Le Mexique pourrait bientôt devenir le plus grand marché légal de la marijuana
Par Boogerman, dans International,

https://www.letemps.ch/monde/mexique-pourrait-bientot-devenir-plus-grand-marche-legal-marijuana
 
Le Mexique pourrait bientôt devenir le plus grand marché légal de la marijuana
Le Congrès mexicain s'apprête à adopter une loi réglementant la production et la commercialisation du cannabis récréatif dans le pays. L'un des principaux enjeux est de lutter contre le marché noir et les puissants cartels qui le régissent
 
Des plantations de cannabis dans la région du Rif, au nord du Maroc. Septembre 2019. — © FADEL SENNA/AFP

    Des entrepreneurs mexicains et étrangers se préparent à se lancer sur le marché juteux de la marijuana au Mexique, bientôt légal et pressenti comme le plus important dans le monde. Ce commerce, qui doit finir d'être réglementé dans les prochaines semaines par le Congrès mexicain, est évalué à des milliards de dollars.
Revers de la médaille: ce nouveau marché qui s'ouvre pourrait accentuer la marginalisation et la criminalisation des petits producteurs traditionnels en raison d'une législation qui, selon les militants, favorise les grands exploitants. «Le Mexique se positionne comme le plus grand marché au monde, et devrait devancer les États-Unis et le Canada. Mais il aura de la place pour tout le monde», soutient Erick Ponce, président du Groupe de promotion de l'industrie du cannabis (GPIC), qui regroupe 25 entreprises mexicaines et étrangères.
 
Lire aussi: Cannabis et confinement font bon ménage: la demande explose
 
La légalisation place le Mexique au sommet de ce secteur, devant des pionniers comme l'Uruguay et le Canada, dont la population ne représente qu'une fraction des 126 millions d'habitants du Mexique. L'aboutissement du débat législatif en cours est considéré comme acquis. La loi réglementant l'usage du cannabis dans certaines conditions devrait passer prochainement sans changements majeurs.
 
Environ un milliard de recettes fiscales prévues
 
Diverses projections indiquent que le marché national médicinal et récréatif pèsera entre cinq et six milliards de dollars d'ici 2025, soit une part considérable du total mondial qui devrait grimper jusqu'à 73,57 milliards de dollars en 2027, selon le bureau de consultants Grand View Research. Il devrait également rapporter entre 900 et 1,7 milliard de dollars en taxes annuelles, selon les estimations du Congrès et celles du Conseil mexicain du cannabis et du chanvre (CMCC).
La loi réglemente cette activité, de la culture à la commercialisation des divers produits qui pourraient être proposés à la vente: fleurs séchées, infusions, ou même sucreries. Elle prévoit d'accorder la priorité aux permis pour les agriculteurs et de favoriser les financements de ces derniers. Mais, mettent en garde les activistes favorables à la législation, des entreprises ayant plus d'expérience et de moyens risquent de dominer le marché.
 
La loi impose également des normes élevées pour les semences, les espaces de production et même de commercialisation, ce qui pourrait générer un commerce oligopolistique. «Le modèle mexicain devrait être fondé sur une question de justice sociale. Nous ne pouvons pas laisser se former un marché qui permette à deux ou trois grandes entreprises d'en prendre le contrôle», estime Tania Ramírez, de l'ONG Mexico United Against Crime.
Combattre le marché noir
En dépit de l'ouverture vers une légalisation qui se profile, le risque existe que les paysans continuent à travailler dans l'illégalité et restent asservis aux puissants cartels mexicains. L'industrie est cependant convaincue que les lois du marché empêcheront les mafias d'y prospérer, estime Erick Ponce. Un point que réfutent les militants pro-cannabis.
 
Zara Snapp, fondatrice de l'Institut RIA, qui promeut les politiques publiques en matière de drogues, doute que les commerces de cannabis fleurissent facilement dans les régions touchées par la violence. «Vous parlez aux gens et ils vous disent 'je ne mettrais pas un négoce de cannabis à Guadalajara' parce que d'autres occupent déjà le terrain», explique Zara Snapp à propos de la capitale de l'Etat de Jalisco (centre-ouest), fief de Nouvelle Génération, l'un des cartels les plus puissants du pays. Eda Martinez, directrice du CMCC, prévient également que si la voie de la légalisation implique trop de paperasserie, peu de personnes franchiront le pas. Elle partage l'avis de Zara Snapp selon lequel l'État devrait guider et encourager la transition vers la légalisation.
 
