillet, la grande artère de Montevideo.
 
 
Antoine Char - Collaboration spéciale à Montevideo
 
Source: ledevoir.com
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Par mrpolo,
Le gouvernement canadien a annoncé jeudi la création d'un groupe d'experts chargé d'élaborer d'ici novembre un cadre législatif et réglementaire pour la consommation et le commerce du cannabis en vue de sa légalisation au printemps prochain.
 
 

Anne McLellan, a former deputy prime minister under Paul Martin who also served as a health and justice minister will lead
the Marijuana task force

 
Le groupe de travail, présidé par une ancienne ministre de la Justice, devra conseiller le gouvernement fédéral sur la conception d'un système de production, de distribution et de vente du cannabis dans une optique de santé publique.
 
Composé d'experts en droit, en santé publique, en toxicomanie ou en sécurité publique, il tiendra compte notamment de "l'expérience d'autres juridictions" qui ont mis fin à la prohibition entourant l'usage récréatif du cannabis, a dit la ministre de la Santé, Jane Philpott, lors d'une conférence de presse. Le Canada compte devenir au printemps 2017 le premier pays du G7 à légaliser entièrement l'usage du cannabis, après avoir autorisé la marijuana thérapeutique en 2001.
 
L'Uruguay était devenu le premier pays à légaliser le cannabis à usage récréatif en 2013. Un sondage publié en avril indiquait qu'un peu plus de deux Canadiens sur trois (68%) approuvent la légalisation du cannabis, et pratiquement autant (64%) estiment que cette mesure "fera plus de bien que de mal". Avant de devenir Premier ministre à l'automne dernier, Justin Trudeau avait déclaré qu'il avait lui-même fumé "cinq ou six" fois du cannabis, dont une fois en 2010, alors qu'il siégeait déjà au Parlement en tant que député.
 
Source: Lefigaro.fr avec AFP
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Par mrpolo,
Le quotidien britannique le Times a publié hier un éditorial encourageant clairement le gouvernement à la légalisation des drogues actuellement illégales.
 
 

L'éditorial du Times encourage le gouvernement à imiter les pays qui ont dépénalisé la consommation de drogues comme le Portugal. (Crédits : Wikimedia)


 
 
Dans un éditorial intitulé "Breaking good", (en référence à la série américaine "Breaking Bad", où un père de famille se lance dans la production de méthamphétamine), le Times a apporté son soutien à la Société royale pour la santé publique (RSPH) qui appelait à décriminaliser la possession et la consommation de toutes les drogues illégales. "Les ministres devraient y réfléchir sérieusement", peut-on lire dans l'article (lien abonné).
 
S'il est rare de lire des positions si tranchées dans les médias britanniques, The Independant sous la plume de Rosie Boycott avait déjà manifesté son point de vue favorable à la légalisation du cannabis en 1997. L'année suivante, des milliers de personnes manifestaient à Londres pour revenir sur la loi.
 
Mais cette fois-ci le Times va plus loin et appelle à la légalisation de toutes les drogues illégales. Le quotidien britannique a rappelé que certains pays comme le Portugal obtenaient des résultats convaincants suite à la dépénalisation des drogues : "L"usage récréatif de drogues [ au Portugal ] n'a pas explosé, contrairement à ce que les opposants à la dépénalisation avaient craint . Les taux d'infection du VIH ont diminué et la consommation de drogues serait inférieure à celle des autres pays européens".
 
Source: latribune.fr
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Par mrpolo,
Microsoft est la première grande entreprise américaine à s’intéresser ouvertement à l’industrie du cannabis légal.
 
 
 
Comme vous le savez peut-être déjà, de nombreux états aux USA ont déjà légalisé le cannabis. A ce jour, ils sont 20 et ce nombre devrait monter. Là où c’est légal, le cannabis semble être une industrie lucrative. Et comme le rapporte le New York Times, « la première grande compagnie à dire qu’elle sert le marché du cannabis légal » est Microsoft.
 
Rassurez-vous, la firme de Redmond ne va pas devenir un dealer. Cependant, elle a décidé de travailler avec une start-up californienne appelée Kind qui propose déjà des solutions aux vendeurs de marijuana légale.
 
Dans un communiqué de presse, la start-up explique qu’elle a été « choisie » par Microsoft pour participer à un programme qui offrira aux états, aux pays et aux collectivités des solutions de suivi « de la semence à la vente » propulsées par Azure.
 

 
Une première, même aux Etats-Unis
 
En substance, Microsoft va donc proposer avec Kind des outils qui permettront de contrôler cette industrie. C’est la première fois que Microsoft fait une annonce en rapport avec celle-ci et pour de nombreux journalistes américains, il s’agit aussi là d’une annonce plutôt audacieuse.
Le New York Times, par exemple, explique que « jusqu’à maintenant, même cette partie ennuyeuse de l’industrie du ‘pot’ était trop controversée pour les entreprises ordinaires ».
 
Un journaliste de The Next Web, qui est aux Etats-Unis, écrit quant à lui que « bien que [le cannabis récréatif]soit légal dans une poignée d’états […] il y a encore un stigmate attaché à celui-ci qui empêche la plupart du temps les grandes entreprises d’y investir ».
 
Après, il faut savoir qu’en 2014, le fondateur de Microsoft, Bill Gates, avait déclaré qu’à l’état de Washington, il a voté « oui » pour la légalisation du cannabis. « C’est une expérience, et c’est probablement une bonne chose d’avoir deux états l’essayer avant qu’on en fasse une politique nationale, expliquait-il ».
 
(Sources : 1 / 2 / 3 )
Par Setra
 
Source: presse-citron.net
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Par mrpolo,
OTTAWA – Le Nouveau Parti démocratique (NPD) exhorte le gouvernement Trudeau à décriminaliser la marijuana avant de la légaliser.
 
Au cours de la dernière campagne électorale, Justin Trudeau et les libéraux avaient promis de légaliser, de réglementer et de restreindre l’accès à la marijuana. Son gouvernement compte concrétiser cet engagement au printemps prochain.
Entre-temps, la possession de marijuana demeure un crime au pays.
 
 

Justin Tang Justin Tang / La Presse Canadienne


 
Le NPD présentera une résolution, lundi, afin d’amener les élus de la Chambre des communes à reconnaître qu’il existe une contradiction dans le fait de porter des accusations criminelles contre des gens pour un acte qui, selon le gouvernement Trudeau, ne devrait pas être considéré comme un crime.
 
La résolution demandera au gouvernement de décriminaliser immédiatement la possession simple de marijuana à des fins de consommation personnelle.
 
«En votant pour les libéraux, les Canadiens pensaient avoir un gouvernement qui agirait rapidement pour mettre fin aux arrestations de personnes qui fument de la marijuana et à l’octroi de casiers judiciaires», a affirmé le porte-parole du NPD en matière de justice, Murray Rankin, dans un communiqué.
 
«Or, le gouvernement n’a toujours rien fait en ce sens. Pire encore, il encourage les autorités policières à sévir plus fort contre les consommateurs de marijuana. Il s’agit d’un gaspillage de ressources qui ne fait que créer davantage de confusion au sein du système judiciaire», a ajouté le député de Victoria, en Colombie-Britannique.
 
La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, avait officiellement annoncé l’intention du gouvernement de légaliser et de réglementer la marijuana lors d’un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York le 20 avril.
 
«Je m’adresse à vous en tant que ministre de la Santé du Canada pour vous dire que nous devons faire mieux pour nos citoyens», avait-elle dit dans un discours passionné prononcé lors d’une session extraordinaire consacrée au problème mondial des drogues. Mme Philpott avait alors révélé que le gouvernement Trudeau déposerait un projet de loi pour légaliser la marijuana au printemps 2017.
 
Le même jour, le premier ministre Justin Trudeau avait fait valoir qu’il serait irresponsable de décriminaliser la marijuana dans l’intervalle.
 
«La réalité, c’est que décriminaliser, comme le propose le député d’Outremont, ne fera que donner une source de revenu légale à des criminels qui vendent de la drogue», avait-il répondu à la Chambre des communes à une question du chef du NPD, Thomas Mulcair.
Le député libéral Bill Blair, ancien chef de police de Toronto et secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice, a confirmé en février que la police devait continuer d’appliquer les dispositions du Code criminel concernant la marijuana.
 
«Bien honnêtement, jusqu’à ce que ces lois soient abrogées par le Parlement par le processus approprié, (les lois) devaient être maintenues et respectées», avait dit M. Blair.
Il répondait alors aux inquiétudes de certains responsables de la police, qui affirmaient que la promesse de légaliser la marijuana avait créé de la confusion, particulièrement chez les policiers responsables de faire respecter la loi.
 
Le 26 mai, la police de Toronto et les autorités municipales ont mené des perquisitions dans 43 dispensaires de marijuana de la ville. Elles ont arrêté 90 personnes, dont les propriétaires des boutiques et des employés.
 
Une coalition de dispensaires de marijuana à Toronto estime que la police et les autorités municipales ont fait une «grave erreur» en ciblant leurs établissements et appellent à l’abandon des accusations portées contre les personnes arrêtées.
Certains Torontois ont dénoncé l’opération, estimant qu’il s’agissait d’un gaspillage de ressources policières.
 
Le chef de la police de Toronto, Mark Saunders, a toutefois repoussé les critiques, affirmant que les perquisitions avaient été menées pour des raisons de santé publique, après des plaintes de citoyens.
 
