Vers une nouvelle politique des drogues
Par Invité, dans International,

La Commission fédérale pour les questions liées aux drogues souhaite une approche globale et pragmatique face à toutes les substances agissant sur le cerveau.
 
Dans son rapport d’experts publié lundi, la commission demande au gouvernement de relancer le débat politique.
 
Source : Swiss Info
Finie la seule lutte contre les drogues illégales. Dans son rapport d'experts («psychoactiv.ch»), la Commission fédérale pour les questions liées aux drogues (CFLD) demande à la Confédération d'élaborer des lignes directrices pour une politique nationale «qui tienne compte de l'ensemble des substances psychoactives».
 
«Il faut sortir du jugement moral des drogues et des comportements et opter pour le pragmatisme», explique le président de la commission, François van der Linde.
 
La révision de loi sur les stupéfiants a buté sur la question de la dépénalisation du cannabis, en juin dernier au Parlement, parce que la société helvétique n'est plus consensuelle, affirme le médecin. Face aux multiples points de vue et échelles de valeur, il faut donc adopter une autre démarche.
 
 
Les contradictions actuelles
 
La déléguée aux toxicomanies de la ville de Lausanne Geneviève Ziegler vient en renfort. Elle estime que la population ne comprend pas les contradictions actuelles: on interdit la consommation du cannabis et on tolère le tabac, l'alcool ou les médicaments. Cela sans tenir compte des dépendances ni des risques qu'ils entraînent.
 
Alors qu'on lutte contre le problème de santé publique du tabagisme, note pour sa part le procureur de St-Gall Thomas Hansjakob, les caisses de l'Etat tirent bénéfice de la cigarette et les producteurs de tabac reçoivent des subventions.
 
La CFLD prône donc l'application du modèle des quatre piliers (actuellement en vigueur), non seulement aux drogues illégales, mais également aux substances psychoactives, comme le tabac et l'alcool.
 
La commission estime aussi qu'il faut harmoniser la législation pour réglementer le marché des substances psychoactives - du libre accès à l'interdiction totale en fonction du danger pour les consommateurs.
 
 
Nouveau modèle de régulation
 
Fondamentalement, la commission propose donc un nouveau modèle de régulation. Une sorte de «Rubik's cube» de la politique suisse en matière de drogues, expliquent ses représentants.
 
Sur l'une des faces du cube, les quatre piliers de la prévention, sur une deuxième, les substances psychoactives. En croisant thérapies et substances, on constate par exemple que rien n'existe ou presque pour le cannabis ou les médicaments.
 
Autrement dit, la vision du cube encourage la transposition des mesures ayant fait leurs preuves d'un domaine à l'autre.
 
La troisième face du cube fait référence au degré d'addiction à un produit (consommation peu problématique, l'usage à risque ou l'usage nocif, la dépendance) et la réponse à y apporter (mesures législatives, thérapeutiques, judiciaires, préventives).
 
 
Une initiative saluée
 
Les experts concluent leur rapport par dix recommandations à l'intention des autorités fédérales à prendre d'ici 2015. Ces propositions, le ministre en charge de la santé publique Pascal Couchepin en a pris connaissance. Et il «salue l'initiative de la commission».
 
Le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI) relève «l'approche novatrice des auteurs du rapport, qui considèrent que l'on combat mieux les dépendances par une démarche globale qu'avec une politique centrée sur la lutte contre les substances, qu'il s'agisse des drogues illégales, de l'alcool, du tabac ou des médicaments».
 
Du côté de l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), la réaction est positive également.
 
Son directeur indique à swissinfo qu'il est «courageux sur le plan structurel de penser pouvoir appréhender toutes ces substances avec la même logique. (...) Il s'agit d'une très bonne nouvelle. C’est d’ailleurs une approche adoptée depuis longtemps au niveau de la prévention.»
 
«C’est courageux politiquement, précise encore Michel Graf. Et c’est oser briser un tabou: on reconnaît en effet que l’alcool et le tabac sont des substances psychoactives au même titre que le cannabis ou la cocaïne.»
 
 
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Le béton de chanvre, primé à Batimat
Par Invité,
Robin Renaud, président d’Easy-Chanvre, une entreprise spécialisée dans la fabrication de blocs de béton de chanvre, s’attache à rendre ce produit, qui améliore la qualité de l’habitat, accessible au plus grand nombre. Entretien.
 
Source : Chanvre-info
Cyberbtp : Comment avez-vous découvert ce matériau ?
 
Robin Renaud : Il y a une dizaine d’années, nous avions décidé de quitter la région parisienne pour le Morbihan. Désireux d’y construire une maison, nous avons utilisé le chanvre que nous avions découvert au salon Batimat en 1989. En autoconstruisant notre maison, nous nous sommes rendus compte de l’intérêt d’un grand nombre de visiteurs pour ce produit. Certains d’entre eux, nous ont à l’époque sollicité afin que l’on construise leur maison. Il y en a un notamment qui avait sollicité une quarantaine de maçons du Morbihan, en vain. Il faut reconnaître a posteriori que cela était rebutant. La mise en œuvre était à l’époque très archaïque, il fallait couler le mélange de chanvre et de chaux dans des caissons en bois et bien quantifier les différents ingrédients, la qualité du mélange variant selon l’humidité, la température, le tassement, etc. Par ailleurs, pour construire nos 170m² de surface habitable, nous avions investi 80.000 francs juste pour l’achat des banches.
 