Une étude privée remontant à 2016, présentée aux instances gouvernementales et universitaires, a estimé que le marché noir mexicain produisait entre 5250 et 6550 tonnes de cannabis par an et employait 17 200 personnes. En 2020, 244 tonnes de cannabis ont été saisies. La dernière enquête nationale sur les drogues (2016) a révélé que 7,3 millions de Mexicains âgés de 12 à 65 ans avaient déjà consommé de la marijuana. Erick Ponce estime à cinq millions le nombre d'utilisateurs potentiels en plus.
 
Lire aussi: Le marché du cannabis pèse 340 à 500 millions de francs en Suisse
 
La marijuana récréative légale pourrait être accessible au public mexicain d'ici le second semestre 2022, mais les taxes et les produits dérivés pouvant être commercialisés restent à définir, selon les experts. Ceux qui contiennent du tétrahydrocannabinol (THC), l'élément psychoactif du cannabis considéré comme «l'or de la terre» pour cette industrie, selon M. Ponce, doivent encore être déterminés.
 
on en parle sur le forum
1 commentaire En savoir plus… ›
Pourquoi la production naturelle de CBD n'est pas (encore) autorisée en France
Par Boogerman,
https://www.europe1.fr/sante/pourquoi-la-production-naturelle-de-cbd-nest-pas-encore-autorisee-en-france-4024256
 
Pourquoi la production naturelle de CBD n'est pas (encore) autorisée en France
 
 06h56, le 10 février 2021 , modifié à 07h29, le 10 février 2021
Un rapport parlementaire, remis mercredi, recommande au gouvernement d'autoriser la production naturelle de CBD, une molécule contenue dans la plante de cannabis, sans effet psychotrope et qui peut soigner différentes pathologies. Les réseaux de distribution existent, mais des craintes demeurent du côté de la Haute autorité de santé.  DÉCRYPTAGE Avez-vous remarqué la multiplication des "coffee shop" à la française, qui proposent des produits "bien-être" à base de CBD ? Le marché dérivé de cette molécule, contenue dans la plante du cannabis, est en pleine expansion et pourrait rapporter gros. Sauf qu'en France, il est pour l'instant limité par une réglementation frileuse, comme le pointe un rapport parlementaire remis mercredi. Europe 1 fait le point. 
 
>> Retrouvez Europe Matin en replay et en podcast ici
 
Des producteurs "dans les starting-blocks"
Première précision : le CBD ne doit pas être confondu avec le THC, une autre molécule du cannabis, qui a un effet psychotrope. Il est utilisé dans des tisanes, par exemple, pour un effet de relaxation musculaire, ou pour soulager des pathologies comme l'arthrose ou les insomnies. Sa vente est légale sous conditions - contrairement au THC. 
Mais aujourd'hui, la molécule est exclusivement produite en laboratoire en France, ou alors ses fleurs sont importées de l'étranger. Et l'Hexagone passe donc à côté d'un marché considérable. C'est pour cela que les parlementaires recommandent au gouvernement d'autoriser la production naturelle de CBD, aujourd'hui interdite en France. Car selon leur rapport, la filière, de sa production dans les champs français à sa transformation, représenterait un à trois milliards d'euros, avec des milliers d'emplois à la clé. 
 
>> LIRE AUSSI -Anxiété et insomnie : le CBD est-il vraiment efficace ? 
 