Par Joanna Smith
 
Source: journalmetro.com
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Par mrpolo,
A Taranto, dans les Pouilles, une association teste depuis 2014 une méthode atypique pour assainir des terres contaminées : faire pousser des plants de cannabis.
 
 

Il campo di cannabis della masseria Carmine, a Taranto. Sullo sfondo le ciminiere dell’Ilva (Foto @ VINCENZO MONTEFINESE)


 
Tout commence en 2008. Vittorio et Vincenzo Fornaro, éleveurs de pères en fils depuis des générations, sont contraints par la région des Pouilles d’abattre les 600 chèvres de leur élevage. Motif : elles ont été contaminées à la dioxine - un polluant persistant dans l’environnement - à cause de l’activité de l’aciérie voisine. A deux kilomètres à vol d’oiseau de leur ferme, des tubes, des hauts-fourneaux et des cheminées s’étalent effectivement dans le paysage et l’entreprise sidérurgique pollue les sols.
 
La désolation passée, les Fornaro entament une seconde vie : celle de producteurs de cannabis. Pas pour faire de la drogue non, car le type de cannabis planté respecte les doses de THC autorisées par la loi. Mais pour débarrasser les sols de toute pollution dû à ce voisin encombrant.
 
« Nous ne savions rien sur la culture du cannabis, ce n’était pas facile », confie Vincenzo Fornaro dans les colonnes de La Stampa. L’éleveur s’est laissé convaincre par l’association « Canapuglia » de se reconvertir dans la production de cette plante et cela marche. Les premières graines sont plantées en 2014, la terre s’assainit et des herbes sauvages commencent à repousser.
 
Aujourd’hui, les plantes mesurent un mètre et demi et leurs racines se révèlent particulièrement efficaces pour purger de sa dioxine les champs entourant l’aciérie. « Nous espérons que cette culture va étouffer l’usine de la même manière que le font les mauvaises herbes », raconte Vittorio Fornaro. D’autres agriculteurs se disent déjà prêts à suivre l’exemple de la famille Fornaro et créer « une ceinture verte » de cannabis autour de l’aciérie.
 
A Taranto, d’autres entrepreneurs tentent également d’utiliser la fibre cannabis pour produire de la vaisselle. La filière se développe peu à peu.
 
Source: geopolis.francetvinfo.fr/bureau-rome
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Par kyu,
La Colombie sur le point de légaliser le cannabis à usage thérapeutique
 
 
 

Des produits à base de cannabis pour un usage thérapeutique sont présentés lors d'une foire à Bogota, en Colombie, le 22 décembre 2015. AFP/GUILLERMO LEGARIA


 
 
 
C’est l’aboutissement d’un an et demi de travail pour le sénateur Juan Manuel Galán, auteur du projet de loi. Ce mercredi, la chambre colombienne des représentants a approuvé le projet par 84 voix pour et 4 contre. Dans un entretien au site Semana, le sénateur explique l’importance de cette loi pour le pays : « c’est une avancée culturelle énorme », dit-il, et un « espoir pour des milliers de personnes qui souffrent de douleurs, de crises d’épilepsie, de diabète, de sclérose en plaques, etc…(…) des maladies dont on sait que la marijuana peut soulager la douleur ».
 
Le sénateur assure que toutes les institutions et les ministères sont prêts en Colombie pour gérer la régulation de cet usage médical du cannabis. Pour Juan Manuel Galán, un des objectifs est de stimuler les cultures de marijuana à usage médical comme substitution des cultures illicites tout en faisant du développement durable. Même les conservateurs du parti de l’ancien président Alvaro Uribe Velez « ont été convaincus de l’utilité de cette loi, ce qui prouve qu’avec une argumentation solide il est possible de les faire changer d’avis » se réjouit-il, cité dans El Tiempo.
 
En février dernier, le gouvernement avait déjà fait passer un décret pour réglementer le cannabis à usage thérapeutique, mais une loi était nécessaire selon le sénateur, car contrairement à un décret, elle ne peut pas être supprimée par un gouvernement.
 
Source: www.rfi.fr
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Par mrpolo,
Véritable prison à ciel ouvert pour les damnés de l’héroïne de toute l’Europe, le parc zurichois du Letten est aujourd’hui une paisible zone de détente. On s’y baigne dans la Limmat en été. Et en toute saison, on profite du moindre rayon de soleil pour y pique-niquer.
 

Image: Dessin Herrmann


 
Circulez, y a rien à voir: ainsi pourrait se résumer aujourd’hui la politique de la drogue en Suisse. Ce qui était considéré comme une tragédie nationale dans les années 90 ne fait plus les gros titres depuis belle lurette. La question semble même tombée dans l’oubli, pacifiée par une politique des quatre piliers patiemment imposée par une Ruth Dreifuss déterminée à sortir de la pure logique de criminalisation des consommateurs.
 
Prévenir l’addiction, proposer des thérapies, limiter les risques tant sanitaires que sociaux et lutter contre le trafic: la philosophie suisse s’érige en modèle pour beaucoup de pays. Pourtant, en maintenant la prohibition, on n’est pas allé jusqu’au bout de la logique, rappelle volontiers l’ancienne conseillère fédérale engagée dans la politique de la drogue au niveau mondial.
Ruth Dreifuss en est persuadée: les Etats doivent sortir de la traque aux toxicomanes, et encadrer le marché de la drogue. La guerre mondiale déclarée contre les stupéfiants a conduit à un désastre dont les premières victimes sont les consommateurs, pris en otages par les réseaux mafieux qui les fournissent.
 
En Suisse, 22 ans après les premiers essais de distribution d’héroïne sous contrôle médical, les réflexions portent désormais sur la distribution de cannabis. Si la légalisation du chanvre n’est plus à l’agenda, plusieurs villes ont en préparation des projets pour mettre en place un système de distribution contrôlée. La ville de Berne voudrait par exemple utiliser son réseau de pharmacies.
 
La Confédération devrait se prononcer d’ici à l’été. Ce devrait être oui. Alain Berset y est favorable, il l’a déjà dit, pour autant que l’on reste dans les limites actuelles de la loi qui interdit le cannabis contenant plus de 1% de THC, un produit qui n’a donc pas grand-chose à voir avec ce que l’on trouve sur le marché. On le voit bien, le ministre de la Santé avance avec une prudence de Sioux, de peur de rouvrir une guerre idéologique autour de la drogue. La distribution de cannabis, qui permettrait un contrôle des produits et un suivi des consommateurs, fait encore figure de saut dans l’inconnu!
 
Un ouvrage tombe à point nommé pour éclairer les esprits. Dans Drogues: un échec annoncé, le professeur de droit Christian-Nils Robert décortique les décisions juridiques qui, depuis la première loi élaborée dans les années 50, ont conduit à mettre en place, à travers des tours de vis successifs, la politique de répression qui a engendré le Letten et son cortège d’horreurs. Un propos qui renverse la vision lénifiante d’un interdit qui sauve.
 
 
Par Judith Mayencourt
(TDG)
 
Source: tdg.ch
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Par mrpolo,
La consommation de cannabis pour des raisons médicales est désormais autorisée en Australie, mais uniquement dans l'État du Victoria, l'État de Melbourne.
 
 
 
 
 
 
 
La loi vient d'être votée par le Parlement local et ce sont les enfants souffrant d'épilepsie sévère qui seront les premiers à en bénéficier, à partir de l'année prochaine. « On sait que souvent, ces enfants n'atteignent pas l'âge adulte, et on veut améliorer leur qualité de vie », explique la ministre de la Santé du Victoria, Jill Hennessy.
 
La fabrication de médicaments contenant du cannabis sera supervisée par les autorités, et des informations sur le rôle du cannabis thérapeutique seront délivrées aux médecins comme aux patients. Le gouvernement local ira même plus loin en cultivant un peu de cannabis dans un laboratoire de recherche. D'autres États australiens ont annoncé qu'ils mèneraient des tests auprès de certains patients, sans annoncer de légalisation du cannabis médical.
 
Élodie Largenton
Source: radioaustralia.net.au
 
https://www.youtube.com/watch?v=Sj55jDsKR_o
 
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Par mrpolo,
OTTAWA – Signe des temps, les producteurs licenciés de marijuana thérapeutique au pays ont renommé leur association Cannabis Canada.
Le groupe précise que l’étendue de son mandat évolue en même temps que l’environnement, notamment avec la promesse du gouvernement Trudeau de légaliser l’utilisation non médicale du cannabis.
 
 
 
Les conservateurs de Stephen Harper avaient déjà assoupli les règles relativement à la production, la vente et la distribution de la marijuana à des fins thérapeutiques en offrant un cadre juridique pour une nouvelle industrie de production du cannabis et de ses produits dérivés.
Cannabis Canada inclura les producteurs licenciés qui étaient membres de la Canadian Medical Cannabis Industry Association, mais acceptera également les demandes d’affiliation d’autres types d’organisations.
 
La mission de Cannabis Canada est de promouvoir les normes de l’industrie et de soutenir le développement, la croissance et l’intégrité de l’industrie réglementée du cannabis.
Le gouvernement fédéral a indiqué qu’il déposerait un nouveau projet de loi sur la marijuana au printemps 2017.
 
Source: lactualite.com
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Par mrpolo,
Selon l’AAA Foundation for Traffic Safety, les seuils de THC au-delà desquels il est interdit de conduire ne reposent sur aucun fondement scientifique et ratent leur objectif.
 
