Les abeilles raffolent de cannabis et cela pourrait les sauver
Par Boogerman, dans Ce que nous avons retenu...,

https://green.lebonbon.fr/environnement/abeilles-raffolent-weed-pourrait-sauver/
 
Les abeilles raffolent de cannabis et cela pourrait les sauver
Mathias L Environnement 17/06/2020  
Et c’est une bonne nouvelle pour la restauration des populations d’abeilles.
Selon une nouvelle étude, les abeilles adorent le cannabis. En effet, les plants de chanvre de grande taille seraient un réel aimant pour les populations d’abeilles.

Menées par les chercheurs de l’université de Cornell, les dernières recherches ont été publiées sur le site de Entomological Society of America, une communauté scientifique de recherche sur les insectes. Tout comme une étude précédente publiée à l’Université de l’État du Colorado, les résultats concluent que les abeilles sont très attirées par les plants de cannabis en raison des quantités abondantes de pollen qui se trouvent dans les fleurs.

Une découverte qui peut potentiellement ouvrir la voie à des recherches visant à soutenir les populations d’abeilles en difficulté. Selon l’étude, les plus grands plants attirent 17 fois plus d'insectes que les plus petits.

Ces résultats sont étonnants. Les variétés florales qui attirent tant les insectes possèdent un nectar bien plus sucré que le cannabis. Les couleurs vives propres aux fleurs sont aussi un attrait pour les abeilles, contrairement aux plants de chanvre aux couleurs ternes.
   
rgbspace sur IStock

Une découverte importante
Cette étude pourrait être cruciale. Le chanvre est une culture de fin de saison, il pourrait donc combler les lacunes de la pénurie de pollen en fin de saison et améliorer la survie des populations de pollinisateurs. 
Sans oublier que le rôle des abeilles est essentiel. Elles sont responsables dans le monde entier de la reproduction des plantes qui, sans ces pollinisateurs, disparaîtraient. D'après les chercheurs, le pollen riche en cannabinoïdes n’aura pas d’impact sur notre alimentation ou « sur le développement des abeilles en raison de la perte des récepteurs de cannabinoïdes chez les insectes ».

La culture du chanvre est déjà bien développée en France. Il est également au cœur des débats politiques, de par ses vertus thérapeutiques. Le cannabis thérapeutique serait donc à la fois un remède pour les humains et les abeilles, ce qui pourrait pousser le gouvernement à finalement penser à autoriser sa production.