A l’époque, nous n’étions pas en mesure de construire pour les autres, tout juste pouvions nous leur offrir quelques conseils. Nous avons donc mis en place un bureau d’étude afin de développer le bloc de béton de chanvre dans la région. Tout cela a été financé par nos fonds propres. Sur les conseils de la chambre des métiers, nous avons rencontré l’ANVAR (Agence nationale de valorisation de la recherche) puis la région, lesquelles nous ont accordé des prêts pour le financement du brevet. Suite à ces démarches administratives, le projet a pris forme. Parallèlement nous tentions de faire connaître notre produit tous azimuts et d’appréhender la réaction des maçons face à ce produit. Le retour ayant été positif, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure et de créer l’unité de production Easy chanvre. C’est l’outil de développement du bloc de béton de chanvre.
 
Notre matière première provient des déchets de papeterie, sous forme de paille de chanvre, fournis par le groupe PMD industrie, basé non loin du Mans. Nous utilisons cette paille de chanvre pour nos blocs de béton de chanvre. Pas moins de 40.000 produits sont aujourd’hui dérivés du chanvre et nous pourrions en créer beaucoup d’autres. Des entreprises sont sur les rangs pour la mise au point de nouveaux usages ; l’entreprise Bénéteau Jeanneau, spécialisée dans la voile, envisage d’en faire des coques de bateau. Pour ce qui est de la construction, outre notre produit, la fibre est valorisée dans l’isolation de toiture mais cela n’est pas rentable à produire financièrement. Les isolants à base de chanvre restent encore aujourd’hui presque des produits de luxe.
 
 
Quels sont les atouts et les limites de votre produit ?
 
Certes, notre produit profite de l’engouement médiatique autour de la HQE et de la prise de conscience concernant les économies d’énergie. Surtout, en tant que produit végétal et minéral (soit un mélange de chanvre et de chaux), il est avantageux à plus d’un titre. Une paroi en Easy-Chanvre possède une capacité d’absorption acoustique élevée (0,25) avec un temps de réverbération inférieur à un bloc béton doublé (0,6). Au plan thermique, les blocs procurent une forte inertie dès la construction, réduisant ainsi les coûts de chauffage et de climatisation. De plus, ce mode de construction évite les ponts thermiques grâce à une homogénéité des constituants (bois d’ossature et blocs de chanvre). Il évite les rétentions d’humidité et permet de profiter d’une atmosphère totalement sèche. Il convient également de noter que notre produit respecte totalement l’environnement puisqu’il peut être recyclable sous forme d’engrais. De plus, il obéit aux 14 cibles HQE relatives à la construction.
 
Néanmoins, force est de constater que son seul point faible est l’absence de certification par le CSTB en raisons de lourdeurs administratives. Cela est un frein pour accéder à la commande publique. Or cela constituerait une alternative inouïe au tout béton des grandes barres HLM dont on connaît les problèmes d’habitat mais aussi de vieillissement prématuré (cancer du béton). Pour preuve que notre produit peut durer ; dans l’Egypte antique, on utilisait le chanvre, auquel était ajouté de la chaux, pour l’édification des pyramides.
 
 
Quels sont vos débouchés ?
 
Pour l’heure, nous avons été contacté par une entreprise israélienne pour l’étude d’une éventuelle construction. Nous avons une commande ferme d’un vigneron qui aimerait construire une cave vinicole à base de béton de chanvre. L’hôtellerie fait montre d’un véritable intérêt et ce pour des raisons de confort d’habitat. En effet, les scandinaves ne veulent pas dormir dans des ouvrages en béton armé. Des grandes entreprises, au fait de la HQE, s’y intéressent pour communiquer mais aussi parce que l’impact sur le personnel et le cadre de travail est évident. Le secteur de l’immobilier de bureaux et des centres commerciaux sont également des débouchés potentiels.
 
 
Vous avez été primés au salon Batimat 2005, pouvez-vous en mesurer aujourd’hui l’impact ?
 
En effet, nous avons été primé au salon de la construction Batimat 2005. Cela nous a offert une promotion extraordinaire et a suscité l’intérêt des médias (y compris étrangers). Nous avons obtenu trois commandes. Cela est très stimulant pour développer nos procédés de fabrication qui mériteraient quelques améliorations. Nous projetons par exemple de mettre au point des armatures composites à base de fibres de chanvre, ainsi qu’une colle avec les graines de la plante. Nos capacités de production sont croissantes mais demeurent parfois insuffisantes. Bref, nous sommes un peu victimes de notre propre succès (rires).
 
 
Ce produit va-t-il transformer les modes de construction ?
 