"La production est prête, les producteurs sont dans les starting-blocks", explique à Europe 1 Jean-Baptiste Moreau, rapporteur du texte - et député LREM de la Creuse qui a beaucoup a gagner avec le CBD. "La France est l'un des derniers pays européens à ne pas avoir bougé. C’est totalement incompréhensible puisque c’est reconnu officiellement par l’OMS : le CBD n’est pas une drogue", souligne le parlementaire. "On attend juste le feu vert de l’administration, c’est tout." Alors, pourquoi la situation n'évolue-t-elle pas ? Tout simplement parce qu’il y a toujours une crainte du côté de la Haute autorité de santé, qui estime qu'autoriser officiellement le CBD reviendrait à envoyer un mauvais signal aux consommateurs de cannabis récréatif. 
Entre 300 et 400 magasins en France
Pourtant, les producteurs ne sont pas les seuls à être prêts : le réseau de distribution l'est aussi,  avec entre 300 et 400 magasins en France. Europe 1 s'est ainsi rendue dans une boutique de CBD ouverte il y a deux mois à Paris. "Je le vaporise et je fais parfois des infusions", confie Clément, qui y achète chaque semaine 1 à 5 grammes de fleurs, en provenance du Luxembourg. "Je le prends surtout pour l’effet anxiolytique, ça m’aide à dormir, ça m’aide un petit peu à réfléchir", nous explique-t-il. Infusions, huiles, crèmes pour les mains, barres chocolatées : il y en a pour tous les goûts… et tous les âges. Parmi les habitués, on croise aussi une femme de 70 ans, venue acheter quatre paquets de tisane pour ses amies.
"Les gens font de moins de moins en moins l’amalgame avec le cannabis" se félicite Brice Masseixe, gérant de la chaîne Purple Store. "Depuis début septembre, on est à +30% de chiffre d'affaires par mois. Ça se développe très rapidement, j’ai tous les jours des gens qui m’appellent pour savoir comment ils peuvent ouvrir une franchise ou exploiter le concept."
Face à un tel succès, certains buralistes proposent désormais eux aussi des fleurs de CBD. Tandis que d’autres préfèrent attendre qu’il n’y ait plus aucun doute sur sa légalité. Car ceux qui en vendent déjà s’appuient pour l'instant sur une décision de la justice européenne, qui date de novembre dernier. Dans son arrêté, elle rappelle que le CBD n’est pas une drogue, et que ses fleurs doivent être librement commercialisées. L’Etat français va donc bien devoir se mettre en conformité avec le droit européen.
Par Justin Morin et Zoé Pallier, édité par Margaux Lannuzel   on en parle sur le forum  
7 commentaires En savoir plus… ›
Interrogés lors d’une consultation citoyenne, les Français se disent partisans d’une légalisation du cannabis récréatif
Par Ex-UFCM-I Care,
Interrogés lors d’une consultation citoyenne, les Français se disent partisans d’une légalisation du cannabis récréatif
 
 
Plus de 250 000 personnes ont participé à la consultation lancée par une mission d’information parlementaire. 80 % se disent pour une autorisation de la consommation et de la production dans un cadre régi par la loi.
 
 
La fin d’un tabou ? En un peu plus de six semaines, 253 194 personnes ont participé à la consultation citoyenne en ligne sur le cannabis récréatif, lancée le 13 janvier par une mission d’information parlementaire et qui s’est achevée dimanche 28 février.
D’après les résultats de cette consultation, 80,8 % des répondants se disent d’accord avec une autorisation de la consommation et de la production de cannabis dans un cadre régi par la loi, ont affirmé des sources parlementaires à l’Agence France-Presse (AFP), lundi.
Par ailleurs, 13,8 % se déclarent favorables à une dépénalisation de cette drogue, dont l’usage est interdit en France. A l’inverse, 4,6 % sont pour un renforcement des sanctions et seulement 0,8 % pour le maintien du cadre légal en vigueur.
Un peu plus de 30 % des répondants à cette consultation citoyenne ont déclaré ne jamais avoir consommé de cannabis. 38,3 % affirment en consommer occasionnellement, 17 % régulièrement et 13,9 % disent avoir une consommation quotidienne de ce produit stupéfiant.
En réponse à la question « En cas de légalisation, comment imaginez-vous le commerce du cannabis ? », 62,4 % des participants imaginent une commercialisation du cannabis dans des boutiques spécialisées, 24,2 % en vente régulée sur le modèle de l’alcool, 8,6 % dans les bureaux de tabac et 3,8 % en vente libre.
En cas de légalisation ou de dépénalisation, les répondants sont, dans leur très grande majorité, favorables (86 %) à ce que l’Etat permette aux particuliers de cultiver eux-mêmes des plants de cannabis dans des limites fixées par la loi.
« Constat de l’inefficacité de la législation actuelle »
« On sait désormais que la légalisation du cannabis n’est plus un tabou en France et que nos concitoyens font le constat de l’inefficacité de la législation actuelle en la matière », a estimé, dans un communiqué, la rapporteure du volet « récréatif » de la mission parlementaire, la députée La République en marche (LRM) Caroline Janvier.
Article réservé à nos abonné « Il faudra lancer une vraie consultation populaire et, pourquoi pas, un référendum », a estimé, dimanche sur Franceinfo, Jean-Baptiste Moreau, député LRM de la Creuse et rapporteur général de la mission d’information, assurant vouloir faire des propositions d’ici un mois.
« Aujourd’hui, on fait face à une interdiction mais à une consommation record, donc la situation n’est pas tenable », a ajouté l’élu, qui s’est dit favorable à une légalisation du cannabis. « On a une économie parallèle très conséquente qui s’est constituée et qui finance d’autres réseaux, trafics d’armes et autres. »
Malgré l’interdiction, la France reste le pays européen où la consommation régulière de cannabis est la plus importante, selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants une priorité, s’était dit, en septembre, opposé à la légalisation de « cette merde ».
Le cannabis récréatif est l’un des volets sur lesquels la mission parlementaire s’est penchée, après le cannabis thérapeutique et le CBD. Autorisée en 2019 par l’Assemblée nationale mais repoussée par la crise sanitaire liée au Covid-19, l’expérimentation du cannabis thérapeutique (à l’exception de celui à fumer) pour au moins 3 000 patients souffrant de maladies graves doit commencer au plus tard le 31 mars.
 