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Cannabis pendant la grossesse : des dommages confirmés pour le bébé
Par Boogerman,
https://trustmyscience.com/cannabis-pendant-grossesse-dommages-confirmes-pour-bebe/
Cannabis pendant la grossesse : des dommages confirmés pour le bébé
 Fleur Brosseau  19 juin 2020  Médecine & Bio   Il est aujourd’hui prouvé et admis que le tabac et l’alcool consommés pendant la grossesse nuisent au développement de l’enfant. Peu d’études ont en revanche établi avec précision les conséquences de la consommation de cannabis ; certaines ont néanmoins déjà montré que l’exposition du fœtus au cannabis pouvait entraîner un poids plus faible à la naissance et des séquelles plus tardives durant l’enfance ou l’adolescence, liées à l’action de cette substance psychoactive sur le cerveau. Des chercheurs australiens se sont penchés sur la question et ont étudié les effets délétères du cannabis pendant la grossesse. Une enquête menée en Australie en 2016 révélait que 10 à 20% des femmes en âge de procréer avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois. De plus, une étude publiée en 2019 dans le Journal of the American Medical Association rapportait que le nombre de femmes enceintes consommant du cannabis avait doublé entre 2002 et 2017. Il était donc essentiel de mener une étude sur le sujet, afin de mieux informer la population sur les risques encourus.
Une substance qui nuit à la croissance du bébé
Pourquoi une telle augmentation de la consommation ? Car depuis quelques années, plusieurs pays ont assoupli la législation concernant le cannabis. Les Pays-Bas, le Canada, quelques États américains (Californie, Colorado…) et l’Afrique du Sud autorisent complètement sa consommation (que ce soit dans un cadre récréatif ou thérapeutique). D’autres pays comme l’Australie, le Royaume-Uni, la Pologne ou l’Allemagne autorisent son usage à des fins thérapeutiques uniquement.
Prévalence ajustée de la consommation de cannabis chez les femmes de 12 à 44 ans, d’après les données de l’Enquête nationale sur la consommation de drogues et la santé, menée aux États-Unis en 2002-2017. Crédits : JAMA/N. Volkow et al.
Le fait que le cannabis donne de bons résultats lorsqu’il est utilisé dans un cadre médical – pour soulager les douleurs réfractaires aux médicaments traditionnels, inhérentes aux maladies chroniques comme le cancer – contribue à une perception globale plus « positive » de cette substance. Certains considèrent ainsi que le cannabis est une drogue sûre et sans danger. Dans les régions où sa consommation est légale, les dispensaires lui prêtent même des vertus anti-nauséeuses pendant la grossesse. Mais aucune étude scientifique n’a confirmé, ni infirmé, son efficacité dans ce contexte.
Conséquence de cette bonne réputation : une étude parue dans le Journal of addiction medicine en 2017 a montré qu’une femme enceinte sur trois ne pensait pas que le cannabis pouvait nuire à son bébé. 35 % des 306 femmes interrogées ont déclaré consommer du cannabis au moment du diagnostic de grossesse et 34 % d’entre elles ont continué à en consommer. En outre, 10 % ont déclaré qu’elles consommeraient plus de cannabis pendant la grossesse s’il était légalisé.
Dans le cadre de cette nouvelle étude, une équipe de l’Université d’Adélaïde, menée par le Dr Luke Grzeskowiak, a recruté 5610 femmes nullipares (en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Irlande et au Royaume-Uni), présentant des grossesses à faible risque, entre 2004 et 2011. À 14-16 semaines de grossesse, les participantes ont été classées en 4 groupes distincts selon leur consommation de cannabis autodéclarée : jamais consommé, consommé mais arrêté avant la grossesse, consommé mais arrêté en début de grossesse (avant 15 semaines), toujours consommé à 15 semaines de grossesse.
Puis, les scientifiques ont analysé plusieurs paramètres néonatals pour établir un éventuel lien de cause à effet : le poids à la naissance des nourrissons, leur tour de tête, leur taille, l’âge gestationnel (le nombre de semaines d’aménorrhée), et le taux de morbidité ou mortalité néonatale.
Parmi la cohorte étudiée, 314 femmes (5,6%) ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 3 mois précédant ou pendant leur grossesse. 19 % consommaient encore du cannabis à 15 semaines de grossesse : leurs bébés présentaient un poids de naissance plus faible que celui des bébés de mères qui n’avaient jamais consommé de cannabis (-127 g en moyenne), ainsi qu’un tour de tête réduit (-0,5 cm en moyenne) et ils étaient plus petits (-0,8 cm en moyenne). Des résultats plutôt inquiétants, sachant qu’il est désormais prouvé que les nourrissons de faible poids à la naissance présentent une morbidité et une mortalité relativement élevées.
Par ailleurs, leur naissance s’est faite plus précoce : l’âge gestationnel était abrégé de 8,1 jours en moyenne. Un résultat qui n’est guère surprenant: une étude antérieure menée au Canada en 2019 avait déjà mis le doigt sur le fait que consommer du cannabis pendant la grossesse favorisait – jusqu’à doubler le risque – une naissance prématurée (avant 37 semaines de gestation).
L’équipe de Grzeskowiak précise que les écarts observés étaient encore plus importants lorsque les femmes concernées consommaient du cannabis plus d’une fois par semaine (sauf dans le cas de l’âge gestationnel, qui n’était a priori pas impacté par la fréquence de consommation). À noter que les effets recensés par les chercheurs sont ici indépendants de la consommation de tabac (contrairement à de nombreuses études passées). Conclusion : oui, consommer du cannabis pendant la grossesse a bel et bien des conséquences sur le développement du bébé.
Deux fois plus de risques de complications postnatales
L’impact de la consommation de cannabis pendant la grossesse ne s’arrête pas là : les chercheurs ont également observé des complications graves postnatales, telles que des problèmes respiratoires ou autres complications nécessitant une admission en unité néonatale spécialisée. Ces complications étaient deux fois plus susceptibles de survenir chez les bébés dont la mère consommait encore du cannabis à 15 semaines (par rapport aux bébés dont la mère n’était pas consommatrice). Des résultats qui viennent corroborer une étude antérieure réalisée aux États-Unis en 2017, qui faisait part d’un risque accru de morbidité néonatale lié à la consommation de cannabis.
  Autre constat important : l’équipe n’a pas relevé de différences significatives dans les résultats néonatals entre les bébés dont les mères avaient arrêté de consommer du cannabis juste avant ou au tout début de leur grossesse, et les bébés dont les mères n’étaient pas consommatrices. Conclusion : il est recommandé aux futures mamans de stopper leur consommation dès qu’elles envisagent d’avoir un enfant ou qu’elles constatent être enceintes.
Comment le cannabis agit-il concrètement sur le développement du fœtus ? Ceci n’est pas encore clairement défini, mais les composés toxiques qu’il produit lorsqu’il est fumé, comme le monoxyde de carbone – que l’on retrouve également dans le cas du tabac – pourraient expliquer la réduction globale des paramètres néonatals : le futur bébé reçoit moins d’oxygène, pourtant essentiel à sa croissance. L’explication peut également provenir directement des composés contenus dans le cannabis et qui peuvent traverser le placenta. En effet, le THC (tétrahydrocannabinol) et le CBD (cannabidiol) influencent les fonctions corporelles, y compris dans le cerveau (sinon personne ne l’utiliserait de façon récréative…). Si ces substances atteignent le fœtus, quid de son développement cérébral et de ses facultés cognitives à venir ?
 
 
À noter que les chercheurs avouent que leurs résultats sont toutefois à prendre avec des pincettes. Bien qu’ils aient veillé à écarter de leurs analyses tout autre facteur pouvant nuire au développement du fœtus (tabac, alcool ou autres substances psychoactives), ils soulignent que leur étude à ses limites. Pour commencer, la consommation de cannabis était autoévaluée par les participantes et le nombre de femmes qui ont déclaré continuer à en consommer pendant leur grossesse était, en fin de compte, relativement faible. Ensuite, ils n’ont pas tenu compte de la nature du cannabis consommé (quantité, teneur en THC).
Cependant, étant donné le nombre croissant de preuves suggérant des dommages potentiels sur le futur bébé, les scientifiques jugent plus sûr d’éviter de consommer du cannabis pendant la grossesse, et même dès qu’une grossesse est envisagée.
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Un nouveau sondage montre à quel point le cannabis est enraciné dans le courant dominant, en particulier par rapport à d’autres questions controversées.
Par Boogerman,
https://repha.fr/la-majorite-des-americains-croient-que-la-marijuana-est-aussi-morale-que-le-jeu/
 