Assurément. L’usage d’un bloc de chanvre ne s’appréhende pas de la même manière qu’un bloc de béton ordinaire. Le bloc de chanvre est un produit vivant. A cela s’ajoute la nécessité d’une prise en compte du taux d’hygrométrie et de dioxyde de carbone qui impose un procédé de fabrication rigoureux pour offrir un produit normalisé.
Au niveau de la mise en œuvre dans une maison classique, le maçon pose le parpaing puis c’est au tour du plaquiste, etc. Dans le cadre de notre produit, seul un enduit suffit. De plus, le maçon n’a pas de bétonnière à acheter, ni besoin de faire appel à une grue car le bloc est relativement léger, aucun ferraillage n’est nécessaire, etc. Le produit intègre également la mise en place de câblage et de tuyauterie. Dans le cadre de la fabrication de maison à ossature bois, il y a un DTU à respecter sans quoi la garantie décennale ne pourra pas jouer.
 
Par ailleurs, s’agissant de la mise en œuvre proprement dite, une formation de base s’impose et nous la dispensons auprès des professionnels ou des autoconstructeurs. Nous collaborons également avec les AFPA, les CFA ainsi que la FFB bâtiment et auprès des Greta pour que notre produit et procédé de construction soit intégré à des cycles de formation. A ce rythme, notre technologie sera mise en œuvre avant d’obtenir une certification, ce qui est un comble (rire). 29/03/2006
 
 
EASY CHANVRE
 
 
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Réforme de la Lstup suisse : Pourquoi exclure le cannabis ?
Par Invité,
Par 17 voix contre 4, la commission de la santé publique du National est entrée en matière sur le projet de révision de la loi sur les stupéfiants. La question « hautement controversée du cannabis » ne sera pas traitée. Pourquoi faire une nouvelle loi sans aborder la produit illicite de très loin le plus consommé ? Pour attendre le résultat de la votation sur l’initiative sans mettre en péril législatif l’efficace politique de l’héroïne et de réduction des risques ? Pour sortir le cannabis de la liste des stupéfiants interdits ? Les résultats des dernières élections locales et cantonales, avec la vague rouge/rose/verte, expriment un besoin de réorganisation de la société. Ces partis sont favorables à une réforme raisonnable et pragmatique de la politique des drogues incluant une réglementation du marché du cannabis. Les élus du National doivent répondre à cette attente, sous peine de le payer cher dans les urnes des prochaines élections nationales.
 
Source : Chanvre-info
Vote Chanvre
Il est encore trop tôt pour parler de vote cannabis mais il faut observer et reconnaître que le soutien à la réglementation du marché ne porte par préjudice électoral aux partis concernés. Les Verts et les socialistes sont nombreux dans le comité pour l’initiative et de beaucoup de leurs membres nous soutiennent dans les média ou sur le terrain. Ils ont pourtant remporté un succès historique. Contrairement à l’avis de nombreux politiciens de toutes tendances et de toutes nations, le cannabis ne fait pas perdre de voix. J’affirme même qu’il en rapporte. Le jeune électorat bourgeois urbain séduit par les Verts ou l’extrême gauche fume des joints. Le programme cannabique de ces organisations explique en partie leur intérêt. Encore faut-il le traduire dans les faits. Le consensus bloque au centre et à droite.
 
Sauver la politique de l’héroïne
A la suite de l’enregistrement officiel de l’initiative populaire, le National avait une bonne opportunité de répondre plus rapidement à la vox populi. Cette commission s’était déjà prononcée pour une réglementation du marché du cannabis et compte tenu du faible écart de la non entrée en matière, elle pouvait légitimement proposer une nouvelle mouture de régulation pour le chanvre. Mais les radicaux et certains libéraux sont hostiles à ce projet tout en restant favorable à la politique des quatre piliers. Leur soutien est indispensable pour maintenir et légaliser le très vaste dispositif de réduction des risques et de substitution, pour l’instant toléré jusqu’en 2008. Voilà pourquoi une grande partie des experts, notamment du secteur de soin en toxicomanie, ont préféré une version séparée tout en réclamant un examen rapide du problème du cannabis. La grande majorité des intervenants professionnels est favorable à une réglementation mais ils ont préféré sauver leurs emplois et leurs patients plutôt que de tout perdre pour les usagers de cannabis.
 
Rejet européen
Les motivations des politiques sont moins justifiables. Les partis bourgeois ont placé la répression sur le cannabis au centre de leur discours néo-conservateur, ils ont confondu la Suisse et les USA. L’idéologie, le matériel de propagande et les méthodes viennent directement du premier producteur et consommateur de cannabis, une référence. La réélection de Bush pouvait faire croire à une formule magique. Le score minable du parti prohibitionniste hollandais du ministre Donner aux récentes municipales, la série d’élections en Suisse ou la défaite de Berlusconi, coaché par l’éminence noire de G.W. Bush, démontrent le rejet du puritanisme sauce affairiste. Il est urgent que nos politiciens saisissent le message et changent de cap. Sinon, la sanction pourrait-être conséquente lors des prochaines échéances.
 