 

SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA


 
 
 
Dans les Etats américains qui ont légalisé la marijuana à usage récréatif ou médical, la question de la réglementation routière se pose. Mais elle s’exprime selon une logique erronée, à en croire les résultats d’une étude menée par l’AAA Foundation for Traffic Safety, qui s’est interrogée sur les tests de cannabis menés par les forces de police sur les routes américaines.
Là où le cannabis est légal, des seuils ont été adoptés au-delà desquels il est interdit de prendre le volant. Ces seuils ont été fixés en se calquant sur la législation liée à l’alcool : conduire avec un taux de cannabis supérieur à 5 nomogrammes par millilitres de sang est illégal et susceptible d’entraîner la confiscation de l’automobile.
"Arbitraire"
 
Or, selon l’AAA Foundation for Traffic Safety, ces seuils relèvent de l’ « arbitraire », ne reposent sur « aucun fondement scientifique » et pourraient bien manquer leur objectif. De telles mesures pourraient ainsi « autoriser des conducteurs dangereux à conduire tandis que d’autres seraient injustement accusés de conduite dangereuse ». En fait, pour la fondation américaine, il est illusoire de vouloir évaluer la capacité à conduire d’un fumeur de cannabis d’après son seul taux de THC dans le sang.
Pour parvenir à ce constat, les auteurs de l’étude ont passé en revue les données de 602 conducteurs interpellés pour conduite sous influence du cannabis. En plus de prélèvements sanguins, les conducteurs arrêtés ont dû subir une série de tests d’habilité censés fournir une idée de leur état d’alerte.
 
Ces tests, les Drug Recognition Expert (DRE), consistent à marcher sur une ligne droite de neuf mètres, pour ensuite se toucher le nez avec le doigt tout en restant debout sur une jambe pendant trente secondes. Selon la police américaine, ces tests permettent de débusquer 88 % des conducteurs ayant consommé de l’alcool.
THC et réussite aux tests
 
Pour les besoins de l’étude, 349 volontaires sobres ont passé les mêmes tests. Or, selon les auteurs, il n’y aurait aucun lien entre les taux de THC dans le sang et la réussite à ces tests. D’abord, 45 % des personnes sobres ont échoué au dit test, de même que 6 % des consommateurs de cannabis.
 
Mais surtout, 80 % des interpellés qui ont raté le test DRE avaient un taux de 1 ng/ml ou plus. Parallèlement, 30 % des personnes présentant les mêmes taux ont, eux, réussi le test.
Au final, l’argumentaire de l’association américaine repose sur un constat simple et connu depuis bien longtemps : un fumeur ayant consommé une très faible quantité peut se comporter comme un ivrogne, version cannabis. Tout comme un consommateur intensif peut témoigner d’une grande agilité.
 
L’AAA Foundation for Traffic Safety rappelle que fumer au volant reste particulièrement dangereux et que dans l’Etat de Washington, les accidents de la route impliquant du cannabis ont doublé depuis sa légalisation. Toutefois, elle estime qu’ « en attendant qu’une méthode scientifique fiable » soit trouvée, les policiers policiers devraient utiliser « des tests psychologiques et de comportements pour juger si un conducteur qui a fumé du cannabis est apte à conduire ou non ».
 
Source: pourquoidocteur.fr
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Par mrpolo,
Depuis que le cannabis à usage récréatif est légal et taxé, le Colorado a des millions de dollars supplémentaires pour financer des projets éducatifs et sociaux
 
 

4/20 Vancouver 2015 - by Jeremiah Vandermeer | Cannabis Culture via Flickr CC License by


 
La ville d'Aurora dans le Colorado va financer des associations d'aide aux sans-abris grâce aux impôts collectés sur les ventes de cannabis à usage récréatif, rapporte le Huffington Post.
Une organisation qui aide des familles vivant dans des motels devrait recevoir 200.000 dollars, et les revenus de ces taxes sur le cannabis serviront aussi à financer des minibus permettant de faire des rondes pour venir en aide aux personnes sans-domicile fixe.
 
Selon les prédictions des élus municipaux, ces impôts supplémentaires devraient rapporter 5,4 millions de dollars en 2016 et 6,4 millions de dollars en 2017. Aurora, qui est la troisième plus grande ville du Colorado, a actuellement vingt points de vente pour le cannabis récréatif (le maximum autorisé est de vingt-quatre).
Le reste de l'argent collecté permettra de financer d'autres associations, ainsi que la construction d'un nouveau parc.
 
Depuis la légalisation du cannabis à usage récréatif dans le Colorado aux Etats-Unis en 2014, une taxe de 15% sur les ventes en gros de cannabis est aussi utilisée pour la construction et la rénovation d'écoles publiques. D'autres villes de l'État ont également utilisé cet argent de façon ingénieuse, comme à Pueblo, où 700.000 dollars de bourses universitaires ont été financées par une taxe de 5% sur les producteurs de cannabis.
Comme le résumait en 2015 le gouverneur du Colorado, John Hickenlooper:
«Les gens qui fumaient du cannabis avant la légalisation fument toujours, mais maintenant, ils payent des impôts».
 
D'autres municipalités réfléchissent à des solutions similaires. Ainsi, Los Angeles débat actuellement de la mise en place d'une taxe de 15% sur la culture et la vente de cannabis thérapeutique pour aider à financer la construction d'un complexe de logements sociaux.
 
Source: fr.news.yahoo.com
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Par Invité,
Le ministère de la Santé allemand vise une entrée en vigueur en 2017.
 
L’Allemagne saute le pas. Contrairement à la France, où le sujet fait débat, le cannabis à des fins thérapeutiques va être autorisé en Allemagne, a annoncé mardi 3 mai le ministère de la Santé à la veille de la présentation d’un projet de loi qui devrait entrer en vigueur début 2017.
 

Un patient a obtenu le droit de cultiver lui-même du cannabis pour soulager ses souffrances. - Ryan



Brennecke/AP/SIPA


 
L’annonce de ce projet de loi intervient après qu’un patient a remporté en avril un procès et obtenu le droit de cultiver lui-même du cannabis après avoir pu démontrer qu’il s’agissait de la seule substance à même de soulager ses souffrances.
 
« Le cannabis n’est pas une substance inoffensive »
 
 
«  Notre but est que les gens gravement malades soient traités de la meilleure façon possible, que pour les personnes gravement malades le coût du cannabis soit pris en charge par l’assurance maladie », a indiqué dans un communiqué le ministre conservateur de la Santé, Hermann Gröhe qui présentera le projet de loi en conseil des ministres mercredi.
 
 
 
« Le cannabis n’est pas une substance inoffensive, dès lors il ne doit pas y avoir de légalisation à des fins récréatives », a-t-il tenu à souligner, assurant que la marijuana serait délivrée sur ordonnance uniquement dans les pharmacies. En attendant que soient mises en place des plantations sous contrôle des autorités allemandes, l’approvisionnement se fera via des importations de « chanvre médicinal », a indiqué le ministère de la Santé.
 
« Sans vouloir préjuger du travail du Bundestag (chambre basse du parlement), il est probable que la loi entre en vigueur au printemps 2017 », a indiqué au quotidien die Welt M. Gröhe.
 
 
Source: https://www.lesechos.fr/monde/europe/021898846807-le-cannabis-medicinal-va-etre-autorise-en-allemagne-1219332.php
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Par Indi-Punky,
Ana María Gazmuri est la raison principale pour le Chili de bientôt cesser de persécuter les consommateurs de cannabis.
Bienvenue sur Wide World of Cannabis où MERRY JANE va explorer la scène internationale du cannabis.
Cette semaine, nous avons eu la chance d'avoir un tête-à-tête avec Ana María Gazmuri, la directrice exécutive de la Fondation Daya, la plus importante institution de marijuana médicale du Chili.
 
Gazmuri est la force motrice derrière le mouvement du Chili pour cesser la persécution des consommateurs de cannabis et mettre en place des paramètres clairs pour encadrer la culture et la récolte nationale.
 




En photo: Ana Maria Gazmuri, Crédit photo: Catherine Allen


 
MERRY JANE: En matières de développement historique, quel est votre point de vue sur l'évolution de la consommation de marijuana médicale au Chili?
 
Ana María Gazmuri: Je crois que nous avons assisté à une véritable révolution verte. Si l'on remonte dans le temps de trois ans, cela aurait été impensable, personne n'aurait pu imaginer un tel changement.
 
La vérité est que cela a été un processus de mobilisation sociale et de transformation, un changement de paradigme absolu. L'aspect le plus important de cette question est que le carburant pour ce moteur est en fait le citoyen. Il n'y a pas eu de tentatives du gouvernement de mettre en œuvre des politiques publiques relatives à cette nouvelle alternative thérapeutique.
 
C'est une réponse venant de la nécessité publique, un moyen de faire face à une crise de santé. C'est aussi la conséquence de reconnaître la réalité du sujet: la marijuana a été employée médicalement depuis des milliers d'années, pour le mettre en perspective, l' «époque de la prohibition" est juste une égratignure sur la surface, juste une petite tache noire dans le lien antique entre les gens et cette plante sacrée.
 
Nous pouvons dire avec humilité, mais aussi avec fierté que nous avons apporté une contribution importante à ce mouvement.
 
 
MJ: Quel est le rôle de la Fondation Daya dans ce processus?
 
AG: Responsabiliser la communauté, en matières d'information et de formation concernant l'utilisation et la production de médicaments de haute qualité. C'est la façon de donner l'autonomie aux gens, de leur enlever cette notion biomédicale de la santé. Et c'est ce que nous faisons.
 