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/01/interroges-lors-d-une-consultation-citoyenne-les-francais-se-disent-partisans-d-une-legalisation-du-cannabis-recreatif_6071612_3224.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1614629049
 
on en parle sur le forum
46 commentaires En savoir plus… ›
Comment l'usage du cannabis est-il réglementé en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Israël ?
Par Boogerman,
https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/cannabis/video-comment-l-usage-du-cannabis-est-il-reglemente-en-angleterre-en-allemagne-aux-pays-bas-et-en-israel_4312155.html
 
Comment l'usage du cannabis est-il réglementé en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Israël ?
 
Chaque semaine dans le monde en face, une même actualité vue par quatre correspondants de franceinfo. Aujourd'hui, direction l'Angleterre, l'Allemagne, les Pays-Bas et Israël pour faire le point sur l'usage du cannabis thérapeutique.
FRANCEINFO / RADIOFRANCE Angélique Bouin, Frédéric MétézeaufranceinfoRichard PlaceLudovic PiedtenuRadio France Mis à jour le 27/02/2021 | 09:46
publié le 27/02/2021 | 09:46
Faut-il dépénaliser ou légaliser le cannabis en France ? C'est un débat qui réapparaît régulièrement et dont l'Assemblée nationale s'est emparée. Une mission d'information parlementaire est chargée du dossier. Elle a lancé une consultation citoyenne sur l'usage récréatif du cannabis. L'expérimentation du cannabis thérapeutique, approuvé par les députés, doit commencer dans quelques semaines. Quelle elle est la réglementation à l'étranger ? Cette semaine, on vous emmène en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Israël, des pays qui sont plus ouverts que la France sur la question.
Au Royaume-Uni, la situation est assez comparable à la France. Le cannabis est une drogue assez répandue, même s'il est interdit de fumer un joint. Mais il y a davantage de souplesse, notamment avec le cannabis thérapeutique qui est autorisé, même s'il y a peu de consommateurs. Le cannabis pourrait rapporter beaucoup d'argent à l'État. Alors en période de pandémie où les caisses sont vides, les études se multiplient pour essayer d'établir précisément les potentielles recettes. Plus d'un milliard d'euros d'argent public pourrait être économisé en cas de légalisation du cannabis, notamment grâce aux frais de santé, de police, de justice, de prison. Ce serait de l'argent qui pourrait être utilisé dans d'autres secteurs, souligne Norman Lamb, un ancien ministre de David Cameron. Il s'est rendu au Canada il y a deux ans avec une équipe de la BBC pour découvrir cette industrie. Avant de revenir à Londres, il a consommé du cannabis et a déclaré que son vol retour était très agréable et qu'il avait dormi comme un bébé. Il a ensuite présenté un texte devant le Parlement pour essayer d'obtenir la légalisation du cannabis, mais sa proposition a été retoquée. 
En Allemagne, l'usage récréatif du cannabis est dépénalisé. Les consommateurs ne risquent pas d'être arrêtés s'ils sont en possession de quelques grammes d'herbe. Cela peut aller jusqu'à 15 grammes à Berlin. Dans le parc de Görlitz par exemple, endroit qui a la réputation d'être mal famé, des dealers côtoient les familles et les promeneurs depuis des décennies. Qu'il pleuve ou qu'il vente, ils cohabitent avec les parents, les enfants, les groupes qui viennent faire des barbecues. La police ne parvient pas à les faire sortir du parc. Alors la municipalité de gauche a proposé de créer des zones de deal, en encerclant certains bancs par un trait de peinture rose pour délimiter les espaces où les vendeurs pourraient faire leur commerce. Mais la mesure a fait scandale, la presse conservatrice a parlé d'un abandon de l'État et le projet n'a pas vu le jour. Depuis quatre ans, la loi allemande autorise les médecins à prescrire du cannabis à usage thérapeutique, ce qui a entraîné une multiplication des magasins qui vendent des produits dérivés du cannabis.
En Israël, le cannabis thérapeutique est une véritable industrie. Il est utilisé depuis 15 ans pour soigner le stress post-traumatique des militaires, des victimes d'attentats, des malades du cancer et des épileptiques. Un groupe allemand a d'ailleurs signé, il y a quelques jours, un partenariat avec le principal fabricant israélien de cannabis thérapeutique. L'usage de cannabis récréatif reste, en revanche, une infraction. Mais le sujet revient régulièrement dans le débat politique, et Benyamin Nétanyahou lâche un peu plus de lest à chaque campagne électorale. Désormais, fumer un joint est puni d'un simple amende. Le Premier ministre israélien a également installé une commission qui réfléchit à la dépénalisation. 
Aux Pays-Bas, la consommation de cannabis est évidemment autorisée, depuis 1976. C'est d'ailleurs là-bas que se retrouvent souvent les fumeurs européens. Chaque citoyen peut consommer de petites doses (moins de cing grammes) et cultiver légalement cinq plants pour son usage personnel. La vente dans les coffee shops est tolérée partout dans le pays. Mais souvent le cannabis est acheté via des filières à l'étranger, au sein de réseaux de criminalité, ce qui alimente les trafics. Alors l'État envisage d'encadrer la production sur son sol et lance un appel d'offres. Dix producteurs ont été tirés au sort, parmi 39 candidats jugés sérieux. Après une enquête sur leur intégrité, ils doivent, sans doute d'ici la fin de l'année, produire et fournir aux coffee shops de leur localité du chanvre et du haschich, dont la qualité sera contrôlée par les autorités. L'usage de cannabis thérapeutique est également légal. 
 