Un projet définitif ?
Une manière rapide et efficace d’accélérer le processus serait une improbable ordonnance fédérale. A défaut, il faut espérer un amendement au niveau de la navette parlementaire. Dans tous les cas, il faudra la pression des usagers sur les média et les politiciens pour qu’ils répondent à cette question fondamentale : Si pour cause hautement controversée le chanvre n’est pas dans la révision de la Lstup, ce n’est peut-être pas un stupéfiant ingérable ? Alors, le temps déjà bien trop long du débat, pourquoi tant de répression ? Pendant la controverse, la police et la justice continuent à casser une filière économique au profit du marché noir, des usagers majeurs et responsables sont amendés, des chanvriers vont en prison. Les citoyens usagers de cannabis exigent que les politiciens respectent leurs engagements électoraux.
 
Laurent Appel
 
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Site down & ralentissements
Par Invité,
Bonsoir à tous,
 
comme vous l'avez sans doute constaté, CannaWeed fut down hier ainsi qu'aujourd'hui, bugs et ralentissements étaient au rendez-vous :-s
 
A présent, plus aucun bug n'est à déplorer, cependant les ralentissements persistent, et ce pour une durée non-définie...
 
Ce phénomène sera probablement accentué lors des heures de pointe, soit aux alentours des 19, 20, 21h...
 
Vous voila prévenus ^^
 
Bref, le problème est bien connu, inutile donc de créer des topics à ce propos, sauf, le cas échéant, pour rapporter d'autres éventuels soucis techniques.
 
Edit 20/04/06 : L'upload de tof est également défaillant :-/ tout est en oeuvre...
Edit 21/04/06 : Voila déjà une bonne chose de réglée
 
 
Cordialement
L'Equipe CannaWeed
 
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Sarkozy : la consommation de drogue doit rester un délit
Par Invité,
L’usage de drogue fait partie des "comportements à risques" qui doivent "être traités comme des délits" même s’il doit faire l’objet de procédures simplifiées et ne pas exposer à la prison, estime Nicolas Sarkozy dans un entretien à l’hebdomadaire "Le Généraliste" paru vendredi. "La consommation de stupéfiants fait partie des comportements à risques qui sont à l’origine de troubles graves pour notre société. Ces comportements doivent continuer à être traités comme des délits et sanctionnés comme tels", déclare le ministre l’Intérieur. Toutefois, le plan de prévention de la délinquance qui doit être présenté en avril au conseil des ministres, prévoit l’application du régime de l’ordonnance pénale qui "permet d’alléger les procédures lorsque les délits ne sont pas passibles de peines d’emprisonnement", poursuit Nicolas Sarkozy.
 
Source : Chanvre-info
Rédigée par un juge sans comparution, cette ordonnance est notamment prévue pour des petits délits, en particulier routiers. Le magistrat décide d’une amende et d’éventuelles mesures complémentaires que le prévenu peut refuser. L’affaire est alors examinée en correctionnelle. Rédigée pour lutter contre l’usage de l’héroïne, Nicolas Sarkozy juge que la loi de 1970 est inadaptée à la consommation massive de cannabis, notamment chez les jeunes, qu’il avait qualifiée en décembre de "catastrophe nationale de très grande ampleur". Il a longtemps souhaité remplacer la loi de 1970 en substituant aux peines de prison pour usage rarement prononcées des contraventions systématiques. S’il y avait renoncé devant les réticences d’une partie du gouvernement, son texte sur la prévention de la délinquance permet de mener à bien l’"adaptation de la loi de 1970 avec l’objectif de rendre le dispositif pénal plus applicable, plus juste et plus dissuasif", se félicite Nicolas Sarkozy dans "Le Généraliste".
 
Le projet prévoit également des "peines complémentaires" comme des "stages de sensibilisation aux méfaits de la drogue", et réaffirme le principe d’"obligation de soins le cas échéant", précise Nicolas Sarkozy. Ces sessions, animées par des associations de lutte contre la consommation de drogue, pourraient être obligatoires et à la charge des personnes condamnées, à l’instar des stages de sécurité routière. Nicolas Sarkozy confirme également sa volonté d’aggraver les sanctions encourues pour le "trafic opéré non plus seulement à l’intérieur des établissements d’enseignement, mais aussi aux abords de ceux-ci" et pour "l’usage de stupéfiants par les dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’un service public, en particulier dans les transports".
 
 
Commentaire de Chanvre-info :
 
Nicolas Sarkozy veut amender et soigner les consommateurs de cannabis français
 
Sans toucher à la loi de 70, Nicolas Sarkozy veut tout de même réformer la politique des drogues pour augmenter encore le pouvoir de la police et systématiser les sanctions contre les usagers. Puisque la consommation de cannabis serait une « catastrophe nationale de très grande ampleur », le Ministre de l’Intérieur veut amender fortement les usagers, les forcer à se soigner, leur faire la morale, leur infliger des sanctions administratives complémentaires et en cas de contestation ou de récidive les renvoyer devant le juge avec la prison au bout. Rien n’est dit quant à une quantité limite de possession de produits pour usage, les sanctions contre les usagers partageurs et les dealers seront encore aggravées, la chasse aux usagers va s’intensifier dans la fonction publique pour le grand bénéfice des fabricants de tests.
 