Nous faisons cela en acceptant la marijuana comme une "plante médicinale d'usage domestique". Une plante qui peut être utilisée, dans un contexte privé, pour des milliers d'affections mineures. De la même façon tout le monde peut aller acheter une aspirine s'ils pensent qu'ils en ont besoin.
 
Nous avons été impliqués dans le développement de la plus grande plantation de marijuana d'Amérique du Sud, environ 6000 plantes. Nous avons aussi des médecins prenant soin des patients chaque jour, gratuitement. Nous organisons des conférences dans tout le pays, sensibilisant la population sur les avantages de la marijuana médicale. Voila le véritable intérêt.
 
C'est le but principal de la Fondation Daya, la raison pour laquelle nous existons. Soulager la souffrance humaine. Nous avons également un spectre plus large de la "douleur", parce que les consommateurs sont exposés à des poursuites judiciaires et pénales, quelque chose qui peut détruire des vies et déchirer les familles.
 
Voilà pourquoi nous nous battons, non seulement pour les permis médicaux, mais aussi pour arrêter la violation d'un droit de l'homme, le droit de choisir.
 
 
MJ: Qu'en est-il de l'usage récréatif?
 
AG: Eh bien, c'est un débat très intéressant. Je ne crois pas personnellement dans une chose comme «usage récréatif», c'est tout simplement une catégorie qui se pose avec le thème de la prohibition. Sans interdiction il n'y a pas d'usage récréatif, les frontières entre la consommation quotidienne médicale, spirituelle et de base n'était pas défini avant l'interdiction.
 
Chaque fois que vous entendez quelqu'un se déclarer en tant que consommateur récréatif et que vous entendez les raisons pour lesquelles ils se considèrent ainsi, vous vous rendrez compte qu'il y a quelque chose de thérapeutique. Si fumer aide à vous détendre, si cela libère le stress, si cela vous aide à rire ou pour toute autre raison ... Je ne dis pas que c'est médical, mais cela ressemble beaucoup à du thérapeutique pour moi.
 
 
 
MJ: Comment les Chiliens embrassent ce nouvel avenir?
 
AG: Aujourd'hui 87% des Chiliens approuvent l'usage médical. Donc, 8 Chiliens sur 10 disent quelque chose comme "L'usage médical? Pourquoi pas? "... Cela signifie que nous avons gagné. Mais pour y arriver, nous avons eu beaucoup de travail ... sérieusement, beaucoup. (Elle rit).
 
 
MJ: Qui sont les plus grands détracteurs? Pourquoi c'était si difficile?
 
AG: Eh bien, les politiciens conservateurs et spécialement les médecins conservateurs n'ont pas vraiment réussi comme détracteurs, ils ont déjà perdu la bataille.
 
Mais je pense que c'est simple; chaque fois que vous faites face à un grand changement, il va y avoir quelqu'un qui va essayer d' empêcher que cela ne se produise. Pour de nombreuses raisons, peut-être que la façon précédente de faire les choses leur convenait mieux économiquement ou peut-être qu'il correspond simplement mieux à leur point de vue sur comment le monde devrait être, les obligeant à être plus susceptibles d'essayer de maintenir le statu quo.
 
Les réticences appartiennent à la partie conservatrice de notre société, ce n'est pas nécessairement liée à un seul côté politique, il y a des obstacles partout. Les sociétés médicales ont tenté de s'opposer à cet énorme changement, mais, ironiquement, leurs arguments manquent de rigueur médicale. C'est juste une idéologie moralisatrice.
 
 
MJ: Quel est le milieu carcéral dans lequel les consommateurs chiliens sont impliqués?
 
AG: C'est un problème sérieux et il y a un grand malentendu qui l'entoure. La vérité est que la culture domestique au Chili est en fait légale, voilà ce que dit la loi.
 
Cependant, le problème est l'ensemble du système gouvernemental. De l'agent de police qui vous attrape pour la culture, jusqu'au juge qui décide de votre jugement, ce sont toutes des incompréhensions de la loi et en fin de compte l'application se fait dans le mauvais sens.
 
Les conséquences ont été horribles: des milliers de Chiliens ont vu leurs droits humains violés en raison du détournement de cette loi. Et c'est écrit là! Mais encore, la plupart des gens qui vont en prison sur des accusations liées à la drogue sont des consommateurs (par opposition à des revendeurs?). L'immense majorité d'entre eux a été attrapée transportant moins de 2 grammes. Seulement 17% des arrestations policières impliquent effectivement un réel trafic de drogue. Considérant que chaque arrestation coûte environ $ 1000 USD, imaginez l'énorme quantité de fonds publics gaspillés chaque année.
 
 
MJ: Alors, comment évolue la nouvelle loi ?
 
AG: C'est bizarre, d'une part nous avons une Cour suprême poussant en avant l'idée d'une bonne application de la loi ainsi qu'un Congrès qui la plupart du temps soutien la modification de celle-ci. D'autre part, nous avons un Etat très silencieux. Donc les 2/3 de notre gouvernement sont à bord avec l'idée d'une légalisation et le tiers restant qui ne dit pas un mot.
 
Parmi cette troisième fraction il y en a certains qui se cachent sous l'argument que ces changements pourraient envoyer une mauvaise idée à la population. Le simple fait qu'il y ait cette façon paternaliste de dire "nous ne pouvons pas vous dire que les mauvaises herbes ne sont pas si mal parce que vous n'êtes pas prêt à l'utiliser. Nous préférons vous mentir pour prendre soin de vous" comme une réponse officielle réelle, me fait peur.
 
 
MJ: Et qu'est-ce qu'il reste pour arriver à la légalisation et avoir un feu vert pour les consommateurs?
 
AG: Tout d'abord nous avons besoin d'un ordre national envoyé par le gouvernement à tous les services de police unique, expliquant la bonne application de la loi. L'assemblée pour discuter de ce que devrait être cette loi, aura lieu à la fin de ce mois.
 
Tout cela semble naturel pour moi, ce sont les dernières phases avant un changement de paradigme. Même si les Chiliens ont déjà dépassé ces phases, chaque fois qu'ils voient un prohibitionniste expliquer ses arguments à la télévision, ils ne pourront plus le croire. Parce qu'ils savent la vérité.
 
Le gouvernement chilien examine actuellement une loi qui permettra aux consommateurs de cultiver jusqu'à 6 plantes par ménage et de transporter en outre un total de 10 grammes pour un usage personnel. Bien sûr, cela n'a pas encore été approuvé, et certains membres du Congrès essayent encore d’empêcher ces changements de se produire.
 
Wide World of Cannabis est une série originale de MERRY JANE qui présente des parties lointaines du monde et comment ils ont cultivé leurs relations uniques avec la marijuana.
 
 
 
Source: https://www.fundaciondaya.org/wide-world-of-cannabis-the-women-behind-weed-legalization-in-chile/
 
https://www.merryjane.com/culture/wide-world-of-cannabis-the-women-behind-weed-legalization-in-chile
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Par mrpolo,
L'annonce du président mexicain intervient au moment où plusieurs pays dans les Amériques ont déjà légalisé l'usage de la marijuana.
 
 
 
Le président mexicain lors d'une sortie à l'Onu (Photo d'archives)
 
Après l'Uruguay en décembre 2013, Mexico pourrait très bientôt autoriser la production, la distribution et la consommation du cannabis.
Enrique Pena Nieto a indiqué qu'il allait "signer une proposition de révision de la législation sur la santé et du code pénal" pour permettre "l'usage de médicaments élaborés à base de marijuana ou de ses principes actifs".
 
La révision en question vise à légaliser la marijuana à usage thérapeutique et à autoriser la possession de 28 grammes au maximum, à des fins personnelles.
M.Nieto s'est exprimé à l'occasion de la présentation des conclusions de débats organisés dans le pays sur la dépénalisation de l'usage de la marijuana.
Au Mexique, les violences liées au trafic de stupéfiants ont fait plus de 100.000 morts depuis 2006.
 
En novembre dernier, la Cour suprême mexicaine avait déjà autorisé quatre personnes à utiliser de la marijuana à des fins personnelles et récréatives.
En 2015, le Chili a annoncé qu'il allait permettre la commercialisation en pharmacie de médicaments à base de marijuana. En décembre dernier, la Colombie a également emboité le pas.
 
Aux Etats-Unis, 23 Etats ont déjà autorisé l'usage médical de la marijuana. Quatre autres Etats ainsi que la capitale fédérale ont légalisé l'usage récréatif de cette substance.
Le Canada prévoit quant à lui de légaliser la consommation et le commerce du cannabis au printemps 2017.
 
Source: www.bbc.com
 

vidéo euronews

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Par kyu,
Ottawa compte légaliser le cannabis au printemps 2017
 
 
Justin Trudeau avait assuré que le Canada allait adopter des lois « qui légaliseront et règlementeront la consommation de marijuana et limiteront l'accès à cette substance », devenant le premier pays du G7 à le faire.

 
Photo Baz Ratner, archives Reuters
Agence France-Presse


 
Le Parti libéral du Canada compte légaliser la consommation et le commerce du cannabis au printemps 2017, conformément aux engagements du premier ministre Justin Trudeau, a indiqué mercredi la ministre de la Santé, Jane Philpott.
 
 
« Notre approche (...) doit totalement respecter les droits de la personne tout en favorisant le partage des responsabilités », a déclaré la ministre dans un discours prononcé à New York à l'occasion d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies dédiée au problème mondial des drogues.
 