Par  Paul Laurent  - 27 juin 2020  
Par Brendan Bures de The Fresh Toast, fourni exclusivement à Benzinga Cannabis.
Un nouveau sondage montre à quel point le cannabis est enraciné dans le courant dominant, en particulier par rapport à d’autres questions controversées.
Sept Américains sur 10 pensent que fumer de la marijuana est moralement acceptable, selon un nouveau sondage Gallup publié mardi. Cela représente un petit bond par rapport à un sondage précédent qui avait révélé que les deux tiers des personnes étaient favorables à la légalisation de la consommation de cannabis dans le pays.
  Le sondage saisit les opinions américaines sur 21 questions différentes considérées comme controversées maintenant ou à un moment donné dans le passé. D’autres mesures jugées moralement acceptables au même titre que la consommation de cannabis étaient le contrôle des naissances, le jeu, les relations sexuelles avant le mariage et le divorce. Bien que le cannabis puisse être fermement ancré dans le courant dominant, de nombreuses Américaines considèrent les idées comme tabou. Les questions que plus de gens considèrent comme moralement répréhensibles que moralement acceptables comprennent l’avortement, la pornographie et la polygamie.
      On pouvait s’y attendre, l’idéologie influence considérablement la façon dont les Américains ont répondu au sondage et fumer de la marijuana représentait l’un des plus grands écarts entre ceux qui se sont identifiés comme conservateurs vs libéraux. Cinquante et un pour cent des conservateurs ont trouvé que fumer de la marijuana était moralement acceptable, mais 83% des libéraux ont dit la même chose. Seuls six autres problèmes, y compris le sexe avant le mariage, l’avortement et les relations homosexuelles ou lesbiennes, avaient des écarts d’opinion plus importants.
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« L’opinion publique continue d’évoluer de manière drastique en faveur du statut juridique et culturel de la marijuana et il est temps que les lois fédérales évoluent également », a déclaré le directeur politique de NORML, Justin Strekal. « Alors que nous approchons de la fête de l’indépendance, il est rassurant de voir que des majorités des deux côtés du spectre idéologique conviennent que les adultes devraient être libérés des entraves de l’interdiction de la marijuana. »

Photo de Kamonrat Meunklad / EyeEm / Getty Images
En effet, fumer de la marijuana était moralement acceptable dans tous les groupes démographiques et groupes d’âge, selon les résultats détaillés de l’enquête. Les niveaux d’éducation, l’âge et la race n’ont pas montré de divisions drastiques sur la question. À la lumière des récents appels à une réforme de la justice pénale, NORML estime que cela pourrait être une occasion clé de faire avancer la législation fédérale sur le cannabis.
CONNEXES: Pourquoi 2021 sera-t-il l’année de la légalisation de la marijuana
Selon Strekal, «les politiciens de Washington devraient saisir cette occasion avant les élections de 2020 pour faire avancer une législation, comme la loi MORE, à la fois pour modifier cette politique ratée et pour lutter contre les inégalités et les injustices qu’elle a engendrées pendant des générations, en particulier contre les communautés de couleur. « 
Photo de Samuel Branch via Unsplash
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Aurora Cannabis ferme sa production au Québec
Par Boogerman,
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-06-24/aurora-cannabis-ferme-sa-production-au-quebec
 
Aurora Cannabis ferme sa production au Québec
PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE
Les plantations du producteur de cannabis Aurora, à Lachute
L’entreprise albertaine Aurora Cannabis fermera ses deux installations de production au Québec lors d’une deuxième ronde de coupe d’activités et d’effectifs annoncée mardi, et qui s’inscrit dans la suite de son plan de restructuration entamé en début d’année.
  Cette fois-ci, les deux installations québécoises qui seront fermées sont localisées à Pointe-Claire – la division Aurora Vie dotée d’une production de 4000 kg par an – ainsi qu’à Lachute, nommée Aurora Eau et dotée d’une capacité de 4500 kg par an.
Elles font partie des cinq centres de production qui seront retranchés de l’actif d’Aurora Cannabis d’ici le début de l’an prochain. L’entreprise établie à Edmonton a décidé de concentrer sa production canadienne dans trois installations plus grosses situées en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Aurora Cannabis veut aussi augmenter sa production outre-mer dans sa division Aurora Nordic, située au Danemark.
Côté effectifs, les coupes s’annoncent aussi vives au cours des prochains mois, pouvant toucher jusqu’à 700 employés selon l’estimation faite mardi par Aurora Cannabis. L’entreprise entend d’abord retrancher le quart (25 %) de son personnel administratif et commercial, ce qui sera suivi d’une réduction de près d’un tiers (30 %) de ses effectifs de production.
  « Il ne s’agit pas simplement d’un exercice de réduction des coûts. Nous avons entrepris un réalignement stratégique de nos opérations afin de protéger la position d’Aurora en tant que leader sur les principaux marchés mondiaux des cannabinoïdes, notamment le Canada », explique Michael Singer, président exécutif et chef de la direction par intérim d’Aurora Cannabis. En matière d’impact financier, Aurora Cannabis prévoit comptabiliser pour près de 200 millions en charges spéciales de dépréciation liées à des actifs de production et des stocks dans ses prochains résultats de quatrième trimestre et de fin d’exercice 2020, attendus au début de septembre.
En février dernier, Aurora Cannabis avait annoncé qu’elle comptabiliserait une première charge spéciale de restructuration de 1 milliard de dollars en dépréciation d’actifs dans ses prochains résultats. L’entreprise avait aussi indiqué qu’elle prévoyait licencier au moins 500 de ses 3000 employés au cours des mois suivants.
Du point de vue de l’analyste John Chu, chez Desjardins Marchés des capitaux à Toronto, « avec cette autre étape de leur plan de restructuration, les dirigeants d’Aurora Cannabis affirment que l’entreprise demeure alignée pour un retour à un résultat d’exploitation (EBITDA) positif à son premier trimestre 2021, alors que le consensus d’analystes tend encore vers un déficit d’environ 3 millions. Pour ma part, je préfère m’en tenir à ma prévision d’un léger bénéfice d’exploitation d’environ 150 000 $. »
  Dans ses plus récents résultats financiers, au terme de son troisième trimestre 2020, Aurora Cannabis avait comptabilisé une perte d’exploitation cumulative rendue à 280,5 millions sur des revenus nets (hors taxes) de 206 millions depuis le début de son exercice 2020.
Quant au résultat net durant cette période, il s’affichait en énorme déficit cumulatif de 1,4 milliard, en incluant le milliard de dollars en charges spéciales comptabilisées durant le troisième trimestre.
En Bourse, mardi, les investisseurs en actions d’Aurora Cannabis ont d’abord semblé apprécier cette autre annonce de coupes d’activités et d’effectifs – la deuxième cette année – en poussant leur prix en hausse de 10 % en mi-journée.
Mais cet élan favorable s’est dégonflé ensuite, vers une fin de séance en recul de 0,8 %, à 18,40 $ par action. Par conséquent, la valeur boursière attribuée à Aurora Cannabis demeure inférieure de 85 % à son niveau de 118 $ par action d’il y a un an, et au dixième seulement du sommet de 180 $ par action atteint en octobre 2018.
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Tabac, alcool, cannabis, médicaments, jeux de hasard… à quoi les Réunionnais sont-ils accros ?
Par Boogerman,
https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2020/06/26/Tabac-alcool-cannabis-medicaments-jeux-de-hasard-quoi-les-Reunionnais
 