Un projet électoraliste
Après la forte tension liée au CPE, le gouvernement français va-t-il prendre le risque de mécontenter à nouveau la jeunesse ? Le projet n’est pas nouveau, il peut séduire l’électorat de Sarko car il affirme une tolérance zéro sur le cannabis et plus d’efficacité répressive. Il peut séduire les centristes par son coté réformiste d’une loi inapplicable et compassionnel grâce aux "stages de sensibilisation aux méfaits de la drogue", un beau fromage pour les associations de lutte contre la drogue. D’autre part, la consommation serait officiellement décriminalisée. C’est un progrès dans la terminologie et dans l’esprit qu’aucun gouvernement n’avais osé en 36 ans. Mais contraventionnaliser l’usage de drogues avec une police payée au rendement, c’est intensifier la répression sur les usagers les plus précaires donc visibles et encadrer à moindre frais le dérapage des usagers aisés malchanceux. Comme toujours avec Nicolas IznoSarkoGood, les bonnes intentions se mêlent au clientélisme, le bâton est bien gros et la carotte est gonflée à l’hélium, les bonnes questions amènent à de mauvaises réponses.
 
Pas d’opposition de principe
Coller des prunes dissuasives mais raisonnables pour la consommation de cannabis dans les toujours plus nombreux espaces non-fumeur, dans les lieux accessibles aux mineurs de moins de 16 ans, dans et aux abords immédiats des établissements d’enseignement, pour des comportements dangereux comme la conduite automobile ou de transports publics et autres nuisances paraît très raisonnable. Il convient de poursuivre la recherche pour produire un test fiable du niveau de perturbation dans l’activité par rapport à la dose de principe actif dans le corps. Il ne faut pas punir pour un joint de la veille qui ne fait plus d’effet mais réprimer le risque intolérable.
 
Pour une répression justifiée
D’après la récente étude SAM, à prévalence de consommation égale, le cannabis est impliqué dans dix fois moins d’accidents mortels que l’alcool et jusqu’à mille fois moins pour d’autres drogues certes moins consommées. Les usagers de drogues illicites ne sont pas les tueurs de la route qui méritent deux ans de prison, l’alcool dans les limites légales amène au même risque d’accident mortel que le cannabis à faible dose, à peine moins que le cannabis à dose de cheval. Les consommateurs de cannabis ne doivent plus être les victimes de l’utopie fasciste du risque zéro. Ils ne doivent pas non plus croire que leur joint est sans effets ni conséquences, sinon pourquoi en consommer ? Il faut des moyens pour évaluer son état donc des produits titrés, incompatibles avec une interdiction. Un usage responsable n’est possible que dans le cadre d’une réglementation acceptable par les usagers et la société.
 
Un marché sous contrôle
De même, la cession ou la donation par un majeur à un mineur de moins de 16 ans doit rester un délit correctionnel, il conviendrait d’ailleurs d’intensifier les contrôles sur le tabac, l’alcool et le détournement de médicaments. Entre mineurs, la justice ne doit intervenir qu’en dernier recours, après l’échec d’un large dispositif socio-sanitaire. Entre majeurs, seule la production, l’import/export la vente ou la donation de produits frelatés ou hors déclaration fiscale et procédure de contrôle sanitaire doivent rester des infractions à traiter selon la juridiction ou l’administration compétente.
 
Pas de laxisme
Contrairement à l’opinion de nombreux citoyens désinformés, une réglementation du cannabis n’est pas une libéralisation sans contrôles. Il n’est pas question de vendre des joints dans les supermarchés, de fumer dans les écoles primaires ou de laisser les usagers abuseurs sans assistance. Pas plus qu’il n’est question d’angélisme dans les campagnes de prévention sur les dangers objectifs de l’usage et les moyens de réduire les risques. Diaboliser à outrance n’est efficace ni sur la consommation, ni sur le deal, ni sur l’éducation sanitaire. Nicolas Sarkozy veut moderniser la prohibition, ce n’est pas forcément un mal mais le projet comprend trop de risques de dérapages vers une chasse aux shiteux. De toute façon, la seule solution est d’en finir avec la prohibition.
 
Laurent Appel
 
 
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Bulletin international Liafax 12/04/06
Par Invité,
e-Newsletter sur la campagne mondiale pour la réforme des Conventions de l'ONU sur les drogues.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Uruguay
Le problème des drogues pourrait être résolu si leur commercialisation était libéralisée. Pour l'ancien président de l'Uruguay, Jorge Battle, les ressources économiques, si elles n'étaient pas destinées à la répression, pourraient être bien mieux exploitées pour le traitements des personnes dépendantes. Ainsi les groupes de la guérilla, dont les fonds proviennent de la culture de la drogue, seraient-ils affaiblis et on assisterait à une chute des prix de ces substances, ce qui mettrait fin au commerce.
 
Brésil
"Un accord international et progressif" pour la dépénalisation des drogues, afin qu'elles ne soient plus uniquement l'affaire de la police mais bien une question de santé publique. C'est la proposition que le ministre brésilien de la Culture, Gilberto Gil, a faite dans le quotidien "O Dia".
 