« À ces fins, au printemps 2017, nous allons introduire une législation pour empêcher la marijuana de tomber entre les mains des enfants, et les profits de tomber entre les mains des criminels », a-t-elle souligné.
 
« Bien que ce plan remette en question le statu quo dans plusieurs pays, nous sommes convaincus qu'il s'agit de la meilleure façon pour protéger nos jeunes tout en renforçant la sécurité publique », a-t-elle fait valoir, se disant convaincue « qu'il est impossible de régler le problème en procédant simplement à des arrestations ».
 
Cette annonce fait suite aux grandes lignes tracées début décembre par Justin Trudeau dans son discours de politique générale. Il avait assuré que le Canada allait adopter des lois « qui légaliseront et règlementeront la consommation de marijuana et limiteront l'accès à cette substance », devenant le premier pays du G7 à le faire.
 
Avant de devenir premier ministre, M. Trudeau avait déclaré qu'il avait lui-même fumé « cinq ou six fois » du cannabis, dont une fois en 2010, alors qu'il siégeait déjà au Parlement en tant que député.
Un autre gouvernement libéral, en 2004, avait cherché à dépénaliser la consommation de cette substance, avant de jeter l'éponge, face notamment aux pressions des États-Unis voisins.
 
Douze ans plus tard toutefois, quatre États américains ont légalisé le cannabis et les défenseurs canadiens d'une telle mesure pointent les importants revenus générés par cette légalisation. La Banque CIBC avait estimé récemment des recettes pour l'État canadien de trois à dix milliards de dollars CAD (7 milliards d'euros) chaque année.
 
Un sondage de l'institut Angus Reid, publié mercredi, indique qu'un peu plus de deux Canadiens sur trois (68 %) approuvent la légalisation du cannabis, et pratiquement autant (64 %) estiment que cette mesure « fera plus de bien que de mal ».
 
Ottawa devrait pardonner la possession de cannabis, dit l'Institut C.D. Howe
Le gouvernement de Justin Trudeau devrait par ailleurs penser à pardonner les individus reconnus coupables de possession de cannabis - et abandonner toute accusation en instance - afin de libérer des ressources pour la légalisation de la drogue, affirme l'Institut C.D. Howe.
 
Dans un nouveau rapport, l'Institut recommande également au gouvernement de se concentrer sur ses objectifs de santé publique et d'éviter le marché noir de la marijuana.
Le document de l'Institut C.D. Howe indique que le gouvernement doit conserver ses pouvoirs relativement à la réglementation sur la santé et la sécurité, tandis que les provinces devraient avoir la liberté de créer leur propre système de distribution.
 
Les deux paliers de gouvernement devraient avoir le pouvoir de taxer la marijuana, Ottawa pouvant taxer les manufacturiers et les importateurs et les provinces pouvant taxer la vente au détail, ajoute le rapport rédigé par Anindya Sen, professeur en économique à l'Université de Waterloo, en Ontario.
 
Le gouvernement devrait décourager le marché noir en définissant la quantité de cannabis qu'une personne peut posséder, en plus de conserver les pénalités associées à la production illégale et au trafic, écrit M. Sen.
 
On suggère également qu'il faudra travailler à déterminer à partir de quelle quantité la marijuana devient dangereuse pour la conduite automobile.
 
Le rapport soutient aussi que la légalisation du cannabis pourrait initialement mener à une hausse de sa consommation et à la nécessité d'une surveillance policière accrue, ce qui entraînerait une hausse des dépenses gouvernementales.
 
Source: lapresse.ca
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Par mrpolo,
L’ONU organise du 19 au 21 avril une session extraordinaire consacrée au "problème mondial de la drogue".
 
Au cœur des débats : l’évolution des politiques relatives aux usagers de drogues. De nouvelles recommandations ont été adoptées au premier jour des débats, mettant l’accent sur la nécessité de prévention et de traitement, plutôt que sur la répression.
 
 
 
Lors d'une session spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan a préconisé "d'élargir les politiques de lutte contre la drogue qui se concentrent presque exclusivement sur l'application de la justice criminelle, en adoptant une approche de santé publique".
 
Elle a cité en exemple Hong Kong qui a instauré des programmes de substitution utilisant la méthadone pour réduire la petite criminalité. "On peut aider les gens dépendants à la drogue à reprendre une vie productive et à se réinsérer dans la société", a-t-elle estimé.
 
Les présidents du Guatemala et du Mexique – qui avec la Colombie sont parmi les pays les plus touchés par ce fléau et avaient réclamé cette réunion – sont allés dans le même sens. Pour le président guatémaltèque Jimmy Morales, il convient désormais de "donner la priorité à une approche centrée sur la santé publique et non plus sur des réponses purement punitives". "Un des plus importants changements à effectuer est de donner la priorité à la réduction de la demande, plutôt que de se focaliser sur la réduction de l'offre", a-t-il ajouté.
 
Lutter contre le trafic en réduisant la demande
 
Pour le président mexicain Enrique Peña Nieto, "la prétendue guerre contre la drogue qui a commencé dans les années 70 n'a pas réussi à ralentir la production, ni le trafic qui reste une des activités criminelles les plus lucratives, ni la consommation de drogue". "Les pays consommateurs", a-t-il ajouté, "doivent faire davantage pour réduire la demande et lutter contre le crime organisé transnational".
 
Enrique Peña Nieto a prôné "des mécanismes de prévention et des solutions thérapeutiques intégrées", ainsi que "des peines proportionnées et des solutions alternatives à l'emprisonnement" en cas de délit.
 
De leur côté, le Brésil, le Costa Rica, le Canada, la Suisse, l'Uruguay et l'Union européenne ont appelé à abolir la peine de mort pour les délits liés à la drogue, ou au moins à établir un moratoire sur les exécutions pratiquées par dizaines en Chine, Iran ou Indonésie. Le représentant indonésien, s'exprimant aussi au nom de plusieurs autres pays (Singapour, Arabie saoudite, Chine, Iran, Pakistan, Egypte, Soudan) a rétorqué que chaque Etat avait "le droit souverain de décider de son système judiciaire".
 
Un texte commun présenté ce 19 avril a été adopté par l’assemblé. Mis au point à Vienne en mars, ce texte ne fait aucune référence à la peine de mort. Il se contente d'inviter les gouvernements à "promouvoir […] la mise en place de politiques nationales […] prévoyant l'imposition de peines proportionnées à la gravité des infractions".
Pour Ethan Nadelmann, qui dirige l'ONG Drug Policy Alliance, le nouveau texte de l'ONU "marque une amélioration notable" mais il reste "limité et décevant". "Ceux qui voulaient maintenir le statu quo, notamment les Russes et leurs alliés, ont gagné les batailles les plus importantes au cours des négociations", a-t-il expliqué.
 
Selon l'OMS, quelque 27 millions de personnes dans le monde sont dépendantes de la drogue et plus de 400.000 en meurent chaque année. La consommation de drogue par injection contribue à 30% des nouvelles infections par le virus du sida en dehors de l'Afrique et propage les hépatites B et C.
 
Dépénaliser les usages encouragerait-il la production ?
 
Lors des premiers débats, le Pakistan s'est pour sa part inquiété de la tendance à une dépénalisation de l'usage du cannabis. "Cela stimulerait la demande de drogue et donc encouragerait la production avec des effets directs sur notre région", a affirmé le ministre pakistanais de l'intérieur et du contrôle des drogues Chaudhry Nisar Khan.
Le ministre chinois de la sécurité publique Guo Shengkun s'est lui aussi déclaré opposé "à toute forme de légalisation des drogues".
 
Source: francetvinfo.fr
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Par mrpolo,
TORONTO – Une association représentant les pharmaciens a changé sa position sur le cannabis médicinal, disant que les pharmaciens devraient jouer un rôle de «première ligne» dans sa distribution.
 
 
L’Association des pharmaciens du Canada a dit avoir revu sa position en raison de ses craintes croissantes envers ce qu’elle a qualifié de «manque de surveillance clinique» dans l’usage de marijuana à des fins médicales.
L’organisation a affirmé par communiqué, jeudi, que les pharmaciens étaient des «spécialistes des médicaments», et qu’ils pouvaient donc aider à identifier des problèmes potentiels tels que les interactions médicamenteuses, les contre-indications et les possibles comportements de dépendance.
 
Néanmoins, les producteurs de marijuana certifiés ont dit ne pas croire que les pharmacies devraient être le seul endroit permettant aux patients d’avoir accès à de la marijuana à des fins médicales. Greg Engel, chef de la direction de Tilray, établie en Colombie-Britannique, a estimé que le «modèle des pharmacies» était une bonne option, mais qu’il devrait exister au même titre que le système actuel de commandes postales et de service à la clientèle.
L’Association canadienne de l’industrie du cannabis médical a affirmé qui si les pharmacies devenaient la seule option, remplaçant le système actuel de commandes postales, cela désavantagerait les patients.
 
Selon l’association qui représente les producteurs de marijuana à des fins médicales, il serait impossible pour les pharmacies de stocker les centaines de souches de marijuana auxquelles les patients ont actuellement accès.
La directrice exécutive Colette Rivet juge qu’il est important pour les patients d’avoir accès à une variété de choix, afin de s’assurer que le produit corresponde «aux symptômes de leur condition particulière».
 