Tabac, alcool, cannabis, médicaments, jeux de hasard… à quoi les Réunionnais sont-ils accros ?
Photo d'illustration LYL    26 juin 2020, 12h04     vendredi, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies publie une étude sur l’usage des drogues dans les Outre-mer. Et la date n’a pas été choisie par hasard, il est publié à l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues. Cela permet d’avoir une cartographie basée sur des données statistiques. Focus sur notre île et ses paradoxes. Pour exemple, les Réunionnais consomment moins d’alcool que les métropolitains, pourtant notre département affiche un niveau de mortalité prématurée liée à l’alcool plus élevée qu’au niveau national, le taux d’interpellation pour ivresse sur la voie publique réunionnais et les accidents corporels ou mortels sont également plus élevés qu’en métropole.
Tabac
À La Réunion, la population adulte présente des niveaux d’usage de tabac inférieurs aux moyennes métropolitaines. En revanche, les adolescents ne se distinguent pas de leurs homologues de métropole. La mortalité liée aux cancers des voies pulmonaires y est bien moins élevée à la Réunion. une situation « atypique » selon l’Observatoire.
26% des adultes (18-75 ans) déclarent consommer du tabac quotidiennement, trois points de moins qu’en métropole. Cependant, à La Réunion21% des adolescents de 17 ans sont des fumeurs quotidiens. Un chiffre qui tranche avec les autres départements ultramarins où les adolescents fumeurs sont moins nombreux : 15% en Martinique, 11% en Guadeloupe et 6% en Guyane.
Parmi les pistes d’explications évoquée par l’Observatoire, « cette prévalence tabagique distinctive de La Réunion pourrait s’expliquer par une plus forte accessibilité du tabac : La Réunion se distingue par un nombre très élevé de points de vente (un débit de tabac pour 450 habitants contre 1 pour 3 500 habitants en métropole). De plus, la vente aux mineurs est moins régulée que sur le territoire hexagonal.»
L’étude indique aussi que les Réunionnais fument leur première cigarette de plus en plus jeune.
Les niveaux élevés de consommation tabagique à La Réunion se traduisent par une forte mortalité : première cause de mortalité évitable dans la région, le tabac cause 560 décès par an (pour une population de près de 860 000 habitants). Parmi les Outre-mer, La Réunion figure au premier rang de la mortalité féminine et masculine par cancer du poumon (dont le tabagisme est le principal facteur de risque).
Par ailleurs, il ne faut pas oublier le contexte, les Outre-mer bénéficient d’un régime dérogatoire sur le tabac. « La loi du 27 décembre 2008 a certes établi le principe d’une licence pour les débits de tabac, mais son entrée en vigueur, initialement prévue en 2011, n’a jamais été effective faute de décret d’application. De même, la loi de finances de 2009 avait prévu la mise en place d’un dispositif d’encadrement de la vente du tabac (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion) mais les DOM ne figurent pas dans les textes réglementant le contrôle du tabac. »
LIRE AUSSI : Le prix de certaines marques de tabac augmente le 1er juillet... mais pas à La Réunion
Alcool
Concernant l’alcool, quels que soient la population (adulte ou adolescente) et l’indicateur (expérimentation, usage récent ou régulier, alcoolisation ponctuelle importante) considérés, La Réunion présente des niveaux nettement en dessous de ceux observés en métropole. En termes de conséquences des usages, La Réunion affiche un niveau de mortalité prématurée liée à l’alcool (alcoolisme et cirrhose) légèrement plus élevé qu’au niveau national, un taux d’interpellation pour ivresses sur la voie publique supérieur et des accidents corporels ou mortels dus à l’alcool également plus répandus qu’en métropole.
La principale inquiétude concerne les jeunes. Concernant l’usage de l’alcool chez les jeunes, les ultramarins sont à contresens de la métropole. Les comportements d’alcoolisation ponctuelle importante (API) - ou binge-drinking en anglais - augmentent fortement parmi les jeunes ultramarins. À La Réunion, la hausse est continue depuis dix ans, et atteint en 2017 un pic chez les adolescents (32 % des jeunes ont eu un comportement d’alcoolisation ponctuelle importante au cours du dernier mois).
Par ailleurs les conséquences de la consommation d’alcool à La Réunion sont plus marquées qu’en métropole : « selon l’ORS de La Réunion, 230 décès par an seraient directement causés par l’alcool (Ricquebourg, 2018) : le taux de mortalité est deux fois supérieur à celui constaté en France hexagonale. La plupart des actes de violence (80 %) impliquent un usage d’alcool. »
Là encore, le contexte a son importance, l’observatoire rappelle « pour des raisons historiques, un régime de fiscalité d’exception, dit de l’« octroi de mer »25, a été instauré pour l’alcool dès le XVIIe siècle, dans un souci de préservation de la filière « canne à sucre-rhum » des DOM et pour compenser les contraintes spécifiques de ces territoires. […] Ainsi, La Réunion enregistre le prix de l’alcool pur le plus bas de France, alors que les produits alimentaires coûtent en moyenne 20 à 30 % de plus qu’en métropole, ce qui soulève des interrogations en termes de santé publique. »
L’observatoire ajoute : « par ailleurs, la publicité en faveur de l’alcool dans les Outre-mer relève d’une loi moins restrictive que dans le territoire hexagonal : elle autorise par exemple la publicité sur de multiples supports (en bord de route, etc.), qui contribue à normaliser la consommation d’alcool. »
Cannabis
Concernant le cannabis, le niveau d’expérimentation s’avère moins élevé qu’en métropole parmi les adultes mais, à contrario, plus haut parmi les adolescents. S’agissant des usages actuels ou réguliers, La Réunion ne se distingue pas de la métropole. Le nombre d’interpellations pour infractions à la législation sur les stupéfiants (ILS), concernant principalement le cannabis, y demeure à un niveau inférieur à celui observé sur le plan national.
Comme en métropole, le cannabis se place en tête des consommations illicites, avec des niveaux d’expérimentation très variables, compris entre 21 % (Guadeloupe) et 35 % (La Réunion) au sein de la population âgée de 15 à 75 ans, loin devant les autres drogues illicites (moins de 2 % de la population)
De plus, l’Observatoire précise « les jeunes générations ultramarines sont parfois plus nombreuses qu’en métropole à expérimenter le cannabis, comme à La Réunion où, pour la première fois en 2017, la proportion d’expérimentateurs de zamal à 17 ans a dépassé et surclassé la moyenne métropolitaine (47 % vs 39 %). C’est le niveau de diffusion le plus important en France à l’adolescence et il connaît une progression continue. »
  