on en parle sur le forum
0 commentaire En savoir plus… ›
Pas de « drogue douce » : des élus LR opposés à la légalisation du cannabis
Par mrpolo,
La tribune publiée dans le « Journal du dimanche », et soutenue notamment par Bruno Retailleau et Eric Ciotti, se veut une réponse à celle de trois maires du même parti Les Républicains qui réclamaient la légalisation du cannabis.

Eric Ciotti et Bruno Retailleau, deux des signataires de la tribune. (Sipa)
« Il n’y a pas de “drogue douce”. La drogue est un poison, un fléau que nous devons combattre ! », estiment 80 élus du parti Les Républicains (LR) et apparentés, qui s’opposent à la légalisation du cannabis, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche du 4 octobre.
« Ces dernières semaines, certains maires ont relancé le débat en se prononçant pour la légalisation de la consommation du cannabis. Nous, députés et sénateurs Les Républicains, voulons rappeler que nous y sommes fermement opposés », écrivent ces élus dont Bruno Retailleau, patron du groupe LR au Sénat, Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, ou encore Philippe Bas, sénateur de la Manche.
Cette tribune est une réponse à celle de trois maires du même parti LR qui avaient réclamé la semaine dernière, dans le JDD, la légalisation de la consommation de cannabis, qu’ils estiment être « le meilleur moyen d’en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants ».
« Légaliser la vente de cannabis conduira les vendeurs actuels à se tourner vers la vente d’autres substances encore plus dangereuses et nocives ! », leur répondent les 80 parlementaires.
Article réservé à nos abonnés En accord avec Gérald Darmanin
En outre, « ce n’est pas parce que les forces de l’ordre ont du mal à venir à bout du trafic qu’il faut légaliser la pratique ! », insistent les parlementaires, « sinon il faudrait aussi légaliser le trafic d’armes, la fraude fiscale, la prostitution et ne plus sanctionner les vitesses excessives au volant ! ».
« Nous voyons dans nos circonscriptions des parents accablés de voir leur enfant dépendant, et des familles détruites », « des amitiés disparaître à cause de la consommation de drogue, des gens perdre leur emploi et des jeunes tomber dans la délinquance pour se fournir en cannabis », insistent-ils, voyant là la cause de « psychose, schizophrénie, dépression, échec scolaire, déscolarisation, désocialisation… ».
« Nous partageons les mots du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin : “La drogue, c’est de la merde !” » M. Darmanin avait indiqué à la mi-septembre qu’il ne pouvait pas, « en tant que ministre de l’intérieur, en tant qu’homme politique, dire à des parents qui se battent pour que leurs enfants sortent de l’addiction à la drogue, que l’on va légaliser cette merde. Et je dis bien “cette merde” ».
Enfin, « même si le cannabis restait théoriquement interdit aux mineurs, on sait que les enfants qui auront vu leurs parents se droguer seront aussi des consommateurs, comme on le constate déjà pour le tabac… », préviennent encore les élus.
  Source: Le Monde avec AFP
 
vision bien rétrograde des LR on est pas sortis de l'auberge
20 commentaires En savoir plus… ›
Une start-up de Bordeaux lance la première boisson française à base de cannabis
Par Boogerman,
https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/baptisee-baga-une-start-up-de-bordeaux-lance-la-premiere-boisson-francaise-a-base-de-cannabis_36599398.html
 