Par Alexandra Posadzki La Presse Canadienne
Source: journalmetro.com
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Par Indi-Punky,
Actuellement classée comme une drogue de niveau 1 aux côtés de l'héroïne et du LSD, la marijuana est considérée comme ayant un potentiel élevé d'abus et sans aucun usage médical reconnu. Changer son statut fédéral aidera les chercheurs à mieux étudier ses utilisations et ses avantages potentiels - un changement pour lesquels les défenseurs de la marijuana médicale font pression.  

Alors qu'elles sont censées avoir encore un potentiel élevé d'abus, les drogues de l'annexe 2, comme la morphine et la cocaïne, ont une utilisation médicale reconnue à des fins de traitement et peuvent être prescrites tout en étant strictement réglementées.  

"La reclassification du cannabis rendra la recherche scientifique plus facile et adressera un signal fort que le gouvernement américain est enfin prêt à reconnaître la valeur médicale du cannabis", a déclaré Tom Angell, président de la Marijuana Majority dans un rapport au Washington Times .  
 
Signée par les chefs de la DEA, le ministère de la Santé et des Services Sociaux et le Bureau de la politique nationale de contrôle des drogues, la lettre indique que l'agence a obtenu des évaluations médicales et scientifiques ainsi qu'une recommandation de planification du HHS (Department of Health and Human Services). Elle ajoute que la DEA espère publier une décision dans la première moitié de l' année.
 
Le rééchelonnement d'une drogue de l'annexe 1 vers l' annexe 2 est assez rare, c'est quelque chose que l'agence n'a fait que cinq fois, comme le montre un rapport de 2015 de Brookings Institution.
 
Les restrictions sévères en place ont conduit les autres à mener des essais cliniques sur les effets des cannabinoïdes, composés actifs de la marijuana, au lieu de la marijuana elle-même, qui est légale pour un usage médical dans 23 États ainsi que dans le District de Columbia.
 
Selon un rapport de 2015 de Marijuana.com, la DEA a également reçu une recommandation de la Food and Drug Administration au sujet d'un reclassement potentiel, même si cette recommandation reste inconnue. Il n'est pas certain que l'agence réponde aux pétitions avant que le président Barack Obama quitte la Maison Blanche pour céder sa place à un nouveau président.
 
Alors que les autorités fédérales ont fermé plus d'entreprises de marijuana médicale légale pendant le premier mandat d'Obama que pendant la présidence en deux temps de George W. Bush, Obama a signé deux projets de loi budgétaires empêchant le ministère de la Justice de dépenser de l'argent pour interférer avec les lois sur le cannabis médical d'Etat. Obama laisse un "héritage très mitigé" en la matière, dit Mike Liszewski de Américan for Safe Access dans une interview précédente.
 
Plus de six adultes américains sur 10 pensent que la consommation de marijuana devrait être légale, selon les nouvelles données d'un sondage national réalisé par le Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research.
 
Rien qu'en Californie, 60 pour cent des électeurs inscrits disent qu'ils vont favoriser une initiative en Novembre pour légaliser la substance à des fins récréatives en vertu des lois de l'Etat et permettre ainsi au gouvernement de taxer ses ventes au détail, comme en témoigne un sondage Probolsky Research en Février.
 
Certains experts font également valoir que l'interdiction oblige les marchés à se réformer, mettant le contrôle dans les mains de gens opérants en dehors de la loi. La régulation permettra aux autorités de maintenir la surveillance et placera des restrictions juridiques sur la façon dont un marché du cannabis pour les adultes devrait fonctionner.
 
Il y en a d'autres, cependant, qui ne sont pas trop optimistes quant à la prochaine décision de la DEA, compte tenu de son habitude à rejeter les pétitions pour rééchelonner la marijuana. La dernière datant de 2011, à un moment où un grand nombre de chercheurs et d'organisations médicales ont commencé à sortir et à parler en faveur du rééchelonnement.
 
Source: https://www.techtimes.com/articles/147969/20160407/dea-may-downgrade-marijuana-from-schedule-1-drug.htm
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Par mrpolo,
A l’instar des Pays-Bas, du Maroc, ou encore de Zanzibar, il y’a vraiment une place à prendre pour la Tunisie, afin de devenir une des toutes premières destinations du « tourisme cannabique » au monde.
 



 
Constat…
 
Au lieu de dépenser des milliards dans des actions de promotion qui mettent en avant les paysages « uniques » de la Tunisie, que tout le monde connaît, ne peut-on pas penser à cibler de nouvelles populations de touristes sur d’autres créneaux que ceux éculés du type mer-désert et carrefour de civilisation qui sont ressassés depuis plus de trente ans ?
 
Les touristes « traditionnels » de la Tunisie, qu’ils soient français, allemands, britanniques ou autres vivent dans la crainte d’un terrorisme aveugle qui frappe même les capitales européennes et ont des appréhensions à aller boire un verre dans un bar de « proximité » à Londres, Berlin ou Paris ce n’est pas pour venir en Tunisie en terre musulmane « hostile ».
 
Soyons clairs : ces touristes-là ne reviendront pas. A nous de penser comment en faire venir d’autres, en ciblant des gens différents.
Dans ces nouvelles cibles, il en est une et pas des moindres, les consommateurs de Hasch.
 
Alternative…
 
Dans un rapport publié en 2011, la commission mondiale pour la politique des drogues, reconnaissait l’échec des politiques menées au niveau mondial pour réduire les méfaits causés par les drogues aux personnes et aux sociétés.
Cette même commission recommandait même dans ce rapport de :
 
 
 
 
Les précurseurs…
Depuis quelques années certains pays ont franchi le pas pour tenter de nouvelles politiques : les Pays-Bas d’abord avec leurs fameux coffee shops, l’Espagne avec ses Cannabis clubs, l’Uruguay qui en 2013 devient le premier pays au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation de cannabis afin d’en contrôler le marché de A à Z et plus récemment certains états américains qui s’y sont mis, comme le Colorado, gagnent tellement d’argent qu’ils ne savent plus quoi en faire.
 
Par ailleurs, des études ont prouvé que ces différents modèles de régulation n’ont pas fait augmenter le nombre de consommateurs tandis qu’ils ont permis de retirer ce commerce des mains des organisations criminelles et des contrebandiers tout en mettant en place un système légal où le cannabis peut être taxé et réglementé pour le bien de l’Etat et de la population. C’est un peu la même logique qui a conduit récemment en Tunisie nos dirigeants à détaxer les alcools forts et les liqueurs afin de mettre un terme au marché noir et surtout de pouvoir en retirer quelques bénéfices.
 
Concrètement…
 
Sur le site CannabisText.org, Nol Van Schaik, dans un article passionné et passionnant et en faisant la synthèse des systèmes néerlandais et espagnol avance même l’idée de la création d’une agence du cannabis. Imaginons وكالة ٱلزتلة.
 
Cette agence constituerait l’outil principal du marché du cannabis en en fixant les prix et la qualité tout en permettant une production contrôlée, avec des tests et des contrôles de manière à protéger les consommateurs, tout en bannissant le commerce illicite de rue et en permettant de nouvelles recettes fiscales pour l’Etat.
 
Nol Van Schaik, dans son article explique aussi toutes les étapes de la mise en place d’une agence de ce type en énumérant les avantages que cette nouvelle structure permettrait :
Création du « tourisme cannabique » : un tourisme centré sur la disponibilité du cannabis légal pourrait générer une source importante de revenus et qui pourrait stimuler l’apparition d’entreprises dans la gastronomie, le divertissement et le tourisme. Par exemple, 1,5 million des 7 millions de touristes visitant Amsterdam viennent pour les coffee shops et apportent avec eux beaucoup d’argent à dépenser, d’après le maire d’Amsterdam Eberhart Van Der Laan.
Une attention médiatique : le Colorado, depuis qu’il a légalisé le cannabis et qu’il en taxe le commerce à hauteur de 30% n’arrête plus d’attirer investisseurs, touristes et médias.
Création d’emplois et formation: entre la culture du cannabis, sa distribution et sa commercialisation c’est tout de suite plusieurs milliers d’emploi de créés. On pourrait en plus former à ces nouveaux métiers ces milliers de jeunes qui croupissent en prison pour avoir fumé un joint et dont les vies ont été brisées. Imaginez ces jeunes sortant de prison et prioritaires pour ouvrir des coffee shops et cultiver de la zatla, sur les terres domaniales.
Protection sanitaire renforcée : des espaces réglementés permettraient d’éduquer et de sensibiliser les gens à une consommation responsable de cannabis tout en évitant les risques d’une surconsommation.

Quelques chiffres…
 
Il y’a dans le monde environ 200 millions de fumeurs de cannabis et tout au plus une dizaine de pays qui représentent des destinations cannabiques. A l’instar des Pays-Bas, du Maroc, ou encore de Zanzibar, il y’a vraiment une place à prendre pour la Tunisie, afin de devenir une des toutes premières destinations du « tourisme cannabique » au monde.
 



 
 
 
En plus, cette population de touristes n’est pas une population saisonnière. Les fumeurs de joints veulent du cannabis toute l’année, ce sont des gens susceptibles de venir parce qu’ils savent que le cannabis est librement accessible dans des points de vente réglementés. Ce qui pourrait engendrer des entrées touristiques s’étalant sur toute l’année. Et à ce moment-là, on pourra vendre des trips combinés aux noms vraiment évocateurs du type « Zatla-desert » ou « Jouino on the beach ».
 