 
Médicaments détournés de leur usage, une spécificité réunionnaise
L’usage détourné de médicaments, notamment l’Artane, le Rivotril, le Rohypnol et d’autres benzodiazépines, constitue un marqueur des consommations de produits psychoactifs à La Réunion. Ils sont en général associés à l’alcool et au zamal, parfois aussi à la cocaïne. « Ce phénomène, qui ne se retrouve ni en métropole ni dans d’autres DROM, est une préoccupation de santé publique depuis les années 1980 » rappelle l’observatoire.
La Réunion compte 3,2 % d’expérimentateurs de médicaments détournés de leur usage en population générale (15-75 ans). L’Artane est le produit le plus fréquemment déclaré par les consommateurs de médicaments détournés de leur usage (2,9 %), devant le Rivotril (1,6 %) et le Rohypnol (0,6 %). Parmi les consommateurs de médicaments détournés de leur usage, 91 % d’entre eux ont expérimenté l’Artane. « L’Artane fait l’objet d’un important trafic à La Réunion (11 000 cachets saisis en 2017), vendu entre 5 et 10 euros le « grain » (comprimé de 5 mg) et entre 100 et 120 euros sous forme de plaquette de 20 comprimés » précise l’Observatoire.
 
Jeux d’argent et de hasard : une problématique affirmée en Outre-mer
En termes d’addictions sans substance, tous les Outre-mer ont un haut niveau de dépenses dans les jeux d’argent et de hasard (JAH), nettement plus élevé qu’en métropole. Trois départements ultramarins se situent bien au-dessus de la moyenne métropolitaine (770 euros par an) pour l’ensemble des activités de jeux, en particulier les machines à sous et les paris hippiques : La Réunion, la Guadeloupe et la Martinique, qui dépassent de 25 % la mise moyenne métropolitaine.  
« Cette prévalence importante des JAH s’explique par l’accessibilité des points de vente de la Française des jeux dans les DOM, redoublée par la possibilité de jouer dans les épiceries de village et les stations-service (en sus des bureaux de tabac et diffuseurs de presse) » explique l’Observatoire.
Les données les plus précises sont rapportées à La Réunion. Elles montrent la disponibilité importante des jeux de tirage, de grattage et de loterie : La Réunion compte un point de vente pour plus de 2 900 habitants, contre un pour 2 100 habitants sur l’ensemble du territoire national. À La Réunion, comme dans les autres régions d’outre-mer, ce sont les jeux de tirage qui regroupent la majorité des mises, contrairement à ce qui est observé en métropole (les jeux de grattage étant plus prisés).
En matière de courses hippiques, La Réunion se distingue par un maillage grandissant des points de vente (200 points de pari pour les courses de chevaux, soit un pour 4 300 habitants vs un pour 5 100 au niveau national) et des mises moyennes plus élevées sur l’île : la mise hebdomadaire moyenne par habitant dépasse de 65 % la moyenne nationale. Là encore, les habitudes de jeux diffèrent de la métropole : à La Réunion, le pari le plus joué est le quinté+ avec 44 % de parts de marché (offrant des perspectives de gains élevés), tandis qu’au niveau national, ce pari se situe au deuxième rang (après le simple/couplé/trio qui est majoritaire).
L'étude intégrale de l'observatoire français des drogues et des toxicomanies à retrouver ICI
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CANNABIS MÉDICAL : C'est moins de prescriptions et moins d'hospitalisations
Par Boogerman,
https://www.santelog.com/actualites/cannabis-medical-cest-moins-de-prescriptions-et-moins-dhospitalisations
 
CANNABIS MÉDICAL : C'est moins de prescriptions et moins d'hospitalisations
Les consommateurs de cannabis médical utilisent moins de ressources médicales, prennent moins de médicaments et déclarent une meilleure qualité de vie, conclut cette analyse de la John Hopkins. Par ailleurs l’étude, présentée dans la revue confirme les bénéfices attendus de cet usage thérapeutique soit une diminution de la douleur, une meilleure qualité de sommeil et une anxiété réduite.
 