Une start-up de Bordeaux lance la première boisson française à base de cannabis
Antoine Grenier et Gaspard Duval, deux entrepreneurs de Bordeaux (Gironde), sont à l'origine d'une gamme d'infusions glacées à base de CBD, une molécule contenue dans le cannabis.
Gaspard Duval et Antoine Grenier sont les fondateurs de Baga. (©Baga) Par Nicolas GosselinPublié le 20 Oct 20 à 15:06  Du cannabidiol en bouteille. Avec Baga, le nom de leur start-up, c’est le projet dans lequel se sont lancés Gaspard Duval et Antoine Grenier, deux entrepreneurs de Bordeaux (Gironde).
Avec 0% de THC
Fraîchement diplômés d’un master entreprenariat à l’IAE de Bordeaux, ils viennent de lancer une gamme d’infusions glacées à base de CBD (20 mg par bouteille de 33 cl), une molécule présente dans le cannabis, dont la consommation est légalisée en France.
 
Contrairement au THC, une autre molécule présente dans le cannabis, celle qui donne la sensation de « défonce », le cannabidiol n’a pas d’effet psychotrope :
D’ailleurs, c’est la maladie de Gaspard Duval, l’autre co-fondateur de la société, qui a donné des idées au duo de 26-27 ans.
Utilisé par certains malades
Atteint de la pelade universelle, une maladie auto-immune qui provoque la perte de cheveux et dont le traitement est assez lourd, le jeune homme a découvert que le cannabis avait un pouvoir anti-inflammatoire important.
Mais comme la consommation de THC est illégale en France, il s’est intéressé aux autres molécules présentes dans le chanvre, dont il existe différentes variétés (autres que celle que l’on peut fumer pour un usage récréatif).
Ainsi, Gaspard Duval a noté que le CBD était un « bon régulateur du système immunitaire ».
Une alternative « gourmande »
« Mais il prenait trois-quatre gouttes d’huile sublinguale de chanvre, tous les matins, rapporte son compère. C’est utilisé comme un traitement par certains malades mais ce n’est pas très agréable comme goût. »
 
Aussi, ça représente un certain budget. En moyenne, on tourne autour des 70 euros pour la fiole de 10 millilitres.
Partant de ce constat, les deux entrepreneurs ont décidé de créer une alternative : « un produit facile d’utilisation et gourmand », vend Antoine Grenier.
Dans les bars, restos… et salles de sport
L’embryon du projet remonte à 2018, il accouche d’une start-up en octobre 2019 et un appel à financement participatif trouve un écho favorable le 3 octobre 2020 avec un objectif atteint à près de 300%, soit un peu plus de 17 000 euros récoltés.
 
 
« C’est la première boisson française à base de CBD ! On vise une distribution dans les bars, restaurants, hôtels, aussi dans les boutiques spécialisées, les fast casual (sic) comme les bars à salade ou les poke bowl, ou encore les salles de sport », détaille Antoine Grenier.
Démocratiser le cannabidiol
En plus, la société compte ouvrir une plateforme de e-commerce pour pouvoir commander sur internet. Les deux entrepreneurs espèrent démocratiser la consommation du CBD en France avec leur boisson grand public.
Elle se décline en trois arômes : pêche-verveine, mélisse-framboise et camomille-pomme/kiwi.
Baga se décline en trois arômes. (©Baga) « On a travaillé des associations avec des plantes à tisane, déjà reconnues pour leurs effets apaisants », explique le patron, qui assure que le CBD présent dans la boisson est pur et qu’il n’a « pas de goût, pas d’odeur ».
Un produit opposé aux USA
Avec cette boisson 100% fabriquée en France, les fondateurs de Baga espèrent « démocratiser le CBD ». « Sur les 24-35 ans, il y a de la demande », estiment-ils.
Dans le monde, et surtout aux Amérique du Nord, il existe déjà beaucoup de boissons à base de cannabidiol mais ce sont souvent des sodas en canette, assez sucrés.
Antoine Grenier et Gaspard Duval ont plutôt voulu tabler sur une « boisson healthy », « boisson bien-être », aux « effets anti-stress assez subtils ». 
La France, plus gros producteur européen de chanvre
En bons commerciaux, ils n’oublient pas un énième argument pour leur produit, sachant que la France est le plus gros producteur de chanvre en Europe avec de nombreux agriculteurs en Nouvelle-Aquitaine.
« C’est aussi une façon de soutenir l’agriculture dans des zones difficiles comme la Creuse », plaide Antoine Grenier.
Parfois, les arguments du cannabidiol sont inattendus mais le meilleur d’entre eux, apparemment, réside depuis peu au fond d’une bouteille en verre de 33 cl.
0 commentaire En savoir plus… ›
La légalisation, deux ans plus tard
Par Boogerman,
https://www.lapresse.ca/affaires/2020-10-17/cannabis-a-des-fins-recreatives/la-legalisation-deux-ans-plus-tard.php
 