Canada
Le nouveau chef du gouvernement canadien, le conservateur Stephen Harper, n'a aucunement l'intention de faire rediscuter par la Chambre des députés la proposition du précédent gouvernement libéral visant à légaliser la possession de marijuana, ceci en cas de petites quantités et à usage personnel.
 
Usa / Rhode Island
La loi sur la marijuana thérapeutique, votée en janvier, est entrée en vigueur le 31 mars, après la remise du décret de sa réglementation au Secrétaire d'Etat par le département chargé de la Santé. Le Medical Marijuana Program fournira un document d'identification qui autorisera à cultiver 12 plantes de marijuana ou à en acheter 2,5 onces.
 
Usa / Californie / Los Angeles
Dix ans après le référendum ayant approuvé la marijuana thérapeutique, les conseillers du comté de Los Angeles ont décidé de faire réglementer les distributeurs de cannabis. Ils devront être situés à au moins 1 000 pieds des écoles, des centres de jeunes, des églises et des parcs. Ils devront également être bien éclairés de l'extérieur et dotés de systèmes d'alarme et de gardiens. Ils pourront aussi fournir de la marijuana sous forme de friandises comestibles et leurs clients pourront fumer sur place, mais dans des zones séparées et munies de systèmes d'aération.
 
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FireFox, navigateur officiel de CannaWeed
Par Invité,
Bonjour,
 
nous vous présentons Firefox, un navigateur internet fort performant ; schématiquement c'est comme IE, mais en mieux ^^
 
CannaWeed recommande Firefox
 
Il y a également à votre disposition la barre d'outils Google à télécharger, munie entres autres d'un correcteur orthographique, qui, dans certains cas, ne faut pas hésiter à utiliser...
 
En nouveauté, nous vous proposons un plugin de recherche : il permet d'effectuer des recherches sur CannaWeed depuis FireFox, un peu comme la barre Google. Voici, sans nul doute, une fonctionnalité qui a de beaux jours devant elle.
 
Nous vous souhaitons à tous une bonne culture, ainsi qu'une excellente navigation sur CannaWeed.com
 
 
Cordialement
L'Equipe CannaWeed
 
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Italie : quantités maximum autorisées, 500 mg de cannabis
Par Invité,
500 mg de cannabis, 750 mg de cocaïne, 250 mg d’héroïne 750 mg de MDMA (ecstasy), 500 mg d’amphétamine et 150 microgrammes de Lsd : voilà quelles sont les quantités maximum autorisées pour la consommation personnelle et au-delà desquelles on entre dans le domaine du trafic.
 
Source : Chanvre-info
Le gouvernement veut balancer les jeunes en prison pour une quinzaine de joints. Cri d’alarme de Daniele Capezzone, secrétaire de Radicali Italiani, qui lance aussi un appel aux parents : vous n’appréciez peut-être pas que vos enfants fument des joints, mais que direz-vous quand ils seront condamnés à 6 ans de prison.
 
Pour Marco Cappato, "la nouvelle loi prohibitionniste sur les drogues est une aide supplémentaire fournie à la mafia et à la criminalité organisée". Et en tant que candidat de la Rose au Poing, il s’engage à "lutter contre tous les prohibitionnismes".
 
"La nouvelle loi, qui n’établit aucune distinction entre les drogues douces et les drogues dures, commet un délit sémantique et scientifique" ont commenté Ignazio Marcozzi Rozzi (Présidente du Service des Toxicomanies de la ville de Rome) e Rita Bernardini (Trésorière de Radicali Italiani).
 
"Pour gérer le phénomène et lutter contre les mafias, il faudrait mettre en œuvre une stratégie anti-prohibitionniste, basée sur une distinction nette entre le cannabis et la cocaïne ou l’héroïne. Donc, légalisation pour le premier, et pour les secondes, prévention des risques associée à des traitements pluridisciplinaires et à une administration sous contrôle médical.
 
L’association Fuoriluogo a lancé un appel anti-prohibitionniste aux candidats aux prochaines élections. Bon nombre d’adhésions de la part des candidats de la Rose au Poing, et en premier lieu celles du secrétaire de la Lia, Marco Perduca et de Marco Cappato, secrétaire de l’association Luca Coscioni.
 
Appel pour la réforme antiprohibitionniste des Conventions des Nations Unis en matière de drogues
 
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En lutte contre la propagande prohibitionniste
Par Invité,
Dérapages sur le chanvre dans les médias : Nous avons besoin de votre soutien
 
La guerre fait rage !
 
D'un côté les partisans du chanvre, qui souhaitent simplement un discours vrai et pertinent, face aux prohibitionnistes baignant dans leur ignorance et balançant à tout va les pires inepties...
 
Il est impératif de ne plus laisser passer le moindre de ces mensonges et autres calomnies ; nous nous devons de réagir systématiquement, et ce pour qu'enfin nos droits ne soient plus bafoués, sous-prétexte de "santé publique" !
 