En Tunisie, il n’y’a pas si longtemps on achetait du « takrouri » chez l’épicier du coin, il suffirait de se rappeler de cette culture et surtout d’être conscient que pour s’en sortir dans un monde où la donne a radicalement changé il faut avoir la capacité non seulement de s’adapter mais surtout d’oser.
 
Par FIRASFROMTEXAS
Source: nawaat.org
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Par mrpolo,
Dans une grande enquête, le site Buzzfeed explique que la discrimination atteint aussi ce marché florissant.
 
 
 

Ayrn Taylor inspects a marijuana plant at a medical marijuana dispensary in Los Angeles.



Photo by Jonathan Alcorn/Reuters


 
Le marché légal du cannabis aux États-Unis est un milieu décidément très spécial. Alors que, dans la plupart des secteurs d’activité, on demande aux candidats un minimum d’expérience dans le domaine avant de leur offrir un poste, les entreprises américaines ont une toute autre façon de faire quand il s’agit de travailler dans le cannabis.
 
Là, pas question d’avoir de l’expérience dans ce milieu, c’est-à-dire d’avoir déjà eu des démêlés avec la justice pour avoir été attrapé en train d’en cultiver, d’en vendre ou d’en consommer. Résultat: les populations noires souffrent plus que n’importe quelle autre du manque d’opportunités dans le marché légal du cannabis.
 
En effet, comme l’explique le site Buzzfeed sur son site, les noirs, victimes de délit de faciès, sont plus souvent arrêtés par la police. Trafiquants de cannabis ou simples consommateurs, ils se retrouvent donc plus souvent avec un casier judiciaire en lien avec cette substance que leurs compatriotes blancs, ce qui constitue un handicap pour leur recherche d’emploi dans cette industrie et transfère la discrimination subie au marché légal, en en excluant quasiment tous les noirs.
 
«Après avoir porté le fardeau de la “guerre contre la drogue”, les Afro-Américains sont maintenant largement écartés des opportunités économiques créées par la légalisation», écrit la journaliste Amanda Chicago Lewis.
 
1% des boutiques tenues par des noirs
Si des statistiques officielles n’existent pas dans le domaine, elle a mené plus de 150 interviews avec des gens travaillant dans le milieu et a pu établir une estimation du nombre de points de vente tenus par des noirs: «un peu moins de trois douzaines des 3.200 à 3.600 boutiques», soit environ 1%.
 
Elle raconte alors l’histoire de «The Distributor», cet homme noir vivant en Californie et dont le casier judiciaire l’empêche d’accéder à ce marché florissant. Et, alors qu’il subit plus que quiconque cette discrimination, il tient aussi à évoquer la méfiance mutuelle entre les communautés:
Source: slate.fr
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Par mrpolo,
Olivier Guéniat, chef de la police judiciaire neuchâteloise, plaide pour autoriser les villes à mener des expériences pilote de régulation du marché du chanvre
 
 
 
 
Policier et criminologue, il souhaite lever l’interdit sur le cannabis. Olivier Guéniat, chef de la police judiciaire neuchâteloise, siège dans la commission fédérale pour les questions liées aux addictions, qui se réunit pour la première fois sous sa nouvelle forme mercredi et jeudi.
 
 
Elle rassemble les trois anciens organes qui s’occupaient distinctement des politiques en matière de tabac, d’alcool et de drogues illicites. Leur fusion reflète une tendance à envisager les drogues davantage comme un problème de santé publique. Un basculement qu’incarne Olivier Guéniat lui-même.
 




Olivier Guéniat: Image: Sébastien Anex


 
Le Temps: Consulté par un groupe de travail fédéral voulant dépénaliser le cannabis en 1999, vous étiez à l’époque contre ce projet. Aujourd’hui, vous siégez dans la commission fédérale pour les questions liées aux addictions et vous y êtes favorable. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis?
 
Olivier Guéniat: Il y a vingt ans nous nous trouvions confrontés à une d’énormes problèmes, avec un marché noir et des mafias qui se développaient autour des magasins de chanvre (coffee-shops). Je faisais face à tous les délits qui pouvaient y être associés: tourisme de consommateurs, brigandages, extorsions, blanchiment d’argent, attaques à mains armée. J’estimais les risques trop grand d’ouvrir l’accès légal au cannabis. Et les coûts d’un contrôle du marché dans tout le pays me paraissaient trop élevés, par rapport à d’autres priorités. Puis j’ai évolué, je me suis enrichi de savoirs. En 2008, il y a eu la votation sur la dépénalisation, rejetée par une grande majorité de la population. Elle a clairement montré une division ville campagne sur ce sujet.
 
- Aujourd’hui six villes souhaitent expérimenter une régulation du marché par des projets tests. Pensez-vous que l’opinion publique a évolué sur cette question?
- Si on devait revoter aujourd’hui, une majorité des Suisses seraient probablement encore contre une dépénalisation, comme il y a huit ans. Mais le même clivage ville campagne apparaîtrait. Il faut laisser les villes trouver des solutions à leurs problèmes de type sécuritaire. Je suis favorable à ces expérimentations, car je pense que la politique des quatre piliers élaborée dans les années 1990, qui allie prévention, répression, thérapie et réduction des risques, a atteint ses limites. Et ce sont d’abord les villes qui peuvent être porteuses de ce changement. Mon métier est de lutter pour la sécurité publique, je vois dans ces projets une nouvelle opportunité de le faire.
 
- Pourquoi pensez-vous qu’il faut sortir le cannabis de l’illégalité?
- En Suisse, on estime que 130 tonnes de cannabis circulent sur le marché noir, qui pèse environ un milliard de francs par an. Comment accepter qu’une telle manne reste aux mains d’organisations criminelles dans un modèle purement prohibitif? A Neuchâtel, 1800 joints sont fumés chaque jour. Les saisies effectuées par la police montre que le produit qui circule sur le marché noir est de mauvaise qualité, il contient des pesticides et de fongicides dans des quantités inadmissibles. La répression ne produit pas les résultats escomptés. Alors la question, c’est comment mieux protéger nos enfants? Je réponds: en investissant massivement dans la prévention. Et la réglementation est le seul moyen de mener une prévention efficace.
 
- La loi sur les stupéfiants interdit la culture, la consommation, la vente, la détention, le transport de cannabis. Comment ces projets pourraient-ils être autorisés?
- Je pense qu’ils peuvent obtenir une autorisation spéciale de l’Office fédérale de la santé publique. L’article 8 de la Lstup prévoit des exceptions à l’interdiction pour la recherche scientifique. Ces projets pilotes relèvent de la recherche scientifique.
 
- Comment une régulation du chanvre pourrait-elle réduire le marché noir?
- Elle aura à n’en pas douter un impact sur la demande. En tant que consommateurs, quel est votre intérêt à acheter un produit sur le marché noir avec les risques que cela comporte, si vous pouvez trouver mieux dans une pharmacie: du cannabis dont la qualité et la teneur en THC sont contrôlées.
 
- Vous ne pensez pas que le cannabis vendu en pharmacie, comme à l’époque des coffee-shops, pourrait être détourné et alimenter le marché noir?
- Pas avec un régime d’autorisation strict, comme ce que propose Berne, par exemple. Selon ce modèle réglementé, il faut résider dans la ville pour pouvoir acheter du cannabis en quantité limitée, auprès d’une pharmacie. Si on nous proposait une légalisation totale sans contrôle, comme au Colorado, je dirais trois fois non, il s’agit pour moi d’un modèle étatique irresponsable. Il faut rester orienté résultats sanitaires et sécuritaires!
 
- Comment l’idée qu’on se fait du cannabis a-t-elle évolué?
- Le produit est mieux accepté, moralement et socialement. On le voit dans l’évolution de la norme pénale: on ne va plus en prison et on n’a plus d’inscription au casier judiciaire, si on est attrapé avec du cannabis sur soi. Aujourd’hui, avec moins de 10 grammes, on reçoit une amende d’ordre. On a considéré la dangerosité de ce produit de manière erronée pendant des années. Il est moins nocif que d’autres psychotropes tels que l’alcool ou le tabac, qui sont pourtant réglementés*. Il faut revoir ces jugements et les politiques auxquelles ils ont donné lieu.
 
- Que dit le policier aux parents qui craignent qu’en légalisant, les autorités poussent les jeunes à la consommation?
- C’est faux. C’est avec l’interdiction actuelle qu’on perd prise sur la consommation des jeunes. Réglementer le marché, cela ne signifie pas libéraliser le produit sans condition. C’est limiter, et contrôler. Je pose la question aux parents: préférez-vous que votre enfant ait accès à du cannabis chez vous, sous votre contrôle, ou dans la rue auprès des dealers? C’est pareil avec l’alcool: il est omniprésent. Nous en avons souvent à la maison. C’est pourtant un psychotrope aux effets potentiellement dévastateur. Pensez-vous qu’il faut revenir à la prohibition de l’alcool? Évidemment non, ce serait dévastateur.
 
- On voit aussi que la prévention ne règle pas tous les problèmes liés à la consommation d’alcool…
- Il n’y a pas de baguette magique: on ne va pas résoudre tous les problèmes avec une régulation, il faudra tout de même continuer à réprimer, voire renforcer la répression pour favoriser les vases-communicants.
 
- Il y aura toujours un marché noir et des policiers qui pourchasseront les dealers?
- Oui, c’est comme la sécurité routière: nous avons fait d’immense progrès en établissant des règles de circulation. Mais il y aura toujours des chauffards qui roulent à 200 à l’heure sur l’autoroute. Nous n’empêcherons pas les jeunes de consommer en légalisant le cannabis, mais nous ne les en empêchons en rien de consommer en maintenant l’interdiction. En revanche, on peut réduire les risques.
 