Cannabis à des fins récréatives 
La légalisation, deux ans plus tard
PHOTO BLAIR GABLE, ARCHIVES REUTERS
Après un démarrage marqué par des tablettes vides et des ruptures de stock, la Société québécoise du cannabis estime avoir maintenant tourné la page sur ces problèmes.
(Montréal) Il y a deux ans, jour pour jour, la consommation du cannabis à des fins récréatives était légalisée au Canada.
Publié le 17 octobre 2020 à 13h13 LA PRESSE CANADIENNE
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a plaidé que la prohibition de cette drogue n’avait servi qu’à enrichir le crime organisé. La réglementation de sa production, de sa distribution et de sa vente avait pour but de rediriger les Canadiens vers des sources d’approvisionnement plus sûres.
Les provinces ont néanmoins pu se doter de leurs propres règles et le Québec a adopté la ligne dure avec, entre autres, un âge minimal rehaussé à 21 ans pour obtenir du cannabis en toute légalité.
Le gouvernement québécois a aussi choisi de vendre la substance dans des boutiques gérées par l’État.
  Après un démarrage marqué par des tablettes vides et des ruptures de stock, la Société québécoise du cannabis estime avoir maintenant tourné la page sur ces problèmes. En offrant plus de 200 produits en magasin, son président-directeur général, Jean-François Bergeron, croit que la société d’État a déjà arraché près de la moitié du marché noir.
En entrevue à La Presse Canadienne plus tôt cette semaine, M. Bergeron a dit prévoir atteindre l’objectif de verser un dividende de 50 millions dans les coffres de l’État à la fin de l’année financière.
Le grand patron de la société d’État, croit qu’il est peut-être même possible d’atteindre 75 % du marché illicite dans deux ans.
La SQDC évalue sa part de marché en estimant qu’il se consomme environ 150 millions de grammes de marijuana en une année au Québec.
Le réseau de 46 boutiques devrait passer à environ 70 points de vente au terme de l’exercice, en mars, avant d’atteindre près de 100 établissements vers 2023. La pandémie de COVID-19, qui a temporairement paralysé l’activité sur les chantiers de construction au printemps, a ralenti l’ouverture de succursales, mais la SQDC met les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu.
0 commentaire En savoir plus… ›
Cannabis thérapeutique : Shawn Kemp ouvre un dispensaire à Seattle
Par Boogerman,
https://www.basketusa.com/news/607616/cannabis-therapeutique-shawn-kemp-ouvre-un-dispensaire-a-seattle/
 
Cannabis thérapeutique : Shawn Kemp ouvre un dispensaire à Seattle
Publié le 23 octobre 2020 à 11:05TwitterFacebook En présence de Gary Payton, l’ancien ailier-fort des Sonics ouvre vendredi prochain son établissement dans le centre de Seattle.
John Isner, Al Harrington, Mike Tyson… Des anciens sportifs, et pas des moindres, ont décidé d’investir dans le business du cannabis thérapeutique, et le dernier en date n’est autre que Shawn Kemp. Sobrement baptisé Shawn Kemp’s Cannabis, ce dispensaire sera inauguré vendredi prochain.
« Mon nom est sur la société et je me suis donné à fond pour donner vie à Shawn Kemp’s Cannabis » écrit l’ancien dunkeur des Sonics. « Je veux proposer rien de mieux que la meilleure sélection au meilleur prix à Seattle. »
  Pour l’inauguration, et comme il a aussi ouvert un business dans le cannabis, Gary Payton sera là, et Shawn Kemp espère voir beaucoup de fans des Sonics.
« Je m’attends à accueillir de manière régulière des fans des Sonics, et ce dès le premier jour » annonce-t-il.
À noter d’ailleurs que le côté du magasin sera doté d’une énorme fresque murale à la gloire du « Reignman », réalisée par l’artiste local Jeff Jacobson. On ne risque ainsi pas de se tromper de lieu.