Aux Etats-Unis, à ce jour, plus de 2 millions de personnes sont enregistrées dans les programmes de cannabis médical pour des indications approuvées par l’Agence américaine, la Food and Drug Administration (FDA) dont, principalement, l'épilepsie pédiatrique, l'anorexie chez les patients atteints du sida et les nausées et vomissements chez les patients atteints de cancer. L’équipe de Baltimore qui a interrogé un échantillon d’utilisateurs rapporte des avantages médicaux collatéraux et appelle à d’autres essais cliniques pour préciser et évaluer ces avantages.
Moins de médicaments sur prescription, moins d’hospitalisations, moins de visites aux Urgences
En effet, au-delà des bénéfices attendus de réduction de la douleur et de l’anxiété et d’amélioration de la qualité de sommeil, les utilisateurs de cannabis médical ont un moindre besoin des ressources de santé, explique l’auteur principal, Ryan Vandrey, professeur agrégé de psychiatrie à l'Université Johns Hopkins :
L’enquête menée auprès de 800 consommateurs de cannabis médical et de plus de 460 témoins non-utilisateurs constate :
un score de qualité de vie supérieur de 8% chez les utilisateurs, une réduction d'environ 9% des scores de douleur, une réduction de 12% des scores d'anxiété ; une consommation de médicaments sur prescription est réduite de 14% ; un taux de visites aux Urgences réduit de 39%, un taux d’admission à l’hôpital dans les 30 derniers jours réduit de 46%.  
En synthèse, le cannabis médical pourrait permettre une économie en ressources et en soins de santé, à la fois bénéfique au patient et au système de santé.
 
Source: Cannabis and Cannabinoid Research June 8, 2020 DOI : 10.1089/can.2019.0096 A Cross-Sectional and Prospective Comparison of Medicinal Cannabis Users and Controls on Self-Reported Health
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Lire aussi CANNABIS MÉDICAL : Objectif réduire l’usage des opioïdes
 
Cette actualité a été publiée le 20/06/2020 par Équipe de rédaction Santélog
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Cannabis : vers un retournement de tendance long-terme pour le secteur ?
Par Boogerman,
https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Cannabis-vers-un-retournement-de-tendance-long-terme-pour-le-secteur---30784472/
 

Cannabis : vers un retournement de tendance long-terme pour le secteur ?
Après l'éclatement de la bulle du cannabis début 2018, le secteur a été littéralement laminé pendant plus de 2 ans. Entre crise du vapotage, problèmes de financement et interdiction pour bon nombre d’institutionnels de détenir des actions liées au secteur, difficile en effet de trouver une bonne raison de revenir à l’achat.
Des plus hauts de 2018 aux plus bas de mars dernier, l’index Bloomberg « Global Cannabis » affichait une chute libre de -92%...
Depuis, nous avons assisté à un renversement total de tendance, les valeurs cannabis ayant été l'un des secteurs les plus performants ces dernières semaines. Depuis mi-mars, le secteur a surperformé le S&P500 et affiche une performance insolente deux fois supérieure au Russel 1000.
Légalisation : où en sommes-nous ?
Nous pensons que la légalisation du cannabis récréatif est inévitable et va continuer à se propager à travers les USA, phénomène encore accéléré par la crise du Covid-19, car les États américains ont désespérément besoin de créer nouveaux emplois et recettes fiscales.
Outre les emplois et les revenus générés, la légalisation contribuera à réduire le coût des services de police et à vider les prisons américaines, ce qui représente à terme des milliards de dollars d’économie pour les états concernés.
En termes de calendrier, le New Jersey et l'Arizona voteront pour la légalisation en novembre 2020. New York, Pennsylvanie, Maryland et Connecticut devraient leur emboîter le pas rapidement. Une fois que ces États-clés seront passés à l’action, les autres états -notamment limitrophes- n’auront d’autre choix que de suivre le mouvement, sous peine de voir emplois, taxes et impôts leur filer sous le nez au profit du voisin !
En ce qui concerne l'important volet bancaire (les acteurs de l’industrie du cannabis ne peuvent toujours pas ouvrir un banal compte bancaire aux États-Unis et sont obligés de gérer toutes leurs transactions en espèces…), McConnell (Sénateur Républicain chef de la majorité au congrès) semble réticent à adopter la loi "SAFE Banking Act". Les Démocrates ont cependant la possibilité d'intégrer ce projet de loi bancaire dans leur package de relance Covid-19 n°4 qui devrait être voté au cours de l’été et ainsi faire avancer la législation.
L'élection présidentielle américaine de 2020 et le cannabis :
Joe Biden continuera probablement à mener la course dans les sondages, ce qui est positif pour le secteur. Si les Démocrates gagnent et contrôlent Chambre, Sénat et Maison Blanche, ils légaliseront rapidement au niveau fédéral.
Trump le sait et aurait donc un coup politique à jouer en légalisant avant novembre pour couper l’herbe sous le pied des Démocrates. N'oubliez pas que les directives de la FDA (Federal Drug Administration) sur le CBD sont déjà sur le bureau de Trump, en attente d'être approuvées.
Stock-picking : sur quelles valeurs se positionner ?
Les actions américaines sont bon marché par rapport aux valeurs canadiennes :bien que les revenus de Curaleaf aux États-Unis soient très similaires à ceux de Canopy Growth au Canada, la capitalisation boursière de Canopy est beaucoup plus élevée (voir le graphique ci-dessous).
Comme expliqué plus haut, la plupart des investisseurs institutionnels américains ne sont toujours pas autorisés à mettre ces valeurs en portefeuille, en raison de la législation locale. La plupart des investisseurs privés ne connaît même pas le nom de ces entreprises. Curaleaf se négocie à 60% de la valorisation de Canopy, Green Thumb se négocie à près de 40% et Trulieve à peine 20%, et ce malgré des chiffres d’affaire et des taux de croissance similaires des deux côtés de la frontière.
Nous croyons que les valeurs américaines rattraperont leur retard et surperformeront considérablement leurs cousines canadiennes au fur et à mesure que le cadre législatif évoluera en faveur du secteur.
Réalisé en partenariat avec The Bear Traps Report / Bastien Chenivesse
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Le cannabis thérapeutique pour réduire le stress post-traumatique
Par Boogerman,
https://destinationsante.com/le-cannabis-therapeutique-pour-reduire-le-stress-post-traumatique.html
 