Vyking
Réponse de Dominique à l’article de fémina du dimanche 29.01.2006
 
 
Scandalisée par ce que j’ai lu dans votre dernière édition de Fémina, soit « Le cannabis. Fléau des préaux ». Je me dois de réagir ! Veuillez publier dans votre prochaine parution, l’article ci-joint au nom du droit de réponse !
 
Je vous joins un extrait du rapport Roques, l’un des modèles du genre pour votre info !
 
 
En réponse à l'article parus le 29 janvier, « Cannabis, le fléau des préaux !!! »
 
Décidément, Dr. Klein, le cannabis n’est pas hallucinogène ! Je vous renvoie au rapport « Roques » disponible sur Internet www.chanvre-info.ch. Il vous faudrait peut être demander à cette jeune personne quels médicaments elle a emprunté à sa maman dépressive, pour « voir sa main traverser la table » ! Assez de ces témoignages truqués ! Vous parlez de consommation de cannabis chez des jeunes qui y associent une bouteille de vodka à trois !!!
 
Je vous rappelle que l’initiative déposée interdit le cannabis aux moins de 18 ans alors à quand des témoignages d’adultes, insérés socialement et bien dans leurs peaux !
 
Il n’y a pas de produit dangereux, il y a de mauvais usages. Il faut cesser de diaboliser dans la presse et de minimiser sur le terrain. Il faut dépénaliser pour taxer la consommation des adultes et financer la prévention pour la jeunesse.
 
Tous les rapports d’experts s’accordent sur la non-toxicité du produit, le problème de la consommation des mineurs représente environs 10% des consommateurs. Il ne faut pas pénaliser 90% des consommateurs adultes !
 
D’autre part, la dépénalisation du chanvre permettra l’explosion des multiples applications de cette plante magnifique. Dans la médecine chinoise depuis 3000 ans, le chanvre permet dorénavant de créer des isolants écologiques, des polymères ! Le chanvre est une solution au problème de déboisement des pays africains, aux problèmes de malnutrition ! Je vous rappelle que l’on fait des briques avec le chanvre et que l’huile alimentaire extraite des graines et l’une des plus équilibrée en oméga 3 et oméga 6.
 
Vive la dépénalisation !
 
Dominique Buschi, mère de famille, 2 enfants maintenant adultes.
 
 
Voila un lien vous permettant de lire l'article en question en ligne.
 
https://home.citycable.ch/mimi/index.html
 
c’est un petit site sans prétention fait en une demis heure.
 
Bonne lecture.
 
Dominique.
 
Source : Chanvre-info
 
 
 
 
Laurent : voilà ce que j’ai envoyé à Femina
 
 
Merci de parler du cannabis et c’est vrai que c’est un vrai fléaux dans les préaux mais le cannabis n’est pas « une saloperie » pour les 500 000 fumeurs adultes, et ce chiffre est vraiment estimé au plus bas, qui travaillent, qui sont ouvriers, paysans, employés, commerçants, chefs d’entreprise, journalistes, artistes, médecins, avocats, policiers (je vous jure) et même juges, et politiciens également.
 
Bref toutes les classes de la société sont concernées par ce phénomène, tous ces braves gens ne posent aucun problème à la société, je dirais même qu’ils l’enrichissent, loin de ressembler à la loque humaine à laquelle on a voulu les assimiler et à laquelle on tente encore de les assimiler en montrant les dégâts que cause une consommation problématique pour de malheureux innocents mal préparés auxquels leurs parents ignorants n’ont jamais pu leur parler vraiment de ce sujet tabouisé .
 
- Il s’agit vraiment d’un problème de société qui ne se règle pas à coup de solutions à l’emporte-pièce du genre : « on interdit un point c’est tout et ce sera vite réglé ! ».
 
- C’est déjà interdit, plus répressif ce sera difficile . Oui, bien sûr, on peut très bien encore couper les têtes qui dépassent, c’est-à-dire les magasins de chanvre qui restent, les 2-3 champs de chanvre qui ont encore le culot de résister et tout ira bien ! Sauf que depuis les razzias sur le chanvre indigène les importations ont à nouveau augmenté, la consommation de drogues dures a repris l’ascenseur avec leur cortège d’intoxications et autres overdoses mais ce n’est pas grave de toute façon « c’est rien que des drogués ». Sauf que dans ces « drogués » il y a peut-être votre enfant qui a dû s’approvisionner au marché noir et qui est tombé sur le dealer qui « n’avait plus de beu (cannabis) alors essaie cette pilule pour voir ».
 
- Pensez vous que la police peut tout résoudre face a 500’000 utilisateurs ? Surtout à une époque de restriction budgétaire ? Réglementer le marché permettrait à la fois de court-circuiter le marché noir et ainsi de faire diminuer la criminalité et ses corollaires qui sont : la violence, la vente de n’importe quel produit à n’importe quel prix à n’importe quel « client » adulte ou mineur dans n’importe quel endroit si possible la-rue-près-d’une-école mais surtout de dégager les tribunaux qui coûtent tout de même au bas mot 500 millions de francs par année au contribuable et ce chiffre est en constante augmentation pour le nombre de cas instruits par les tribunaux et pour l’augmentation des frais de justice.
 