- Quel est selon vous le modèle idéal?
- Lorsqu’on m’a consulté, j’ai plaidé pour un modèle qui confine le cannabis à l’espace privé. Les consommateurs seraient autorisés à cultiver un nombre limité de plantes chez eux, destinées à leur propre usage. Ils obtiendraient des autorisations payantes, achèteraient les graines auprès de l’Etat, qui réinjecterait ensuite le produit de cette vente dans la prévention. C’est un peu ce qu’a fait l’Uruguay récemment avec son programme de réglementation du cannabis. D’ailleurs ce pays avait cessé de réprimer la consommation de tous les stupéfiants depuis 1974. Le pays sortait d’une dictature. Il avait placé la liberté individuelle de consommer – tant que cela ne nuit à personne – au-dessus de l’ordonnance de l’ONU, qui préconisait d’interdire toutes les consommations considérées comme illicites. Aujourd’hui, il franchit un pas supplémentaire en autorisant la vente d’herbe dans les pharmacies, comme ce que Berne souhaite faire.
 
- Avec la régulation, on a donc affaire à une forme d’Etat dealer?
- Oui, tout comme c’est le cas avec l’alcool, qui est un produit soumis au contrôle de l’Etat.
 
- Au Colorado, l’Etat perçoit des taxes massives sur la vente de cannabis. Le but des autorités, c’est aussi de renflouer les caisses, quitte peut-être à négliger certains aspects de la prévention?
- Ce n’est pas l’objectif des projets pilotes des villes suisses, qui sont au stade de l’expérimentation scientifique. Par la suite, en cas de marché régulé, l’argent prélevé sur le produit devrait selon moi servir exclusivement à financer la prévention.
 
- Vous devez faire appliquer une interdiction avec laquelle vous n’êtes pas d’accord…
- J’applique la loi, évidemment. Mais je gère mes priorités. Nous ne faisons pas la traque aux dealers et aux consommateurs de cannabis, sinon nous y passerions tout notre temps et je pourrais engager 800 agents supplémentaires rien que pour cela. Mais vous savez, les milieux policiers sont conscients depuis longtemps qu’ils ne peuvent éradiquer la drogue. Tout ce qu’on peut faire, c’est maintenir une certaine pression sur l’espace public pour éviter des scènes ouvertes de deal.
 
- Pourquoi avoir fusionné trois commissions fédérales (alcool, drogues illégales et tabac) pour n’en former plus qu’une?
- C’est un reflet d’un changement de paradigme dans la politique en matière de drogue. On ne considère plus un produit selon son caractère licite, ou sa dangerosité. On s’affranchit des anciennes croyances selon lesquelles il faut interdire certaines substances et pas d’autres.
 
- Si je suis votre raisonnement, on devrait légaliser toutes les drogues?
- L’horizon est la fin du régime législatif de l’interdiction. C’est audacieux, cela fait peur à beaucoup de monde. Mais je vais prendre un exemple concret: j’ai un problème, à Neuchâtel, avec la méthamphétamine. Mille personnes en consomment et 200 sont gravement atteints. Or contrairement à l’héroïne, il n’existe pas de substitut. Je ne suis pas favorable à la légalisation de ce produit, car il est trop dangereux. En revanche, je souhaiterais qu’on trouve un substitut légal afin de proposer une alternative à la prison, car il faut cesser de traiter ces gens comme des criminels et les prendre pour ce qu’ils sont: des malades. Nous avons déjà fait le deuil de l’abstinence, il faudra faire le deuil de la prohibition.
 
*Recherche sur la dangerosité des drogues publiée fin 2015, commandée par la commission fédérale pour les questions liées aux addictions (à lire ici, en PDF).
 
Par Céline Zünd @celinezund
 
Source: letemps.ch
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Par mrpolo,
LES UNIVERSITÉS ET LES START-UPS ISRAÉLIENNES MÈNENT DES RECHERCHES EN VUE D’UNE FORME PURIFIÉE DE LA DROGUE, ALORS QUE LA TENDANCE À LA LÉGALISATION CONTINUE DANS LE MONDE ENTIER.
 
Photo: Jack Guez (AFP)
 
Des murs, des barbelés, des gardes armés et des caméras de sécurité… non ce n’est pas une base militaire mais bien une plantation de marijuana qui est protégée de la sorte! Ici, à la périphérie d’un village calme dans le nord d’Israël, 50.000 plantes de 230 variétés font de cette plantation de cannabis médical la deuxième plus importante du pays.
 
« Pour le cannabis, nous sommes sur la terre promise avec un bon climat, 300 jours de soleil par an et des taux d’humidité parfaits », a déclaré Tamir Gedo, chef de BOL Pharma, une société autorisée par le ministère de la Santé israélien pour développer et distribuer du cannabis médical.
L’usage récréatif du cannabis est illégal dans l’Etat juif, mais ces 10 dernières années, son utilisation thérapeutique n’a pas seulement été autorisée mais aussi encouragée. L’an dernier, les médecins ont prescrit l’herbe à environ 25.000 patients souffrant d’un cancer, d’épilepsie, de stress post-traumatique et de maladies dégénératives. Le but n’est pas de les guérir, mais de soulager leurs symptômes.
 
L’usage du cannabis en médecine divise les médecins autour des problèmes de toxicomanie et des problèmes comportementaux, comme l’agressivité. Néanmoins, il est connu depuis longtemps pour faire revivre la perte d’appétit et aider dans le traitement des troubles du sommeil, de l’anxiété et de l’inflammation, selon ses partisans. Ils affirment que beaucoup de recherche reste à faire, mais que cela progresse plus vite en Israël, où les autorités permettent des essais cliniques humains, contrairement a de nombreux autres pays.
 
A l’intérieur des locaux fortifiés de BOL (Breath Of Life) Pharma, des laboratoires et des serres, chaque plante étant surveillée par un logiciel qui contrôle à distance ses paramètres biochimiques.
La culture du cannabis à usage médical exige une surveillance attentive des ingrédients actifs tels que le tétrahydrocannabinol (THC), qui n’est pas recommandé pour tous les patients, en particulier les enfants.
 
«Avec le soutien du ministère, qui a toujours eu une attitude pionnière sur cette question, nous avons développé une expertise dans les essais cliniques et nous pouvons la partager avec les entreprises aux États-Unis et en Europe », a déclaré Gedo. Il cite les premiers résultats des essais sur des patients atteints de la maladie de Crohn, qui est caractérisée par une inflammation chronique de l’intestin, de la diarrhée et des douleurs abdominales récurrentes.
 
Interdite d’exporter ses plants de cannabis, Israël se concentre plutôt sur la commercialisation de son expertise agronomique, médicale et technologique dans l’espoir de devenir une plaque tournante du monde dans le domaine.
 
La prestigieuse Université hébraïque de Jérusalem vient d’ouvrir un centre de recherche de cannabis, rejoignant ainsi 19 autres équipes d’institutions universitaires locales. Environ 200 acteurs de l’industrie se sont réunis à Tel Aviv ce mois-ci pour Canna Tech, une conférence internationale sur l’industrie. «Regardez ce qui est arrivé au cours des deux dernières années, la vitesse à laquelle la légalisation du cannabis progresse», a déclaré Saul Kaye, directeur du premier incubateur israélien pour les start-up de l’industrie du cannabis. « On ne va pas rater cette occasion, ça va être très grand. »
 
En janvier, le géant du tabac américain Philip Morris a investi 20 millions $ dans la société israélienne Syke, qui produit des inhalateurs de précision pour le cannabis médical. Dans le même temps, l’entreprise israélienne Eybna a annoncé qu’elle a isolé des composés organiques thérapeutiques à partir de la plante dépourvus d’ingrédients psychoactifs qui rendent son usage illégal.
 
Eretzaujourdhui.com
 
Source: lphinfo.com
 




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Par mrpolo,
Le gouvernement fédéral ne portera pas en appel une décision de la Cour fédérale qui invalide l'interdiction, pour les patients autorisés à consommer de la marijuana médicinale, de faire pousser leur propre « pot ».
 
 
 
 
 

De la marijuana Photo : iStock


 

La Presse Canadienne


 
 
Dans une déclaration écrite, la ministre de la Santé Jane Philpott a affirmé que le gouvernement respectait la décision rendue en février.
Mme Philpott a précisé qu'Ottawa modifierait la réglementation en vigueur pour qu'elle respecte le jugement de la cour.
Le processus de révision devrait être complété d'ici le 24 août, ce qui correspond au délai octroyé par le juge Michael Phelan.
 
Le Règlement sur la marijuana à des fins médicales, qui a été adopté en 2013, impose aux patients d'acheter leur cannabis auprès de producteurs autorisés.
Quatre résidants de la Colombie-Britannique avaient saisi la cour de cette question, arguant que la législation adoptée sous le gouvernement conservateur violait la Charte canadienne des droits et libertés.
 
Mme Philpott a tenu à rappeler que d'ici à ce qu'Ottawa modifie la législation, la réglementation actuelle demeurait en vigueur.
« À moins qu'une personne soit visée par une injonction de la cour, la seule façon légale d'obtenir de la marijuana à des fins médicales consiste à faire affaire avec un producteur autorisé », a-t-elle spécifié.
 
Source: ici.radio-canada.ca
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