S'ils ne sont pas pris en charge, les symptômes du syndrome de stress post-traumatique peuvent être très invalidants. Pour les atténuer, de nombreuses victimes consomment du cannabis. Aux Etats-Unis, où le cannabis thérapeutique est légal, une étude montre les effets bénéfiques mais temporaires de cette consommation.
© Luma creative/shutterstock.com
Néfaste pour la fertilité, associé à un risque accru de cancer du testicule, mais aussi porte d’entrée vers la dépression, les troubles de la motivation ou les altérations cognitives… Les méfaits du cannabis consommé à haute dose sont de mieux en mieux documentés. Ses bienfaits aussi, lorsqu’il est à visée thérapeutique : soulagement des douleurs liées au cancer, à l’arthrose, etc. Selon une nouvelle étude américaine, le cannabis médical présenterait aussi des effets positifs auprès des personnes atteintes de syndrome de stress-post traumatique.
Crises d’angoisse, anxiété, troubles du sommeil, flashbacks, repli sur soi, conduites à risques… font partie des conséquences d’un stress post-traumatique, déclenché par un événement où l’intégrité physique ou psychique d’une personne a été menacée ou atteinte, directement ou indirectement. Elle touche deux fois plus les femmes que les hommes. Pour l’étude conduite par Carrie Cutler, de l’Université de Washington, et publiée par le Journal of Affective Disorders, les données de plus de 400 personnes atteintes de ce type de troubles ont été collectées et analysées.
Effet à court terme
Comment les chercheurs ont-ils procédé ? Grâce à une application téléchargée par les participants, qui ont documenté les manifestations de leur syndrome avant et après avoir consommé du cannabis thérapeutique, dont la vente est strictement encadrée. Sur une durée de 31 mois, l’application a été utilisée plus de 11 000 fois. Résultats ? Après consommation, la sévérité des pensées intrusives liées au traumatisme a été réduite de 62%, les flashbacks de 51%, l’irritabilité de 67% et l’anxiété de 57%. Des effets manifestement bénéfiques.
Mais cette étude présente plusieurs limites : d’une part, ce sont les patients eux-mêmes qui se sont auto-qualifiés de personnes souffrant de syndrome de stress post-traumatique (sans validation médicale) et il n’y avait pas de groupe placebo. D’autre part, ces effets bénéfiques ne s’ancreraient pas dans le temps long : « il semble que le cannabis masque temporairement les symptômes, agissant comme un pansement, mais une fois la période d’intoxication terminée, les symptômes peuvent réapparaître », explique Carrie Cutler.
Pour prendre en charge un syndrome de stress post-traumatique, mieux vaut donc s’en remettre à des techniques qui ont fait leurs preuves : les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ou l’EMDR.
A noter : En France, une expérimentation du cannabis à visée thérapeutique d’une durée de deux ans aurait dû démarrer à la rentrée. Pour cause de crise sanitaire, elle a été repoussée à janvier 2021.
Source : Journal of Affective Disorders, consulté le 10 juin 2020
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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Près de 120 cultivateurs de cannabis stoppés par les gendarmes
Par Ex-UFCM-I Care,
Hey
 
coup dur pour les petits producteurs ... et tout ça en partant des growshop .....
 
@+
 

 
Près de 120 cultivateurs de cannabis stoppés par les gendarmes
«Bad trip» pour le circuit court… Pour remonter jusqu’à ces petits producteurs, les enquêteurs sont partis de magasins spécialisés dans la vente de produit liés à la culture du cannabis.
Le confinement, la fermeture des frontières, ont mis un coup dur à l'importation de cannabis en France ces derniers mois. Une situation qui n'a pourtant pas stoppé la consommation, et a même fait le bonheur de quelques cultivateurs de cannabis. Mardi, près de 115 perquisitions ont eu lieu dans la Marne et dans l'Aube. Au total, près de 120 personnes sont mises en cause dans cette affaire et seront poursuivies par la justice – les sanctions vont du simple rappel à la loi à des mises en examen pour cinq suspects, dont quatre ont été incarcérés. Ces 120 personnes étaient tous des cultivateurs de cannabis adeptes des « circuits court ».
Au total, dans ces petites plantations artisanales, les enquêteurs de la section de recherches de Reims (Marne) et les policiers rémois ont mis la main sur plus de 950 pieds de cannabis. Plus de 230 000 euros d'avoirs criminels ont par ailleurs été saisis par les gendarmes et les policiers. L'opération a aussi permis la découverte de plusieurs armes de poing et armes longues. Tous les mis en cause ont été piégés… par leurs fournisseurs.
«L'attirail parfait du cannabiculteur»
Au cours de l'année 2019, les gendarmes de la SR de Reims identifient trois magasins spécialisés dans la vente de matériels et de produits destinés à la culture du cannabis. Deux établissements sont situés à Reims, un à Troyes (Aube). « Il y a un paradoxe aujourd'hui sur ces commerces qui vendent l'attirail parfait du cannabiculteur, souligne Matthieu Bourrette, procureur de Reims. Ce qu'ils vendent est légal, mais l'usage qu'ils en font ne l'est pas. »
Rapidement, les enquêteurs constatent que ces boutiques sont très fréquentées, et ne vendent presque que du matériel ou des produits destinés à la culture « indoor » du cannabis. Les vendeurs et gérants de boutiques dispensent, en plus, de précieux conseils.
Pendant des mois, les enquêteurs surveillent les différents magasins et identifient un nombre important de clients. Certains sont simplement de petits cultivateurs, qui font pousser quelques pieds pour leur consommation personnelle. D'autres alimentent aussi des proches, et font parfois commerce de l'herbe auprès d'amis. « Sans être des vendeurs importants, il s'agit de gens qui arrondissaient les fins de mois », assure un proche des investigations.
«Faire pousser de la drogue chez soi, c'est interdit»
Pour ces derniers, le confinement tombe comme une aubaine. Comme partout en France, l'approvisionnement en drogue se tarit dans la région Champagne-Ardenne. Les prix explosent. Et ceux qui font pousser le produit à la maison en profitent. « Les prix étaient largement supérieurs à la normale du fait de la pénurie, souligne une source proche de l'enquête. En quelques semaines, certains ont fait de belles affaires. » Le report des interpellations, initialement prévues le 17 mars, aura d'ailleurs permis aux enquêteurs de découvrir les activités de vente - limitées à un cercle d'amis - de certains cultivateurs.
Finalement, mardi, près de 210 gendarmes et policiers passent à l'action. Les gérants et employés des trois boutiques spécialisées sont interpellés, et une centaine de cultivateurs découvrent les enquêteurs à leurs portes. « L'objectif n'est pas de battre un record, mais il y avait une volonté de frapper fort, salue une source proche de l'enquête. De rappeler que faire pousser de la drogue chez soi, c'est interdit. »
« Ce type de détention de stupéfiants se développe depuis plusieurs années, constate Matthieu Bourrette. Trouver, en quelques mois, une petite centaine de cannabiculteurs sur un ressort urbain comme celui de Reims n'est pas anodin. On ne peut pas laisser développer ces petites productions de proximité.
Par Vincent Gautronneau
 