- Ajouté à cela le prélèvement de taxes sur un chiffre d’affaire sous-estimé d’un milliard de francs par année qui pourraient très bien être investis dans une prévention digne de ce nom et vous avez une petite idée de ce que nous coûte depuis au moins trente ans une politique d’autistes surtout préoccupés de leur réelection.
 
- Bien sûr elle est facile celle-là mais jouer sur la peur et l’ignorance, ça aussi c’est très facile « mentir, mentir, il en restera toujours quelque chose, plus c’est gros plus ça passe « On connaît, merci, il serait temps de passer à autre chose. Par exemple pouvoir passer plus de temps avec ses enfants, là est toute la question. Est-ce qu’on fait des enfants pour faire comme tout le monde ou les accueille-t-on comme un cadeau du ciel qui va apporter encore plus de beauté à ce monde ? C’est à nous de voir ..
 
Laurent Pirard
 
Source : Chanvre-info
 
 
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Cannabis et grossesse : quels sont les risques pour le développement de l'enfant
Par Invité,
Un impact possible sur les fonctions cognitives de l’enfant des usagées problématiques (excessive).
 
Le QI global est identique à celui des enfants de mères non consommatrices.
 
Source : Chanvre-info
Impacts sur les fonctions cognitives de l’enfant
 
Le nombre de femmes consommant du cannabis est en augmentation. Parmi cette population se trouvent des femmes enceintes mal informées sur les risques du cannabis chez des femmes enceintes et l’effet que la consommation de cannabis peut avoir sur le développement de leur enfant. Si ses effets sur la grossesse sont très modestes, voire inexistants (à part des effets de la fumée) ou même positifs en ce qui concerne l’accouchement (le cannabis peut faciliter l’accouchement par son effet analgésique et de détente), le cannabis peut altérer les fonctions cognitives des enfants dont la mère a fumé [1] au cours de sa grossesse.
 
On estime à plus de 4 millions le nombre des consommateurs de cannabis, dont 850.000 personnes consommant régulièrement, c’est-à-dire plus de dix fois par mois. Parmi ces derniers, il y aurait 7% de jeunes filles de 17 ans. La consommation se prolonge souvent au-delà de l’adolescence. Selon des études portant sur ce sujet, 3% à 30% des femmes fumeraient pendant la grossesse. Une telle proportion va s’accroître dans la mesure où les jeunes fumeuses sont de plus en plus nombreuses et que les femmes enceintes sont encouragées à arrêter le tabac, très rarement le cannabis. Ainsi, certaines compensent les signes du sevrage tabagique par un ou deux joints par jour tandis que d’autres apprécient l’efficacité du cannabis contre les nausées et les vomissements du premier trimestre [2]
 
 
Les effets actuellement documentés du cannabis sur le foetus et l’enfant :
 
- A ce jour, il n’a pas été démontré d’effet sur l’incidence des malformations congénitales, ni sur la prématurité. Une consommation régulière tendrait toutefois à diminuer modestement le poids de naissance [3].
 
- Les nouveau-nés de mère ayant consommé du cannabis pendant la grossesse présentent plus souvent des troubles du sommeil.
 
- Au cours du premier mois, ils présentent plus de troubles du comportement : trémulations, diminution de la puissance des pleurs et de la réponse visuelle aux stimulations lumineuses.
 
- Le cannabis exerce un effet négatif sur la croissance, visible entre 1 an et 9-12 ans : faible périmètre crânien.
 
- Vers dix ans, les enfants exposés sont davantage hyperactifs, impulsifs et inattentifs.
 
- Ils présentent plus de troubles scolaires (même si le QI est identique à celui des autres enfants) : diminution des capacités d’abstraction, du raisonnement en rapport avec la sphère visuelle.
 
- Certaines études différencient les troubles en fonction de la période d’exposition au cannabis. Ainsi, durant le premier trimestre de grossesse : troubles de la mémoire ; durant le deuxième trimestre : troubles de l’attention et impulsivité.
 
- D’autres auteurs montrent une augmentation des difficultés d’apprentissage de la lecture et du calcul, et des échecs scolaires deux fois plus fréquents.
 
- Et enfin, ces enfants sont plus souvent anxieux et dépressifs.
 
Il est important de connaître ces effets afin de prévenir les jeunes femmes des risques de la consommation de cannabis durant la grossesse. Il faut leur en parler et surtout les aider à arrêter de fumer du tabac et/ou du cannabis. Bien sûr, pas d’alcool non plus.
 
Sources : Le quotidien du médecin
 
 
À lire sur ce sujet :
 
Extraits du Rapport Roques
 
Rôle des récépeteurs aux cannabinoïdes dans la croissance intrautérine du cerveau
 
 
[1] excessivement
 
[2] il existent d’autres possibilités pour des femmes enceintes désirant compenser leur sevrage tabagique ou traiter leurs nausées avec du chanvre, par exemple les infusions, les granulés homéopathiques au cannabis, l’inhalation à la vapeur etc.
 
[3] ce qui peut également être lié à la consommation de tabac plutôt qu’à celle du cannabis
 
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