0 commentaire En savoir plus… ›
Covid-19 : Le cannabis pourrait avoir des effets bénéfiques sur les poumons
Par Boogerman,
https://lanouvelletribune.info/2020/10/covid-19-le-cannabis-pourrait-avoir-des-effets-benefiques-sur-les-poumons/
 
Covid-19 : Le cannabis pourrait avoir des effets bénéfiques sur les poumons
Par Florian Guénet    il y a 4 jours   2 mn de lecture  (très populaire) Le CBD, molécule non-psychoactive du cannabis, pourrait agir positivement chez les personnes les plus gravement touchées par le nouveau coronavirus. Sa prise soulagerait les lésions dans les poumons et permettrait à l’ensemble des personnes touchées par des cas relativement graves, de mieux respirer.
    Cette étude a été réalisée par un groupe d’experts du Dental College of Georgia (Etats-Unis) a effectivement découvert que la prise de CBD entraîne une augmentation du niveau d’apeline dans l’organisme. Cette substance est une hormone fabriquée par les cellules du cœur, du cerveau, du sang et des poumons. Elle permet de réguler la tension artérielle et de réduire les douleurs liées aux inflammations.
    Le CBD, utile contre le covid-19 ?
Chez les personnes touchées par une forme très grave du covid-19, une tempête de cytokine, hormone responsable de l’inflammation et des douleurs, se déclare causant par la même occasion de graves lésions, notamment aux poumons. Cette « agression » entraîne une hausse des taux d’apeline, entraînant par la même occasion, une augmentation des risques d’inflammations.
  Une première étude publiée au mois de mai
La prise de CBD entraînerait selon cette étude, une multiplication par vingt des quantités d’apeline dans l’organisme. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Journal of Cellular and Molecular Medicine. Une annonce qui intervient alors que des scientifiques canadiens ont confirmé, au mois de mai dernier, que la prise de CBD aidait à limiter la prolifération du SARS-CoV-2 dans les poumons.
0 commentaire En savoir plus… ›
Jay-Z a fondé Monogram, sa propre marque de cannabis
Par Boogerman,
https://www.lesinrocks.com/2020/10/26/musique/musique/jay-z-a-fonde-monogram-sa-propre-marque-de-cannabis/
 

Jay-Z a fondé Monogram, sa propre marque de cannabis
26/10/20 12h17 PAR
Léa Formentel - 26/10/20 12h17   Vendredi 23 octobre, le rappeur a officiellement lancé sa première marque de cannabis avec l'entreprise californienne Caliva et elle est baptisée Monogram. Célèbre rappeur et entrepreneur, lauréat de nombreux Grammy Award, propriétaire du service de streaming Tidal, à 50 ans, Jay-Z vient d'ajouter une nouvelle corde à son arc en créant Monogram. L'objectif derrière ce nouveau business : "redéfinir ce que le cannabis signifie pour les consommateurs d'aujourd'hui".
Pour sa marque de cannabis en partenariat avec Caliva, société californienne de production d'herbe, le milliardaire a misé sur "une sélection rigoureuse des variétés, des pratiques de culture méticuleuses et une qualité sans compromis", a-t-il affirmé dans un communiqué de presse. 
Même si, 34 Etats américains (sur 50) ont légalisé la marijuana à des fins médicales, et certains d'entre eux en autorisent l'usage à des fins récréatives, cela reste illégal au niveau fédéral. Une playlist intitulée Monogram : Sounds From the Grow Room a également été créée sur Tidal à l'occasion de la sortie de la gamme. On y trouve évidemment Bob Marley, mais aussi les Beatles et Rihanna et des titres comme Expensive Shit de Fela Kuti ou Legalize It de Peter Tosh.
Jay-Z n'est pas le seul à investir dans le domaine.  L'actrice Whoopi Goldberg a lancé sa marque de cannabis thérapeutique pour soulager les règles douloureuses en 2016, quant à Martha Stewart, elle commercialise des produits à base de CBD. 
0 commentaire En savoir plus… ›