https://www.leparisien.fr/faits-divers/pres-de-120-cultivateurs-de-cannabis-stoppes-par-les-gendarmes-26-06-2020-8342904.php?fbclid=IwAR0fdPhMZpX-JvKi5OP68-Ll30ZDss0TLc-UW98E3VaUPX2RRGYx669GA1Y
 
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Israël - Les projets de loi sur la légalisation du cannabis passent la première lecture
Par mrpolo,
Sharren Haskel, coauteure de la législation, affirme que la consommation de cannabis est un symbole de la liberté personnelle ; Smotrich dénonce une "expérience sociale dangereuse"

Un producteur de cannabis s'occupe de plants dans un champ de la société Tikun Olam près de la ville de Safed, dans le nord du pays, le 31 août 2010. (Crédit : Abir Sultan / Flash90)   Mercredi, deux projets de loi visant à légaliser la consommation de cannabis ont passé leurs lectures préliminaires avant les trois votes nécessaires pour qu’ils deviennent lois effectives. Les députés des partis ultra-orthodoxes se sont abstenus des votes.
 
Un projet de loi visant à dépénaliser la consommation a été approuvé par 61 à 11, et un autre réglementant la manière dont le cannabis pouvait être acheté et vendu l’a été par 53 à 12.
  Si les projets de loi deviennent lois – ils devraient être combinés en une seule et même législation – la vente et l’achat de marijuana pour un usage personnel seront légaux pour les personnes de plus de 21 ans dans les magasins autorisés, mais la culture privée de marijuana restera toujours illégale.
 
La législation a également proposé une réforme concernant le cannabis médical et la dépénalisation de la possession de marijuana jusqu’à 50 grammes, tout en légalisant pleinement la possession et la consommation de jusqu’à 15 grammes de cannabis par des personnes de plus de 21 ans.
 

La deputée Sharren Haskel (Likud) lors d’une réunion du groupe parlementaire à la Knesset, le 30 mai 2016. (Crédit : Miriam Alster / Flash90)   Sharren Haskel, députée du Likud, co-auteure de la législation avec le député Kakhol lavan Ram Shefa, a déclaré à l’assemblée que « la réglementation au sujet de la consommation personnelle de cannabis est l’un des symboles de la liberté de ma génération à faire ses propres choix ».
 
Selon l’explication jointe au projet de loi, 27 % des adultes israéliens consommeraient du cannabis.
La législation a été critiquée par Bezalel Smotrich, député de Yamina, qui selon la Treizième chaine l’a décrite comme « une expérience sociale très dangereuse qui, si elle échoue, détruira les générations futures de l’État d’Israël ».
 
Tamar Zandeberg, députée de Meretz, a salué la législation, affirmant que la consommation récréative de marijuana ne devrait pas être contraire à la loi.
 

Le ministre des Transports Bezalel Smotrich arrive à un bureau de vote dans l’implantation de Kedumim en Cisjordanie, le 2 mars 2020. (Crédit : Sraya Diamant/Flash90)   « Lorsque nous avons commencé ce combat, beaucoup de gens se moquaient de nous et nous désignaient avec des noms désobligeants. Mais au final, nous sommes en train de gagner. Fumer du cannabis récréatif ne devrait pas être un délit », a-t-elle déclaré. « Ce qui se passe aujourd’hui, c’est le début de la justice. »
 
Plus tôt ce mois-ci, les partis du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu et Kakhol lavan du ministre de la Défense Benny Gantz ont déclaré dans un communiqué conjoint qu’ils feraient avancer une législation « pour résoudre le problème de la décriminalisation et de la légalisation ».
 
Le projet se ferait « via un modèle responsable qui conviendra à l’Etat d’Israël et à la population israélienne », selon le communiqué.
La déclaration notait qu’ils avaient également décidé de favoriser les réformes concernant le cannabis médical afin de faciliter l’accès des patients aux traitements et aux producteurs à la licence.
 

Image d’illustration d’une personne fumant du cannabis. (Crédit : Tunatura ; iStock by Getty Images)   Ces dernières années, Israël a pris des mesures pour rendre le cannabis médical davantage disponible. Le pays est sur le point de devenir un important exportateur, bien que les utilisateurs de cannabis médical se soient plaints d’un accès presque impossible aux quelques dispensaires autorisés à en distribuer.
 
L’usage récréatif de la drogue est actuellement illégal, bien que le ministère de la Sécurité publique l’ait partiellement dépénalisé en 2017, fixant des amendes et un traitement aux premiers contrevenants au lieu de procédures pénales.
 
Le ministre de la Sécurité publique, Amir Ohana, a annoncé plus tôt ce mois-ci son soutien à l’assouplissement des lois contre la consommation de marijuana. Ohana, dont le ministère supervise la police israélienne, répondait à une requête de la Haute Cour de justice exhortant le tribunal à annuler l’incrimination de l’usage et de la possession récréative de marijuana.
 
« La position du nouveau ministre de la Sécurité publique est… de minimiser autant que possible les dommages causés aux citoyens [autrement] respectueux des lois qui ont commis des infractions liées à la drogue », a indiqué la réponse du ministère.
 
Source: timesofisrael
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